Les cardinaux doivent arrêter le calendrier du conclave pour élire un nouveau pape

Maîtres des horloges vaticanes depuis la mort du pape François, les cardinaux pourraient décider lundi de la date de convocation du conclave qui élira le futur chef de l’Eglise catholique.”Je crois que si François a été le pape des surprises, ce conclave le sera aussi, il n’est en rien prévisible”, prévient le cardinal espagnol José Cobo, dans le journal El Pais.Durant le conclave, qui se déroule selon un cérémonial bien précis élaboré au cours des siècles, les 135 cardinaux-électeurs se réuniront dans la chapelle Sixtine, au Vatican, pour choisir dans le plus grand secret un successeur à François, mort d’un AVC le lundi de Pâques à 88 ans. Le jésuite argentin a été enterré – comme sept papes avant lui – lors d’une cérémonie privée samedi dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, l’une des quatre basiliques pontificales de Rome, où il avait choisi d’être inhumé.Qui lui succèdera pour guider les plus de 1,4 milliard de catholiques ? Le nom du futur évêque de Rome ne sera annoncé “urbi et orbi” qu’à l’issue du conclave, réunion à huis clos des “Princes de l’Eglise” qui nourrit depuis des siècles l’imagination du commun des mortels.”C’est excitant d’avoir un nouveau pape, de savoir sur quelle voie il va lancer l’Eglise pour les prochaines années”, glisse François Larbin, un étudiant français de 21 ans, devant Sainte-Marie-Majeure.”On fait confiance à l’Esprit Saint pour qu’on ait le meilleur des papes possible”, dit-il à l’AFP.Plus de 400.000 personnes ont honoré samedi la mémoire de François, que ce soit lors de la messe place Saint-Pierre au Vatican – à laquelle des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement ont aussi assisté – ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome.- Vers le conclave -“Il a été le pape du peuple”, résume dans le journal La Repubblica le cardinal italien Giuseppe Versaldi, qualifiant par ailleurs de “cadeau post-portem” de François le tête-à-tête entre les présidents américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky à Saint-Pierre, en marge des funérailles.  Depuis les obsèques en grande pompe de François, premier pape sud-américain de l’histoire, le Vatican observe une période de neuf jours de deuil au cours de laquelle des célébrations ont lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu’au 4 mai.Au terme de celles-ci, les 135 cardinaux électeurs – ceux âgés de moins de 80 ans – seront convoqués pour élire le prélat des prélats.En vertu des règles vaticanes, le conclave devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après le décès du pape, soit entre les 5 et 10 mai. Pour le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, il débutera “probablement” le 5 ou le 6 mai.Sa date pourrait être annoncée lundi au terme d’une cinquième “congrégation générale” – une nouvelle réunion préparatoire des cardinaux, électeurs et non-électeurs – qui doit démarrer à 09H00 (07H00 GMT).Les deux tiers des voix des votants sont nécessaires. Or, “nous nous trouvons dans un moment où le catholicisme vit diverses polarisations en son sein et donc je n’imagine pas un conclave très, très rapide”, relève Roberto Regoli, professeur à l’université pontificale grégorienne de Rome.- Le “bon pape” -Mais pour le cardinal espagnol Cristobal Lopez Romero, ce conclave offre l'”opportunité” de montrer que des films comme “Conclave ne sont pas la réalité”: “Nous devons montrer dans la mesure du possible (…) que nous n’avons pas de secrets, pas de luttes intérieures”, selon Vatican News, le média officiel du Vatican.  Pour les experts, la capacité de l’aspirant pape à unir l’Eglise dans un contexte géopolitique de plus en plus fracturé pourrait être un élément décisif, plus que sa nationalité.Le cardinal italien Pietro Parolin, ex-numéro deux de François, est donné favori par le bookmaker britannique William Hill, devant le Philippin Luis Antonio Tagle, archevêque métropolitain émérite de Manille.Originaire des Philippines, Ricardo Cruz, un informaticien de 44 ans, est venu rendre hommage à François et espère que son successeur viendra d’Asie, même si en tant que catholique il souhaite simplement que les cardinaux choisissent le “bon pape”.Si François a laissé l’image d’un pape réformiste au franc-parler notoire, rien ne dit que le prochain souverain pontife s’inscrira dans la même ligne, préviennent des experts.François, ancien archevêque de Buenos Aires qui défendait ardemment les laissés-pour-compte, était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l’aise en public qui lui-même contrastait avec le charismatique, athlétique et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.Le jésuite argentin a nommé la majorité des cardinaux appelés à élire son successeur, mais rien n’est cousu d’avance pour le cardinal Hollerich: “Le pape n’a pas nommé des clones. Ils ont des positions sur certains points très différentes, ce qui est normal.”

Les cardinaux doivent arrêter le calendrier du conclave pour élire un nouveau pape

Maîtres des horloges vaticanes depuis la mort du pape François, les cardinaux pourraient décider lundi de la date de convocation du conclave qui élira le futur chef de l’Eglise catholique.”Je crois que si François a été le pape des surprises, ce conclave le sera aussi, il n’est en rien prévisible”, prévient le cardinal espagnol José Cobo, dans le journal El Pais.Durant le conclave, qui se déroule selon un cérémonial bien précis élaboré au cours des siècles, les 135 cardinaux-électeurs se réuniront dans la chapelle Sixtine, au Vatican, pour choisir dans le plus grand secret un successeur à François, mort d’un AVC le lundi de Pâques à 88 ans. Le jésuite argentin a été enterré – comme sept papes avant lui – lors d’une cérémonie privée samedi dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, l’une des quatre basiliques pontificales de Rome, où il avait choisi d’être inhumé.Qui lui succèdera pour guider les plus de 1,4 milliard de catholiques ? Le nom du futur évêque de Rome ne sera annoncé “urbi et orbi” qu’à l’issue du conclave, réunion à huis clos des “Princes de l’Eglise” qui nourrit depuis des siècles l’imagination du commun des mortels.”C’est excitant d’avoir un nouveau pape, de savoir sur quelle voie il va lancer l’Eglise pour les prochaines années”, glisse François Larbin, un étudiant français de 21 ans, devant Sainte-Marie-Majeure.”On fait confiance à l’Esprit Saint pour qu’on ait le meilleur des papes possible”, dit-il à l’AFP.Plus de 400.000 personnes ont honoré samedi la mémoire de François, que ce soit lors de la messe place Saint-Pierre au Vatican – à laquelle des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement ont aussi assisté – ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome.- Vers le conclave -“Il a été le pape du peuple”, résume dans le journal La Repubblica le cardinal italien Giuseppe Versaldi, qualifiant par ailleurs de “cadeau post-portem” de François le tête-à-tête entre les présidents américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky à Saint-Pierre, en marge des funérailles.  Depuis les obsèques en grande pompe de François, premier pape sud-américain de l’histoire, le Vatican observe une période de neuf jours de deuil au cours de laquelle des célébrations ont lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu’au 4 mai.Au terme de celles-ci, les 135 cardinaux électeurs – ceux âgés de moins de 80 ans – seront convoqués pour élire le prélat des prélats.En vertu des règles vaticanes, le conclave devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après le décès du pape, soit entre les 5 et 10 mai. Pour le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, il débutera “probablement” le 5 ou le 6 mai.Sa date pourrait être annoncée lundi au terme d’une cinquième “congrégation générale” – une nouvelle réunion préparatoire des cardinaux, électeurs et non-électeurs – qui doit démarrer à 09H00 (07H00 GMT).Les deux tiers des voix des votants sont nécessaires. Or, “nous nous trouvons dans un moment où le catholicisme vit diverses polarisations en son sein et donc je n’imagine pas un conclave très, très rapide”, relève Roberto Regoli, professeur à l’université pontificale grégorienne de Rome.- Le “bon pape” -Mais pour le cardinal espagnol Cristobal Lopez Romero, ce conclave offre l'”opportunité” de montrer que des films comme “Conclave ne sont pas la réalité”: “Nous devons montrer dans la mesure du possible (…) que nous n’avons pas de secrets, pas de luttes intérieures”, selon Vatican News, le média officiel du Vatican.  Pour les experts, la capacité de l’aspirant pape à unir l’Eglise dans un contexte géopolitique de plus en plus fracturé pourrait être un élément décisif, plus que sa nationalité.Le cardinal italien Pietro Parolin, ex-numéro deux de François, est donné favori par le bookmaker britannique William Hill, devant le Philippin Luis Antonio Tagle, archevêque métropolitain émérite de Manille.Originaire des Philippines, Ricardo Cruz, un informaticien de 44 ans, est venu rendre hommage à François et espère que son successeur viendra d’Asie, même si en tant que catholique il souhaite simplement que les cardinaux choisissent le “bon pape”.Si François a laissé l’image d’un pape réformiste au franc-parler notoire, rien ne dit que le prochain souverain pontife s’inscrira dans la même ligne, préviennent des experts.François, ancien archevêque de Buenos Aires qui défendait ardemment les laissés-pour-compte, était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l’aise en public qui lui-même contrastait avec le charismatique, athlétique et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.Le jésuite argentin a nommé la majorité des cardinaux appelés à élire son successeur, mais rien n’est cousu d’avance pour le cardinal Hollerich: “Le pape n’a pas nommé des clones. Ils ont des positions sur certains points très différentes, ce qui est normal.”

Smart driving new front in China car wars despite fatal crash

Intelligent driving features are the new battleground in China’s merciless car market, with competition spurring brands to world-leading advances — but a recent fatal crash has seen the government intervene to put the brakes on runaway enthusiasm.Advanced driver-assistance systems (ADAS) help with tasks ranging from cruise control to parking and collision avoidance, with the ultimate aim being a fully self-driving car.Automakers are pouring investment into their development, especially in the world’s biggest car market China, which skews young and tech-savvy.”Ten years ago, only 15 percent of customers said they would change car because of an intelligent cockpit — today it’s 54 percent,” Giovanni Lanfranchi of EV firm Zeekr said.Almost 60 percent of cars sold in China last year had level-two ADAS features — where the driver is still in control but there is continuous assistance — or above, according to an AlixPartners report released last week.The features “are emerging as a key competitive tool”, said the consultancy’s Yvette Zhang.Some firms use their own proprietary technology, like start-up Xpeng and consumer electronics-turned-car company Xiaomi, while others are cooperating with tech giants such as Huawei.Such software is being developed in Europe and North America too.But in a survey of hundreds of global auto executives surveyed by AlixPartners, two-thirds said they believed China led the world in the field. “The collection and processing of data, and the availability of software and machine-learning talent” is difficult to replicate, the report said.The technology is not immune from the price wars that are a key feature of the Chinese market.In February, domestic EV giant BYD announced it would release its “God’s Eye” driving system on nearly all its cars, including on some models priced below $10,000.- Over-promising? -Then came a fatal accident in March involving a Xiaomi SU7 that had been in assisted driving mode just before it crashed.The accident, in which three college students died, raised concerns over safety and the advertising of cars as being capable of “autonomous driving”.The issue is an industry-wide one — Tesla’s US-released “Full Self-Driving” capability, for example, is still meant to be used under driver supervision.”The price war has just been so brutal, companies are desperate to find any way to set themselves apart,” said Tom Nunlist, associate director for tech and data policy at Trivium China.”So the question is have they been over-promising on features and releasing things as quickly as possible, for the purposes of fighting this commercial battle.”China’s Ministry of Industry and Information Technology seems to share those concerns.After the crash, it held a meeting with leading automakers and other key players in which it made clear that safety rules would be more tightly enforced.It warned automakers to test systems rigorously, “define system functional boundaries… and refrain from exaggerated or false advertising”. Reports said it will also crack down on the practice of improving ADAS via remote software updates.- ‘Sharp U-turn’ -As the massive industry show Auto Shanghai kicked off last week, the shift in gear was obvious.”In a sharp U-turn from just two months ago, carmakers have taken a low profile in terms of autonomous driving functions, but are emphasising safety instead,” said UBS’ Paul Gong in a note.”Safety is the ultimate premium of new energy vehicles,” a sign at BYD’s booth read.At the bustling Xiaomi booth, information boards touted the SU7’s colour choices, chassis and hardware — but AFP saw no mention of ADAS at all.”The autonomous driving function marketing race seems to have halted, at least temporarily,” wrote Gong.Zhang Yu, managing director of Shanghai-based consultancy Automotive Foresight, told AFP that he thought the crash was “only a setback in marketing terms, which is helpful for a healthy development” of the area.”This accident was not related to tech or the system itself, it more concerns the ignorance of ADAS and boundary of autonomous driving,” he added.The technology itself continues to progress.”That’s why this is becoming a pressing issue because car companies are going to be wanting to release these features,” Trivium’s Nunlist said.However, a truly autonomous car — level five on the scale — is “certainly not imminent”, he added, predicting “very hard last-mile problems”.

Le procès du retentissant braquage de Kim Kardashian en 2016 s’ouvre à Paris

Début octobre 2016, la reine des influenceuses Kim Kardashian était braquée dans sa chambre d’hôtel en pleine semaine de la mode par de vieux malfrats arrivés à vélo et déguisés en policiers: le procès de ce sensationnel vol de bijoux à neuf millions d’euros s’ouvre lundi à Paris. Ce procès ultra-médiatique, au cours duquel deux mondes vont se faire face jusqu’au 23 mai, doit débuter à 14H30 au sein du palais de justice historique de la capitale. Kim Kardashian, 44 ans, a fait savoir qu’elle viendrait témoigner le 13 mai.Il est près de 03H00 du matin, dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016, quand deux hommes encagoulés font irruption arme au poing dans la chambre de la star américaine, en peignoir et s’apprêtant à aller se coucher. Elle hurle. Eux, avec un fort accent français dira-t-elle, lui réclament son “ring”.Le “ring”, c’est sa bague de fiançailles offerte par le rappeur Kanye West, évaluée à quatre millions de dollars (3,5 millions d’euros), que Kim Kardashian, alors 35 ans, exhibe sur les réseaux sociaux comme le reste de sa vie.Un énorme diamant, une célébrité qui descend toujours au même hôtel discret mais peu sécurisé, le No Address, et dévoile en temps réel où elle se trouve: la tentation était trop forte pour les papys braqueurs, comme la presse les a surnommés.”C’était pas un gros vol à main armée” mais une affaire “facile”, dira le principal mis en cause, Aomar Aït Khedache, identifié par son ADN. Il a reconnu avoir ligoté Kim Kardashian, mais conteste ce rôle central que lui prêtent les enquêteurs. – 357 millions d’abonnés -Il dit avoir été approché par un “commanditaire” qu’il ne nomme pas, qui lui aurait proposé ce “coup” monté grâce à un “informateur” très proche de la star, pouvant leur donner le feu vert. En l’occurrence, cette nuit-là, où elle était seule, son garde du corps ayant accompagné sa soeur Kourtney en discothèque.Le braquage est express – une dizaine de minutes – mais traumatisera Kim Kardashian. Montant du butin: dix millions de dollars de bijoux (neuf millions d’euros, depuis remboursés à la star par les assurances), soit le plus gros vol d’un particulier depuis 20 ans en France.Seul un collier perdu dans la rue lors de la fuite des braqueurs a été retrouvé. L’or aurait été fondu et les enquêteurs, qui ont tout de même saisi des centaines de milliers d’euros chez les suspects arrêtés trois mois après le braquage, pensent qu’une grande partie du butin a été écoulée en Belgique.Star de téléréalité grâce au show “L’incroyable famille Kardashian”, devenue puissante femme d’affaires et influenceuse avant l’heure, Kim Kardashian était déjà suivie par quelque 84 millions de personnes sur Instagram en 2016. Elles sont aujourd’hui 357 millions.Pas par ses braqueurs, visiblement: au réceptionniste de l’hôtel menacé, ils avaient demandé “la femme du rappeur”. Ils ne se rendront compte de qui elle était qu’après, en voyant l’ampleur médiatique et internationale du braquage.- “Truands à l’ancienne” -La moyenne d’âge de ces “truands à l’ancienne” dixit les enquêteurs (seuls deux ont reconnu leur participation) tournait à l’époque autour de 60 ans. Déjà condamnés pour braquages ou trafic de stupéfiants, Aomar Aït Khedache, son comparse Didier Dubreucq et huit autres, comparaîtront libres.Les juges devront déterminer qui a fait quoi et surtout comment les malfrats ont pu être si bien informés. L’enquête désigne Gary Madar, le frère du chauffeur de Kim Kardashian, qui nie catégoriquement.Pas moins de 400 journalistes, dont un quart d’étrangers, sont accrédités pour ce procès. Mais neuf ans après les faits, les débats risquent d’être compliqués, avec ces accusés âgés et malades pour certains. L’un est décédé en mars et le cas du doyen, Pierre Bouianere, 80 ans, sera disjoint, n’étant pas en état d’être jugé. Aomar Aït Khedache, 68 ans, n’entend plus et ne peut s’exprimer que par écrit. Kim Kardashian, qui avait cru son heure venue, n’a pas remis les pieds à Paris pendant longtemps et a arrêté d’exposer sa vie – en temps réel du moins – sur les réseaux.

Le procès du retentissant braquage de Kim Kardashian en 2016 s’ouvre à Paris

Début octobre 2016, la reine des influenceuses Kim Kardashian était braquée dans sa chambre d’hôtel en pleine semaine de la mode par de vieux malfrats arrivés à vélo et déguisés en policiers: le procès de ce sensationnel vol de bijoux à neuf millions d’euros s’ouvre lundi à Paris. Ce procès ultra-médiatique, au cours duquel deux mondes vont se faire face jusqu’au 23 mai, doit débuter à 14H30 au sein du palais de justice historique de la capitale. Kim Kardashian, 44 ans, a fait savoir qu’elle viendrait témoigner le 13 mai.Il est près de 03H00 du matin, dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016, quand deux hommes encagoulés font irruption arme au poing dans la chambre de la star américaine, en peignoir et s’apprêtant à aller se coucher. Elle hurle. Eux, avec un fort accent français dira-t-elle, lui réclament son “ring”.Le “ring”, c’est sa bague de fiançailles offerte par le rappeur Kanye West, évaluée à quatre millions de dollars (3,5 millions d’euros), que Kim Kardashian, alors 35 ans, exhibe sur les réseaux sociaux comme le reste de sa vie.Un énorme diamant, une célébrité qui descend toujours au même hôtel discret mais peu sécurisé, le No Address, et dévoile en temps réel où elle se trouve: la tentation était trop forte pour les papys braqueurs, comme la presse les a surnommés.”C’était pas un gros vol à main armée” mais une affaire “facile”, dira le principal mis en cause, Aomar Aït Khedache, identifié par son ADN. Il a reconnu avoir ligoté Kim Kardashian, mais conteste ce rôle central que lui prêtent les enquêteurs. – 357 millions d’abonnés -Il dit avoir été approché par un “commanditaire” qu’il ne nomme pas, qui lui aurait proposé ce “coup” monté grâce à un “informateur” très proche de la star, pouvant leur donner le feu vert. En l’occurrence, cette nuit-là, où elle était seule, son garde du corps ayant accompagné sa soeur Kourtney en discothèque.Le braquage est express – une dizaine de minutes – mais traumatisera Kim Kardashian. Montant du butin: dix millions de dollars de bijoux (neuf millions d’euros, depuis remboursés à la star par les assurances), soit le plus gros vol d’un particulier depuis 20 ans en France.Seul un collier perdu dans la rue lors de la fuite des braqueurs a été retrouvé. L’or aurait été fondu et les enquêteurs, qui ont tout de même saisi des centaines de milliers d’euros chez les suspects arrêtés trois mois après le braquage, pensent qu’une grande partie du butin a été écoulée en Belgique.Star de téléréalité grâce au show “L’incroyable famille Kardashian”, devenue puissante femme d’affaires et influenceuse avant l’heure, Kim Kardashian était déjà suivie par quelque 84 millions de personnes sur Instagram en 2016. Elles sont aujourd’hui 357 millions.Pas par ses braqueurs, visiblement: au réceptionniste de l’hôtel menacé, ils avaient demandé “la femme du rappeur”. Ils ne se rendront compte de qui elle était qu’après, en voyant l’ampleur médiatique et internationale du braquage.- “Truands à l’ancienne” -La moyenne d’âge de ces “truands à l’ancienne” dixit les enquêteurs (seuls deux ont reconnu leur participation) tournait à l’époque autour de 60 ans. Déjà condamnés pour braquages ou trafic de stupéfiants, Aomar Aït Khedache, son comparse Didier Dubreucq et huit autres, comparaîtront libres.Les juges devront déterminer qui a fait quoi et surtout comment les malfrats ont pu être si bien informés. L’enquête désigne Gary Madar, le frère du chauffeur de Kim Kardashian, qui nie catégoriquement.Pas moins de 400 journalistes, dont un quart d’étrangers, sont accrédités pour ce procès. Mais neuf ans après les faits, les débats risquent d’être compliqués, avec ces accusés âgés et malades pour certains. L’un est décédé en mars et le cas du doyen, Pierre Bouianere, 80 ans, sera disjoint, n’étant pas en état d’être jugé. Aomar Aït Khedache, 68 ans, n’entend plus et ne peut s’exprimer que par écrit. Kim Kardashian, qui avait cru son heure venue, n’a pas remis les pieds à Paris pendant longtemps et a arrêté d’exposer sa vie – en temps réel du moins – sur les réseaux.

La “souveraineté énergétique” en débat à l’Assemblée, sur fond de menace de censure du RN

Les députés auront l’occasion de s’exprimer lundi dans l’hémicycle sur “la souveraineté énergétique de la France”, lors d’un débat sans vote sur un sujet par ailleurs explosif, autour duquel le Rassemblement national fait planer une menace de censure.En jeu: la nouvelle feuille de route énergétique de la France pour la période 2025-2035, qui doit mettre le pays sur la voie de la neutralité carbone en 2050.Cette programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), en préparation depuis plusieurs années et qui détaille les objectifs de consommation et de production en France, doit faire l’objet d’un décret.Mais des députés de plusieurs groupes ont demandé à pouvoir se prononcer sur le sujet. Mi-mars, plus de 160 sénateurs de droite et du centre avaient également appelé l’exécutif à “renoncer” à la publication imminente de la PPE, fustigeant l’absence de “vision globale” derrière cette feuille de route. Face aux levées de boucliers, François Bayrou a proposé ce premier débat, qu’il ouvrira par une déclaration. Un autre est prévu sur le même thème au Sénat le 6 mai. Au gouvernement, on espère que l’exercice ne tombera pas dans “les caricatures”, avec “la gauche qui ne veut que des renouvelables, la droite et l’extrême droite qui ne veut que du nucléaire”. Mais même s’il doit permettre de clarifier les positions de chacun, la portée du débat restera limitée.Pour Marine Le Pen, qui prendra elle-même la parole lundi dans l’hémicycle, pas question de laisser passer ces orientations énergétiques sans vote des parlementaires.Ce débat “n’est pas ce qu’on avait demandé”, a déclaré à l’AFP le député RN Jean-Philippe Tanguy. “Le Parlement n’est pas là pour débattre sans vote.” – Visibilité -Sous la pression, l’exécutif a également proposé d’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée une proposition de loi du sénateur Daniel Grémillet sur la programmation énergétique, a priori le 16 juin, selon le cabinet du ministre des Relations avec le Parlement. Celle-ci a déjà été adoptée en première lecture par le Sénat en octobre, et prévoit une relance massive de la filière nucléaire. La date de publication du décret, quant à elle, a été repoussée et reste encore incertaine, même si la porte-parole du gouvernement a promis qu’elle interviendrait “avant l’été”.Le Rassemblement national réclame que l’examen de cette proposition de loi sénatoriale ait lieu avant la publication du fameux décret. Si ce n’est pas le cas, “on envisagera, on discutera au groupe d’une censure”, a réaffirmé Jean-Philippe Tanguy. Signe que le sujet est pris très au sérieux par l’extrême droite, la cheffe de file des députés RN avait fait l’un de ses rares déplacements en mars sur le sujet, en visitant l’EPR de Flamanville. “Laisser passer une programmation pluriannuelle qui va augmenter de 100% les factures des consommateurs, et de 30% les factures énergétiques pour les entreprises, il n’en est pas question”, a-t-elle encore déclaré début avril dans une interview à L’Hémicycle.Au gouvernement, on explique que le décret est attendu pour lancer des appels d’offre, avec des enjeux de visibilité pour les industriels, mais qu’il pourrait être corrigé par la suite, à l’aune des débats autour de la proposition de loi. La semaine dernière, une vingtaine de fédérations et organisations professionnelles de l’énergie ont souligné “l’urgence” d’accélérer “les transferts d’usage vers l’électricité”, afin de réduire la dépendance de la France aux énergies fossiles importées et coûteuses. Le projet de PPE prévoit de ramener la part des énergies fossiles dans la consommation énergétique d’environ 60% en 2023 à 42% en 2030, puis 30% en 2035. En rupture avec la précédente PPE 2019-2024, le nouveau texte acte au contraire la relance de l’atome.

La “souveraineté énergétique” en débat à l’Assemblée, sur fond de menace de censure du RN

Les députés auront l’occasion de s’exprimer lundi dans l’hémicycle sur “la souveraineté énergétique de la France”, lors d’un débat sans vote sur un sujet par ailleurs explosif, autour duquel le Rassemblement national fait planer une menace de censure.En jeu: la nouvelle feuille de route énergétique de la France pour la période 2025-2035, qui doit mettre le pays sur la voie de la neutralité carbone en 2050.Cette programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), en préparation depuis plusieurs années et qui détaille les objectifs de consommation et de production en France, doit faire l’objet d’un décret.Mais des députés de plusieurs groupes ont demandé à pouvoir se prononcer sur le sujet. Mi-mars, plus de 160 sénateurs de droite et du centre avaient également appelé l’exécutif à “renoncer” à la publication imminente de la PPE, fustigeant l’absence de “vision globale” derrière cette feuille de route. Face aux levées de boucliers, François Bayrou a proposé ce premier débat, qu’il ouvrira par une déclaration. Un autre est prévu sur le même thème au Sénat le 6 mai. Au gouvernement, on espère que l’exercice ne tombera pas dans “les caricatures”, avec “la gauche qui ne veut que des renouvelables, la droite et l’extrême droite qui ne veut que du nucléaire”. Mais même s’il doit permettre de clarifier les positions de chacun, la portée du débat restera limitée.Pour Marine Le Pen, qui prendra elle-même la parole lundi dans l’hémicycle, pas question de laisser passer ces orientations énergétiques sans vote des parlementaires.Ce débat “n’est pas ce qu’on avait demandé”, a déclaré à l’AFP le député RN Jean-Philippe Tanguy. “Le Parlement n’est pas là pour débattre sans vote.” – Visibilité -Sous la pression, l’exécutif a également proposé d’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée une proposition de loi du sénateur Daniel Grémillet sur la programmation énergétique, a priori le 16 juin, selon le cabinet du ministre des Relations avec le Parlement. Celle-ci a déjà été adoptée en première lecture par le Sénat en octobre, et prévoit une relance massive de la filière nucléaire. La date de publication du décret, quant à elle, a été repoussée et reste encore incertaine, même si la porte-parole du gouvernement a promis qu’elle interviendrait “avant l’été”.Le Rassemblement national réclame que l’examen de cette proposition de loi sénatoriale ait lieu avant la publication du fameux décret. Si ce n’est pas le cas, “on envisagera, on discutera au groupe d’une censure”, a réaffirmé Jean-Philippe Tanguy. Signe que le sujet est pris très au sérieux par l’extrême droite, la cheffe de file des députés RN avait fait l’un de ses rares déplacements en mars sur le sujet, en visitant l’EPR de Flamanville. “Laisser passer une programmation pluriannuelle qui va augmenter de 100% les factures des consommateurs, et de 30% les factures énergétiques pour les entreprises, il n’en est pas question”, a-t-elle encore déclaré début avril dans une interview à L’Hémicycle.Au gouvernement, on explique que le décret est attendu pour lancer des appels d’offre, avec des enjeux de visibilité pour les industriels, mais qu’il pourrait être corrigé par la suite, à l’aune des débats autour de la proposition de loi. La semaine dernière, une vingtaine de fédérations et organisations professionnelles de l’énergie ont souligné “l’urgence” d’accélérer “les transferts d’usage vers l’électricité”, afin de réduire la dépendance de la France aux énergies fossiles importées et coûteuses. Le projet de PPE prévoit de ramener la part des énergies fossiles dans la consommation énergétique d’environ 60% en 2023 à 42% en 2030, puis 30% en 2035. En rupture avec la précédente PPE 2019-2024, le nouveau texte acte au contraire la relance de l’atome.

La “souveraineté énergétique” en débat à l’Assemblée, sur fond de menace de censure du RN

Les députés auront l’occasion de s’exprimer lundi dans l’hémicycle sur “la souveraineté énergétique de la France”, lors d’un débat sans vote sur un sujet par ailleurs explosif, autour duquel le Rassemblement national fait planer une menace de censure.En jeu: la nouvelle feuille de route énergétique de la France pour la période 2025-2035, qui doit mettre le pays sur la voie de la neutralité carbone en 2050.Cette programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), en préparation depuis plusieurs années et qui détaille les objectifs de consommation et de production en France, doit faire l’objet d’un décret.Mais des députés de plusieurs groupes ont demandé à pouvoir se prononcer sur le sujet. Mi-mars, plus de 160 sénateurs de droite et du centre avaient également appelé l’exécutif à “renoncer” à la publication imminente de la PPE, fustigeant l’absence de “vision globale” derrière cette feuille de route. Face aux levées de boucliers, François Bayrou a proposé ce premier débat, qu’il ouvrira par une déclaration. Un autre est prévu sur le même thème au Sénat le 6 mai. Au gouvernement, on espère que l’exercice ne tombera pas dans “les caricatures”, avec “la gauche qui ne veut que des renouvelables, la droite et l’extrême droite qui ne veut que du nucléaire”. Mais même s’il doit permettre de clarifier les positions de chacun, la portée du débat restera limitée.Pour Marine Le Pen, qui prendra elle-même la parole lundi dans l’hémicycle, pas question de laisser passer ces orientations énergétiques sans vote des parlementaires.Ce débat “n’est pas ce qu’on avait demandé”, a déclaré à l’AFP le député RN Jean-Philippe Tanguy. “Le Parlement n’est pas là pour débattre sans vote.” – Visibilité -Sous la pression, l’exécutif a également proposé d’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée une proposition de loi du sénateur Daniel Grémillet sur la programmation énergétique, a priori le 16 juin, selon le cabinet du ministre des Relations avec le Parlement. Celle-ci a déjà été adoptée en première lecture par le Sénat en octobre, et prévoit une relance massive de la filière nucléaire. La date de publication du décret, quant à elle, a été repoussée et reste encore incertaine, même si la porte-parole du gouvernement a promis qu’elle interviendrait “avant l’été”.Le Rassemblement national réclame que l’examen de cette proposition de loi sénatoriale ait lieu avant la publication du fameux décret. Si ce n’est pas le cas, “on envisagera, on discutera au groupe d’une censure”, a réaffirmé Jean-Philippe Tanguy. Signe que le sujet est pris très au sérieux par l’extrême droite, la cheffe de file des députés RN avait fait l’un de ses rares déplacements en mars sur le sujet, en visitant l’EPR de Flamanville. “Laisser passer une programmation pluriannuelle qui va augmenter de 100% les factures des consommateurs, et de 30% les factures énergétiques pour les entreprises, il n’en est pas question”, a-t-elle encore déclaré début avril dans une interview à L’Hémicycle.Au gouvernement, on explique que le décret est attendu pour lancer des appels d’offre, avec des enjeux de visibilité pour les industriels, mais qu’il pourrait être corrigé par la suite, à l’aune des débats autour de la proposition de loi. La semaine dernière, une vingtaine de fédérations et organisations professionnelles de l’énergie ont souligné “l’urgence” d’accélérer “les transferts d’usage vers l’électricité”, afin de réduire la dépendance de la France aux énergies fossiles importées et coûteuses. Le projet de PPE prévoit de ramener la part des énergies fossiles dans la consommation énergétique d’environ 60% en 2023 à 42% en 2030, puis 30% en 2035. En rupture avec la précédente PPE 2019-2024, le nouveau texte acte au contraire la relance de l’atome.

Harkis privés de sépulture: la ministre Miralles lundi à Rivesaltes

La ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants, Patricia Miralles, est attendue lundi au mémorial du camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), où elle doit notamment rencontrer les familles des 60 harkis morts dans ce camp dont les corps n’ont jamais été retrouvés.Elle doit également y recevoir un rapport sur des fouilles archéologiques qui y ont été menées pour tenter de retrouver ces dépouilles.Dès lundi matin, les familles déposeront une gerbe de fleurs devant la stèle aux disparus, avant de se rendre sur les lieux des fouilles, puis d’être reçues en fin de matinée par la ministre qui “leur communiquera les dernières avancées relatives à ce dossier”, selon ses services.Au coeur de leurs interrogations: le devenir de quatre caisses d’ossements retrouvées début avril dans un ossuaire du cimetière Saint-Saturnin de Rivesaltes et qui auraient depuis été envoyées dans un laboratoire de Marseille pour effectuer une datation au carbone 14, selon Ali Amrane, un représentant des familles.”Il y a des questions sans réponse à ce jour”, a expliqué à l’AFP M. Amrane. “A qui appartiennent ces ossements ? Combien y en a-t-il ? Est-ce que ça correspond au nombre d’enfants disparus ?”Près de 22.000 harkis (le nom donné aux auxiliaires algériens de l’armée française) et membres de leurs familles sont passés par le camp Joffre, situé non loin de Perpignan, après l’indépendance de l’Algérie, entre 1962 et 1965. Au moins 146, dont 101 enfants, sont décédés sur place ou à l’hôpital de Perpignan. – “Beaucoup de bébés” -“Un peu plus de la moitié (des 22.000 réfugiés) étaient des enfants, forcément plus fragiles, dont beaucoup de bébés”, a précisé à l’AFP l’historienne Fatima Besnaci-Lancou, elle-même passée par le camp de Rivesaltes entre l’âge de huit et neuf ans et membre du Conseil scientifique du mémorial.”Beaucoup sont morts, surtout à l’hiver 1962-1963, parce que les familles étaient sous des tentes (…) sans chauffage, sans beaucoup d’hygiène, confrontées à la rareté de l’eau, etc.”, a-t-elle ajouté.Les corps de 60 d’entre eux, dont 52 bébés, n’ont jamais été retrouvés. A l’automne 2024, des tombes ont été découvertes sur le périmètre du camp lors de fouilles réclamées par les familles, mais une fois ouvertes, les sépultures se sont révélées vides.Puis les familles ont appris avec stupéfaction, le 21 février lors de la précédente visite de Mme Miralles, que les dépouilles avaient en fait été déplacées en septembre 1986.Le maire de Rivesaltes André Bascou, en poste depuis 1983 mais qui disait jusqu’ici ne plus se souvenir, a indiqué ce jour-là avoir retrouvé dans les archives municipales la trace du transfert des ossements au cimetière communal Saint-Saturnin.- Plainte contre X -“Qui a pris la responsabilité d’exhumer les corps ?”, s’est encore demandé Ali Amrane. L’armée, qui contrôlait encore le terrain où se trouvaient les sépultures ? Ou bien le maire, censé selon M. Amrane être au courant de tout transfert dans son cimetière ?Patricia Miralles se verra par ailleurs remettre les conclusions des fouilles par le président de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), Dominique Garcia.Les familles “seront entourées” tout au long de cette journée, précise Mme Besnaci-Lancou. “Un repas chaud leur sera servi, elles seront entendues, écoutées, il y aura des échanges (…)  parce qu’on est quand même face à des douleurs non éteintes, ravivées”, poursuit-elle.Et une fois que l’âge des ossements retrouvés dans l’ossuaire sera connu, “l’étape d’après sera la saisie du procureur de la République pour effectuer des tests ADN, et une plainte contre X”, selon Ali Amrane.

Au troisième jour, la traque du meurtrier de la mosquée du Gard se poursuit

Plus de 70 enquêteurs restent mobilisés lundi, pour le troisième jour consécutif, pour “localiser et interpeller” le meurtrier d’un jeune Malien vendredi matin dans une mosquée du Gard, un homme d’une vingtaine d’années resté “sous les radars” mais dont le profil inquiète fortement les autorités.”Nous travaillons d’arrache-pied pour solutionner ce dramatique et tragique assassinat commis à l’intérieur d’une mosquée dans des conditions effroyables”, a répété dimanche le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini.Mais si la piste d’un acte islamophobe est celle sur laquelle gendarmes et policiers “travaillent en priorité, (…) ce n’est pas la seule”, a-t-il souligné à l’issue d’une réunion de travail dimanche à la sous-préfecture d’Alès avec notamment le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.”Certains éléments pourraient laisser penser que ce mobile n’était peut-être pas le mobile premier (…) ou le seul mobile”, a insisté le procureur, se refusant à donner plus de détails sur ces autres pistes pour ne pas mettre en péril les investigations.Mais “la piste d’un acte antimusulman n’est pas du tout négligée, bien au contraire”, a assuré M. Retailleau.Les éléments officiellement communiqués sur le meurtrier, qui a lui-même filmé son meurtre, restent eux peu nombreux: “Olivier A.”, né à Lyon en 2004, est un homme de nationalité française, issu d’une famille bosnienne, sans emploi et ayant des attaches dans le Gard.”C’est quelqu’un qui était resté sous les radars de la justice et des services de police et qui à aucun moment n’avait fait parler de lui jusqu’à ces tragiques événements”, a expliqué M. Grini.Il est “potentiellement extrêmement dangereux”, selon le procureur. “Après s’être glorifié de son acte, après l’avoir quasiment revendiqué, il a tenu des propos qui laisseraient penser qu’il entendait commettre encore des faits de même nature”, a-t-il souligné.- “Eviter d’autres victimes” -Interrogé sur Bfmtv dimanche soir, M. Retailleau a précisé que dans sa vidéo filmée juste après le meurtre, face à sa victime agonisante, l’auteur des coups de couteau mortels avait même “émis le souhait de devenir un tueur en série”. “Il en faut deux autres (victimes)”, aurait-il dit.”C’est une des raisons pour laquelle nous avons mis autant de moyens, avec plus de 70 enquêteurs mobilisés jour et nuit, pour essayer de le localiser et de l’interpeller et (…) pour éviter qu’il fasse d’autres victimes”, a insisté M. Grini.A La Grand-Combe, une marche blanche en souvenir de la victime, Aboubakar Cissé, un jeune Malien d’une vingtaine d’années, a rassemblé plus d’un millier de personnes dimanche après-midi, entre la mosquée Khadidja, où s’est déroulé le drame, et la mairie de cette petite commune de moins de 5.000 habitants au nord d’Alès.Plusieurs centaines de personnes se sont également rassemblées en début de soirée à Paris, dont Jean-Luc Mélenchon, qui a accusé Bruno Retailleau de cultiver un “climat islamophobe”. “Le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France”, a assuré dimanche après-midi le président Emmanuel Macron, en adressant “le soutien de la Nation” à la famille de la victime et “à nos compatriotes de confession musulmane”.Dimanche soir, le parquet national antiterroriste restait “en évaluation” d’une éventuelle saisie, ce qui a provoqué la colère de Mourad Battikh, l’un des avocats de la famille de la victime, pour qui il ne fait “aucun doute” que ce meurtre est “une attaque de nature terroriste”.