A huit jours de sa probable chute, Bayrou va tenter de convaincre les Français
Parviendra-t-il à renverser le cours des choses ? Ou au moins à convaincre les Français du bien-fondé de sa démarche ? François Bayrou donnera dimanche à 18H00 une interview aux quatre chaînes d’information en continu, alors que les oppositions semblent avoir déjà tourné la page de son gouvernement.Le Premier ministre, qui a annoncé en début de semaine sa volonté de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre, répondra pendant un peu plus d’une heure depuis Matignon aux questions de Darius Rochebin (LCI), Myriam Encaoua (franceinfo), Marc Fauvelle (BFMTV) et Sonia Mabrouk (CNews).Les thèmes abordés seront la situation budgétaire de la France, les négociations avec les partis, les marges de manoeuvre, l’enjeu du vote de confiance et l’après 8 septembre, selon l’une des chaînes.Un “exercice de pédagogie et de mise en responsabilité des partis à la veille d’une semaine d’entretiens”, a expliqué Matignon à l’AFP, alors que M. Bayrou recevra à partir de lundi les chefs de parti et de groupe parlementaire qui le souhaitent, en amont d’un vote à haut risque.L’annonce du Premier ministre a surpris lundi, beaucoup soupçonnant le maire de Pau de vouloir prendre les devants d’une censure de son budget à l’automne.La gauche et le RN n’ont eu de cesse depuis de marteler qu’ils voteraient contre la confiance, rendant quasi inéluctable la chute du chef de gouvernement.”Le Premier ministre ne fera pas changer d’avis le groupe du Rassemblement national que préside Marine Le Pen à l’Assemblée nationale (…) Nous voterons contre sa demande de confiance”, a martelé le vice-président du RN Sébastien Chenu sur RTL dimanche.”Le 8 septembre il devra partir. Il fait sa tournée d’adieux (…) Le seul mot que j’attends de lui maintenant, c’est de dire au revoir”, a de son côté affirmé sur BFMTV le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.Le député de Seine-et-Marne a dit vendredi son parti “volontaire” pour succéder à François Bayrou promettant de gouverner en nouant des compromis texte par texte, sans faire usage du 49.3. Une hypothèse qui laisse sceptique un membre du gouvernement en sursis, qui “n’imagine pas l’alternative de gauche possible dans un contexte ou leur propre union a explosé”. L’alliance de gauche Nouveau Front populaire n’a en effet jamais semblé aussi mal en point, depuis sa naissance à l’été 2024.- Un budget “dans les temps” ? -Le vote, qui devrait avoir lieu lundi 8 dans l’après-midi, ouvre une nouvelle période d’incertitude, avec Emmanuel Macron en première ligne, dans un contexte social éruptif.Le chef de l’Etat, sommé par le RN et LFI de démissionner ou de dissoudre l’Assemblée nationale, va sans doute devoir dans l’immédiat se mettre en quête d’un nouveau Premier ministre. Les noms de Catherine Vautrin, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin ou Xavier Bertrand circulent à nouveau.Le président de la République a redit vendredi à Toulon son soutien à son Premier ministre, qui “a raison de mettre en responsabilité les forces politiques et parlementaires” face à la situation budgétaire peu reluisante du pays.”La France a besoin d’un budget dans les temps”, face à une situation financière qui n’est “pas critique, mais tout de même préoccupante”, a souligné dimanche le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, sur LCI.Plusieurs ténors du gouvernement se sont alarmés de la situation politique dimanche. “Voulons-nous d’un suicide collectif, pas pour le gouvernement, mais pour le pays?”, a ainsi demandé sur France Inter l’ancien Premier ministre Manuel Valls, invitant chacun à “trouver la voie du dialogue et du compromis”.Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a de son côté appelé les partis de gouvernement à la responsabilité, à l’heure où la “stabilité” des institutions est en jeu. “Je pense que nous sommes capables de tendre la main et qu’eux mêmes sont capables de tendre la main pour sauver l’essentiel, c’est-à-dire nos institutions”, a-t-il dit à l’occasion de sa rentrée politique à Tourcoing, citant LR et le PS, “un grand parti de gouvernement”.
A huit jours de sa probable chute, Bayrou va tenter de convaincre les Français
Parviendra-t-il à renverser le cours des choses ? Ou au moins à convaincre les Français du bien-fondé de sa démarche ? François Bayrou donnera dimanche à 18H00 une interview aux quatre chaînes d’information en continu, alors que les oppositions semblent avoir déjà tourné la page de son gouvernement.Le Premier ministre, qui a annoncé en début de semaine sa volonté de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre, répondra pendant un peu plus d’une heure depuis Matignon aux questions de Darius Rochebin (LCI), Myriam Encaoua (franceinfo), Marc Fauvelle (BFMTV) et Sonia Mabrouk (CNews).Les thèmes abordés seront la situation budgétaire de la France, les négociations avec les partis, les marges de manoeuvre, l’enjeu du vote de confiance et l’après 8 septembre, selon l’une des chaînes.Un “exercice de pédagogie et de mise en responsabilité des partis à la veille d’une semaine d’entretiens”, a expliqué Matignon à l’AFP, alors que M. Bayrou recevra à partir de lundi les chefs de parti et de groupe parlementaire qui le souhaitent, en amont d’un vote à haut risque.L’annonce du Premier ministre a surpris lundi, beaucoup soupçonnant le maire de Pau de vouloir prendre les devants d’une censure de son budget à l’automne.La gauche et le RN n’ont eu de cesse depuis de marteler qu’ils voteraient contre la confiance, rendant quasi inéluctable la chute du chef de gouvernement.”Le Premier ministre ne fera pas changer d’avis le groupe du Rassemblement national que préside Marine Le Pen à l’Assemblée nationale (…) Nous voterons contre sa demande de confiance”, a martelé le vice-président du RN Sébastien Chenu sur RTL dimanche.”Le 8 septembre il devra partir. Il fait sa tournée d’adieux (…) Le seul mot que j’attends de lui maintenant, c’est de dire au revoir”, a de son côté affirmé sur BFMTV le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.Le député de Seine-et-Marne a dit vendredi son parti “volontaire” pour succéder à François Bayrou promettant de gouverner en nouant des compromis texte par texte, sans faire usage du 49.3. Une hypothèse qui laisse sceptique un membre du gouvernement en sursis, qui “n’imagine pas l’alternative de gauche possible dans un contexte ou leur propre union a explosé”. L’alliance de gauche Nouveau Front populaire n’a en effet jamais semblé aussi mal en point, depuis sa naissance à l’été 2024.- Un budget “dans les temps” ? -Le vote, qui devrait avoir lieu lundi 8 dans l’après-midi, ouvre une nouvelle période d’incertitude, avec Emmanuel Macron en première ligne, dans un contexte social éruptif.Le chef de l’Etat, sommé par le RN et LFI de démissionner ou de dissoudre l’Assemblée nationale, va sans doute devoir dans l’immédiat se mettre en quête d’un nouveau Premier ministre. Les noms de Catherine Vautrin, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin ou Xavier Bertrand circulent à nouveau.Le président de la République a redit vendredi à Toulon son soutien à son Premier ministre, qui “a raison de mettre en responsabilité les forces politiques et parlementaires” face à la situation budgétaire peu reluisante du pays.”La France a besoin d’un budget dans les temps”, face à une situation financière qui n’est “pas critique, mais tout de même préoccupante”, a souligné dimanche le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, sur LCI.Plusieurs ténors du gouvernement se sont alarmés de la situation politique dimanche. “Voulons-nous d’un suicide collectif, pas pour le gouvernement, mais pour le pays?”, a ainsi demandé sur France Inter l’ancien Premier ministre Manuel Valls, invitant chacun à “trouver la voie du dialogue et du compromis”.Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a de son côté appelé les partis de gouvernement à la responsabilité, à l’heure où la “stabilité” des institutions est en jeu. “Je pense que nous sommes capables de tendre la main et qu’eux mêmes sont capables de tendre la main pour sauver l’essentiel, c’est-à-dire nos institutions”, a-t-il dit à l’occasion de sa rentrée politique à Tourcoing, citant LR et le PS, “un grand parti de gouvernement”.
Indonésie: Prabowo tente de répondre aux revendications mais affiche la fermeté
Le président indonésien Prabowo Subianto a en partie écouté la rue en annonçant dimanche la suppression d’une indemnité controversé versée aux députés, tout en affichant une grande fermeté envers les manifestations qui relèvent selon lui “de la trahison et du terrorisme”.L’Indonésie connaît depuis lundi des manifestations violentes, marquées par la mort de trois personnes vendredi à Makassar, sur l’île des Célèbes du Sud, dans l’incendie d’un bâtiment public provoqué par des émeutiers. Une autre personne est décédée vendredi toujours à Makassar après avoir été battue par la foule qui le soupçonnait d’être un agent de renseignement, a déclaré dimanche à l’AFP Muhammad Fadli Tahar, responsable de l’agence locale de gestion des catastrophes.Jeudi soir, la mort d’un chauffeur de moto-taxi à Jakarta, écrasé par un véhicule de police, a mis le feu aux poudres.Dimanche, le président Prabowo a souligné que “le droit de réunion pacifique doit être respecté et protégé”. “Mais, a-t-il ajouté, nous ne pouvons nier qu’il existe des signes d’actions illégales, voire contraires à la loi, qui relèvent même de la trahison et du terrorisme”.L’ancien général, au pouvoir depuis seulement dix mois, a également annoncé que le Parlement allait annuler plusieurs mesures, “notamment le montant des indemnités versées aux législateurs”, sans préciser clairement à quelle indemnité il faisait référence.Les griefs des manifestants sont nombreux, mais les rassemblements de cette semaine se sont concentrés sur l’annonce de l’octroi aux députés d’une allocation de logement près de dix fois supérieure au salaire minimum dans la capitale Jakarta.Les manifestations ont débuté lundi pour protester à la fois contre les bas salaires et le traitement des députés. La vidéo devenue virale d’une camionnette de police écrasant et tuant un jeune chauffeur de moto-taxi jeudi à Jakarta a exacerbé les tensions.Prabowo a promis une enquête “transparente” sur la mort de cet homme de 21 ans, alors que sept agents de police ont été arrêtés.Aux incidents lors de manifestations se sont ajoutés ces dernières nuits les pillages de maisons de députés et de la ministre des Finances. – “Mesures fermes contre les pillards” -Le ministre de la Défense Sjafrie Sjamsoeddin a déclaré dimanche soir, lors d’une conférence de presse, que les officiers n’hésiteraient pas à “prendre des mesures fermes contre les émeutiers et les pillards qui ont pénétré dans des zones privées ou des institutions de l’État”.Le domicile de la ministre des Finances, Sri Mulyani Indrawati, a été pillé dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud de Jakarta, en son absence, ont indiqué à l’AFP des soldats gardant sa résidence ainsi qu’un voisin.Ancienne directrice générale de la Banque mondiale, Mme Mulyani est une personnalité influente du gouvernement actuel et a occupé le portefeuille des Finances sous trois présidents.Les maisons d’au moins trois députés, dont Eko Hendro et Ahmad Sahroni, ont également été saccagées ces derniers jours, selon l’agence de presse officielle Antara.Les manifestations se sont propagées à d’autres grandes villes de l’archipel, notamment Yogyakarta, Bandung, Semarang et Surabaya à Java, et Medan dans la province de Sumatra du Nord.Samedi, sur l’île de Lombok, des manifestants ont pris d’assaut et incendié le bâtiment du conseil local du chef-lieu Mataram, en dépit des gaz lacrymogènes lancés par la police.Ces nouvelles manifestations sont les plus massives et violentes depuis l’arrivée au pouvoir de Prabowo Subianto en octobre dernier.- “Insensible” -Pour les groupes de défense des droits humains, le discours de M. Prabowo dimanche ne suffira pas à apaiser les tensions.”La déclaration du président était insensible à toutes les plaintes et aspirations exprimées par la population lors des manifestations”, a réagi Usman Hamid, directeur exécutif d’Amnesty International Indonésie, dans un communiqué.Samedi, la plateforme de réseaux sociaux TikTok a annoncé suspendre pour “quelques jours” sa fonctionnalité “live” (direct) en Indonésie, “en raison de l’escalade de la violence lors des manifestations”.La police va effectuer des patrouilles dans les rues de la capitale pour “protéger” les citoyens, a annoncé dimanche un porte-parole de la police sur la chaîne Kompas TV.En prévision de nouvelles manifestations, au moins une école internationale de Jakarta a annoncé que ses cours se dérouleraient en ligne jusqu’à mardi. Les fonctionnaires de la ville Jakarta sont eux priés de travailler à domicile.
Indonésie: Prabowo tente de répondre aux revendications mais affiche la fermeté
Le président indonésien Prabowo Subianto a en partie écouté la rue en annonçant dimanche la suppression d’une indemnité controversé versée aux députés, tout en affichant une grande fermeté envers les manifestations qui relèvent selon lui “de la trahison et du terrorisme”.L’Indonésie connaît depuis lundi des manifestations violentes, marquées par la mort de trois personnes vendredi à Makassar, sur l’île des Célèbes du Sud, dans l’incendie d’un bâtiment public provoqué par des émeutiers. Une autre personne est décédée vendredi toujours à Makassar après avoir été battue par la foule qui le soupçonnait d’être un agent de renseignement, a déclaré dimanche à l’AFP Muhammad Fadli Tahar, responsable de l’agence locale de gestion des catastrophes.Jeudi soir, la mort d’un chauffeur de moto-taxi à Jakarta, écrasé par un véhicule de police, a mis le feu aux poudres.Dimanche, le président Prabowo a souligné que “le droit de réunion pacifique doit être respecté et protégé”. “Mais, a-t-il ajouté, nous ne pouvons nier qu’il existe des signes d’actions illégales, voire contraires à la loi, qui relèvent même de la trahison et du terrorisme”.L’ancien général, au pouvoir depuis seulement dix mois, a également annoncé que le Parlement allait annuler plusieurs mesures, “notamment le montant des indemnités versées aux législateurs”, sans préciser clairement à quelle indemnité il faisait référence.Les griefs des manifestants sont nombreux, mais les rassemblements de cette semaine se sont concentrés sur l’annonce de l’octroi aux députés d’une allocation de logement près de dix fois supérieure au salaire minimum dans la capitale Jakarta.Les manifestations ont débuté lundi pour protester à la fois contre les bas salaires et le traitement des députés. La vidéo devenue virale d’une camionnette de police écrasant et tuant un jeune chauffeur de moto-taxi jeudi à Jakarta a exacerbé les tensions.Prabowo a promis une enquête “transparente” sur la mort de cet homme de 21 ans, alors que sept agents de police ont été arrêtés.Aux incidents lors de manifestations se sont ajoutés ces dernières nuits les pillages de maisons de députés et de la ministre des Finances. – “Mesures fermes contre les pillards” -Le ministre de la Défense Sjafrie Sjamsoeddin a déclaré dimanche soir, lors d’une conférence de presse, que les officiers n’hésiteraient pas à “prendre des mesures fermes contre les émeutiers et les pillards qui ont pénétré dans des zones privées ou des institutions de l’État”.Le domicile de la ministre des Finances, Sri Mulyani Indrawati, a été pillé dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud de Jakarta, en son absence, ont indiqué à l’AFP des soldats gardant sa résidence ainsi qu’un voisin.Ancienne directrice générale de la Banque mondiale, Mme Mulyani est une personnalité influente du gouvernement actuel et a occupé le portefeuille des Finances sous trois présidents.Les maisons d’au moins trois députés, dont Eko Hendro et Ahmad Sahroni, ont également été saccagées ces derniers jours, selon l’agence de presse officielle Antara.Les manifestations se sont propagées à d’autres grandes villes de l’archipel, notamment Yogyakarta, Bandung, Semarang et Surabaya à Java, et Medan dans la province de Sumatra du Nord.Samedi, sur l’île de Lombok, des manifestants ont pris d’assaut et incendié le bâtiment du conseil local du chef-lieu Mataram, en dépit des gaz lacrymogènes lancés par la police.Ces nouvelles manifestations sont les plus massives et violentes depuis l’arrivée au pouvoir de Prabowo Subianto en octobre dernier.- “Insensible” -Pour les groupes de défense des droits humains, le discours de M. Prabowo dimanche ne suffira pas à apaiser les tensions.”La déclaration du président était insensible à toutes les plaintes et aspirations exprimées par la population lors des manifestations”, a réagi Usman Hamid, directeur exécutif d’Amnesty International Indonésie, dans un communiqué.Samedi, la plateforme de réseaux sociaux TikTok a annoncé suspendre pour “quelques jours” sa fonctionnalité “live” (direct) en Indonésie, “en raison de l’escalade de la violence lors des manifestations”.La police va effectuer des patrouilles dans les rues de la capitale pour “protéger” les citoyens, a annoncé dimanche un porte-parole de la police sur la chaîne Kompas TV.En prévision de nouvelles manifestations, au moins une école internationale de Jakarta a annoncé que ses cours se dérouleraient en ligne jusqu’à mardi. Les fonctionnaires de la ville Jakarta sont eux priés de travailler à domicile.
“Mettre les voiles”: Greta Thunberg en tête d’une nouvelle flottille pour Gaza
Une flottille chargée d’aide humanitaire, menée notamment par la militante suédoise Greta Thunberg, a appareillé dimanche de Barcelone pour tenter de “rompre le blocus illégal de Gaza”, selon ses organisateurs, avec le slogan “Quand le monde reste silencieux, nous mettons les voiles”. Brandissant des drapeaux palestiniens, une vingtaine d’embarcations avec à leur bord des centaines de personnes ont quitté le port catalan peu après 15H30 locales (13H30 GMT).Elles chercheront “à atteindre Gaza, livrer de l’aide humanitaire, annoncer l’ouverture d’un corridor humanitaire puis apporter davantage d’aide, et ainsi briser totalement le blocus illégal et inhumain d’Israël”, a déclaré samedi Thunberg dans une interview à l’AFPTV.Cette mission, nommée Global Sumud Flotilla “est différente” des précédentes car “nous avons maintenant beaucoup plus de bateaux, nous sommes beaucoup plus nombreux, et cette mobilisation est historique”, a affirmé la militante de 22 ans.”Ce sera la plus grande mission de solidarité de l’Histoire” avec “plus de gens et plus de bateaux que tous les essais faits jusqu’à présent pour tenter d’atteindre Gaza”, avait assuré la semaine dernière à Barcelone l’activiste brésilien Thiago Ávila.A cette flottille devraient se joindre “des dizaines” de bateaux supplémentaires, qui partiront de Tunisie et d’autres ports méditerranéens le 4 septembre, et des actions simultanées “en solidarité avec le peuple palestinien” seront organisées dans 44 pays, avait annoncé début août Greta Thunberg, membre du comité directeur de Global Sumud Flotilla. “Une mission comme celle-ci ne devrait pas avoir à exister”, a expliqué la militante suédoise à l’AFP.”La question aujourd’hui n’est pas de savoir pourquoi nous naviguons (…). L’histoire ici concerne la Palestine. L’histoire ici est de savoir comment les gens sont délibérément privés des moyens les plus essentiels pour survivre. L’histoire ici est de savoir comment le monde peut rester silencieux”, a-t-elle ajouté.- Face à l”échec du monde” -À cette mission impliquant des centaines de personnes à bord, participeront également des militants de dizaines de pays, des artistes tels que l’acteur irlandais Liam Cunningham et l’espagnol Eduard Fernández, ainsi que des parlementaires européens et des personnalités comme l’ancienne maire de Barcelone Ada Colau. “Le fait que la flottille soit en route montre l’échec du monde à faire respecter le droit international et humanitaire. C’est une période honteuse dans l’histoire de notre monde et nous devrions en être collectivement embarrassés”, a déclaré Liam Cunningham lors de la conférence de presse.”Nous estimons qu’il s’agit d’une mission légale en vertu du droit international”, a déclaré de son côté à Lisbonne mardi la députée d’extrême gauche Mariana Mortagua, qui soutient l’initiative.Le gouvernement espagnol “appliquera toute sa protection diplomatique et consulaire pour protéger nos citoyens” voyageant à bord de la flottille, a affirmé samedi le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares.La Global Sumud Flotilla (“sumud” signifiant “résilience” en arabe) se définit sur son site comme une organisation “indépendante” et “non affiliée à aucun gouvernement ni parti politique”.Cette nouvelle initiative intervient après une tentative similaire de livrer de l’aide à Gaza, à laquelle Greta Thunberg avait déjà participé mais qui avait échoué.Le voilier Madleen, avec 12 militants français, allemands, brésiliens, turcs, suédois, espagnols et néerlandais à bord, avait été intercepté le 9 juin par les forces israéliennes à environ 185 kilomètres à l’ouest des côtes de Gaza. L’ONU a déclaré la semaine dernière qu’un état de famine régnait dans la bande de Gaza, un territoire dévasté par la guerre, après que ses experts ont averti que 500.000 personnes se trouvaient dans une situation “catastrophique”.L’attaque du groupe islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a causé la mort de 1.219 personnes, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des chiffres officiels.Les représailles israéliennes à Gaza ont causé la mort de 63.371 personnes, elles aussi en grande majorité des civils, selon les chiffres du Ministère de la Santé de Gaza – sous l’autorité du Hamas -, que l’ONU considère comme fiables.
“Mettre les voiles”: Greta Thunberg en tête d’une nouvelle flottille pour Gaza
Une flottille chargée d’aide humanitaire, menée notamment par la militante suédoise Greta Thunberg, a appareillé dimanche de Barcelone pour tenter de “rompre le blocus illégal de Gaza”, selon ses organisateurs, avec le slogan “Quand le monde reste silencieux, nous mettons les voiles”. Brandissant des drapeaux palestiniens, une vingtaine d’embarcations avec à leur bord des centaines de personnes ont quitté le port catalan peu après 15H30 locales (13H30 GMT).Elles chercheront “à atteindre Gaza, livrer de l’aide humanitaire, annoncer l’ouverture d’un corridor humanitaire puis apporter davantage d’aide, et ainsi briser totalement le blocus illégal et inhumain d’Israël”, a déclaré samedi Thunberg dans une interview à l’AFPTV.Cette mission, nommée Global Sumud Flotilla “est différente” des précédentes car “nous avons maintenant beaucoup plus de bateaux, nous sommes beaucoup plus nombreux, et cette mobilisation est historique”, a affirmé la militante de 22 ans.”Ce sera la plus grande mission de solidarité de l’Histoire” avec “plus de gens et plus de bateaux que tous les essais faits jusqu’à présent pour tenter d’atteindre Gaza”, avait assuré la semaine dernière à Barcelone l’activiste brésilien Thiago Ávila.A cette flottille devraient se joindre “des dizaines” de bateaux supplémentaires, qui partiront de Tunisie et d’autres ports méditerranéens le 4 septembre, et des actions simultanées “en solidarité avec le peuple palestinien” seront organisées dans 44 pays, avait annoncé début août Greta Thunberg, membre du comité directeur de Global Sumud Flotilla. “Une mission comme celle-ci ne devrait pas avoir à exister”, a expliqué la militante suédoise à l’AFP.”La question aujourd’hui n’est pas de savoir pourquoi nous naviguons (…). L’histoire ici concerne la Palestine. L’histoire ici est de savoir comment les gens sont délibérément privés des moyens les plus essentiels pour survivre. L’histoire ici est de savoir comment le monde peut rester silencieux”, a-t-elle ajouté.- Face à l”échec du monde” -À cette mission impliquant des centaines de personnes à bord, participeront également des militants de dizaines de pays, des artistes tels que l’acteur irlandais Liam Cunningham et l’espagnol Eduard Fernández, ainsi que des parlementaires européens et des personnalités comme l’ancienne maire de Barcelone Ada Colau. “Le fait que la flottille soit en route montre l’échec du monde à faire respecter le droit international et humanitaire. C’est une période honteuse dans l’histoire de notre monde et nous devrions en être collectivement embarrassés”, a déclaré Liam Cunningham lors de la conférence de presse.”Nous estimons qu’il s’agit d’une mission légale en vertu du droit international”, a déclaré de son côté à Lisbonne mardi la députée d’extrême gauche Mariana Mortagua, qui soutient l’initiative.Le gouvernement espagnol “appliquera toute sa protection diplomatique et consulaire pour protéger nos citoyens” voyageant à bord de la flottille, a affirmé samedi le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares.La Global Sumud Flotilla (“sumud” signifiant “résilience” en arabe) se définit sur son site comme une organisation “indépendante” et “non affiliée à aucun gouvernement ni parti politique”.Cette nouvelle initiative intervient après une tentative similaire de livrer de l’aide à Gaza, à laquelle Greta Thunberg avait déjà participé mais qui avait échoué.Le voilier Madleen, avec 12 militants français, allemands, brésiliens, turcs, suédois, espagnols et néerlandais à bord, avait été intercepté le 9 juin par les forces israéliennes à environ 185 kilomètres à l’ouest des côtes de Gaza. L’ONU a déclaré la semaine dernière qu’un état de famine régnait dans la bande de Gaza, un territoire dévasté par la guerre, après que ses experts ont averti que 500.000 personnes se trouvaient dans une situation “catastrophique”.L’attaque du groupe islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a causé la mort de 1.219 personnes, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des chiffres officiels.Les représailles israéliennes à Gaza ont causé la mort de 63.371 personnes, elles aussi en grande majorité des civils, selon les chiffres du Ministère de la Santé de Gaza – sous l’autorité du Hamas -, que l’ONU considère comme fiables.






