Iran’s president visits site of port blast that killed 28

Iran’s president visited on Sunday the scene of a massive port blast that killed 28 people and injured more than 1,000, as fires still blazed more than 24 hours after the explosion.The blast occurred on Saturday at Shahid Rajaee Port in southern Iran, near the Strait of Hormuz, through which a fifth of world oil output passes.With choking smoke and air pollution spreading throughout the area, all schools and offices in Bandar Abbas, the nearby capital of Hormozgan province, were ordered closed on Sunday to allow authorities to focus on the emergency effort, state TV said.The health ministry urged residents to avoid going outside “until further notice” and to use protective masks.Arriving in Bandar Abbas, President Masoud Pezeshkian expressed his appreciation to first responders, adding “we have come to see first-hand if there is anything or any issue that the government can follow up on”.”We will try to take care of the families who lost their loved ones, and we will definitely take care of the dear people who got injured,” he said.Pezeshkian had previously ordered an investigation into the cause of the blast.Russia’s embassy said Moscow was sending multiple “aircraft carrying specialists” to help fight the blaze. According to Russia’s Ministry of Emergency Situations, one of the aircraft is a dedicated firefighting plane.The New York Times quoted a person with ties to Iran’s Islamic Revolutionary Guard Corps, speaking on condition of anonymity to discuss security matters, as saying that what exploded was sodium perchlorate — a major ingredient in solid fuel for missiles.Defence ministry spokesman Reza Talaei-Nik later told state TV that “there has been no imported or exported cargo for military fuel or military use in the area”.The port’s customs office said in a statement carried by state television that the explosion probably resulted from a fire that broke out at the hazardous and chemical materials storage depot. – Area sealed off -A regional emergency official said several containers had exploded.Red Crescent chief Pirhossein Koolivand, in a video shared on the government’s official website, gave an updated toll on Sunday of 28 people killed and more than 1,000 injured.The ISNA news agency, citing the provincial judiciary, gave a higher toll of 1,242 injured and also put the number of dead at 28.Koolivand said some of the injured were airlifted for treatment in the capital Tehran.Thick black smoke was still visible in live footage from the scene aired by state TV on Sunday.”The fire is under control but still not out,” a state TV correspondent reported from the scene.The explosion was felt and heard about 50 kilometres away, Fars news agency reported.Also at the scene on Sunday, Interior Minister Eskandar Momeni said “the situation has stabilised in the main areas” of the port, and workers had resumed loading containers and customs clearance.Another official on site, Minister of Roads and Urban Development Farzaneh Sadegh, said only one zone of the port was impacted, and cargo “operations are still continuing as normal in the several other zones”.An image from Iran’s Tasnim news agency on Sunday showed a helicopter flying through a sky blackened by smoke to drop water on the disaster-struck area.Others showed firefighters working among toppled and blackened cargo containers, and carrying out the body of a victim.The authorities have closed off the roads leading to the site, and footage from the area has been limited to Iranian media outlets.- Mourning -Beijing’s foreign ministry said in a statement to AFP on Sunday that three Chinese victims were in a “stable” condition.The United Arab Emirates expressed “solidarity with Iran” over the explosion and Saudi Arabia sent condolences, as did Pakistan, India, Turkey and the United Nations as well as Russia.The Tehran-backed Lebanese movement Hezbollah also offered condolences, saying Iran, with its “faith and solid will, can overcome this tragic accident”.In the first reaction from a major European country, the German embassy in Tehran said on Instagram: “Bandar Abbas we grieve with you.”Authorities declared a day of national mourning on Monday, and three days of mourning in Hormozgan province from Sunday.The explosion ripped through the port as Iranian and US delegations were meeting in Oman for high-level talks on Tehran’s nuclear programme, with both sides reporting progress afterwards.While Iranian authorities so far appear to be treating the blast as an accident, it also comes against the backdrop of years of shadow war with regional foe Israel.According to the Washington Post, Israel in 2020 launched a cyberattack targeting the Shahid Rajaee Port.

Un automobiliste fonce dans une foule au Canada, neuf morts

Un automobiliste a foncé dans la foule avec sa voiture samedi lors d’un festival de la communauté philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, faisant neuf morts et de nombreux blessés, mais la police a exclu dimanche un “acte terroriste”.”À ce jour, nous pouvons confirmer que neuf personnes ont trouvé la mort après qu’un homme a foncé dans la foule hier soir lors du festival de Lapu-Lapu”, a annoncé la police sur X, qui a également fait état de blessés.Peu avant, elle avait dit sur le même réseau social être “convaincue que cet incident n’était pas un acte de terrorisme”, sans donner plus d’explication sur les motivations possibles de l’auteur.”Nous sommes tous en deuil avec vous”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney, dont le dernier jour de campagne est bousculé par le drame. Lui qui devait faire campagne dans la région dimanche, à la veille d’élections législatives cruciales pour le pays, doit faire une déclaration au pays vers 10H00 (14H00 GMT).Agé de 30 ans et connu de la police, le conducteur est un “suspect isolé” qui a été maitrisé sur place par la foule elle-même avant d’être arrêté par des agents, a expliqué à la presse Steve Rai, un porte-parole de la police.L’incident s’est produit peu après 20H00 samedi (03H00 GMT dimanche) dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la côte pacifique, où des membres de la communauté philippine s’étaient rassemblés pour célébrer la journée Lapu-Lapu.La “foule était dense” à l’endroit frappé, selon la police.Abigail Andiso a raconté au Vancouver Sun, journal local, qu’elle se trouvait avec des amis au festival lorsqu’elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements.”Il y avait des corps. Ils ont été écrasés. Certains étaient déjà morts sur place”, a-t-elle déclaré.- “Des corps partout” -Des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP montrent un véhicule, un SUV noir dont l’avant est très endommagé, arrêté dans une rue jonchée de débris avec des camions de restauration rapide tout autour. Et à quelques mètres, des secouristes qui s’occupent de personnes allongées sur le sol.”On ne sait pas qui aider, ici ou là. C’est tellement choquant”, a témoigné Jen Idaba-Castaneto, chargée de la sécurité du festival, au site d’informations locales Vancouver Is Awesome, déclarant avoir vu “des corps partout”.Dimanche, le roi Charles III, chef d’Etat du Canada, s’est dit “profondément attristé” par cette “terrible tragédie”. Le président français Emmanuel Macron a dit sur X sa “solidarité aux Canadiens et à la communauté philippine”.De son côté, le président des Philippines, Ferdinand Marcos, a déclaré dans un communiqué qu’il était “complètement bouleversé d’apprendre ce terrible incident”.Sheila Nocasa, membre de la communauté philippine, était sur place peu avant l’incident. Elle a dit à l’AFP se trouver “sous le choc”, “anéantie”.De nombreuses communautés asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l’ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver sur la côte pacifique. “Mes pensées vont à la communauté philippine et à toutes les victimes visées par cette attaque insensée”, a commenté sur X Pierre Poilievre, chef de file des conservateurs pour les législatives et principal opposant à Mark Carney.Le candidat du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) Jagmeet Singh, qui se trouvait au festival peu avant le drame, a dit ne pas pouvoir “s’empêcher de penser aux enfants qui y étaient, qui y avaient du plaisir”.- “Tragédie insensée” -“Nous cherchons encore les mots pour exprimer le profond chagrin provoqué par cette tragédie insensée”, ont réagi les organisateurs du festival sur Instagram.La journée Lapu Lapu est célébrée aux Philippines en mémoire du chef indigène Lapulapu, qui mena ses hommes à la défaite de l’explorateur portugais Ferdinand Magellan lors de la bataille de 1521.Ce drame fait monter la tension à quelques heures d’un vote pour les législatives après une campagne électorale électrique dominée par la question de la guerre économique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d’annexion.Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se présente comme un rempart face au président américain, est donné favori par les sondages.

Un automobiliste fonce dans une foule au Canada, neuf morts

Un automobiliste a foncé dans la foule avec sa voiture samedi lors d’un festival de la communauté philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, faisant neuf morts et de nombreux blessés, mais la police a exclu dimanche un “acte terroriste”.”À ce jour, nous pouvons confirmer que neuf personnes ont trouvé la mort après qu’un homme a foncé dans la foule hier soir lors du festival de Lapu-Lapu”, a annoncé la police sur X, qui a également fait état de blessés.Peu avant, elle avait dit sur le même réseau social être “convaincue que cet incident n’était pas un acte de terrorisme”, sans donner plus d’explication sur les motivations possibles de l’auteur.”Nous sommes tous en deuil avec vous”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney, dont le dernier jour de campagne est bousculé par le drame. Lui qui devait faire campagne dans la région dimanche, à la veille d’élections législatives cruciales pour le pays, doit faire une déclaration au pays vers 10H00 (14H00 GMT).Agé de 30 ans et connu de la police, le conducteur est un “suspect isolé” qui a été maitrisé sur place par la foule elle-même avant d’être arrêté par des agents, a expliqué à la presse Steve Rai, un porte-parole de la police.L’incident s’est produit peu après 20H00 samedi (03H00 GMT dimanche) dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la côte pacifique, où des membres de la communauté philippine s’étaient rassemblés pour célébrer la journée Lapu-Lapu.La “foule était dense” à l’endroit frappé, selon la police.Abigail Andiso a raconté au Vancouver Sun, journal local, qu’elle se trouvait avec des amis au festival lorsqu’elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements.”Il y avait des corps. Ils ont été écrasés. Certains étaient déjà morts sur place”, a-t-elle déclaré.- “Des corps partout” -Des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP montrent un véhicule, un SUV noir dont l’avant est très endommagé, arrêté dans une rue jonchée de débris avec des camions de restauration rapide tout autour. Et à quelques mètres, des secouristes qui s’occupent de personnes allongées sur le sol.”On ne sait pas qui aider, ici ou là. C’est tellement choquant”, a témoigné Jen Idaba-Castaneto, chargée de la sécurité du festival, au site d’informations locales Vancouver Is Awesome, déclarant avoir vu “des corps partout”.Dimanche, le roi Charles III, chef d’Etat du Canada, s’est dit “profondément attristé” par cette “terrible tragédie”. Le président français Emmanuel Macron a dit sur X sa “solidarité aux Canadiens et à la communauté philippine”.De son côté, le président des Philippines, Ferdinand Marcos, a déclaré dans un communiqué qu’il était “complètement bouleversé d’apprendre ce terrible incident”.Sheila Nocasa, membre de la communauté philippine, était sur place peu avant l’incident. Elle a dit à l’AFP se trouver “sous le choc”, “anéantie”.De nombreuses communautés asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l’ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver sur la côte pacifique. “Mes pensées vont à la communauté philippine et à toutes les victimes visées par cette attaque insensée”, a commenté sur X Pierre Poilievre, chef de file des conservateurs pour les législatives et principal opposant à Mark Carney.Le candidat du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) Jagmeet Singh, qui se trouvait au festival peu avant le drame, a dit ne pas pouvoir “s’empêcher de penser aux enfants qui y étaient, qui y avaient du plaisir”.- “Tragédie insensée” -“Nous cherchons encore les mots pour exprimer le profond chagrin provoqué par cette tragédie insensée”, ont réagi les organisateurs du festival sur Instagram.La journée Lapu Lapu est célébrée aux Philippines en mémoire du chef indigène Lapulapu, qui mena ses hommes à la défaite de l’explorateur portugais Ferdinand Magellan lors de la bataille de 1521.Ce drame fait monter la tension à quelques heures d’un vote pour les législatives après une campagne électorale électrique dominée par la question de la guerre économique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d’annexion.Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se présente comme un rempart face au président américain, est donné favori par les sondages.

A Rome, une foule fervente continue d’honorer la mémoire du pape François

La ferveur populaire reste vive dimanche à Rome, au lendemain des funérailles grandioses du pape François, sur la tombe duquel de nombreux fidèles viennent se recueillir dans la basilique Sainte Marie Majeure. Et 200.000 personnes lui ont encore rendu hommage lors d’une messe place Saint-Pierre, avant que ne débutent les tractations sur sa succession.”C’était très émouvant”, a témoigné après avoir vu la sépulture du pape Tatiana Alva, une Péruvienne de 49 ans qui vit au Canada. “Il était une figure si importante en raison de son message, de son dévouement envers les pauvres, les abandonnés”, ajoute-t-elle en essuyant ses larmes.François, décédé le lundi de Pâques à 88 ans, a été enterré – comme sept papes avant lui – lors d’une cérémonie privée samedi dans la basilique Sainte Marie Majeure, une église dédiée à la Vierge et l’une des quatre basiliques pontificales de Rome, où il avait choisi d’être inhumé.Depuis 05H00 GMT, des milliers de fidèles ont défilé pour rendre hommage à sa tombe, située dans la partie gauche de la nef. Au-dessus de la pierre tombale de marbre, qui porte pour seule inscription “Franciscus” (François en latin), est accrochée la croix du “bon pasteur”, une copie de celle que portait le pape, éclairée par une sobre lumière. Une rose blanche posée sur la tombe rappelle son lien particulier avec Sainte Thérèse de Lisieux.- “témoin lumineux” -Beaucoup des fidèles se trouvant samedi aux funérailles du pape avaient déjà prévu d’être à Rome, notamment pour la canonisation de Carlo Acutis, adolescent décédé en 2006, reconnu pour son souci des autres et sa grande piété. Dimanche, place Saint-Pierre, une messe en l’honneur de François a réuni, sous un soleil printanier, 200.000 personnes, selon le Vatican, dont beaucoup de jeunes présents pour le Jubilé, année sainte de l’Eglise catholique.”Vous venez de partout: de tous les diocèses d’Italie, d’Europe, des États-Unis, d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie, des Émirats arabes… Avec vous, le monde entier est vraiment présent!”, leur a lancé dans son homélie le cardinal Parolin, ex-numéro deux du Vatican, sous les applaudissements de la foule.Le défunt pape “aurait tant souhaité vous rencontrer, vous regarder dans les yeux, passer parmi vous”, a-t-il poursuivi, soulignant que François a été le “témoin lumineux d’une Église qui se penche avec tendresse vers ceux qui sont blessés”.A 14H00 GMT, les cardinaux doivent à leur tour se recueillir sur sa tombe à Sainte Marie Majeure, et y célébrer les Vêpres. – Conclave annoncé lundi ? -Depuis les obsèques en grande pompe de Jorge Bergoglio, premier pape sud-américain de l’Histoire, auxquelles plus de 400.000 personnes ont pris part, le Vatican observe une période de neuf jours de deuil au cours de laquelle des célébrations auront lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu’au 4 mai.Au terme de celles-ci, les 135 cardinaux électeurs – ceux âgés de moins de 80 ans – seront convoqués avec pour lourde tâche de choisir, à huis clos dans la chapelle Sixtine, le futur chef de l’Eglise catholique.En vertu des règles vaticanes, le conclave devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après le décès du pape, soit entre les 5 et 10 mai. Pour le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, il débutera “probablement” le 5 ou le 6 mai.Sa date pourrait être annoncée lundi au terme d’une cinquième “congrégation générale” – une nouvelle réunion préparatoire des cardinaux, électeurs et non-électeurs.François “était très gentil, humble, il utilisait un langage que les jeunes pouvaient comprendre. Je ne pense pas que le prochain pape puisse être pareil, mais j’espère qu’il aura l’esprit ouvert et qu’il sera conscient des défis du monde actuel”, relève encore Tatiana Alva.Pour la Péruvienne, “l’Église doit également reconnaître les dégâts qu’elle a causés: les abus sexuels, les abus envers les Amérindiens. Le pape François a demandé pardon et j’espère que le prochain pape poursuivra cet héritage”.Une marée humaine, dont un aréopage de chefs d’Etat, a honoré samedi la mémoire du “pape proche des gens, avec un cÅ“ur ouvert à tous”, selon les mots du cardinal italien Giovanni Battista Re, que ce soit lors de ses funérailles place Saint-Pierre ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome.- Rupture ou continuité ? -“C’était hyper important pour moi de venir car c’est un pape qui a marqué notre génération (…). Toutes les avancées qu’il a faites sur l’écologie, sur l’avenir des jeunes, l’homosexualité… Il nous a redonné espoir en l’avenir, ça faisait du bien d’avoir une nouvelle voix plus moderne dans l’Eglise”, a confié samedi à l’AFP Marine De Parcevaux, étudiante lyonnaise de 21 ans.Si François a laissé l’image d’un pape réformiste au franc-parler notoire, rien ne dit que le prochain souverain pontife s’inscrira dans la même ligne, préviennent des experts, même si le jésuite argentin a nommé la majorité des cardinaux appelés à élire son successeur.François, ancien archevêque de Buenos Aires qui défendait ardemment les laissés-pour-compte, était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l’aise en public.Une personnalité qui contrastait à son tour avec le charismatique, athlétique et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.”J’espère que nous aurons un autre pape aussi compétent que François pour parler au cÅ“ur des gens, pour être proche de chaque personne, peu importe qui elles sont”, espère Maria Simoni, une Romaine de 53 ans.

A Rome, une foule fervente continue d’honorer la mémoire du pape François

La ferveur populaire reste vive dimanche à Rome, au lendemain des funérailles grandioses du pape François, sur la tombe duquel de nombreux fidèles viennent se recueillir dans la basilique Sainte Marie Majeure. Et 200.000 personnes lui ont encore rendu hommage lors d’une messe place Saint-Pierre, avant que ne débutent les tractations sur sa succession.”C’était très émouvant”, a témoigné après avoir vu la sépulture du pape Tatiana Alva, une Péruvienne de 49 ans qui vit au Canada. “Il était une figure si importante en raison de son message, de son dévouement envers les pauvres, les abandonnés”, ajoute-t-elle en essuyant ses larmes.François, décédé le lundi de Pâques à 88 ans, a été enterré – comme sept papes avant lui – lors d’une cérémonie privée samedi dans la basilique Sainte Marie Majeure, une église dédiée à la Vierge et l’une des quatre basiliques pontificales de Rome, où il avait choisi d’être inhumé.Depuis 05H00 GMT, des milliers de fidèles ont défilé pour rendre hommage à sa tombe, située dans la partie gauche de la nef. Au-dessus de la pierre tombale de marbre, qui porte pour seule inscription “Franciscus” (François en latin), est accrochée la croix du “bon pasteur”, une copie de celle que portait le pape, éclairée par une sobre lumière. Une rose blanche posée sur la tombe rappelle son lien particulier avec Sainte Thérèse de Lisieux.- “témoin lumineux” -Beaucoup des fidèles se trouvant samedi aux funérailles du pape avaient déjà prévu d’être à Rome, notamment pour la canonisation de Carlo Acutis, adolescent décédé en 2006, reconnu pour son souci des autres et sa grande piété. Dimanche, place Saint-Pierre, une messe en l’honneur de François a réuni, sous un soleil printanier, 200.000 personnes, selon le Vatican, dont beaucoup de jeunes présents pour le Jubilé, année sainte de l’Eglise catholique.”Vous venez de partout: de tous les diocèses d’Italie, d’Europe, des États-Unis, d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie, des Émirats arabes… Avec vous, le monde entier est vraiment présent!”, leur a lancé dans son homélie le cardinal Parolin, ex-numéro deux du Vatican, sous les applaudissements de la foule.Le défunt pape “aurait tant souhaité vous rencontrer, vous regarder dans les yeux, passer parmi vous”, a-t-il poursuivi, soulignant que François a été le “témoin lumineux d’une Église qui se penche avec tendresse vers ceux qui sont blessés”.A 14H00 GMT, les cardinaux doivent à leur tour se recueillir sur sa tombe à Sainte Marie Majeure, et y célébrer les Vêpres. – Conclave annoncé lundi ? -Depuis les obsèques en grande pompe de Jorge Bergoglio, premier pape sud-américain de l’Histoire, auxquelles plus de 400.000 personnes ont pris part, le Vatican observe une période de neuf jours de deuil au cours de laquelle des célébrations auront lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu’au 4 mai.Au terme de celles-ci, les 135 cardinaux électeurs – ceux âgés de moins de 80 ans – seront convoqués avec pour lourde tâche de choisir, à huis clos dans la chapelle Sixtine, le futur chef de l’Eglise catholique.En vertu des règles vaticanes, le conclave devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après le décès du pape, soit entre les 5 et 10 mai. Pour le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, il débutera “probablement” le 5 ou le 6 mai.Sa date pourrait être annoncée lundi au terme d’une cinquième “congrégation générale” – une nouvelle réunion préparatoire des cardinaux, électeurs et non-électeurs.François “était très gentil, humble, il utilisait un langage que les jeunes pouvaient comprendre. Je ne pense pas que le prochain pape puisse être pareil, mais j’espère qu’il aura l’esprit ouvert et qu’il sera conscient des défis du monde actuel”, relève encore Tatiana Alva.Pour la Péruvienne, “l’Église doit également reconnaître les dégâts qu’elle a causés: les abus sexuels, les abus envers les Amérindiens. Le pape François a demandé pardon et j’espère que le prochain pape poursuivra cet héritage”.Une marée humaine, dont un aréopage de chefs d’Etat, a honoré samedi la mémoire du “pape proche des gens, avec un cÅ“ur ouvert à tous”, selon les mots du cardinal italien Giovanni Battista Re, que ce soit lors de ses funérailles place Saint-Pierre ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome.- Rupture ou continuité ? -“C’était hyper important pour moi de venir car c’est un pape qui a marqué notre génération (…). Toutes les avancées qu’il a faites sur l’écologie, sur l’avenir des jeunes, l’homosexualité… Il nous a redonné espoir en l’avenir, ça faisait du bien d’avoir une nouvelle voix plus moderne dans l’Eglise”, a confié samedi à l’AFP Marine De Parcevaux, étudiante lyonnaise de 21 ans.Si François a laissé l’image d’un pape réformiste au franc-parler notoire, rien ne dit que le prochain souverain pontife s’inscrira dans la même ligne, préviennent des experts, même si le jésuite argentin a nommé la majorité des cardinaux appelés à élire son successeur.François, ancien archevêque de Buenos Aires qui défendait ardemment les laissés-pour-compte, était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l’aise en public.Une personnalité qui contrastait à son tour avec le charismatique, athlétique et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.”J’espère que nous aurons un autre pape aussi compétent que François pour parler au cÅ“ur des gens, pour être proche de chaque personne, peu importe qui elles sont”, espère Maria Simoni, une Romaine de 53 ans.