La Chine dit avoir débarqué sur un îlot disputé avec les Philippines

Nouvel épisode des tensions entre Pékin et Manille en mer de Chine méridionale : des garde-côtes chinois ont débarqué mi-avril sur un îlot disputé situé à proximité d’un avant-poste militaire philippin, affirme un média d’Etat.Cette annonce, faite samedi, intervient au moment où Philippins et Américains procèdent ensemble à d’importantes manoeuvres militaires dans la région, destinées notamment à afficher leur unité contre l’influence chinoise.Invoquant des arguments de caractère historique, Pékin revendique la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, contestant notamment les conclusions d’une cour d’arbitrage internationale selon lesquelles ses revendications n’ont aucune base juridique.D’autres nations (en particulier les Philippines et le Vietnam) ont des prétentions rivales, qui se chevauchent parfois, et contrôlent plusieurs îlots de cette vaste zone maritime.- “Contrôle maritime” -A la mi-avril, les garde-côtes chinois ont “mis en place un contrôle maritime” sur celui de Tiexian, également connu sous son nom anglais de Sandy Cay, a annoncé samedi la télévision étatique CCTV.Cet îlot fait partie de l’archipel des Spratleys. Il est situé à quelques kilomètres de Thitu – la plus grande île contrôlée par les Philippines dans la région -, où des garde-côtes et des militaires philippins sont présents.Les garde-côtes chinois ont débarqué sur Tiexian pour y “exercer la souveraineté et la juridiction” de Pékin, y effectuer une “inspection” ainsi que pour “recueillir des preuves vidéo attestant des agissements illicites des Philippines”, a expliqué CCTV.Dans un communiqué diffusé dimanche soir, le porte-parole des garde-côtes chinois, Liu Dejun, a affirmé que six membres du personnel philippin avaient “abordé illégalement” le récif de Tiexian malgré les “avertissements et les mesures de dissuasion” de la partie chinoise. Les forces de l’ordre des garde-côtes chinois ont ensuite “abordé le récif, mené une enquête et pris des mesures conformément à la loi”, a-t-il ajouté dans ce communiqué sans donner davantage de précisions.- Bouteilles et bâtons -La télévision chinoise a diffusé des images de quatre garde-côtes posant avec un drapeau chinois sur l’îlot.Ils ont également “enlevé des bouteilles en plastique, des bâtons et d’autres débris ou déchets abandonnés” sur Tiexian, a précisé CCTV.Selon le journal britannique The Financial Times, qui cite un responsable philippin anonyme, les garde-côtes chinois ont quitté les lieux après avoir déployé leur drapeau.Aucun signe ne prouve que la Chine occupe Tiexian de manière permanente ou y ait construit une structure.Les autorités philippines n’ont pas encore réagi officiellement à cette initiative chinoise.Ces derniers mois, la Chine et les Philippines se sont mutuellement accusées d’être responsables d’une dégradation de l’environnement marin, notamment des coraux, au niveau d’îlots disputés.Le ministère chinois des Ressources naturelles a publié cette semaine une étude qui, a expliqué l’agence de presse officielle Chine nouvelle, “invalide” les accusations de Manille selon lesquelles des projets chinois de remblaiement autour des îlots portent atteinte à l’environnement.- “Collusion” -Les forces armées philippines et américaines ont entamé, le 21 avril, trois semaines d’exercices annuels conjoints nommés “Balikatan” (“épaule contre épaule” en tagalog), destinés en particulier à faire front commun contre la Chine dans la région.Quelque 17.000 personnes sont mobilisées pour ces manoeuvres cette année qui simuleront un “scénario de bataille à grande échelle”.Celles-ci montrent “non seulement notre volonté de respecter notre traité de défense mutuelle en vigueur depuis 1951 mais aussi notre capacité inégalée à le faire”, a déclaré le général des Marines américains James Glynn à Manille.”Rien ne permet de tisser des liens plus rapidement que l’adversité partagée”, a-t-il ajouté, sans préciser à quelle menace commune il faisait allusion.Des journalistes de l’AFP ont pu assister dimanche dans la province côtière de Zambales, au nord de la capitale, à une démonstration du nouveau système de défense antiaérienne américain de courte portée MADIS, dont l’objectif est d’améliorer la défense côtière de l’archipel.Des navires de guerre chinois ont été repérés dans les eaux proches des Philippines depuis le début des exercices la semaine dernière.Le 22 avril, le porte-avions chinois Shandong “a été détecté en train de faire route à 2,23 milles nautiques (environ quatre kilomètres) au sud-ouest” de l’île Babuyan, dans l’extrême nord des Philippines, a souligné la marine.Trois autres navires étaient présents samedi à environ 60 kilomètres de Zambales, a-t-elle ajouté dimanche.Pékin a dénoncé ces manÅ“uvres conjointes, estimant qu’elles “sapent la stabilité” régionale et a accusé Manille de “collusion avec des pays extérieurs à la région”.

Canada: une attaque à la voiture-bélier fait 9 morts à Vancouver

Un automobiliste a tué 9 personnes et fait plus de 20 blessés samedi soir en fonçant avec sa voiture dans la foule d’un festival de la communauté philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, selon les autorités, qui excluent un “acte terroriste” en pleine campagne électorale.”Neuf personnes sont mortes et plus de vingt personnes ont été blessées dans ce que la police de Vancouver décrit comme une attaque à la voiture-bélier”, a déclaré le Premier ministre Mark Carney, très ému lors d’une allocution dimanche matin.Cette attaque est intervenue au cours du dernier week-end de campagne électorale dans le pays, les Canadiens étant appelés aux urnes lundi pour des élections législatives historiques. L’assaillant, un homme seul selon les autorités, a été maîtrisé par la foule avant d’être arrêté par la police, qui a déclaré être “convaincue que cet incident n’était pas un acte de terrorisme”.Elle n’a pas donné plus d’explication sur les motivations possibles de l’auteur, un homme de 30 ans connu des services de police.Il n’y a “pas de menace active”, a déclaré Mark Carney dimanche.- Des corps “écrasés” -L’incident s’est produit peu après 20H00 samedi (03H00 GMT dimanche) dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la côte pacifique, où des membres de la communauté philippine s’étaient rassemblés pour célébrer la journée Lapu-Lapu.La “foule était dense” à l’endroit frappé, selon la police.Abigail Andiso a raconté au Vancouver Sun, journal local, qu’elle se trouvait avec des amis au festival lorsqu’elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements. “Il y avait des corps. Ils ont été écrasés. Certains étaient déjà morts sur place”, a-t-elle déclaré.Des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP montrent un véhicule, un SUV noir dont l’avant est très endommagé, arrêté dans une rue jonchée de débris avec des camions de restauration rapide tout autour. Et à quelques mètres, des secouristes qui s’occupent de personnes allongées sur le sol.Sheila Nocasa, membre de la communauté philippine, était sur place peu avant l’incident. Elle a dit à l’AFP se trouver “sous le choc”, “anéantie”.De nombreuses communautés asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l’ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver, grande ville de l’ouest du pays.Dimanche, le roi Charles III, chef d’Etat du Canada, s’est dit “profondément attristé” par cette “terrible tragédie”. Le président français Emmanuel Macron a dit sa “solidarité aux Canadiens et à la communauté philippine”.De son côté, le président des Philippines, Ferdinand Marcos, a déclaré dans un communiqué qu’il était “complètement bouleversé d’apprendre ce terrible incident”.”Mes pensées vont à la communauté philippine et à toutes les victimes visées par cette attaque insensée”, a commenté sur X Pierre Poilievre, chef de file des conservateurs pour les législatives et principal opposant à Mark Carney.Le candidat du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) Jagmeet Singh, qui se trouvait au festival peu avant le drame, a dit ne pas pouvoir “s’empêcher de penser aux enfants qui y étaient, qui y avaient du plaisir”.- “Tragédie insensée” -“Nous cherchons encore les mots pour exprimer le profond chagrin provoqué par cette tragédie insensée”, ont réagi les organisateurs du festival sur Instagram.La journée Lapu-Lapu est célébrée aux Philippines en mémoire du chef indigène Lapulapu, qui mena ses hommes à la défaite de l’explorateur portugais Ferdinand Magellan lors de la bataille de 1521.”J’étais choqué” en apprenant la nouvelle, a déclaré dimanche matin à l’AFP Julie Dunbar, une retraitée de la capitale Ottawa. Elle rappelle tristement qu’il “est arrivé la même chose à Toronto” en 2018, quand un homme avait tué 11 personnes avec un van. “J’ai peur de la société dans laquelle on vit”.Ce drame fait monter la tension à quelques heures du scrutin, lundi. La campagne électorale a été dominée par la question de la guerre économique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d’annexion.Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se présente comme un rempart face au président américain, est donné favori par les sondages. Il a modifié le programme de son dernier jour de campagne en raison de l’attaque à Vancouver.bur-tib-fz-ab/ube/lb

Canada: une attaque à la voiture-bélier fait 9 morts à Vancouver

Un automobiliste a tué 9 personnes et fait plus de 20 blessés samedi soir en fonçant avec sa voiture dans la foule d’un festival de la communauté philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, selon les autorités, qui excluent un “acte terroriste” en pleine campagne électorale.”Neuf personnes sont mortes et plus de vingt personnes ont été blessées dans ce que la police de Vancouver décrit comme une attaque à la voiture-bélier”, a déclaré le Premier ministre Mark Carney, très ému lors d’une allocution dimanche matin.Cette attaque est intervenue au cours du dernier week-end de campagne électorale dans le pays, les Canadiens étant appelés aux urnes lundi pour des élections législatives historiques. L’assaillant, un homme seul selon les autorités, a été maîtrisé par la foule avant d’être arrêté par la police, qui a déclaré être “convaincue que cet incident n’était pas un acte de terrorisme”.Elle n’a pas donné plus d’explication sur les motivations possibles de l’auteur, un homme de 30 ans connu des services de police.Il n’y a “pas de menace active”, a déclaré Mark Carney dimanche.- Des corps “écrasés” -L’incident s’est produit peu après 20H00 samedi (03H00 GMT dimanche) dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la côte pacifique, où des membres de la communauté philippine s’étaient rassemblés pour célébrer la journée Lapu-Lapu.La “foule était dense” à l’endroit frappé, selon la police.Abigail Andiso a raconté au Vancouver Sun, journal local, qu’elle se trouvait avec des amis au festival lorsqu’elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements. “Il y avait des corps. Ils ont été écrasés. Certains étaient déjà morts sur place”, a-t-elle déclaré.Des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP montrent un véhicule, un SUV noir dont l’avant est très endommagé, arrêté dans une rue jonchée de débris avec des camions de restauration rapide tout autour. Et à quelques mètres, des secouristes qui s’occupent de personnes allongées sur le sol.Sheila Nocasa, membre de la communauté philippine, était sur place peu avant l’incident. Elle a dit à l’AFP se trouver “sous le choc”, “anéantie”.De nombreuses communautés asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l’ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver, grande ville de l’ouest du pays.Dimanche, le roi Charles III, chef d’Etat du Canada, s’est dit “profondément attristé” par cette “terrible tragédie”. Le président français Emmanuel Macron a dit sa “solidarité aux Canadiens et à la communauté philippine”.De son côté, le président des Philippines, Ferdinand Marcos, a déclaré dans un communiqué qu’il était “complètement bouleversé d’apprendre ce terrible incident”.”Mes pensées vont à la communauté philippine et à toutes les victimes visées par cette attaque insensée”, a commenté sur X Pierre Poilievre, chef de file des conservateurs pour les législatives et principal opposant à Mark Carney.Le candidat du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) Jagmeet Singh, qui se trouvait au festival peu avant le drame, a dit ne pas pouvoir “s’empêcher de penser aux enfants qui y étaient, qui y avaient du plaisir”.- “Tragédie insensée” -“Nous cherchons encore les mots pour exprimer le profond chagrin provoqué par cette tragédie insensée”, ont réagi les organisateurs du festival sur Instagram.La journée Lapu-Lapu est célébrée aux Philippines en mémoire du chef indigène Lapulapu, qui mena ses hommes à la défaite de l’explorateur portugais Ferdinand Magellan lors de la bataille de 1521.”J’étais choqué” en apprenant la nouvelle, a déclaré dimanche matin à l’AFP Julie Dunbar, une retraitée de la capitale Ottawa. Elle rappelle tristement qu’il “est arrivé la même chose à Toronto” en 2018, quand un homme avait tué 11 personnes avec un van. “J’ai peur de la société dans laquelle on vit”.Ce drame fait monter la tension à quelques heures du scrutin, lundi. La campagne électorale a été dominée par la question de la guerre économique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d’annexion.Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se présente comme un rempart face au président américain, est donné favori par les sondages. Il a modifié le programme de son dernier jour de campagne en raison de l’attaque à Vancouver.bur-tib-fz-ab/ube/lb

Général tué près de Moscou: le suspect arrêté inculpé pour “acte terroriste”

L’homme suspecté d’avoir tué un général russe dans l’explosion d’une voiture près de Moscou, dont l’arrestation a été annoncé samedi, a été inculpé pour “acte terroriste”, a indiqué dimanche le Comité d’enquête, chargé des principales investigations en Russie.”Le parquet général russe a inculpé Ignat Kouzine pour (…) acte terroriste, trafic illicite et fabrication d’explosifs et d’engins explosifs”, a précisé le puissant Comité d’enquête dans un communiqué.Le suspect risque la prison à vie, selon le code pénal russe.D’après cet organisme, le suspect “a reconnu sa culpabilité” et a affirmé “avoir été recruté par des agents des services de sécurité ukrainiens, qui l’ont contacté en lui proposant une récompense” totale de 18.000 dollars (près de 16.000 euros).Selon son récit, rapporté par le Comité d’enquête, il est arrivé en Russie en septembre 2023 avant de se voir confier la mission d’éliminer le général Iaroslav Moskalik, chef adjoint de la Direction générale opérationnelle de l’état-major des forces armées russes.Vendredi matin, ce haut responsable de l’armée russe a été tué près de Moscou dans l’explosion d’une voiture.Les autorités russes ont dans la foulée dénoncé “une attaque terroriste”, imputée aux services spéciaux ukrainiens (SBU).L’Ukraine, qui n’a pas réagi publiquement à ces accusations, a été accusée à plusieurs reprises d’attaques ciblées contre des responsables militaires russes depuis l’offensive du Kremlin en février 2022.

Iran: le président sur les lieux de l’explosion meurtrière dans le premier port du pays

Le président iranien est arrivé dimanche dans le plus grand port commercial d’Iran, toujours en proie au feu, au lendemain d’une énorme explosion dont la cause reste inconnue, qui a fait au moins 28 morts et plus d’un millier de blessés.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi vers midi (08H30 GMT) sur un quai du port Shahid Rajaï, où transitent 85% des marchandises en Iran. Ce port stratégique est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas (sud), sur le détroit d’Ormuz, par où passe un cinquième de la production mondiale de pétrole, à un millier de kilomètres au sud de Téhéran.Le président iranien, Massoud Pezeshkian, qui a ordonné l’ouverture d’une enquête, est arrivé dans l’après-midi sur les lieux, selon des images de la télévision publique.Il a exprimé sa “gratitude” aux “pompiers et secouristes jusqu’aux membres des Gardiens de la Révolution et de l’armée qui sont venus prêter main forte” sur les lieux du drame.”Vingt-huit personnes sont décédées”, a déclaré le directeur du Croissant-Rouge iranien, Pirhossein Koulivand, ajoutant que “20 personnes se trouvent en soins intensifs”. Dans son nouveau bilan, le Croissant-Rouge recense aussi plus d’un millier de blessés. M. Koulivand a ajouté que des blessés avaient été transportés par avion pour être soignés à Téhéran.Le sinistre est probablement dû à un incendie dans une zone de stockage de matières dangereuses et chimiques, selon un communiqué des Douanes. “Seule une zone du port (…) a été touchée par un incendie, et les opérations de chargement et de déchargement de marchandises se poursuivent normalement dans plusieurs autres zones”, a déclaré la ministre du Développement urbain, Farzaneh Sadegh, selon des médias officiels.Les nombreux entrepôts du port sont répartis sur une superficie de 2.400 hectares.  Le ministère de la Défense a affirmé qu'”il n’y avait et il n’y a à l’heure actuelle aucune cargaison (…) pour le carburant militaire ou pour un usage militaire dans la zone de l’incendie”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, avait auparavant affirmé que l’explosion avait été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles. “L’incendie (…) n’est toujours pas éteint”, a indiqué dimanche un correspondant de la télévision d’Etat présent sur les lieux, une épaisse fumée noire visible derrière lui.Seuls les médias iraniens ont été autorisés à prendre des photos et vidéos dans le secteur. – Trois jours de deuil -Des avions et des hélicoptères sont mobilisés pour lutter contre les flammes, selon des images de la télévision d’Etat. Au sol, les pompiers ont déployé d’immenses lances à incendie.  La Russie a ordonné l’envoi “de plusieurs avions transportant des spécialistes”, pour aider à lutter contre le feu, selon l’ambassade russe en Iran.Les autorités ont ordonné la fermeture dimanche – jour ouvré en Iran – des bureaux et établissements scolaires à Bandar Abbas, ville d’environ 650.000 habitants, alors que la fumée continue à se propager dans les environs. Le ministère de la Santé a appelé les habitants à rester chez eux “jusqu’à nouvel ordre”. Un appel aux dons de sang a été lancé pour les blessés.Les autorités ont décrété un jour de deuil national lundi, et trois jours à partir de dimanche dans la province d’Hormozgan, dont Bandar Abbas est le chef-lieu. La ville abrite la principale base de la marine iranienne. – Camions soufflés -La déflagration a complètement soufflé une rangée de semi-remorques, selon des images sur les réseaux sociaux dont l’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité. Sur d’autres images prises d’un hélicoptère, une épaisse fumée noire semble indiquer plusieurs départs de feu.L’ONU et de nombreux pays, dont l’Arabie saoudite, le Pakistan, l’Inde, la Turquie et la Russie, ont présenté leurs condoléances à l’Iran. Le Hezbollah libanais a exprimé sa solidarité pour ce “tragique accident”.Dans la première réaction d’un grand pays européen, l’ambassade d’Allemagne à Téhéran a publié sur Instagram le message suivant: “Bandar Abbas, nous sommes en deuil avec vous”.L’explosion a coïncidé avec la tenue à Oman de pourparlers cruciaux sur le programme nucléaire de Téhéran entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre décennies.Israël, qui soupçonne l’Iran de vouloir de doter de l’arme nucléaire comme d’autres pays occidentaux, se livre depuis des années à une guerre de l’ombre contre son ennemi juré.Selon le Washington Post, Israël avait lancé en 2020 une cyberattaque contre le port de Shahid Rajaï. La thèse d’un sabotage n’a pour l’heure pas été évoquée par Téhéran pour l’explosion de samedi.

Iran: le président sur les lieux de l’explosion meurtrière dans le premier port du pays

Le président iranien est arrivé dimanche dans le plus grand port commercial d’Iran, toujours en proie au feu, au lendemain d’une énorme explosion dont la cause reste inconnue, qui a fait au moins 28 morts et plus d’un millier de blessés.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi vers midi (08H30 GMT) sur un quai du port Shahid Rajaï, où transitent 85% des marchandises en Iran. Ce port stratégique est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas (sud), sur le détroit d’Ormuz, par où passe un cinquième de la production mondiale de pétrole, à un millier de kilomètres au sud de Téhéran.Le président iranien, Massoud Pezeshkian, qui a ordonné l’ouverture d’une enquête, est arrivé dans l’après-midi sur les lieux, selon des images de la télévision publique.Il a exprimé sa “gratitude” aux “pompiers et secouristes jusqu’aux membres des Gardiens de la Révolution et de l’armée qui sont venus prêter main forte” sur les lieux du drame.”Vingt-huit personnes sont décédées”, a déclaré le directeur du Croissant-Rouge iranien, Pirhossein Koulivand, ajoutant que “20 personnes se trouvent en soins intensifs”. Dans son nouveau bilan, le Croissant-Rouge recense aussi plus d’un millier de blessés. M. Koulivand a ajouté que des blessés avaient été transportés par avion pour être soignés à Téhéran.Le sinistre est probablement dû à un incendie dans une zone de stockage de matières dangereuses et chimiques, selon un communiqué des Douanes. “Seule une zone du port (…) a été touchée par un incendie, et les opérations de chargement et de déchargement de marchandises se poursuivent normalement dans plusieurs autres zones”, a déclaré la ministre du Développement urbain, Farzaneh Sadegh, selon des médias officiels.Les nombreux entrepôts du port sont répartis sur une superficie de 2.400 hectares.  Le ministère de la Défense a affirmé qu'”il n’y avait et il n’y a à l’heure actuelle aucune cargaison (…) pour le carburant militaire ou pour un usage militaire dans la zone de l’incendie”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, avait auparavant affirmé que l’explosion avait été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles. “L’incendie (…) n’est toujours pas éteint”, a indiqué dimanche un correspondant de la télévision d’Etat présent sur les lieux, une épaisse fumée noire visible derrière lui.Seuls les médias iraniens ont été autorisés à prendre des photos et vidéos dans le secteur. – Trois jours de deuil -Des avions et des hélicoptères sont mobilisés pour lutter contre les flammes, selon des images de la télévision d’Etat. Au sol, les pompiers ont déployé d’immenses lances à incendie.  La Russie a ordonné l’envoi “de plusieurs avions transportant des spécialistes”, pour aider à lutter contre le feu, selon l’ambassade russe en Iran.Les autorités ont ordonné la fermeture dimanche – jour ouvré en Iran – des bureaux et établissements scolaires à Bandar Abbas, ville d’environ 650.000 habitants, alors que la fumée continue à se propager dans les environs. Le ministère de la Santé a appelé les habitants à rester chez eux “jusqu’à nouvel ordre”. Un appel aux dons de sang a été lancé pour les blessés.Les autorités ont décrété un jour de deuil national lundi, et trois jours à partir de dimanche dans la province d’Hormozgan, dont Bandar Abbas est le chef-lieu. La ville abrite la principale base de la marine iranienne. – Camions soufflés -La déflagration a complètement soufflé une rangée de semi-remorques, selon des images sur les réseaux sociaux dont l’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité. Sur d’autres images prises d’un hélicoptère, une épaisse fumée noire semble indiquer plusieurs départs de feu.L’ONU et de nombreux pays, dont l’Arabie saoudite, le Pakistan, l’Inde, la Turquie et la Russie, ont présenté leurs condoléances à l’Iran. Le Hezbollah libanais a exprimé sa solidarité pour ce “tragique accident”.Dans la première réaction d’un grand pays européen, l’ambassade d’Allemagne à Téhéran a publié sur Instagram le message suivant: “Bandar Abbas, nous sommes en deuil avec vous”.L’explosion a coïncidé avec la tenue à Oman de pourparlers cruciaux sur le programme nucléaire de Téhéran entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre décennies.Israël, qui soupçonne l’Iran de vouloir de doter de l’arme nucléaire comme d’autres pays occidentaux, se livre depuis des années à une guerre de l’ombre contre son ennemi juré.Selon le Washington Post, Israël avait lancé en 2020 une cyberattaque contre le port de Shahid Rajaï. La thèse d’un sabotage n’a pour l’heure pas été évoquée par Téhéran pour l’explosion de samedi.

India and Pakistan troops exchange fire in Kashmir

Troops from Pakistan and India exchanged fire in disputed Kashmir for a third night in a row, officials said Sunday, as relations between the nuclear-armed rivals plunged to their lowest level in years.India has accused Pakistan of supporting “cross-border terrorism” after gunmen killed 26 people in the worst attack on civilians in contested Muslim-majority Kashmir for a quarter of a century.Islamabad has denied any involvement, calling attempts to link Pakistan to the attack “frivolous” and vowing to respond to any Indian action.Pakistan’s army, meanwhile, claimed Sunday that it had killed 54 militants who tried to enter the country through its northwestern border with Afghanistan — suggesting the incursion was orchestrated by New Delhi.”Such actions by (jihadists), at a time when India is leveling baseless accusations against Pakistan, clearly implies on whose cues (the jihadists are) operating,” the army said in a statement.The Indian military earlier Sunday held naval drills — releasing images of warships firing missiles — while the country’s security forces pressed on with their hunt for those behind the April 22 attack at a tourist hotspot in Pahalgam in Kashmir.The military blamed Pakistan for the “unprovoked” firing of small arms along Kashmir’s Line of Control that separates the two countries.”(Our) own troops responded effectively with appropriate small arms fire,” it said of the latest incident.Speaking to reporters on Sunday in Islamabad, Pakistan’s information minister, Attaullah Tarar, said there was “no official confirmation” of any clashes at the border with India.Indian police have issued wanted posters for three suspects in the Pahalgam attack — two Pakistani men and an Indian — who they say are members of the Pakistan-based Lashkar-e-Taiba group, a UN-designated terrorist organisation.India’s federal home ministry has handed over the attack probe to the National Investigation Agency, which focuses on counter-terrorism.”The eyewitnesses are being questioned in minute detail to piece together the sequence of events that led to one of the worst terror attacks in Kashmir,” an agency statement said Sunday.Pakistan’s Prime Minister Shehbaz Sharif on Saturday said the country was “open to participating in any neutral, transparent and credible investigation” into the attack.- Indian naval exercises -India’s navy meanwhile said it carried out exercises to “revalidate and demonstrate readiness of platforms, systems and crew for long range precision offensive strike”, without detailing where the drills took place.The Indian Express newspaper on Sunday quoted a top government source as saying “there will be military retaliation” and officials “are discussing the nature of the strike”.Kashmir has been divided between India and Pakistan since their independence in 1947. Both claim the territory in full but govern separate portions of it.Rebel groups have waged an insurgency in Indian-controlled Kashmir since 1989, demanding independence or a merger with Pakistan.India’s Hindu nationalist Prime Minister Narendra Modi on Sunday reiterated his pledge that the Pahalgam victims “will get justice”.”Terrorists and their patrons want Kashmir to be destroyed again, that is why such a big conspiracy was hatched,” he said in his monthly radio address to the nation.On Saturday, soldiers in Indian-administered Kashmir bombed the family home of one of the Pahalgam suspects.The house of Farooq Ahmad Tadwa was destroyed by authorities in Kupwara district, one of a series of demolitions targeting houses of alleged militants.So far nine houses belonging to militants have been bombed since the Pahalgam attack, a police official told AFP on Sunday on condition of anonymity.In the aftermath of the attack, New Delhi suspended a water-sharing treaty, announced the closure of the main land border crossing with Pakistan, downgraded diplomatic ties, and withdrew visas for Pakistanis.In response, Islamabad has ordered the expulsion of Indian diplomats and military advisers, cancelling visas for Indian nationals — with the exception of Sikh pilgrims — and closing the main border crossing from its side.The United Nations has urged the arch-rivals to show “maximum restraint” so that issues can be “resolved peacefully through meaningful mutual engagement”.Pahalgam marks a dramatic shift in recent Kashmiri rebel attacks, which typically target Indian security forces.In 2019, a suicide attack killed 41 Indian troops in Kashmir and triggered Indian air strikes inside Pakistan, bringing the countries to the brink of all-out war.

L1: Lille s’empare de la 2e place à Angers

Lille n’a pas laissé passer l’occasion de s’emparer provisoirement de la 2e place de Ligue 1 en allant gagner à Angers (2-0), dimanche, pour la 31e journée, en attendant le match de Marseille en soirée.Avec 56 points, le Losc devance Monaco et l’OM, qui en ont 55, et un trio d’équipes à 54 points avec Lyon, Nice et Strasbourg.Le SCO, de son côté, reste 15e avec 30 points, directement sous la menace du Havre, 16e et barragiste virtuel avec 28 unités, et de Saint-Etienne, 17e avec 27 pts, mais aussi une différence de buts très nettement défavorable.Dans un match disputé le plus souvent sur un faux rythme et où ils ont copieusement eu le ballon, les Dogues se sont fait peur bêtement en première période.La première fois sur un ballon chipé par Himad Abdelli dans les pieds d’André Gomes, dans la surface de réparation, mais la frappe trop molle et trop centrale de l’Algérien n’a guère inquiété Lucas Chevalier (4e).La seconde sur une relance hasardeuse du portier, gêné par une passe en retrait mal assurée d’Alexsandro, et qui est arrivée dans les pieds de Jim Allevinah (15e).Mais l’ailier angevin, qui est le joueur qui a le plus tiré au but sans marquer cette saison en Ligue 1, a buté sur Chevalier qui s’était bien repris (15e).Après deux semblants d’occasions — un centre-tir raté d’Hakon Haraldsson trop haut, alors que le but était grand ouvert (8e), et un centre tendu de Matias Fernandez-Pardo sur le torse de Chuba Akpom qui, bien qu’à 1,50 m du but, réussissait à la mettre au-dessus –, Lille est parvenu à faire le break en quelques minutes de part et d’autre de la pause.C’est d’abord Alexsandro qui a repris victorieusement un coup-franc très bien tiré par Haraldsson (0-1, 45+1), avant que l’Islandais ne double la mise, à la conclusion d’une magnifique action collective partie du gardien de but, et qui a remonté tout le terrain en onze passes (2-0, 51e).Alors que la fin du match semblait devoir être sereine, Lille a perdu trois joueurs pour des échéances décisives à venir.Bafodé Diakité a tout d’abord été expulsé pour une grosse faute parfaitement inutile à 70 mètres de son but, qui lui a valu un second carton jaune (67e).Dix minutes plus tard, c’est le pauvre Ethan Mbappé qui s’est blessé tout seul, manifestement un claquage derrière une cuisse, et qui a dû être remplacé cinq minutes après son entrée en jeu (78e).Pour ne rien arranger, le capitaine Benjamin André a pris un avertissement évitable pour protestation à la 82e, qui le privera certainement de la 33e journée, pour une accumulation de cartons jaunes.Malgré cela, le Losc a obtenu ce qu’il était venu chercher et il pourra regarder le match de Marseille contre Brest (20h45) avec d’autant plus d’attention que les Phocéens viendront les défier le week-end prochain pour un choc capital.