L’incendie dans l’Aude est fixé mais la vigilance reste de mise

L’incendie violent qui a parcouru 630 hectares sur le littoral méditerranéen dans l’Aude a été fixé dimanche après-midi, laissant un paysage de cendres dans son sillage, ont annoncé les pompiers, qui restent “vigilants” en raison du vent violent.A l’exception de quelques points chauds qui restent sous surveillance, le sinistre a été fixé dans l’après-midi, a déclaré à l’AFP le lieutenant Eric Faller, chargé de communication pour le Service d’incendies et de secours de l’Aude.   A Sigean, où le feu s’est déclaré samedi, un tapis de cendres soulevées par le vent recouvre le sol aux abords de la départementale 6009, a constaté une journaliste de l’AFP. Entre cette route et le massif des Corbières, des terrains entiers sont complètement calcinés. Parmi eux, celui de Théo Balmigère, 24 ans, qui à la mort de son père a repris l’entreprise familiale d’organisation de fêtes à la ferme, comme ce repas de 80 convives qui a tourné court samedi. “Le feu est arrivé de derrière, il nous a coupés en deux”, raconte le jeune propriétaire à l’AFP. “On a dû abandonner les chèvres, on a laissé les voitures et on est parti en courant, le chemin était coupé par les flammes, c’est allé super vite”, ajoute-t-il au lendemain du sinistre, devant les carcasses carbonisées de poules et de deux chèvres, le cabanon détruit, trois véhicules brûlés… A côté de sa mère en pleurs, le jeune homme dit sa “peine de voir tout le travail acharné (de son père) partir en fumée”.L’incendie a démarré à 13h45 à proximité d’une zone d’activité commerciale de Sigean, a précisé auparavant le colonel Christophe Magny, commandant des pompiers de l’Aude. Il a souligné sa “vitesse de propagation élevée” vers un lotissement de plusieurs centaines d’habitations qui ont été sauvées, à l’exception de deux maisons sévèrement endommagées.”L’incendie poussé par un vent très violent a immédiatement attaqué une ferme avicole et plusieurs exploitations agricoles ainsi que des maisons”, a déclaré à l’AFP le maire de Sigean, Michel Jammes.Attisé par le vent fort, le sinistre a pris de l’ampleur dans une zone de garrigue et de végétation sèche, parcourant 630 hectares en direction de Port-la-Nouvelle et La Palme, deux communes du littoral prisées des vacanciers sur la route de l’Espagne. Les soldats du feu ont lutté toute la nuit sur les points de redémarrage du sinistre parvenant à le “stabiliser et le contenir dans un périmètre sans habitation”, a rapporté à l’AFP le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio. – “Facteur aggravant” -“Aujourd’hui, il y a beaucoup de vent, et le vent est un facteur très aggravant, puisqu’il peut emporter des flamèches très, très loin et recréer des incendies bien au-delà”, a déclaré le préfet de l’Aude, Christian Pouget, lors d’un point-presse au PC de sécurité de Sigean.Des rafales soufflent à plus de 70 km/h dans ce département frappé par la sécheresse et une chaleur intense, que Météo France a encore placé en vigilance orange dimanche en raison des risques d’incendie élevés.Plus de 600 pompiers venant de plusieurs départements aidés de 180 véhicules terrestres, de deux avions et deux hélicoptères bombardiers d’eau restent mobilisés. “On reste prudents et vigilants”, a ajouté le lieutenant Faller sur certains points de réactivation au sud de Sigean. D’ailleurs, les hélicoptères ont effectué des “frappes chirurgicales” dimanche.Un millier d’habitants et de vacanciers évacués à titre préventif samedi ont pu regagner leurs foyers ou les deux campings concernés à Port-la-Nouvelle. Aucun blessé grave n’est à déplorer. Quatre pompiers ont été intoxiqués par les fumées mais sont rentrés chez eux.- Appel à la “responsabilité” -Le sous-préfet de Narbonne a renouvelé son appel à la “prudence”, au “civisme et à la responsabilité”, déplorant que les gendarmes aient dû, samedi soir à La Palme, verbaliser un homme qui avait “jeté un mégot”.Ce nouveau sinistre survient moins d’un mois après un incendie de grande ampleur, déclenché par une voiture en flammes sur l’autoroute, qui avait parcouru 2.100 hectares aux abords de Narbonne du 7 au 8 juillet.Un autre, dans les Corbières les 29 et 30 juin, a été provoqué par un marchand ambulant dont la remorque transportait un barbecue mal éteint sur l’autoroute. Celui-ci a été mis en examen et placé en détention provisoire.

Activist boat Handala seized off Gaza brought to Israel

Israeli forces brought the pro-Palestinian activist boat Handala into the port of Ashdod on Sunday, after seizing the vessel in international waters and detaining the crew, an AFP journalist saw.Campaigners from the Freedom Flotilla Coalition had attempted to breach an Israeli naval blockade of the Palestinian territory of Gaza, but were intercepted late Saturday.The legal rights centre Adalah told AFP its lawyers were in Ashdod and had been allowed to speak to 19 members of the 21-strong international crew, which included two French parliamentarians and two Al Jazeera journalists.The remaining two of those detained were dual US and Israeli citizens and had been transferred to police custody, Adalah said. “After 12 hours at sea, following the unlawful interception of the Handala, Israeli authorities confirmed the vessel’s arrival at Ashdod port,” said the group, set up to campaign for the rights of Israel’s Arab population.”Adalah reiterates that the activists aboard the Handala were part of a peaceful civilian mission to break through Israel’s illegal blockade on Gaza. The vessel was intercepted in international waters and their detention constitutes a clear violation of international law.”Earlier, the Israeli foreign ministry said the navy stopped the Handala to prevent it from entering the coastal waters off the territory of Gaza. “The vessel is safely making its way to the shores of Israel. All passengers are safe,” it said.Just before midnight local time on Saturday, video streamed live from the Handala showed Israeli troops boarding the vessel. An online tracker showed the ship in international waters west of Gaza.The ship had been on course to try to break an Israeli naval blockade of Gaza and bring a small quantity of humanitarian aid to the territory’s Palestinian residents.The Handala’s crew had said before their capture in a post on X that they would go on a hunger strike if the Israeli army intercepted the boat and detained its passengers.On board were activists from 10 countries, including two French MPs from the left-wing France Unbowed party, Emma Fourreau and Gabrielle Cathala. There are also American, European and Arab activists among those detained.A previous boat sent by Freedom Flotilla, the Madleen, was also intercepted by the Israeli military in international waters on June 9 and towed to Ashdod.It carried 12 campaigners, including prominent Swedish activist Greta Thunberg. The activists were eventually expelled by Israel.

Premiers camions d’aide vers Gaza, Israël annonce une pause des combats

De premiers camions chargés d’aide ont traversé dimanche la frontière depuis l’Egypte vers la bande de Gaza assiégée et affamée, où Israël a déclaré une pause des combats quotidienne à des fins humanitaires dans certains secteurs.Des images de l’AFP montrent une file de camions chargés de sacs blancs traversant, du côté égyptien, l’entrée du terminal de Rafah, qui mène au sud du territoire palestinien.Le poste-frontière du côté palestinien étant fermé depuis plus d’un an, les camions ont ensuite gagné le point de passage israélien de Kerem Shalom, distant de quelques kilomètres, pour y être inspectés avant d’entrer dans la bande de Gaza.Les parachutages d’aide humanitaire ont également repris dimanche sur Gaza, avec notamment 25 tonnes larguées par trois avions jordaniens et émirati. L’armée israélienne a elle aussi annoncé avoir parachuté de l’aide, après des semaines de pression internationale pour permettre l’arrivée de vivres et autres denrées vitales pour la population du territoire ravagé par plus de 21 mois de guerre.”Le rêve de ma vie est devenu de manger un morceau de pain et de pouvoir en donner à mes enfants. Chaque jour, mon mari part à l’aube pour essayer de trouver de la farine (…) mais il revient sans rien”, a raconté à l’AFP Suad Ishtaywi, une femme de 30 ans qui vit sous une tente dans le nord de Gaza.”Nous avons entendu aux informations que des camions transportant de la farine et de la nourriture allaient entrer à Gaza. Nous espérons que s’ils entrent, ils parviendront jusqu’à nous”, a-t-elle ajouté.- “Un flux constant” -Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023, avait imposé début mars un blocus hermétique au territoire, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries.L’ONU et des ONG s’alarment d’une flambée de la malnutrition infantile et d’un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d’habitants.A Beit Lahia, dans le nord de Gaza, des images tournées par l’AFP ont montré dimanche des foules de Palestiniens marchant dans le sable au milieu des ruines, portant sur le dos des sacs de farine qu’ils venaient de récupérer au poste-frontière de Zikim.La Jordanie avait annoncé l’envoi de 60 camions transportant 962 tonnes de denrées alimentaires vers ce point de passage.Israël a annoncé qu’une “pause tactique” serait observée quotidiennement, à partir de dimanche de 10H00 à 20H00, pour permettre la distribution de l’aide. Les zones de Deir-el-Balah, dans le centre de Gaza, Al-Mawassi, dans le sud, et la ville de Gaza, dans le nord, où il n’y a pas pour le moment d’opérations militaires, sont les premières concernées, a précisé l’armée.La Défense civile de Gaza a annoncé dimanche que 27 personnes avaient été tuées dans le territoire, pour la plupart avant l’annonce d’une pause des combats. Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a salué cette annonce “bienvenue”.”En contact avec nos équipes sur le terrain qui feront tout leur possible pour atteindre autant de personnes affamées que possible”, a-t-il écrit sur X.”C’est une étape bienvenue, mais nous devons voir des progrès réels sur le terrain”, a déclaré à l’AFP Bushra Khalidi, une responsable de l’ONG Oxfam, en soulignant la nécessité “d’un flux d’aide constant et à grande échelle” et d’un “cessez-le-feu permanent”.- “Besoins immenses” -“L’assistance dont ont besoin les familles gazaouies est immense, elle va bien au-delà de simples colis de nourriture”, a déclaré à l’AFP Rosalia Bollen, une porte-parole de l’Unicef.Dans la nuit, Israël a diffusé les images d’un avion larguant “sept lots d’aide contenant de la farine, du sucre et des conserves”, lors d’une opération menée “en coordination avec des organisations internationales”, selon l’armée.De précédents parachutages, menés en 2024 par plusieurs pays, avaient été jugés dangereux et de portée limitée par nombre de responsables humanitaires.Israël nie depuis des mois tout blocage de l’aide et affirme ne pas être responsable des pénuries, accusant le Hamas de piller les cargaisons et les organisations humanitaires de ne pas les distribuer. Mais ces organisations affirment qu’Israël impose des restrictions excessives à l’entrée de l’aide.Un bateau exploité par le mouvement propalestinien “Flottille pour la liberté”, le Handala, est arrivé dimanche dans le port israélien de Ashdod après avoir été intercepté en Méditerranée par l’armée alors qu’il se dirigeait vers Gaza, chargé d’aide.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.L’armée israélienne a annoncé dimanche la mort au combat, la veille, de deux soldats de 20 et 22 ans, ce qui porte à 462 le nombre de soldats tués à Gaza.En riposte à l’attaque, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.821 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Premiers camions d’aide vers Gaza, Israël annonce une pause des combats

De premiers camions chargés d’aide ont traversé dimanche la frontière depuis l’Egypte vers la bande de Gaza assiégée et affamée, où Israël a déclaré une pause des combats quotidienne à des fins humanitaires dans certains secteurs.Des images de l’AFP montrent une file de camions chargés de sacs blancs traversant, du côté égyptien, l’entrée du terminal de Rafah, qui mène au sud du territoire palestinien.Le poste-frontière du côté palestinien étant fermé depuis plus d’un an, les camions ont ensuite gagné le point de passage israélien de Kerem Shalom, distant de quelques kilomètres, pour y être inspectés avant d’entrer dans la bande de Gaza.Les parachutages d’aide humanitaire ont également repris dimanche sur Gaza, avec notamment 25 tonnes larguées par trois avions jordaniens et émirati. L’armée israélienne a elle aussi annoncé avoir parachuté de l’aide, après des semaines de pression internationale pour permettre l’arrivée de vivres et autres denrées vitales pour la population du territoire ravagé par plus de 21 mois de guerre.”Le rêve de ma vie est devenu de manger un morceau de pain et de pouvoir en donner à mes enfants. Chaque jour, mon mari part à l’aube pour essayer de trouver de la farine (…) mais il revient sans rien”, a raconté à l’AFP Suad Ishtaywi, une femme de 30 ans qui vit sous une tente dans le nord de Gaza.”Nous avons entendu aux informations que des camions transportant de la farine et de la nourriture allaient entrer à Gaza. Nous espérons que s’ils entrent, ils parviendront jusqu’à nous”, a-t-elle ajouté.- “Un flux constant” -Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023, avait imposé début mars un blocus hermétique au territoire, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries.L’ONU et des ONG s’alarment d’une flambée de la malnutrition infantile et d’un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d’habitants.A Beit Lahia, dans le nord de Gaza, des images tournées par l’AFP ont montré dimanche des foules de Palestiniens marchant dans le sable au milieu des ruines, portant sur le dos des sacs de farine qu’ils venaient de récupérer au poste-frontière de Zikim.La Jordanie avait annoncé l’envoi de 60 camions transportant 962 tonnes de denrées alimentaires vers ce point de passage.Israël a annoncé qu’une “pause tactique” serait observée quotidiennement, à partir de dimanche de 10H00 à 20H00, pour permettre la distribution de l’aide. Les zones de Deir-el-Balah, dans le centre de Gaza, Al-Mawassi, dans le sud, et la ville de Gaza, dans le nord, où il n’y a pas pour le moment d’opérations militaires, sont les premières concernées, a précisé l’armée.La Défense civile de Gaza a annoncé dimanche que 27 personnes avaient été tuées dans le territoire, pour la plupart avant l’annonce d’une pause des combats. Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a salué cette annonce “bienvenue”.”En contact avec nos équipes sur le terrain qui feront tout leur possible pour atteindre autant de personnes affamées que possible”, a-t-il écrit sur X.”C’est une étape bienvenue, mais nous devons voir des progrès réels sur le terrain”, a déclaré à l’AFP Bushra Khalidi, une responsable de l’ONG Oxfam, en soulignant la nécessité “d’un flux d’aide constant et à grande échelle” et d’un “cessez-le-feu permanent”.- “Besoins immenses” -“L’assistance dont ont besoin les familles gazaouies est immense, elle va bien au-delà de simples colis de nourriture”, a déclaré à l’AFP Rosalia Bollen, une porte-parole de l’Unicef.Dans la nuit, Israël a diffusé les images d’un avion larguant “sept lots d’aide contenant de la farine, du sucre et des conserves”, lors d’une opération menée “en coordination avec des organisations internationales”, selon l’armée.De précédents parachutages, menés en 2024 par plusieurs pays, avaient été jugés dangereux et de portée limitée par nombre de responsables humanitaires.Israël nie depuis des mois tout blocage de l’aide et affirme ne pas être responsable des pénuries, accusant le Hamas de piller les cargaisons et les organisations humanitaires de ne pas les distribuer. Mais ces organisations affirment qu’Israël impose des restrictions excessives à l’entrée de l’aide.Un bateau exploité par le mouvement propalestinien “Flottille pour la liberté”, le Handala, est arrivé dimanche dans le port israélien de Ashdod après avoir été intercepté en Méditerranée par l’armée alors qu’il se dirigeait vers Gaza, chargé d’aide.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.L’armée israélienne a annoncé dimanche la mort au combat, la veille, de deux soldats de 20 et 22 ans, ce qui porte à 462 le nombre de soldats tués à Gaza.En riposte à l’attaque, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.821 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

En Ecosse, Trump et von der Leyen cherchent l’accord douanier de la dernière heure

Pour le président américain, il y a “une chance sur deux” d’y arriver : Donald Trump négocie dimanche en Ecosse avec la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour arracher un accord douanier.L’heure tourne : le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, se donne jusqu’au 1er août avant d’assommer les produits européens entrant aux Etats-Unis de droits de douane de 30%.Toute entente entre les deux dirigeants devra être validée par les Etats membres de l’UE. Les diplomates qui les représentent, en déplacement au Groenland, doivent s’y réunir en matinée pour être informés par l’exécutif européen des dernières tractations, puis devraient à nouveau se concerter dimanche soir ou lundi, en cas de fumée blanche à Turnberry.C’est dans cette tranquille localité de la côte ouest de l’Ecosse, où la famille Trump possède un luxueux complexe de golf, que la rencontre au sommet aura lieu – à 16H30 (15H30 GMT), selon la Maison Blanche.”Nous avons une chance sur deux” de trouver un accord, avait lancé Donald Trump vendredi à son arrivée en Ecosse, d’où il repartira mardi après un séjour mi-privé mi-diplomatique.A en croire le Financial Times, des discussions tendues ont eu lieu samedi soir sur l’acier, l’automobile et les produits pharmaceutiques. – “Très respectée” -Avant sa rencontre avec la dirigeante européenne, Donald Trump s’est de nouveau accordé du temps dimanche matin pour une partie de golf.Le président américain a assuré être “impatient” de s’entretenir avec Ursula von der Leyen, une “femme très respectée”.Ce ton aimable tranche avec les invectives dont le républicain accable l’Union européenne, selon lui créée dans le but d'”arnaquer” les Etats-Unis.D’après plusieurs sources européennes, le texte en discussion prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec des exemptions sur l’aéronautique ou les spiritueux – mais pas sur le vin.Un tel résultat confirmerait que les échanges transatlantiques sont entrés dans une nouvelle ère, celle d’un protectionnisme américain décomplexé. Jusqu’au retour au pouvoir de Donald Trump, ils étaient marqués par un niveau de droits de douane américains bien moins élevés, de 4,8% en moyenne.Dans les faits, le taux effectif appliqué par les États Unis aux marchandises européennes se monte donc déja actuellement à près de 15%, si l’on additionne la surtaxe de 10% d’ores et déjà appliquée par le gouvernement américain et le taux de 4,8% pré-existant.Mais un accord aurait le mérite, selon les analystes, de lever l’incertitude, ce redoutable poison en matière commerciale.- “Bazooka” -L’Union européenne est actuellement soumise à une taxe de 25% sur les voitures, de 50% sur l’acier et l’aluminium, ainsi qu’à des droits de douane généraux de 10%.Si Ursula von der Leyen et Donald Trump ne parvenaient pas à s’entendre, Bruxelles assure être prêt à riposter en taxant des produits et des services américains.L’exécutif européen, sous l’impulsion de certains pays comme la France, pourrait aussi geler l’accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements.Dégainer ce “bazooka” – appelé instrument “anticoercition” dans le jargon bruxellois – entraînerait l’Europe et l’Amérique dans une escalade diplomatico-économique inouïe.- Epstein -Donald Trump, un ancien promoteur immobilier qui a écrit un livre à succès sur “l’art du deal”, affirme être en position de force.Mais certains sondages montrent que les Américains doutent de sa stratégie douanière et de sa conduite des affaires en général.Dans une récente enquête d’opinion Gallup, sa cote de confiance est tombée à 37%, 10 points de moins qu’en janvier.Le milliardaire new-yorkais, qui s’est toujours joué des scandales et des poursuites pénales, peine à se dépêtrer de l’affaire Jeffrey Epstein.Il est accusé de manquer de transparence sur les relations qu’il entretenait avec ce riche financier, mort en prison avant un procès pour crimes sexuels qui s’annonçait retentissant.Faire état d’un accord avec l’UE, en promettant des retombées pharaoniques sur l’économie américaine, et dans la foulée de ceux conclus ces derniers jours avec le Japon, le Vietnam, les Philippines et l’Indonésie, pourrait être une diversion bienvenue.Lundi, c’est avec la Chine que des négociateurs américains s’efforceront, au cours d’une rencontre à Stockholm, d’éviter une reprise de l’escalade commerciale.

En Ecosse, Trump et von der Leyen cherchent l’accord douanier de la dernière heure

Pour le président américain, il y a “une chance sur deux” d’y arriver : Donald Trump négocie dimanche en Ecosse avec la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour arracher un accord douanier.L’heure tourne : le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, se donne jusqu’au 1er août avant d’assommer les produits européens entrant aux Etats-Unis de droits de douane de 30%.Toute entente entre les deux dirigeants devra être validée par les Etats membres de l’UE. Les diplomates qui les représentent, en déplacement au Groenland, doivent s’y réunir en matinée pour être informés par l’exécutif européen des dernières tractations, puis devraient à nouveau se concerter dimanche soir ou lundi, en cas de fumée blanche à Turnberry.C’est dans cette tranquille localité de la côte ouest de l’Ecosse, où la famille Trump possède un luxueux complexe de golf, que la rencontre au sommet aura lieu – à 16H30 (15H30 GMT), selon la Maison Blanche.”Nous avons une chance sur deux” de trouver un accord, avait lancé Donald Trump vendredi à son arrivée en Ecosse, d’où il repartira mardi après un séjour mi-privé mi-diplomatique.A en croire le Financial Times, des discussions tendues ont eu lieu samedi soir sur l’acier, l’automobile et les produits pharmaceutiques. – “Très respectée” -Avant sa rencontre avec la dirigeante européenne, Donald Trump s’est de nouveau accordé du temps dimanche matin pour une partie de golf.Le président américain a assuré être “impatient” de s’entretenir avec Ursula von der Leyen, une “femme très respectée”.Ce ton aimable tranche avec les invectives dont le républicain accable l’Union européenne, selon lui créée dans le but d'”arnaquer” les Etats-Unis.D’après plusieurs sources européennes, le texte en discussion prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec des exemptions sur l’aéronautique ou les spiritueux – mais pas sur le vin.Un tel résultat confirmerait que les échanges transatlantiques sont entrés dans une nouvelle ère, celle d’un protectionnisme américain décomplexé. Jusqu’au retour au pouvoir de Donald Trump, ils étaient marqués par un niveau de droits de douane américains bien moins élevés, de 4,8% en moyenne.Dans les faits, le taux effectif appliqué par les États Unis aux marchandises européennes se monte donc déja actuellement à près de 15%, si l’on additionne la surtaxe de 10% d’ores et déjà appliquée par le gouvernement américain et le taux de 4,8% pré-existant.Mais un accord aurait le mérite, selon les analystes, de lever l’incertitude, ce redoutable poison en matière commerciale.- “Bazooka” -L’Union européenne est actuellement soumise à une taxe de 25% sur les voitures, de 50% sur l’acier et l’aluminium, ainsi qu’à des droits de douane généraux de 10%.Si Ursula von der Leyen et Donald Trump ne parvenaient pas à s’entendre, Bruxelles assure être prêt à riposter en taxant des produits et des services américains.L’exécutif européen, sous l’impulsion de certains pays comme la France, pourrait aussi geler l’accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements.Dégainer ce “bazooka” – appelé instrument “anticoercition” dans le jargon bruxellois – entraînerait l’Europe et l’Amérique dans une escalade diplomatico-économique inouïe.- Epstein -Donald Trump, un ancien promoteur immobilier qui a écrit un livre à succès sur “l’art du deal”, affirme être en position de force.Mais certains sondages montrent que les Américains doutent de sa stratégie douanière et de sa conduite des affaires en général.Dans une récente enquête d’opinion Gallup, sa cote de confiance est tombée à 37%, 10 points de moins qu’en janvier.Le milliardaire new-yorkais, qui s’est toujours joué des scandales et des poursuites pénales, peine à se dépêtrer de l’affaire Jeffrey Epstein.Il est accusé de manquer de transparence sur les relations qu’il entretenait avec ce riche financier, mort en prison avant un procès pour crimes sexuels qui s’annonçait retentissant.Faire état d’un accord avec l’UE, en promettant des retombées pharaoniques sur l’économie américaine, et dans la foulée de ceux conclus ces derniers jours avec le Japon, le Vietnam, les Philippines et l’Indonésie, pourrait être une diversion bienvenue.Lundi, c’est avec la Chine que des négociateurs américains s’efforceront, au cours d’une rencontre à Stockholm, d’éviter une reprise de l’escalade commerciale.