Gaza ministry says hundreds of war missing confirmed dead, toll at 52,243
The health ministry in Hamas-run Gaza announced Sunday that the death toll from the war had risen to more than 52,000 people, after hundreds previously listed as missing were confirmed dead.”An additional 697 martyrs have been added to the cumulative statistics after their data was completed and verified by the committee monitoring missing persons,” the health ministry said in a statement, giving the overall toll of 52,243.Several United Nations agencies that operate in Gaza have said the ministry’s data is credible and they are frequently cited by international organisations.One hospital in the Palestinian territory confirmed the data and elaborated on the process.”The families of those initially reported missing had informed authorities of their disappearance, but their bodies were subsequently recovered -— either from beneath the rubble or from areas previously inaccessible to medical teams due to the presence of the Israeli army,” said Khalil al-Daqran, spokesman for Al-Aqsa Martyrs Hospital.He said the ministry’s release of the 697 figure came after a “judicial committee” that collects and checks data completed its documentation, “confirming their martyrdom and transferring their status from missing persons to martyrs.”When asked why such a large number was announced simultaneously, the Hamas government’s Media Office in Gaza explained that statistics are released periodically.It is not the first time the health ministry has made such a revision.”Because the judicial committee issues its report periodically rather than daily. They follow their own procedural protocols, and once their report was finalised, it was officially adopted,” Ismail al-Thawabta, director general of the Media Office, told AFP.With Gaza largely in ruins after more than 18 months of war, the health ministry has struggled to count the death toll.Israel has repeatedly questioned the credibility of the daily figures put out by the ministry, criticising the Gaza authorities for failing to distinguish between combatants and civilians.But neither the Israeli military nor top Israeli officials have denied the scale of the overall toll.Earlier this year, Israel and Hamas agreed to a truce, which began on January 19, but collapsed two months later on March 18 due to disagreements over the next phase of the deal.Since then, Israel has resumed its military campaign in Gaza, resulting in at least 2,151 additional deaths.
Meurtre dans une mosquée: rassemblement anti-islamophobie à Paris
Un appel à rassemblement “contre l’islamophobie” a été lancé pour dimanche 18H00 à Paris sur les réseaux sociaux après le meurtre d’un fidèle vendredi dans une mosquée du Gard, tandis que plusieurs représentants religieux ou communautaires ont dit leur effroi devant la “haine anti-musulmane”. Le rassemblement prévu place de la République sera ponctué par une minute de silence en mémoire de la victime, un jeune homme d’une vingtaine d’années. L’appel est notamment relayé par plusieurs figures de LFI comme Eric Coquerel ou Rima Hassan ou la N.1 des Verts, Marine Tondelier. Réagissant à ce drame, François Bayrou a dénoncé samedi une “ignominie islamophobe”: “Nous sommes avec les proches de la victime, avec les croyants si choqués. Les moyens de l’Etat sont mobilisés pour que l’assassin soit saisi et puni”, a ajouté le Premier ministre sur X.Le Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l’islam en France, s’est dit “horrifié” par cet “attentat terroriste anti-musulman” et appelle les musulmans de France à “l’extrême vigilance”, selon un communiqué. Le CFCM, qui fustige “les conséquences dramatiques de la banalisation et de la médiatisation de la haine antimusulmane”, recommande aux fidèles de ne pas rester seuls ou isolés dans les mosquées. Il appelle en outre les pouvoirs publics “à déclencher immédiatement un plan national de protection renforcée des lieux de culte musulmans”.”Il fait peu de doute que son auteur a été motivé par la haine des musulmans. Face aux dernières informations révélées”, a souligné la Grande Mosquée de Paris sur X.Celle-ci demande désormais aux autorités  de communiquer au public si la piste terroriste est privilégiée: “nous devons considérer la dimension et la gravité d’un tel acte, et agir pour la sécurité de tous”, a-t-elle ajouté. “Profondément choqué”, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) a dénoncé un acte “raciste” qui “s’inscrit dans un climat de haine amplifié par le silence des responsables politiques, quand il ne sont pas eux-mêmes à l’origine d’une stigmatisation inadmissible d’une partie de la population”.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé dimanche qu’il se rendait dans l’après-midi dans le Gard.”L’assassinat d’un fidèle dans une mosquée est un crime ignoble qui doit révulser le coeur de tous les Français”, a également réagi le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).Le délégué national de la Conférence des évêques de France, Jean-François Bour a dit sur X condamner “fermement l’assassinat”. “Une réponse ferme à la haine anti-musulmane est urgente!”, a-t-il souligné.Vendredi, le suspect toujours en fuite avait porté des dizaines de coups de couteau à un jeune homme en train de prier, dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe. Puis il avait filmé sa victime agonisante avec son téléphone portable, en répétant à deux reprises: “Je l’ai fait (…), ton Allah de merde”, a appris l’AFP d’une source proche du dossier.Â
Ecrans, drones et massages: le futur de l’automobile s’expose à Shanghai
On ne parle plus de moteurs mais seulement de technologie et de confort au salon de l’automobile de Shanghai.Des centaines de constructeurs et équipementiers y exposent depuis mercredi des voitures bardées d’écrans et d’options en tout genre, mais aussi des taxis volants.. Écrans partoutDes écrans de 15 à 65 pouces, devant chaque passager, dans les portières, le pare-soleil ou sur le capot: livrés à une concurrence effrénée, les constructeurs chinois tentent de séduire des consommateurs très connectés.Les géants de l’électronique Huawei et Xiaomi font fureur sur le salon en touchant des jeunes clients qui possèdent déjà des portables de leur marque, et peuvent y connecter facilement leur voiture.  Les constructeurs européens ne sont pas en reste: la nouvelle marque chinoise de Volkswagen, AUDI (en majuscules) propose un écran occupant tout le tableau de bord sur son premier modèle, conçu pour contre-attaquer sur le marché.A l’arrêt, ces écrans servent à regarder des vidéos ou chanter, comme dans un karaoké. Sur la route, les systèmes d’aide à la conduite avancés promettent déjà de vous conduire d’un point A à un point B, en ne touchant le volant qu’en cas d’urgence.”Avec l’évolution de l’intelligence artificielle (…) les tableaux de bord intelligents vont devenir un critère essentiel”, note le cabinet McKinsey dans son rapport 2025 sur les goûts des consommateurs chinois. “Les voitures ne seront plus vues seulement comme un moyen de transport, mais aussi un espace de vie secondaire”.. Sièges massantsLe confort intérieur est un autre critère de choix essentiel pour les Chinois, plus encore que sur d’autres marchés. Au salon de Shanghai, les visiteurs faisaient la queue pour s’asseoir dans de luxueux monospaces aux grilles de radiateurs chromées, avec des sièges arrières inclinables.Mercedes a choisi le salon pour présenter un prototype de sa future génération de monospaces électriques de luxe, le “Vision V”. Cette version veut séduire les PDG du futur avec ses sièges tubulaires en aluminium, ses décorations en bois et en soie, et son écran de cinéma qui sort du plancher. Les frigos, télévisions ou sièges inclinables sont très prisés des Chinois, ainsi que les options qui améliorent le confort de conduite comme les suspensions pilotées et les roues arrières tournantes, note McKinsey. Et “à mesure que le tarif des véhicules augmente, les consommateurs demandent toujours plus ces options, et sont aussi prêts à payer plus”, souligne McKinsey.Sur le salon vendredi, le constructeur Nio faisait rebondir ses passagers pour démontrer l’efficacité de ses suspensions.  Certains revoient aussi des classiques: l’équipementier français Forvia propose un siège qui masse, pince, pique son occupant, “en s’inspirant des massages traditionnels chinois et thaïlandais”, explique sur son stand l’ingénieur Zong Li.Développé par les équipes de Forvia en Chine, “il est trois à quatre fois plus puissant qu’un siège ordinaire”, selon l’ingénieur, et doit équiper un véhicule chinois dès cette année.. DronesPlusieurs géants à hélices trônent au milieu des voitures sur le salon de Shanghai: ces taxis électriques volants à décollage et à atterrissage vertical (eVTOL), encore à l’état de prototypes, promettent de transporter plusieurs personnes sur des dizaines de kilomètres. Le leader mondial des batteries CATL expose son imposant concept d’eVTOL après avoir annoncé un investissement de “centaines de millions de dollars” dans la startup chinoise AutoFlight. Il s’agit surtout de démontrer la fiabilité et la densité de ses batteries, qui équipent des dizaines de modèles de voitures électriques.Même le constructeur historique Hongqi, qui fournit les limousines du président Xi, a présenté son concept de “voiture volante” pour deux passagers avec une autonomie annoncée de 200 kilomètres, qui doit encore être confirmé lors de tests annoncés pour la fin 2025.La Chine veut montrer son avance dans la jungle des eVTOL, où elle est en compétition directe avec les acteurs américains, tandis que les Européens sont à la peine.L’équipementier automobile chinois Wanfeng a annoncé mi-mars qu’il allait reprendre le constructeur allemand d’eVTOL Volocopter, en faillite, et dont les aéronefs promis pour les Jeux olympiques 2024 sont toujours en attente de certification.
Ecrans, drones et massages: le futur de l’automobile s’expose à Shanghai
On ne parle plus de moteurs mais seulement de technologie et de confort au salon de l’automobile de Shanghai.Des centaines de constructeurs et équipementiers y exposent depuis mercredi des voitures bardées d’écrans et d’options en tout genre, mais aussi des taxis volants.. Écrans partoutDes écrans de 15 à 65 pouces, devant chaque passager, dans les portières, le pare-soleil ou sur le capot: livrés à une concurrence effrénée, les constructeurs chinois tentent de séduire des consommateurs très connectés.Les géants de l’électronique Huawei et Xiaomi font fureur sur le salon en touchant des jeunes clients qui possèdent déjà des portables de leur marque, et peuvent y connecter facilement leur voiture.  Les constructeurs européens ne sont pas en reste: la nouvelle marque chinoise de Volkswagen, AUDI (en majuscules) propose un écran occupant tout le tableau de bord sur son premier modèle, conçu pour contre-attaquer sur le marché.A l’arrêt, ces écrans servent à regarder des vidéos ou chanter, comme dans un karaoké. Sur la route, les systèmes d’aide à la conduite avancés promettent déjà de vous conduire d’un point A à un point B, en ne touchant le volant qu’en cas d’urgence.”Avec l’évolution de l’intelligence artificielle (…) les tableaux de bord intelligents vont devenir un critère essentiel”, note le cabinet McKinsey dans son rapport 2025 sur les goûts des consommateurs chinois. “Les voitures ne seront plus vues seulement comme un moyen de transport, mais aussi un espace de vie secondaire”.. Sièges massantsLe confort intérieur est un autre critère de choix essentiel pour les Chinois, plus encore que sur d’autres marchés. Au salon de Shanghai, les visiteurs faisaient la queue pour s’asseoir dans de luxueux monospaces aux grilles de radiateurs chromées, avec des sièges arrières inclinables.Mercedes a choisi le salon pour présenter un prototype de sa future génération de monospaces électriques de luxe, le “Vision V”. Cette version veut séduire les PDG du futur avec ses sièges tubulaires en aluminium, ses décorations en bois et en soie, et son écran de cinéma qui sort du plancher. Les frigos, télévisions ou sièges inclinables sont très prisés des Chinois, ainsi que les options qui améliorent le confort de conduite comme les suspensions pilotées et les roues arrières tournantes, note McKinsey. Et “à mesure que le tarif des véhicules augmente, les consommateurs demandent toujours plus ces options, et sont aussi prêts à payer plus”, souligne McKinsey.Sur le salon vendredi, le constructeur Nio faisait rebondir ses passagers pour démontrer l’efficacité de ses suspensions.  Certains revoient aussi des classiques: l’équipementier français Forvia propose un siège qui masse, pince, pique son occupant, “en s’inspirant des massages traditionnels chinois et thaïlandais”, explique sur son stand l’ingénieur Zong Li.Développé par les équipes de Forvia en Chine, “il est trois à quatre fois plus puissant qu’un siège ordinaire”, selon l’ingénieur, et doit équiper un véhicule chinois dès cette année.. DronesPlusieurs géants à hélices trônent au milieu des voitures sur le salon de Shanghai: ces taxis électriques volants à décollage et à atterrissage vertical (eVTOL), encore à l’état de prototypes, promettent de transporter plusieurs personnes sur des dizaines de kilomètres. Le leader mondial des batteries CATL expose son imposant concept d’eVTOL après avoir annoncé un investissement de “centaines de millions de dollars” dans la startup chinoise AutoFlight. Il s’agit surtout de démontrer la fiabilité et la densité de ses batteries, qui équipent des dizaines de modèles de voitures électriques.Même le constructeur historique Hongqi, qui fournit les limousines du président Xi, a présenté son concept de “voiture volante” pour deux passagers avec une autonomie annoncée de 200 kilomètres, qui doit encore être confirmé lors de tests annoncés pour la fin 2025.La Chine veut montrer son avance dans la jungle des eVTOL, où elle est en compétition directe avec les acteurs américains, tandis que les Européens sont à la peine.L’équipementier automobile chinois Wanfeng a annoncé mi-mars qu’il allait reprendre le constructeur allemand d’eVTOL Volocopter, en faillite, et dont les aéronefs promis pour les Jeux olympiques 2024 sont toujours en attente de certification.
“De l’abus”: la chasse aux immigrées haïtiennes clandestines enceintes inquiète en République dominicaine
“Cela me tourmente”, dit, très inquiet, Santo Heredia. Il n’a plus de nouvelles de sa femme, arrêtée jeudi dans un hôpital de la République dominicaine dans le cadre du plan d’expulsion des femmes enceintes activé cette semaine pour contrôler l’immigration haïtienne.Le gouvernement du président dominicain Luis Abinader, qui a fait de la lutte contre l’immigration haïtienne un de ses chevaux de bataille, exige depuis lundi leurs papiers aux étrangers qui se rendent dans les hôpitaux. S’ils n’en ont pas, ils sont expulsés du pays après avoir été soignés, selon le nouveau protocole mis en place. La mesure a effrayé de nombreux Haïtiens et la fréquentation des hôpitaux par des Haïtiens a diminué, a déclaré à l’AFP Martin Ortiz Garcia, directeur de la Maternité et de l’Adolescence du Service national de santé. “C’est un abus, c’est très mal”, estime Miguelina Matos, fille de parents haïtiens née en République dominicaine. “Je demande à monsieur le président (Abinader) s’il est conscient et s’il a une famille, des enfants… Il pourrait (donner) 15 jours à ces femmes qui accouchent” pour qu’elles se rétablissent avant de les expulser, suggère-t-elle.Le Service de l’immigration dominicain a indiqué que “le premier jour de la mesure, 48 femmes enceintes et 39 femmes venant d’accoucher, accompagnées de 48 mineurs”, ont été arrêtées et emmenées au centre de détention de Haina, qui accueille les migrants en situation irrégulière, à environ 20 minutes de la capitale Saint-Domingue.- Contenir “l’haïtianisation” -Au premier trimestre 2025, le Service national de santé (SNS) a enregistré un total de 20.362 accouchements, dont 12.930 (63,5%) de Dominicaines et 7.387 (38%) d’Haïtiennes. “Ma femme a du sang étranger, bien sûr, je ne peux pas le nier, mais c’est une personne qui n’a jamais mis les pieds ici (au centre de détention). On ne sait pas si elle a été expulsée, elle n’a pas de famille là -bas” à Haïti, raconte Santo Heredia, un gardien de 34 ans.Bien qu’ils soient mariés et aient une fille de quatre ans, son épouse née en République dominicaine mais de parents haïtiens n’a pas de statut légal dans le pays faute d’argent pour les démarches, selon son mari. Naître en République dominicaine ne donne pas automatiquement la nationalité. Une réforme constitutionnelle de 2010 a établi que les enfants de parents en situation irrégulière n’acquièrent pas la nationalité.Même sans documents, “la prise en charge ne leur est pas refusée”, précise M. Ortiz Garcia, du SNS. “Les illégaux sont pris en charge en cas d’urgence. S’ils nécessitent une admission, ils sont admis, et ensuite, une fois leur événement médical terminé, ils passent au protocole de migration”. Au premier trimestre de 2025, les autorités se targuent d’avoir procédé à 86.406 expulsions d’Haïtiens. En 2024, elles en ont expulsé 276.215.Depuis son arrivée au pouvoir en 2020, M. Abinader a durci la politique migratoire, lançant notamment la construction d’un mur le long de la frontière. La République dominicaine et Haïti se partagent l’île d’Hispaniola. Les relations entre les deux pays sont très tendues.Luisa Zeli Teresa, une étrangère en situation régulière en République dominicaine, estime que “si les gens n’ont pas de documents, c’est très bien (qu’ils soient expulsés)”, mais elle demande à M. Abinader de permettre aux Haïtiennes de se remettre de leur césarienne. “La situation en Haïti est très mauvaise (…) C’est pour cela que les gens viennent ici”, déplore-t-elle. Des centaines de milliers d’Haïtiens tentent de quitter leur pays, miné par la pauvreté et la violence des gangs qui contrôlent près de 85 % de Port-au-Prince, la capitale de la nation la plus pauvre de la région. Lors d’une manifestation organisée jeudi par l’Ancien Ordre Dominicain, une ONG nationaliste déjà à l’origine de plusieurs rassemblements anti-migrants, les militants ont demandé au président Abinader de contenir l'”haïtianisation”. Vionalé Pier, une Haïtienne de 58 ans résidant en République dominicaine depuis 25 ans, estime qu’il est nécessaire de réduire le taux de natalité des Haïtiens: pour elle, il faut avoir “un enfant, deux enfants et c’est tout”, mais “une seule personne a cinq enfants, non, non, non”…
“De l’abus”: la chasse aux immigrées haïtiennes clandestines enceintes inquiète en République dominicaine
“Cela me tourmente”, dit, très inquiet, Santo Heredia. Il n’a plus de nouvelles de sa femme, arrêtée jeudi dans un hôpital de la République dominicaine dans le cadre du plan d’expulsion des femmes enceintes activé cette semaine pour contrôler l’immigration haïtienne.Le gouvernement du président dominicain Luis Abinader, qui a fait de la lutte contre l’immigration haïtienne un de ses chevaux de bataille, exige depuis lundi leurs papiers aux étrangers qui se rendent dans les hôpitaux. S’ils n’en ont pas, ils sont expulsés du pays après avoir été soignés, selon le nouveau protocole mis en place. La mesure a effrayé de nombreux Haïtiens et la fréquentation des hôpitaux par des Haïtiens a diminué, a déclaré à l’AFP Martin Ortiz Garcia, directeur de la Maternité et de l’Adolescence du Service national de santé. “C’est un abus, c’est très mal”, estime Miguelina Matos, fille de parents haïtiens née en République dominicaine. “Je demande à monsieur le président (Abinader) s’il est conscient et s’il a une famille, des enfants… Il pourrait (donner) 15 jours à ces femmes qui accouchent” pour qu’elles se rétablissent avant de les expulser, suggère-t-elle.Le Service de l’immigration dominicain a indiqué que “le premier jour de la mesure, 48 femmes enceintes et 39 femmes venant d’accoucher, accompagnées de 48 mineurs”, ont été arrêtées et emmenées au centre de détention de Haina, qui accueille les migrants en situation irrégulière, à environ 20 minutes de la capitale Saint-Domingue.- Contenir “l’haïtianisation” -Au premier trimestre 2025, le Service national de santé (SNS) a enregistré un total de 20.362 accouchements, dont 12.930 (63,5%) de Dominicaines et 7.387 (38%) d’Haïtiennes. “Ma femme a du sang étranger, bien sûr, je ne peux pas le nier, mais c’est une personne qui n’a jamais mis les pieds ici (au centre de détention). On ne sait pas si elle a été expulsée, elle n’a pas de famille là -bas” à Haïti, raconte Santo Heredia, un gardien de 34 ans.Bien qu’ils soient mariés et aient une fille de quatre ans, son épouse née en République dominicaine mais de parents haïtiens n’a pas de statut légal dans le pays faute d’argent pour les démarches, selon son mari. Naître en République dominicaine ne donne pas automatiquement la nationalité. Une réforme constitutionnelle de 2010 a établi que les enfants de parents en situation irrégulière n’acquièrent pas la nationalité.Même sans documents, “la prise en charge ne leur est pas refusée”, précise M. Ortiz Garcia, du SNS. “Les illégaux sont pris en charge en cas d’urgence. S’ils nécessitent une admission, ils sont admis, et ensuite, une fois leur événement médical terminé, ils passent au protocole de migration”. Au premier trimestre de 2025, les autorités se targuent d’avoir procédé à 86.406 expulsions d’Haïtiens. En 2024, elles en ont expulsé 276.215.Depuis son arrivée au pouvoir en 2020, M. Abinader a durci la politique migratoire, lançant notamment la construction d’un mur le long de la frontière. La République dominicaine et Haïti se partagent l’île d’Hispaniola. Les relations entre les deux pays sont très tendues.Luisa Zeli Teresa, une étrangère en situation régulière en République dominicaine, estime que “si les gens n’ont pas de documents, c’est très bien (qu’ils soient expulsés)”, mais elle demande à M. Abinader de permettre aux Haïtiennes de se remettre de leur césarienne. “La situation en Haïti est très mauvaise (…) C’est pour cela que les gens viennent ici”, déplore-t-elle. Des centaines de milliers d’Haïtiens tentent de quitter leur pays, miné par la pauvreté et la violence des gangs qui contrôlent près de 85 % de Port-au-Prince, la capitale de la nation la plus pauvre de la région. Lors d’une manifestation organisée jeudi par l’Ancien Ordre Dominicain, une ONG nationaliste déjà à l’origine de plusieurs rassemblements anti-migrants, les militants ont demandé au président Abinader de contenir l'”haïtianisation”. Vionalé Pier, une Haïtienne de 58 ans résidant en République dominicaine depuis 25 ans, estime qu’il est nécessaire de réduire le taux de natalité des Haïtiens: pour elle, il faut avoir “un enfant, deux enfants et c’est tout”, mais “une seule personne a cinq enfants, non, non, non”…
Des apiculteurs manifestent contre les pesticides à Toulouse et Bordeaux
Des dizaines d’apiculteurs, souvent en tenue avec combinaison et enfumoir, ont manifesté dimanche à Bordeaux et Toulouse pour dire “non au retour des pesticides tueurs d’abeilles” et “de toute la biodiversité”.A Toulouse, plus d’une trentaine d’entre eux en combinaison blanche, couvrant parfois aussi la tête, ont manifesté dans un marché du centre de la Ville rose pour exprimer leur opposition à une proposition de loi du sénateur LR Laurent Duplomb qui prévoit de réintroduire des pesticides interdits depuis des années.”Duplomb, ta loi a du plomb dans l’aile!”, criaient-ils au milieu des stands bondés du marché Saint-Aubin qu’ils ont traversé derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire “protégeons les abeilles et la biodiversité”.”Ce n’est pas simplement les abeilles qui sont concernées. C’est nous aussi, par rapport à ce qu’on mange, les oiseaux…”, a déclaré à l’AFP l’une des manifestantes, Sylvie Fourdain, 65 ans, apicultrice à Carbonne, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Toulouse.A Bordeaux, ils étaient une cinquantaine à se rassembler sur la place de la Bourse.”Ce serait une catastrophe de réintroduire ces produits, évidemment pour l’abeille, mais pour les pollinisateurs sauvages également, et puis au sens large pour la santé, pour la qualité de l’eau”,  a déclaré à l’AFP Pierre Verger, président du syndicat apicole de Gironde (SAG).La loi Duplomb “va détruire des millions et des millions d’abeilles”, selon Patrick Granziera, apiculteur dans le Lot-et-Garonne et secrétaire général de l’Union nationale de l’apiculture française.Or, “des solutions intermédiaires existent” pour les producteurs ayant recours à ces produits nocifs pour les pollinisateurs, comme par exemple dans la filière noisettes, assure-t-il.La proposition de loi Duplomb, qui vise à “lever les contraintes au métier d’agriculteur”, prévoit de réintroduire, par dérogation pour des filières en crise, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdits en France depuis 2018, mais autorisés ailleurs en Europe jusqu’en 2033. Voté par le Sénat, le texte doit être étudié fin mai par l’Assemblée nationale. Selon le CNRS, la production de miel en France a été divisée par deux entre le milieu des années 1990, date d’introduction des néonicotinoïdes, et le milieu des années 2010.  Dès 1995, certains apiculteurs ont accusé jusqu’à 90% de pertes – loin des 5 à 10% de mortalité généralement constatés dans les colonies d’abeilles.
Des apiculteurs manifestent contre les pesticides à Toulouse et Bordeaux
Des dizaines d’apiculteurs, souvent en tenue avec combinaison et enfumoir, ont manifesté dimanche à Bordeaux et Toulouse pour dire “non au retour des pesticides tueurs d’abeilles” et “de toute la biodiversité”.A Toulouse, plus d’une trentaine d’entre eux en combinaison blanche, couvrant parfois aussi la tête, ont manifesté dans un marché du centre de la Ville rose pour exprimer leur opposition à une proposition de loi du sénateur LR Laurent Duplomb qui prévoit de réintroduire des pesticides interdits depuis des années.”Duplomb, ta loi a du plomb dans l’aile!”, criaient-ils au milieu des stands bondés du marché Saint-Aubin qu’ils ont traversé derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire “protégeons les abeilles et la biodiversité”.”Ce n’est pas simplement les abeilles qui sont concernées. C’est nous aussi, par rapport à ce qu’on mange, les oiseaux…”, a déclaré à l’AFP l’une des manifestantes, Sylvie Fourdain, 65 ans, apicultrice à Carbonne, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Toulouse.A Bordeaux, ils étaient une cinquantaine à se rassembler sur la place de la Bourse.”Ce serait une catastrophe de réintroduire ces produits, évidemment pour l’abeille, mais pour les pollinisateurs sauvages également, et puis au sens large pour la santé, pour la qualité de l’eau”,  a déclaré à l’AFP Pierre Verger, président du syndicat apicole de Gironde (SAG).La loi Duplomb “va détruire des millions et des millions d’abeilles”, selon Patrick Granziera, apiculteur dans le Lot-et-Garonne et secrétaire général de l’Union nationale de l’apiculture française.Or, “des solutions intermédiaires existent” pour les producteurs ayant recours à ces produits nocifs pour les pollinisateurs, comme par exemple dans la filière noisettes, assure-t-il.La proposition de loi Duplomb, qui vise à “lever les contraintes au métier d’agriculteur”, prévoit de réintroduire, par dérogation pour des filières en crise, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdits en France depuis 2018, mais autorisés ailleurs en Europe jusqu’en 2033. Voté par le Sénat, le texte doit être étudié fin mai par l’Assemblée nationale. Selon le CNRS, la production de miel en France a été divisée par deux entre le milieu des années 1990, date d’introduction des néonicotinoïdes, et le milieu des années 2010.  Dès 1995, certains apiculteurs ont accusé jusqu’à 90% de pertes – loin des 5 à 10% de mortalité généralement constatés dans les colonies d’abeilles.
Nouvelle-Calédonie: Valls appelle indépendantistes et non-indépendantistes à trouver un accord
Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a appelé dimanche indépendantistes et non-indépendantistes en Nouvelle-Calédonie à trouver rapidement un “accord”, à quelques jours de nouvelles discussions à Nouméa sur l’avenir institutionnel de l’archipel français. “S’il n’y a pas d’accord, et bien alors l’incertitude économique et politique peut conduire à un nouveau désastre, à la confrontation et à la guerre civile”, a déclaré le ministre, invité du Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat. “Et c’est pour ça que j’ai lancé plusieurs appels et je le fais encore aujourd’hui (…) à l’ensemble des protagonistes politiques, indépendantistes et non indépendantistes (…). Chacun doit assumer ses responsabilités, chacun doit faire un pas l’un vers l’autre”, a-t-il souligné. Un tel accord est “indispensable”, a insisté M. Valls, qui doit arriver dans la nuit de mardi à mercredi à Nouméa pour un troisième round de discussions sur l’avenir institutionnel de l’archipel, meurtri par des émeutes ayant éclaté il y a près d’un an et qui ont fait au total 14 morts et plus de 2 milliards d’euros de dégâts. “Nous allons entrer, je l’espère, je fais tout pour cela, dans une véritable phase de négociations la semaine prochaine”, a dit le ministre des Outre-mer. Le maintien du droit à l’autodétermination, qui est contesté par une partie des non-indépendantistes, cristallise notamment les désaccords en Nouvelle-Calédonie. “Le droit à l’autodétermination est un droit constitutionnel, conventionnel. Il est inscrit dans les accords de Nouméa, qui sont constitutionnalisés, qui sont la base des discussions que nous avons en Nouvelle-Calédonie ou à Paris”, a répondu Manuel Valls. “Ce droit doit être préservé, quoi qu’il arrive. Mais ce que je souhaite, moi, c’est trouver un accord qui permette, encore une fois, de concilier, et le droit, l’aspiration à l’autodétermination, et le lien avec la France”, a-t-il ajouté, se montrant “prudent” quant au choix des mots employés.