Les affrontements avec le Cambodge “pourraient devenir une guerre”, dit Bangkok, plus de 138.000 déplacés
La Thaïlande a prévenu vendredi que le conflit meurtrier l’opposant au Cambodge pourrait dégénérer en “guerre”, à quelques heures d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, dans un contexte d’affrontements nourris, qui ont provoqué l’évacuation de près de 140.000 Thaïlandais.Le différend frontalier qui oppose ces deux pays d’Asie du Sud-Est donne lieu depuis deux jours à un niveau de violence jamais vue depuis 2011, impliquant des avions de combat, des tanks, des troupes au sol et des tirs d’artillerie dans plusieurs endroits disputés.Le ministère thaïlandais de la Santé a fait état de 15 morts dont un militaire, et plus d’une quarantaine de blessés de son côté. Plus de 138.000 habitants des provinces du Nord-Est ont aussi été évacués vers des abris temporaires, selon les autorités.Le Cambodge a déploré pour sa part un mort, un homme de 70 ans, et cinq blessés, dans la province frontalière d’Oddar Meanchey (nord-ouest), dans ce qui constitue son premier bilan officiel. Des journalistes de l’AFP ont également vu quatre soldats khmers recevoir des soins dans un hôpital de cette région, ainsi que trois civils traités pour des éclats d’obus.A la demande du Premier ministre cambodgien Hun Manet, le Conseil de sécurité des Nations unies doit tenir vendredi une réunion d’urgence à New York.Son homologue thaïlandais, Phumtham Wechayachai, qui occupe cette fonction par intérim, a prévenu que l’aggravation de la situation conduirait à “une guerre”.”Nous avons essayé de trouver un compromis parce que nous sommes voisins, mais nous avons donné l’instruction à l’armée thaïlandaise d’agir immédiatement en cas d’urgence”, a-t-il poursuivi.Au même moment, Bangkok s’est dit “prêt” à négocier une sortie de crise, par la voie diplomatique ou par l’entremise de la Malaisie, qui occupe la présidence tournante de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.Les Etats-Unis, la France, l’Union européenne et la Chine ont déjà tous appelé au dialogue et à la fin du conflit.”Si le Cambodge veut résoudre cette question par des canaux diplomatiques, bilatéralement, ou même par l’intermédiaire de la Malaisie, nous sommes prêts à le faire”, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères, Nikorndej Balankura.”Mais jusqu’ici, nous n’avons reçu aucune réponse”, a-t-il nuancé.Le représentant a également affirmé que les combats avaient perdu en intensité.- “Signaux positifs ” -Les relations diplomatiques entre les deux voisins, liés par de riches liens culturels et économiques, sont au plus bas depuis des décennies. Bangkok a rappelé mercredi son ambassadeur à Phnom Penh et expulsé de son territoire l’ambassadeur du Cambodge, qui a repliqué jeudi en retirant tout son personnel diplomatique stationné à Bangkok. Les combats ont repris dans trois zones vendredi vers 04H00 du matin (jeudi 21H00 GMT), a indiqué l’armée thaïlandaise.Les forces cambodgiennes ont procédé à des bombardements à l’aide d’armes lourdes, d’artillerie de campagne et de systèmes de roquettes BM-21, a déclaré l’armée, et les troupes thaïlandaises ont riposté “avec des tirs de soutien appropriés”.Dans la ville cambodgienne de Samraong, à 20 km de la frontière, plusieurs familles avec des enfants et leurs affaires à l’arrière de leurs véhicules étaient en train de s’enfuir à toute vitesse, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Je n’ai pas pu tout prendre avec moi”, explique Salou Chan, 36 ans, qui s’est réfugié dans un temple bouddhique avec ses deux enfants. “Je suis inquiet pour mes enfants. Ils ont pris peur quand ils ont entendu le bruit des fusillades.””Je ne sais pas quand on pourra rentrer chez nous”, a-t-il poursuivi.Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a indiqué jeudi soir avoir perçu des “signaux positifs” lors d’échanges avec ses homologues thaï et khmer, en vue d’un “cessez-le-feu” et d’une “résolution pacifique”.Les deux pays s’accusent mutuellement d’avoir ouvert le feu en premier et défendent leur droit à se défendre. Bangkok a aussi accusé ses adversaires de cibler des infrastructures civiles comme un hôpital et une station-service, ce dont Phnom Penh s’est défendu.La Thaïlande a également déployé plusieurs avions de combat F-16 pour frapper ce qu’elle a présenté comme étant des cibles militaires cambodgiennes.- Appels au dialogue -Bangkok et Phnom Penh sont engagés dans un bras-de-fer depuis la mort d’un soldat khmer fin mai, lors d’un échange nocturne de tirs dans une zone contestée de leur frontière commune surnommée le “Triangle d’émeraude”.Les deux pays contestent le tracé de leur frontière commune, définie durant l’Indochine française. L’épisode le plus violent lié à ce différend remonte à des affrontements autour du temple de Preah Vihear entre 2008 et 2011, qui avaient fait au moins 28 morts et des dizaines de milliers de déplacés.Le tribunal des Nations unies a donné raison au Cambodge deux fois, en 1962 et en 2013, sur la propriété du temple Preah Vihear, classé au patrimoine mondial par l’Unesco, et d’une zone alentour.
Les affrontements avec le Cambodge “pourraient devenir une guerre”, dit Bangkok, plus de 138.000 déplacés
La Thaïlande a prévenu vendredi que le conflit meurtrier l’opposant au Cambodge pourrait dégénérer en “guerre”, à quelques heures d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, dans un contexte d’affrontements nourris, qui ont provoqué l’évacuation de près de 140.000 Thaïlandais.Le différend frontalier qui oppose ces deux pays d’Asie du Sud-Est donne lieu depuis deux jours à un niveau de violence jamais vue depuis 2011, impliquant des avions de combat, des tanks, des troupes au sol et des tirs d’artillerie dans plusieurs endroits disputés.Le ministère thaïlandais de la Santé a fait état de 15 morts dont un militaire, et plus d’une quarantaine de blessés de son côté. Plus de 138.000 habitants des provinces du Nord-Est ont aussi été évacués vers des abris temporaires, selon les autorités.Le Cambodge a déploré pour sa part un mort, un homme de 70 ans, et cinq blessés, dans la province frontalière d’Oddar Meanchey (nord-ouest), dans ce qui constitue son premier bilan officiel. Des journalistes de l’AFP ont également vu quatre soldats khmers recevoir des soins dans un hôpital de cette région, ainsi que trois civils traités pour des éclats d’obus.A la demande du Premier ministre cambodgien Hun Manet, le Conseil de sécurité des Nations unies doit tenir vendredi une réunion d’urgence à New York.Son homologue thaïlandais, Phumtham Wechayachai, qui occupe cette fonction par intérim, a prévenu que l’aggravation de la situation conduirait à “une guerre”.”Nous avons essayé de trouver un compromis parce que nous sommes voisins, mais nous avons donné l’instruction à l’armée thaïlandaise d’agir immédiatement en cas d’urgence”, a-t-il poursuivi.Au même moment, Bangkok s’est dit “prêt” à négocier une sortie de crise, par la voie diplomatique ou par l’entremise de la Malaisie, qui occupe la présidence tournante de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.Les Etats-Unis, la France, l’Union européenne et la Chine ont déjà tous appelé au dialogue et à la fin du conflit.”Si le Cambodge veut résoudre cette question par des canaux diplomatiques, bilatéralement, ou même par l’intermédiaire de la Malaisie, nous sommes prêts à le faire”, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères, Nikorndej Balankura.”Mais jusqu’ici, nous n’avons reçu aucune réponse”, a-t-il nuancé.Le représentant a également affirmé que les combats avaient perdu en intensité.- “Signaux positifs ” -Les relations diplomatiques entre les deux voisins, liés par de riches liens culturels et économiques, sont au plus bas depuis des décennies. Bangkok a rappelé mercredi son ambassadeur à Phnom Penh et expulsé de son territoire l’ambassadeur du Cambodge, qui a repliqué jeudi en retirant tout son personnel diplomatique stationné à Bangkok. Les combats ont repris dans trois zones vendredi vers 04H00 du matin (jeudi 21H00 GMT), a indiqué l’armée thaïlandaise.Les forces cambodgiennes ont procédé à des bombardements à l’aide d’armes lourdes, d’artillerie de campagne et de systèmes de roquettes BM-21, a déclaré l’armée, et les troupes thaïlandaises ont riposté “avec des tirs de soutien appropriés”.Dans la ville cambodgienne de Samraong, à 20 km de la frontière, plusieurs familles avec des enfants et leurs affaires à l’arrière de leurs véhicules étaient en train de s’enfuir à toute vitesse, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Je n’ai pas pu tout prendre avec moi”, explique Salou Chan, 36 ans, qui s’est réfugié dans un temple bouddhique avec ses deux enfants. “Je suis inquiet pour mes enfants. Ils ont pris peur quand ils ont entendu le bruit des fusillades.””Je ne sais pas quand on pourra rentrer chez nous”, a-t-il poursuivi.Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a indiqué jeudi soir avoir perçu des “signaux positifs” lors d’échanges avec ses homologues thaï et khmer, en vue d’un “cessez-le-feu” et d’une “résolution pacifique”.Les deux pays s’accusent mutuellement d’avoir ouvert le feu en premier et défendent leur droit à se défendre. Bangkok a aussi accusé ses adversaires de cibler des infrastructures civiles comme un hôpital et une station-service, ce dont Phnom Penh s’est défendu.La Thaïlande a également déployé plusieurs avions de combat F-16 pour frapper ce qu’elle a présenté comme étant des cibles militaires cambodgiennes.- Appels au dialogue -Bangkok et Phnom Penh sont engagés dans un bras-de-fer depuis la mort d’un soldat khmer fin mai, lors d’un échange nocturne de tirs dans une zone contestée de leur frontière commune surnommée le “Triangle d’émeraude”.Les deux pays contestent le tracé de leur frontière commune, définie durant l’Indochine française. L’épisode le plus violent lié à ce différend remonte à des affrontements autour du temple de Preah Vihear entre 2008 et 2011, qui avaient fait au moins 28 morts et des dizaines de milliers de déplacés.Le tribunal des Nations unies a donné raison au Cambodge deux fois, en 1962 et en 2013, sur la propriété du temple Preah Vihear, classé au patrimoine mondial par l’Unesco, et d’une zone alentour.
Dans les Yvelines, 17.000 scouts réunis autour de l’écologie
“On a fait presque 400 kilomètres à vélo pour venir, ça faisait mal aux jambes, mais ça vaut le coup”: comme Gaspard, 16 ans, quelque 17.000 scouts de 14 à 21 ans sont réunis jusqu’à lundi à Jambville (Yvelines) autour de l’écologie.Au programme de ce grand “jamboree” des Scouts et Guides de France (SGDF) intitulé Clameurs! et organisé dix ans après le texte “Laudato Si” sur l’environnement du pape François: forums de discussions sur l’écologie, expéditions dans la nature, maîtrise de l’empreinte carbone, célébration samedi et rencontres avec de “grands témoins”… ainsi que, chaque soir, la traditionnelle veillée.En ce jeudi après-midi, une trentaine de jeunes répètent leur chorégraphie en musique, sur l’immense scène dressée au centre du domaine boisé de 50 hectares, propriété des SGDF. Des groupes arrivent sans discontinuer depuis plusieurs heures, sous les applaudissements du comité d’accueil. Énorme sac sur le dos et foulard au cou, ils portent pour certaines des bidons d’eau, d’autres des malles en fer, d’autres encore des enceintes crachant une musique pop.”Le scoutisme est un bon moyen pour apprendre la vie en collectivité”, explique Isidore Roux, 23 ans, qui encadre un groupe dans l’un des 22 “villages” de tentes disséminés dans le parc.Derrière lui, des jeunes venus du Longeron (Maine-et-Loire) assemblent des troncs avec des ficelles, pour construire des tables à feu et des bancs. D’autres finissent de dresser les canadiennes sous les chênes. Un peu plus loin, un bloc de douches basiques a été installé.”Certaines valeurs sont anciennes mais on essaie vraiment d’être plus modernes. On est mixtes, on essaie de se répartir également les tâches”, explique Rose, 16 ans, dont l’équipée en vélo depuis les Côtes d’Armor a été perturbée par une entorse à la cheville. Pas de quoi gâcher son enthousiasme: “avec le scoutisme, j’ai appris à me débrouiller”.- “Valeurs” -“Le scoutisme se porte bien, avec une croissance de 30% en dix ans. On vient de dépasser les 100.000 adhérents”, confirme Anne-Claire Bellay-Huet, déléguée générale des SGDF. Cela en fait la première association de scoutisme du pays, loin devant les plus conservateurs Scouts unitaires de France et Scouts d’Europe.”Les parents inscrivent leurs enfants pour les activités dehors, entre jeunes mais avec des personnes de confiance, qui les font grandir… Les Scouts et Guides de France sont reconnus aussi pour leurs valeurs de solidarité, de partage, d’autonomie”, ajoute-t-elle.Chemise rouge bardée d’écussons, Ninon, 16 ans, en témoigne: “Sans le scoutisme, je serais beaucoup plus introvertie”.Issus du catholicisme, les SGDF présentent un paysage varié, puisqu’on estime qu’ils comptent un tiers de pratiquants, un tiers de catholiques “sociologiques” et un tiers de jeunes sans lien avec l’Église, explique l’historien Charles-Edouard Harang.Piel Gallay, 19 ans, lui-même athée, explique: “on a des temps de réflexion grâce à la Bible, pas pour prouver que Dieu existe, on se sert juste des textes pour nous améliorer tous”.En dépit de leur succès, les Scouts et Guides de France ont fait l’objet d’une controverse après l’élection de leur nouvelle présidente, Marine Rosset, le 14 juin.Son profil — élue socialiste dans le cinquième arrondissement de Paris, mère homosexuelle d’un enfant et ayant pris des positions pro-IVG — lui a attiré les foudres de plusieurs sites d’extrême droite, et quelques réactions dubitatives au sein de l’Église.Pour M. Harang, cette affaire “révèle beaucoup de ce qui est en train de se passer au sein de l’église de France” avec “des responsables toujours attachés à certains dogmes et une partie du peuple qui accepte tout à fait certaines évolutions comme le mariage pour tous”. Les Scouts et Guides de France présentent une “grande pluralité” sociologique, allant de la bourgeoisie aux quartiers populaires, rappelle-t-il.Piel Gallay, le scout de 19 ans déjà cité, estime, lui, que le profil de la nouvelle présidente “n’a pas à entrer en ligne de compte. Elle a le droit d’avoir une vie en dehors du scoutisme”.”C’est un non-sujet”, tranche pour sa part Anne-Claire Bellay-Huet.
En retard dans l’IA, le géant des puces Intel continue de réduire les frais
Le groupe américain de semi-conducteurs Intel, très en retard dans le boom de l’intelligence artificielle (IA), continue sa restructuration dans l’espoir de renouer avec les bénéfices, des plans de départ à l’arrêt de projets de construction d’usines. Au deuxième trimestre, Intel a réalisé près de 13 milliards de dollars de chiffre d’affaires, un résultat stable sur un an et surtout supérieur aux prévisions, d’après son communiqué de résultats publié jeudi.Mais le groupe de Santa Clara (Californie) n’a pas rassuré le marché, loin s’en faut : son action plongeait de 4,55% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.L’entreprise peine depuis plusieurs années à rattraper son retard dans les puces les plus avancées pour le développement de l’IA générative, moteur de croissance pour ses rivaux, en premier lieu son voisin Nvidia.En réaction, Intel a instauré plusieurs plans de diminution des coûts.Les sites en Allemagne et en Pologne, déjà mis sur pause pour deux ans à l’automne dernier, sont ainsi désormais complètement arrêtés, et la construction d’une usine dans l’Etat américain de l’Ohio va de nouveau ralentir.- “Patience” -“A l’avenir, nous ne gagnerons en capacité que si nous avons des engagements quantitatifs suffisants de la part de nos clients, et pas avant”, a promis le directeur général Lip-Bu Tan lors de la conférence aux analystes.Le patron nommé en mars a regretté des dépenses “excessives et mal avisées” dans des projets avant d’avoir des garanties en termes de demande.Intel a par ailleurs indiqué avoir quasiment fini de mettre en place le dernier plan de départ annoncé en avril. La firme comptait environ 101.000 employés fin juin, contre 125.000 il y a un an, et prévoit de terminer l’année à 75.000.Ces mesures lui ont coûté 1,9 milliard de dollars de charges exceptionnelles, qui ont creusé ses pertes nettes à 2,9 milliards au deuxième trimestre, contre 1,6 milliard l’an passé.”Je crois que les mesures adoptées pendant mes premiers mois nous mènent dans la bonne direction, mais je sais aussi que changer la trajectoire de la société va prendre du temps et nécessiter de la patience”, a déclaré Lip-Bu Tan.L’activité de puces pour ordinateurs a réalisé 7,9 milliards de dollars de ventes au deuxième trimestre, en baisse de 3% sur un an. Elles ont été meilleures que prévues grâce à la forte demande en composants pour fabriquer de nouveaux ordinateurs adaptés à l’IA.La branche de puces pour les serveurs a progressé de 4% à 4,4 milliards de chiffre d’affaires.”Intel va mieux, mais le chemin vers une pleine reprise est encore long”, a commenté l’analyste indépendant Jack Gold. “Les réorganisations, les suppressions de produits et de postes, ainsi que les ajustements d’investissements devraient permettre un retour à la rentabilité au prochain trimestre ou au suivant”.- Concurrence -Il estime en outre que la stratégie d’Intel de se concentrer sur des produits qui ne “concurrencent pas directement Nvidia ou AMD” est “judicieuse”.L’industrie des semi-conducteurs se divise désormais entre les groupes qui surfent sur l’immense demande pour l’IA générative, Nvidia en tête, et les autres, accablés par leur retard ou par la pression macro-économique liée aux droits de douane américains.Le taïwanais TSMC, leader mondial des puces les plus sophistiquées, a ainsi récemment relevé ses prévisions pour 2025 et publié un bénéfice net trimestriel de 13,5 milliards de dollars, soit un bond de 60 % sur un an. L’entreprise s’est félicitée de la reprise des ventes de certaines puces à la Chine par Nvidia.Autre fournisseur de Nvidia, le géant sud-coréen SK hynix a présenté jeudi des ventes record au deuxième trimestre.À l’inverse, STMicroelectronics voyait son action chuter de plus de 12% à la Bourse de Paris jeudi, sanctionné après l’annonce d’une perte nette de 97 millions de dollars au deuxième trimestre.Le groupe franco-italien de semi-conducteurs tire une grande partie de ses revenus de l’industrie automobile, frappée de plein fouet par l’incertitude qui découle de la politique commerciale erratique menée par l’administration de Donald Trump.Quant à ASML, fabricant de machines de pointe pour le secteur, il a salué une forte hausse de son bénéfice net au deuxième trimestre mais souligne son “incertitude croissante” sur sa croissance en 2026, en raison des droits de douane.
Trump en Ecosse pour un séjour mêlant diplomatie et intérêts privés
Donald Trump s’envole vendredi pour l’Ecosse, où il passera un week-end prolongé mêlant la diplomatie au golf, un sport dont il est féru et qui est aussi un terrain d’investissement pour l’entreprise familiale dirigée par ses fils.Le président américain doit arriver peu après 19H00 GMT à Turnberry, l’un de ses deux complexes de golf où il séjournera. Son agenda officiel est vide pour samedi et dimanche.Avant de repartir pour Washington, il s’arrachera aux greens pour une rencontre, dont les détails ne sont pas connus, avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.Ce dernier n’est pas réputé féru de golf comme le républicain de 79 ans et il aura de toute façon d’autres préoccupations en tête.Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé en mai un accord commercial, mais Londres s’inquiète de la volonté exprimée par Donald Trump de le “peaufiner”.Le dirigeant britannique, qui a jusqu’ici réussi à éviter que son pays ne soit matraqué de droits de douane exorbitants, cherchera à rester dans les petits papiers de l’imprévisible président américain.Ce dernier sera d’ailleurs de retour au Royaume-Uni en septembre, pour une visite d’Etat à l’invitation du roi Charles III s’annonçant fastueuse.- Gronde trumpiste -En Ecosse, Donald Trump sera à distance, au moins géographiquement, des rebondissements de la très embarrassante affaire Jeffrey Epstein, un riche financier accusé de crimes sexuels et mort en prison en 2019 avant d’être jugé.Certains partisans du président lui reprochent de manquer de transparence à propos de cette ancienne figure de la jet-set new-yorkaise, avec laquelle lui-même entretenait une relation amicale et qui est devenue le symbole pour toute une frange du mouvement “MAGA” des turpitudes d’une élite protégée.Le Wall Street Journal, pour avoir publié un article sur les liens entre Donald Trump et le délinquant sexuel, a d’ailleurs été privé de son siège dans l’avion Air Force One pendant le déplacement.Donald Trump avait assuré lors d’une précédente visite, en 2023, se sentir “à la maison” en Ecosse où sa mère, Mary Anne MacLeod, a grandi avant d’émigrer à 18 ans aux Etats-Unis.- Manifestations -Son affection n’est pas forcément réciproque: des manifestations sont prévues samedi à Edimbourg et Aberdeen pour protester contre sa venue, et un important dispositif policier sera déployé.La construction d’un nouveau parcours par le groupe aujourd’hui dirigé par les fils du président a suscité du mécontentement à Balmedie, dans l’Aberdeenshire, de la part de certains riverains et d’élus écologistes.Ce n’est que l’un des nombreux projets, immobiliers ou autres, menés à travers le monde par la famille Trump.Si Donald Trump n’a plus légalement le contrôle de la holding familiale, ses opposants lui reprochent de multiplier les conflits d’intérêt en utilisant sa fonction de président pour pousser des investissements familiaux privés, notamment à l’étranger.L’ONG américaine CREW (Citizens for Responsibility and Ethics in Washington) a compté en mai que 21 projets de développement sous la marque Trump seraient menés à l’étranger pendant le second mandat.Elle a aussi relevé que la charte éthique publiée en janvier par la Trump Organization ne lui interdisait pas de lancer de nouveaux chantiers à l’international avec des acteurs privés, alors qu’elle s’était imposé un moratoire lors du premier mandat (2017-2021).
Trump en Ecosse pour un séjour mêlant diplomatie et intérêts privés
Donald Trump s’envole vendredi pour l’Ecosse, où il passera un week-end prolongé mêlant la diplomatie au golf, un sport dont il est féru et qui est aussi un terrain d’investissement pour l’entreprise familiale dirigée par ses fils.Le président américain doit arriver peu après 19H00 GMT à Turnberry, l’un de ses deux complexes de golf où il séjournera. Son agenda officiel est vide pour samedi et dimanche.Avant de repartir pour Washington, il s’arrachera aux greens pour une rencontre, dont les détails ne sont pas connus, avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.Ce dernier n’est pas réputé féru de golf comme le républicain de 79 ans et il aura de toute façon d’autres préoccupations en tête.Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé en mai un accord commercial, mais Londres s’inquiète de la volonté exprimée par Donald Trump de le “peaufiner”.Le dirigeant britannique, qui a jusqu’ici réussi à éviter que son pays ne soit matraqué de droits de douane exorbitants, cherchera à rester dans les petits papiers de l’imprévisible président américain.Ce dernier sera d’ailleurs de retour au Royaume-Uni en septembre, pour une visite d’Etat à l’invitation du roi Charles III s’annonçant fastueuse.- Gronde trumpiste -En Ecosse, Donald Trump sera à distance, au moins géographiquement, des rebondissements de la très embarrassante affaire Jeffrey Epstein, un riche financier accusé de crimes sexuels et mort en prison en 2019 avant d’être jugé.Certains partisans du président lui reprochent de manquer de transparence à propos de cette ancienne figure de la jet-set new-yorkaise, avec laquelle lui-même entretenait une relation amicale et qui est devenue le symbole pour toute une frange du mouvement “MAGA” des turpitudes d’une élite protégée.Le Wall Street Journal, pour avoir publié un article sur les liens entre Donald Trump et le délinquant sexuel, a d’ailleurs été privé de son siège dans l’avion Air Force One pendant le déplacement.Donald Trump avait assuré lors d’une précédente visite, en 2023, se sentir “à la maison” en Ecosse où sa mère, Mary Anne MacLeod, a grandi avant d’émigrer à 18 ans aux Etats-Unis.- Manifestations -Son affection n’est pas forcément réciproque: des manifestations sont prévues samedi à Edimbourg et Aberdeen pour protester contre sa venue, et un important dispositif policier sera déployé.La construction d’un nouveau parcours par le groupe aujourd’hui dirigé par les fils du président a suscité du mécontentement à Balmedie, dans l’Aberdeenshire, de la part de certains riverains et d’élus écologistes.Ce n’est que l’un des nombreux projets, immobiliers ou autres, menés à travers le monde par la famille Trump.Si Donald Trump n’a plus légalement le contrôle de la holding familiale, ses opposants lui reprochent de multiplier les conflits d’intérêt en utilisant sa fonction de président pour pousser des investissements familiaux privés, notamment à l’étranger.L’ONG américaine CREW (Citizens for Responsibility and Ethics in Washington) a compté en mai que 21 projets de développement sous la marque Trump seraient menés à l’étranger pendant le second mandat.Elle a aussi relevé que la charte éthique publiée en janvier par la Trump Organization ne lui interdisait pas de lancer de nouveaux chantiers à l’international avec des acteurs privés, alors qu’elle s’était imposé un moratoire lors du premier mandat (2017-2021).
Taïwan: l’opposition manifeste son désaccord sur un vote en destitution
Les soutiens à l’opposition taïwanaise prévoient de manifester vendredi, avant un vote qui pourrait mener à la destitution de plusieurs députés du Kuomintang (KMT) et permettrait au parti du président au pouvoir, l’indépendantiste Lai Ching-te, de reprendre le contrôle du Parlement.Les partisans du Parti démocrate progressiste (PDP) de Lai Ching-te, honni par Pékin, cherchent à faire destituer 31 parlementaires du Kuomintang (KMT), formation majoritaire au Parlement, qu’ils accusent d’être pro-Chine et de constituer une menace pour la sécurité nationale de l’île.Le KMT, qui prône un rapprochement avec Pékin, dispose de la majorité au Yuan législatif et bénéficie du soutien du Parti populaire taïwanais (TPP).Une vingtaine de parlementaires du KMT pourraient perdre leur siège samedi dans le cadre d’un référendum qui permet aux citoyens de révoquer des élus avant la fin de leur mandat.Sept autres font face à un autre vote en destitution, le 23 août.Lancées cette année par des groupes civiques, les campagnes de révocation ont dominé la politique taïwanaise, les gros titres des journaux et les réseaux sociaux pendant des mois.- “Tâche ardue” -Le PDP a perdu sa majorité parlementaire lors des élections de 2024 qui ont propulsé Lai Ching-te à la présidence.Depuis lors, le KMT et le TPP ont uni leurs forces pour contrecarrer le programme de Lai Ching-te et réduire le budget du gouvernement.Une série de projets de loi de l’opposition, notamment des réformes visant à étendre les pouvoirs du Parlement, ont déclenché des bagarres au sein de l’assemblée législative et des manifestations massives l’année dernière.Le PDP a besoin qu’au moins 12 députés du KMT soient révoqués pour obtenir une “majorité législative éphémère”, selon le cabinet de conseil en risques Eurasia Group, qui estime la probabilité d’un tel résultat à “60%”.Le parti de Lai Ching-te devrait alors remporter six sièges lors d’élections partielles plus tard dans l’année pour s’assurer le contrôle du parlement de 113 sièges, ce qui, selon Eurasia Group, serait “une tâche ardue”.Les partisans du PDP se tiennent depuis des semaines devant les stations de métro, dans les parcs publics et sur les marchés alimentaires pour inciter les gens à voter en leur faveur.Des milliers de personnes se sont rassemblées sous la pluie près du palais présidentiel jeudi pour montrer leur soutien à cette campagne.Les parlementaires du KMT, en lutte pour leur survie politique, sont également descendus dans la rue pour persuader les électeurs de s’opposer à leur révocation.Leurs soutiens doivent se mobiliser vendredi soir.Dafydd Fell, politologue de la School of Oriental and African Studies de l’université de Londres estime qu’il serait néanmoins difficile pour le PDP de prendre le contrôle du parlement.”Même si certains parlementaires du KMT sont destitués, d’autres politiciens du parti pourraient regagner leurs sièges lors des élections partielles qui s’ensuivront”, a-t-il détaillé.- “Duel idéologique” -Le politologue Liu Chia-wei, de l’Université nationale de Taipei, a déclaré que le scrutin était devenu un “duel idéologique” entre le PDP et le KMT, alors que la Chine pesait lourdement dans la balance.Le principal organe politique taïwanais chargé des questions relatives à la Chine a déclaré cette semaine qu’il existait des “preuves tangibles” que Pékin tentait de “s’ingérer” dans le processus électoral.La Chine considère que Taïwan fait partie de son territoire et n’exclut pas d’employer un jour la force pour placer l’île sous son contrôle.Le gouvernement de Lai Ching-te a mis en garde à plusieurs reprises contre la menace croissante que représentent l’espionnage, la désinformation et les cyberattaques de la part de la Chine.L’opinion publique apparaît divisée face à ces élections.Aaron Yu, 32 ans, dit soutenir la campagne car “la plupart des projets de loi adoptés par les législateurs du KMT sont pro-Chine”.Mais Sharon Chen, employée dans un restaurant, est plus critique, qualifiant l’initiative de gaspillage d’argent, affirmant que les électeurs avaient déjà pris leur décision lors des élections de l’année dernière.”Ce n’est pas parce qu’un certain parti a perdu qu’il ne peut pas accepter le résultat et qu’il veut maintenant révoquer quelqu’un que le peuple a choisi. Je trouve cela absurde”, a déclaré la sexagénaire.