Study warns US emissions progress may flatline

After years of steady decline, US greenhouse gas emissions risk leveling off under Trump administration policies that promote fossil fuels and restrict renewables, according to an analysis released Wednesday.In its most pessimistic scenario, the Rhodium Group projected that emissions from the world’s largest economy would decline slightly for the rest of the decade, then flatten out between 2030 and 2040 at just under 4.9 billion metric tons of carbon dioxide equivalent.The research organization modeled low, mid, and high emissions pathways by weighing factors including economic growth, fossil fuel prices, and clean energy costs and performance.”The first seven months of the second Trump administration and 119th Congress have seen the most abrupt shift in energy and climate policy in recent memory,” the authors wrote in their latest annual Taking Stock report.”After the Biden administration adopted meaningful policies to drive decarbonization, Congress and the White House are now enacting a policy regime that is openly hostile to wind, solar, and electric vehicles and seeks to promote increased fossil fuel production and use.”US emissions have been steadily falling since peaking in the mid-2000s at more than six billion tons, thanks to several factors. The biggest driver has been coal’s decline, replaced first by natural gas and more recently renewables. Efficiency gains in vehicles, appliances, and industry, alongside supportive policies, have also played a role.According to the Rhodium Group, greenhouse gases are now projected to decline 26-35 percent by 2035 relative to 2005 levels — a “meaningful shift” from last year’s report, which forecast a far steeper 38–56 percent drop.Since returning to office, President Donald Trump has pursued an agenda centered on boosting fossil fuels and restricting renewables. A recent tax-and-spending law passed by Republicans in Congress repealed green energy tax credits enacted under former president Joe Biden, while the administration has also been rescinding approvals for wind projects already under construction.Renewables will continue to grow substantially through 2030 as companies claim expiring clean electricity tax credits, the report forecast, but deployment then diverged under the three different emissions scenarios. Transportation emissions are projected to fall more modestly, by 8–20 percent in 2040 compared to 2024, with zero-emission vehicle sales shares rising only slightly.Meanwhile, oil and gas production is increasingly geared toward exports. The Rhodium Group estimated liquefied natural gas — heavily promoted by the Trump administration as part of foreign trade deals — will grow by 94–150 percent in 2040 compared to 2024.

Israël menace de frapper ses ennemis partout après l’attaque au Qatar

Israël a menacé mercredi de frapper ses ennemis n’importe où, au lendemain de raids aériens au Qatar contre des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas, une attaque sans précédent qui a suscité une rare réprimande de l’allié américain.Dans la bande de Gaza affamée, assiégée et dévastée par près de deux ans de guerre, l’armée israélienne a poursuivi son offensive, faisant selon la Défense civile locale au moins 48 morts, et affirmé son intention d’intensifier ses frappes sur Gaza-ville.Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, Israël a décimé la direction de ce mouvement, jurant de le détruire et de le chasser du territoire palestinien où il a pris le pouvoir en 2007.”La politique sécuritaire d’Israël est claire: son bras long agira contre ses ennemis, où qu’ils soient. Ils n’ont nulle part où se cacher”, a averti le ministre de la Défense Israël Katz. “Si les meurtriers et les violeurs du Hamas n’acceptent pas les conditions posées par Israël pour mettre fin à la guerre, en premier lieu la libération de tous les otages, et leur désarmement, ils seront détruits et Gaza sera détruite”, a-t-il ajouté.- Trump “très mécontent” -La veille, l’armée de l’air israélienne a visé des dirigeants du Hamas réunis dans un complexe à Doha, la capitale du Qatar, pays allié des Etats-Unis et médiateur dans les négociations en vue d’une trêve à Gaza. “L’ennemi n’a pas réussi à assassiner les membres de la délégation chargée des négociations”, a affirmé le Hamas dans un communiqué, tout en faisant état de six morts -le fils du négociateur en chef Khalil al-Hayya, le chef du bureau de M. Hayya, trois gardes du corps et un policier qatari.Selon des sources du Hamas, six dirigeants dont Khalil al-Hayya, Khaled Mechaal, ancien numéro un, et Zaher Jabarine, responsable du mouvement en Cisjordanie, étaient dans le bâtiment au moment de l’attaque. L’AFP n’est parvenu à joindre aucun d’eux depuis.Le représentant d’Israël à l’ONU, Danny Danon, a déclaré qu’il était “trop tôt pour se prononcer sur le résultat” de la frappe.Il a souligné que son pays n’agissait “pas toujours selon les intérêts des Etats-Unis”, allié d’Israël, après que le président Donald Trump a dit être “très mécontent” de l’attaque au Qatar. Malgré les critiques, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti les autorités qataries: “je dis au Qatar et à toutes les nations qui hébergent des terroristes: vous devez soit les expulser, soit les traduire en justice. Parce que si vous ne le faites pas, nous le ferons.”Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU à la demande du Qatar a été reportée à jeudi.Le Qatar, qui abrite une importante base militaire américaine, a condamné les frappes mais a aussi dit vouloir poursuivre sa médiation.En dépit des pressions internationales pour un arrêt de la guerre dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a poursuivi ses opérations au sol et ses raid aériens, notamment à Gaza-ville, considérée comme l’un des derniers bastions du Hamas dans le territoire.Elle y a bombardé et détruit une nouvelle tour d’habitation, après un ordre d’évacuation, en affirmant qu’elle était utilisée par le Hamas.- “En une minute!” -D’énormes colonnes de fumée se sont élevées après l’effondrement de l’immeuble, selon des images de l’AFP. Des habitants ont fouillé ensuite les décombres pour tenter de sauver des effets personnels.Siham Abou Al-Foul a déclaré à l’AFP avoir évacué la tour dès l’ordre donné et n’avoir rien pu emporter. “Ils ont détruit la tour. Nous sommes retournés en courant, mais il ne restait plus rien. Tout ce que nous avions construit en deux ans a disparu en une minute!”La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza, où les quelque deux millions d’habitants plusieurs fois déplacés vivent dans des conditions très dures. L’ONU y a déclaré la famine, ce que Israël dément.”Dans les prochains jours, l’armée israélienne intensifiera ses frappes à Gaza-ville, basées sur des renseignements précis, dans le but de démanteler l’infrastructure terroriste du Hamas, d’entraver sa capacité opérationnelle et de réduire la menace qui pèse sur les troupes”, a dit un communiqué militaire.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont encore retenues à Gaza dont 25 décédées selon l’armée.L’offensive de représailles israélienne a fait au moins 64.656 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. 

Israël menace de frapper ses ennemis partout après l’attaque au Qatar

Israël a menacé mercredi de frapper ses ennemis n’importe où, au lendemain de raids aériens au Qatar contre des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas, une attaque sans précédent qui a suscité une rare réprimande de l’allié américain.Dans la bande de Gaza affamée, assiégée et dévastée par près de deux ans de guerre, l’armée israélienne a poursuivi son offensive, faisant selon la Défense civile locale au moins 48 morts, et affirmé son intention d’intensifier ses frappes sur Gaza-ville.Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, Israël a décimé la direction de ce mouvement, jurant de le détruire et de le chasser du territoire palestinien où il a pris le pouvoir en 2007.”La politique sécuritaire d’Israël est claire: son bras long agira contre ses ennemis, où qu’ils soient. Ils n’ont nulle part où se cacher”, a averti le ministre de la Défense Israël Katz. “Si les meurtriers et les violeurs du Hamas n’acceptent pas les conditions posées par Israël pour mettre fin à la guerre, en premier lieu la libération de tous les otages, et leur désarmement, ils seront détruits et Gaza sera détruite”, a-t-il ajouté.- Trump “très mécontent” -La veille, l’armée de l’air israélienne a visé des dirigeants du Hamas réunis dans un complexe à Doha, la capitale du Qatar, pays allié des Etats-Unis et médiateur dans les négociations en vue d’une trêve à Gaza. “L’ennemi n’a pas réussi à assassiner les membres de la délégation chargée des négociations”, a affirmé le Hamas dans un communiqué, tout en faisant état de six morts -le fils du négociateur en chef Khalil al-Hayya, le chef du bureau de M. Hayya, trois gardes du corps et un policier qatari.Selon des sources du Hamas, six dirigeants dont Khalil al-Hayya, Khaled Mechaal, ancien numéro un, et Zaher Jabarine, responsable du mouvement en Cisjordanie, étaient dans le bâtiment au moment de l’attaque. L’AFP n’est parvenu à joindre aucun d’eux depuis.Le représentant d’Israël à l’ONU, Danny Danon, a déclaré qu’il était “trop tôt pour se prononcer sur le résultat” de la frappe.Il a souligné que son pays n’agissait “pas toujours selon les intérêts des Etats-Unis”, allié d’Israël, après que le président Donald Trump a dit être “très mécontent” de l’attaque au Qatar. Malgré les critiques, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti les autorités qataries: “je dis au Qatar et à toutes les nations qui hébergent des terroristes: vous devez soit les expulser, soit les traduire en justice. Parce que si vous ne le faites pas, nous le ferons.”Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU à la demande du Qatar a été reportée à jeudi.Le Qatar, qui abrite une importante base militaire américaine, a condamné les frappes mais a aussi dit vouloir poursuivre sa médiation.En dépit des pressions internationales pour un arrêt de la guerre dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a poursuivi ses opérations au sol et ses raid aériens, notamment à Gaza-ville, considérée comme l’un des derniers bastions du Hamas dans le territoire.Elle y a bombardé et détruit une nouvelle tour d’habitation, après un ordre d’évacuation, en affirmant qu’elle était utilisée par le Hamas.- “En une minute!” -D’énormes colonnes de fumée se sont élevées après l’effondrement de l’immeuble, selon des images de l’AFP. Des habitants ont fouillé ensuite les décombres pour tenter de sauver des effets personnels.Siham Abou Al-Foul a déclaré à l’AFP avoir évacué la tour dès l’ordre donné et n’avoir rien pu emporter. “Ils ont détruit la tour. Nous sommes retournés en courant, mais il ne restait plus rien. Tout ce que nous avions construit en deux ans a disparu en une minute!”La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza, où les quelque deux millions d’habitants plusieurs fois déplacés vivent dans des conditions très dures. L’ONU y a déclaré la famine, ce que Israël dément.”Dans les prochains jours, l’armée israélienne intensifiera ses frappes à Gaza-ville, basées sur des renseignements précis, dans le but de démanteler l’infrastructure terroriste du Hamas, d’entraver sa capacité opérationnelle et de réduire la menace qui pèse sur les troupes”, a dit un communiqué militaire.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont encore retenues à Gaza dont 25 décédées selon l’armée.L’offensive de représailles israélienne a fait au moins 64.656 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. 

Un salarié malade pendant ses congés a désormais le droit de les reporter

Un salarié qui tombe malade pendant ses vacances a “le droit de voir son congé payé reporté”: pour aligner le droit français sur les règles européennes, la Cour de cassation a acté ce principe mercredi, deux ans après avoir déjà imposé l’acquisition de congés durant les arrêts maladie.En droit européen, “l’objectif du congé payé est de permettre aux salariés non seulement de se reposer, mais aussi de profiter d’une période de détente et de loisirs”, rappelle la plus haute juridiction française.L’objectif du congé maladie est différent: il doit “permettre aux salariés de se rétablir d’un problème de santé”, poursuit-elle dans son communiqué en expliquant que “ces deux droits n’ont donc pas la même finalité”.Dans la jurisprudence française jusqu’ici en vigueur, et donc désormais appelée à être réformée, “c’est la cause première de l’arrêt qui compte: si je suis en arrêt maladie alors que les congés payés arrivent, je conserve mes droits à congé payé puisque j’étais déjà en arrêt maladie”, décrypte pour l’AFP Arnaud Teissier, associé chez Capstan Avocats.”En revanche, si je suis déjà en congés alors que survient mon arrêt maladie, je ne peux pas prétendre à un recrédit de mes congés payés”, ajoute-t-il. – “Gain très concret” -“Désormais, si vous tombez malade pendant vos vacances, vos jours ne disparaissent plus. (…) C’est à la fois une victoire symbolique et un gain très concret pour des millions de salariés”, constate sur son site Eric Rocheblave, avocat spécialiste du droit du travail, qui estime que le “droit au repos, pierre angulaire du droit du travail, en ressort consolidé”.Il souligne toutefois que cela “impose une nouvelle donne” aux employeurs, qui devront “ajuster la  gestion des plannings”.En septembre 2023, déjà en vertu d’une directive européenne, la Cour de cassation avait révisé le droit du travail français en permettant aux salariés en arrêt maladie d’acquérir des congés payés, même si “cette absence n’est pas liée à un accident du travail ou une maladie professionnelle”.La loi française avait ainsi été modifiée, le parlement adoptant en avril 2024 une mesure permettant cette acquisition de congés payés par les salariés en arrêt maladie non professionnelle, mais uniquement dans la limite des quatre semaines par an garanties par le droit européen, et non de cinq semaines par an comme en droit français, ce que les syndicats avaient critiqué.Le système français va se trouver “un peu déstabilisé par ces décisions de septembre 2023 et aujourd’hui de septembre 2025”, selon Arnaud Teissier.- “Signal très négatif” -L’avocat estime que “ça va renvoyer vers la Sécurité sociale des arrêts maladie qui n’avaient pas lieu d’être”: “ce n’est pas forcément un bon signal qui est donné” au moment où “on fait la chasse aux arrêts maladie, surtout à ceux qui sont peut-être un peu abusifs”, dit-il. Dans un autre arrêt publié mercredi, la Cour de cassation a décidé, à la suite d’un pourvoi de trois salariés, le droit au paiement d’heures supplémentaires pour un salarié au décompte horaire, y compris “sur la semaine au cours de laquelle il a posé un jour de congé payé et n’a donc pas réalisé 35 heures de travail effectif”.Ainsi, un salarié en congés le lundi et le mardi et qui aura travaillé huit heures par jour les trois jours restants de la semaine aura dorénavant trois heures supplémentaires payées, contre aucune jusqu’ici.Pour le Medef, ces deux nouvelles décisions “envoient un signal très négatif à l’heure où notre pays confronté à la concurrence d’un monde ouvert a besoin de travailler plus”. La principale organisation du patronat “appelle le futur gouvernement à se saisir de toutes les possibilités qui s’offrent à lui pour défendre la valeur travail”. 

Un salarié malade pendant ses congés a désormais le droit de les reporter

Un salarié qui tombe malade pendant ses vacances a “le droit de voir son congé payé reporté”: pour aligner le droit français sur les règles européennes, la Cour de cassation a acté ce principe mercredi, deux ans après avoir déjà imposé l’acquisition de congés durant les arrêts maladie.En droit européen, “l’objectif du congé payé est de permettre aux salariés non seulement de se reposer, mais aussi de profiter d’une période de détente et de loisirs”, rappelle la plus haute juridiction française.L’objectif du congé maladie est différent: il doit “permettre aux salariés de se rétablir d’un problème de santé”, poursuit-elle dans son communiqué en expliquant que “ces deux droits n’ont donc pas la même finalité”.Dans la jurisprudence française jusqu’ici en vigueur, et donc désormais appelée à être réformée, “c’est la cause première de l’arrêt qui compte: si je suis en arrêt maladie alors que les congés payés arrivent, je conserve mes droits à congé payé puisque j’étais déjà en arrêt maladie”, décrypte pour l’AFP Arnaud Teissier, associé chez Capstan Avocats.”En revanche, si je suis déjà en congés alors que survient mon arrêt maladie, je ne peux pas prétendre à un recrédit de mes congés payés”, ajoute-t-il. – “Gain très concret” -“Désormais, si vous tombez malade pendant vos vacances, vos jours ne disparaissent plus. (…) C’est à la fois une victoire symbolique et un gain très concret pour des millions de salariés”, constate sur son site Eric Rocheblave, avocat spécialiste du droit du travail, qui estime que le “droit au repos, pierre angulaire du droit du travail, en ressort consolidé”.Il souligne toutefois que cela “impose une nouvelle donne” aux employeurs, qui devront “ajuster la  gestion des plannings”.En septembre 2023, déjà en vertu d’une directive européenne, la Cour de cassation avait révisé le droit du travail français en permettant aux salariés en arrêt maladie d’acquérir des congés payés, même si “cette absence n’est pas liée à un accident du travail ou une maladie professionnelle”.La loi française avait ainsi été modifiée, le parlement adoptant en avril 2024 une mesure permettant cette acquisition de congés payés par les salariés en arrêt maladie non professionnelle, mais uniquement dans la limite des quatre semaines par an garanties par le droit européen, et non de cinq semaines par an comme en droit français, ce que les syndicats avaient critiqué.Le système français va se trouver “un peu déstabilisé par ces décisions de septembre 2023 et aujourd’hui de septembre 2025”, selon Arnaud Teissier.- “Signal très négatif” -L’avocat estime que “ça va renvoyer vers la Sécurité sociale des arrêts maladie qui n’avaient pas lieu d’être”: “ce n’est pas forcément un bon signal qui est donné” au moment où “on fait la chasse aux arrêts maladie, surtout à ceux qui sont peut-être un peu abusifs”, dit-il. Dans un autre arrêt publié mercredi, la Cour de cassation a décidé, à la suite d’un pourvoi de trois salariés, le droit au paiement d’heures supplémentaires pour un salarié au décompte horaire, y compris “sur la semaine au cours de laquelle il a posé un jour de congé payé et n’a donc pas réalisé 35 heures de travail effectif”.Ainsi, un salarié en congés le lundi et le mardi et qui aura travaillé huit heures par jour les trois jours restants de la semaine aura dorénavant trois heures supplémentaires payées, contre aucune jusqu’ici.Pour le Medef, ces deux nouvelles décisions “envoient un signal très négatif à l’heure où notre pays confronté à la concurrence d’un monde ouvert a besoin de travailler plus”. La principale organisation du patronat “appelle le futur gouvernement à se saisir de toutes les possibilités qui s’offrent à lui pour défendre la valeur travail”. 

Au centre du jeu, le Parti socialiste met la pression sur le nouveau Premier ministre

Au coeur du jeu politique, le Parti socialiste met la pression sur Sébastien Lecornu, proche d’Emmanuel Macron, et pose de strictes conditions pour ne pas le censurer, alors que La France insoumise l’accuse déjà de jouer les supplétifs de la macronie.Le patron des socialistes Olivier Faure sait que le nouveau Premier ministre a besoin de sa mansuétude pour ne pas être rapidement renversé, d’autant que le Rassemblement national a choisi de faire de la dissolution de l’Assemblée nationale son nouveau cheval de bataille.Alors que le président de la République Emmanuel Macron a lui-même enjoint aux chefs de sa coalition gouvernementale de “travailler avec les socialistes”, le patron du PS a déjà refusé de participer à un gouvernement avec le bloc central et Les Républicains.   Hors de question également pour les socialistes de rejouer les “petits ajustements” de février dernier, lorsque le parti avait négocié avec François Bayrou sur le budget 2025, s’attirant les foudres du reste de la gauche.Première condition mise sur la table: que le nouveau chef du gouvernement s’engage à ne pas utiliser l’article 49.3 de la Constitution, permettant l’adoption d’un texte sans vote de l’Assemblée, pour démontrer “que la méthode change” et faire des compromis.Une exigence qui sera difficile à tenir pour le nouveau locataire de Matignon, aucun budget n’ayant pu être adopté sans 49.3 depuis 2022, faute de majorité. Le PS espère aussi obtenir de Sébastien Lecornu qu’il intègre dans le budget une partie des propositions socialistes présentées fin août, pour réorienter la politique économique du gouvernement vers plus de justice fiscale.Le Parti socialiste propose notamment de revenir sur la réforme des retraites et de mettre en place une taxe Zucman sur les plus hauts patrimoines, deux marqueurs de gauche vus comme des lignes rouges par le bloc central. Pour le député Laurent Baumel, Sébastien Lecornu doit clairement montrer “qu’il a compris et qu’à travers lui le président de la République a compris qu’il n’y a plus de totem, plus de tabou sur le bilan du macronisme”.De quoi laisser pessimistes de nombreux socialistes. Certains plaident d’ailleurs pour une censure directe, sans aucune négociation.Cette fois “un accord avec nous sera super cher. Nous ferons payer 1.000 balles les billets de 10 balles”, promet le député (PS) de l’Eure Philippe Brun.- “Humiliés” -En février, le texte sur la table sortait de la commission mixte paritaire députés/sénateurs. “On ne pouvait par rajouter des mesures, mais juste enlever” les plus irritantes. “Là on part d’une copie blanche”, explique-t-il.”La dernière fois on a été humilié, bafoué”, se remémore Luc Broussy, président du conseil national du PS. Avec la “provocation” des propositions budgétaires de François Bayrou le 15 juillet, évoquant 44 milliards d’efforts budgétaires et la suppression de deux jours fériés, puis la nomination de Sébastien Lecornu, “ils ont eux-mêmes monté notre niveau d’exigence”, résume-t-il. Un autre député suggère de “ne pas se précipiter pour aller négocier” et d’attendre que les mouvements sociaux fassent “bouger les choses”.Saluant mercredi soir dans un communiqué la mobilisation contre les “politiques injustes des gouvernements Macron”, le PS a dit vouloir “offrir un débouché politique” à ce mouvement et appelé le gouvernement à “changer de cap”. “S’il ne le fait pas, nous lui opposerons la censure”, a promis le parti.Cette censure entraînerait probablement une dissolution, que le PS “ne souhaite pas” mais “ne redoute pas”, avait précisé dans la matinée le chef des députés socialistes Boris Vallaud sur RTL. Le nouveau Premier ministre a promis mercredi “des ruptures sur le fond”, lors de la passation de pouvoir à Matignon.  Le PS sait qu’il joue gros face à ses autres partenaires de gauche, encore moins enclins qu’eux à laisser une chance à un troisième Premier ministre du socle commun en un an. “A partir du moment où c’est Lecornu qui est nommé, on n’a pas confiance”, explique une écologiste.La France insoumise, qui a déjà fait aux socialistes un procès en traîtrise lors des négociations avec François Bayrou, les a aussitôt accusés d’avoir “pavé de roses le chemin de Lecornu vers Matignon”.   Le parti de Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu’il déposerait une motion de censure à l’Assemblée dès le premier jour de la rentrée parlementaire. Et ils sommeront les socialistes de la voter. 

Foot: “Il Fenomeno” Mandanda tire sa révérence

On ne verra plus les bonds de chat du “Fenomeno” Steve Mandanda: le gardien champion du monde avec la France et recordman du nombre de matches avec l’Olympique de Marseille (613) a annoncé mercredi la fin de sa carrière à 40 ans.”J’arrête”, a dit à L’Equipe le goal aux 35 sélections. “J’ai eu besoin de prendre mon temps pour l’accepter, déjà, parce que ce n’est pas simple”.Après une dernière saison à Rennes, où Brice Samba, un autre gardien international passé par l’OM, a pris sa place au mercato d’hiver, Mandanda a hésité, il a reçu “beaucoup d’appels” d’autres clubs, dont Le Havre, son club formateur, Montpellier ou Brest, selon L’Equipe, mais a “dit non à chaque fois”, a-t-il expliqué.Ses derniers instants de joueur professionnels restent la monumentale ovation du Stade Vélodrome lors de la dernière journée de Ligue 1 en mai dernier.Son entraîneur à Rennes Habib Beye l’avait fait rentrer pour les dernières minutes du match, sous le fameux chant: “Il Fenomeno ! Il Fenomeno ! Man-dan-da !”Le Marseillais Leonardo Balerdi lui avait remis le brassard de capitaine, qu’il a si souvent porté dans un club où il a passé 14 saisons et remporté un titre de champion de France en 2010.”C’était un moment magique”, avait réagi Mandanda.- Sixième gardien le plus capé en Bleu -Titulaire au Havre à 20 ans, il a rejoint l’OM en 2007. Le titulaire Cédric Carrasso s’est blessé dès le mois d’août, le natif de Kinshasa a pris la place et ne l’a plus lâchée, sauf pour une expérience ratée à Crystal Palace, où il s’est blessé et a perdu sa place, avant de rentrer au bercail à l’OM à l’été 2017.Phénomène de précocité, il rejoint vite le groupe France et dispute sa première sélection lors d’une victoire contre l’Equateur (2-0), le jour du doublé de Bafétimbi Gomis, en match de préparation à l’Euro-2008, le 27 mai. Il était entré à la mi-temps à la place de Sébastien Frey.  Après l’Euro raté en Suisse et Autriche, avec une élimination dès le premier tour, Mandanda a d’abord été choisi par le sélectionneur Raymond Domenech pour assurer la succession de Grégory Coupet.Mais il ne s’est pas imposé, commettant quelques petites erreurs de concentration, et au bout d’une saison Hugo Lloris a pris le poste de numéro un en Bleu.Mandanda est resté un fidèle et fiable second pendant les 13 saisons suivantes, récoltant en tout 35 sélections. Il reste le sixième gardien le plus sélectionné en Bleu, derrière Lloris, le recordman tous postes confondus (145 sél.), Fabien Barthez (87 sél.), Joël Bats (50), Bernard Lama (44 sél.) et Georges Carnus (36 sél.).- “Une trace indélébile” -L’actuel titulaire Mike Maignan, qui vient de fêter sa 34e cape lors de la victoire contre l’Islande (2-1), ne va pas tarder à le dépasser.”Il restera une référence et laissera une trace indélébile dans l’histoire des gardiens de but français”, a estimé le préparateur des gardiens des Bleus Franck Raviot.”J’éprouve le plus grand respect pour ce joueur exemplaire, qui a toujours renvoyé une image positive de notre sport, a réagi le sélectionneur Didier Deschamps. J’espère pouvoir l’accueillir lors d’un prochain match de l’équipe de France pour lui témoigner la gratitude de la Fédération française de football (FFF)”.Privé pour une blessure aux cervicales du Mondial-2014, Mandanda a été couronné champion du monde 2018 et a encore atteint la finale en 2022 comme celle de l’Euro-2016 à Paris, perdue contre le Portugal (1-0 a.p.).A chacune de ces Coupes du monde, il a disputé un match, le troisième de la phase de poules, les Bleus ayant assuré leur qualification.Il a toujours été un des leaders écoutés du vestiaire, même sans être titulaire.Quatrième champion du monde 2018 à raccrocher les crampons avec Blaise Matuidi, Adil Rami et Raphaël Varane, Mandanda peut désormais se lancer dans l’après carrière, il s’est déjà rapproché de “La causerie”, un business club d’anciens footballeurs créé par l’ex-joueur Wesley Baheng. Il Fenomeno va changer de terrain.

La Pologne met en garde contre un “conflit ouvert” avec la Russie après une intrusion de drones

La Pologne, soutenue par ses alliés, a mis en garde mercredi contre un “conflit ouvert” avec la Russie après l’intrusion d’une vingtaine de drones attribués à l’armée russe sur le territoire de ce pays de l’UE frontalier de l’Ukraine, qui a nécessité dans la nuit l’intervention d’avions de l’Otan.Les Occidentaux et l’Alliance atlantique ont réagi avec fermeté, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a évoqué le “risque réel” d’une extension du conflit ukrainien. Moscou a démenti. Quant au président américain Donald Trump, il a publié un message laconique mais validant l’accusation lancée contre Moscou: “Qu’est-ce qui se passe avec la Russie qui viole l’espace aérien polonais avec des drones? C’est parti!”, a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, la Maison Blanche indiquant par ailleurs que le président suivait la situation et devait s’entretenir avec son homologue polonais Karol Nawrocki.Selon le Premier ministre polonais, Donald Tusk, ce sont 19 appareils au moins qui ont pénétré le territoire du pays dans la nuit, exigeant le décollage d’avions de chasse polonais mais aussi l’intervention d’appareils de l’Otan.A Wyryki-Wola, un village de l’est de la Pologne, des militaires inspectaient une maison à la toiture détruite et entourée de débris.- 14 drones retrouvés -Ni les drones, dont au moins trois ont été abattus, ni leur destruction n’ont fait de victimes, a déclaré M. Tusk devant le Parlement polonais, mais cette “action russe” est de nature à “nous rapprocher plus que cela n’a jamais été d’un conflit ouvert depuis la Seconde Guerre mondiale”, a-t-il déclaré.Au total 14 drones ont été retrouvés, selon la porte-parole du ministère de l’Intérieur Karolina Galecka. Le ministère avait auparavant également fait état de la découverte de débris d’un projectile non identifié, et indiqué qu’une maison et une voiture avaient été endommagées dans l’est de la Pologne.”Nous n’avons aucun doute que ce n’était pas un fait accidentel”, a souligné le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski, qui a dénoncé “un cas d’attaque sans précédent, non seulement sur le territoire de la Pologne mais aussi sur celui de l’Otan et de l’Union européenne”.La Russie a opposé un démenti laconique a ces accusations, son ministère de la Défense indiquant n’avoir pas eu de projets “d’attaquer des cibles” sur le sol polonais durant sa vague nocturne de frappes aériennes sur le territoire ukrainien, et l’ambassade russe à Varsovie relevant que la Pologne n’avait pas apporté de “preuves” de ses affirmations.La diplomatie russe a en définitive accusé la Pologne de vouloir “aggraver” la situation par des accusations infondées.Le chancelier allemand Friedrich Merz a dénoncé une “action agressive” de la Russie, et le président français Emmanuel Macron a mis en garde Moscou contre une “fuite en avant”.”Nous soutenons nos alliés de l’Otan face à ces violations de l’espace aérien et défendrons chaque centimètre du territoire” de l’Alliance, a en attendant promis l’ambassadeur américain auprès de cette organisation Matthew Whitaker.La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a dénoncé “la violation la plus grave de l’espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre”. “Je pense que ce que (Vladimir) Poutine veut montrer, ce qu’il veut vraiment faire, c’est tester jusqu’où il peut aller”, a-t-elle encore dit.- Réunion à l’Otan -Le Conseil de l’Atlantique Nord, le principal organe de décision politique de l’Alliance, a modifié le même jour le format de sa réunion hebdomadaire pour la tenir dans le cadre de l’article 4 du traité constitutif de cette organisation, dont Varsovie a demandé l’activation. Celui-ci stipule que “les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée”. L’Alliance a été “très efficace” pour contrer cette “dangereuse” intrusion, “intentionnelle ou non”, s’est félicité son secrétaire général Mark Rutte avant d’avertir lui aussi Moscou: “Nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan.”Ces intrusions sont survenues à la veille de grandes manoeuvres militaires communes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025), programmées du 12 au 16 septembre, avec la participation de 30.000 soldats au total et qui ont conduit la Pologne à fermer sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi. Le Bélarus, une ancienne république soviétique et un allié clé de la Russie qui s’est servie de son territoire pour déclencher son offensive contre l’Ukraine en février 2022, a affirmé mercredi avoir lui aussi abattu des drones qui avaient “perdu leur trajectoire” au-dessus de son territoire dans la nuit, sans en préciser la provenance. Evoquant un “ciblage délibéré”, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté affirmé qu’au moins huit drones russes avaient été “dirigés vers la Pologne”. Simultanément, la Russie a envoyé 458 drones et missiles contre l’Ukraine, selon l’armée ukrainienne.”L’Ukraine propose depuis longtemps à ses partenaires la création d’un système commun de défense antiaérienne afin de garantir la destruction” de ces engins, a expliqué M. Zelensky.Dans la soirée, il a regretté le “manque d’action” et de “réponse ferme” des dirigeants occidentaux, au delà des “déclarations”.