Randall Schwerdorffer, avocat “sans vocation” devenu pénaliste de premier plan

Il est l’un de ceux par qui le procès peut basculer: avocat de l’anesthésiste Frédéric Péchier, Randall Schwerdorffer est un professionnel respecté, parfois clivant, devenu pénaliste presque par hasard, jusqu’à se convertir en ténor médiatique du barreau.Après huit ans d’enquête, Frédéric Péchier répond, lors d’un procès de plus de trois mois à Besançon, de 30 cas d’empoisonnement de patients, dont 12 mortels, pour lesquels il clame son innocence.L’avocat bisontin de 55 ans, passionné d’arts martiaux, aborde comme un combat cette affaire, “le summum de ce qu’on peut gérer en termes de dossier criminel en défense”. “Je considère la cour d’assises comme un dojo. Une audience, on s’imagine parfois que c’est du théâtre, mais c’est surtout beaucoup de travail. Le public ne voit que le produit fini” mais ne s’imagine pas “que vous l’avez travaillé mille fois pour qu’il soit parfait”, confie-t-il à l’AFP.Un procès d’assises, “c’est un affrontement très normé, avec ses règles, ses rituels. Mais une fois que le combat est fini, on se salue et on se respecte. Je considère que je n’ai pas d’ennemis dans une cour d’assises. Seulement des adversaires”.Et au parquet général, qui porte l’accusation contre Frédéric Péchier, “il y a des gens qui sont très compétents, pointus, qui vont se battre. Donc le combat va être très difficile”. Mais Me Schwerdorffer ne dévie pas de son objectif: “l’acquittement de Frédéric Péchier”.- “Positions masculinistes” -C’est un autre dossier criminel, très médiatisé, qui l’a fait connaître du grand public en 2017: le féminicide d’Alexia Daval.Alors qu’il défendait le meurtrier, Jonathann Daval, il avait pris la liberté de commenter, sur les chaînes d’information, la garde à vue de son client et son passage aux aveux, et avait confié à la mère du mis en cause certains éléments d’une audition.Des mots qui lui ont valu deux procédures, l’une disciplinaire, devant l’ordre des avocats, l’autre judiciaire, à l’initiative du parquet de Besançon. “Ce n’était pas évident à vivre”, confie-t-il, même si les procédures se sont chacune soldées par un non-lieu. L’affaire Daval lui a également valu des critiques, jusqu’à la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, pour des propos mettant en cause la “personnalité écrasante” de la victime et ses “accès de violence très importants”.”J’ai assez peu de considération pour Me Schwerdorffer, dont je ne conteste pas l’intelligence ni le talent”, déclare à l’AFP Edwige Roux-Morizot, ancienne procureure de Besançon. “Mais je supporte assez mal qu’il sacrifie les droits parfois élémentaires de ses clients sur l’autel de la médiatisation et de son auto-promotion. Ses positions assez masculinistes me dérangent également beaucoup”, souligne l’ex-magistrate, aujourd’hui retraitée.- 20% d’acquittements -Avec 125 procès d’assises en défense, pour 25 acquittements obtenus (soit 20%, contre 6% en moyenne nationale en première instance), la carrière de ce père de trois enfants ne se résume pas aux affaires Péchier ou Daval.”C’est une des plus belles voix du barreau français. Et un adversaire coriace”, reconnaît son confrère Gilles-Jean Portejoie. “Il n’y a pas de hasard à ce qu’il soit dans des affaires médiatiques: c’est parce qu’il a du talent.”Pour en arriver là, Randall Schwerdorffer a pris des chemins de traverse: les déménagements ont rythmé sa scolarité, au gré des affectations d’un père militaire. C’est à 20 ans qu’il décroche son bac, après deux redoublements. Après cinq ans employé dans le tourisme, il s’inscrit en droit dans l’optique de “mieux gagner (sa) vie”.- Avocat “par hasard” -Puis il devient avocat “comme ça, par hasard. Sans aucune vocation”, après avoir aperçu une affiche sur l’examen d’entrée à l’école d’avocats. Il se spécialise d’abord en droit du travail. “Au bout de deux ans de barreau, je me suis installé à mon compte et les gens ont commencé à me prendre pour du pénal. Et là, ça m’a passionné”.Parallèlement, Randall Schwerdorffer envisage, un temps, de s’investir en politique. En 2020, il figure en deuxième position sur une liste aux élections municipales à Besançon, éliminée au premier tour. “Aujourd’hui, je ne suis même plus chez En Marche. Je suis un peu désespéré de la vie politique de notre pays”, concède-t-il. “Je ne sais même pas pour qui je voterai à la présidentielle.”Il ne ferme cependant pas la porte à un mandat pour devenir maire. “C’est le poste où on peut avoir le plus d’incidence sur la vie des gens”, juge-t-il. Pour l’heure, il se concentre sur l’incidence qu’il aura sur celle de Frédéric Péchier.

L’armée israélienne détruit une nouvelle tour à Gaza-ville, appelle à évacuer

L’armée israélienne a détruit samedi une nouvelle tour d’habitation dans la ville de Gaza et appelé ses habitants à évacuer vers le sud du territoire palestinien, en prévision d’un assaut au sol après près de 23 mois de guerre avec le Hamas.La Défense civile de Gaza a fait état de la mort de 24 personnes, tués par les tirs israéliens, dont cinq près d’un centre de distribution d’aide dans le sud de la bande de Gaza. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a dit ne pas être en mesure dans l’immédiat de commenter ces informations. Des avions israéliens ont largué samedi des milliers de tracts au-dessus de quartiers ouest de Gaza-ville, demandant aux habitants de plusieurs secteurs d’évacuer, avant le bombardement prévu de tours d’habitations.L’armée a ensuite annoncé avoir frappé une tour –identifiée par des témoins comme la tour Soussi-, au lendemain du bombardement d’un bâtiment similaire.Des Palestiniens, dont des enfants, sont ensuite montés sur les gravats du bâtiment dans l’espoir de récupérer des objets.- “Où aller?” -Vendredi, l’armée israélienne avait prévenu qu’elle ciblerait les “infrastructures terroristes” dans la ville, en particulier les tours d’habitation. Elle accuse le Hamas, qui a parlé de “mensonges”, d’utiliser ces bâtiments.”J’ai lu les tracts (…) La question est : où pouvons-nous aller ?”, lance Nafiz, 44 ans, qui dit habiter avec sa famille dans une tente dans le quartier de Rimal. “Nous allons attendre, et lorsque nous verrons les chars israéliens approcher, nous partirons”.  Ibrahim Al-Joumla, 39 ans, qui dit avoir fui avec sa famille un quartier de Gaza-ville pour un autre en raison des bombardements, ne sait pas non plus où fuir, ni comment.”Nous sommes à pied. Même si nous décidions de fuir, nous n’avons pas d’argent”, confie-t-il. Le Hamas, dont l’attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre, a accusé l’armée israélienne de commettre “un crime (…) de déplacement forcé contre le peuple palestinien”.Selon l’ONU, la quasi-totalité des plus de deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza ont été chassés de leurs foyers au moins une fois par la guerre depuis le 7-Octobre.L’armée israélienne, qui dit contrôler environ 75% de la bande de Gaza et 40% de Gaza-ville, affirme vouloir s’emparer de cette grande ville du nord du territoire pour venir à bout du Hamas et libérer les otages capturés le 7-Octobre.L’ONU, qui estime à environ un million de personnes la population de la ville de Gaza et ses environs, a averti d’un “désastre” et Amnesty International de conséquences “irréversibles” pour les Palestiniens.Le président américain, Donald Trump, a affirmé vendredi que les Etats-Unis étaient “en négociation approfondie avec le Hamas”. “Nous leur disons: +Libérez-les (otages NDLR) tous immédiatement”, sinon “ça va être terrible”, a-t-il dit.Dans un communiqué samedi, le Forum des familles des otages a dit remercier M. Trump et Steve Witkoff, son émissaire spécial au Moyen-Orient, pour leur “détermination (…) sans faille dans l’avancement de ces négociations”.- “Pas de place, pas d’eau” -Il a par ailleurs dit espérer à ce que le gouvernement israélien, de plus en plus sous pression en Israël comme à l’étranger, “fasse preuve de la même détermination pour ramener les otages et mettre fin à la guerre”.Selon l’armée israélienne, 47 captifs restent retenus à Gaza dont 27 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées le 7-Octobre. Dans son appel à évacuer la ville de Gaza, l’armée a précisé que pour “faciliter le départ des habitants”, le secteur côtier d’Al-Mawasi, dans le sud du territoire, était déclaré “zone humanitaire”. Selon l’armée, cette zone comprend des “infrastructures humanitaires essentielles”, et est approvisionnée en nourriture et médicaments. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, désormais en proie à la famine sur 20% du territoire selon l’ONU, l’armée a souvent bombardé des zones déclarées “humanitaires”, affirmant y viser des combattants du Hamas. Déplacé à Al-Mawasi, avec sa famille, Bassam al-Astal, 52 ans, affirme qu’il n’y a “pas de place pour les tentes, pas de services humanitaires, pas d’eau, pas d’assainissement, pas d’aide alimentaire”. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.368 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier les bilans de la Défense civile palestinienne.

L’armée israélienne détruit une nouvelle tour à Gaza-ville, appelle à évacuer

L’armée israélienne a détruit samedi une nouvelle tour d’habitation dans la ville de Gaza et appelé ses habitants à évacuer vers le sud du territoire palestinien, en prévision d’un assaut au sol après près de 23 mois de guerre avec le Hamas.La Défense civile de Gaza a fait état de la mort de 24 personnes, tués par les tirs israéliens, dont cinq près d’un centre de distribution d’aide dans le sud de la bande de Gaza. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a dit ne pas être en mesure dans l’immédiat de commenter ces informations. Des avions israéliens ont largué samedi des milliers de tracts au-dessus de quartiers ouest de Gaza-ville, demandant aux habitants de plusieurs secteurs d’évacuer, avant le bombardement prévu de tours d’habitations.L’armée a ensuite annoncé avoir frappé une tour –identifiée par des témoins comme la tour Soussi-, au lendemain du bombardement d’un bâtiment similaire.Des Palestiniens, dont des enfants, sont ensuite montés sur les gravats du bâtiment dans l’espoir de récupérer des objets.- “Où aller?” -Vendredi, l’armée israélienne avait prévenu qu’elle ciblerait les “infrastructures terroristes” dans la ville, en particulier les tours d’habitation. Elle accuse le Hamas, qui a parlé de “mensonges”, d’utiliser ces bâtiments.”J’ai lu les tracts (…) La question est : où pouvons-nous aller ?”, lance Nafiz, 44 ans, qui dit habiter avec sa famille dans une tente dans le quartier de Rimal. “Nous allons attendre, et lorsque nous verrons les chars israéliens approcher, nous partirons”.  Ibrahim Al-Joumla, 39 ans, qui dit avoir fui avec sa famille un quartier de Gaza-ville pour un autre en raison des bombardements, ne sait pas non plus où fuir, ni comment.”Nous sommes à pied. Même si nous décidions de fuir, nous n’avons pas d’argent”, confie-t-il. Le Hamas, dont l’attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre, a accusé l’armée israélienne de commettre “un crime (…) de déplacement forcé contre le peuple palestinien”.Selon l’ONU, la quasi-totalité des plus de deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza ont été chassés de leurs foyers au moins une fois par la guerre depuis le 7-Octobre.L’armée israélienne, qui dit contrôler environ 75% de la bande de Gaza et 40% de Gaza-ville, affirme vouloir s’emparer de cette grande ville du nord du territoire pour venir à bout du Hamas et libérer les otages capturés le 7-Octobre.L’ONU, qui estime à environ un million de personnes la population de la ville de Gaza et ses environs, a averti d’un “désastre” et Amnesty International de conséquences “irréversibles” pour les Palestiniens.Le président américain, Donald Trump, a affirmé vendredi que les Etats-Unis étaient “en négociation approfondie avec le Hamas”. “Nous leur disons: +Libérez-les (otages NDLR) tous immédiatement”, sinon “ça va être terrible”, a-t-il dit.Dans un communiqué samedi, le Forum des familles des otages a dit remercier M. Trump et Steve Witkoff, son émissaire spécial au Moyen-Orient, pour leur “détermination (…) sans faille dans l’avancement de ces négociations”.- “Pas de place, pas d’eau” -Il a par ailleurs dit espérer à ce que le gouvernement israélien, de plus en plus sous pression en Israël comme à l’étranger, “fasse preuve de la même détermination pour ramener les otages et mettre fin à la guerre”.Selon l’armée israélienne, 47 captifs restent retenus à Gaza dont 27 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées le 7-Octobre. Dans son appel à évacuer la ville de Gaza, l’armée a précisé que pour “faciliter le départ des habitants”, le secteur côtier d’Al-Mawasi, dans le sud du territoire, était déclaré “zone humanitaire”. Selon l’armée, cette zone comprend des “infrastructures humanitaires essentielles”, et est approvisionnée en nourriture et médicaments. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, désormais en proie à la famine sur 20% du territoire selon l’ONU, l’armée a souvent bombardé des zones déclarées “humanitaires”, affirmant y viser des combattants du Hamas. Déplacé à Al-Mawasi, avec sa famille, Bassam al-Astal, 52 ans, affirme qu’il n’y a “pas de place pour les tentes, pas de services humanitaires, pas d’eau, pas d’assainissement, pas d’aide alimentaire”. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.368 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier les bilans de la Défense civile palestinienne.

Au Vatican, un premier pèlerinage LGBT+ pour plus de diversité dans l’Eglise

Une première au Vatican: un millier de catholiques LGBT+ et leurs proches effectuent ce weekend un pèlerinage dans le cadre de l'”Année sainte”, un “signal important” vers davantage de diversité dans l’Eglise catholique.Ils sont plus de 1.400, originaires d’une vingtaine de pays à avoir répondu à l’invitation de l’association italienne “La Tenda di Gionata” (La tente de Jonathan) pour participer à l’année jubilaire de l’Eglise, organisée tous les 25 ans.Aucune audience privée n’a eu lieu avec le pape Léon XIV. Mais si des groupes LGBT+ se sont déjà rendus au Vatican, c’est la première fois qu’un tel pèlerinage est inscrit au calendrier officiel du Jubilé.Yveline Behets, femme transgenre de 68 ans venue de Bruxelles, a parcouru 130 km à pied avec une trentaine de personnes LGBT+ le long de la Via Francigena pour rejoindre Rome.Devant les “difficultés relationnelles et culturelles” au sein du milieu catholique où elle ne se sent “pas toujours reconnue”, elle attend que l’Eglise accorde plus de place à “la pluralité”.”Il ne faut pas se tromper sur le mot accueil: nous ne sommes pas des étrangers accueillis exceptionnellement ou plus régulièrement, nous faisons partie de la même famille”, souligne-t-elle, vêtue d’un T-shirt blanc portant les couleurs de l’arc-en-ciel.L’Eglise est comparable à “une montagne que l’on grimpe et il y a plusieurs versants”. “On ne voit pas les choses toujours de la même manière mais c’est comme ça et c’est très heureux.”- “Méconnaissance” -Derrière une croix aux couleurs de l’arc-en-ciel, les participants ont remonté samedi après-midi la principale artère menant au Vatican pour franchir la “Porte sainte” de l’imposante basilique Saint-Pierre.Dans la matinée, des centaines d’entre eux ont participé à une messe présidée par le vice-président de la conférence épiscopale italienne à la Chiesa del Gesu, en plein centre de Rome, après une une veillée de prière vendredi ponctuée de témoignages.”C’est un signal vraiment important pour nous de se sentir plus inclus” dans l’Église, confie à l’AFP Hugo, franco-québécois de 35 ans, qui préfère taire son nom de famille pour des raisons de confidentialité.Il espère que ce signal “permettra à des gens qui sont un peu mi-figue, mi-raisin, de s’autoriser à être plus accueillants envers les homosexuels au sein de l’Église”.Mais dans une institution deux fois millénaire dont le catéchisme considère les actes homosexuels comme “intrinsèquement désordonnés”, la route est encore longue.”Il y a des peurs et une forme de méconnaissance concernant la vie des homosexuels”, déplore-t-il.”Si tout le monde rencontrait tout le monde, je pense qu’il y aurait beaucoup de murs qui tomberaient.”Selon lui, “il reste des blocages”, notamment pour les couples pour lesquels “l’accès aux sacrements est remis en question”.- “Former les éducateurs” -De son élection en 2013 à sa mort en avril, le pape François, ardent défenseur d’une Eglise ouverte à “tous, tous, tous”, a multiplié les gestes d’accueil envers la communauté LGBT, sans pour autant faire évoluer la doctrine.Sa décision fin 2023 d’ouvrir les bénédictions aux couples de même sexe a provoqué une levée de boucliers dans les milieux conservateurs, notamment en Afrique.Quelle décision prendra son successeur américain, jusqu’ici très discret sur la question?Pour Beatrice Sarti, une Italienne de 60 ans venue accompagner son fils homosexuel, “il reste encore beaucoup à faire”, à commencer par le changement de mentalités.”Beaucoup de nos enfants ne vont plus à l’église (…) parce qu’on leur a fait sentir qu’ils ont tort. Cela doit absolument changer”, explique cette femme originaire de Bologne (Nord), également membre du comité de La Tenda di Gionata.”Le plus urgent serait de former les éducateurs, les séminaires, les prêtres et les évêques, en commençant par le bas, le catéchisme, le magistère” même si “c’est un processus très lent.”En 12 ans de pontificat, le pape François “n’a pas eu peur de prononcer les mots”, ce qui a “beaucoup dédramatisé le sujet de l’homosexualité au sein de l’Église”, salue Hugo.”Ce n’est plus un gros mot. Et ça, je pense que c’est juste une porte ouverte pour plein d’autres évolutions”, veut-il croire.

Macron, en quête d’un Premier ministre, remet les mains dans le cambouis national

Une main tendue aux socialistes, le pied sur le frein face à leur programme économique, et un oeil ouvert sur de probables remous sociaux et financiers. Emmanuel Macron prépare l’après-Bayrou, en quête d’un Premier ministre ouvert sur sa gauche… mais capable aussi de le protéger.A peine sorti d’un sommet sur l’Ukraine, voilà que le président doit remettre les mains dans le cambouis national.Lundi, tout le monde s’attend à ce que le gouvernement de François Bayrou soit renversé à l’Assemblée nationale. Dès le soir, les regards se tourneront vers l’Elysée.Le chef de l’Etat prendra-t-il la parole? Recevra-t-il les partis? Les questions, et le sentiment de déjà-vu, sont les mêmes à chaque épisode du feuilleton de l’instabilité politique née de la dissolution ratée de l’Assemblée nationale l’an dernier.”Le président (Macron) proclame qu’il veut aller vite”, rapporte un macroniste historique. “Il l’a déjà dit par le passé”, tempère un autre proche, rappelant sa tendance à procrastiner lorsqu’il s’agit de nommer.Au final, “je n’ai pas l’impression qu’il ait tranché”, assure un ministre.Les stratèges présidentiels ont plusieurs échéances en tête qui devraient l’inciter à brusquer son naturel: le mouvement “Bloquons tout” mercredi, suivi le 18 septembre d’une mobilisation syndicale; entre les deux, l’agence Fitch pourrait dégrader vendredi la note de la dette, envoyant un signal inquiétant aux marchés financiers.Puis, le 22 septembre, depuis la tribune de l’ONU à New York, Emmanuel Macron doit reconnaître l’Etat de Palestine, son grand rendez-vous diplomatique qu’il prépare depuis des mois.”Ce qui l’intéresse, c’est l’international, et il a besoin de stabilité pour ça”, théorise un député socialiste.D’autant que son impopularité bat des records depuis 2017 et que les appels de LFI et du RN à sa démission connaissent un écho croissant dans l’opinion: 64% des Français la souhaitent, selon un sondage.De fait, le président de la République s’est borné à invoquer la “responsabilité” et la “stabilité”, prenant soin de ne pas devancer la chute de son allié historique.Mais dans le huis clos élyséen, il prépare la suite, et exhorte la coalition gouvernementale à “travailler avec les socialistes”.Justement, leur patron, Olivier Faure, a fait acte de candidature pour Matignon, à la tête d’un gouvernement de gauche, sans LFI, mais aussi sans les macronistes, avec lesquels il serait seulement prêt à négocier des compromis.Sans qu’on en connaisse l’origine, l’idée a flotté ces derniers jours qu’Emmanuel Macron caresserait l’idée de le nommer. Pourtant, aucun des nombreux proches et interlocuteurs du président interrogés par l’AFP ne l’imaginent emprunter cette voie.”Si Faure expliquait qu’il veut prendre le pouvoir avec nous”, dans une nouvelle alliance entre les socialistes et la macronie, “ça pourrait avoir de la valeur”, explique un cadre du camp présidentiel. “Mais ce n’est pas du tout ce qu’il dit.”Ce sera “difficile pour les gens du bloc central de concéder le soutien voire seulement la neutralité à ceux-là mêmes qui ont voté contre” l’équipe Bayrou, abonde un ministre.Ces mêmes sources voient plutôt le locataire de l’Elysée se tourner, à nouveau, vers un profil de la droite ou du centre. “Quelqu’un dans le bloc central, plutôt proche du président, mais qui sache discuter avec le PS” pour négocier un pacte de non-censure plus durable que sous François Bayrou, résume un ténor du gouvernement.Il s’agira du troisième Premier ministre en un an dans ce périmètre et les mêmes noms circulent que lors des précédentes nominations.Parmi eux, les ministres Sébastien Lecornu (Armées), Gérald Darmanin (Justice), Catherine Vautrin (Travail et Santé) et Eric Lombard (Economie). Ou encore le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand.Ces dernières heures, une source au fait de la réflexion présidentielle évoquait un pressing important auprès de l’ex-chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, 78 ans et retiré de la politique active.M. Macron avait déjà tenté en décembre de convaincre son ami breton d’aller à Matignon, en vain. Aujourd’hui, l’ex-socialiste serait moins ferme dans son refus, selon cette source.”En réalité, ça dépendra de ce que le PS accepte”, glisse un proche du président.Tous préviennent que pour obtenir la non-censure du PS, il faudra lui “offrir de vraies victoires politiques”.Parmi les totems que les socialistes espèrent décrocher, un effort budgétaire revu à la baisse, mais aussi une remise en cause de la retraite à 64 ans et une taxation substantielle des plus riches.Or sur ces deux derniers points, Emmanuel Macron “n’acceptera jamais”, prévient un fidèle de la première heure. C’est pour cela qu’il veut choisir un Premier ministre “dans sa zone de confort”.

Droits de douane: 88 opérateurs suspendent leurs services postaux avec les Etats-Unis, selon l’ONU

Au total 88 opérateurs ont suspendu entièremement ou partiellement leurs services postaux avec les Etats-Unis, conduisant à une chute de plus de 80% du trafic vers ce pays à la suite de l’imposition de nouveaux droits de douane par Washington, a annoncé samedi l’agence postale de l’ONU.L’Union postale universelle (UPU) travaille au “développement rapide d’une nouvelle solution technique qui permettra de relancer l’acheminement du courrier vers les Etats-Unis”, assure son directeur général, Masahiko Metoki, dans un communiqué.Selon l’UPU, les données échangées entre les opérateurs postaux via son réseau électronique montrent que le trafic vers les Etats-Unis a diminué de 81% au vendredi 29 août par rapport au vendredi précédent.”En outre, 88 opérateurs postaux ont informé l’UPU qu’ils avaient suspendu tout ou partie de leurs services postaux vers les Etats-Unis jusqu’à ce qu’une solution soit mise en œuvre”, a indiqué l’agence de l’ONU.Parmi ces entreprises figurent notamment la Deutsche Post allemande, ou l’opérateur postal britannique Royal Mail.Basée à Berne, capitale suisse, l’UPU a été fondée en 1874 et compte 192 Etats membres. Elle fixe les règles des échanges postaux internationaux et formule des recommandations pour améliorer les services.Par décret du 30 juillet dernier, l’administration américaine a décidé, avec effet au 29 août, de supprimer l’exemption de droits de douane qui bénéficiait jusqu’alors aux petits colis postaux (les envois de marchandises d’une valeur égale ou inférieure à 800 dollars, soit 686 euros).Ces colis sont depuis lors soumis aux mêmes taux de droits de douane que ceux appliqués aux autres importations en provenance des pays d’origine. Soit par exemple, 15% pour les pays de l’Union européenne (UE) ou 50% pour l’Inde. Seuls les envois entre particuliers d’une valeur de moins de 100 dollars (86 euros) restent exemptés de droits.Cette décision avait suscité une vague d’annonces de la part de services postaux, de plusieurs pays, de suspendre les envois de colis à destination des Etats-Unis.Outre la brièveté du délai de mise en oeuvre de la décision, le problème réside surtout dans le fait que le décret oblige “les transporteurs et autres parties autorisées à percevoir à l’avance, auprès des expéditeurs, les droits de douane et à en transférer les montants consolidés au Bureau des douanes et de la protection des frontières des Etats-Unis”, avait expliqué l’UPU fin août.Le président américain Donald Trump avait justifié cette décision par une volonté de “mettre fin à une faille catastrophique utilisée, entre autres, pour éviter des droits de douane et envoyer des opioïdes synthétiques ainsi que d’autres produits dangereux”.Initialement la mesure américaine, prise début 2025, visait seulement la Chine et Hong Kong, dans le cadre de l’offensive de l’administration Trump contre les géants du commerce en ligne Shein et Temu. Elle a été généralisée à tous les pays, pour en assurer son efficacité. 

Droits de douane: 88 opérateurs suspendent leurs services postaux avec les Etats-Unis, selon l’ONU

Au total 88 opérateurs ont suspendu entièremement ou partiellement leurs services postaux avec les Etats-Unis, conduisant à une chute de plus de 80% du trafic vers ce pays à la suite de l’imposition de nouveaux droits de douane par Washington, a annoncé samedi l’agence postale de l’ONU.L’Union postale universelle (UPU) travaille au “développement rapide d’une nouvelle solution technique qui permettra de relancer l’acheminement du courrier vers les Etats-Unis”, assure son directeur général, Masahiko Metoki, dans un communiqué.Selon l’UPU, les données échangées entre les opérateurs postaux via son réseau électronique montrent que le trafic vers les Etats-Unis a diminué de 81% au vendredi 29 août par rapport au vendredi précédent.”En outre, 88 opérateurs postaux ont informé l’UPU qu’ils avaient suspendu tout ou partie de leurs services postaux vers les Etats-Unis jusqu’à ce qu’une solution soit mise en œuvre”, a indiqué l’agence de l’ONU.Parmi ces entreprises figurent notamment la Deutsche Post allemande, ou l’opérateur postal britannique Royal Mail.Basée à Berne, capitale suisse, l’UPU a été fondée en 1874 et compte 192 Etats membres. Elle fixe les règles des échanges postaux internationaux et formule des recommandations pour améliorer les services.Par décret du 30 juillet dernier, l’administration américaine a décidé, avec effet au 29 août, de supprimer l’exemption de droits de douane qui bénéficiait jusqu’alors aux petits colis postaux (les envois de marchandises d’une valeur égale ou inférieure à 800 dollars, soit 686 euros).Ces colis sont depuis lors soumis aux mêmes taux de droits de douane que ceux appliqués aux autres importations en provenance des pays d’origine. Soit par exemple, 15% pour les pays de l’Union européenne (UE) ou 50% pour l’Inde. Seuls les envois entre particuliers d’une valeur de moins de 100 dollars (86 euros) restent exemptés de droits.Cette décision avait suscité une vague d’annonces de la part de services postaux, de plusieurs pays, de suspendre les envois de colis à destination des Etats-Unis.Outre la brièveté du délai de mise en oeuvre de la décision, le problème réside surtout dans le fait que le décret oblige “les transporteurs et autres parties autorisées à percevoir à l’avance, auprès des expéditeurs, les droits de douane et à en transférer les montants consolidés au Bureau des douanes et de la protection des frontières des Etats-Unis”, avait expliqué l’UPU fin août.Le président américain Donald Trump avait justifié cette décision par une volonté de “mettre fin à une faille catastrophique utilisée, entre autres, pour éviter des droits de douane et envoyer des opioïdes synthétiques ainsi que d’autres produits dangereux”.Initialement la mesure américaine, prise début 2025, visait seulement la Chine et Hong Kong, dans le cadre de l’offensive de l’administration Trump contre les géants du commerce en ligne Shein et Temu. Elle a été généralisée à tous les pays, pour en assurer son efficacité. 

“Larmes et douleur” après un éboulement dévastateur au Soudan

Des centaines de corps retrouvés, sans doute beaucoup plus sous la boue, et des survivants ayant “tout perdu”. Au Soudan, le responsable d’une équipe d’humanitaires allée dans un village reculé, a raconté à l’AFP les conséquences du glissement de terrain dévastateur.”Quand notre équipe est arrivée dans le village, bien sûr, il était difficile d’imaginer que sous la boue se trouvait tout un village et qu’il y avait des centaines de corps”, a déclaré vendredi depuis Port-Soudan Francesco Lanino de l’organisation Save the Children.Une équipe de l’ONG est parvenue la veille à rejoindre le village de Tarasin, dans un massif montagneux du Darfour, dans l’ouest du pays, enseveli sous la boue depuis dimanche soir.Selon les derniers bilans des autorités locales et de Save the Children, 373 corps ont été récupérés, dont beaucoup d’enfants. Vu le nombre estimé d’habitants avant la catastrophe, on craint plus de 1.000 décès. Seules 150 personnes, dont 40 enfants, ont été retrouvées à Tarasin et dans les villages voisins.”Il y a beaucoup de larmes et de douleur parce qu’ils ont perdu beaucoup de leurs proches, beaucoup d’enfants. Et bien sûr, ils ne savaient pas et ne savent toujours pas comment les secourir ou tenter de récupérer les corps”, décrit M. Lanino, rapportant les témoignages de son équipe sur place. – “Trois glissements de terrain” -“Certains hommes de la communauté locale ont commencé, ou ont tenté, de secourir des personnes, mais ils n’avaient pas d’outils comme des pelles ou des machines pour creuser le sol. Alors ils ont creusé avec leurs mains (…) pour essayer de retrouver leurs proches, leurs corps, avec une sorte de désespoir car les survivants se retrouvent sans maison, sans nourriture, sans bétail, sans rien”. “Ils ne savent pas où aller, où trouver un endroit sûr, car toutes les zones sont affectées par les fortes pluies”. Et puis, révèle M. Lanino, trois glissements de terrain successifs auraient en fait touché la région : “selon les informations que nous avons reçues, la zone a été frappée par trois glissements de terrain différents, le premier dimanche à 17 heures (….), le deuxième lundi dans une zone voisine car c’est une sorte de vallée (…) et le troisième mardi, exactement dans le même secteur de Tarasin, touchant également les gens qui tentaient de secourir les victimes”.Alors parmi les survivants, “beaucoup redoutent un nouveau glissement de terrain. Ils ont entendu des craquements dans les montagnes et les sommets voisins”. En plus des proches tués et des habitations détruites, “environ 5.000 têtes de bétail, vaches, chameaux et chèvres, sont également ensevelies sous la boue”, détaille encore M. Lanino. “Les gens ont vraiment tout perdu”.- Risques d’épidémies -Save the Children a envoyé dans les montagnes de Jebel Marra une équipe de 11 professionnels, dont des médecins, des infirmiers et des sage-femmes, qui ont atteint le village après dix heures de trajet “très difficile” à dos d’âne sous une pluie battante. La région reculée n’a ni accès routier, réseau mobile ou service gouvernemental fonctionnel.L’équipe a décidé “d’établir immédiatement une structure de santé d’urgence”, avec “des groupes de soutien psychosocial pour les femmes et les enfants. Et “les premières demandes reçues concernent la nourriture, des couvertures et des abris”, témoigne-t-il.”Il existe un risque élevé de contamination des sources d’eau. Il y avait déjà des cas de choléra dans la région et nous sommes très inquiets qu’une nouvelle et importante épidémie de choléra puisse toucher les survivants, mais aussi toutes les zones environnantes”.Le glissement de terrain s’est produit pendant la saison des pluies qui atteint son pic entre juillet et octobre, dans ce pays ravagé depuis avril 2023 par une guerre civile ayant fait des dizaines de milliers de morts et qualifiée par l’ONU de l’une des pires crises humanitaires de l’histoire contemporaine.