Une voiture percute un groupe devant un bar d’Evreux: un mort, 5 blessés

Un mort, cinq blessés dont deux en urgence absolue: une voiture a foncé sans doute “délibérément” dans la foule dans la nuit de vendredi à samedi à Evreux après une altercation dans un bar à vin du centre-ville, “défavorablement connu” selon le maire. Trois personnes, dont deux se trouvaient à bord du véhicule, ont été placées en garde à vue.Dans le bar à vin La Winery dans le centre-ville de la ville normande, vers 04H00, “il y aurait eu une altercation (…) entre plusieurs personnes, notamment entre une jeune femme et plusieurs hommes”, a indiqué le procureur de la République d’Evreux Rémi Coutin à un correspondant de l’AFP.Les videurs ont alors décidé de faire sortir l’ensemble des clients qui se trouvaient dans l’établissement, soit une centaine de personnes, d’après la même source.”C’est à ce moment-là que, suite sans doute à l’altercation qu’il y a eu à l’intérieur de la boîte de nuit, une personne serait allée chercher un véhicule (…) et aurait reculé délibérément à grande vitesse en marche arrière dans la foule qui était à l’extérieur de l’établissement”, a ajouté le magistrat. “On a malheureusement un bilan très lourd, puisqu’on a eu une personne décédée sur place et cinq blessés, dont deux personnes qui sont en urgence absolue à l’heure où l’on parle”, a précisé M. Coutin. Les cinq personnes ont été hospitalisées au CH d’Evreux. La personne décédée est un homme, a également précisé le procureur.”Au moins deux personnes qui se trouvaient à bord du véhicule et une troisième qui se trouvait à l’extérieur”, deux hommes et une femme, ont été placées en garde à vue au commissariat d’Evreux, a indiqué M. Coutin, précisant que d’autres interpellations étaient “possibles”.- “Mouvement de foule” -Une enquête de flagrance a été ouverte pour homicide et tentative d’homicide, selon le magistrat, qui exclut tout motif “terroriste, de caractère raciste ou autre”.”A priori, on part sur l’idée d’une altercation entre clients de ce bar qui, du coup, dégénère complètement et aboutit à un drame terrible”, a-t-il résumé.Selon une source policière, les forces de l’ordre à leur arrivée ont vu une foule paniquée, avec de nombreuses personnes alcoolisées. Le véhicule aurait percuté à plusieurs reprises des personnes qui étaient sorties du bar La Winery et aurait ensuite pris la fuite. Dans un message sur son compte Facebook, le maire d’Evreux Guy Lefrand a tenu à exprimer son “émotion” et sa “profonde solidarité envers les victimes, leurs familles et leurs proches”, précisant que les faits avaient eu lieu avenue Winston Churchill.”Je salue la réactivité des forces de l’ordre et des secours, immédiatement mobilisés pour sécuriser la zone et prendre en charge les blessés. La situation est désormais revenue au calme”, a également souligné le maire de cette ville de près de 50.000 habitants.Interviewé sur BFMTV, le maire a également pointé du doigt l’établissement qui “aurait dû être fermé dès 01H00 du matin s’il respectait les consignes qui lui ont été données”.Le bar “ne respecte jamais les horaires de fermeture. C’est un établissement défavorablement connu”, a fustigé M. Lefrand.

Indonesia protest blaze kills 3 as anger erupts over driver death

A fire started by protesters at a council building in eastern Indonesia killed at least three people, a local official said Saturday, after demonstrations across the country following the death of a man hit by a police vehicle.Southeast Asia’s biggest economy was rocked by protests in major cities including the capital Jakarta on Friday after footage spread of a motorcycle taxi driver being run over by a police tactical vehicle in earlier rallies against low wages and financial perks for lawmakers.Protests in Makassar, the biggest city on the eastern island of Sulawesi, descended into chaos outside the provincial and local city council buildings, which were both set on fire as demonstrators hurled rocks and Molotov cocktails.Three people were killed as a result of the fire at the Makassar city council, its secretary Rahmat Mappatoba told AFP.”They were trapped in the burning building,” he said, accusing protesters of igniting the blaze.”Usually during a demonstration, protesters only throw rocks or burn a tyre in front of the office. They never stormed into the building or burned it.” Two workers at the city council died at the scene and a third person, a civil servant, died in hospital.At least four people were injured in the fire and were being treated at hospital, Rahmat added.Hundreds of people were seen in footage posted by local media cheering and clapping as fire engulfed the building Friday with few security forces in sight.One man was heard shouting: “There are people upstairs!”In footage verified by AFP, smouldering debris was seen falling from the roof of the city council building surrounded by palm trees as charred cars flickered with flames.Inside protesters lit several fires as parts of the building collapsed, while others smashed glass and chanted “revolution”.By Saturday, the building appeared to be a blacked-out wreck, with dozens of charred cars around it, as local residents inspected the scene, local media footage showed.Windiyatno, South Sulawesi’s military chief said in a statement Saturday that the situation in Makassar had “now returned to normal”.Makassar and South Sulawesi police did not immediately respond to AFP’s requests for comments.- Prabowo test -Protests continued on Saturday in different areas of Indonesia’s vast archipelago.Hundreds of students and ojek drivers protested in front of the police headquarters in Bali, Indonesia’s most popular tourist hotspot.”Bali is the centre of tourism in Indonesia, and we want to protest here to gain international attention about the legal injustice, corruption, and the impunity of police crimes,” protester Narendra Wicaksono told AFP.Hundreds of students in Surabaya also rallied outside the East Java police headquarters, according to an AFP journalist at the scene. In Jakarta, hundreds had massed on Friday outside the headquarters of the elite Mobile Brigade Corp (Brimob) paramilitary police unit they blamed for motorcycle gig driver Affan Kurniawan’s death the day before.Protesters threw firecrackers as police responded with tear gas.Police said they had detained seven officers for questioning in connection with Affan’s death.The protests were the biggest and most violent of Prabowo Subianto’s presidency, a key test for the leader less than a year into his rule.He has urged calm, and ordered an investigation into the driver’s death and that the officers involved be held accountable.Prabowo said on Friday the government was “committed to guaranteeing the livelihood” of the driver’s family, posting images on social media with them at their home.He has pledged fast, state-driven growth but has already faced protests against widespread government budget cuts to fund his populist policies including a billion-dollar free meal programme.

La chasse à la tourterelle des bois de nouveau autorisée en France

La chasse à la tourterelle des bois, oiseau migrateur dont la population s’est effondrée en Europe, est de nouveau autorisée en France, une décision dénoncée samedi comme “inacceptable” par les défenseurs de la biodiversité.”Pour la saison de chasse 2025-2026, le total des prélèvements autorisés pour la tourterelle des bois (Streptopelia turtur) est fixé, pour l’ensemble du territoire métropolitain, à 10.560 spécimens”, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel.Cette autorisation, délivrée par le ministère de la Transition écologique et de la Biodiversité, s’appuie sur “les recommandations de la Commission européenne (…) concernant la proposition d’ouverture d’un quota de chasse de la tourterelle des bois pour les pays de la voie centre-ouest de migration dont la France, suite au constat d’un meilleur état de conservation de l’espèce sur cette même voie de migration”, selon l’arrêté.”Tout chasseur ayant prélevé un individu” de cette espèce “doit l’enregistrer en temps réel, dès qu’il est en possession de l’oiseau capturé, sur l’application mobile +Chassadapt+ mise à sa disposition par la fédération nationale des chasseurs (FNC)”, selon le document. La fédération des chasseurs doit à son tour transmettre quotidiennement ces données à l’Office français de la biodiversité (OFB). Une fois le quota atteint, la FNC alerte les chasseurs, bloque l’application et adresse, avant le 1er mai 2026, à l’OFB et au ministère un “bilan consolidé” des prélèvements.”C’est une inacceptable rage de tuer qui est offerte aux chasseurs. Cette espèce reste à l’agonie”, a réagi auprès de l’AFP Allain Bougrain Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).”Si ces experts européens sur lesquels s’appuie le ministère constatent un +meilleur état de conservation+ de l’espèce, c’est tout simplement parce qu’on a suspendu la chasse” et l’autoriser à nouveau “au moment où l’espèce commence tout juste à se stabiliser, voire à offrir un frémissement de renaissance, c’est inacceptable”, a-t-il ajouté.L’été dernier, en renouvelant l’interdiction de tuer cet oiseau, le ministère relevait alors que la population de tourterelles des bois, “estimée en 2009 entre 397.000 et 480.000 couples, a(vait) diminué de 44% sur les 10 dernières années”, en grande partie du fait de “la disparition des habitats de l’espèce”.En 2020 c’est une décision du Conseil d’Etat qui avait conduit à la première suspension de la chasse à la tourterelle des bois.Le juge des référés avait fait valoir à l’époque que l’espèce avait “diminué de près de 80% en 15 ans” et que les experts recommandaient “l’interdiction de la chasse de cet oiseau sauvage”.La LPO regrette le choix de la France, alors que certains pays européens “comme la Tchéquie” ont maintenu l’interdiction de chasser, malgré les recommandations des experts européens, selon son président.”Ces mêmes experts recommandent de protéger sept espèces d’oiseau”, dont le canard siffleur et la caille des blés, “et là, le gouvernement français ne fait rien”, a regretté M. Bougrain Dubourg.