Déluge et inondations dans le nord de la Chine, quatre morts

Des pluies diluviennes qui frappent le nord de la Chine ont provoqué lundi un glissement de terrain meurtrier, fait déborder les rivières et emporté des voitures, obligeant des milliers d’habitants à évacuer leurs logements.Dans la province du Hebei, qui entoure Pékin, une coulée de boue dans le village de Xigou a fait quatre morts et huit disparus, selon la télévision publique CCTV.Lundi soir, les autorités provinciales ont prévu de nouvelles inondations le long des fleuves Luanhe et Beisanhe et ont émis des alertes rouges (le niveau d’alerte le plus élevé) dans 15 comtés, selon l’agence Chine Nouvelle. Le président chinois Xi Jinping a exhorté les autorités à se préparer au pire et à procéder rapidement à l’évacuation des habitants des zones menacées par les inondations.”Les mesures d’urgence doivent être activées et mises en œuvre dès que possible afin de protéger pleinement la vie et les biens des populations”, a-t-il déclaré, selon Chine Nouvelle.Les autorités nationales chargées de la gestion des urgences ont annoncé l’envoi d’une équipe pour apporter leur soutien à la lutte contre les “graves” inondations dans la province – où deux personnes sont déjà décédées durant le weekend.A Pékin, plus de 4.000 habitants du district de Miyun, en grande banlieue semi-rurale de la ville, ont dû être évacués à cause des pluies torrentielles. Les autorités municipales ont émis deux alertes: une maximale pour les inondations, et une du deuxième niveau le plus élevé pour les pluies torrentielles. Les fortes précipitations devraient se poursuivre jusqu’à mardi matin.”Je n’avais jamais vu autant d’eau”, a déclaré à l’AFP Cui Xueji, 67 ans, qui vit depuis toujours dans le village de Taishitun, situé à Miyun. “On s’était un peu préparé, mais on ne s’attendait pas à de telles quantités d’eau”, ajoute-t-il tout en pataugeant dans l’eau en tongs, avec un tricycle chargé de morceaux de bois destinés à servir de combustible.Plus de 4.600 personnes ont été évacuées ce weekend dans le canton de Fuping, dans le Hebei, selon des médias officiels.Dans la province voisine du Shanxi (nord de la Chine), une personne a pu être secourue, mais 13 autres sont toujours portées disparues après un accident de bus, d’après CCTV. Des images diffusées par la chaîne montraient des routes et des champs noyés sous des torrents d’eau.- Champs noyés -Un autre habitant de Miyun, âgé de 64 ans, monsieur Liu, raconte avoir vu les eaux emporter des véhicules dans son quartier dans la nuit de dimanche à lundi. Des journalistes de l’AFP ont aperçu un engin de chantier évacuer des habitants et un chien, tandis que des secouristes progressaient dans une eau leur arrivant aux genoux. Les pompiers ont également évacué 48 personnes bloquées dans une maison de retraite, a indiqué CCTV.A proximité dans le village de Mujiayu, l’AFP a vu un grand bassin de retenue déverser d’immenses quantités d’eau.Des lignes électriques ont été arrachées par les flots boueux et des véhicules militaires ainsi que des ambulances tentaient de progresser sur des routes inondées.Une rivière sortie de son lit a emporté des arbres sur son passage et des champs étaient noyés sous les eaux.Certaines routes ont été gravement endommagées, des blocs de béton arrachés jonchant la chaussée, bordée de glissières de sécurité tordues. Les habitations basses de cette région montagneuse, globalement épargnées, étaient toutefois cernées par des flots.- “Tout mettre en oeuvre” -Le président Xi Jinping a déploré lundi soir les “importantes pertes humaines et matérielles” de ces derniers jours, selon l’agence de presse Chine nouvelle. “Il convient d’assurer la bonne marche des opérations de secours face aux inondations, de tout mettre en oeuvre pour rechercher et secourir les personnes disparues ou coincées, et de procéder à l’évacuation et au relogement sans délai des habitants menacés, afin de réduire au maximum le nombre de victimes”, a-t-il affirmé.L’agence nationale de planification économique a débloqué 50 millions de yuans (6 millions d’euros) pour financer les opérations de secours et la reconstruction dans le Hebei, selon Chine nouvelle.Les catastrophes naturelles sont fréquentes en Chine, notamment l’été, où certaines régions subissent des pluies intenses tandis que d’autres sont frappées par la sécheresse.Le pays est le plus important émetteur mondial de gaz à effet de serre, qui contribuent selon les scientifiques au dérèglement climatique et à l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes. Mais la Chine est également un leader mondial des énergies renouvelables et vise la neutralité carbone d’ici 2060.En juillet, des crues soudaines dans la province du Shandong (est) avaient fait deux morts et 10 disparus. Un glissement de terrain survenu sur une autoroute du Sichuan (sud-ouest) avait également causé la mort de cinq personnes après avoir emporté plusieurs véhicules.

Déluge et inondations dans le nord de la Chine, quatre morts

Des pluies diluviennes qui frappent le nord de la Chine ont provoqué lundi un glissement de terrain meurtrier, fait déborder les rivières et emporté des voitures, obligeant des milliers d’habitants à évacuer leurs logements.Dans la province du Hebei, qui entoure Pékin, une coulée de boue dans le village de Xigou a fait quatre morts et huit disparus, selon la télévision publique CCTV.Lundi soir, les autorités provinciales ont prévu de nouvelles inondations le long des fleuves Luanhe et Beisanhe et ont émis des alertes rouges (le niveau d’alerte le plus élevé) dans 15 comtés, selon l’agence Chine Nouvelle. Le président chinois Xi Jinping a exhorté les autorités à se préparer au pire et à procéder rapidement à l’évacuation des habitants des zones menacées par les inondations.”Les mesures d’urgence doivent être activées et mises en œuvre dès que possible afin de protéger pleinement la vie et les biens des populations”, a-t-il déclaré, selon Chine Nouvelle.Les autorités nationales chargées de la gestion des urgences ont annoncé l’envoi d’une équipe pour apporter leur soutien à la lutte contre les “graves” inondations dans la province – où deux personnes sont déjà décédées durant le weekend.A Pékin, plus de 4.000 habitants du district de Miyun, en grande banlieue semi-rurale de la ville, ont dû être évacués à cause des pluies torrentielles. Les autorités municipales ont émis deux alertes: une maximale pour les inondations, et une du deuxième niveau le plus élevé pour les pluies torrentielles. Les fortes précipitations devraient se poursuivre jusqu’à mardi matin.”Je n’avais jamais vu autant d’eau”, a déclaré à l’AFP Cui Xueji, 67 ans, qui vit depuis toujours dans le village de Taishitun, situé à Miyun. “On s’était un peu préparé, mais on ne s’attendait pas à de telles quantités d’eau”, ajoute-t-il tout en pataugeant dans l’eau en tongs, avec un tricycle chargé de morceaux de bois destinés à servir de combustible.Plus de 4.600 personnes ont été évacuées ce weekend dans le canton de Fuping, dans le Hebei, selon des médias officiels.Dans la province voisine du Shanxi (nord de la Chine), une personne a pu être secourue, mais 13 autres sont toujours portées disparues après un accident de bus, d’après CCTV. Des images diffusées par la chaîne montraient des routes et des champs noyés sous des torrents d’eau.- Champs noyés -Un autre habitant de Miyun, âgé de 64 ans, monsieur Liu, raconte avoir vu les eaux emporter des véhicules dans son quartier dans la nuit de dimanche à lundi. Des journalistes de l’AFP ont aperçu un engin de chantier évacuer des habitants et un chien, tandis que des secouristes progressaient dans une eau leur arrivant aux genoux. Les pompiers ont également évacué 48 personnes bloquées dans une maison de retraite, a indiqué CCTV.A proximité dans le village de Mujiayu, l’AFP a vu un grand bassin de retenue déverser d’immenses quantités d’eau.Des lignes électriques ont été arrachées par les flots boueux et des véhicules militaires ainsi que des ambulances tentaient de progresser sur des routes inondées.Une rivière sortie de son lit a emporté des arbres sur son passage et des champs étaient noyés sous les eaux.Certaines routes ont été gravement endommagées, des blocs de béton arrachés jonchant la chaussée, bordée de glissières de sécurité tordues. Les habitations basses de cette région montagneuse, globalement épargnées, étaient toutefois cernées par des flots.- “Tout mettre en oeuvre” -Le président Xi Jinping a déploré lundi soir les “importantes pertes humaines et matérielles” de ces derniers jours, selon l’agence de presse Chine nouvelle. “Il convient d’assurer la bonne marche des opérations de secours face aux inondations, de tout mettre en oeuvre pour rechercher et secourir les personnes disparues ou coincées, et de procéder à l’évacuation et au relogement sans délai des habitants menacés, afin de réduire au maximum le nombre de victimes”, a-t-il affirmé.L’agence nationale de planification économique a débloqué 50 millions de yuans (6 millions d’euros) pour financer les opérations de secours et la reconstruction dans le Hebei, selon Chine nouvelle.Les catastrophes naturelles sont fréquentes en Chine, notamment l’été, où certaines régions subissent des pluies intenses tandis que d’autres sont frappées par la sécheresse.Le pays est le plus important émetteur mondial de gaz à effet de serre, qui contribuent selon les scientifiques au dérèglement climatique et à l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes. Mais la Chine est également un leader mondial des énergies renouvelables et vise la neutralité carbone d’ici 2060.En juillet, des crues soudaines dans la province du Shandong (est) avaient fait deux morts et 10 disparus. Un glissement de terrain survenu sur une autoroute du Sichuan (sud-ouest) avait également causé la mort de cinq personnes après avoir emporté plusieurs véhicules.

Feux de forêt: les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse en rouge lundi

Les Bouches-du-Rhône seront en vigilance rouge aux feux de forêt lundi pour la troisième journée consécutive, ainsi que le Vaucluse, en raison de risques “très élevés” d’incendies, alerte dimanche Météo-France.La préfecture des Bouches-du-Rhône a annoncé pour lundi la fermeture de l’ensemble des massifs forestiers, rappelant que ce département est “le plus exposé au risque de feu de forêt en France métropolitaine”.Sur l’ensemble du pourtour méditerranéen, des mesures similaires ont été prises par les préfets qui ont interdit ou réglementé l’accès à de nombreux massifs.En dehors des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, trois départements – l’Aude, les Pyrénées-Orientales et le Var – sont placés en vigilance “orange” aux feux de forêt par pour la journée de lundi.Depuis plusieurs jours, les départs de feux se multiplient sur le littoral méditerranéen, après plusieurs semaines de fortes chaleurs qui ont asséché la végétation, mobilisant des milliers de pompiers. Dans l’Aude, un incendie a parcouru 630 hectares ce week-end avant d’être fixé dimanche après-midi. Pour lundi Météo-France prévoit un renforcement du vent sur le Sud-Est, avec une tramontane et un mistral soufflant de 70 à 90 km/h en rafales, jusqu’à 100 km/h sur le Roussillon.

Les déplacés cambodgiens et thaïlandais entre espoir et méfiance après l’annonce de trêve

En décomptant les minutes jusqu’à minuit, heure à laquelle la trêve avec le Cambodge devrait officiellement prendre effet, Jeanjana Phaphan est partagée entre un espoir fragile et des doutes sur la possibilité d’une paix durable. “Je serais tellement contente si le cessez-le-feu avait vraiment lieu”, confie la paysanne thaïlandaise de 48 ans, qui a fui il y a quelques jours avec son fils de trois ans sa maison à la frontière, dans le district de Phanom Dong Rak. “Si ça se termine vraiment, je serai enchantée, la plus grande joie que j’aurai ressentie depuis longtemps”, assure-t-elle, depuis un refuge dans la ville de Surin, à 50 km de la frontière. Les dirigeants cambodgiens et thaïlandais ont convenu qu’un cessez-le-feu “inconditionnel” prendrait effet à minuit lundi (17H00 GMT), après cinq jours de combats autour de cette frontière qui ont fait au moins 38 morts. Environ 300.000 personnes ont fui la zone, alors que les deux camps ont déployé des chars, des avions de combat et des troupes au sol pour un territoire disputé de longue date, où se trouvent notamment des temples anciens. La nouvelle du cessez-le-feu a provoqué une vague de soulagement, teintée d’un certain scepticisme parmi ceux qui ont fui depuis le début des combats, le 24 juillet.- “Des paysans comme nous” -“Si nos deux pays continuent de se battre, les souffrances et les pertes ne feront que s’aggraver”, dit Jeanjana. “Quand j’entends des voisins raconter que leur toit a été traversé par des balles, mon coeur se serre. Entendre des gens qui pleurent ce qu’ils ont perdu me fend vraiment le coeur”, ajoute-t-elle, la voix tremblante, les larmes aux yeux.”Les gens de l’autre côté sont des civils aussi, tout comme nous. De notre côté, nous ne sommes que des paysans, et je crois qu’ils sont des paysans comme nous. Des gens ordinaires qui travaillent pour survivre.”L’accord de paix a été signé en Malaisie, sous la médiation de son Premier ministre Anwar Ibrahim, après l’intervention du président américain Donald Trump et de négociateurs chinois. Assis sur une natte en paille à côté de sa femme, Tee Samanjai ne pense pas à ces discussions au sommet, mais à sa vie quand il sera de retour à la ferme. “La première chose que je ferai en rentrant ce sera de vérifier les poulets, fertiliser le riz, et prendre soin des champs”, détaille l’homme de 68 ans. Mais l’inquiétude n’est pas loin. Les récents combats ont été les plus meurtriers depuis les affrontements entre 2008 et 2011. – “Personne n’a confiance” -“J’ai toujours des doutes sur le fait que le Cambodge respectera ce qu’il a convenu”, tempère Tee. “On pourrait rentrer à la maison, mais sans tranquillité d’esprit. Je veux rentrer mais je n’ai pas du tout confiance dans le Cambodge. Personne dans notre village n’a confiance.” De l’autre côté de la frontière, dans un temple à Phumi Bak Thkav où il a trouvé refuge, Say Yoeun partage beaucoup de points communs avec son homologue thaïlandais. “Je ne suis pas heureux dans un endroit comme celui-ci”, explique le fermier cambodgien de 55 ans. “Ma maison et mon bétail me manquent, et je ne peux pas prendre soin de ma rizière.”Les commandants cambodgiens et thaïlandais doivent se rencontrer mardi matin tôt si la trêve tient, avant que les villageois ne puissent rentrer chez eux et commencent à répertorier les pertes dues au conflit. Pour Kavindhra Tiamsai, qui a évacué sa mère de la zone d’affrontements, ces combats ont mis en lumière la manière dont les habitants des périphéries des deux pays sont marginalisés par leurs gouvernements.”Un cessez-le-feu est une bonne option, mais c’est aussi le minimum”, estime cette Thaïlandaise de 33 ans. “Nous avons besoin d’un plan global et concret, qui corresponde aux réalités de la vie en milieu rural. Un plan qui ne part pas du principe qu’évacuer est quelque chose de facile, ni même de possible, alors que la plupart des familles n’ont pas de moyen de transport, pas d’argent pour amortir, et aucun filet de sécurité”.burs/jts/dhw/sia/cls

Les déplacés cambodgiens et thaïlandais entre espoir et méfiance après l’annonce de trêve

En décomptant les minutes jusqu’à minuit, heure à laquelle la trêve avec le Cambodge devrait officiellement prendre effet, Jeanjana Phaphan est partagée entre un espoir fragile et des doutes sur la possibilité d’une paix durable. “Je serais tellement contente si le cessez-le-feu avait vraiment lieu”, confie la paysanne thaïlandaise de 48 ans, qui a fui il y a quelques jours avec son fils de trois ans sa maison à la frontière, dans le district de Phanom Dong Rak. “Si ça se termine vraiment, je serai enchantée, la plus grande joie que j’aurai ressentie depuis longtemps”, assure-t-elle, depuis un refuge dans la ville de Surin, à 50 km de la frontière. Les dirigeants cambodgiens et thaïlandais ont convenu qu’un cessez-le-feu “inconditionnel” prendrait effet à minuit lundi (17H00 GMT), après cinq jours de combats autour de cette frontière qui ont fait au moins 38 morts. Environ 300.000 personnes ont fui la zone, alors que les deux camps ont déployé des chars, des avions de combat et des troupes au sol pour un territoire disputé de longue date, où se trouvent notamment des temples anciens. La nouvelle du cessez-le-feu a provoqué une vague de soulagement, teintée d’un certain scepticisme parmi ceux qui ont fui depuis le début des combats, le 24 juillet.- “Des paysans comme nous” -“Si nos deux pays continuent de se battre, les souffrances et les pertes ne feront que s’aggraver”, dit Jeanjana. “Quand j’entends des voisins raconter que leur toit a été traversé par des balles, mon coeur se serre. Entendre des gens qui pleurent ce qu’ils ont perdu me fend vraiment le coeur”, ajoute-t-elle, la voix tremblante, les larmes aux yeux.”Les gens de l’autre côté sont des civils aussi, tout comme nous. De notre côté, nous ne sommes que des paysans, et je crois qu’ils sont des paysans comme nous. Des gens ordinaires qui travaillent pour survivre.”L’accord de paix a été signé en Malaisie, sous la médiation de son Premier ministre Anwar Ibrahim, après l’intervention du président américain Donald Trump et de négociateurs chinois. Assis sur une natte en paille à côté de sa femme, Tee Samanjai ne pense pas à ces discussions au sommet, mais à sa vie quand il sera de retour à la ferme. “La première chose que je ferai en rentrant ce sera de vérifier les poulets, fertiliser le riz, et prendre soin des champs”, détaille l’homme de 68 ans. Mais l’inquiétude n’est pas loin. Les récents combats ont été les plus meurtriers depuis les affrontements entre 2008 et 2011. – “Personne n’a confiance” -“J’ai toujours des doutes sur le fait que le Cambodge respectera ce qu’il a convenu”, tempère Tee. “On pourrait rentrer à la maison, mais sans tranquillité d’esprit. Je veux rentrer mais je n’ai pas du tout confiance dans le Cambodge. Personne dans notre village n’a confiance.” De l’autre côté de la frontière, dans un temple à Phumi Bak Thkav où il a trouvé refuge, Say Yoeun partage beaucoup de points communs avec son homologue thaïlandais. “Je ne suis pas heureux dans un endroit comme celui-ci”, explique le fermier cambodgien de 55 ans. “Ma maison et mon bétail me manquent, et je ne peux pas prendre soin de ma rizière.”Les commandants cambodgiens et thaïlandais doivent se rencontrer mardi matin tôt si la trêve tient, avant que les villageois ne puissent rentrer chez eux et commencent à répertorier les pertes dues au conflit. Pour Kavindhra Tiamsai, qui a évacué sa mère de la zone d’affrontements, ces combats ont mis en lumière la manière dont les habitants des périphéries des deux pays sont marginalisés par leurs gouvernements.”Un cessez-le-feu est une bonne option, mais c’est aussi le minimum”, estime cette Thaïlandaise de 33 ans. “Nous avons besoin d’un plan global et concret, qui corresponde aux réalités de la vie en milieu rural. Un plan qui ne part pas du principe qu’évacuer est quelque chose de facile, ni même de possible, alors que la plupart des familles n’ont pas de moyen de transport, pas d’argent pour amortir, et aucun filet de sécurité”.burs/jts/dhw/sia/cls

Accord UE/USA: la classe politique unanime à le dénoncer, les oppositions ciblent la macronie

“Reddition”, “racket”, “défaite”: la classe politique française était unanime lundi à dénoncer l’accord commercial conclu la veille entre l’Union européenne et les États-Unis, les oppositions critiquant tout particulièrement la macronie. Emmanuel Macron, partisan d’une ligne ferme face aux Etats-Unis ces derniers mois, n’avait pas encore réagi lundi en début de soirée, mais son Premier ministre François Bayrou a déploré sur X “un jour sombre ” pour l’Europe, une “alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts”, qui se “résout à la soumission”.Les critiques étaient vives y compris au sein du camp présidentiel, où certains déploraient un “aveu de faiblesse”.”C’est une défaite de la Commission européenne qui n’a pas su créer le rapport de force et défendre correctement les intérêts européens”, a réagi Pieyre-Alexandre Anglade, député macroniste et président de la commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale.Même son de cloche du côté de Roland Lescure, vice-président de l’Assemblée nationale et député Renaissance des Français d’Amérique du Nord, qui déplore “un aveu de faiblesse historique qui fait peser un danger vital sur nombre de nos entreprises. Nous avons perdu la guerre commerciale avant même d’oser la mener”.”Cette faiblesse (…) résulte de mauvais choix qui n’assurent ni la souveraineté ni la prospérité du continent”, a affirmé pour sa part Michel Barnier, ancien Premier ministre LR et négociateur du Brexit.Le ministre de l’Intérieur et patron de LR Bruno Retailleau a lui considéré que cet accord était “une très mauvaise nouvelle pour l’Europe”. “Il est le symptôme d’un problème : celui de (sa) faiblesse et de sa dépendance malsaine vis-à-vis des États-Unis.””Ce n’est pas un accord, c’est du racket ! (…) La France ne peut pas le tolérer”, a lancé de son côté Laurent Wauquiez, chef de file des députés LR.- Double jeu -Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis soient taxés à 15%. Les Européens espèrent à ce prix éviter une escalade commerciale.L’UE s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie, visant notamment à remplacer le gaz russe, et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux États-Unis.Les oppositions ont quant à elles non seulement dénoncé l’accord mais attaqué l’exécutif pour sa supposée inaction.”Il y a des tweets qui résonnent comme des aveux d’impuissance. Un Premier ministre de la France ne se contente pas de pleurnicher” sur les réseaux sociaux, a taclé Olivier Faure, le premier secrétaire du PS. “Il prend des positions, défend nos intérêts et organise la confrontation avec Ursula Von der Leyen au sein de l’Union européenne.””La France doit refuser cette capitulation plutôt que de se comporter comme une bande de commentateurs sans influence”, a abondé Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise.L’extrême droite a rejoint la gauche dans le choeur des critiques. “Ursula von der Leyen a accepté hier la reddition commerciale de l’Europe, au détriment de nos exportateurs, agriculteurs et industriels”, a dénoncé Jordan Bardella, le président du Rassemblement national. La veille, Marine Le Pen avait évoqué “un fiasco politique, économique et moral”.Certains ont pointé le double jeu du RN, qui déplore l’accord malgré ses affinités avec le président américain. “Les alliés de Marine Le Pen sont allés au congrès du parti républicain (américain, NDLR) soutenir Donald Trump (…) Madame Le Pen, monsieur Bardella” ont pris “Trump comme modèle”, a fustigé l’ex-ministre macroniste Clément Beaune, désormais à la tête du Haut-commissariat au Plan.”Message personnel à la Macronie : l’âne n’est pas celui qui propose un deal incroyablement déséquilibré à son propre profit mais celui qui l’accepte à son total détriment !”, a rétorqué lundi Marine Le Pen.

Accord UE/USA: la classe politique unanime à le dénoncer, les oppositions ciblent la macronie

“Reddition”, “racket”, “défaite”: la classe politique française était unanime lundi à dénoncer l’accord commercial conclu la veille entre l’Union européenne et les États-Unis, les oppositions critiquant tout particulièrement la macronie. Emmanuel Macron, partisan d’une ligne ferme face aux Etats-Unis ces derniers mois, n’avait pas encore réagi lundi en début de soirée, mais son Premier ministre François Bayrou a déploré sur X “un jour sombre ” pour l’Europe, une “alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts”, qui se “résout à la soumission”.Les critiques étaient vives y compris au sein du camp présidentiel, où certains déploraient un “aveu de faiblesse”.”C’est une défaite de la Commission européenne qui n’a pas su créer le rapport de force et défendre correctement les intérêts européens”, a réagi Pieyre-Alexandre Anglade, député macroniste et président de la commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale.Même son de cloche du côté de Roland Lescure, vice-président de l’Assemblée nationale et député Renaissance des Français d’Amérique du Nord, qui déplore “un aveu de faiblesse historique qui fait peser un danger vital sur nombre de nos entreprises. Nous avons perdu la guerre commerciale avant même d’oser la mener”.”Cette faiblesse (…) résulte de mauvais choix qui n’assurent ni la souveraineté ni la prospérité du continent”, a affirmé pour sa part Michel Barnier, ancien Premier ministre LR et négociateur du Brexit.Le ministre de l’Intérieur et patron de LR Bruno Retailleau a lui considéré que cet accord était “une très mauvaise nouvelle pour l’Europe”. “Il est le symptôme d’un problème : celui de (sa) faiblesse et de sa dépendance malsaine vis-à-vis des États-Unis.””Ce n’est pas un accord, c’est du racket ! (…) La France ne peut pas le tolérer”, a lancé de son côté Laurent Wauquiez, chef de file des députés LR.- Double jeu -Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis soient taxés à 15%. Les Européens espèrent à ce prix éviter une escalade commerciale.L’UE s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie, visant notamment à remplacer le gaz russe, et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux États-Unis.Les oppositions ont quant à elles non seulement dénoncé l’accord mais attaqué l’exécutif pour sa supposée inaction.”Il y a des tweets qui résonnent comme des aveux d’impuissance. Un Premier ministre de la France ne se contente pas de pleurnicher” sur les réseaux sociaux, a taclé Olivier Faure, le premier secrétaire du PS. “Il prend des positions, défend nos intérêts et organise la confrontation avec Ursula Von der Leyen au sein de l’Union européenne.””La France doit refuser cette capitulation plutôt que de se comporter comme une bande de commentateurs sans influence”, a abondé Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise.L’extrême droite a rejoint la gauche dans le choeur des critiques. “Ursula von der Leyen a accepté hier la reddition commerciale de l’Europe, au détriment de nos exportateurs, agriculteurs et industriels”, a dénoncé Jordan Bardella, le président du Rassemblement national. La veille, Marine Le Pen avait évoqué “un fiasco politique, économique et moral”.Certains ont pointé le double jeu du RN, qui déplore l’accord malgré ses affinités avec le président américain. “Les alliés de Marine Le Pen sont allés au congrès du parti républicain (américain, NDLR) soutenir Donald Trump (…) Madame Le Pen, monsieur Bardella” ont pris “Trump comme modèle”, a fustigé l’ex-ministre macroniste Clément Beaune, désormais à la tête du Haut-commissariat au Plan.”Message personnel à la Macronie : l’âne n’est pas celui qui propose un deal incroyablement déséquilibré à son propre profit mais celui qui l’accepte à son total détriment !”, a rétorqué lundi Marine Le Pen.

China aims for ‘reciprocity’ in trade talks with US

Chinese and US officials held a fresh round of talks in Stockholm on Monday, with the world’s top two economies looking to extend a fragile trade truce in the face of President Donald Trump’s global tariff war.The talks came a day after Trump reached a deal with the EU that will see the bloc’s exports to the United States taxed at 15 percent.The United States and China earlier this year imposed triple-digit tariffs on each other in a tit-for-tat escalation, but then walked them back under a temporary agreement reached in May.That expiry of their 90-day truce falls on August 12, but there are indications they could use the Stockholm talks to push it back further.The South China Morning Post, citing sources on both sides, reported on Sunday that Washington and Beijing are expected to extend their tariff pause by a further 90 days.Under the existing accord, US duties on Chinese goods have temporarily been lowered to 30 percent, and China’s countermeasures slashed to 10 percent.Dozens of other countries, though, face a Trump deadline of Friday this week to seal deals with Washington or see US tariffs against them rise.The Swedish prime minister’s office confirmed the China-US talks, which are expected to last two days, were under way.Beijing said ahead of the Stockholm meeting that it wants to see “reciprocity” in its trade with the United States.Foreign ministry spokesman Guo Jiakun said Beijing favoured “consensus through dialogue” to “reduce misunderstandings, strengthen cooperation and promote the stable, healthy and sustainable development of China-US relations”.The negotiating teams in Stockholm were being led by US Treasury Secretary Scott Bessent and Chinese Vice Premier He Lifeng in Sweden.They were meeting in Rosenbad, a building that is home to the Swedish government. The Chinese and US flags were raised in front of it for the talks.- ‘Shift’ seen in US approach -The previous round of China-US talks was held in London.”There seems to have been a fairly significant shift in (US) administration thinking on China since particularly the London talks,” said Emily Benson, head of strategy at Minerva Technology Futures.”The mood now is much more focused on what’s possible to achieve, on warming relations where possible and restraining any factors that could increase tensions,” she told AFP.Talks with China have not produced a deal but Benson said both countries have made progress, with certain rare earth and semiconductor flows restarting.”Secretary Bessent has also signalled that he thinks a concrete outcome will be to delay the 90-day tariff pause,” she said. “That’s also promising, because it indicates that something potentially more substantive is on the horizon.”US-China Business Council president Sean Stein said the most important thing from Stockholm “is the atmosphere coming out”.”The business community is optimistic that the two presidents will meet later this year, hopefully in Beijing,” he told AFP.Other countries in Trump’s tariffs crosshairs have been parsing Washington’s negotiations with China and the European Union for clues on what options they might have.The US president has imposed a baseline 10-percent rate on most countries around the world, but has vowed to raise that from August 1 on certain nations if they do not deal.He as threatened hiked tariffs of up to 50 percent on partners such as Brazil and India.Tariffs imposed by the Trump administration have already effectively raised duties on US imports to levels not seen since the 1930s, according to data from The Budget Lab research centre at Yale University.Trump has announced pacts so far with the European Union, Britain, Vietnam, Japan, Indonesia and the Philippines, although details have been sparse.The EU unveiled a pact with Washington on Sunday while South Korea is rushing to strike an agreement.Breakthroughs have been patchy since Washington promised a flurry of agreements after unveiling — and then swiftly postponing — tariff hikes targeting dozens of economies in April.burs-rmb/rl

La Bourse de Paris recule après l’accord UE/USA

La Bourse de Paris a accueilli fraîchement lundi l’accord commercial noué entre l’Union européenne et les États-Unis, perçu par les investisseurs comme défavorable au Vieux continent.Le CAC 40 a cédé 0,43% à 7.800,88 points, en recul de 33,70 points. Vendredi, l’indice parisien avait terminé en hausse de 0,21%Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont conclu dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%.Espérant éviter une escalade commerciale, l’UE s’est aussi engagée à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis.Cet accord “permet avant tout d’échapper au scénario catastrophe: des droits de douane américains à 30%, une escalade chaotique des représailles et une guerre commerciale totale”, estime Apolline Menut, économiste chez Carmignac.Mais il laisse déjà un goût amer en Europe.S’il “désamorce le conflit commercial transatlantique et offre une sécurité de planification à court terme pour les entreprises”, cet accord risque “de freiner légèrement la croissance”, explique Vincenzo Vedda, de DWS.On “évite certes le pire des scénarios, mais l’accord installe un environnement économique international moins favorable pour les prochaines années”, explique à l’AFP Stanislas de Bailliencourt, responsable allocation d’actifs chez Sycomore AM.Par ailleurs, cet accord “reste très défavorable” pour l’Union européenne, a-t-il ajouté.Le Premier ministre français François Bayrou a lui regretté lundi, à l’unisson de l’ensemble de la classe politique française, “un jour sombre”, où “une alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts, se résout à la soumission”. Demi-tour pour StellantisAprès avoir débuté la séance en hausse, soulagé temporairement par l’accord, le secteur automobile européen a rapidement basculé dans le rouge face aux perspectives de droits de douane à 15% sur ses produits aux Etats-Unis.A Paris, Stellantis a finalement perdu 2,57% à 8,28 euros. Renault, qui a moins de liens avec les Etats-Unis, a reculé de 1,34% à 33,96 euros.Thales voit rougeThales a perdu 4,33% à 229,70 euros, à l’image de l’ensemble des entreprises de défense européenne. Le secteur a été plombé par la promesse formulée par l’UE d’acquérir davantage de matériel militaire américain.Les spiritueux dans le flouL’incertitude n’a pas été totalement levée pour certains secteurs: les exportateurs de vins et spiritueux doivent bénéficier d’une exemption mais attendent encore les détails.A Paris, le géant Pernod Ricard a perdu 3,49% à 96,56 euros et Rémy Cointreau 3,45%.Forvia surnageException à la morosité: l’équipementier Forvia a gagné 13,43% à Paris, à 11,65 euros, porté par la confirmation lundi de ses objectifs pour l’année 2025, prévoyant toujours une amélioration de sa marge d’exploitation, entre 5,2 et 6%, et un chiffre d’affaires plutôt stable.Le 7e équipementier automobile mondial a aussi vu sa rentabilité opérationnelle s’améliorer cette année au premier semestre (5,4% des ventes).