Après 100 jours, Trump “passe un très bon moment” mais les Américains déchantent

Après 100 jours de chaos et de colère qui lui ont valu de chuter dans les sondages, Donald Trump espère retrouver mardi, l’espace d’un meeting, l’adulation sans réserve de ses partisans.Pour marquer cette étape symbolique de son second mandat, le président républicain se rend sur le lieu de l’un de ses derniers rassemblements de campagne, à Warren dans le Michigan (nord), un Etat qu’il a fait basculer de son côté le 5 novembre dernier.”La première fois, je devais faire deux choses: diriger le pays et survivre, j’avais tous ces escrocs autour de moi”, a dit Donald Trump aux journalistes de The Atlantic, en référence aux valses de ministres et conseillers de son premier mandat (2017-2021).”La deuxième fois, je dirige le pays et le monde”, s’est-il félicité, en assurant aussi, auprès des reporters du mensuel, qu’il “passait un très bon moment”.Nombre d’électeurs de l’ancien promoteur immobilier lui restent fidèles.”Il sait ce qu’il fait”, a confié à l’AFP Karen Miner, qui tient une cave à vins à Reno (Nevada).- “Pas d’égal” -“Pour l’instant, je suis très content de son boulot”, lance Frank Tuoti, un ouvrier à la retraite du New Hampshire (nord-est), même s’il se dit “un peu inquiet à propos de l’économie”.L’économie sera justement au menu mardi matin d’un point presse de la porte-parole Karoline Leavitt, qui a consacré celui de lundi à la politique migratoire.Le président américain “n’a pas d’égal, personne ne lui arrive à la cheville”, a déclaré devant les journalistes Tom Homan, qui met en Å“uvre le programme d’expulsions massives du gouvernement, au mépris, selon ses opposants, des droits fondamentaux et de la répartition des pouvoirs.Désormais entouré exclusivement de fidèles dévoués, Donald Trump laisse depuis le 20 janvier libre cours à toutes ses impulsions en matière de droits de douane, de politique extérieure, de revanche politique.Dans le hall d’honneur de la Maison Blanche, il a remplacé un portrait de l’ancien président Barack Obama par un tableau tiré de la tentative d’assassinat contre lui. Dans le Bureau ovale, le milliardaire au goût notoirement tapageur a accumulé les ornements dorés. Repoussant les limites du pouvoir présidentiel, le républicain a déjà signé plus de 140 décrets.- Bras de fer -Il a par ce biais remis en cause le droit du sol, attaqué des universités et des cabinets d’avocats, défait des politiques environnementales, confié à son allié Elon Musk la tâche de démanteler la bureaucratie fédérale, et lancé, avant de se rétracter en partie, une violente offensive protectionniste.Nombre de décrets ont été bloqués par des juges, avec lesquels le pouvoir exécutif a engagé un bras de fer sans précédent.Donald Trump, dont la carrière politique s’est faite en creusant les divisions, ne peut pas prétendre au relatif état de grâce accompagnant généralement les 100 premiers jours d’un président, lui qu’un nombre irréductible d’Américains haïssent ou adorent.Les sondages d’opinion s’accordent au contraire pour constater une glissade particulièrement brutale de sa cote de confiance, nourrie par les inquiétudes liées aux droits de douane, mais aussi à ses attaques de l’ordre institutionnel.D’après un sondage publié dimanche par le Washington Post et ABC News, 39% des Américains seulement “approuvent” la manière dont Donald Trump mène sa présidence.- “Trop loin” -64% des personnes interrogées jugent qu’il va “trop loin” dans sa tentative d’étendre les pouvoirs présidentiels.Impossible de prédire combien de temps Donald Trump, qui est devenu, à 78 ans, le plus vieux président américain à avoir jamais prêté serment, va maintenir un rythme frénétique.Le républicain donne certains signes d’impatience, en particulier liés aux dossiers diplomatiques, lui qui ne jure que par des “deals” rapides.Concernant la guerre en Ukraine, il n’a à l’évidence pas tenu sa promesse de campagne de mettre fin au conflit en un jour, dès son retour au pouvoir. Interrogé à ce sujet par le magazine Time, l’ancien animateur de téléréalité a assuré: “Les gens savent bien que lorsque j’ai dit ça, c’était sur le ton de la blague.”

Après 100 jours, Trump “passe un très bon moment” mais les Américains déchantent

Après 100 jours de chaos et de colère qui lui ont valu de chuter dans les sondages, Donald Trump espère retrouver mardi, l’espace d’un meeting, l’adulation sans réserve de ses partisans.Pour marquer cette étape symbolique de son second mandat, le président républicain se rend sur le lieu de l’un de ses derniers rassemblements de campagne, à Warren dans le Michigan (nord), un Etat qu’il a fait basculer de son côté le 5 novembre dernier.”La première fois, je devais faire deux choses: diriger le pays et survivre, j’avais tous ces escrocs autour de moi”, a dit Donald Trump aux journalistes de The Atlantic, en référence aux valses de ministres et conseillers de son premier mandat (2017-2021).”La deuxième fois, je dirige le pays et le monde”, s’est-il félicité, en assurant aussi, auprès des reporters du mensuel, qu’il “passait un très bon moment”.Nombre d’électeurs de l’ancien promoteur immobilier lui restent fidèles.”Il sait ce qu’il fait”, a confié à l’AFP Karen Miner, qui tient une cave à vins à Reno (Nevada).- “Pas d’égal” -“Pour l’instant, je suis très content de son boulot”, lance Frank Tuoti, un ouvrier à la retraite du New Hampshire (nord-est), même s’il se dit “un peu inquiet à propos de l’économie”.L’économie sera justement au menu mardi matin d’un point presse de la porte-parole Karoline Leavitt, qui a consacré celui de lundi à la politique migratoire.Le président américain “n’a pas d’égal, personne ne lui arrive à la cheville”, a déclaré devant les journalistes Tom Homan, qui met en Å“uvre le programme d’expulsions massives du gouvernement, au mépris, selon ses opposants, des droits fondamentaux et de la répartition des pouvoirs.Désormais entouré exclusivement de fidèles dévoués, Donald Trump laisse depuis le 20 janvier libre cours à toutes ses impulsions en matière de droits de douane, de politique extérieure, de revanche politique.Dans le hall d’honneur de la Maison Blanche, il a remplacé un portrait de l’ancien président Barack Obama par un tableau tiré de la tentative d’assassinat contre lui. Dans le Bureau ovale, le milliardaire au goût notoirement tapageur a accumulé les ornements dorés. Repoussant les limites du pouvoir présidentiel, le républicain a déjà signé plus de 140 décrets.- Bras de fer -Il a par ce biais remis en cause le droit du sol, attaqué des universités et des cabinets d’avocats, défait des politiques environnementales, confié à son allié Elon Musk la tâche de démanteler la bureaucratie fédérale, et lancé, avant de se rétracter en partie, une violente offensive protectionniste.Nombre de décrets ont été bloqués par des juges, avec lesquels le pouvoir exécutif a engagé un bras de fer sans précédent.Donald Trump, dont la carrière politique s’est faite en creusant les divisions, ne peut pas prétendre au relatif état de grâce accompagnant généralement les 100 premiers jours d’un président, lui qu’un nombre irréductible d’Américains haïssent ou adorent.Les sondages d’opinion s’accordent au contraire pour constater une glissade particulièrement brutale de sa cote de confiance, nourrie par les inquiétudes liées aux droits de douane, mais aussi à ses attaques de l’ordre institutionnel.D’après un sondage publié dimanche par le Washington Post et ABC News, 39% des Américains seulement “approuvent” la manière dont Donald Trump mène sa présidence.- “Trop loin” -64% des personnes interrogées jugent qu’il va “trop loin” dans sa tentative d’étendre les pouvoirs présidentiels.Impossible de prédire combien de temps Donald Trump, qui est devenu, à 78 ans, le plus vieux président américain à avoir jamais prêté serment, va maintenir un rythme frénétique.Le républicain donne certains signes d’impatience, en particulier liés aux dossiers diplomatiques, lui qui ne jure que par des “deals” rapides.Concernant la guerre en Ukraine, il n’a à l’évidence pas tenu sa promesse de campagne de mettre fin au conflit en un jour, dès son retour au pouvoir. Interrogé à ce sujet par le magazine Time, l’ancien animateur de téléréalité a assuré: “Les gens savent bien que lorsque j’ai dit ça, c’était sur le ton de la blague.”

Moins d’étrangers en situation irrégulière placés en rétention, mais plus longtemps

Dans le viseur du ministère de l’Intérieur, les Centres de rétention administrative (CRA) ont reçu moins d’étrangers en situation irrégulière en 2024 comparé à 2023, mais plus longtemps, déplorent mardi les associations qui y interviennent.Dans leur rapport annuel, les cinq associations intervenant dans ces lieux où l’administration enferme des personnes étrangères en vue de leur expulsion, révèle que 40.592 personnes ont été retenues dans des CRA en 2024 (contre 46.955 en 2023) dont 24.634 en Outre-mer (à Mayotte pour la quasi totalité) et 16.228 dans l’Hexagone.Parmi les personnes qui ont été enfermées en France métropolitaine, la majorité étaient de nationalité algérienne (32%), devant les Tunisiens (12%), les Marocains (11%) et les Roumains(4,4%). Disséminés partout en France, les 25 CRA dont 4 en Outre-mer, permettent de retenir une personne jusqu’à 90 jours, voire 210 jours en cas d’activités terroristes. En moyenne les personnes y ont passé près de 33 jours, contre 28,5 l’année précédente, ce qui explique la diminution du nombre de placements, selon les associations, mandatées par l’Etat pour informer ces personnes sur leurs droits. “En quatre années seulement, la durée moyenne en rétention a doublé”. En 2020 cette durée moyenne était de 16,7 jours, souligne le rapport, dénonçant des législations de plus en plus répressives.”Toutes ces évolutions ont des effets délétères” sur “l’état physique et mental” des personnes enfermées, déplore-t-il, évoquant des tentatives de suicide, des actes d’automutilation, des violences et tensions exacerbées.”Un système qui est fondé sur des procédures absurdes et maltraitantes ne peut apporter rien de positif, ni pour les personnes retenues, ni pour l’ensemble des acteurs des CRA, et ni pour notre société tout entière”, a réagi auprès de l’AFP la secrétaire générale de la Cimade Fanélie Carrey-Conte.- Proposition de loi – La droite sénatoriale, première force de la Haute assemblée, tremplin pour faire prospérer les idées du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (Les Républicains), opposé à l’immigration, a déposé une proposition de loi adoptée en première lecture mi-mars. Elle prévoit d’étendre la durée maximale à 210 jours aux étrangers également condamnés pour un crime ou un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement.Le rapport rappelle pourtant que le placement en centre de rétention ne permet pas d’éloigner plus, puisque 57,6% des personnes ont été libérées à l’issue de leur enfermement. Par ailleurs, l’allongement de la durée passée en CRA ne se traduit pas par une augmentation des éloignements, pointent les associations.”L’écrasante majorité” des éloignements (78%) ont lieu dans les 45 premiers jours et moins de 13% au-delà des 60 jours.Dans le collimateur de Bruno Retailleau, qui les accuse d’être “juge et partie”, les associations se sont inquiétées il y a une dizaine de jours d’une volonté de les évincer de ces structures fermées, gardées par des policiers.En effet, le 12 mai, une nouvelle proposition de loi déposée par la sénatrice Marie-Carole Ciuntu (LR) sera examinée afin de confier leurs tâches à l’Office français de l’immigration et de l’intégration, organisme placé sous la tutelle du ministère de l’Intérieur. Cette proposition de loi “vise à amoindrir les capacités des personnes à exercer leurs droits, notamment aux recours”, a dénoncé la Cimade qui s’est retirée en janvier du CRA du Mesnil-Amelot, plus grand de France, faute de pouvoir remplir “ses missions dans de bonnes conditions”.

Moins d’étrangers en situation irrégulière placés en rétention, mais plus longtemps

Dans le viseur du ministère de l’Intérieur, les Centres de rétention administrative (CRA) ont reçu moins d’étrangers en situation irrégulière en 2024 comparé à 2023, mais plus longtemps, déplorent mardi les associations qui y interviennent.Dans leur rapport annuel, les cinq associations intervenant dans ces lieux où l’administration enferme des personnes étrangères en vue de leur expulsion, révèle que 40.592 personnes ont été retenues dans des CRA en 2024 (contre 46.955 en 2023) dont 24.634 en Outre-mer (à Mayotte pour la quasi totalité) et 16.228 dans l’Hexagone.Parmi les personnes qui ont été enfermées en France métropolitaine, la majorité étaient de nationalité algérienne (32%), devant les Tunisiens (12%), les Marocains (11%) et les Roumains(4,4%). Disséminés partout en France, les 25 CRA dont 4 en Outre-mer, permettent de retenir une personne jusqu’à 90 jours, voire 210 jours en cas d’activités terroristes. En moyenne les personnes y ont passé près de 33 jours, contre 28,5 l’année précédente, ce qui explique la diminution du nombre de placements, selon les associations, mandatées par l’Etat pour informer ces personnes sur leurs droits. “En quatre années seulement, la durée moyenne en rétention a doublé”. En 2020 cette durée moyenne était de 16,7 jours, souligne le rapport, dénonçant des législations de plus en plus répressives.”Toutes ces évolutions ont des effets délétères” sur “l’état physique et mental” des personnes enfermées, déplore-t-il, évoquant des tentatives de suicide, des actes d’automutilation, des violences et tensions exacerbées.”Un système qui est fondé sur des procédures absurdes et maltraitantes ne peut apporter rien de positif, ni pour les personnes retenues, ni pour l’ensemble des acteurs des CRA, et ni pour notre société tout entière”, a réagi auprès de l’AFP la secrétaire générale de la Cimade Fanélie Carrey-Conte.- Proposition de loi – La droite sénatoriale, première force de la Haute assemblée, tremplin pour faire prospérer les idées du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (Les Républicains), opposé à l’immigration, a déposé une proposition de loi adoptée en première lecture mi-mars. Elle prévoit d’étendre la durée maximale à 210 jours aux étrangers également condamnés pour un crime ou un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement.Le rapport rappelle pourtant que le placement en centre de rétention ne permet pas d’éloigner plus, puisque 57,6% des personnes ont été libérées à l’issue de leur enfermement. Par ailleurs, l’allongement de la durée passée en CRA ne se traduit pas par une augmentation des éloignements, pointent les associations.”L’écrasante majorité” des éloignements (78%) ont lieu dans les 45 premiers jours et moins de 13% au-delà des 60 jours.Dans le collimateur de Bruno Retailleau, qui les accuse d’être “juge et partie”, les associations se sont inquiétées il y a une dizaine de jours d’une volonté de les évincer de ces structures fermées, gardées par des policiers.En effet, le 12 mai, une nouvelle proposition de loi déposée par la sénatrice Marie-Carole Ciuntu (LR) sera examinée afin de confier leurs tâches à l’Office français de l’immigration et de l’intégration, organisme placé sous la tutelle du ministère de l’Intérieur. Cette proposition de loi “vise à amoindrir les capacités des personnes à exercer leurs droits, notamment aux recours”, a dénoncé la Cimade qui s’est retirée en janvier du CRA du Mesnil-Amelot, plus grand de France, faute de pouvoir remplir “ses missions dans de bonnes conditions”.

Ossements solitaires: une cérémonie pour les morts non réclamés en Thaïlande

Des flammes crépitent au milieu d’une pile de centaines de crânes humains et une épaisse fumée grise envahit le ciel dans un rituel macabre mais d’une grande importance spirituelle, dans le nord-est de la Thaïlande.La cérémonie du Lang Pacha est pratiquée par les Thaïlandais d’origine chinoise pour offrir des funérailles dignes aux morts non réclamés.En Thaïlande, les hôpitaux confient les corps non identifiés et ceux à qui personne ne peut donner les derniers sacrements à des fondations locales.Celles-ci les enterrent dans des cimetières pendant des années, avant un rituel de plusieurs semaines au cours duquel elles exhument les cadavres, les nettoient et procèdent à une crémation collective.Selon la croyance bouddhiste, les esprits des personnes non incinérées restent coincés entre deux mondes et ne peuvent se réincarner tant que les moines n’ont pas accompli les rites nécessaires.”Les esprits qui n’ont pas été incinérés continuent à errer”, observe Pisit Pongsirisupakul, vice-président de la fondation Dhamma du Bouddha de la région de Nakhon Ratchasima, qui a organisé l’événement.”Ils souffrent et ne peuvent pas renaître. Nous les aidons à évoluer, c’est pourquoi il s’agit d’un acte méritoire”, a-t-il déclaré à l’AFP.Les bouddhistes croient que la mort marque le début d’une nouvelle vie et que les actes méritoires permettent une renaissance dans de meilleures conditions.”Cela ne fait pas peur”, indique M. Pisit. “Quand on meurt, on a tous la même apparence, celle d’un squelette”.- Orbite nettoyée -Le rituel commence par l’ouverture des tombes par des volontaires, qui brossent les ossements pour enlever saletés et chairs avant de laver les dépouilles dans de l’eau bénite bouillie avec des feuilles de thé.Un homme frotte avec détermination l’orbite vide d’un crâne avec une brosse à dents dans une atmosphère étonnamment joyeuse.”C’est si bon, c’est si bon”, affirme en riant Pimjai Sornrach en tenant un crâne dans ses mains couvertes de gants chirurgicaux bleus. Son ami, tout sourire, brandit un fémur devant l’objectif.”Je veux être là chaque fois qu’il y a un événement comme celui-ci”, dit la commerçante de 54 ans.Depuis ses 17 ans, elle est régulièrement volontaire pour ces tâches, après avoir vu deux personnes en fuite abattues. Elle considère que ce rituel aide les autres et lui apporte du mérite. “Mon cÅ“ur me dit d’y aller”.Le site contient quelque 600 cadavres, accumulés depuis une décennie, mais certains n’étant que récemment décédés, une odeur de décomposition plane.Certaines dépouilles sont celles de patients atteints d’Alzheimer jamais retrouvés par leur famille, d’autres des victimes d’accidents de la route ou des migrants sans papiers de Birmanie.Les restes sont mis à sécher, rassemblés et divisés par type d’os, puis disposés sur des nattes ou empilés dans des seaux: des centaines de crânes, d’os de jambe et autres.- “Tranquillité d’esprit” -Les jours précédant le pic de la cérémonie, des volontaires appliquent des feuilles d’or sur les os, et reconstruisent des visages sur certains d’entre eux.Chaque groupe d’os est placé dans deux tours de crémation distinctes — l’une pour les hommes, l’autre pour les femmes — et les crânes sont posés sur le dessus.Les moines chantent et prient avant que les flammes ne soient allumées. Plus tard, les cendres de chaque tour seront enterrées dans le cimetière.Thitiwat Pornpiratsakul, 63 ans, a commencé à faire du bénévolat après avoir survécu, avec sa femme et ses deux fils, à un accident de bus il y a 20 ans.”Notre bus s’est retourné et personne n’est venu nous aider”, se souvient-il. “Ma femme et mes enfants étaient avec moi. Nous nous sommes sentis impuissants”. Depuis, il participe chaque année au rituel.”Avec ma famille, nous sommes restés en bonne santé, je crois que c’est parce que nous participons à cette cérémonie”, dit-il.Les organisateurs soulignent que l’événement rend hommage aux morts, mais qu’il met également en lumière la nécessité d’une réforme juridique.M. Pisit fait campagne pour démocratiser les tests ADN et relier les registres d’état civil à la police scientifique, afin de mieux identifier les personnes non réclamées.”Nous avons besoin d’une base de données centralisée pour que les familles puissent effectuer des recherches par identité et retrouver leurs proches”, indique-t-il à l’AFP.Les actes méritoires, essentiels dans le bouddhisme, “nous apportent la tranquillité d’esprit, mais nous devons aussi vivre avec conscience”, note-t-il. “C’est une question d’équilibre”.

Législatives à Trinité-et-Tobago: victoire de l’opposition, Persad-Bissessar prochaine Première ministre

L’ancienne Première ministre de Trinité-et-Tobago Kamla Persad-Bissessar (2010-2015) va de nouveau diriger le gouvernement, son parti centriste disposant d’un majorité absolue selon les résultats partiels non officiels des législatives de lundi.Le Congrès national uni (UNC) a annoncé sa victoire en soirée alors que le Mouvement national du peuple (PNM, centre-gauche) qui dirigeait ce petit archipel anglophone situé près des côtes vénézuéliennes, a reconnu sa défaite.”Tout indique que l’UNC a remporté les élections. Ne devenez pas vantards et arrogants, nous avons beaucoup de travail à faire (…) Quand l’UNC gagne tout le monde gagne”, a-t-elle lancé Kamla Persad-Bissessar, 73 ans, à ses partisans en soirée. L’UNC a d’ores et déjà remporté plus de 21 des 41 sièges de la Chambre des représentants, selon les résultats partiels non officiels dans ce pays de 1,4 million d’habitants au régime parlementaire, secoué par la violence et qui traverse une crise économique.L’ancien Premier ministre Keith Rowley, qui avait cédé sa place à Stuart Young, 50 ans, pour insuffler du sang neuf en avril après dix ans pouvoir, a reconnu la défaite de leur parti: “Il est clair en ce moment que nous avons perdu l’élection”, a-il dit estimant que la population a choisi “un paquet de promesses”. Il a toutefois souligné la bonne organisation des élections et la forte participation constatée: “Ce n’est pas une bonne soirée pour le PNM mais c’est peut-être une bonne soirée pour Trinité-et-Tobago. D’après tous les rapports, les choses (élections) se sont très bien passées”. – Démocratie “bien portante”Le parti de Mme Persad-Bissessar, qui était donnée favorite des sondages, a dénoncé 19 irrégularités lors du processus, notamment des longues files d’attente qui ont créé des retards ou empêché certains de voter, ainsi que des ouvertures tardives de bureaux.”Je vote depuis l’âge de 18 ans et je n’ai jamais manqué une élection. La génération de nos parents nous a toujours incités à accomplir notre devoir civique pour préserver la démocratie”, avait affirmé un électrice Carol Jaggernauth, 43 ans, qui travaille dans la communication.  Le Premier ministre sortant Stuart Young s’était lui aussi félicité de l’affluence dans les bureaux: “Il y avait une assez longue file d’attente. (…) Je vois ça comme un très bon signe: la démocratie est très vivante et bien portante”La future Premier ministre, qui notamment promis une revalorisation des salaires dans la fonction publique, a principalement deux défis à relever dans ce pays réputé pour son carnaval et ses plages.L’archipel est sorti mi-avril d’un état d’urgence décrété en décembre 2024 en raison de la violence. Selon les données officielles, près de 600 homicides, dont de nombreux liés à des gangs criminels, ont été enregistrés en 2024 dans l’archipel, situé à quelques kilomètres des côtes vénézuéliennes. Un chiffre en hausse par rapport à 2023.Trinité-et-Tobago, deuxième producteur caribéen de gaz, connaît une récession économique qu’il espérait dépasser grâce à l’exploitation du grand champ gazier “Dragon”, à cheval entre le Venezuela et l’archipel.Mais les Etats-Unis, qui cherchent à asphyxier économiquement le Venezuela, ont révoqué en avril, sous peine de sanctions, le permis permettant au pays de développer le champ avec le Venezuela. Mme Persad-Bissessar devrait chercher à convaincre Washington de l’important impact de la décision américaine pour ce petit pays dont un peu plus de 15% de la population vit dans la pauvreté selon l’ONU.”J’ai été appelée +jamette+ (prostituée) (…) ivrogne, chienne (…) Mais pour vous, mes fidèles membres de la base de l’UNC, j’ai toujours été Kamla”, avait lancé Mme Persad-Bissessar en concluant sa campagne samedi soir, ajoutant: “Vous avez eu des leaders avant moi, vous aurez toujours des leaders après moi, mais vous n’aurez jamais un leader qui vous aime autant que moi !”

Canada: le libéral Mark Carney donné vainqueur après une campagne centrée sur Trump

Le Parti libéral de Mark Carney a remporté lundi les législatives canadiennes, selon les projections des médias locaux, après une campagne centrée sur les menaces du président américain Donald Trump contre le pays.Toutefois, selon des résultats encore préliminaires, les libéraux pourraient rester minoritaires au Parlement et seraient donc contraints de gouverner avec l’appui d’un autre parti.Il y a quelques mois encore, la voie semblait toute tracée pour permettre aux conservateurs canadiens emmenés par Pierre Poilievre de revenir aux affaires, après dix ans de pouvoir de Justin Trudeau. Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et son offensive inédite contre le Canada, à coups de droits de douane et de menaces d’annexion, ont changé la donne.A Ottawa, où les libéraux sont réunis pour la soirée électorale dans une aréna de hockey, l’annonce des résultats a provoqué une salve d’applaudissements et des cris enthousiastes. “Je suis si heureuse”, lâche sur place Dorothy Goubault, originaire de la région des Mille Iles en Ontario. “Je suis contente car nous avons quelqu’un qui peut parler à M. Trump à son niveau. M. Trump est un homme d’affaires. M. Carney est un homme d’affaires, et je pense qu’ils peuvent tous les deux se comprendre”.Pour le ministre Steven Guilbeault, “les nombreuses attaques du président Trump sur l’économie canadienne, mais aussi sur notre souveraineté et notre identité même, ont vraiment mobilisé les Canadiens”, a-t-il déclaré sur la chaine publique CBC.Et les électeurs “ont vu que le Premier ministre Carney avait de l’expérience sur la scène mondiale”.Mark Carney n’avait pas encore pris la parole à minuit locales (04H00 GMT), tandis que se poursuivait le dépouillement.Dans les longues files devant les bureaux de vote toute la journée, les électeurs ont souligné l’importance de ce scrutin, parlant d’élections historiques et déterminantes pour l’avenir de ce pays de 41 millions d’habitants.- “Chaos” -À 60 ans, Mark Carney, novice en politique mais économiste reconnu, a su convaincre une population inquiète pour l’avenir économique et souverain du pays qu’il était la bonne personne pour piloter le pays en ces temps troublés.Cet ancien gouverneur de la banque du Canada et de Grande-Bretagne n’a cessé de rappeler pendant la campagne que la menace américaine est réelle pour le Canada.”Ils veulent nos ressources, notre eau. Les Américains veulent notre pays”, a-t-il prévenu.”Le chaos est entré dans nos vies. C’est une tragédie, mais c’est aussi une réalité. La question clé de cette élection est de savoir qui est le mieux placé pour s’opposer au président Trump?”, a-t-il expliqué pendant la campagne.Pour faire face, il a promis de maintenir des droits de douane sur les produits américains tant que les mesures de Washington seront en place.Mais aussi de développer le commerce au sein de son pays en levant les barrières douanières entre provinces et de chercher de nouveaux débouchés, notamment en Europe.En face, le chef conservateur, qui avait promis des baisses d’impôts et des coupes dans les dépenses publiques, n’a pas réussi à convaincre les électeurs de ce pays du G7, 9e puissance mondiale, de tourner le dos aux libéraux.Pierre Poilievre aura aussi souffert jusqu’au bout de la proximité, de par son style et certaines de ses idées, avec le président américain, ce qui lui a aliéné une partie de l’électorat, selon les analystes.Au QG des conservateurs à Ottawa, Jason Piche se dit toutefois “surpris” des résultats, “je pensais que ce serait plus serré que ça”.Un peu plus loin, Jean-Guy Bourguignon, homme d’affaires de 59 ans, se dit carrément “très triste”. “Est-ce que c’est vraiment ça le pays dans lequel nous voulons vivre?”, demande-t-il alors qu’il énumère les politiques des libéraux, qu’il juge liberticides.Près de 29 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes dans ce vaste pays du G7 qui s’étend sur six fuseaux horaires. Et plus de 7,3 millions de personnes avaient voté par anticipation, un record.

Canada: le libéral Mark Carney donné vainqueur après une campagne centrée sur Trump

Le Parti libéral de Mark Carney a remporté lundi les législatives canadiennes, selon les projections des médias locaux, après une campagne centrée sur les menaces du président américain Donald Trump contre le pays.Toutefois, selon des résultats encore préliminaires, les libéraux pourraient rester minoritaires au Parlement et seraient donc contraints de gouverner avec l’appui d’un autre parti.Il y a quelques mois encore, la voie semblait toute tracée pour permettre aux conservateurs canadiens emmenés par Pierre Poilievre de revenir aux affaires, après dix ans de pouvoir de Justin Trudeau. Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et son offensive inédite contre le Canada, à coups de droits de douane et de menaces d’annexion, ont changé la donne.A Ottawa, où les libéraux sont réunis pour la soirée électorale dans une aréna de hockey, l’annonce des résultats a provoqué une salve d’applaudissements et des cris enthousiastes. “Je suis si heureuse”, lâche sur place Dorothy Goubault, originaire de la région des Mille Iles en Ontario. “Je suis contente car nous avons quelqu’un qui peut parler à M. Trump à son niveau. M. Trump est un homme d’affaires. M. Carney est un homme d’affaires, et je pense qu’ils peuvent tous les deux se comprendre”.Pour le ministre Steven Guilbeault, “les nombreuses attaques du président Trump sur l’économie canadienne, mais aussi sur notre souveraineté et notre identité même, ont vraiment mobilisé les Canadiens”, a-t-il déclaré sur la chaine publique CBC.Et les électeurs “ont vu que le Premier ministre Carney avait de l’expérience sur la scène mondiale”.Mark Carney n’avait pas encore pris la parole à minuit locales (04H00 GMT), tandis que se poursuivait le dépouillement.Dans les longues files devant les bureaux de vote toute la journée, les électeurs ont souligné l’importance de ce scrutin, parlant d’élections historiques et déterminantes pour l’avenir de ce pays de 41 millions d’habitants.- “Chaos” -À 60 ans, Mark Carney, novice en politique mais économiste reconnu, a su convaincre une population inquiète pour l’avenir économique et souverain du pays qu’il était la bonne personne pour piloter le pays en ces temps troublés.Cet ancien gouverneur de la banque du Canada et de Grande-Bretagne n’a cessé de rappeler pendant la campagne que la menace américaine est réelle pour le Canada.”Ils veulent nos ressources, notre eau. Les Américains veulent notre pays”, a-t-il prévenu.”Le chaos est entré dans nos vies. C’est une tragédie, mais c’est aussi une réalité. La question clé de cette élection est de savoir qui est le mieux placé pour s’opposer au président Trump?”, a-t-il expliqué pendant la campagne.Pour faire face, il a promis de maintenir des droits de douane sur les produits américains tant que les mesures de Washington seront en place.Mais aussi de développer le commerce au sein de son pays en levant les barrières douanières entre provinces et de chercher de nouveaux débouchés, notamment en Europe.En face, le chef conservateur, qui avait promis des baisses d’impôts et des coupes dans les dépenses publiques, n’a pas réussi à convaincre les électeurs de ce pays du G7, 9e puissance mondiale, de tourner le dos aux libéraux.Pierre Poilievre aura aussi souffert jusqu’au bout de la proximité, de par son style et certaines de ses idées, avec le président américain, ce qui lui a aliéné une partie de l’électorat, selon les analystes.Au QG des conservateurs à Ottawa, Jason Piche se dit toutefois “surpris” des résultats, “je pensais que ce serait plus serré que ça”.Un peu plus loin, Jean-Guy Bourguignon, homme d’affaires de 59 ans, se dit carrément “très triste”. “Est-ce que c’est vraiment ça le pays dans lequel nous voulons vivre?”, demande-t-il alors qu’il énumère les politiques des libéraux, qu’il juge liberticides.Près de 29 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes dans ce vaste pays du G7 qui s’étend sur six fuseaux horaires. Et plus de 7,3 millions de personnes avaient voté par anticipation, un record.

L’électricité en grande partie rétablie en Espagne et au Portugal après une coupure géante

L’électricité revient mardi en Espagne et au Portugal après de longues heures d’une coupure de courant “exceptionnelle”, d’origine inconnue, qui a semé le chaos dans toute la péninsule ibérique.Dans les rues de différents quartiers de Madrid, le retour du courant a souvent été accompagné dans la soirée d’applaudissements et de cris de joie des habitants, après une longue journée sans électricité, mais aussi le plus souvent sans internet et sans téléphone mobile.Vers 05H00 heure espagnole (03H00 GMT) 92,09% de l’approvisionnement électrique national était rétabli en Espagne continentale, a annoncé le gestionnaire du réseau REE.Au Portugal, selon le gestionnaire du réseau électrique, quelque 6,2 millions de foyers avaient de nouveau le courant en milieu de nuit sur un total de 6,5 millions.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez ne s’est pas risqué à donner une explication sur les causes de ce blackout qui a débuté à 10H33 GMT lundi (12H33 en Espagne).”Aucune hypothèse” n’est “écartée”, a-t-il martelé lors d’une conférence de presse. “Jamais” il n’y avait eu un tel “effondrement” du réseau espagnol, a-t-il poursuivi, précisant que “15 gigawatts” d’électricité avaient été “soudainement perdus” sur le réseau espagnol, le tout “en à peine cinq secondes”.”Quinze gigawatts correspondent approximativement à 60% de la demande” en électricité de l’Espagne à cette heure-là de la journée, a décrit le chef du gouvernement.Son homologue portugais Luis Montenegro a de son côté évoqué une “situation grave et inédite” dont l’origine est à trouver “probablement en Espagne”.Le retour progressif à la normale a constitué une bonne nouvelle des deux côtés de la frontière, après une longue journée passée à jongler avec les difficultés, entre métros fermés, bus saturés, trains bloqués et communications extrêmement difficiles.- Embouteillages monstres -A Lisbonne, “j’étais au bureau quand tout d’un coup mon ordinateur s’est éteint”, a témoigné auprès de l’AFP Edgar Parreira, un publicitaire de 34 ans.”Au début on s’est dit que c’était un problème dans l’immeuble, puis on commencé à appeler nos proches et on a compris que c’était toute la ville et ensuite que ça arrivait aussi en Espagne”, a-t-il ajouté.Dans le centre de Madrid, habitants et touristes se sont réunis devant les façades des hôtels chics ou des banques, pour profiter quelques instants d’un WiFi gratuit encore alimenté par des groupes électrogènes.En fin de journée, des milliers de personnes ont dû traverser patiemment la ville, tentant de rentrer chez elles à pied. Les grandes artères de la capitale ont été en proie à des embouteillages monstres, au milieu desquels zigzaguaient des piétons tentant de se frayer un chemin.Mêmes scènes à Barcelone, où de nombreux habitants sont descendus dans la rue, leur téléphone à la main, en quête d’un hypothétique réseau.De longues files improvisées se sont étirées sur plusieurs centaines de mètres aux arrêts de bus. “Regardez, la queue fait mille virages”, se désespérait à Madrid Rosario Pena, une employée de fast-food de 39 ans. “J’ai déjà mis une heure et demie à arriver ici, et je ne sais pas combien il me reste encore jusqu’à chez moi…”Quelques heures plus tard, feux tricolores et façades des boutiques se sont à nouveau illuminés, signe d’une amélioration de la situation, au moins dans la capitale espagnole.Dans la seule région de Madrid, 286 opérations ont eu lieu pour venir en aide à des personnes piégées à l’intérieur d’ascenseurs, selon les autorités régionales.- Trains bloqués -Mardi matin, trois trains étaient encore bloqués en Espagne avec des passagers à bord, selon le ministre des Transports Oscar Puente.Le trafic ferroviaire à grande vitesse doit reprendre normalement mardi matin sur plusieurs lignes principales, dont Madrid-Barcelone et Madrid-Valence, mais reste interrompu sur d’autres comme Barcelone-Alicante et entre Madrid et la Galice (nord-ouest), a écrit sur X M. Puente.Le trafic aérien a aussi été très perturbé, notamment aux aéroports de Madrid, Barcelone et Lisbonne, selon l’organisme de surveillance du ciel européen Eurocontrol. Mais le Premier ministre espagnol a souligné dans la soirée que seuls 344 vols sur 6.000 programmés dans le pays lundi avaient été annulés.”Il n’y a pas de problèmes d’insécurité. Notre système hospitalier marche correctement”, a assuré Pedro Sanchez dans la journée de lundi, appelant les citoyens “à agir avec responsabilité et civisme”. Et de fait, malgré le chaos et la confusion, l’ambiance est restée calme et bon enfant dans les rues de Madrid tout au long de la panne.L’approvisionnement a été partiellement rétabli grâce aux interconnexions avec la France et le Maroc, et les centrales à gaz et hydroélectriques ont “été réactivées dans tout le pays”, selon M. Sanchez.Les centrales nucléaires espagnoles ont elles été mises à l’arrêt, une procédure de sécurité normale en cas de coupure d’électricité.En Europe, une défaillance du réseau allemand le 4 novembre 2006 avait plongé dans le noir 10 millions de personnes dont la moitié en France et le reste en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne, pendant près d’une heure.Trois ans auparavant, l’Italie toute entière, sauf la Sardaigne, avait été privée d’électricité le 28 septembre 2003.burx-cn-mig/mdm/roc/tmt/gmo