La Norvège aux urnes pour des législatives à suspense

Les Norvégiens votent lundi pour des législatives très disputées, où les troubles géopolitiques liés à la politique de l’administration Trump et à la guerre en Ukraine pourraient bénéficier au gouvernement de gauche sortant.Les sondages donnent une courte avance à la gauche emmenée par le Premier ministre travailliste Jonas Gahr Støre. Dans un paysage politique fragmenté, l’issue du scrutin dépendra de la capacité des neuf principaux partis à se hisser au-delà des 4% des votes, seuil qui assure une représentation au Parlement. Alors qu’un record de 1,9 million de Norvégiens, soit plus de 47% du corps électoral, ont déjà voté par anticipation, les premières projections devraient être connues à 21H00 (19H00 GMT) à la fermeture des derniers bureaux de vote. Dans cette nation prospère de 5,6 millions d’habitants, la campagne a tourné autour de questions intérieures comme le coût de la vie, les inégalités, les services publics et la fiscalité, notamment l’impôt sur la fortune.”Ce qui a vraiment préoccupé les gens, c’est leur situation quotidienne, leur économie personnelle, vous savez, comment faire face à la hausse des prix”, a déclaré M. Støre aux médias après avoir voté, avec son épouse, dans un lycée d’Oslo.Pour le politologue Johannes Bergh, le dirigeant de 65 ans, fort de son expérience de Premier ministre depuis 2021 et de ministre des Affaires étrangères avant cela, a bénéficié du besoin de stabilité de la population face à l’élection de Donald Trump, aux droits de douane et à la guerre en Ukraine.Membre de l’Otan mais pas de l’Union européenne, la Norvège partage une frontière commune avec la Russie dans l’Arctique, et son économie est très dépendante des exportations.Selon une moyenne des sondages de septembre réalisée par www.pollofpolls.no, les travaillistes et leurs alliés pourraient remporter 88 mandats, soit trois de plus que la majorité, sur les 169 sièges au Storting, le Parlement monocaméral.Entrepreneur de 78 ans, Knut Aga est un de ces électeurs qui dit vouloir “de la stabilité”.”L’Europe est plus ou moins en guerre. La situation n’est pas très bonne aux Etats-Unis (…) C’est pourquoi je veux être plus en sécurité”, a-t-il dit à l’AFP à la sortie d’un bureau de vote à Oslo.- “Reprendre le contrôle” -M. Støre a aussi bénéficié de l’implosion en début d’année de l’épineuse coalition qui liait les travaillistes au parti du Centre, formation eurosceptique axée sur les intérêts ruraux, et de l’arrivée au gouvernement de l’ex-chef de l’Otan, le populaire Jens Stoltenberg, devenu ministre des Finances. “Nous avons besoin d’une nouvelle politique en Norvège”, a au contraire affirmé une de ses principales rivales, l’ex-Première ministre conservatrice Erna Solberg, en votant dans sa ville natale de Bergen (ouest).Mathématiquement, s’il reste aux manettes, M. Støre aura vraisemblablement besoin de l’appui de l’ensemble des quatre autres forces de gauche, y compris le parti du Centre, les écologistes et les communistes.Or, les points de discorde foisonnent: les travaillistes sont notamment favorables à la poursuite des activités pétrolières qui ont fait la fortune du royaume, tandis que les écologistes s’y opposent.Ces deux formations sont en revanche d’accord pour entretenir des liens étroits avec l’UE, laquelle fait figure d’épouvantail pour le parti du Centre et l’extrême gauche.Cette dernière réclame, elle, que le fonds souverain du pays, le plus gros au monde, se retire totalement d’Israël, ce que les travaillistes rejettent.En face, la droite est également divisée: le parti conservateur de Mme Solberg est distancé dans les sondages par le parti du Progrès (FrP) de Sylvi Listhaug, formation populiste anti-immigration et désormais première force d’opposition.Contrairement à la gauche unie derrière une candidature unique, tant Mme Listhaug, 47 ans, que Mme Solberg, 64 ans, lorgnent le poste de Premier ministre. La première peut faire valoir de meilleures intentions de vote que la seconde, mais elle est également plus clivante, notamment pour les électeurs modérés.”Veut-on continuer comme avant, dépenser toujours plus et garder des impôts et taxes très élevés sans en avoir plus pour notre argent que dans les pays voisins ou veut-on reprendre le contrôle et arrêter le gaspillage?”, a-t-elle dit lundi au micro de la chaîne TV2.Pour ne rien arranger, le bloc de droite compte aussi deux petits partis de centre droit, dont les Libéraux qui s’opposent au FrP sur de nombreux sujets comme le climat, l’UE et l’immigration.

La Norvège aux urnes pour des législatives à suspense

Les Norvégiens votent lundi pour des législatives très disputées, où les troubles géopolitiques liés à la politique de l’administration Trump et à la guerre en Ukraine pourraient bénéficier au gouvernement de gauche sortant.Les sondages donnent une courte avance à la gauche emmenée par le Premier ministre travailliste Jonas Gahr Støre. Dans un paysage politique fragmenté, l’issue du scrutin dépendra de la capacité des neuf principaux partis à se hisser au-delà des 4% des votes, seuil qui assure une représentation au Parlement. Alors qu’un record de 1,9 million de Norvégiens, soit plus de 47% du corps électoral, ont déjà voté par anticipation, les premières projections devraient être connues à 21H00 (19H00 GMT) à la fermeture des derniers bureaux de vote. Dans cette nation prospère de 5,6 millions d’habitants, la campagne a tourné autour de questions intérieures comme le coût de la vie, les inégalités, les services publics et la fiscalité, notamment l’impôt sur la fortune.”Ce qui a vraiment préoccupé les gens, c’est leur situation quotidienne, leur économie personnelle, vous savez, comment faire face à la hausse des prix”, a déclaré M. Støre aux médias après avoir voté, avec son épouse, dans un lycée d’Oslo.Pour le politologue Johannes Bergh, le dirigeant de 65 ans, fort de son expérience de Premier ministre depuis 2021 et de ministre des Affaires étrangères avant cela, a bénéficié du besoin de stabilité de la population face à l’élection de Donald Trump, aux droits de douane et à la guerre en Ukraine.Membre de l’Otan mais pas de l’Union européenne, la Norvège partage une frontière commune avec la Russie dans l’Arctique, et son économie est très dépendante des exportations.Selon une moyenne des sondages de septembre réalisée par www.pollofpolls.no, les travaillistes et leurs alliés pourraient remporter 88 mandats, soit trois de plus que la majorité, sur les 169 sièges au Storting, le Parlement monocaméral.Entrepreneur de 78 ans, Knut Aga est un de ces électeurs qui dit vouloir “de la stabilité”.”L’Europe est plus ou moins en guerre. La situation n’est pas très bonne aux Etats-Unis (…) C’est pourquoi je veux être plus en sécurité”, a-t-il dit à l’AFP à la sortie d’un bureau de vote à Oslo.- “Reprendre le contrôle” -M. Støre a aussi bénéficié de l’implosion en début d’année de l’épineuse coalition qui liait les travaillistes au parti du Centre, formation eurosceptique axée sur les intérêts ruraux, et de l’arrivée au gouvernement de l’ex-chef de l’Otan, le populaire Jens Stoltenberg, devenu ministre des Finances. “Nous avons besoin d’une nouvelle politique en Norvège”, a au contraire affirmé une de ses principales rivales, l’ex-Première ministre conservatrice Erna Solberg, en votant dans sa ville natale de Bergen (ouest).Mathématiquement, s’il reste aux manettes, M. Støre aura vraisemblablement besoin de l’appui de l’ensemble des quatre autres forces de gauche, y compris le parti du Centre, les écologistes et les communistes.Or, les points de discorde foisonnent: les travaillistes sont notamment favorables à la poursuite des activités pétrolières qui ont fait la fortune du royaume, tandis que les écologistes s’y opposent.Ces deux formations sont en revanche d’accord pour entretenir des liens étroits avec l’UE, laquelle fait figure d’épouvantail pour le parti du Centre et l’extrême gauche.Cette dernière réclame, elle, que le fonds souverain du pays, le plus gros au monde, se retire totalement d’Israël, ce que les travaillistes rejettent.En face, la droite est également divisée: le parti conservateur de Mme Solberg est distancé dans les sondages par le parti du Progrès (FrP) de Sylvi Listhaug, formation populiste anti-immigration et désormais première force d’opposition.Contrairement à la gauche unie derrière une candidature unique, tant Mme Listhaug, 47 ans, que Mme Solberg, 64 ans, lorgnent le poste de Premier ministre. La première peut faire valoir de meilleures intentions de vote que la seconde, mais elle est également plus clivante, notamment pour les électeurs modérés.”Veut-on continuer comme avant, dépenser toujours plus et garder des impôts et taxes très élevés sans en avoir plus pour notre argent que dans les pays voisins ou veut-on reprendre le contrôle et arrêter le gaspillage?”, a-t-elle dit lundi au micro de la chaîne TV2.Pour ne rien arranger, le bloc de droite compte aussi deux petits partis de centre droit, dont les Libéraux qui s’opposent au FrP sur de nombreux sujets comme le climat, l’UE et l’immigration.

Foot: le Danois Kasper Hjulmand nommé entraîneur du Bayer Leverkusen jusqu’en 2027

Le Danois Kasper Hjulmand, ancien sélectionneur du Danemark demi-finaliste de l’Euro-2021, a été nommé entraîneur du Bayer Leverkusen, une semaine après la mise à l’écart du Néerlandais Erik ten Hag, a annoncé lundi le club allemand dans un communiqué.A 53 ans, il s’est engagé jusqu’à l’été 2027 et aura la difficile tâche de reconstruire un effectif, alors que les trois quarts de l’équipe championne d’Allemagne en 2024 ont quitté le Bayer à l’été et que l’expérimentation Ten Hag a tourné au fiasco après seulement deux journées de Bundesliga.Les dirigeants de Leverkusen avaient décidé le 1er septembre de mettre fin au contrat de Ten Hag, après un début de saison manqué. Le “Werkself” (le “onze de l’usine”, surnom de l’équipe du club fondé en 1904 par le chimiste Bayer), s’est certes qualifié pour les 16es de finale de la Coupe, mais n’a pris qu’un point pris en deux matches de championnat, après avoir mené à chaque fois au score.La mission de Kasper Hjulmand débutera dès vendredi par la réception de l’Eintracht Francfort, qui partage la tête de la Bundesliga avec Cologne et le Bayern Munich, tous les trois deux victoires au compteur. Puis il prendra la direction du Danemark pour un déplacement à Copenhague lors de la première journée de la phase de ligue de la Ligue des champions (il affrontera le Paris SG à la BayArena le 21 octobre).- “Façonner l’avenir du Bayer Leverkusen” -“Cette mission me motive énormément, après des succès exceptionnels dans le passé, à façonner l’avenir du Bayer Leverkusen à la fois avec des joueurs expérimentés et de nouveaux talents prometteurs”, a estimé Hjulmand, cité dans le communiqué du champion d’Allemagne 2024.A sa nomination, fin mai, Ten Hag avait exprimé lui aussi son enthousiasme au moment de prendre la suite de Xabi Alonso, l’entraîneur espagnol parti pour le Real Madrid après avoir accumulé les succès avec le Bayer. “Je suis absolument certain que nous aurons une équipe fantastique”, disait-il.Hjulmand connaît la Bundesliga puisqu’il s’était assis sur le banc de Mayence lors de la saison 2014/15, succédant à Thomas Tuchel à l’été 2014. Le Danois avait été remercié en février 2015, au soir de la 21e journée de Bundesliga, après 24 matches (un en Coupe et deux en qualification pour la Ligue Europa en début de saison, en plus des 21 en Bundesliga).Rentré au Danemark, il a d’abord dirigé le club de Nordsjaelland puis pris à l’été 2020 la tête de la sélection danoise, qu’il a dirigé pendant pendant quatre saisons. Il a atteint la demi-finale de l’Euro-2021 (défaite contre l’Angleterre), a promu et maintenu le Danemark dans l’élite de la Ligue des nations et a qualifié le pays pour le Mondial-2022 et l’Euro-2024.Au Qatar en novembre 2022, il n’est pas sorti d’un groupe avec la France, l’Australie et la Tunisie, et en Allemagne à l’été 2024, il a été éliminé par le pays hôte en huitièmes de finale. A l’issue du tournoi continental, il a remis sa démission du poste de sélectionneur.

Accusé d’empoisonnements mortels, le Dr Péchier face à ses juges

Il risque la prison à perpétuité mais est déterminé à prouver son innocence: l’ex-anesthésiste Frédéric Péchier, accusé de trente empoisonnements dont 12 mortels, a commencé à comparaître à Besançon devant une salle comble.Après huit ans d’enquête, l’ancien anesthésiste-réanimateur, qui comparaît libre, a pris place lundi matin dans le box des accusés en jean et chemise bleu clair. Barbe poivre et sel, visiblement stressé, il est soutenu par des proches, dont ses parents et ses trois enfants.Devant la cour d’assises du Doubs, présidée par Delphine Thibierge, l’ancien médecin de de 53 ans fait face à plus de 150 parties civiles.Parmi elles: Amandine Iehlen, dont le père Damien est mort en 2008 d’un arrêt cardiaque lors d’une opération du rein. Il avait reçu une dose de lidocaïne, un anesthésique local, dix fois supérieure à la normale.Dix-sept ans après, Mme Iehlen, aujourd’hui présidente de l’association de victimes, a confié à la presse avoir “hâte d’entendre la voix du docteur Péchier et d’avoir des réponses”.Le quinquagénaire est accusé d’avoir sciemment empoisonné 30 patients, âgés de quatre à 89 ans, dont 12 sont morts, entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon.”Dénominateur commun” de ces empoisonnements, accablé par “un faisceau d’éléments concordants” selon l’accusation, l’ancien praticien n’a jamais été incarcéré depuis le début de l’enquête, les juges ayant choisi de le laisser libre, sous contrôle judiciaire. La justice l’a autorisé en 2023 à exercer sous conditions son métier de médecin tant qu’il n’entre pas en contact avec des malades, mais il n’exerce plus depuis 2017 et vit désormais au RSA.- “Pas responsable” -Lundi matin sur RTL, l’ancien anesthésiste a rejeté les accusations le visant, se disant “pas responsable” de la détresse des victimes et de leurs familles, même s’il “la comprend tout à fait”.”J’appréhende ces trois mois et demi” de procès, mais “j’ai quand même des arguments forts et donc je n’y vais pas en reculant”, a affirmé l’accusé.Pour l’ex-anesthésiste, le procès va permettre de “comprendre” pourquoi l’accusation lui a “mis sur le dos” une trentaine d’empoisonnements. Selon lui, quelque 70 “événements indésirables graves” au total sont survenus dans les cliniques où il travaillait, mais beaucoup n’ont pas été retenus par les enquêteurs car rien ne permettait de l’incriminer dans ces dossiers.”Qu’est-ce qu’on a fait des autres cas? On ne les a pas retenus, parce que dedans, il n’y avait pas Péchier”, a-t-il déploré. “C’est très facile d’accuser les gens, c’est plus difficile de prouver les choses”, a déclaré aux journalistes l’un de ses avocats, Randall Schwerdorffer, qui avec son confrère Lee Takhedmit plaidera l’acquittement.A l’inverse, Frédéric Berna, qui défend plusieurs parties civiles, estime que “sa culpabilité ne fait aucun doute”.”Péchier, personne ne le connaît, tout le monde s’en fiche. Si ce n’est pas lui, on n’a aucune raison de vouloir le faire condamner pour rien”, a-t-il déclaré à l’AFP, ajoutant que le dossier lui semble “extrêmement étayé”.- “Marathon judiciaire” -Le Dr Péchier est soupçonné d’avoir pollué les poches de perfusion de malades pris en charge par ses collègues, pour provoquer des arrêts cardiaques, avant d’aider souvent à les réanimer.A partir de lundi et pour deux semaines, la cour se penchera sur les cas les plus récents, ceux qui ont éveillé les soupçons des enquêteurs et abouti à la mise en examen de l’anesthésiste en mars 2017.Ensuite, au fil des semaines, seront examinés chacun des empoisonnements reprochés au médecin.Dans cette affaire “sans équivalent dans les annales judiciaires françaises”, l’anesthésiste est soupçonné “d’avoir empoisonné des patients en bonne santé, pour nuire à des collègues avec lesquels il était en conflit” et démontrer ensuite ses qualités de réanimateur, avait relevé l’ancien procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.”Ça va être un marathon judiciaire, mais on est prêts”, a déclaré à l’AFP Stéphane Giuranna, avocat de plusieurs parties civiles. Le verdict est attendu le 19 décembre.

Accusé d’empoisonnements mortels, le Dr Péchier face à ses juges

Il risque la prison à perpétuité mais est déterminé à prouver son innocence: l’ex-anesthésiste Frédéric Péchier, accusé de trente empoisonnements dont 12 mortels, a commencé à comparaître à Besançon devant une salle comble.Après huit ans d’enquête, l’ancien anesthésiste-réanimateur, qui comparaît libre, a pris place lundi matin dans le box des accusés en jean et chemise bleu clair. Barbe poivre et sel, visiblement stressé, il est soutenu par des proches, dont ses parents et ses trois enfants.Devant la cour d’assises du Doubs, présidée par Delphine Thibierge, l’ancien médecin de de 53 ans fait face à plus de 150 parties civiles.Parmi elles: Amandine Iehlen, dont le père Damien est mort en 2008 d’un arrêt cardiaque lors d’une opération du rein. Il avait reçu une dose de lidocaïne, un anesthésique local, dix fois supérieure à la normale.Dix-sept ans après, Mme Iehlen, aujourd’hui présidente de l’association de victimes, a confié à la presse avoir “hâte d’entendre la voix du docteur Péchier et d’avoir des réponses”.Le quinquagénaire est accusé d’avoir sciemment empoisonné 30 patients, âgés de quatre à 89 ans, dont 12 sont morts, entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon.”Dénominateur commun” de ces empoisonnements, accablé par “un faisceau d’éléments concordants” selon l’accusation, l’ancien praticien n’a jamais été incarcéré depuis le début de l’enquête, les juges ayant choisi de le laisser libre, sous contrôle judiciaire. La justice l’a autorisé en 2023 à exercer sous conditions son métier de médecin tant qu’il n’entre pas en contact avec des malades, mais il n’exerce plus depuis 2017 et vit désormais au RSA.- “Pas responsable” -Lundi matin sur RTL, l’ancien anesthésiste a rejeté les accusations le visant, se disant “pas responsable” de la détresse des victimes et de leurs familles, même s’il “la comprend tout à fait”.”J’appréhende ces trois mois et demi” de procès, mais “j’ai quand même des arguments forts et donc je n’y vais pas en reculant”, a affirmé l’accusé.Pour l’ex-anesthésiste, le procès va permettre de “comprendre” pourquoi l’accusation lui a “mis sur le dos” une trentaine d’empoisonnements. Selon lui, quelque 70 “événements indésirables graves” au total sont survenus dans les cliniques où il travaillait, mais beaucoup n’ont pas été retenus par les enquêteurs car rien ne permettait de l’incriminer dans ces dossiers.”Qu’est-ce qu’on a fait des autres cas? On ne les a pas retenus, parce que dedans, il n’y avait pas Péchier”, a-t-il déploré. “C’est très facile d’accuser les gens, c’est plus difficile de prouver les choses”, a déclaré aux journalistes l’un de ses avocats, Randall Schwerdorffer, qui avec son confrère Lee Takhedmit plaidera l’acquittement.A l’inverse, Frédéric Berna, qui défend plusieurs parties civiles, estime que “sa culpabilité ne fait aucun doute”.”Péchier, personne ne le connaît, tout le monde s’en fiche. Si ce n’est pas lui, on n’a aucune raison de vouloir le faire condamner pour rien”, a-t-il déclaré à l’AFP, ajoutant que le dossier lui semble “extrêmement étayé”.- “Marathon judiciaire” -Le Dr Péchier est soupçonné d’avoir pollué les poches de perfusion de malades pris en charge par ses collègues, pour provoquer des arrêts cardiaques, avant d’aider souvent à les réanimer.A partir de lundi et pour deux semaines, la cour se penchera sur les cas les plus récents, ceux qui ont éveillé les soupçons des enquêteurs et abouti à la mise en examen de l’anesthésiste en mars 2017.Ensuite, au fil des semaines, seront examinés chacun des empoisonnements reprochés au médecin.Dans cette affaire “sans équivalent dans les annales judiciaires françaises”, l’anesthésiste est soupçonné “d’avoir empoisonné des patients en bonne santé, pour nuire à des collègues avec lesquels il était en conflit” et démontrer ensuite ses qualités de réanimateur, avait relevé l’ancien procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.”Ça va être un marathon judiciaire, mais on est prêts”, a déclaré à l’AFP Stéphane Giuranna, avocat de plusieurs parties civiles. Le verdict est attendu le 19 décembre.

Tri-series win confidence builder for Pakistan, says coach Hesson

Pakistan coach Mike Hesson believes his team’s victory in a tri-series tournament with Afghanistan and the United Arab Emirates will serve as a “confidence builder” for the Asia Cup starting in Abu Dhabi on Tuesday.Pakistan thumped Afghanistan by 75 runs on a tricky pitch in Sunday’s final in Sharjah, with Mohammad Nawaz claiming a hat-trick in a career-best five-wicket haul.”We have beaten Afghanistan in conditions that suited their spin attack, which was a real confidence builder,” said Hesson, who was only appointed white-ball coach in May, on Monday.”Heading into the Asia Cup this was also very important for us.”Since Hesson took over, Pakistan have white-washed Bangladesh 3-0 at home and then lost to the same opponents 2-1 in an away series.Pakistan also won 2-1 against the West Indies in Florida before losing just once, to the Afghans, in five tri-series matches.”An eight-team Asia Cup is great for Asian cricket and it’s a true test, it expands the game in the region, and it allows us to see players we don’t face often.”The 17th edition of the Asia Cup will kick off with a Group B match between Afghanistan and Hong Kong in Abu Dhabi on Tuesday.Six-time Asia Cup champions Sri Lanka and Bangladesh are the other teams in the group.Eight-time champions and title holders India, Pakistan, Oman and the UAE are in Group A.India open their campaign with a match against the UAE in Dubai on Wednesday before their high-profile clash with Pakistan at the same venue on Sunday.”Our pool is challenging with Oman, UAE and India, so we need to adapt quickly. The key is not to get distracted by external pressures,” said Hesson, who coached New Zealand to the ODI World Cup final in 2015.The top two teams from each group will qualify for the Super Four stage, with the final to be held on September 28 in Dubai.

Volkswagen dévoile ses modèles électriques à prix serré pour contrer la concurrence chinoise

Le premier constructeur européen Volkswagen a présenté lundi une nouvelle famille de voitures urbaines électriques à des prix plus abordables, l’industrie automobile allemande, en crise, cherchant à se relancer face à une concurrence chinoise agressive.Quatre modèles des marques Volkswagen, Cupra et Škoda, vendus à partir de 25.000 euros, arriveront en 2026, avec l’objectif d’atteindre 20 % du marché européen des citadines électriques. L’ID.Polo, rivale de la future Renault 5, et l’ID.CROSS, concurrente de la Renault 4, figurent au programme.Mais contrer l’armada des marques chinoises déferlant en Europe avec des véhicules électriques bon marché et de qualité va s’avérer délicat.A Munich, le géant chinois BYD a répliqué lundi en annonçant que sa compacte électrique Dolphin Surf, vendue en Europe depuis mai autour de 20.000 euros, sera produite dès fin 2025 dans sa future usine hongroise, évitant ainsi les droits de douane européens.Volkswagen, mais aussi ses concurrents dans la gamme premium, BMW et Mercedes, misent sur le salon munichois, dénommé “IAA Mobility”,  pour relancer leur industrie. BMW dévoile à Munich l’iX3 électrique de sa famille “Neue Klasse” et Mercedes une version électrique de son SUV à succès, le “GLC”.Mais les dirigeants de groupes automobiles présents dans la capitale bavaroise sont toujours plus nombreux à appeler Bruxelles à revoir l’interdiction prévue à compter de 2035 des ventes de voitures à moteurs thermiques dans l’UE.Après BMW et Mercedes, le patron de Volkswagen, Oliver Blume, a jugé lundi “irréaliste” de viser 100% de production de voitures électriques d’ici 10 ans. “La décarbonation est l’objectif. Mais nous ne devons pas étrangler l’industrie” car “il en va aussi des emplois”, a déclaré M.Blume, alors que le secteur a déjà perdu plus de 50.000 emplois en Allemagne entre mi-2024 et mi-2025, selon une étude d’EY. Le groupe Stellantis (Peugeot, Fiat, Jeep), quatrième constructeur automobile mondial, tient le même discours : “2035 n’est pas atteignable”, a déclaré lundi son directeur pour l’Europe, Jean-Philippe Imparato.Alors que des discussions à Bruxelles sont en cours, “il faut passer aux actes, et vite, avant la fin de l’année”, a-t-il martelé.

Bayrou entame son ultime “épreuve de vérité” devant l’Assemblée qui s’apprête à le renverser

“Cette épreuve de vérité”, “je l’ai voulue”. François Bayrou s’est présenté lundi devant l’Assemblée nationale qui s’apprête à lui refuser la confiance, ouvrant une nouvelle période d’incertitude au sommet de l’Etat.”Cette épreuve de vérité comme chef du gouvernement, avec l’assentiment du président de la République, je l’ai voulue”, a lancé d’emblée le Premier ministre à la tribune du Palais-Bourbon.”Certains d’entre vous, les plus nombreux, les plus sensés probablement, ont pensé que c’était déraisonnable, que c’était un trop grand risque”. Mais “le plus grand risque était de ne pas en prendre, de laisser continuer les choses sans que rien ne change, de faire de la politique comme d’habitude”, s’est justifié M. BayrouCar face à l’endettement, “notre pronostic vital est engagé, dont dépend notre État, notre indépendance, nos services publics, notre modèle social”, a martelé M. Bayrou, dans un discours alarmiste.Sauf coup de théâtre, le Béarnais, nommé en décembre 2024 au terme d’une épreuve de force avec Emmanuel Macron, va devenir lundi le premier chef de gouvernement de la Ve République à tomber sur un vote de confiance. Moins d’un an après le renversement de Michel Barnier par une motion de censure. Tous les regards sont tournés vers Emmanuel Macron, de nouveau à la recherche d’un Premier ministre, le troisième depuis qu’aucune majorité ne s’est dégagée à l’Assemblée nationale après la dissolution, en juin 2024. Après le président du Sénat Gérard Larcher vendredi, il a reçu lundi matin la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. La dissolution de l’Assemblée n’a pas été évoquée lors de ces entretiens, selon des sources parlementaires.-“Aucun regret”-Face aux vetos annoncés de la gauche et de l’extrême droite, le centriste sait que son bail à Matignon est terminé. Il a invité ses ministres à “un moment convivial” rue de Varenne dans la soirée, d’après son entourage.Le maire de Pau a refusé de faire des concessions, provoquant sa chute avant même l’examen du budget, exercice sur lequel son prédécesseur Michel Barnier (LR) s’était déjà cassé les dents.Son bail à Matignon a été marqué par l’affaire Bétharram, un conclave raté sur les retraites, et peu de projets de loi marquants. Lui assure n’avoir “aucun regret”. Quant aux interrogations sur un départ orchestré pour se mettre en orbite pour 2027, un de ses plus proches, Marc Fesneau, promet sur TF1 qu'”il n’a pas fait tout ça pour avoir en perspective la présidentielle”, mais pour “être fidèle aux engagements pris devant les Français”. Les tractations pour le remplacer sont déjà bien entamées, dans la perspective de l’impératif du budget 2026. Plusieurs dates plaident aussi pour une vacance courte: les mobilisations “Bloquons tout” le 10 septembre, syndicale le 18, ou encore la décision vendredi de l’agence Fitch qui pourrait dégrader la note de la dette française. Dans la course au successeur, le PS s’est placé au centre du jeu, Olivier Faure se déclarant “prêt” pour Matignon. Mais si Emmanuel Macron a demandé aux chefs du camp gouvernemental de “travailler” avec les socialistes, peu dans son entourage pensent qu’il nommera le premier secrétaire du Parti socialiste, qui rejette l’idée d’un gouvernement “commun” avec des macronistes. Et le patron des Républicains Bruno Retailleau a prévenu: “hors de question” d’accepter un Premier ministre socialiste.- “Sacrifier” -Même à gauche, ça grince:  “je ne crois pas une minute qu’Emmanuel Macron ait l’intention de nommer à Matignon un gouvernement visant à mettre en place une politique de rupture avec le macronisme”, a raillé sur franceinfo le coordinateur de LFI Manuel Bompard.Plus probable donc: la négociation d’un accord de non-censure par une personnalité de droite ou du centre. “Il faut de la stabilité. Et le plus stable, c’est le socle commun qui dialogue avec les socialistes”, estime un proche du président. Plusieurs noms circulent pour Matignon : les ministres Sébastien Lecornu (Armées), Gérald Darmanin (Justice), Catherine Vautrin (Travail et Santé), Éric Lombard (Économie), le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand, l’ancien chef de la diplomatie et ex-socialiste Jean-Yves Le Drian… Le Rassemblement national pousse lui pour de nouvelles législatives anticipées, qu’il dit cette fois pouvoir gagner.Marine Le Pen – dont le procès en appel dans l’affaire des assistants d’eurodéputés lui ayant valu une inéligibilité en première instance se tiendra du 13 janvier au 12 février 2026 – s’est dite prête à “sacrifier” son mandat de députée pour porter son parti à Matignon.La France insoumise réclame pour sa part la démission d’Emmanuel Macron ou sa destitution, ses députés devant déposer une motion en ce sens. bur-fff-la-bpa/swi