L’auteur de l’attaque de Marseille “pas radicalisé”, souffrait de “troubles psychiatriques”

L’auteur de l’attaque au couteau qui a fait cinq blessés mardi à Marseille “n’apparaissait pas radicalisé mais souffrant de troubles psychiatriques” suite à une enquête menée après un incident dans une mosquée de Sète (Hérault) en juin, a indiqué mercredi le procureur de Marseille.Le parquet national anti-terroriste “ne souhaite pas retenir sa compétence” à l’heure actuelle sur ce dossier, même si l’homme a crié “Allah akbar” à plusieurs reprises lors de son “périple criminel” avant d’être abattu par des policiers, a précisé Nicolas Bessone au cours d’un point presse.Les trois victimes touchées au couteau lors de l’attaque sont hors de danger, y compris le “colocataire” de l’assaillant dans un hôtel dont il avait été expulsé pour non paiement. Ce dernier était le plus grièvement touché, blessé au coeur.L’assaillant, Abdelkader Dibi, un Tunisien de 35 ans en situation régulière en France, était connu pour “sa violence et de ses problèmes d’addiction à la fois à la cocaïne et à l’alcool”, a précisé le procureur. Il avait notamment été condamné à La Rochelle pour des violences avec arme commises en 2023 sur un neveu.Fin juin il avait été placé en garde à vue après un incident dans une mosquée de Sète où il “avait pris la parole en sous-entendant que le pays était gouverné par des juifs et des sionistes”, propos pour lesquels il devait être prochainement jugé.”Sur le plan d’une éventuelle radicalisation, il faisait l’objet d’un criblage (après l’incident sétois) dont il ressortait que l’individu n’apparaissait pas radicalisé mais souffrant de troubles psychiatriques”, a souligné le procureur.Il a par ailleurs estimé que “la légitime défense est très fortement envisagée au regard des éléments objectifs” concernant la confrontation avec l’équipe de quatre policiers qui sont intervenus et ont abattu l’assaillant alors qu’il les menaçait, armé de deux couteaux, dans une rue très fréquentée de l’hyper-centre de Marseille.Six douilles ont été retrouvées sur les lieux, et l’attaquant a été touché par cinq balles, a précisé M. Bessone.

“David contre Goliath”: une île indonésienne et le cimentier Holcim s’affrontent en justice

Une action en justice aux allures de David contre Goliath, opposant les habitants d’une petite île indonésienne menacée par la montée des océans au cimentier suisse Holcim, a été lancée mercredi en Suisse, marquant une première étape dans ce qui pourrait devenir une longue procédure climatique.Quatre habitants de l’île de Pari, dans la mer de Java près de Jakarta, demandent au géant des matériaux de construction, qui avait fusionné en 2015 avec le français Lafarge, de les indemniser pour les dommages causés par la montée des eaux.L’audience qui s’est tenue à Zoug, où se trouve le siège d’Holcim, visait à déterminer la recevabilité de leur plainte, déposée en 2023, l’objectif étant de déterminer si la cour est compétente ou non pour se prononcer sur le fond. Sa décision peut tomber rapidement ou dans plusieurs semaines ou mois.”C’est un combat de David contre Goliath”, a déclaré à l’AFP Mme Asmania, une des plaignantes, au sortir des trois heures d’audience. “Nous venons d’une très petite île, dans un endroit isolé, en Indonésie, mais nous devons nous battre contre une très grande entreprise”, a ajouté cette mère de trois enfants, qui vit du tourisme sur l’île ainsi que de la pêche et de la culture d’algues. – menace “existentielle” -“A première vue, l’île a l’air idyllique”, a déclaré Cordelia Bähr, l’avocate des plaignants, et pourtant le changement climatique constitue “une menace existentielle” pour ce bout de terre de 42 hectares et ses habitants. “Mais il reste encore de l’espoir” si des mesures sont prises pour défendre l’île contre la montée des eaux, a poursuivi l’avocate. Les plaignants réclament aussi qu’Holcim participe aux frais pour la protéger, notamment en plantant des palétuviers.En onze ans, l’île a perdu 11% de son territoire et risque d’être engloutie d’ici 2050, selon l’Entraide protestante suisse (Eper), une des ONG soutenant les plaignants.Stefanie Pfisterer, une des avocates d’Holcim, a, elle tenté de convaincre la cour qu’un procès n’est pas “la bonne plateforme” pour “le combat” contre le changement climatique.Selon elle, les ONG essaient d’obtenir “par la voie juridique” ce qu’elles ne parviennent pas obtenir “politiquement”, a-t-elle argumenté.Si les procédures contre les entreprises dans les énergies fossiles se sont multipliées ces dernières années, cette plainte contre Holcim pourrait marquer un tournant dans les litiges climatiques, dans la mesure où elle s’attaque à un secteur moins en vue que l’aviation ou le pétrole mais également très polluant. Les fours à haute température pour cuire le calcaire et fabriquer le ciment brûlent généralement du charbon, et la réaction chimique elle-même génère du CO2 supplémentaire, le secteur étant responsable d’environ 8% du CO2 rejeté chaque année dans l’atmosphère.- Eviter un précédent -Holcim avait entièrement vendu ses activités en Indonésie en 2019, mais les plaignants considèrent que le groupe est “coresponsable de l’élévation des températures, et donc de l’élévation du niveau de la mer”, a expliqué à l’AFP Yvan Maillard-Ardenti, membre de l’ONG EPER. Il cite une étude estimant qu’Holcim a émis 7 milliards de tonnes de CO2 entre 1950 et 2021, soit 0,42% du total des émissions industrielles depuis 1750, les plaignants exigeant un dédommagement qui correspond à ces émissions.”Le contraste est énorme entre cette île qui est en train de disparaître et la richesse que l’on a ici à Zoug”, a-t-il déclaré à l’issue de l’audience, cette petite ville du centre de la Suisse connue pour sa fiscalité avantageuse qui attire de nombreuses entreprises internationales.  Les quatre plaignants réclament chacun 3.600 francs (3.840 euros) de dédommagements, “un montant extrêmement faible par rapport aux milliards de bénéfices que l’entreprise fait”. En 2024, son chiffre d’affaires se montait à 24,6 milliards de francs et son bénéfice net à 2,9 milliards francs.  Ces procès impliquent de petites sommes mais les entreprises “veulent éviter un précédent”, a déclaré à l’AFP Roda Verheyen, une avocate qui a soutenu un agriculteur péruvien dans un procès contre le groupe allemand d’énergie RWE, et qui est venue assister à l’audience à Zoug. “Elles ne veulent tout simplement pas accepter leur responsabilité”, selon elle. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

“David contre Goliath”: une île indonésienne et le cimentier Holcim s’affrontent en justice

Une action en justice aux allures de David contre Goliath, opposant les habitants d’une petite île indonésienne menacée par la montée des océans au cimentier suisse Holcim, a été lancée mercredi en Suisse, marquant une première étape dans ce qui pourrait devenir une longue procédure climatique.Quatre habitants de l’île de Pari, dans la mer de Java près de Jakarta, demandent au géant des matériaux de construction, qui avait fusionné en 2015 avec le français Lafarge, de les indemniser pour les dommages causés par la montée des eaux.L’audience qui s’est tenue à Zoug, où se trouve le siège d’Holcim, visait à déterminer la recevabilité de leur plainte, déposée en 2023, l’objectif étant de déterminer si la cour est compétente ou non pour se prononcer sur le fond. Sa décision peut tomber rapidement ou dans plusieurs semaines ou mois.”C’est un combat de David contre Goliath”, a déclaré à l’AFP Mme Asmania, une des plaignantes, au sortir des trois heures d’audience. “Nous venons d’une très petite île, dans un endroit isolé, en Indonésie, mais nous devons nous battre contre une très grande entreprise”, a ajouté cette mère de trois enfants, qui vit du tourisme sur l’île ainsi que de la pêche et de la culture d’algues. – menace “existentielle” -“A première vue, l’île a l’air idyllique”, a déclaré Cordelia Bähr, l’avocate des plaignants, et pourtant le changement climatique constitue “une menace existentielle” pour ce bout de terre de 42 hectares et ses habitants. “Mais il reste encore de l’espoir” si des mesures sont prises pour défendre l’île contre la montée des eaux, a poursuivi l’avocate. Les plaignants réclament aussi qu’Holcim participe aux frais pour la protéger, notamment en plantant des palétuviers.En onze ans, l’île a perdu 11% de son territoire et risque d’être engloutie d’ici 2050, selon l’Entraide protestante suisse (Eper), une des ONG soutenant les plaignants.Stefanie Pfisterer, une des avocates d’Holcim, a, elle tenté de convaincre la cour qu’un procès n’est pas “la bonne plateforme” pour “le combat” contre le changement climatique.Selon elle, les ONG essaient d’obtenir “par la voie juridique” ce qu’elles ne parviennent pas obtenir “politiquement”, a-t-elle argumenté.Si les procédures contre les entreprises dans les énergies fossiles se sont multipliées ces dernières années, cette plainte contre Holcim pourrait marquer un tournant dans les litiges climatiques, dans la mesure où elle s’attaque à un secteur moins en vue que l’aviation ou le pétrole mais également très polluant. Les fours à haute température pour cuire le calcaire et fabriquer le ciment brûlent généralement du charbon, et la réaction chimique elle-même génère du CO2 supplémentaire, le secteur étant responsable d’environ 8% du CO2 rejeté chaque année dans l’atmosphère.- Eviter un précédent -Holcim avait entièrement vendu ses activités en Indonésie en 2019, mais les plaignants considèrent que le groupe est “coresponsable de l’élévation des températures, et donc de l’élévation du niveau de la mer”, a expliqué à l’AFP Yvan Maillard-Ardenti, membre de l’ONG EPER. Il cite une étude estimant qu’Holcim a émis 7 milliards de tonnes de CO2 entre 1950 et 2021, soit 0,42% du total des émissions industrielles depuis 1750, les plaignants exigeant un dédommagement qui correspond à ces émissions.”Le contraste est énorme entre cette île qui est en train de disparaître et la richesse que l’on a ici à Zoug”, a-t-il déclaré à l’issue de l’audience, cette petite ville du centre de la Suisse connue pour sa fiscalité avantageuse qui attire de nombreuses entreprises internationales.  Les quatre plaignants réclament chacun 3.600 francs (3.840 euros) de dédommagements, “un montant extrêmement faible par rapport aux milliards de bénéfices que l’entreprise fait”. En 2024, son chiffre d’affaires se montait à 24,6 milliards de francs et son bénéfice net à 2,9 milliards francs.  Ces procès impliquent de petites sommes mais les entreprises “veulent éviter un précédent”, a déclaré à l’AFP Roda Verheyen, une avocate qui a soutenu un agriculteur péruvien dans un procès contre le groupe allemand d’énergie RWE, et qui est venue assister à l’audience à Zoug. “Elles ne veulent tout simplement pas accepter leur responsabilité”, selon elle. 

Ukraine: Poutine promet d’atteindre ses objectifs “militairement” si les négociations échouent

Le président russe Vladimir Poutine a assuré mercredi être prêt à atteindre “militairement” ses objectifs en Ukraine en cas d’échec des négociations de paix, jetant un froid à la veille d’une réunion d’alliés de Kiev à Paris.Parallèlement, les attaques russes se sont poursuivies, faisant au moins neuf morts et sept blessés après des bombardements nocturnes qui ont privé d’électricité des milliers de foyers ukrainiens.Moscou et Kiev ont mené trois sessions de pourparlers à Istanbul de mai à juillet sans avancée majeure pour mettre fin à l’invasion russe lancée en 2022.Et si les rencontres entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, puis entre le président américain et Volodymyr Zelensky à Washington avaient suscité des espoirs, ils se sont taris.La rencontre annoncée entre MM. Poutine et Zelensky ne s’est pas matérialisée et la Russie continue de formuler les mêmes demandes: que l’Ukraine lui cède cinq régions et renonce à intégrer l’Otan.Dans ce contexte, Vladimir Poutine, qui s’est rendu cette semaine en Chine pour un sommet régional et un défilé militaire, a estimé que Moscou “devra résoudre ses problèmes militairement” en Ukraine si les pourparlers avec Kiev n’aboutissent pas.”Voyons comment se développera la situation”, a ajouté mercredi le dirigeant russe, tout en se félicitant que ses troupes soient “à l’offensive” sur tous les secteurs du front, alors que l’armée ukrainienne n’a, selon lui, pas les moyens de mener “de grandes opérations offensives”.Vladimir Poutine a une nouvelle fois mis en cause la légitimité de son homologue ukrainien, tout en assurant être prêt à le rencontrer à condition que ce soit dans la capitale russe. “Si Zelensky est prêt, qu’il vienne à Moscou”, a-t-il lancé.”Poutine continue de semer la confusion chez tout le monde en faisant sciemment des propositions inacceptables”, a rétorqué sur X le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga.- “Vieux ultimatums” -Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, Moscou veut non seulement que l’Ukraine fasse des concessions territoriales mais que ces annexions soient reconnues internationalement, condition pour une paix “durable”.”Les nouvelles réalités territoriales qui sont apparues (…) doivent être reconnues et formalisées conformément à la loi internationale”, a-t-il déclaré dans un entretien publié mercredi.Son homologue ukrainien, M. Sybiga, a immédiatement dénoncé de “vieux ultimatums” qui prouvent selon lui que “la Russie (…) ne montre pas la moindre disposition à des négociations significatives”.Volodymyr Zelensky doit de son côté retrouver jeudi à Paris ses principaux alliés, à savoir la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte et les dirigeants allemand, français et britannique.Cette réunion sera notamment consacrée aux garanties de sécurité que les Occidentaux prévoient d’offrir à l’Ukraine après la conclusion d’une paix.Kiev espère obtenir le déploiement d’un contingent militaire européen pour dissuader Moscou de toute nouvelle attaque ou des garanties de type Otan, si son adhésion à l’Alliance est écartée.M. Zelensky, en déplacement au Danemark mercredi, a par ailleurs dit espérer discuter jeudi avec Donald Trump de la possibilité d’imposer des sanctions supplémentaires à la Russie.La Commission européenne avait annoncé la semaine dernière qu’elle allait proposer sous peu aux pays membres de l’UE un 19e paquet de sanctions.- “impunité” -Sur le terrain, au moins neuf personnes ont été tuées mercredi et sept autres blessées à Kostiantynivka, ville de l’est de l’Ukraine située près du front, par des bombardements d’artillerie et attaques de drones, selon le gouverneur régional, Vadym Filachkine.Des frappes russes nocturnes ayant impliqué plus de 500 drones et missiles ont aussi touché l’ouest du pays, provoquant des coupures de courant chez 30.000 foyers, selon les autorités locales.”Ces frappes sont clairement une démonstration russe. Poutine montre son impunité”, a dénoncé M. Zelensky, appelant une nouvelle fois ses alliés à accroître la pression sur l’économie russe.En Russie, une attaque ukrainienne de drone a tué un homme dans la région de Koursk, a indiqué sur Telegram le gouverneur par intérim Alexandre Khinchteïn.Le ministère russe de la Défense a revendiqué, vidéo à l’appui, le contrôle “d’environ la moitié du territoire de la ville de Koupiansk”, l’une des cités menacées par l’avancée des forces de Moscou.

Ukraine: Poutine promet d’atteindre ses objectifs “militairement” si les négociations échouent

Le président russe Vladimir Poutine a assuré mercredi être prêt à atteindre “militairement” ses objectifs en Ukraine en cas d’échec des négociations de paix, jetant un froid à la veille d’une réunion d’alliés de Kiev à Paris.Parallèlement, les attaques russes se sont poursuivies, faisant au moins neuf morts et sept blessés après des bombardements nocturnes qui ont privé d’électricité des milliers de foyers ukrainiens.Moscou et Kiev ont mené trois sessions de pourparlers à Istanbul de mai à juillet sans avancée majeure pour mettre fin à l’invasion russe lancée en 2022.Et si les rencontres entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, puis entre le président américain et Volodymyr Zelensky à Washington avaient suscité des espoirs, ils se sont taris.La rencontre annoncée entre MM. Poutine et Zelensky ne s’est pas matérialisée et la Russie continue de formuler les mêmes demandes: que l’Ukraine lui cède cinq régions et renonce à intégrer l’Otan.Dans ce contexte, Vladimir Poutine, qui s’est rendu cette semaine en Chine pour un sommet régional et un défilé militaire, a estimé que Moscou “devra résoudre ses problèmes militairement” en Ukraine si les pourparlers avec Kiev n’aboutissent pas.”Voyons comment se développera la situation”, a ajouté mercredi le dirigeant russe, tout en se félicitant que ses troupes soient “à l’offensive” sur tous les secteurs du front, alors que l’armée ukrainienne n’a, selon lui, pas les moyens de mener “de grandes opérations offensives”.Vladimir Poutine a une nouvelle fois mis en cause la légitimité de son homologue ukrainien, tout en assurant être prêt à le rencontrer à condition que ce soit dans la capitale russe. “Si Zelensky est prêt, qu’il vienne à Moscou”, a-t-il lancé.”Poutine continue de semer la confusion chez tout le monde en faisant sciemment des propositions inacceptables”, a rétorqué sur X le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga.- “Vieux ultimatums” -Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, Moscou veut non seulement que l’Ukraine fasse des concessions territoriales mais que ces annexions soient reconnues internationalement, condition pour une paix “durable”.”Les nouvelles réalités territoriales qui sont apparues (…) doivent être reconnues et formalisées conformément à la loi internationale”, a-t-il déclaré dans un entretien publié mercredi.Son homologue ukrainien, M. Sybiga, a immédiatement dénoncé de “vieux ultimatums” qui prouvent selon lui que “la Russie (…) ne montre pas la moindre disposition à des négociations significatives”.Volodymyr Zelensky doit de son côté retrouver jeudi à Paris ses principaux alliés, à savoir la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte et les dirigeants allemand, français et britannique.Cette réunion sera notamment consacrée aux garanties de sécurité que les Occidentaux prévoient d’offrir à l’Ukraine après la conclusion d’une paix.Kiev espère obtenir le déploiement d’un contingent militaire européen pour dissuader Moscou de toute nouvelle attaque ou des garanties de type Otan, si son adhésion à l’Alliance est écartée.M. Zelensky, en déplacement au Danemark mercredi, a par ailleurs dit espérer discuter jeudi avec Donald Trump de la possibilité d’imposer des sanctions supplémentaires à la Russie.La Commission européenne avait annoncé la semaine dernière qu’elle allait proposer sous peu aux pays membres de l’UE un 19e paquet de sanctions.- “impunité” -Sur le terrain, au moins neuf personnes ont été tuées mercredi et sept autres blessées à Kostiantynivka, ville de l’est de l’Ukraine située près du front, par des bombardements d’artillerie et attaques de drones, selon le gouverneur régional, Vadym Filachkine.Des frappes russes nocturnes ayant impliqué plus de 500 drones et missiles ont aussi touché l’ouest du pays, provoquant des coupures de courant chez 30.000 foyers, selon les autorités locales.”Ces frappes sont clairement une démonstration russe. Poutine montre son impunité”, a dénoncé M. Zelensky, appelant une nouvelle fois ses alliés à accroître la pression sur l’économie russe.En Russie, une attaque ukrainienne de drone a tué un homme dans la région de Koursk, a indiqué sur Telegram le gouverneur par intérim Alexandre Khinchteïn.Le ministère russe de la Défense a revendiqué, vidéo à l’appui, le contrôle “d’environ la moitié du territoire de la ville de Koupiansk”, l’une des cités menacées par l’avancée des forces de Moscou.

Les Bourses mondiales vont de l’avant, la tech au sommet

Les Bourses mondiales vont majoritairement de l’avant mercredi, portées par le secteur technologique après une décision judiciaire aux Etats-Unis favorable à Alphabet, maison mère de Google, qui a échappé à l’obligation de se séparer de son navigateur Chrome.En Europe, Paris a pris 0,86%, Francfort 0,46% et Londres 0,67%. Milan a gagné 0,14%.A Wall Street, vers 16H00 GMT, l’indice Nasdaq prenait 0,88% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,32%. Le Dow Jones reculait légèrement (-0,35%).”L’une des principales inquiétudes des investisseurs sur le secteur technologique, à savoir que ces entreprises puissent être démantelées pour abus de position dominante, vient de tomber”, a expliqué à l’AFP Vincent Juvyns, stratégiste à ING.Google a échappé mardi à l’obligation de se séparer de son navigateur web Chrome, pourtant réclamée par le gouvernement américain, selon la décision judicaire d’un tribunal de Washington intervenue mardi soir. Cette décision historique est la suite d’une précédente, rendue en août 2024, qui avait reconnu Google coupable d’avoir maintenu illégalement son monopole dans la recherche en ligne grâce à des accords de distribution exclusive à plusieurs milliards de dollars par an. Mais la peine était encore attendue jusqu’à ce jour.Cette issue est “globalement favorable à Google car le tribunal a rejeté les mesures correctives les plus sévères proposées par le ministère américain de la Justice”, à savoir le démantèlement, ont souligné les analystes de Wedbush.Résultat: Alphabet bondissait de 8,48% à 229,23 dollars, à Wall Street.Apple grimpait aussi (+2,80% à 236,04 dollars), car le tribunal a aussi estimé qu’une interdiction des accords entre Google et les fabricants de téléphones n’était pas souhaitable.En Europe, les entreprises technologiques ont aussi bondi, à l’image du spécialiste du logiciel français Capgemini (+3,05%) ou l’allemand SAP (+1,80%) à Francfort.Autre source d’optimisme pour les marchés: le rapport sur l’emploi “Jolts” pour le mois de juillet, qui recense le nombre d’emplois vacants aux Etats-Unis, ressorti plus faible qu’attendu par les analystes, selon des chiffres publiés mercredi.Cela “donne un nouvel argument pour une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed)”, ce qui est favorable aux actions, relève Vincent Juvyns. Un marché du travail moins solide pourrait en effet traduire une activité économique plus faible, ce qui donnerait davantage de raisons à la banque centrale américaine de baisser ses taux pour la soutenir.Détente prudente sur les taux de long termeLes taux d’intérêt à long terme en Europe et aux Etats-Unis se détendaient mercredi, après avoir grimpé la veille en raison des inquiétudes des investisseurs sur la trajectoire budgétaire et fiscale de plusieurs pays.Après avoir atteint des sommets, le taux d’emprunt américain à long terme, à échéance trente ans, atteignait 4,90%, contre 4,97% mardi soir.En Europe, son équivalent allemand, référence en Europe, était à 3,35%, contre 3,40% la veille. Le français était à 4,45%, contre 4,50% la veille. Mais “les investisseurs conservent leurs craintes sur les dépenses publiques des Etats”, tempère Vincent Juvyns.Le dollar recule, l’or à des sommetsSur le marché des devises, le dollar reculait (-0,29%) face à l’euro, à 1,1674 dollar, après avoir grimpé la veille en jouant son rôle traditionnel de valeur refuge face aux incertitudes, qu’elle avait quelque peu perdu ces derniers mois en raison de la politique de Donald Trump.Autre valeur refuge, l’or poursuivait sa course aux records, atteignant 3.563 dollars l’once vers 15H40 GMT.Les cours du pétrole reculaient mercredi: vers 15H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 2,37% à 67,50 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, tombait de 2,68% à 63,83 dollars.”Les anticipations d’un excédent” d’offre de pétrole plombent les prix, estime John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank. Derichebourg dévisseLe spécialiste du recyclage a révisé à la baisse baisse ses objectifs annuels de rentabilité opérationnelle en raison notamment de la hausse des droits de douane aux Etats-Unis, et dit prévoir une chute de son chiffre d’affaires sur un an, selon un communiqué publié mardi soir.A Paris, le titre Derichebourg a chuté de 10,41% à 5,25 euros.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

En Afghanistan, trois jours après le séisme, les rescapés attendent encore de l’aide

Au troisième jour de difficiles opérations, les secours peinent encore à parvenir jusqu’aux rescapés d’un des séismes les plus meurtriers en Afghanistan, démunis face à l’avenir après avoir tout perdu.Vers minuit dimanche, un tremblement de terre de magnitude 6 a tué 1.469 personnes, en a blessé plus de 3.500 autres et a fait entièrement s’écrouler près de 7.000 maisons dans les provinces orientales de Kounar, de Laghman et de Nangarhar, près du Pakistan, d’après un bilan actualisé par les autorités talibanes mercredi après-midi.”Notre village s’est écroulé, aucune maison n’est intacte”, a déclaré à l’AFP Omarkhan Omari, 56 ans, qui dit n’avoir jamais senti la terre trembler si fort dans son village de Dara-i-Nur, dans la province de Nangarhar.L’Afghanistan, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, est fréquemment frappé par des tremblements de terre, mais celui-ci arrive “au pire moment” assurent les ONG et l’ONU, forcées depuis des mois de réduire leur assistance aux Afghans en raison des coupes dans l’aide internationale. Dans le district de Nourgal, dans la province de Kounar, “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire local. Les glissements de terrain rendent très difficile l’accès aux hameaux de montagne et l’ONG Save The Children a rapporté qu’une de ses équipes avait marché 20 km pour “atteindre un village coupé du monde par des éboulements, transportant de l’équipement médical sur leurs dos”.- “Course contre la montre” -Sur place, les familles n’ont désormais plus rien pour survivre à flanc de montagne.Malik Chahwaiz, 55 ans, raconte que tout le monde vit dehors, loin des habitations de pierre et de terre battue.”Nous ne laissons pas nos enfants entrer dans les maisons, elles ont toutes tremblées, sont fissurées, il y a des toits qui s’écroulent”, dit-il à l’AFP.L’ONG ActionAid, se dit elle “engagée dans une course contre la montre”.”Les services publics sont déjà à bout” dans le pays, l’un des plus pauvres au monde, explique Srikanta Misra, son directeur national. Et le séisme a frappé des villages reculés “où les gens souffraient déjà de pénuries alimentaires, avec un habitant sur cinq souffrant de la faim”.Surtout, dans ces villages se trouvaient des familles tout juste revenues du Pakistan, en pleine campagne d’expulsion d’Afghans sur son sol. Ces départs, pour beaucoup forcés selon l’ONU, se sont malgré tout accélérés depuis le jour du séisme, qui correspondait à la date butoir donnée par Islamabad aux Afghans porteurs de cartes de réfugiés de l’ONU pour quitter le territoire.Depuis lundi, des milliers d’Afghans sont repartis, ont rapporté à l’AFP des responsables des deux côtés de la frontière.Il faut que cela cesse, a plaidé sur X le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés Filippo Grandi.”Compte tenu des circonstances, je lance un appel au gouvernement du Pakistan pour qu’il suspende la mise en oeuvre du Plan de rapatriement des étrangers illégaux”, a-t-il écrit.- Après-séisme? -Dans l’Est dévasté, le ministère afghan de la Défense assure avoir organisé des dizaines de vols pour évacuer quelque 2.000 blessés et leurs proches vers des hôpitaux de la région.Depuis dimanche, les autorités talibanes n’ont pas fait état de plan pour l’après-séisme, que ce soit en termes d’aide financière aux sinistrés, de stratégie de relogement et, à plus long terme, de reconstruction. Elles se contentent d’affirmer qu’elles ne pourront pas faire face seules.Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement, a indiqué que des camps avaient été établis près de l’épicentre pour notamment stocker les fournitures d’urgence et gérer le transfert des blessés.L’ONU a déjà débloqué cinq millions de dollars de son fonds mondial d’intervention d’urgence.Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà dit manquer de trois millions de dollars pour mettre en œuvre sa réponse d’urgence.L’agence onusienne a par ailleurs souligné dans un communiqué le risque d’apparition d’épidémies, “au sein de populations déplacées déjà vulnérables”.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans avaient déjà été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans: en 2023, dans la région d’Hérat (ouest), à l’autre extrémité de l’Afghanistan, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

En Afghanistan, trois jours après le séisme, les rescapés attendent encore de l’aide

Au troisième jour de difficiles opérations, les secours peinent encore à parvenir jusqu’aux rescapés d’un des séismes les plus meurtriers en Afghanistan, démunis face à l’avenir après avoir tout perdu.Vers minuit dimanche, un tremblement de terre de magnitude 6 a tué 1.469 personnes, en a blessé plus de 3.500 autres et a fait entièrement s’écrouler près de 7.000 maisons dans les provinces orientales de Kounar, de Laghman et de Nangarhar, près du Pakistan, d’après un bilan actualisé par les autorités talibanes mercredi après-midi.”Notre village s’est écroulé, aucune maison n’est intacte”, a déclaré à l’AFP Omarkhan Omari, 56 ans, qui dit n’avoir jamais senti la terre trembler si fort dans son village de Dara-i-Nur, dans la province de Nangarhar.L’Afghanistan, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, est fréquemment frappé par des tremblements de terre, mais celui-ci arrive “au pire moment” assurent les ONG et l’ONU, forcées depuis des mois de réduire leur assistance aux Afghans en raison des coupes dans l’aide internationale. Dans le district de Nourgal, dans la province de Kounar, “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire local. Les glissements de terrain rendent très difficile l’accès aux hameaux de montagne et l’ONG Save The Children a rapporté qu’une de ses équipes avait marché 20 km pour “atteindre un village coupé du monde par des éboulements, transportant de l’équipement médical sur leurs dos”.- “Course contre la montre” -Sur place, les familles n’ont désormais plus rien pour survivre à flanc de montagne.Malik Chahwaiz, 55 ans, raconte que tout le monde vit dehors, loin des habitations de pierre et de terre battue.”Nous ne laissons pas nos enfants entrer dans les maisons, elles ont toutes tremblées, sont fissurées, il y a des toits qui s’écroulent”, dit-il à l’AFP.L’ONG ActionAid, se dit elle “engagée dans une course contre la montre”.”Les services publics sont déjà à bout” dans le pays, l’un des plus pauvres au monde, explique Srikanta Misra, son directeur national. Et le séisme a frappé des villages reculés “où les gens souffraient déjà de pénuries alimentaires, avec un habitant sur cinq souffrant de la faim”.Surtout, dans ces villages se trouvaient des familles tout juste revenues du Pakistan, en pleine campagne d’expulsion d’Afghans sur son sol. Ces départs, pour beaucoup forcés selon l’ONU, se sont malgré tout accélérés depuis le jour du séisme, qui correspondait à la date butoir donnée par Islamabad aux Afghans porteurs de cartes de réfugiés de l’ONU pour quitter le territoire.Depuis lundi, des milliers d’Afghans sont repartis, ont rapporté à l’AFP des responsables des deux côtés de la frontière.Il faut que cela cesse, a plaidé sur X le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés Filippo Grandi.”Compte tenu des circonstances, je lance un appel au gouvernement du Pakistan pour qu’il suspende la mise en oeuvre du Plan de rapatriement des étrangers illégaux”, a-t-il écrit.- Après-séisme? -Dans l’Est dévasté, le ministère afghan de la Défense assure avoir organisé des dizaines de vols pour évacuer quelque 2.000 blessés et leurs proches vers des hôpitaux de la région.Depuis dimanche, les autorités talibanes n’ont pas fait état de plan pour l’après-séisme, que ce soit en termes d’aide financière aux sinistrés, de stratégie de relogement et, à plus long terme, de reconstruction. Elles se contentent d’affirmer qu’elles ne pourront pas faire face seules.Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement, a indiqué que des camps avaient été établis près de l’épicentre pour notamment stocker les fournitures d’urgence et gérer le transfert des blessés.L’ONU a déjà débloqué cinq millions de dollars de son fonds mondial d’intervention d’urgence.Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà dit manquer de trois millions de dollars pour mettre en œuvre sa réponse d’urgence.L’agence onusienne a par ailleurs souligné dans un communiqué le risque d’apparition d’épidémies, “au sein de populations déplacées déjà vulnérables”.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans avaient déjà été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans: en 2023, dans la région d’Hérat (ouest), à l’autre extrémité de l’Afghanistan, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.