Hunger must never be ‘weapon of war’, UN chief tells Africa food summitMon, 28 Jul 2025 15:42:29 GMT

UN chief Antonio Guterres on Monday said food must not be used as a weapon of war as world leaders gathered for a food summit in Africa, where 280 million people face chronic hunger.The African Union urged donors to provide greater support for the world’s poorest continent, which is struggling with poverty, unrest and the …

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Hunger must never be ‘weapon of war’, UN chief tells Africa food summit

UN chief Antonio Guterres on Monday said food must not be used as a weapon of war as world leaders gathered for a food summit in Africa, where 280 million people face chronic hunger.The African Union urged donors to provide greater support for the world’s poorest continent, which is struggling with poverty, unrest and the effects of climate change.A new report co-authored by several United Nations agencies found global hunger fell slightly in 2024 thanks to progress in Asia and South America.But 8.2 percent of the world — an estimated 638 to 720 million people — still faced hunger last year, and the situation was worsening particularly in Africa, where the figure is 20.2 percent.”Hunger fuels instability and undermines peace. We must never accept hunger as a weapon of war,” Antonio Guterres told the UN Food Systems Summit in the Ethiopian capital Addis Ababa via video link.”Climate change is disrupting harvests, supply chains and humanitarian aid,” he said. He highlighted the worsening crises in Sudan and Gaza. The World Health Organization has warned that malnutrition in the occupied Palestinian territory has reached “alarming levels” since Israel imposed a total blockade on Gaza on March 2.In late May, Israel began allowing a trickle of aid to enter, but more than 100 NGOs have warned that “mass starvation” is spreading.- Millions going hungry -The summit takes place against the backdrop of aid cuts by the United States and other Western nations that are badly affecting much of the developing world.Mahmoud Ali Youssouf, head of the African Union’s executive commission, told the summit that food insecurity was on the rise across Africa, blaming “climate shocks, conflicts and economic disruptions”.”At this crucial moment, how many children and mothers on the continent are sleeping hungry? Millions, certainly,” he said.Youssouf said more than 280 million Africans were malnourished, with “nearly 3.4 million… on the brink of famine” and some 10 million displaced by drought, floods and cyclones.He urged AU member states to devote 10 percent of their gross domestic product to agriculture to help foster “nutritional resilience”.”But we cannot do this alone. We call on our partners to honour their commitments to finance and support African solutions,” he said.- ‘Not good news’ -The UN report made clear how far there was to go to meet its goal of ending world hunger by 2030.Current projections suggest some 512 million people will still be undernourished by the end of the decade, 60 percent of them in Africa. “Global hunger figures have slightly improved compared to 2022 and 2023,” Alvaro Lario, president of the International Fund for Agricultural Development, told AFP.”But we have not come back to the levels of five years ago. This is not very good news.”Four of the worst five countries for food security are in Africa: Nigeria, Sudan, the Democratic Republic of Congo, and Ethiopia. The UN report highlights “persistent inequalities”, with women and rural communities most affected, and the gap widening further over the previous year.”Despite adequate global food production, millions of people go hungry or are malnourished because safe and nutritious food is not available, not accessible or, more often, not affordable,” it said.It found the response to price spikes between 2021 and 2023 was “more coordinated, informed and restrained” than the previous inflationary shock during the 2007-08 financial crisis. Some 2.3 billion people had to occasionally skip a meal in 2024 and are considered moderately or severely food insecure — 335 million more than in 2019. 

Fillette à vélo tuée à La Rochelle: la conductrice octogénaire fait appel

L’octogénaire, condamnée la semaine dernière à quatre ans de prison avec sursis pour avoir mortellement percuté une fillette à vélo à La Rochelle l’an dernier, a fait appel, a annoncé le cabinet de son conseil, Me Vincent Berthault.Le 5 juin 2024, cette conductrice de 83 ans avait emprunté à contre-sens une voie limitée à 30 km/h, avant de percuter frontalement un groupe de douze enfants roulant à vélo. Margot, une fillette de dix ans avait succombé à ses blessures deux jours plus tard et six enfants avaient été blessés.”Nous prenons acte de cette décision. Mes clients sont atterrés, ils vont devoir endurer une nouvelle procédure, un nouveau procès. Tout ce que je souhaite, c’est que nous puissions avoir un audiencement rapide”, a réagi auprès de l’AFP Me Vincent Julé Parade, avocat de la famille de Margot. “C’est un appel au détriment du côté humain alors que le jugement répondait très bien à toutes les problématiques”, a-t-il estimé. Absente mardi dernier pour la fin de son procès, l’octogénaire est “complètement détachée de ses émotions (…) et dans le déni de son comportement et des conséquences de son acte”, a encore considéré l’avocat de la famille.Dans son jugement, le tribunal correctionnel de La Rochelle avait retenu le délit de fuite, un point important pour la famille de Margot, la conductrice ayant continué sa route après le choc avant que des témoins ne parviennent à l’arrêter. Cette ancienne vendeuse, s’est également vu imposer l’annulation de son permis de conduire, l’interdiction de le repasser pendant 5 ans, une contravention de 200 euros et l’obligation d’indemniser les parties civiles à hauteur de plusieurs dizaines de milliers d’euros, en attendant l’audience du 4 décembre pour les intérêts civils.

Nigerian bandits kill 33 captives despite receiving ransomMon, 28 Jul 2025 15:21:36 GMT

Bandits in northwestern Nigeria’s Zamfara state have slaughtered 33 people they had kidnapped in February despite receiving a $33,700 ransom, while three babies died in captivity, local officials and residents said Monday.Zamfara and other states in central and northwestern Nigeria have for years been terrorised by criminal gangs who carry out deadly raids, kidnappings and …

Nigerian bandits kill 33 captives despite receiving ransomMon, 28 Jul 2025 15:21:36 GMT Read More »

Château fort de Guédelon: un chantier à remonter le temps, tourné vers l’avenir

“Construire pour comprendre”. Depuis 28 ans, le château fort de Guédelon (Yonne) est érigé avec les matériaux et techniques du XIIIe siècle, un chantier fou pour préserver un savoir-faire médiéval et réapprendre à bâtir un habitat écologique.”Et voilà, nous sommes en 1256″, lance fièrement Florian Renucci, maître d’œuvre du chantier, en franchissant l’entrée monumentale de Guédelon, flanquée de tours ventrues aux toits encore inachevés. Sur la passerelle surplombant les douves, les lourds pas d’un cheval de trait annoncent l’arrivée d’une charrette à bois transportant les matériaux jusque dans la cour du château.À l’intérieur de l’enceinte entourée de murs épais de 3 mètres, pas de grue d’acier mais une “cage à écureuils” typique du Moyen-Âge, où des hommes tournant dans des roues en bois lèvent des charges d’un poids impressionnant. Ici, c’est l'”huile de coude”: les charpentiers équarrissent les chênes à la hache, sans aucune scie; les carriers fendent à la main des blocs de pierre de plusieurs tonnes ; les gâcheurs mélangent argile et chaux pour sceller les moellons…La conformité des techniques et matériaux utilisés est certifiée par un comité scientifique. La quarantaine d'”oeuvriers”, comme on les appelait au Moyen-Âge, pousse le zèle jusqu’à porter des vêtements de l’époque, même si un portable peut parfois se glisser dans une poche.Maçons, ferronniers et autres gâcheurs font revivre un savoir-faire ancestral devant 300.000 visiteurs par an, soit l’équivalent du château d’Angers ou du salon de l’Auto à Paris.- “Pas un rond” -“On était des fous animés d’une idée”, se souvient auprès de l’AFP Marilyne Martin, cofondatrice du projet qui a démarré autour d’une discussion entre trois amateurs de vieilles pierres, dont le propriétaire du Château de Saint-Fargeau, juste à côté, alors en cours de rénovation. Mais la fine équipe voulait aller plus loin et construire “à neuf” un château du XIIIe, avec ses six tours, dont la maîtresse culminera à 31 mètres, sa chapelle, son logis seigneurial…”On n’avait pas un rond”, se rappelle Mme Martin. Le choix du site se porte alors sur une modeste carrière oubliée d’un hectare, en pleine forêt de Guédelon (d’où le nom). Elle est rachetée 6.500 francs (1.474 euros actuels) et, six mois après, en 1997, le chantier démarre. “Pourquoi construire un château fort alors qu’il y a tellement de châteaux en ruines en France?”, avoue-t-elle. “L’idée c’était de construire pour comprendre, de se mettre en situation de bâtisseur au Moyen-Âge, de la première pierre à la dernière tuile”.”Préserver ce patrimoine immatériel pour les prochaines centaines d’années est important”, estime Florian Hémery, référent historique sur le chantier: “si un bâtiment à rénover est fait à partir de chaux aériennes, il faut le refaire avec la chaux aérienne mais à condition qu’on sache encore la faire.” Une nécessité qui a trouvé tout son sens lors de la restauration de Notre-Dame de Paris, où de nombreux artisans formés à Guédelon, qui les appellent des “passeurs de savoir”, sont allés poser leur pierre.- “Circuit court” -Ressuscitant le passé, le chantier a aussi un air de retour vers le futur car il devient l’exemple même de construction durable, à tel point que le groupe de BTP Bouygues est venu en 2022 étudier à Guédelon des techniques sobres dans un contexte de dérèglement climatique.”Sous prétexte de construire un château fort, on s’est rendu compte qu’on était très moderne: on est dans l’habitat écologique”, explique Marilyne Martin. “Guédelon est une réflexion sur comment construire plus sobrement”, renchérit Florian Renucci. “On parle aujourd’hui de circuits courts: Guédelon est peut-être le seul chantier au monde où les circuits de matériaux sont les plus courts: la carrière est au pied même du château, la forêt de chênes directement dans l’environnement, la chaux est cuite sur place avec beaucoup moins d’énergie” (à 900°C et pas à 1.450°C comme les ciments)…”En redécouvrant comment avec de simples moyens, nos mains, notre huile de coude, on arrive à bâtir une architecture monumentale, on peut tout à fait l’utiliser pour des maisons d’habitation”, dit-il. À condition de prendre son temps, le chantier de Guédelon ne sera pas fini avant des années, voire des décennies.

Bruxelles défend son accord commercial noué avec Trump

Un “bon” compromis ou une capitulation face à Trump? L’Union européenne a cherché lundi à défendre son accord commercial noué avec les Etats-Unis, qui suscite des réactions très contrastées des capitales et grandes industries.”Je suis 100% sûr que cet accord est meilleur qu’une guerre commerciale avec les Etats-Unis”, a affirmé le négociateur en chef de l’UE, Maros Sefcovic, lors d’une conférence de presse.”C’est clairement le meilleur accord que nous pouvions obtenir dans des circonstances très difficiles”, a revendiqué ce commissaire européen, responsable des tractations avec Washington au nom des 27 Etats membres.Scellé dimanche en Ecosse par la cheffe de la Commission, Ursula von der Leyen, et Donald Trump, le “deal” prévoit une taxe de 15% sur les produits européens exportés aux Etats-Unis.C’est bien plus que le taux en vigueur avant le retour au pouvoir du président américain. Mais bien moins que ce que le milliardaire républicain menaçait d’imposer au Vieux continent, faute d’accord.En plus des droits de douane imposés aux produits européens, l’UE s’est engagée à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis.Les autres modalités ne sont pas encore connues et devraient être partagées par l’UE et les Etats-Unis dans une déclaration commune au cours des prochains jours.Mais l’accord a déjà fait bondir plusieurs capitales.Le Premier ministre français François Bayrou a accusé l’Europe de se “soumettre” aux Etats-Unis, et regretté un “jour sombre”.Pour le dirigeant hongrois Viktor Orban, très critique de Bruxelles, Donald Trump n’a fait qu’une bouchée de la Commission européenne, chargée de négocier cet accord commercial au nom des 27 Etats membres. “Cela ressemble un peu à une capitulation”, note Alberto Rizzi, analyste auprès du Conseil européen pour les affaires étrangères (ECFR). L’accord accepté par l’UE est “assez déséquilibré”, a affirmé l’expert à l’AFP, voyant là une “victoire politique pour Trump”.Ce partenariat commercial a même été raillé par Moscou, qui a moqué les conséquences “très dures” pour l’industrie européenne.- “Le mieux qu’on pouvait obtenir” -La présidente de la Commission européenne a au contraire défendu un “bon accord” assurant qu’il apporterait “de la stabilité” aux consommateurs, investisseurs et industriels des deux côtés de l’Atlantique.L’accord permet d'”éviter une escalade inutile”, a estimé le chancelier allemand Friedrich Merz. Il évite un scénario “potentiellement dévastateur”, a renchéri la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni. A Bruxelles, on admet que le deal négocié place les Européens dans une moins bonne posture qu’auparavant. Tout en martelant que les alternatives – des droits de douane encore plus élevés ou l’incertitude autour de l’absence d’accord – auraient été bien pires.Et pour cause: les deux principales puissances commerciales de la planète s’échangent chaque jour près de 4,4 milliards d’euros de biens et services.Le commissaire européen Maros Sefcovic a souligné qu’il s’était rendu à Washington 10 fois avec ses équipes pour trouver une issue à ce différend commercial. Et que des droits de douane plus élevés auraient mis jusqu’à 5 millions d’emplois européens en péril.Mais à l’image des capitales européennes, les Bourses mondiales ont aussi réservé un accueil mitigé à cet accord, évoluant sans véritable entrain.Pour le lobby européen de l’automobile, une des industries les plus touchées par ces droits de douane, il marque une “désescalade” bienvenue dans un contexte de “grave incertitude”.Les droits de douane convenus restent “trop élevés”, a toutefois protesté la chimie allemande, qui représente des géants industriels comme Bayer ou BASF.Il “illustre la difficulté qu’a encore l’UE à faire valoir la puissance de son économie et l’importance de son marché intérieur”, a encore déclaré la première organisation patronale française, le Medef.

Bruxelles défend son accord commercial noué avec Trump

Un “bon” compromis ou une capitulation face à Trump? L’Union européenne a cherché lundi à défendre son accord commercial noué avec les Etats-Unis, qui suscite des réactions très contrastées des capitales et grandes industries.”Je suis 100% sûr que cet accord est meilleur qu’une guerre commerciale avec les Etats-Unis”, a affirmé le négociateur en chef de l’UE, Maros Sefcovic, lors d’une conférence de presse.”C’est clairement le meilleur accord que nous pouvions obtenir dans des circonstances très difficiles”, a revendiqué ce commissaire européen, responsable des tractations avec Washington au nom des 27 Etats membres.Scellé dimanche en Ecosse par la cheffe de la Commission, Ursula von der Leyen, et Donald Trump, le “deal” prévoit une taxe de 15% sur les produits européens exportés aux Etats-Unis.C’est bien plus que le taux en vigueur avant le retour au pouvoir du président américain. Mais bien moins que ce que le milliardaire républicain menaçait d’imposer au Vieux continent, faute d’accord.En plus des droits de douane imposés aux produits européens, l’UE s’est engagée à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis.Les autres modalités ne sont pas encore connues et devraient être partagées par l’UE et les Etats-Unis dans une déclaration commune au cours des prochains jours.Mais l’accord a déjà fait bondir plusieurs capitales.Le Premier ministre français François Bayrou a accusé l’Europe de se “soumettre” aux Etats-Unis, et regretté un “jour sombre”.Pour le dirigeant hongrois Viktor Orban, très critique de Bruxelles, Donald Trump n’a fait qu’une bouchée de la Commission européenne, chargée de négocier cet accord commercial au nom des 27 Etats membres. “Cela ressemble un peu à une capitulation”, note Alberto Rizzi, analyste auprès du Conseil européen pour les affaires étrangères (ECFR). L’accord accepté par l’UE est “assez déséquilibré”, a affirmé l’expert à l’AFP, voyant là une “victoire politique pour Trump”.Ce partenariat commercial a même été raillé par Moscou, qui a moqué les conséquences “très dures” pour l’industrie européenne.- “Le mieux qu’on pouvait obtenir” -La présidente de la Commission européenne a au contraire défendu un “bon accord” assurant qu’il apporterait “de la stabilité” aux consommateurs, investisseurs et industriels des deux côtés de l’Atlantique.L’accord permet d'”éviter une escalade inutile”, a estimé le chancelier allemand Friedrich Merz. Il évite un scénario “potentiellement dévastateur”, a renchéri la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni. A Bruxelles, on admet que le deal négocié place les Européens dans une moins bonne posture qu’auparavant. Tout en martelant que les alternatives – des droits de douane encore plus élevés ou l’incertitude autour de l’absence d’accord – auraient été bien pires.Et pour cause: les deux principales puissances commerciales de la planète s’échangent chaque jour près de 4,4 milliards d’euros de biens et services.Le commissaire européen Maros Sefcovic a souligné qu’il s’était rendu à Washington 10 fois avec ses équipes pour trouver une issue à ce différend commercial. Et que des droits de douane plus élevés auraient mis jusqu’à 5 millions d’emplois européens en péril.Mais à l’image des capitales européennes, les Bourses mondiales ont aussi réservé un accueil mitigé à cet accord, évoluant sans véritable entrain.Pour le lobby européen de l’automobile, une des industries les plus touchées par ces droits de douane, il marque une “désescalade” bienvenue dans un contexte de “grave incertitude”.Les droits de douane convenus restent “trop élevés”, a toutefois protesté la chimie allemande, qui représente des géants industriels comme Bayer ou BASF.Il “illustre la difficulté qu’a encore l’UE à faire valoir la puissance de son économie et l’importance de son marché intérieur”, a encore déclaré la première organisation patronale française, le Medef.

Bruxelles défend son accord commercial noué avec Trump

Un “bon” compromis ou une capitulation face à Trump? L’Union européenne a cherché lundi à défendre son accord commercial noué avec les Etats-Unis, qui suscite des réactions très contrastées des capitales et grandes industries.”Je suis 100% sûr que cet accord est meilleur qu’une guerre commerciale avec les Etats-Unis”, a affirmé le négociateur en chef de l’UE, Maros Sefcovic, lors d’une conférence de presse.”C’est clairement le meilleur accord que nous pouvions obtenir dans des circonstances très difficiles”, a revendiqué ce commissaire européen, responsable des tractations avec Washington au nom des 27 Etats membres.Scellé dimanche en Ecosse par la cheffe de la Commission, Ursula von der Leyen, et Donald Trump, le “deal” prévoit une taxe de 15% sur les produits européens exportés aux Etats-Unis.C’est bien plus que le taux en vigueur avant le retour au pouvoir du président américain. Mais bien moins que ce que le milliardaire républicain menaçait d’imposer au Vieux continent, faute d’accord.En plus des droits de douane imposés aux produits européens, l’UE s’est engagée à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis.Les autres modalités ne sont pas encore connues et devraient être partagées par l’UE et les Etats-Unis dans une déclaration commune au cours des prochains jours.Mais l’accord a déjà fait bondir plusieurs capitales.Le Premier ministre français François Bayrou a accusé l’Europe de se “soumettre” aux Etats-Unis, et regretté un “jour sombre”.Pour le dirigeant hongrois Viktor Orban, très critique de Bruxelles, Donald Trump n’a fait qu’une bouchée de la Commission européenne, chargée de négocier cet accord commercial au nom des 27 Etats membres. “Cela ressemble un peu à une capitulation”, note Alberto Rizzi, analyste auprès du Conseil européen pour les affaires étrangères (ECFR). L’accord accepté par l’UE est “assez déséquilibré”, a affirmé l’expert à l’AFP, voyant là une “victoire politique pour Trump”.Ce partenariat commercial a même été raillé par Moscou, qui a moqué les conséquences “très dures” pour l’industrie européenne.- “Le mieux qu’on pouvait obtenir” -La présidente de la Commission européenne a au contraire défendu un “bon accord” assurant qu’il apporterait “de la stabilité” aux consommateurs, investisseurs et industriels des deux côtés de l’Atlantique.L’accord permet d'”éviter une escalade inutile”, a estimé le chancelier allemand Friedrich Merz. Il évite un scénario “potentiellement dévastateur”, a renchéri la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni. A Bruxelles, on admet que le deal négocié place les Européens dans une moins bonne posture qu’auparavant. Tout en martelant que les alternatives – des droits de douane encore plus élevés ou l’incertitude autour de l’absence d’accord – auraient été bien pires.Et pour cause: les deux principales puissances commerciales de la planète s’échangent chaque jour près de 4,4 milliards d’euros de biens et services.Le commissaire européen Maros Sefcovic a souligné qu’il s’était rendu à Washington 10 fois avec ses équipes pour trouver une issue à ce différend commercial. Et que des droits de douane plus élevés auraient mis jusqu’à 5 millions d’emplois européens en péril.Mais à l’image des capitales européennes, les Bourses mondiales ont aussi réservé un accueil mitigé à cet accord, évoluant sans véritable entrain.Pour le lobby européen de l’automobile, une des industries les plus touchées par ces droits de douane, il marque une “désescalade” bienvenue dans un contexte de “grave incertitude”.Les droits de douane convenus restent “trop élevés”, a toutefois protesté la chimie allemande, qui représente des géants industriels comme Bayer ou BASF.Il “illustre la difficulté qu’a encore l’UE à faire valoir la puissance de son économie et l’importance de son marché intérieur”, a encore déclaré la première organisation patronale française, le Medef.

La Turquie suffoque, ses forêts brûlent

“On brûle, on ne sait même plus où aller”. Dans le sud-est de la Turquie, Asmin Gezginci se traîne du parc à son domicile de Diyarbakir, sans trouver de répit.La jeune femme de 24 ans subit de plein fouet la vague de chaleur qui accable le pays, poussant le mercure jusqu’au niveau historique de 50,5°C vendredi à Silopi, à deux heures de chez elle, aux frontières de l’Irak et de la Syrie.Les autorités provinciales de Diyarbakir ont publié lundi une mise en garde à la population contre des températures “supérieures de 4 à 6 degrés aux normales saisonnières jusqu’au 2 août”. En ville le thermomètre affichait déjà 45,4°C à la mi-journée, a constaté l’AFP.Depuis le début de l’été, plusieurs pays en Europe ont été touchés par de telles vagues de chaleur, favorisant la prolifération d’incendies.Ces derniers sont associés à divers phénomènes anticipés par les scientifiques en raison du réchauffement de la planète. “Une guerre”, a insisté lundi le président turc, Recep Tayyip Erdogan.Selon les prévisions des météorologues, et contrairement à la Grèce voisine où elle semble refluer, la vague de chaleur va se poursuivre cette semaine avec 40 à 45°C en Anatolie centrale et 45 à 50°C annoncés dans le sud-est mardi.En Grèce, après un week-end de forte mobilisation, les pompiers n’ont décelé qu’un seul “foyer actif”, qui s’est déclaré sur le campus de l’université d’Athènes. Mais la vigilance reste de rigueur dans les points chauds du pays, surtout dans l’est et le sud du pays.Plus de 250 pompiers portugais étaient mobilisés lundi avec l’aide de quatre avions espagnols pour venir à bout d’un incendie dans une zone de montagne difficile d’accès dans le nord, près de la frontière espagnole.Le même jour, en Turquie, les pompiers bataillaient toujours, pour la troisième journée consécutive, contre trois foyers autour de Bursa, quatrième ville du pays et vaste site industriel dans le nord-ouest.Malgré d’importants moyens engagés – 850 véhicules, six avions et quatre hélicoptères – la force du vent a réduit l’usage des moyens de lutte aériens, a fait valoir le ministre de l’Agriculture et des forêts, Ibrahim Yumakli.Les habitants se mobilisent en acheminant des citernes tirées par leurs tracteurs. Des images de télévision montrent même des riverains accourant, verres d’eau en main, face aux brasiers.- “S’il y a du vent, pas d’avion” -A Karabük (nord), la province la plus boisée du pays qui abrite notamment la petite ville touristique de Safranbolu, le foyer a “baissé en intensité” et celui de Kahramanmaras (sud) est maintenant “sous contrôle”, a détaillé le ministre.”Selon leur étendue et leur intensité, la capacité de l’Etat à répondre à de tels sinistres est parfois limitée”, a-t-il admis. “S’il y a du vent, il n’y a pas d’avions et il faut des heures pour en prendre le contrôle, parfois même des jours”.Dix-neuf villages ont dû être évacués dans la région de Safranbolu, et plus de 3.500 personnes autour de Bursa.Depuis la semaine dernière, quatorze personnes ont péri en combattant les incendies, dont dix forestiers et secouristes bénévoles pris au piège des flammes à Eskisehir, 150 km plus à l’est.Selon le chef de l’Etat, plus de 3.100 feux se sont déclarés depuis le début de l’été dus au “réchauffement climatique”, a-t-il insisté.”96% de ces incendies ont été causés par l’activité humaine” a-t-il accusé, citant mégots, pique-nique, verre abandonné, chaumes brûlés… Et “quelques cas de sabotage”.Les autorités ont prévenu que la situation resterait critique jusqu’en octobre.Selon une étude sur la désertification, publiée dans un rapport de l’ONU début juillet, 88% du territoire turc est exposé au phénomène: sous l’effet du changement climatique, les précipitations devraient diminuer d’un tiers d’ici la fin du siècle et les températures augmenter de 5 à 6°C par rapport aux moyennes relevées entre 1961-1990.Des prévisions conformes aux calculs de l’AFP à partir des données du programme Copernicus de l’Union européenne: les 22 premiers jours de juillet se situent ainsi 1,7°C au-dessus de la moyenne 1981-2010 et juillet 2025 sera sans doute l’un des mois de juillet les plus chauds jamais enregistrés en Turquie.Cependant, le record de température en Europe continentale homologué par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) reste de 48,8°C, en Sicile en août 2021. L’OMM a précisé à l’AFP que Silopi n’est pas intégré géographiquement à l’Europe continentale mais à l’Asie, où les records historiques dépassent largement 50°C.- “La sécheresse est totale” -Ces anomalies n’échappent pas aux habitants: “Il y avait de la neige, beaucoup de neige. Il y avait de l’eau, et les ruisseaux coulaient jusqu’à maintenant. Aujourd’hui il n’y a plus d’eau, rien, la sécheresse est totale”, affirme Abdurrahman Sanli, retraité de 71 ans à Diyarbakir.Selon le journal Bir Gün, proche de l’opposition, “le gouvernement a ignoré les avertissements” concernant le risque d’incendie formulés par les experts, déplorant son manque d’anticipation et de moyens dédiés.Le journal affirme que la part du budget national dédié à la gestion forestière est passé de “4,5% en 2019 à 3,3% en 2025” et rappelle qu’en 2024, “23.000 hectares de forêts ont été ouverts à des activités non forestières”, des mines et des constructions notamment.