L’armée israélienne dit qu’elle va agir avec une “puissance accrue” dans la ville de Gaza

L’armée israélienne a affirmé mardi qu’elle allait opérer avec une “puissance accrue” dans la ville de Gaza, sommant ses habitants de partir en vue d’en prendre le contrôle, malgré les inquiétudes internationales sur le sort des civils. Près de deux ans après le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a intensifié ces dernières semaines ses bombardements et opérations terrestres dans la ville, la plus grande de la bande de Gaza, qu’elle présente comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste palestinien.Disant contrôler 40% de l’agglomération, elle affirme vouloir s’en emparer pour venir à bout du Hamas et libérer les otages capturés le 7-Octobre. L’ONU, qui estime à environ un million de personnes la population de la ville et ses environs, a mis en garde contre un “désastre”.”A tous les habitants (…) l’armée de défense est déterminée à vaincre le Hamas et agira dans la zone de la ville de Gaza avec une puissance accrue”, a écrit sur les réseaux sociaux le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée.”Evacuez immédiatement par l’axe al-Rachid”, la grande route côtière allant du nord au sud de la bande de Gaza, a-t-il ajouté. Des avions ont largué sur la ville des centaines de tracts portant le même message, a constaté un photographe de l’AFP. Lundi, après plusieurs appels similaires lancés ces derniers jours, des images de l’AFP près de Nousseirat (centre) ont montré de nombreux Gazaouis fuyant vers le sud, à bord de véhicules ou charrettes surchargées, à vélo ou même à pied. Saeb al-Mobayed a expliqué avoir été “obligé de partir” d’un secteur au nord de Gaza-ville par “l’intensification des bombardements d’artillerie et des frappes aériennes israéliennes”. “Qu’ils ouvrent les postes-frontières, qu’ils mettent fin à la guerre et qu’ils permettent à la vie de revenir à la normale, comme avant. Ça suffit”, a pour sa part plaidé Ahmed Shamlakh, déplacé de Gaza.- “Que le début” -“Ce n’est que le début de l’intensification des opérations terrestres dans la ville de Gaza. Je dis aux habitants: vous avez été prévenus, partez maintenant!”, a lui-même averti lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.”Tout cela n’est qu’un prélude, juste l’ouverture à l’opération principale qui s’intensifie – la manoeuvre terrestre de nos forces, qui s’organisent et se rassemblent actuellement pour entrer dans la ville de Gaza”, a-t-il ajouté. Le Hamas a dénoncé “un acte explicite de déplacement forcé” des habitants de la ville de Gaza, qui constitue une violation “flagrante et sans précédent des lois et conventions internationales”. Le mouvement a par ailleurs salué, sans la revendiquer, une attaque armée perpétrée à Jérusalem-Est lundi par deux assaillants palestiniens, qui ont tué six Israéliens à une station de bus avant d’être abattus.  La Défense civile de Gaza a indiqué que les frappes aériennes israéliennes s’étaient poursuivies dans la nuit, notamment sur la ville de Gaza.L’armée y a détruit lundi, après un appel des habitants à évacuer, une nouvelle tour d’habitation – la quatrième en trois jours – à Gaza-ville, accusant le Hamas – qui dénonce un mensonge – d’utiliser ces immeubles pour opérer. Elle a annoncé le même jour la mort de quatre soldats dans l’explosion d’un engin lancé sur leur char dans le nord du territoire. Selon un bilan de l’AFP basé sur les données de l’armée, 468 soldats ont été tués depuis le début de l’offensive terrestre dans la bande de Gaza le 27 octobre 2023. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.D’après l’armée, 47 captifs restent retenus à Gaza dont 25 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées ce jour là. L’offensive de représailles israéliennes a fait au moins 64.522 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. Elle a dévasté le territoire, dont les quelque deux millions d’habitants assiégés font face à une catastrophe humanitaire. 

Alzheimer: la France dit “non”, pour le moment, au traitement Leqembi

Le Leqembi, un nouveau traitement contre la maladie d’Alzheimer, ne sera pas remboursé dans l’immédiat en France. Sa Haute autorité de santé (HAS) se montre sceptique, évoquant des effets secondaires bien trop lourds au regard de bénéfices insignifiants.”L’accès précoce à Leqembi n’a pas été retenu”, a résumé Pierre Cochat, président de la commission de la transparence de la HAS, à l’occasion d’un avis rendu mardi par l’institution et très attendu par les spécialistes de la maladie d’Alzheimer, la plus courante des démences avec des dizaines de millions de malades dans le monde.Le Leqembi (lécanémab), développé par les laboratoires Biogen et Eisai, est l’un des principaux espoirs auxquels s’accrochent les associations de patients et de proches, ainsi qu’un traitement au fonctionnement semblable, le Kisunla (donanémab) d’Eli Lilly.Lors de leurs essais cliniques, ces médicaments ont permis de ralentir légèrement le déclin de patients dont la maladie commençait. Nombre de spécialistes y voient donc une avancée majeure, alors que la recherche de médicaments anti-Alzheimer patine depuis des décennies.Mais d’autres regrettent un espoir illusoire, estimant que les bénéfices observés sont si maigres qu’ils ne font pas de différence pour les patients, d’autant que des effets graves et parfois mortels – hémorragies et œdèmes cérébraux – sont clairement avérés.- Vive controverse -Selon ces sceptiques, la faible efficacité de ces médicaments signifie que la recherche se concentre depuis trop longtemps sur une piste inadéquate, suivie par Leqembi comme Kisunla: chercher à limiter la formation de plaques de protéines dites amyloïdes dans le cerveau des malades.La HAS, dont les avis sont consultatifs mais généralement suivis par le gouvernement, s’exprime donc à un moment où la controverse reste vive et où d’autres autorités sanitaires se sont déjà prononcées.Les Etats-Unis ont déjà approuvé ces traitements et l’Union européenne (UE) a fait de même. Mais, après avoir initialement refusé son feu vert, celle-ci n’a finalement donné son approbation qu’au printemps dernier, la restreignant aux patients les moins à risque d’effets graves.Surtout, autorisation ne veut pas dire remboursement, et ce alors que ces médicaments ont un coût élevé: ils coûtent plusieurs dizaines de milliers de dollars par an aux Etats-Unis. Signe que la distinction est importante, le Royaume-Uni a déçu les associations en autorisant ces traitements sur le principe, mais sans valider leur remboursement.C’est sur ce dernier point que la HAS devait se prononcer et, plus spécifiquement, sur le bien-fondé d’un “accès précoce”. Celui-ci signifie que le médicament peut, dès maintenant, être remboursé à un prix fixé par son fabricant. Cela permet de ne pas attendre la procédure normale. L’intérêt est pour les patients de disposer d’un traitement innovant, et pour le laboratoire de vite commercialiser son médicament.- Bénéfices “très insuffisants” -Ce ne sera pas le cas pour le Leqembi. La HAS conclut, au vu des études fournies par les laboratoires, que rien ne justifie d’accorder un tel traitement de faveur.”On sait bien à quel point tout le monde avait beaucoup d’espoir”, a reconnu M. Cochat. Mais il met en regard des bénéfices “très insuffisants par rapport à ce qu’on attendait” avec “des effets secondaires qui ne sont pas faibles du tout”.Cela ne remet pas en cause la possibilité que le Leqembi soit un jour remboursé en France. La HAS, qui se prononcera d’ici à quelques mois sur l’opportunité d’une procédure normale, assure que rien n’est exclu.Mais “c’est évident qu’on ne peut pas s’attendre à une évaluation mirobolante”, a prévenu M. Cochat.Au sein du monde médical, cette décision a suscité des réactions contrastés, entre convaincus et sceptiques du Leqembi.”Il y a quand même une déception”, admet auprès de l’AFP le chercheur Bruno Dubois, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), appelant à ne pas négliger l’intérêt de “quelques mois en plus à pouvoir parler à ses petits-enfants ou aller au théâtre”.Au contraire, “c’est la meilleure décision pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer et leurs familles”, assure à l’AFP le psychiatre britannique Rob Howard, spécialiste du grand âge à l’University College de Londres, selon qui des données plus récentes confirment que Leqembi et Kisunla “ne modifient pas réellement la maladie”.

Alzheimer: la France dit “non”, pour le moment, au traitement Leqembi

Le Leqembi, un nouveau traitement contre la maladie d’Alzheimer, ne sera pas remboursé dans l’immédiat en France. Sa Haute autorité de santé (HAS) se montre sceptique, évoquant des effets secondaires bien trop lourds au regard de bénéfices insignifiants.”L’accès précoce à Leqembi n’a pas été retenu”, a résumé Pierre Cochat, président de la commission de la transparence de la HAS, à l’occasion d’un avis rendu mardi par l’institution et très attendu par les spécialistes de la maladie d’Alzheimer, la plus courante des démences avec des dizaines de millions de malades dans le monde.Le Leqembi (lécanémab), développé par les laboratoires Biogen et Eisai, est l’un des principaux espoirs auxquels s’accrochent les associations de patients et de proches, ainsi qu’un traitement au fonctionnement semblable, le Kisunla (donanémab) d’Eli Lilly.Lors de leurs essais cliniques, ces médicaments ont permis de ralentir légèrement le déclin de patients dont la maladie commençait. Nombre de spécialistes y voient donc une avancée majeure, alors que la recherche de médicaments anti-Alzheimer patine depuis des décennies.Mais d’autres regrettent un espoir illusoire, estimant que les bénéfices observés sont si maigres qu’ils ne font pas de différence pour les patients, d’autant que des effets graves et parfois mortels – hémorragies et œdèmes cérébraux – sont clairement avérés.- Vive controverse -Selon ces sceptiques, la faible efficacité de ces médicaments signifie que la recherche se concentre depuis trop longtemps sur une piste inadéquate, suivie par Leqembi comme Kisunla: chercher à limiter la formation de plaques de protéines dites amyloïdes dans le cerveau des malades.La HAS, dont les avis sont consultatifs mais généralement suivis par le gouvernement, s’exprime donc à un moment où la controverse reste vive et où d’autres autorités sanitaires se sont déjà prononcées.Les Etats-Unis ont déjà approuvé ces traitements et l’Union européenne (UE) a fait de même. Mais, après avoir initialement refusé son feu vert, celle-ci n’a finalement donné son approbation qu’au printemps dernier, la restreignant aux patients les moins à risque d’effets graves.Surtout, autorisation ne veut pas dire remboursement, et ce alors que ces médicaments ont un coût élevé: ils coûtent plusieurs dizaines de milliers de dollars par an aux Etats-Unis. Signe que la distinction est importante, le Royaume-Uni a déçu les associations en autorisant ces traitements sur le principe, mais sans valider leur remboursement.C’est sur ce dernier point que la HAS devait se prononcer et, plus spécifiquement, sur le bien-fondé d’un “accès précoce”. Celui-ci signifie que le médicament peut, dès maintenant, être remboursé à un prix fixé par son fabricant. Cela permet de ne pas attendre la procédure normale. L’intérêt est pour les patients de disposer d’un traitement innovant, et pour le laboratoire de vite commercialiser son médicament.- Bénéfices “très insuffisants” -Ce ne sera pas le cas pour le Leqembi. La HAS conclut, au vu des études fournies par les laboratoires, que rien ne justifie d’accorder un tel traitement de faveur.”On sait bien à quel point tout le monde avait beaucoup d’espoir”, a reconnu M. Cochat. Mais il met en regard des bénéfices “très insuffisants par rapport à ce qu’on attendait” avec “des effets secondaires qui ne sont pas faibles du tout”.Cela ne remet pas en cause la possibilité que le Leqembi soit un jour remboursé en France. La HAS, qui se prononcera d’ici à quelques mois sur l’opportunité d’une procédure normale, assure que rien n’est exclu.Mais “c’est évident qu’on ne peut pas s’attendre à une évaluation mirobolante”, a prévenu M. Cochat.Au sein du monde médical, cette décision a suscité des réactions contrastés, entre convaincus et sceptiques du Leqembi.”Il y a quand même une déception”, admet auprès de l’AFP le chercheur Bruno Dubois, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), appelant à ne pas négliger l’intérêt de “quelques mois en plus à pouvoir parler à ses petits-enfants ou aller au théâtre”.Au contraire, “c’est la meilleure décision pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer et leurs familles”, assure à l’AFP le psychiatre britannique Rob Howard, spécialiste du grand âge à l’University College de Londres, selon qui des données plus récentes confirment que Leqembi et Kisunla “ne modifient pas réellement la maladie”.

Markets mainly rise on US rate cut hopes

Asian and European markets mostly rose Tuesday fuelled by optimism the Federal Reserve will slash interest rates this year, with gains led by a record high in Tokyo while gold also hit a fresh peak.Last month’s big miss on US jobs creation raised concerns about the strength of the world’s top economy, but it has stoked bets that the central bank will loosen monetary policy, even as inflation remains stubbornly above its target.Investors are awaiting the release of fresh data on prices this week to get a better idea about the Fed’s next move, with Bloomberg reporting that expectations are for three quarter-point reductions before the end of the year.Hopes for a move were boosted last month when Fed Chair Jerome Powell signalled a dovish pivot in a speech to an annual gathering of central bankers in Jackson Hole, Wyoming.After a healthy day on Wall Street, where the Nasdaq chalked up another record, Asia was mixed and European markets advanced.Hong Kong, Seoul, Taipei, Manila, Mumbai and Bangkok rose with London, Paris and Frankfurt.Shanghai, Sydney, Singapore and Wellington slipped.Indonesian stocks and the rupiah tumbled after President Prabowo Subianto removed Finance Minister Sri Mulyani Indrawati in a cabinet reshuffle following deadly anti-government protests across the country.Gold hit a new high above $3,659.While the mood on trading floors is upbeat, IG markets analyst Fabien Yip offered a note of caution.”Market participants have recently responded favourably to economic weakness under the ‘bad news is good news’ paradigm, as indicators of economic deceleration could prompt accelerated Fed rate cuts,” she wrote in a commentary.”However, following (Friday’s) employment data release, investors are increasingly concerned that monetary policy easing may prove insufficient to address labour market deterioration.”Tokyo briefly spiked to a new record but ended down as political upheaval in Japan offset hopes that whoever replaces Prime Minister Shigeru Ishiba will unveil a fresh round of economic stimulus.”Investors are betting that the next leader from the ruling Liberal Democratic Party (LDP) could unleash a new wave of fiscal stimulus to bolster the economy,” said Hani Abuagla, senior market analyst at XTB MENA.”All eyes are on the upcoming LDP leadership race. The fiscal and monetary policy stances of the candidates will be critical in determining the future direction of both Japanese stocks and the yen.”Still, observers are keeping tabs on developments in the country after long-term yields on government bonds hit a record.Also in view this week is a European Central Bank policy decision as well as uncertainty in France after Prime Minister Francois Bayrou was ousted in a confidence vote, forcing President Emmanuel Macron to seek a replacement.French 10-year government bond yields jumped on the news.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.4 percent at 43,459.29 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.2 percent at 25,938.13 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.5 percent at 3,807.29 (close)London – FTSE 100: UP 0.3 percent at 9,246.23 Euro/dollar: DOWN at $1.1752 from $1.1760 on MondayPound/dollar: UP at $1.3567 from $1.3549 Dollar/yen: DOWN at 147.23 from 147.43 yen Euro/pound: DOWN at 86.63 pence from 86.80 penceWest Texas Intermediate: UP 1.0 percent at $62.91 per barrelBrent North Sea Crude: UP 1.0 percent at $66.69 per barrelNew York – Dow: UP 0.2 percent at 45,514.95 (close)

Sur le marché de la dette, la France emprunte désormais aussi cher que l’Italie à 10 ans

La France emprunte depuis mardi désormais aussi cher que l’Italie à échéance dix ans, au lendemain de la chute du gouvernement Bayrou et à l’approche de la révision de la notation du pays vendredi par l’agence Fitch Ratings. Le rendement de l’emprunt français à dix ans était en hausse vers 09H40, à 3,48%, lorsque son équivalent italien était tout juste en-dessous, à 3,47%.Cette situation est inédite depuis une quinzaine d’années au moins, alors que l’Italie a longtemps été considérée parmi les mauvais élèves en Europe en termes de maîtrise de sa dette publique.Toutefois, alors que la situation budgétaire française se détériore, celle de l’Italie “s’est améliorée ces dernières années et le gouvernement Meloni s’est engagé à ramener leur déficit à 2,8% d’ici 2026″, explique Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.Plus une dette publique est jugée risquée par les marchés financiers, plus son taux de rendement est élevé.Ce renchérissement du coût de la dette française fait directement suite au vote de confiance perdu lundi par François Bayrou, qui l’avait sollicité à la suite de son annonce de plus de 40 milliards d’euros d’économies en juillet.”Le vote avait été annoncé le 25 août, ce qui a laissé aux marchés financiers le temps d’en digérer les implications. Depuis cette date, l’écart entre les obligations d’État françaises à 10 ans et celles de l’Allemagne s’est élargi, passant d’environ 70 points de base à environ 77 au 8 septembre 2025″, et s’élargissait mardi matin à 82 points de base, commente Paul Jackson, directeur mondial de la recherche en allocation d’actifs chez Invesco.”Il faut rappeler que l’écart était d’environ 50 points de base avant que le président Macron ne déclenche l’instabilité en convoquant les élections législatives anticipées qui ont eu lieu en juin/juillet 2024”, a-t-il poursuivi.Si Emmanuel Macron a affirmé son intention de vouloir nommer un Premier ministre rapidement, la démission de François Bayrou prévue mardi augmente l’incertitude, ce qu’abhorrent les investisseurs. “La France vient de basculer dans une nouvelle zone de turbulences”, a ainsi noté mardi John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.D’autant que l’image du pays est déjà écornée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale il y a plus d’un an et l’instabilité politique qui s’en est suivie, faisant prendre à la Bourse de Paris un retard considérable sur les principales places financières du globe.Les investisseurs ont de plus les yeux rivés vers l’agence Fitch Ratings, qui doit actualiser la note de la France vendredi.”L’agence a déjà placé la France sous perspective négative, un abaissement est désormais probable”, estime John Plassard.Du côté des actions, l’indice vedette CAC 40 prenait 0,46% vers 09H40, soit 35,23 points à 7.770,07 points. 

Sur le marché de la dette, la France emprunte désormais aussi cher que l’Italie à 10 ans

La France emprunte depuis mardi désormais aussi cher que l’Italie à échéance dix ans, au lendemain de la chute du gouvernement Bayrou et à l’approche de la révision de la notation du pays vendredi par l’agence Fitch Ratings. Le rendement de l’emprunt français à dix ans était en hausse vers 09H40, à 3,48%, lorsque son équivalent italien était tout juste en-dessous, à 3,47%.Cette situation est inédite depuis une quinzaine d’années au moins, alors que l’Italie a longtemps été considérée parmi les mauvais élèves en Europe en termes de maîtrise de sa dette publique.Toutefois, alors que la situation budgétaire française se détériore, celle de l’Italie “s’est améliorée ces dernières années et le gouvernement Meloni s’est engagé à ramener leur déficit à 2,8% d’ici 2026″, explique Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.Plus une dette publique est jugée risquée par les marchés financiers, plus son taux de rendement est élevé.Ce renchérissement du coût de la dette française fait directement suite au vote de confiance perdu lundi par François Bayrou, qui l’avait sollicité à la suite de son annonce de plus de 40 milliards d’euros d’économies en juillet.”Le vote avait été annoncé le 25 août, ce qui a laissé aux marchés financiers le temps d’en digérer les implications. Depuis cette date, l’écart entre les obligations d’État françaises à 10 ans et celles de l’Allemagne s’est élargi, passant d’environ 70 points de base à environ 77 au 8 septembre 2025″, et s’élargissait mardi matin à 82 points de base, commente Paul Jackson, directeur mondial de la recherche en allocation d’actifs chez Invesco.”Il faut rappeler que l’écart était d’environ 50 points de base avant que le président Macron ne déclenche l’instabilité en convoquant les élections législatives anticipées qui ont eu lieu en juin/juillet 2024”, a-t-il poursuivi.Si Emmanuel Macron a affirmé son intention de vouloir nommer un Premier ministre rapidement, la démission de François Bayrou prévue mardi augmente l’incertitude, ce qu’abhorrent les investisseurs. “La France vient de basculer dans une nouvelle zone de turbulences”, a ainsi noté mardi John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.D’autant que l’image du pays est déjà écornée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale il y a plus d’un an et l’instabilité politique qui s’en est suivie, faisant prendre à la Bourse de Paris un retard considérable sur les principales places financières du globe.Les investisseurs ont de plus les yeux rivés vers l’agence Fitch Ratings, qui doit actualiser la note de la France vendredi.”L’agence a déjà placé la France sous perspective négative, un abaissement est désormais probable”, estime John Plassard.Du côté des actions, l’indice vedette CAC 40 prenait 0,46% vers 09H40, soit 35,23 points à 7.770,07 points. 

Après une nouvelle levée de fonds, Mistral conforte sa place de champion européen de l’IA

La start-up française d’intelligence artificielle (IA) Mistral conforte sa place de champion européen de l’intelligence artificielle après une importante levée de fond et l’entrée au capital du géant néerlandais des technologies ASML, qui lui permet de “réaffirmer son indépendance” vis-à-vis des mastodontes américains et chinois.Mistral a levé 1,7 milliard d’euros, l’une des plus importantes levées de fonds pour une jeune pousse française, et double ainsi quasiment sa valorisation à 11,7 milliards d’euros, à l’heure où la question de la souveraineté technologique de l’Europe est devenue cruciale. L’alliance entre les deux entreprises “a pour objectif de générer une forte plus-value pour les clients d’ASML grâce à des produits et solutions innovants dopés à l’IA et offrira des pistes de recherche commune”, a commenté le patron d’ASML, Christophe Fouquet, cité dans le communiqué diffusé mardi par Mistral.Le fabricant néerlandais de machines de pointe pour le secteur des semi-conducteurs détiendra au terme de l’opération autour de 11% du capital de Mistral, selon une source proche du dossier, ce qui en fera le premier actionnaire de la start-up après chacun des fondateurs, qui contrôlent encore majoritairement la société.ASML obtiendrait par ailleurs un siège au conseil d’administration, d’après plusieurs médias, une information qui n’a pas été confirmée par les deux entités.- Echelle européenne -“On ne peut pas lutter sur ce secteur-là en étant franco-français”, analyse auprès de l’AFP Jean-Baptiste Bouzige, fondateur d’Ekimetrics, société spécialisée dans l’IA et les données. “L’échelle qui est pertinente, c’est l’Europe”, ajoute-t-il.Le géant américain des puces Nvidia, les fonds Index Ventures, Andreessen Horowitz ou encore Bpifrance ont aussi participé à ce tour de table. Lancé en juin 2023 par Arthur Mensch, polytechnicien et normalien, avec deux autres Français anciens chercheurs chez Meta, Guillaume Lample et Timothée Lacroix, Mistral a notamment conçu le chatbot Le Chat concurrent de ChatGPT d’OpenAI. L’entreprise, basée à Paris, fournit aussi des grands modèles de langages portés sur la génération de texte et des modèles spécialisés capables de traiter des images, transcrire de l’audio ou générer du code.Elle a cette année multiplié les annonces retentissantes de partenariats notamment avec le géant américain Nvidia pour créer une plateforme de cloud (informatique à distance) ou encore avec le fonds émirati MGX pour fonder un gigantesque campus IA en région parisienne. Elle a aussi signé un accord avec l’Agence France-Presse (AFP) pour utiliser ses dépêches d’actualité afin de répondre aux requêtes de ses utilisateurs. – Indépendance -Mais si Mistral est la start-up d’IA à la plus haute valorisation en Europe, ses capacités financières restent modestes face à ses concurrents américains. La start-up américaine Anthropic, dont le modèle Claude est l’un des principaux rivaux du ChatGPT, revendique une valorisation de 183 milliards de dollars après un tour de table de 13 milliards de dollars en septembre.Le leader OpenAI serait lui en pourparlers pour permettre à ses employés d’encaisser leurs actions, ce qui valoriserait l’entreprise à environ 500 milliards de dollars, selon plusieurs médias. Cette nouvelle levée de fonds permet surtout à Mistral de “réaffirmer son indépendance”, selon son communiqué, et d’éviter de passer sous le contrôle de géants de la tech américains ou chinois, après un été marqué par une rumeur de rachat par Apple. Étant donné les tensions géopolitiques avec les Etats-Unis et du besoin de souveraineté technologique en Europe, “Mistral peut s’imposer comme un acteur européen incontournable, une véritable alternative aux modèles non-européens”, estime Franck Sebag, associé chez EY, auprès de l’AFP. La start-up, qui compte plus de 350 employés répartis entre six bureaux de Londres à Singapour, s’attend à générer plus de 100 millions de dollars de revenus par an, a confié son patron au Wall Street Journal en juin.

Après une nouvelle levée de fonds, Mistral conforte sa place de champion européen de l’IA

La start-up française d’intelligence artificielle (IA) Mistral conforte sa place de champion européen de l’intelligence artificielle après une importante levée de fond et l’entrée au capital du géant néerlandais des technologies ASML, qui lui permet de “réaffirmer son indépendance” vis-à-vis des mastodontes américains et chinois.Mistral a levé 1,7 milliard d’euros, l’une des plus importantes levées de fonds pour une jeune pousse française, et double ainsi quasiment sa valorisation à 11,7 milliards d’euros, à l’heure où la question de la souveraineté technologique de l’Europe est devenue cruciale. L’alliance entre les deux entreprises “a pour objectif de générer une forte plus-value pour les clients d’ASML grâce à des produits et solutions innovants dopés à l’IA et offrira des pistes de recherche commune”, a commenté le patron d’ASML, Christophe Fouquet, cité dans le communiqué diffusé mardi par Mistral.Le fabricant néerlandais de machines de pointe pour le secteur des semi-conducteurs détiendra au terme de l’opération autour de 11% du capital de Mistral, selon une source proche du dossier, ce qui en fera le premier actionnaire de la start-up après chacun des fondateurs, qui contrôlent encore majoritairement la société.ASML obtiendrait par ailleurs un siège au conseil d’administration, d’après plusieurs médias, une information qui n’a pas été confirmée par les deux entités.- Echelle européenne -“On ne peut pas lutter sur ce secteur-là en étant franco-français”, analyse auprès de l’AFP Jean-Baptiste Bouzige, fondateur d’Ekimetrics, société spécialisée dans l’IA et les données. “L’échelle qui est pertinente, c’est l’Europe”, ajoute-t-il.Le géant américain des puces Nvidia, les fonds Index Ventures, Andreessen Horowitz ou encore Bpifrance ont aussi participé à ce tour de table. Lancé en juin 2023 par Arthur Mensch, polytechnicien et normalien, avec deux autres Français anciens chercheurs chez Meta, Guillaume Lample et Timothée Lacroix, Mistral a notamment conçu le chatbot Le Chat concurrent de ChatGPT d’OpenAI. L’entreprise, basée à Paris, fournit aussi des grands modèles de langages portés sur la génération de texte et des modèles spécialisés capables de traiter des images, transcrire de l’audio ou générer du code.Elle a cette année multiplié les annonces retentissantes de partenariats notamment avec le géant américain Nvidia pour créer une plateforme de cloud (informatique à distance) ou encore avec le fonds émirati MGX pour fonder un gigantesque campus IA en région parisienne. Elle a aussi signé un accord avec l’Agence France-Presse (AFP) pour utiliser ses dépêches d’actualité afin de répondre aux requêtes de ses utilisateurs. – Indépendance -Mais si Mistral est la start-up d’IA à la plus haute valorisation en Europe, ses capacités financières restent modestes face à ses concurrents américains. La start-up américaine Anthropic, dont le modèle Claude est l’un des principaux rivaux du ChatGPT, revendique une valorisation de 183 milliards de dollars après un tour de table de 13 milliards de dollars en septembre.Le leader OpenAI serait lui en pourparlers pour permettre à ses employés d’encaisser leurs actions, ce qui valoriserait l’entreprise à environ 500 milliards de dollars, selon plusieurs médias. Cette nouvelle levée de fonds permet surtout à Mistral de “réaffirmer son indépendance”, selon son communiqué, et d’éviter de passer sous le contrôle de géants de la tech américains ou chinois, après un été marqué par une rumeur de rachat par Apple. Étant donné les tensions géopolitiques avec les Etats-Unis et du besoin de souveraineté technologique en Europe, “Mistral peut s’imposer comme un acteur européen incontournable, une véritable alternative aux modèles non-européens”, estime Franck Sebag, associé chez EY, auprès de l’AFP. La start-up, qui compte plus de 350 employés répartis entre six bureaux de Londres à Singapour, s’attend à générer plus de 100 millions de dollars de revenus par an, a confié son patron au Wall Street Journal en juin.

Après une nouvelle levée de fonds, Mistral conforte sa place de champion européen de l’IA

La start-up française d’intelligence artificielle (IA) Mistral conforte sa place de champion européen de l’intelligence artificielle après une importante levée de fond et l’entrée au capital du géant néerlandais des technologies ASML, qui lui permet de “réaffirmer son indépendance” vis-à-vis des mastodontes américains et chinois.Mistral a levé 1,7 milliard d’euros, l’une des plus importantes levées de fonds pour une jeune pousse française, et double ainsi quasiment sa valorisation à 11,7 milliards d’euros, à l’heure où la question de la souveraineté technologique de l’Europe est devenue cruciale. L’alliance entre les deux entreprises “a pour objectif de générer une forte plus-value pour les clients d’ASML grâce à des produits et solutions innovants dopés à l’IA et offrira des pistes de recherche commune”, a commenté le patron d’ASML, Christophe Fouquet, cité dans le communiqué diffusé mardi par Mistral.Le fabricant néerlandais de machines de pointe pour le secteur des semi-conducteurs détiendra au terme de l’opération autour de 11% du capital de Mistral, selon une source proche du dossier, ce qui en fera le premier actionnaire de la start-up après chacun des fondateurs, qui contrôlent encore majoritairement la société.ASML obtiendrait par ailleurs un siège au conseil d’administration, d’après plusieurs médias, une information qui n’a pas été confirmée par les deux entités.- Echelle européenne -“On ne peut pas lutter sur ce secteur-là en étant franco-français”, analyse auprès de l’AFP Jean-Baptiste Bouzige, fondateur d’Ekimetrics, société spécialisée dans l’IA et les données. “L’échelle qui est pertinente, c’est l’Europe”, ajoute-t-il.Le géant américain des puces Nvidia, les fonds Index Ventures, Andreessen Horowitz ou encore Bpifrance ont aussi participé à ce tour de table. Lancé en juin 2023 par Arthur Mensch, polytechnicien et normalien, avec deux autres Français anciens chercheurs chez Meta, Guillaume Lample et Timothée Lacroix, Mistral a notamment conçu le chatbot Le Chat concurrent de ChatGPT d’OpenAI. L’entreprise, basée à Paris, fournit aussi des grands modèles de langages portés sur la génération de texte et des modèles spécialisés capables de traiter des images, transcrire de l’audio ou générer du code.Elle a cette année multiplié les annonces retentissantes de partenariats notamment avec le géant américain Nvidia pour créer une plateforme de cloud (informatique à distance) ou encore avec le fonds émirati MGX pour fonder un gigantesque campus IA en région parisienne. Elle a aussi signé un accord avec l’Agence France-Presse (AFP) pour utiliser ses dépêches d’actualité afin de répondre aux requêtes de ses utilisateurs. – Indépendance -Mais si Mistral est la start-up d’IA à la plus haute valorisation en Europe, ses capacités financières restent modestes face à ses concurrents américains. La start-up américaine Anthropic, dont le modèle Claude est l’un des principaux rivaux du ChatGPT, revendique une valorisation de 183 milliards de dollars après un tour de table de 13 milliards de dollars en septembre.Le leader OpenAI serait lui en pourparlers pour permettre à ses employés d’encaisser leurs actions, ce qui valoriserait l’entreprise à environ 500 milliards de dollars, selon plusieurs médias. Cette nouvelle levée de fonds permet surtout à Mistral de “réaffirmer son indépendance”, selon son communiqué, et d’éviter de passer sous le contrôle de géants de la tech américains ou chinois, après un été marqué par une rumeur de rachat par Apple. Étant donné les tensions géopolitiques avec les Etats-Unis et du besoin de souveraineté technologique en Europe, “Mistral peut s’imposer comme un acteur européen incontournable, une véritable alternative aux modèles non-européens”, estime Franck Sebag, associé chez EY, auprès de l’AFP. La start-up, qui compte plus de 350 employés répartis entre six bureaux de Londres à Singapour, s’attend à générer plus de 100 millions de dollars de revenus par an, a confié son patron au Wall Street Journal en juin.