Vote de confiance: Valls appelle à éviter un “suicide collectif”

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a appelé dimanche les forces politiques à éviter “un suicide collectif” et à “trouver la voie du dialogue et du compromis” en amont du vote de confiance demandé par François Bayrou le 8 septembre.”Voulons-nous d’un suicide collectif, pas pour le gouvernement, mais pour le pays?”, a lancé l’ancien Premier ministre de François Hollande sur France Inter, comparant la situation des forces politiques françaises à un “dilemme du prisonnier”. “Tout le monde veut discuter, tout le monde veut s’en sortir, mais les intérêts de chacun, en l’occurrence de chaque formation politique, vont à l’encontre, vont contre l’idée de trouver un chemin et un accord”, a-t-il estimé.Manuel Valls avait déjà appelé vendredi à un “compromis allant des socialistes jusqu’aux républicains (LR), en passant par le bloc central” pour éviter “une crise de régime”, brandissant la menace pour le PS, son ancien parti, d’être “balayé” en cas de dissolution. Il a, à nouveau, soutenu dimanche que des élections législatives anticipées “amèneraient incontestablement le Rassemblement national à un niveau jamais atteint et peut-être même à la majorité absolue”. “Ça, je ne le veux pas, et donc de toutes mes forces, j’appelle tout le monde à se ressaisir et à trouver la voie du dialogue et du compromis”, a-t-il déclaré, ajoutant qu'”il n’y a pas d’autre solution”.Au même moment, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a souligné sur BFMTV la décision “irrévocable” de son parti de voter contre la confiance au gouvernement, et renouvelé sa demande au président Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre de gauche. 

Floods leave women struggling in Pakistan’s relief camps

In a former classroom, now a makeshift relief camp, pregnant women take refuge from the floods that have ravaged eastern Pakistan, their bodies aching, eyes heavy with exhaustion and silent despair.Waiting for the water that swallowed their homes to recede, women in Chung, a settlement on Lahore’s outskirts, have limited access to sanitary pads and essential medicines, including pregnancy-related care.Shumaila Riaz, 19-years-old and seven months pregnant with her first child, spent the past four days in the relief camp, enduring pregnancy cramps.”I wanted to think about the child I am going to have, but now, I am not even certain about my own future,” she told AFP.Clad in dirty clothes they have worn for days and with unbrushed hair, women huddle in the overcrowded school hosting more than 2,000 people, surrounded by mud and stagnant rainwater.”My body aches a lot and I can’t get the medicines I want here,” said 19-year-old Fatima, mother to a one-year-old daughter and four months pregnant.”I used to eat as I please, sleep as I please, walk as I please — that is all gone now. I can’t do that here,” added Fatima, who asked AFP not to use her real name.Monsoon rains over the past week swelled three major rivers that cut through Punjab province, Pakistan’s agricultural heartland and home to nearly half of its 255 million people.The number of affected people rose on Sunday to more than two million, according to provincial senior minister Marriyum Aurangzeb.Around 750,000 people have been evacuated, of whom 115,000 were rescued by boat — making it the largest rescue operation in Punjab’s history, according to the provincial government.The flooded rivers have affected mostly rural areas near their banks but heavy rain also flooded urban areas, including several parts of Lahore — the country’s second-largest city.While South Asia’s seasonal monsoon brings rainfall that farmers depend on, climate change is making the phenomenon more erratic, and deadly, across the region.Landslides and floods triggered by heavier-than-usual monsoon rains have killed more than 850 people nationwide since June.The latest downpour has killed at least 32 people, the provincial minister said on Sunday.- Infections and trauma -Sleeping in tents held together with thin wooden sticks, women displaced by the floods struggle to get sanitary pads and clean clothes when theirs are stained by blood from their periods.Menstruation remains a taboo topic in Pakistan, with many women discouraged from speaking about it.”We are struggling to get pads for when we get our period. And even if we do, there are no proper bathrooms to use,” said Aleema Bibi, 35, as her baby slept on a sheet soiled with mud.”We go to the homes nearby to use the bathroom,” she added. Jameela, who uses only one name, said she seeks privacy in a makeshift bathroom next to a cowshed.”We wait for men in these homes to leave, so that we can go use the bathrooms and change our pads,” she said.Outside the medical truck beside the relief camp, a concerned woman asked where to take her eight-month-pregnant daughter-in-law who had gone into labour, AFP journalists saw.The pregnant women are also vulnerable to infectious diseases, according to doctors in the medical camp set up by a local NGO. “I receive around 200 to 300 patients every day with different infections and water-borne diseases,” said Fahad Abbas, 27, a doctor at the medical camp. “There are a lot of patients here who are going through psychological trauma, especially women and children, after losing their homes.”Even without the crisis of a flood, 675 babies under one month old die every day in Pakistan, along with 27 women in perinatal stages from preventable complications, according to the World Health Organization.Another woman, who wanted to stay anonymous, said the medicine she once used to manage her period cramps was now too difficult to buy.”We escaped death, but this misery is no less than death either,” Jameela said. 

Sans eau propre ni toilettes, la double peine des déplacées de la mousson pakistanaise

Dans des écoles ou sous des tentes, les Pakistanaises chassées de chez elles par les crues subissent une double peine: si comme tous les déplacés, elles n’ont ni affaires ni accès à de l’eau propre, elles doivent en plus gérer dans la promiscuité leurs règles ou leur grossesse.”On a du mal à trouver des serviettes hygiéniques et même quand on finit par en avoir, il n’y a pas de vraies toilettes pour pouvoir les mettre dans nos sous-vêtements”, raconte à l’AFP Aleema Bibi, son bébé sur les genoux, enroulé dans un drap taché par la pluie boueuse.Si cette Pendjabie de 35 ans accepte de parler de menstruations, un véritable tabou dans la très conservatrice société pakistanaise, c’est parce qu’elle n’en peut plus. Depuis plusieurs jours, faute de sanitaires dans le camp de fortune monté à Chung pour 2.000 déplacés de la mousson au Pendjab, “nous allons dans les maisons des alentours pour utiliser leurs toilettes”, explique-t-elle.Mais “il faut attendre que les hommes soient sortis pour pouvoir entrer, utiliser les toilettes et changer nos serviettes”, poursuit Jameela, qui vit, elle, dans une tente voisine depuis que l’eau a submergé les terres de son village.- “Mal partout” -Et, même là-bas, l’hygiène n’est pas toujours au rendez-vous: “l’une de ces toilettes jouxte une étable”, rapporte Jameela, qui ne donne que son prénom. “On a échappé à la mort mais baigner dans la misère comme ça, c’est comme être mort”.Depuis la fin juin, la mousson ne cesse de tuer et de détruire au Pakistan: principalement dans le nord et le nord-ouest du pays, elle a déjà fait plus de 850 victimes. Depuis près d’une semaine, elle a fait déborder les fleuves du Pendjab, frontalier de l’Inde dans l’Est, et menace désormais le sud du pays, en aval, avant la mer d’Arabie. Déjà 750.000 Pendjabis ont été évacués avec un demi-million de têtes de bétail.Plus loin, une femme crie: sa belle-fille, enceinte de huit mois, vient de perdre les eaux et elle ne sait pas où l’emmener pour qu’elle soit prise en charge.Fatima, elle, attend son deuxième enfant. Son aîné a un an et à 19 ans, elle est de nouveau enceinte, de quatre mois.Quand, jeudi, l’eau est venue lécher l’entrée de sa maison, elle a fui vers l’école de Chung. Depuis, dit-elle, “j’ai mal partout et je ne trouve aucun médicament”.”Avant, je mangeais, je dormais, je me déplaçais comme je voulais, maintenant je ne peux plus rien faire”, se lamente la jeune femme qui témoigne sous un nom d’emprunt. La précarité de ces futures parturientes pourrait être fatale au Pakistan, un pays où la mortalité maternelle et périnatale est très élevée.Chaque jour, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 675 bébés de mois d’un mois et 27 mères meurent de complications qui auraient pu être soignées. – “Trauma” -En regardant la pluie qui tombe sans discontinuer et semble repousser toujours un peu plus un hypothétique retour à la maison, Shoumaia Riaz, enceinte de sept mois, se demande elle aussi de quoi sera fait l’avenir de son enfant à naître.”Je voulais me concentrer sur ce bébé mais maintenant je ne sais même pas ce que je vais devenir moi-même”, lâche-t-elle. Autour d’elle, elles sont plusieurs à tenter de protéger leur ventre dans les salles de classe et les tentes surpeuplées, évitant du mieux qu’elles peuvent la boue qui s’infiltre partout et les relents pestilentiels de l’eau stagnante des alentours.Ce sont elles qui sont les plus vulnérables aux épidémies qui pourraient émerger de ces mares brûnatres, dans un pays où la dengue et le paludisme font des ravages à chaque mousson. “Tous les jours, je reçois 200 à 300 patients qui ont contracté des infections et des maladies transmises par l’eau”, affirme le docteur Fahad Abbas, dépêché par une ONG médicale dans le camp de fortune de Chung. A cela s’ajoute, “le trauma psychologique d’avoir perdu sa maison, particulièrement fort chez les femmes et les enfants”, dit-il.”Je le vois dans leurs yeux, leur façon de se mouvoir, la plupart n’arrivent toujours pas à réaliser ce qui leur est arrivé”. 

Le pape appelle à mettre un terme à la “pandémie des armes”

Le pape Léon XIV a appelé dimanche à mettre un terme à la “pandémie des armes”, déplorant les “innombrables enfants tués et blessés” à travers le monde, lors de la prière de l’Angélus au Vatican.”Nous incluons dans nos prières les innombrables enfants tués et blessés chaque jour dans le monde. Supplions Dieu de mettre un terme à la pandémie des armes, grandes et petites, qui contaminent notre monde”, a-t-il lancé, dans une déclaration en anglais.Le pontife américain a en particulier exhorté “à ne pas céder à l’indifférence” face au conflit en Ukraine, trois jours après une attaque russe contre Kiev qui a fait au moins 25 morts, dont quatre enfants, renouvelant son “appel insistant à un cessez-le-feu immédiat et à un engagement sérieux en faveur du dialogue”.”Il est temps que les responsables renoncent à la logique des armes et s’engagent sur la voie de la négociation et de la paix, avec le soutien de la communauté internationale”, a-t-il insisté.Léon XIV a également évoqué la fusillade survenue mercredi dernier lors d’une messe scolaire dans le Minnesota, aux Etats-Unis, au cours de laquelle deux enfants ont été tués.

Aid flotilla with Greta Thunberg set to sail for Gaza

A flotilla carrying humanitarian aid and activists, including Swedish climate campaigner Greta Thunberg, prepared Sunday to leave from Barcelona to try to “break the illegal siege of Gaza”, organisers said.The vessels will set off from the Spanish port city to “open a humanitarian corridor and end the ongoing genocide of the Palestinian people”, said the Global Sumud Flotilla — sumud is the Arabic term for “resilience”.The group defines itself on its website as saying it is an independent organisation which has no affiliation either to any government or political party.Dozens of boats were to leave port at 3:00 pm (1300 GMT) with hundreds of people aboard, among them activists from dozens of countries including Irish actor Liam Cunningham and Spain’s Eduard Fernandez.Also aboard were European lawmakers and public figures including former Barcelona mayor Ada Colau.The flotilla is expected to arrive at the war-ravaged coastal enclave in mid-September.”The question here today is not why we are sailing. This story is not at all about the mission that we are about to embark upon,” said Thunberg, having told AFP the goal was to bring in aid and open up a humanitarian corridor to break an “illegal” and “inhuman” blockade of Gaza.  “The story here is about Palestine. The story here is how people are being deliberately deprived of the very basic means to survive. The story here is how the world can be silent,” she told reporters.For Cunningham, “the fact that you guys are here, and the flotilla is happening, is an indication of the world’s failure to uphold international law and humanitarian law, and it is a shameful, shameful period in the history of our world. And we should be collectively ashamed.”Organisers say that dozens of other vessels are expected to leave Tunisian and other Mediterranean ports on September 4 to join the aid mission.Activists will also stage simultaneous demonstrations and other protests in 44 countries “in solidarity with the Palestinian people”, Thunberg, part of the flotilla’s steering committee, earlier wrote on Instagram.”This will be the largest solidarity mission in history, with more people and more boats than all previous attempts combined,” Brazilian activist Thiago Avila told journalists in Barcelona last week.”We understand that this is a legal mission under international law,” Portuguese lawmaker Mariana Mortagua, who will join the mission, told journalists in Lisbon last week.- Previous attempts -Israel has already blocked two attempts by activists to deliver aid by ship to Gaza, in June and July.In June, 12 activists on board the sailboat Madleen, from France, Germany, Brazil, Turkey, Sweden, Spain and the Netherlands, were intercepted by Israeli forces 185 kilometres (115 miles) west of Gaza.Its passengers, who included Thunberg, were detained and eventually expelled.In July, 21 activists from 10 countries were intercepted as they tried to approach Gaza in another vessel, the Handala.The Spanish government says it will “deploy all of its diplomatic and consular protection to protect our citizens” sailing with the flotilla, the country’s Foreign Minister Jose Manuel Albares said Saturday.Madrid last year recognised Palestine as an independent state.The humanitarian situation in Gaza has worsened in recent weeks. The United Nations declared a state of famine in the territory this month, warning that 500,000 people face “catastrophic” conditions.The war in Gaza was triggered by an unprecedented cross-border attack by Palestinian group Hamas into Israel on October 7, 2023, which resulted in the death of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official data. Israel’s retaliatory offensive has killed at least 63,371 Palestinians, most of them civilians, according to figures from the health ministry in Hamas-run Gaza. The UN considers those figures reliable.

Venise: le journaliste d’investigation Seymour Hersh au coeur d’un documentaire

Seymour Hersh, l’un des journalistes américains les plus influents des soixante dernières années, est au centre d’un documentaire présenté à la Mostra de Venise qui explore ses plus grands scoops et ses quelques faux pas.Co-réalisé par Laura Poitras, couronnée du Lion d’or en 2022 pour son documentaire sur la crise des opiacés, “Cover-Up” a été présenté cette semaine (hors compétition) sur le Lido, révélant à la fois le charme pétillant de cet homme de 88 ans et son caractère irritable.Dans ce film de près de 2h00, l’ancien journaliste d’Associated Press, du New York Times et du New Yorker évoque ses scoops sur les atrocités militaires américaines au Vietnam et sur les exactions commises à la prison d’Abou Ghraib, en Irak, en 2004.On y perçoit parfois une certaine arrogance qui a fait de lui un personnage controversé parmi ses pairs et a, peut-être, été à l’origine d’erreurs qui ont récemment terni sa réputation. “Nous voulions capturer sa résistance, son humour, son côté piquant et sa protection envers ses sources”, a déclaré Laura Poitras, qui voulait déjà réaliser un film sur Seymour Hersh il y a 20 ans. “Je pense que sa réserve venait du fait qu’il n’était pas l’histoire. L’histoire, c’est son journalisme.” Pour la réalisatrice de “Citizenfour”, consacré au lanceur d’alerte Edward Snowden, l’histoire de Hersh “offre un aperçu historique d’un demi-siècle d’abus de pouvoir aux États-Unis”.Enquêteur acharné et toujours dynamique, ce fils d’exilés juifs d’Europe de l’Est, né au sein d’une famille qu’il décrit comme froide, fermée et intellectuellement stérile, dit avoir “appris à penser” grâce aux livres.Il continue à travailler aujourd’hui, transférant une grande partie de son travail sur le site de blogs en ligne Substack. Un scoop récent – la décision du président américain Donald Trump de bombarder les installations nucléaires iraniennes le 22 juin – a cependant été largement ignoré par les médias, illustrant sa perte de crédibilité.”Cover-Up” aborde brièvement ses articles qui ont jeté le doute sur l’utilisation d’armes chimiques par le président syrien Bachar al-Assad contre son peuple et sur ses allégations selon lesquelles les États-Unis seraient responsables de l’explosion du gazoduc russe Nord Stream 2 en 2022. Des enquêtes des Nations Unies, ainsi que de médias, ont contredit ces deux affirmations. Seymour Hersh admet avoir commis des erreurs mais défend son recours à des sources anonymes, voire uniques. Il a désormais Donald Trump dans son viseur.”C’est un homme qui veut rester ici à vie… Je crois que c’est sa seule mission. Il ne veut pas d’une nouvelle élection”, a affirmé Seymour Hersh vendredi. “Je n’ai pas accès à lui mais j’y travaille.”

Greta Thunberg en tête d’une flottille de bateaux qui veulent atteindre Gaza

Une flottille de dizaines de bateaux chargée d’aide humanitaire, menée notamment par la militante suédoise Greta Thunberg, s’apprête à appareiller dimanche de Barcelone pour tenter de “rompre le blocus illégal de Gaza”, selon ses organisateurs, avec le slogan “Quand le monde reste silencieux, nous mettons les voiles”.  Les embarcations doivent partir du port catalan vers 15H00 (13H00 GMT) et chercheront “à atteindre Gaza, livrer l’aide humanitaire, annoncer l’ouverture d’un corridor humanitaire puis apporter davantage d’aide, et ainsi briser totalement le blocus illégal et inhumain d’Israël”, a déclaré samedi Thunberg dans une interview à l’AFPTV.Cette mission, nommée Global Sumud Flotilla “est différente” des précédentes car “nous avons maintenant beaucoup plus de bateaux, nous sommes beaucoup plus nombreux, et cette mobilisation est historique”, a affirmé la militante de 22 ans, dans le port espagnol.”Ce sera la plus grande mission de solidarité de l’Histoire” avec “plus de gens et plus de bateaux que tous les essais faits jusqu’à présent pour tenter d’atteindre Gaza”, avait affirmé la semaine dernière à Barcelone l’activiste brésilien Thiago Ávila.A cette flottille devraient se joindre “des dizaines” de bateaux supplémentaires, qui partiront de Tunisie et d’autres ports méditerranéens le 4 septembre, et des actions simultanées “en solidarité avec le peuple palestinien” seront organisées dans 44 pays, avait annoncé début août Greta Thunberg, membre du comité directeur de Global Sumud Flotilla. “Une mission comme celle-ci ne devrait pas avoir à exister”, a expliqué la militante suédoise à l’AFP.”La question aujourd’hui n’est pas de savoir pourquoi nous naviguons (…). L’histoire ici concerne la Palestine. L’histoire ici est de savoir comment les gens sont délibérément privés des moyens les plus essentiels pour survivre. L’histoire ici est de savoir comment le monde peut rester silencieux”, a-t-elle ajouté.- “Citoyens ordinaires” -À cette mission impliquant des centaines de personnes à bord, participeront également des militants de dizaines de pays, des artistes tels que l’acteur irlandais Liam Cunningham et l’espagnol Eduard Fernández, ainsi que des parlementaires européens et des personnalités comme l’ancienne maire de Barcelone Ada Colau. “Le fait que la flottille soit en route montre l’échec du monde à faire respecter le droit international et humanitaire. C’est une période honteuse dans l’histoire de notre monde et nous devrions en être collectivement embarrassés”, a déclaré Liam Cunningham lors de la conférence de presse.”Nous estimons qu’il s’agit d’une mission légale en vertu du droit international”, a déclaré de son côté à Lisbonne mardi la députée d’extrême gauche Mariana Mortagua, qui soutient l’initiative.Le gouvernement espagnol “appliquera toute sa protection diplomatique et consulaire pour protéger nos citoyens” voyageant à bord de la flottille, a affirmé samedi le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares.La Global Sumud Flotilla (“sumud” signifiant “résilience” en arabe) se définit sur son site comme une organisation “indépendante” et “non affiliée à aucun gouvernement ni parti politique”.Cette nouvelle initiative intervient après une tentative similaire de livrer de l’aide à Gaza, à laquelle Greta Thunberg avait déjà participé mais qui avait échoué.Le voilier Madleen, avec 12 militants français, allemands, brésiliens, turcs, suédois, espagnols et néerlandais à bord, avait été intercepté le 9 juin par les forces israéliennes à environ 185 kilomètres à l’ouest des côtes de Gaza. L’ONU a déclaré la semaine dernière qu’un état de famine régnait dans la bande de Gaza, un territoire dévasté par la guerre, après que ses experts ont averti que 500.000 personnes se trouvaient dans une situation “catastrophique”.L’attaque du groupe islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a causé la mort de 1.219 personnes, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des chiffres officiels.Les représailles israéliennes à Gaza ont causé la mort de 63.371 personnes, elles aussi en grande majorité des civils, selon les chiffres du Ministère de la Santé de Gaza – sous l’autorité du Hamas -, que l’ONU considère comme fiables.

Greta Thunberg en tête d’une flottille de bateaux qui veulent atteindre Gaza

Une flottille de dizaines de bateaux chargée d’aide humanitaire, menée notamment par la militante suédoise Greta Thunberg, s’apprête à appareiller dimanche de Barcelone pour tenter de “rompre le blocus illégal de Gaza”, selon ses organisateurs, avec le slogan “Quand le monde reste silencieux, nous mettons les voiles”.  Les embarcations doivent partir du port catalan vers 15H00 (13H00 GMT) et chercheront “à atteindre Gaza, livrer l’aide humanitaire, annoncer l’ouverture d’un corridor humanitaire puis apporter davantage d’aide, et ainsi briser totalement le blocus illégal et inhumain d’Israël”, a déclaré samedi Thunberg dans une interview à l’AFPTV.Cette mission, nommée Global Sumud Flotilla “est différente” des précédentes car “nous avons maintenant beaucoup plus de bateaux, nous sommes beaucoup plus nombreux, et cette mobilisation est historique”, a affirmé la militante de 22 ans, dans le port espagnol.”Ce sera la plus grande mission de solidarité de l’Histoire” avec “plus de gens et plus de bateaux que tous les essais faits jusqu’à présent pour tenter d’atteindre Gaza”, avait affirmé la semaine dernière à Barcelone l’activiste brésilien Thiago Ávila.A cette flottille devraient se joindre “des dizaines” de bateaux supplémentaires, qui partiront de Tunisie et d’autres ports méditerranéens le 4 septembre, et des actions simultanées “en solidarité avec le peuple palestinien” seront organisées dans 44 pays, avait annoncé début août Greta Thunberg, membre du comité directeur de Global Sumud Flotilla. “Une mission comme celle-ci ne devrait pas avoir à exister”, a expliqué la militante suédoise à l’AFP.”La question aujourd’hui n’est pas de savoir pourquoi nous naviguons (…). L’histoire ici concerne la Palestine. L’histoire ici est de savoir comment les gens sont délibérément privés des moyens les plus essentiels pour survivre. L’histoire ici est de savoir comment le monde peut rester silencieux”, a-t-elle ajouté.- “Citoyens ordinaires” -À cette mission impliquant des centaines de personnes à bord, participeront également des militants de dizaines de pays, des artistes tels que l’acteur irlandais Liam Cunningham et l’espagnol Eduard Fernández, ainsi que des parlementaires européens et des personnalités comme l’ancienne maire de Barcelone Ada Colau. “Le fait que la flottille soit en route montre l’échec du monde à faire respecter le droit international et humanitaire. C’est une période honteuse dans l’histoire de notre monde et nous devrions en être collectivement embarrassés”, a déclaré Liam Cunningham lors de la conférence de presse.”Nous estimons qu’il s’agit d’une mission légale en vertu du droit international”, a déclaré de son côté à Lisbonne mardi la députée d’extrême gauche Mariana Mortagua, qui soutient l’initiative.Le gouvernement espagnol “appliquera toute sa protection diplomatique et consulaire pour protéger nos citoyens” voyageant à bord de la flottille, a affirmé samedi le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares.La Global Sumud Flotilla (“sumud” signifiant “résilience” en arabe) se définit sur son site comme une organisation “indépendante” et “non affiliée à aucun gouvernement ni parti politique”.Cette nouvelle initiative intervient après une tentative similaire de livrer de l’aide à Gaza, à laquelle Greta Thunberg avait déjà participé mais qui avait échoué.Le voilier Madleen, avec 12 militants français, allemands, brésiliens, turcs, suédois, espagnols et néerlandais à bord, avait été intercepté le 9 juin par les forces israéliennes à environ 185 kilomètres à l’ouest des côtes de Gaza. L’ONU a déclaré la semaine dernière qu’un état de famine régnait dans la bande de Gaza, un territoire dévasté par la guerre, après que ses experts ont averti que 500.000 personnes se trouvaient dans une situation “catastrophique”.L’attaque du groupe islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a causé la mort de 1.219 personnes, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des chiffres officiels.Les représailles israéliennes à Gaza ont causé la mort de 63.371 personnes, elles aussi en grande majorité des civils, selon les chiffres du Ministère de la Santé de Gaza – sous l’autorité du Hamas -, que l’ONU considère comme fiables.