Lecornu annonce une “amélioration de la retraite des femmes”, pas suffisant pour les syndicats

“Hors sujet”: le Premier ministre a assuré que l'”amélioration de la retraite des femmes” serait inscrite au projet de budget de la Sécurité sociale, mais son annonce ne satisfait pas les syndicats, à la veille d’une nouvelle journée de mobilisations.Après une première journée d’action le 18 septembre et une rencontre infructueuse la semaine dernière avec le nouveau locataire de Matignon, l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires) réclamait l’abandon de plusieurs mesures dont le “recul de l’âge légal de départ” à 64 ans.Mais le nouveau Premier ministre s’oppose à la suspension de la réforme de 2023. Il a toutefois assuré qu’il retiendrait dans le prochain budget de la Sécurité sociale “certaines mesures issues du +conclave+ sur les retraites, notamment celle relative à l’amélioration de la retraite des femmes”, dans un courrier adressé aux leaders syndicaux, dévoilé dans Le Monde et dont l’AFP a obtenu copie. Réunis en “conclave” pendant quatre mois, trois organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC et CFTC) et deux patronales (Medef et CPME) avaient proposé de rendre un peu plus favorable le calcul de la retraite des femmes ayant eu un ou plusieurs enfants.Il proposait ainsi de prendre en compte les 24 meilleures années pour le calcul de la pension pour les femmes ayant eu un enfant, et les 23 meilleures années pour les femmes ayant eu deux enfants et plus, alors que la règle prévoit de prendre en compte les 25 meilleures années.Il prévoyait également que les femmes bénéficiant de trimestres supplémentaires pour avoir eu des enfants puissent en comptabiliser deux dans le dispositif “carrière longue”. Dans son courrier, le Premier ministre dit par ailleurs souhaiter “poursuivre les échanges (…) autour des enjeux de pénibilité et d’usure professionnelle”, sujets de discorde entre le patronat et les syndicats.- Un courrier pour rien? -L’objectif pourtant affiché de Matignon, selon l’entourage du Premier ministre, est de “changer la méthode de son prédécesseur et de renforcer la démocratie sociale”. Pas de quoi calmer les leaders syndicaux, qui ont reçu la missive dans la nuit de mardi à mercredi, quelques heures avant que s’organisent près de 250 manifestations à travers la France, selon la CGT et la police. L’intersyndicale réclame notamment l’abandon de plusieurs mesures: le “doublement des franchises médicales, (…), la suppression de 3.000 postes de fonctionnaires et la réforme de l’assurance chômage”, ainsi que le “recul de l’âge légal de départ” à 64 ans.”C’est un courrier qui ne répond en rien à la question du moment”, cingle Yvan Ricordeau, numéro deux de la CFDT, interrogé par l’AFP.”Ca ne change absolument rien à la mobilisation de demain” puisque “le courrier nous propose un agenda à moyen terme” alors qu'”il nous faut maintenant des réponses concrètes aux questions urgentes qui ont été posées” sur le budget, poursuit le syndicaliste.”Il n’y a pas de mesure sur la question du pouvoir d’achat, pas de mesure sur la conditionnalité des aides aux entreprises, rien sur la taxe sur les plus riches”, poursuit le cadre syndical.Ce courrier est un “hors sujet complet” qui “ne répond à aucune de nos exigences sur les retraites” et “ne nous donne aucune réponse à nos questions” sur le budget, a réagi plus tôt la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, sur RTL.La leader continuant elle à dire qu’il faut “abroger la réforme des retraites” de 2023, comme son homologue de Force ouvrière (FO), Frédéric Souillot.”Calculer non plus sur 25 ans, mais sur 24 ans, ça va faire 6 euros bruts mensuels en plus”, balaye ce dernier.La mesure pour les femmes est “positive”, nuance Cyril Chabanier (CFTC) mais “ce n’est pas suffisant. On aurait aimé avoir aussi la baisse de l’âge d’annulation de la décote”. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Climat: le pape et Schwarzenegger appellent les citoyens à faire pression sur les gouvernements

“Pas de place pour l’indifférence”: le pape Léon XIV a exhorté mercredi les citoyens à “faire pression sur les gouvernements” pour tenter d’endiguer le réchauffement climatique, lors d’un sommet sur le climat près de Rome aux côtés de la star de “Terminator” Arnold Schwarzenegger.”Les citoyens doivent participer activement à la prise de décision politique aux niveaux national, régional et local”, a souligné le pape américain lors de ce sommet à Castel Gandolfo, en présence d’experts de l’environnement et de militants du monde entier.Cet événement de trois jours marque le dixième anniversaire du manifeste historique sur le climat du défunt pape François, “Laudato Si'”, un appel à l’action contre le réchauffement climatique causé par l’Homme.Elu en mai après le décès de François, Léon XIV a repris le flambeau de son prédécesseur, insistant sur le fait qu’il est temps de passer des paroles à “une action climatique décisive et coordonnée”. Le temps presse: les émissions mondiales responsables du changement climatique ont augmenté, alors qu’elles doivent être réduites de près de moitié d’ici la fin de la décennie pour limiter le réchauffement climatique à des niveaux plus sûrs, conformément à l’accord de Paris de 2015. Le sujet sera au centre de la COP30, le prochain sommet des Nations unies sur le climat qui se tiendra au Brésil en novembre.Le chef des 1,4 milliard de catholiques a dit espérer qu’elle “écoutera le cri de la Terre et le cri des pauvres, des familles, des peuples autochtones, des migrants involontaires et croyants du monde entier.” “Il n’y a pas de place pour l’indifférence ni pour la résignation”, a-t-il lancé.La conférence “Raising Hope for Climate Justice” (“Donner de l’espoir pour la justice climatique”), qui a lieu à Castel Gandolfo, commune abritant la résidence d’été des papes, examine les progrès réalisés et les “mesures urgentes” nécessaires, ont expliqué les organisateurs.Dans un discours engagé, l’acteur devenu militant écologiste Arnold Schwarzenegger a renouvelé son appel à stopper (“terminate” en anglais) la pollution et rappelé son action face au gouvernement Bush lorsqu’il était gouverneur de Californie.”Arrêtons de nous plaindre et mettons-nous au travail! Chacun a le pouvoir. Le gouvernement fédéral n’a pas le pouvoir ultime”, a-t-il lancé dans une critique voilée à l’administration Trump, ouvertement climatosceptique.L’ancien culturiste a qualifié le pape de “héros de film d’action” pour tenter de faire du Vatican le premier État neutre en carbone au monde, notamment à travers un accord visant à transformer un vaste terrain en ferme solaire.”Vous riez parce qu’il n’en a peut-être pas l’air, comme on le voit dans les films avec les muscles, les armes et tout ce genre de choses”, a-t-il plaisanté.- “Moment crucial” -Le pape de 70 ans a invité à dépasser l’utilisation des chiffres, “aussi effrayants soient-ils” pour passer “du discours environnemental à une conversion écologique qui transforme les modes de vie personnels et collectifs”.Avant son élection à la tête de l’Église catholique, Robert Francis Prevost a passé une vingtaine d’années comme missionnaire au Pérou, où il s’était engagé face aux effets du changement climatique sur les communautés vulnérables, frappées notamment par de graves inondations.Lorna Gold, responsable du mouvement “Laudato Si'” qui organise la conférence, a indiqué que les participants prendraient un nouvel engagement en mémoire du pape François “pour concrétiser la vision” de son appel à agir pour le climat, lequel serait ensuite présenté à la COP30.”C’est un moment crucial”, a déclaré à l’AFP Allen Ottaro, fondateur et directeur exécutif du Catholic Youth Network for Environmental Sustainability in Africa, basé à Nairobi.Malgré “des phénomènes météorologiques extrêmes”, “certaines grandes puissances, en l’occurrence les États-Unis, montrent clairement qu’elles ne sont plus intéressées par l’orientation que le monde devrait prendre”, a-t-il ajouté.Les experts ont reconnu que François avait influencé les accords historiques de Paris sur le climat de 2015 grâce à son encyclique “Laudato Si'”, qui affirmait que les économies développées étaient responsables d’une catastrophe environnementale imminente.Près de dix ans plus tard, en 2023, François avait averti que certains dommages étaient “déjà irréversibles”.ide-ljm-jra-cmk/jra/ial/

Wall Street stocks shrug off start of US shutdown

Wall Street stocks shrugged off early losses on Wednesday as the US government started to shut down after Democrats and President Donald Trump failed to break a deadlock over spending.The prospect of services in the United States being closed pushed safe-haven gold to another record high over $3,895.While Wall Street’s indices slid at the opening bell, they recovered during the morning session, with the Dow showing a small gain.”There have been previous shutdowns, and typically these have had little effect on financial markets. But much depends on how long the shutdown lasts,” said David Morrison, analyst at Trade Nation.”Given the current intransigence on both sides, there’s a possibility that federal services could be curtailed for some time,” he said.US government operations began grinding to a halt at 12:01 am (0401 GMT) Wednesday after Republicans and Democrats failed to break an impasse in Congress.The closure will see non-essential operations halted, leaving hundreds of thousands of civil servants temporarily unpaid, and many social safety net benefit payments potentially disrupted.Analysts say negative impacts from closures can be reversed once the government reopens.”Investors have been willing to ignore a lot of inconvenient facts for the past several months or even years,” said Steve Sosnick, of Interactive Brokers. “So they might do the same again.”Investors were also digesting data from payroll firm ADP showing the US private sector lost 32,000 jobs in September, despite analysts’ expectations of employment growth.”This is another sign that the US labour market is losing steam,” said Kathleen Brooks, research director at XTB trading platform.”This one is worrying, it is the third time in four months that the private sector has shed jobs, which comes after a boom in service sector jobs growth post Covid,” she said.Analysts said the weaker jobs market cement expectations that the US Federal Reserve will cut interest rates twice more this year, after lowering borrowing costs last month for the first time since December.Investors are concerned the US government shutdown could prevent the release Friday of the key non-farm payrolls report — a crucial data point for the Fed on rate decisions.The dollar remained under pressure on concerns over the shutdown as well as the prospect of more interest-rate cuts, which make the currency less attractive to investors.European markets were lifted by pharmaceutical shares after Pfizer was granted reprieve from Trump’s tariffs by agreeing to lower drug prices in the United States.Shares in British pharma giant AstraZeneca rose more than eight percent and GSK was up over six percent in London.In Asia, Tokyo’s stock market sank, while Hong Kong and Shanghai were closed for holidays.- Key figures at around 1530 GMT -New York – Dow: UP 0.2 percent at 46,486.21 pointsNew York – S&P 500: UP less than 0.1 percent at 6,691.94New York – Nasdaq Composite: FLAT at 22,660.24London – FTSE 100: UP 1.0 percent at 9,446.43 (close)Paris – CAC 40: UP 0.9 percent at 7,966.95 (close)Frankfurt – DAX: UP 1.0 percent at 24,113.62 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.9 percent at 44,550.85 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: Closed for a holidayShanghai – Composite: Closed for a holidayEuro/dollar: DOWN at $1.1730 from $1.1739 on TuesdayPound/dollar: UP at $1.3478 from $1.3448Dollar/yen: DOWN at 147.14 yen from 147.86 yenEuro/pound: DOWN at 87.03 pence from 87.29 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.9 percent at $61.84 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.9 percent at $65.47 per barrelburs-rl/jhb

‘I’m breathing again’: Afghans relieved after internet restored

Just before nightfall on Wednesday, the near-deserted streets of Afghanistan’s capital Kabul suddenly filled with people — mobile phones everywhere had pinged back to life.With phones pressed to their ears or tightly gripped in their hands, Afghans poured onto the streets to check if others were also online.”Congratulations, the internet is back!” a shopkeeper shouted, as drivers honked in response.Children were handed balloons, parents bought sweets and friends gathered in restaurants — all while chatting animatedly on their phones. For 48 hours, Afghans had been offline — cut off from mobile and internet services — in a telecommunications shutdown imposed by authorities without warning. “It felt we had gone back centuries. We were thinking of sending letters just to get updates from our families,” mobile phone shop owner Mohammad Rafi said.”The streets were empty — it felt like a holiday even though it was a weekday. But now, even in evening, it’s crowded again,” the 33-year-old added.Sohrab Ahmadi, a 26-year-old delivery driver, had sat idle for two days, unable to reach clients through the apps he works for. Now, rows of bikes lined up to collect orders from restaurants lit by neon signs or from juice vendors playing music.”It’s like Eid al-Adha; it’s like preparing to go for prayer,” he said.Also visible on the streets was an increase in the number of women, who have faced sweeping restrictions under the Taliban government, including a ban on education beyond primary school.”I can’t tell you how relieved I am. I’m breathing again,” said one young woman, who is studying online and asked not to be named.”Online classes are the only hope left for Afghan girls.”- ‘A loss for everyone’ -The United Nations said the shutdown in connectivity threatened economic stability and exacerbated one of the world’s worst humanitarian crises.The Taliban government have yet to comment on the blackout. However, it came weeks after the government said it would begin cutting high-speed internet in some provinces to prevent “immorality”.Balkh provincial spokesman Attaullah Zaid said at the time the ban had been ordered by the Taliban’s shadowy supreme leader Hibatullah Akhundzada.The internet was still a relatively nascent technology during the Taliban’s first rule between 1996 and 2001, when the country was too war-torn and poor to build infrastructure.But in recent decades, the economy has become increasingly dependent on internet connectivity.Even in rural areas, many Afghans use mobile phones to conduct business.”The world has progressed. This is not like 30 years ago,” said mobile credit seller Ghulam Rabbani, whose store was packed on Wednesday night.”We were hopeful that internet would return. It was a loss for everyone — including the government.”