Les “17 premiers narcotrafiquants” transférés vers la prison de Vendin-le-Vieil

Les 17 premiers détenus parmi les 100 narcotrafiquants les plus dangereux que doit accueillir le quartier haute sécurité de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) sont arrivés mardi, a indiqué le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.Sur place, sept fourgons blancs de l’administration pénitentiaire sont arrivés en fin de matinée, escortés par des motards de la gendarmerie jusqu’à l’entrée de la prison située près de Lens, a constaté l’AFP.Ce centre pénitentiaire est le premier à avoir été choisi pour accueillir les narcotrafiquants “les plus dangereux” du pays. Un deuxième quartier de haute sécurité doit entrer en fonctions à la mi-octobre à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). Au total, 200 détenus doivent être incarcérés dans ces deux prisons.Pour l’heure, la Chancellerie n’a pas donné plus de détails sur le profil exact des détenus.Ils viennent “de la région parisienne et du sud de l’Oise”, a indiqué un responsable syndical, David Lacroix, secrétaire local de FO Justice, indiquant qu’après cette “première vague”, d’autres arriveront de “la région marseillaise, la région grenobloise” et des Antilles.Au 31 juillet, une soixantaine de détenus devraient être arrivés, “et les derniers devraient arriver pour la mi-septembre”, a-t-il ajouté devant la prison.Les transferts, qui ont mobilisé GIGN et Raid, se sont bien déroulés selon lui. Une fois effectuées les formalités d’écrous, les nouveaux arrivants seront informés du règlement intérieur et placés en cellule.Brouilleurs de drone, de téléphone, fouilles obligatoires après chaque contact avec l’extérieur, promenades limitées à cinq et déplacements individuels, “leur quotidien va changer”, a détaillé M. Lacroix.A Vendin sont déjà incarcérés Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible pour les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, et le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, qui s’est évadé deux fois de prison.Le narcotrafiquant Mohamed Amra, dont l’évasion sanglante en mai 2024 a coûté la vie à deux agents pénitentiaires et qui est actuellement incarcéré à Condé-sur-Sarthe, devrait aussi y être transféré.Il ne fait pas partie des premiers détenus arrivés mardi selon M. Lacroix.- “C’est un scandale” -Plusieurs avocats ont déploré la difficulté à contester ce transfert, et le choix des détenus qui seront soumis à ce régime carcéral renforcé.Un détenu convoqué pour un débat contradictoire il y a quelques jours en vue d’un éventuel placement dans l’un de ces quartiers de lutte contre la criminalité organisée a ainsi été “condamné pour un braquage, pas pour du trafic de stupéfiants”, s’est insurgée son avocate Me Sophie Rey-Gascon auprès de l’AFP.Elle dénonce un “détournement” d’une procédure conçue pour empêcher des narcotrafiquants de continuer leurs activités depuis leur prison, en lien avec l’extérieur.Quant à Delphine Boesel, dont le client n’a pas non plus été condamné pour une affaire criminelle de narcotrafic, mais mis en cause pour un “petit trafic” en prison, elle avait été convoquée lundi pour un débat contradictoire en vue de son transfert. Mardi matin, elle a appris que son client était déjà parti pour Vendin-le-Vieil. “On se demande à quoi la procédure contradictoire a servi, c’est un scandale”, a-t-elle déclaré.Le Conseil constitutionnel a validé mi-juin le régime carcéral d’isolement mis en place par la loi contre le narcotrafic, tout en émettant une réserve sur les fouilles intégrales.La prison de Vendin-le-Vieil, qui était déjà avec celle de Condé-sur-Sarthe l’une des deux prisons les plus sécurisées de France, a subi des travaux pour renforcer encore sa sécurité.La cour de promenade a été bétonnée pour empêcher la dissimulation d’objets.Un portique à ondes millimétriques devait y être installé. Des caillebotis ont été ajoutés aux barreaux habituels des cellules et des trappes installées à l’ensemble des portes pour pouvoir menotter les détenus avant qu’ils n’en sortent. Les parloirs seront dotés d’hygiaphones, avec une vitre empêchant le contact physique entre les détenus et les visiteurs.Estimant que le ministère a répondu favorablement aux demandes des surveillants en termes de sécurité, M. Lacroix a rappelé qu’ils attendaient la concrétisation d’une prime spécifique promise aux agents.edy-mdh-bbr-cnp/zl/mpm

Les “17 premiers narcotrafiquants” transférés vers la prison de Vendin-le-Vieil

Les 17 premiers détenus parmi les 100 narcotrafiquants les plus dangereux que doit accueillir le quartier haute sécurité de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) sont arrivés mardi, a indiqué le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.Sur place, sept fourgons blancs de l’administration pénitentiaire sont arrivés en fin de matinée, escortés par des motards de la gendarmerie jusqu’à l’entrée de la prison située près de Lens, a constaté l’AFP.Ce centre pénitentiaire est le premier à avoir été choisi pour accueillir les narcotrafiquants “les plus dangereux” du pays. Un deuxième quartier de haute sécurité doit entrer en fonctions à la mi-octobre à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). Au total, 200 détenus doivent être incarcérés dans ces deux prisons.Pour l’heure, la Chancellerie n’a pas donné plus de détails sur le profil exact des détenus.Ils viennent “de la région parisienne et du sud de l’Oise”, a indiqué un responsable syndical, David Lacroix, secrétaire local de FO Justice, indiquant qu’après cette “première vague”, d’autres arriveront de “la région marseillaise, la région grenobloise” et des Antilles.Au 31 juillet, une soixantaine de détenus devraient être arrivés, “et les derniers devraient arriver pour la mi-septembre”, a-t-il ajouté devant la prison.Les transferts, qui ont mobilisé GIGN et Raid, se sont bien déroulés selon lui. Une fois effectuées les formalités d’écrous, les nouveaux arrivants seront informés du règlement intérieur et placés en cellule.Brouilleurs de drone, de téléphone, fouilles obligatoires après chaque contact avec l’extérieur, promenades limitées à cinq et déplacements individuels, “leur quotidien va changer”, a détaillé M. Lacroix.A Vendin sont déjà incarcérés Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible pour les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, et le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, qui s’est évadé deux fois de prison.Le narcotrafiquant Mohamed Amra, dont l’évasion sanglante en mai 2024 a coûté la vie à deux agents pénitentiaires et qui est actuellement incarcéré à Condé-sur-Sarthe, devrait aussi y être transféré.Il ne fait pas partie des premiers détenus arrivés mardi selon M. Lacroix.- “C’est un scandale” -Plusieurs avocats ont déploré la difficulté à contester ce transfert, et le choix des détenus qui seront soumis à ce régime carcéral renforcé.Un détenu convoqué pour un débat contradictoire il y a quelques jours en vue d’un éventuel placement dans l’un de ces quartiers de lutte contre la criminalité organisée a ainsi été “condamné pour un braquage, pas pour du trafic de stupéfiants”, s’est insurgée son avocate Me Sophie Rey-Gascon auprès de l’AFP.Elle dénonce un “détournement” d’une procédure conçue pour empêcher des narcotrafiquants de continuer leurs activités depuis leur prison, en lien avec l’extérieur.Quant à Delphine Boesel, dont le client n’a pas non plus été condamné pour une affaire criminelle de narcotrafic, mais mis en cause pour un “petit trafic” en prison, elle avait été convoquée lundi pour un débat contradictoire en vue de son transfert. Mardi matin, elle a appris que son client était déjà parti pour Vendin-le-Vieil. “On se demande à quoi la procédure contradictoire a servi, c’est un scandale”, a-t-elle déclaré.Le Conseil constitutionnel a validé mi-juin le régime carcéral d’isolement mis en place par la loi contre le narcotrafic, tout en émettant une réserve sur les fouilles intégrales.La prison de Vendin-le-Vieil, qui était déjà avec celle de Condé-sur-Sarthe l’une des deux prisons les plus sécurisées de France, a subi des travaux pour renforcer encore sa sécurité.La cour de promenade a été bétonnée pour empêcher la dissimulation d’objets.Un portique à ondes millimétriques devait y être installé. Des caillebotis ont été ajoutés aux barreaux habituels des cellules et des trappes installées à l’ensemble des portes pour pouvoir menotter les détenus avant qu’ils n’en sortent. Les parloirs seront dotés d’hygiaphones, avec une vitre empêchant le contact physique entre les détenus et les visiteurs.Estimant que le ministère a répondu favorablement aux demandes des surveillants en termes de sécurité, M. Lacroix a rappelé qu’ils attendaient la concrétisation d’une prime spécifique promise aux agents.edy-mdh-bbr-cnp/zl/mpm

Israël: au monastère de Latroun, des vignes replantées en signe d'”espoir”

Troquant son habit de moine contre une salopette et un chapeau, le père Christian-Marie s’agenouille aux côtés des bénévoles dans la terre fraîchement retournée, plantant de nouvelles vignes pour remplacer celles détruites par un incendie en avril.La culture des raisins et la production de vin au monastère de Latroun remontent à l’arrivée des moines français il y a 135 ans et constituent depuis un pilier de leur vie spirituelle ainsi qu’un important moyen de subsistance.Les moines expliquent que les incendies de fin avril ont détruit près d’un tiers de leurs vignes, soit environ cinq hectares.Face à la destruction, ils ont lancé un appel à l’aide pour replanter les vignes, mobilisant une poignée de bénévoles venus creuser et planter sous un soleil de plomb.Pour le père Christian-Marie, qui vit au monastère depuis près de 28 ans, planter de nouvelles vignes est “un symbole d’espoir”. “Parce que si nous pensions que demain, la terre serait bombardée et réduite à néant, nous n’entreprendrions rien.””Pour moi, c’est très important de prier pour la paix quand je vis dans ce monastère”, confie-t-il.Dans le silence, les bénévoles transportent des plateaux de jeunes plants qu’ils alignent soigneusement en longues rangées sur une parcelle du monastère épargnée par les flammes.Les moines en robe distribuent des piquets et pressent délicatement les plants dans la terre.Pour Noga Eshed, 74 ans, bénévole venue de Tel-Aviv, l’exercice représente une reconnexion avec la nature.”Je vois des gens toucher la terre, le sol. Et ce n’est pas très courant. Nous sommes très déconnectés de cela de nos jours”, dit-elle, une truelle à la main.Mme Eshed, qui a déjà été bénévole au monastère à plusieurs reprises, affirme que les “frères” sont de “bons amis”.- “Entre les mains de Dieu” -Les moines de Latroun appartiennent à l’ordre des trappistes, une branche du catholicisme romain centrée sur la prière contemplative et une vie de simplicité.Attisés par la canicule et des vents violents, des incendies de forêt avaient fait rage en avril dans les zones bordant l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv.Les flammes ont atteint les abords du monastère de Latroun, entraînant l’évacuation de la vingtaine de ses occupants.”Cela a été très difficile parce que nous n’avons pas l’habitude de quitter notre monastère et certains frères sont très âgés”, a dit à l’AFP le frère Athanase.Au départ, les moines redoutaient que le monastère ait été détruit par les flammes, a-t-il indiqué. L’édifice a toutefois été épargné, bien que de vastes portions des terres agricoles aient été ravagées.Outre les vignobles, le domaine de Latroun comptait environ 5.000 oliviers, dont un millier ont entièrement brûlé lors de l’incendie.Selon le frère Athanase, 70% des oliviers ont souffert des flammes et il faudra environ quatre ans pour retrouver une production normale.L’année dernière, le monastère a produit trois tonnes d’huile d’olive, mais “il n’y aura pas de production cette année”, déplore-t-il.”C’est difficile pour nous car nous vivons de notre production.” Debout dans le vignoble nouvellement replanté, le père Aloïs espère que le monastère sera épargné à l’avenir par un incendie aussi destructeur, tout en assurant que les moines sont désormais mieux préparés. “En fin de compte, nous sommes entre les mains de Dieu”, lance-t-il.

Bangladesh seethes as toll from jet crash at school hits 31

Grief gave way to anger in Bangladesh on Tuesday, a day after a fighter jet crashed into a school, killing 31 people, mostly children, in the country’s deadliest aviation accident in decades.The pupils had just been let out of class when the Chinese-made F-7 BJI aircraft slammed into the private Milestone School and College in Dhaka on Monday. At least 31 people have died, up from the military’s earlier toll of 27.More than 170 people were injured in the crash, with 69 of them still undergoing treatment at various hospitals.”Ten patients are in very critical condition,” Sayedur Rahman, from the Ministry of Health and Family Welfare, told reporters.At a protest on the school campus, students accused the government of lying about the death toll and demanded a list of those injured.”There were hundreds of students in that academic building. We saw body parts strewn all over the ground. Where are they?” a 17-year-old student, who requested anonymity, told AFP. “When students and teachers asked this question to the military personnel, they roughed us up,” he said.Some of the students carried placards that read: “We want justice” and “Where are the bodies of our brothers and sisters?”Students also stormed the national secretariat in Dhaka, prompting police to use batons and stun grenades, local media reported.Press secretary Ahammed Foyez told AFP that the government had agreed to meet the student’s demands. “We believe the demands raised by the students are legitimate and should be fulfilled,” Foyez said. – Children’s trauma -Teacher Shahadat Hossain, whose son narrowly escaped the crash, was devastated to see the school bereft of its usual buzz.  “Along with the children, the school has lost its life,” he said. “There are two swings in front of the affected building. During lunch breaks and after school, children play there. Even yesterday, around the time the plane crashed, students were on those swings,” the 45-year-old told AFP.Around 7,000 pupils are enrolled at the school, including Abul Bashar’s sixth-grade son whose best friend was killed.”He came out just two or three minutes before the accident occurred,” said Bashar. “He couldn’t sleep through the night and forced me to bring him to school this morning,” the father added, while his son stood in silence. School authorities have retrieved bags, shoes and identity cards of children from the site. Air Force personnel said remnants of the fighter jet were removed on Monday night, but they were still scouring the site for evidence.”I don’t know how long it will take to return to normalcy, to relieve the children from this trauma,” teacher Hossain said.- ‘Profound pain’ -On Monday night, school authorities held prayers at the campus.Bangladesh’s interim leader Muhammad Yunus expressed “deep grief and sorrow” over the incident and declared a day of national mourning.”The loss suffered by the Air Force, the students, parents, teachers and staff of Milestone School and College, as well as others affected by this accident, is irreparable,” he said. “This is a moment of profound pain for the nation.”The military said the pilot, 27-year-old flight lieutenant Towkir Islam, was on a routine training mission when the jet “reportedly encountered a mechanical failure”.He tried to divert the aircraft away from densely populated areas, but crashed into the two-storey school building.

En Turquie, les bergers kurdes retrouvent leurs alpages avec la paix

Pendant des décennies, les bergers d’Hakkari, dans le sud-est de la Turquie, se sont tenus à l’écart des hauts pâturages aux confins de l’Iran et de l’Irak, patrouillés par les combattants kurdes et l’armée turque.Ils ont repris ces dernières années les chemins escarpés vers les alpages à plus de 2.000 m d’altitude, un choix conforté par le processus de paix engagé entre Ankara et le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).”Ca fait longtemps qu’on vient ici. Il y a 30 ans, on allait et venait mais on ne pouvait plus faire ça… on commence simplement à revenir avec nos animaux”, raconte en kurde Selahattin Irinc, 57 ans, tout en maintenant avec douceur le cou d’un mouton pour l’empêcher de bouger pendant la tonte. Les bergers ont été encouragés après la cérémonie symbolique du 11 juillet, dans le nord de l’Irak où sont repliées les bases du PKK, quand une trentaine de combattants ont déposé et brûlé leurs fusils: un geste de bonne volonté après quatre décennies de violences et une première étape d’un processus de paix initié depuis l’automne.Selon le président Recep Tayyip Erdogan, la guerre avec le PKK a fait 50.000 morts, dont 2.000 soldats turcs, l’un des plus longs conflits de la région.Le PKK, considéré comme un mouvement terroriste par les autorités turques et leurs alliés, s’est créé pour revendiquer l’autonomie des Kurdes et s’est engagé dans la lutte armée en 1984.Pendant des années, les montagnes ont été le théâtre de violents combats entre les soldats turcs et le PKK qui trouvait facilement à se cacher. Et les bergers se sont souvent retrouvés coincés et soupçonnés par l’armée.Mais Selahattin Irinc et ses pairs sont revenus en famille avec leurs moutons sur les plateaux du massif de Cilo, dominé par le mont Resko, second sommet de Turquie qui culmine à 4.137 mètres.Ils ont recommencé à s’aventurer prudemment entre les cascades et les lacs de glaciers, croisant d’autres bergers et quelques randonneurs, alors que les affrontements cessaient côté turc pour se concentrer dans les montagnes de Qandil, en Irak.- “Le seul job” -“Dans le passé on avait toujours des problèmes avec les soldats: ils nous accusaient d’aider le PKK en les ravitaillant avec le lait et la viande de nos bêtes”, confie avec un geste de dénégation un berger qui refuse d’être identifié.”Maintenant c’est plus calme”, ajoute-t-il.Le processus de paix en cours n’a cependant pas totalement mis fin aux tensions.L’armée maintient ses checkpoints autour de la ville d’Hakkari et sur la route conduisant au glacier, principale attraction touristique de la région.Les paysages qui attirent les randonneurs sont splendides, mais la vie y est rude, constate Mahir Irinc, 37 ans, qui pense que sa génération sera la dernière à s’infliger les rigueurs de l’estivage, sous une chaleur accablante et un soleil de plomb.”Je ne crois pas que les prochaines générations continueront après nous. On a été heureux de le faire, mais les jeunes n’ont plus envie de se lancer dans l’élevage, ils préfèrent des métiers moins durs”, déclare-t-il.Les troupeaux restent en montagne pendant trois à quatre mois avant de redescendre aux villages avant le froid hivernal.”On travaille tous ici, les mères, les sœurs, toute la famille. D’habitude je reste me préparer pour l’université mais aujourd’hui j’ai remplacé ma mère malade”, sourit Hicran Denis, 22 ans, la tête enroulée dans un foulard fleuri.Avec les autres femmes, elle passe seau en main d’une brebis à l’autre pour la traite.”Je l’ai dit à ma mère: arrête de faire ça, c’est trop fatigant. Mais au village les moutons c’est le seul job”.

En Turquie, les bergers kurdes retrouvent leurs alpages avec la paix

Pendant des décennies, les bergers d’Hakkari, dans le sud-est de la Turquie, se sont tenus à l’écart des hauts pâturages aux confins de l’Iran et de l’Irak, patrouillés par les combattants kurdes et l’armée turque.Ils ont repris ces dernières années les chemins escarpés vers les alpages à plus de 2.000 m d’altitude, un choix conforté par le processus de paix engagé entre Ankara et le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).”Ca fait longtemps qu’on vient ici. Il y a 30 ans, on allait et venait mais on ne pouvait plus faire ça… on commence simplement à revenir avec nos animaux”, raconte en kurde Selahattin Irinc, 57 ans, tout en maintenant avec douceur le cou d’un mouton pour l’empêcher de bouger pendant la tonte. Les bergers ont été encouragés après la cérémonie symbolique du 11 juillet, dans le nord de l’Irak où sont repliées les bases du PKK, quand une trentaine de combattants ont déposé et brûlé leurs fusils: un geste de bonne volonté après quatre décennies de violences et une première étape d’un processus de paix initié depuis l’automne.Selon le président Recep Tayyip Erdogan, la guerre avec le PKK a fait 50.000 morts, dont 2.000 soldats turcs, l’un des plus longs conflits de la région.Le PKK, considéré comme un mouvement terroriste par les autorités turques et leurs alliés, s’est créé pour revendiquer l’autonomie des Kurdes et s’est engagé dans la lutte armée en 1984.Pendant des années, les montagnes ont été le théâtre de violents combats entre les soldats turcs et le PKK qui trouvait facilement à se cacher. Et les bergers se sont souvent retrouvés coincés et soupçonnés par l’armée.Mais Selahattin Irinc et ses pairs sont revenus en famille avec leurs moutons sur les plateaux du massif de Cilo, dominé par le mont Resko, second sommet de Turquie qui culmine à 4.137 mètres.Ils ont recommencé à s’aventurer prudemment entre les cascades et les lacs de glaciers, croisant d’autres bergers et quelques randonneurs, alors que les affrontements cessaient côté turc pour se concentrer dans les montagnes de Qandil, en Irak.- “Le seul job” -“Dans le passé on avait toujours des problèmes avec les soldats: ils nous accusaient d’aider le PKK en les ravitaillant avec le lait et la viande de nos bêtes”, confie avec un geste de dénégation un berger qui refuse d’être identifié.”Maintenant c’est plus calme”, ajoute-t-il.Le processus de paix en cours n’a cependant pas totalement mis fin aux tensions.L’armée maintient ses checkpoints autour de la ville d’Hakkari et sur la route conduisant au glacier, principale attraction touristique de la région.Les paysages qui attirent les randonneurs sont splendides, mais la vie y est rude, constate Mahir Irinc, 37 ans, qui pense que sa génération sera la dernière à s’infliger les rigueurs de l’estivage, sous une chaleur accablante et un soleil de plomb.”Je ne crois pas que les prochaines générations continueront après nous. On a été heureux de le faire, mais les jeunes n’ont plus envie de se lancer dans l’élevage, ils préfèrent des métiers moins durs”, déclare-t-il.Les troupeaux restent en montagne pendant trois à quatre mois avant de redescendre aux villages avant le froid hivernal.”On travaille tous ici, les mères, les sœurs, toute la famille. D’habitude je reste me préparer pour l’université mais aujourd’hui j’ai remplacé ma mère malade”, sourit Hicran Denis, 22 ans, la tête enroulée dans un foulard fleuri.Avec les autres femmes, elle passe seau en main d’une brebis à l’autre pour la traite.”Je l’ai dit à ma mère: arrête de faire ça, c’est trop fatigant. Mais au village les moutons c’est le seul job”.

Le Kremlin dit n’attendre aucune “avancée miraculeuse” lors des négociations avec l’Ukraine

Le Kremlin a assuré mardi ne pas s’attendre à des “avancées miraculeuses” lors des prochaines négociations entre Russes et Ukrainiens prévues mercredi en Turquie, où Moscou devrait maintenir ses conditions maximalistes pour mettre fin à son assaut militaire.Cette troisième session de pourparlers directs à Istanbul interviendra une nouvelle fois sous la pression du président américain Donald Trump, qui a donné à la Russie 50 jours pour parvenir à un accord avec Kiev, sous peine de sanctions sévères.Si la Russie s’est dite à plusieurs reprises disposée à négocier, elle a de nouveau douché mardi les espoirs d’une résolution rapide du conflit lancé en février 2022.”Il n’y a bien sûr aucune raison d’espérer des avancées miraculeuses, mais nous avons l’intention de défendre nos intérêts, de les garantir et d’accomplir les tâches que nous nous sommes fixées dès le départ”, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Il a aussi affirmé qu’il restait “beaucoup de travail à faire” avant toute rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, un format que réclame le dirigeant ukrainien.Si M. Zelensky a annoncé lundi soir que ces pourparlers se dérouleraient mercredi, M. Peskov a de son côté dit espérer qu’ils “auront lieu cette semaine”.Le dirigeant ukrainien a également déjà annoncé la composition de la délégation de son pays, qui sera menée comme les fois précédentes par l’ex-ministre de la Défense Roustem Oumerov, réputé fin diplomate, et comprendra des représentants des services de renseignement, de la diplomatie et de la présidence.- Positions “diamétralement opposées” -La composition de l’équipe russe n’a pas été dévoilée mais elle était menée les fois précédentes par un responsable de second plan, au grand dam de Kiev : l’ex-ministre de la Culture et historien nationaliste Vladimir Medinski.Dmitri Peskov avait souligné lundi que les positions des deux camps continuaient d’être “diamétralement opposées”.La Russie réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées de l’est et du sud du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014, renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des conditions inacceptables pour l’Ukraine, qui veut le retrait pur et simple des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose Moscou.Kiev insiste aussi, de concert avec ses alliés européens, sur la nécessité d’un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refuse Moscou, dont les forces ont l’avantage sur le terrain.Dans ce contexte, les deux sessions précédentes de pourparlers directs à Istanbul, en mai et en juin, n’avaient débouché que sur des accord d’échanges de prisonniers et de corps de soldats tués.M. Zelensky a ainsi indiqué mardi s’attendre à discuter avec Moscou de nouveaux échanges et du rapatriement d’enfants ukrainiens emmenés en Russie. Il a dit aussi vouloir “préparer une réunion” avec Vladimir Poutine pour “mettre véritablement fin à cette guerre”.- Frappes meurtrières -Sur le terrain, les combats et frappes meurtrières se sont poursuivies des deux côté mardi.Côté russe, trois personnes ont été tuées dans des attaques de drones ukrainiens dans la région occupée de Kherson dans le sud de l’Ukraine et une dans celle de Belgorod en Russie, selon les autorités locales.En Ukraine, un garçon de dix ans a été tué et une trentaine de personnes ont été blessées dans des frappes russes dans les régions de Donetsk (est), Soumy (nord-est), Kherson, Zaporijjia et à Odessa (sud), ont rapporté les autorités.Sur le front, les troupes russes continuent d’avancer face à un adversaire en manque de recrues et d’armements. Le ministère de la Défense a revendiqué la capture de la localité de Novotoretské, près de la ville de Pokrovsk dans l’est.Des médias ukrainiens ont d’ailleurs rapporté qu’un groupe de saboteurs russes était parvenu à pénétrer dans Pokrovsk, ville importante pour la logistique des forces de Kiev, à l’intersection de plusieurs routes de cette région où se déroulent l’essentiel des combats.

Le Kremlin dit n’attendre aucune “avancée miraculeuse” lors des négociations avec l’Ukraine

Le Kremlin a assuré mardi ne pas s’attendre à des “avancées miraculeuses” lors des prochaines négociations entre Russes et Ukrainiens prévues mercredi en Turquie, où Moscou devrait maintenir ses conditions maximalistes pour mettre fin à son assaut militaire.Cette troisième session de pourparlers directs à Istanbul interviendra une nouvelle fois sous la pression du président américain Donald Trump, qui a donné à la Russie 50 jours pour parvenir à un accord avec Kiev, sous peine de sanctions sévères.Si la Russie s’est dite à plusieurs reprises disposée à négocier, elle a de nouveau douché mardi les espoirs d’une résolution rapide du conflit lancé en février 2022.”Il n’y a bien sûr aucune raison d’espérer des avancées miraculeuses, mais nous avons l’intention de défendre nos intérêts, de les garantir et d’accomplir les tâches que nous nous sommes fixées dès le départ”, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Il a aussi affirmé qu’il restait “beaucoup de travail à faire” avant toute rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, un format que réclame le dirigeant ukrainien.Si M. Zelensky a annoncé lundi soir que ces pourparlers se dérouleraient mercredi, M. Peskov a de son côté dit espérer qu’ils “auront lieu cette semaine”.Le dirigeant ukrainien a également déjà annoncé la composition de la délégation de son pays, qui sera menée comme les fois précédentes par l’ex-ministre de la Défense Roustem Oumerov, réputé fin diplomate, et comprendra des représentants des services de renseignement, de la diplomatie et de la présidence.- Positions “diamétralement opposées” -La composition de l’équipe russe n’a pas été dévoilée mais elle était menée les fois précédentes par un responsable de second plan, au grand dam de Kiev : l’ex-ministre de la Culture et historien nationaliste Vladimir Medinski.Dmitri Peskov avait souligné lundi que les positions des deux camps continuaient d’être “diamétralement opposées”.La Russie réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées de l’est et du sud du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014, renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des conditions inacceptables pour l’Ukraine, qui veut le retrait pur et simple des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose Moscou.Kiev insiste aussi, de concert avec ses alliés européens, sur la nécessité d’un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refuse Moscou, dont les forces ont l’avantage sur le terrain.Dans ce contexte, les deux sessions précédentes de pourparlers directs à Istanbul, en mai et en juin, n’avaient débouché que sur des accord d’échanges de prisonniers et de corps de soldats tués.M. Zelensky a ainsi indiqué mardi s’attendre à discuter avec Moscou de nouveaux échanges et du rapatriement d’enfants ukrainiens emmenés en Russie. Il a dit aussi vouloir “préparer une réunion” avec Vladimir Poutine pour “mettre véritablement fin à cette guerre”.- Frappes meurtrières -Sur le terrain, les combats et frappes meurtrières se sont poursuivies des deux côté mardi.Côté russe, trois personnes ont été tuées dans des attaques de drones ukrainiens dans la région occupée de Kherson dans le sud de l’Ukraine et une dans celle de Belgorod en Russie, selon les autorités locales.En Ukraine, un garçon de dix ans a été tué et une trentaine de personnes ont été blessées dans des frappes russes dans les régions de Donetsk (est), Soumy (nord-est), Kherson, Zaporijjia et à Odessa (sud), ont rapporté les autorités.Sur le front, les troupes russes continuent d’avancer face à un adversaire en manque de recrues et d’armements. Le ministère de la Défense a revendiqué la capture de la localité de Novotoretské, près de la ville de Pokrovsk dans l’est.Des médias ukrainiens ont d’ailleurs rapporté qu’un groupe de saboteurs russes était parvenu à pénétrer dans Pokrovsk, ville importante pour la logistique des forces de Kiev, à l’intersection de plusieurs routes de cette région où se déroulent l’essentiel des combats.

Stocks diverge with eyes on earnings, trade talks

Stock markets were mixed Tuesday as traders awaited earnings from Wall Street titans and US trade talks, with just over a week before the deadline to avert steeper tariffs.Negotiations between Washington and key trading partners remained in focus ahead of the August 1 deadline to avoid US President Donald Trump’s sky-high tariffs.While the Trump administration has said that several deals were close, just three have been struck so far.”Worries over the fate of the EU-US trade deal weighed on investors’ minds” said Deutsche Bank managing director Jim Reid.”The lack of concrete progress has continued to give investors pause,” he added.Frankfurt and Paris stock markets both fell in early afternoon trading. London was flat and UK gilt yields rose after official data showed that Britain borrowed more than expected in June due to soaring debt interest payments. Attention also turns this week to earnings from some of the world’s biggest names, including Tesla, Google-parent Alphabet, Intel and Coca-Cola.The companies’ guidance will be closely watched as investors try to gauge market sentiment in light of Trump’s trade war.”Expectations for the earnings season include accelerated profit growth for major US technology companies in the second half of the year,” said Jochen Stanzl, chief market analyst at CMC Markets.In Asia, Hong Kong pushed on with its advance Tuesday, hitting its highest close since late 2021. The index has gained around 25 percent this year thanks to a rally in Chinese tech firms and a fresh flow of cash from mainland investors.Shanghai also advanced.Tokyo dipped after an early rally fizzled out as investors returned from a long weekend to news that Prime Minister Shigeru Ishiba’s ruling coalition lost its majority in Japan’s upper house elections Sunday.Ishiba’s vow to stay in office helped stocks and the yen in opening exchanges but observers warned the government’s tenure remained fragile.That followed a largely positive day on Wall Street, where the S&P 500 and Nasdaq finished at new records Monday.In company news, shares in British Gas owner Centrica rose over four percent in London after it announced its 15-percent stake in new nuclear power plant Sizewell C.Premium Swiss chocolate maker Lindt & Sprungli saw its shares shed seven percent after reporting a decline in net profit, despite raising its 2025 sales target.- Key figures at around 1045 GMT -London – FTSE 100: FLAT at 9,015.42 pointsParis – CAC 40: DOWN 0.7 percent at 7,740.79 Frankfurt – DAX: DOWN 1.0 percent at 24,064.74Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.1 percent at 39,774.92 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.5 percent at 25,130.03 (close)Shanghai – Composite: UP 0.6 percent at 3,581.86 (close)New York – Dow: FLAT at 44,323.07 (close)Dollar/yen: UP at 147.50 yen from 147.42 yen on MondayEuro/dollar: UP at $1.1704 from $1.1688Pound/dollar: DOWN at $1.3483 from $1.3485Euro/pound: UP at 86.79 pence from 86.68 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.7 percent at $65.47 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.7 percent at $68.73 per barrel