En Russie, la lutte désespérée des écologistes pour sauver un parc national

A peine sortie du tribunal qui l’a condamnée à une amende pour “désobéissance à la police”, Irina Kourisseva retourne inspecter les nouvelles destructions dans un parc national près de Moscou, où les autorités veulent construire une autoroute.En Russie, sur fond d’offensive en Ukraine et de répression de toute voix dissidente, la lutte pour la protection de l’environnement est devenue une affaire risquée. “Les autorités sont devenues totalement indifférentes” à cette question et la législation a été “assouplie” en faveur des entreprises “polluantes” et des promoteurs immobiliers, relève un militant écologiste, sous couvert de l’anonymat.Dans la banlieue de Moscou, la construction d’immeubles ne fléchit pas, et des milliers d’habitants qui travaillent dans la capitale passent des heures dans les embouteillages. Pour améliorer le trafic à Koroliov, ville de 200.000 habitants au nord-est de Moscou, les autorités ont décidé de construire une nouvelle autoroute qui passera… en plein milieu du parc national Lossinyï Ostrov, ce qui révolte Irina Kourisseva, 62 ans. Alors, fin juillet, avec cinq autres camarades, elle s’était mise sur le chemin d’un engin qui déchargeait de l’asphalte dans la forêt. Ils ont été arrêtés par la police et condamnés à des amendes, après avoir passé une nuit au poste.”Nous étions interrogés comme si nous étions des criminels et avions tué quelqu’un”, raconte cette habitante de Koroliov.Avec ses 129 km2 de forêts, Lossinyï Ostrov – “l’île des élans” en russe – est un refuge pour quelque 280 espèces d’animaux, dont des cerfs, des élans, des sangliers et des renards, et plus de 160 espèces d’oiseaux, dont certaines en voie de disparition.La loi russe interdit toute construction dans les parcs nationaux. Mais les autorités ont trouvé la parade: elles présentent le projet comme la “réparation” d’une route déjà existante. “C’est une falsification et une escroquerie. Il n’y a jamais eu de route là-bas”, s’insurge Dmitri Trounine, avocat défenseur de l’environnement depuis plus de 25 ans.En fait de route, il s’agit d’un chemin de terre utilisé par les gardes forestiers, qui devient ensuite un sentier entre les arbres.- “La juge souriait” -Irina Kourisseva explique que “de la poudre d’asphalte” a été déchargée sur ce sentier “pour montrer ensuite qu’il y avait déjà une route”.L’autoroute doit être construite d’ici mars 2026, selon le ministère régional de Transports, pour un montant de 497 millions de roubles (5,4 millions d’euros), et servira d’accès à un nouveau complexe immobilier à Koroliov. Au tribunal, “la juge souriait”, se souvient Mikhaïl Rogov, ingénieur âgé de 36 ans. “Elle nous a dit: +Si vous ne voulez pas de problèmes, signez ces papiers, payez les amendes et vous êtes libres+”, raconte-t-il.Cette juge, Maria Loktionova, avait condamné en 2023 un autre militant écologiste, Alexandre Bakhtine, à six ans de prison pour trois publications sur les réseaux sociaux dénonçant l’offensive russe en l’Ukraine.”Nous ne voulons que défendre la nature. Il n’y a pas que nous six qui en ayons besoin”, souligne Irina.Kirill Iankov, membre d’un conseil d’experts du ministère russe des Transports, raconte avoir proposé un projet de route “alternatif” contournant le parc, qui a été rejeté.- “N’y mêlez pas le président” -En juin, un millier de personnes ont fait la queue devant l’administration présidentielle à Moscou pour déposer des plaintes contre le projet, adressées à Vladimir Poutine.Le président russe avait visité Lossinyï Ostrov en 2010; nourrissant un bébé élan au biberon, il avait alors affirmé que la nature était “un cadeau de Dieu” qu’il fallait “protéger”.Changement de discours en 2025: “c’est une question pour les autorités régionales. N’y mêlez pas le président”, a martelé en juillet le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, interrogé à propos de cette route. La protection de la nature “ne doit pas être un frein au développement et au confort de la vie des citadins”, a-t-il ajouté.”Il est de plus en plus difficile de défendre la vérité dans les tribunaux. La +verticale+ du pouvoir réalise ses décisions et les forces de l’ordre et les instances du contrôle lui obéissent”, se désole Dmitri Trounine.En Russie, la qualité de l’environnement s’est dégradée ces dernières années, et de manière accélérée depuis l’offensive en Ukraine lancée en février 2022, ont expliqué des écologistes à l’AFP.Une marée noire a touché la mer Noire en décembre, provoquée par deux pétroliers russes. Écologistes et scientifiques ont accusé les autorités russes d’avoir réagi trop tard et d’avoir causé une catastrophe écologique.

Budget: les 44 milliards d’économies doivent être “réduits de moitié”, prévient un député PS

Le plan d’économies de près de 44 milliards d’euros pour 2026, présenté mi-juillet par François Bayrou, “doit être réduit” d’environ “la moitié” s’il “souhaite ouvrir le dialogue et que la France ait un budget”, a affirmé jeudi le député socialiste Philippe Brun.”L’effort doit être réduit” de 43,8 milliards à “à peu près la moitié”, a estimé sur franceinfo l’élu de l’Eure, expliquant que le PS vooulait ainsi “éviter l’austérité” et “étaler dans le temps” la réduction du déficit public.Son parti présentera son propre plan “dès le début de la rentrée en septembre” et “nous souhaitons que ce soit la base de discussion avec le gouvernement”, a-t-il ajouté, appelant le Premier ministre à “changer radicalement de posture s’il souhaite ouvrir le dialogue et que la France ait un budget”.Il a notamment suggéré de “mettre à contribution ceux qui ont profité de la crise”, en l’occurrence “les grandes fortunes qui ont été totalement exonérées d’efforts”, via “une contribution différentielle sur les hauts patrimoines, qui permette d’éviter les optimisations fiscales”.Tout l’inverse selon lui d’un “plan Bayrou (dont) il n’y a quasiment rien à retenir”, car il “tape la France qui travaille (et) qui se lève tôt” en mettant “à contribution essentiellement les classes populaires et moyennes”.Le PS, qui détient une des clés de la censure du gouvernement à l’Assemblée, avait déjà fait savoir mi-juillet par la voix de son premier secrétaire Olivier Faure que “sur les bases actuelles” du budget 2026 cette révocation était “la seule perspective possible”.

Markets mixed as bitcoin hits new high

Markets were mixed Thursday, with Japan’s Nikkei down as bitcoin hit a new high and investors braced for talks between the US and Russian presidents in Alaska.Bitcoin hit a new peak during early Asian trading, with the cryptocurrency briefly exceeding $124,500 before retreating, driven by favourable US legislation and a rise in US equities.”The crypto market is enjoying a period of highly favorable fundamentals,” said Samer Hasn, senior market analyst at XS.com.Hopes of a US interest rate cut after soft inflation data pushed Tokyo’s Nikkei to its second record close in as many days on Wednesday, but on Thursday the index closed down 1.45 percent.Hong Kong and Taipei also fell while Seoul edged up. London, Frankfurt and Paris were all higher in early trade. With US President Donald Trump calling on the US Federal Reserve to cut rates, his Treasury Secretary Scott Bessent pressured the Bank of Japan governor to lift borrowing costs.Despite inflation being above its target, the BoJ has been holding off raising borrowing costs, seeing price rises as caused by temporary factors and not by strong demand or wage growth.”The Japanese have an inflation problem…   They are behind the curve so they are going to be hiking,” Bessent told Bloomberg TV.Investors were also eyeing talks on Friday between Trump and Russian counterpart Vladimir Putin on ending the more than three-year war in Ukraine.- Key figures at around 0715 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.5 percent at 42,649.26Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.5 percent at 25,489.59Shanghai – Composite: DOWN 0.5 percent at 3,666.44London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 9,165.23Euro/dollar: DOWN at $1.1679 from $1.1704 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.3581 from $1.3577 Dollar/yen: DOWN at 146.46 yen from 147.40 yenEuro/pound: DOWN at 85.99 pence from 86.21 penceWest Texas Intermediate: UP 0.7 percent at $63.07 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.6 percent at $66.04 per barrelNew York – Dow: UP 1.0 percent at 44,922.27 (close)

Aux Philippines, les “Nikkei-jin”, nés lors de la guerre, toujours à la recherche de leurs proches japonais

Après une vie entière de recherches, Jose Villafuerte a enfin retrouvé la tombe d’un père qu’il n’a jamais connu: un officier japonais stationné aux Philippines pendant la Seconde Guerre mondiale.Aujourd’hui âgé de 82 ans, cet ancien fossoyeur se trouvait encore dans le ventre de sa mère philippine, Benita Abril, quand le compagnon de celle-ci, Ginjiro Takei, fut rappelé au Japon, puissance occupante de l’archipel de 1941 et 1945.La quête de Jose Villafuerte s’est terminée à quelques jours du 80e anniversaire de la capitulation japonaise, le 2 septembre, grâce à une association qui a retrouvé la tombe au Japon, où l’officier avait refait sa vie après la guerre.Grâce à des prélèvements d’ADN, un demi-frère et une demi-soeur encore en vie ont également été retrouvés.”Je suis content. Ma mère avait passé des années à essayer de faire en sorte que cela se produise,” a déclaré à l’AFP M. Villafuerte, père de huit enfants, chez lui à San Pablo, dans la périphérie sud de Manille.Le 7 août, accompagné d’un de ses fils et de son demi-frère, Hiroyuki Takei, il a allumé une bougie et prié devant la pierre tombale de son père dans la ville de Takatsuki, entre Kyoto et Osaka.- Lourd héritage -M. Villafuerte fait partie des quelque 3.000 “Nikkei-jin” recensés, des enfants nés de l’union de Japonais et de Philippines pendant la Seconde Guerre mondiale, ou, le plus souvent, avant.Car de nombreux Japonais vivaient aux Philippines avant le conflit.”C’étaient des immigrés. Lorsque la guerre a éclaté en 1941, ils ont été contraints de servir dans l’armée impériale japonaise”, puis, quand il n’ont pas été tués, ont dû quitter le pays, indique à l’AFP Norihiro Inomata, directeur national du Philippine Nikkei-jin Legal Support Center (PNLSC).Pour leur descendants, l’héritage a été souvent lourd à porter dans ce pays où l’occupation a fait un demi-million de victimes, essentiellement civiles.”Ils le savaient tous. Quand j’étais à l’école primaire, j’étais toujours victime d’intimidation, ils me disaient des choses méchantes comme : +C’est le fils d’un Japonais. Son père est diabolique+”, témoigne Jose Villafuerte.”C’était dur, car ce n’était pas mon choix d’avoir un père japonais”, ajoute-t-il.Le Japon a commencé en 2003 à soutenir les efforts de ces descendants pour qu’ils puissent “retrouver leur identité”, rappelle Norihiro Inomata.Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a ainsi notamment rencontré M. Villafuerte et deux autres Nikkei-jin lors d’une visite à Manille en avril.- “Le temps presse” -Mais aujourd’hui, seule une centaine d’entre eux sont encore en vie, souligne M. Inomata à l’AFP, selon qui “le temps presse”.Jose Villafuerte s’est dit “très chanceux” d’avoir pu retrouver la tombe de son père ainsi que son demi-frère, saluant un coup de pouce du “destin”.L’octogénaire espère maintenant obtenir un passeport japonais, ainsi que des visas pour ses enfants et petits-enfants.Maria Corazon Nagai, une Nikkei-jin de 82 ans, a franchi le pas en avril, abandonnant son passeport philippin pour un passeport japonais.Son père japonais Tokuhiro Nagai, un ingénieur, a vécu avec sa mère à Manille durant la guerre, a-t-elle raconté à l’AFP.”J’étais la seule à être différente”, souligne cette veuve et mère de trois enfants, qui tient toujours un stand exigu dans le marché Zamora, au centre de Manille.Après avoir caché toute sa vie ses origines pour éviter d’être harcelée, elle a retrouvé dans les années 1990 son acte de naissance et dit avoir été soulagée d’apprendre que “son père n’était pas un soldat”.Mais Mme Nagai n’a malheureusement pas pu retrouver les membres de sa famille japonaise, ni localiser la tombe de son père lors de son voyage à Tokyo en 2023. Elle entend se rendre une deuxième fois au Japon cette année.Bien qu’elle ne parle pas la langue, l’octogénaire dit se considérer désormais comme japonaise. “Je suis heureuse maintenant que j’ai trouvé mon identité”, confie-t-elle.

En plein été, des pastilles surfent sur les mythes autour de l’hydratation

Pour les jours de grande chaleur, après une soirée trop arrosée ou même pour soulager des maux de tête: des pastilles effervescentes promettent de “booster” et “optimiser” notre hydratation, mais ne présentent en réalité aucun intérêt selon des professionnels.”Mon secret pour sortir tous les soirs sans être fatiguée: Hydratis, une pastille qui va hydrater ton corps”, avance une utilisatrice de TikTok dans une vidéo vue plus de 150.000 fois.Ce prétendu “remède” pour les lendemains de soirée serait aussi utile pour les jours de canicule, à en croire de nombreux pharmaciens qui en font la promotion sur les réseaux sociaux.Bien positionnées à côté de la caisse dans les officines ou placardées dans les couloirs du métro parisien, les pastilles d’hydratation – la marque Hydratis en tête mais aussi Waterdrop ou Lxir – sont immanquables cet été.Dissous dans un verre d’eau, ces comprimés – mélange de sucre, sel, potassium, chlorure, magnésium et zinc – assurent offrir une “meilleure hydratation” et prévenir les risques de déshydratation.Avec pour argument de vente que les Français ne s’hydrateraient pas assez.Alors que l’Agence nationale de sécurité alimentaire (Anses) recommande de boire entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour, 78% des Français n’atteignent pas cette préconisation, selon un sondage Ifop réalisé justement en juin dernier pour la marque Hydratis.Mais cette recommandation n’est qu’un repère et ne signifie pas que trois quarts des personnes sont déshydratées, souligne la diététicienne Violette Babocsay.”L’alimentation apporte d’ailleurs déjà environ 1 litre d’eau car beaucoup de produits en contiennent: les fruits ou les légumes, c’est 80 à 90% d’eau, la viande rouge, c’est 60 à 70% d’eau”, précise-t-elle à l’AFP.-“Du marketing pur et simple”-Selon les marques, leurs pastilles permettraient aussi de compenser la perte d’électrolytes via la transpiration, plus abondante chez les sportifs ou les jours de chaleur.Toutefois, “ce n’est pas au bout de 30 minutes de sport qu’on a besoin d’électrolytes”, nuance Mme Babocsay.”Cela peut être utile pour les marathoniens qui courent pendant 4 heures et qui ne peuvent pas manger, mais une personne normale récupère les électrolytes dans son alimentation”, explique-t-elle.”Même pour les travailleurs exposés à la chaleur – qui vont transpirer plusieurs litres d’eau-, l’idée générale reste que cela n’est pas nécessaire”, ajoute auprès de l’AFP Basile Chaix, directeur de recherche à l’Inserm.Dans tous les cas, pour rester hydrater, rien ne vaut un verre d’eau, insistent les professionnels.Pour Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste, ces pastilles n’ont donc “aucun intérêt”, et leurs promesses ne relèvent “que du marketing pur et simple”.Et avec leur aspect ludique, il craint que ces produits n’éloignent des principes fondamentaux.Saveurs kiwi, pêche ou fruit des bois : “En prenant l’habitude d’ajouter des arômes, les gens ne savent plus boire de l’eau, et ça c’est un problème”, pointe le médecin.-Des “fausses croyances”-De son côté, Violette Babocsay s’insurge contre l’idée d’ajouter du sucre et du sel dans de l’eau “alors que les gens en consomment déjà trop, ça n’a aucun sens”.La jeune femme, qui s’attaque à la désinformation en nutrition sur son compte Instagram @violette.diet, dénonce également “les fausses croyances” sur lesquelles surfent ces marques.Comme celles voulant “que l’eau ne suffit pas pour une hydratation optimale ou que si vous avez soif, c’est que vous êtes déjà déshydraté, et que c’est pour ça que vous êtes fatigué ou que vous pouvez avoir mal à la tête”. Ce qui est “complètement faux”.Tout comme la conviction que plus on boit, mieux c’est, selon la diététicienne, qui rappelle qu’il est aussi dangereux d’être trop hydraté que pas assez.Pour Basile Chaix, en prétendant “optimiser l’hydratation”, ces pastilles peuvent même avoir des “effets pervers”. “Les gens peuvent penser qu’un verre d’eau avec une pastille est plus efficace et donc moins faire attention à s’hydrater”, prévient le chercheur. Et même sans danger direct à consommer ces produits, il s’agit pour Arnaud Cocaul d’un “mauvais signal de santé publique”.

Les Bourses européennes ouvrent sans élan

Les marchés boursiers européens ont ouvert sans impulsion jeudi, dans l’attente de la publication de l’inflation côté producteurs aux Etats-Unis, scrutée pour anticiper la future politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed).Vers 7H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris prenait 0,20%, Francfort 0,12% et Milan 0,35%. Londres cédait 0,30%.

Alaska: a source of Russian imperial nostalgia

Alaska, the US state that will host the meeting between Vladimir Putin and Donald Trump on Friday, is a source of imperial nostalgia and often less-than-serious territorial claims in Russia.The territory that Russia sold to the United States in 1867 is now a symbol of the entwined history of the countries, whose relations have been severely damaged since Russia launched its offensive in Ukraine in 2022.To some experts, the summit in Alaska evoked memories of the thaw between the Soviet Union and the United States during the Cold War.”It’s a classically orchestrated summit, like in the era of detente,” Russian political scientist Fyodor Lukyanov said on Telegram.”Its symbolic significance is the absence of intermediaries: the powers, so to speak, decide for themselves,” he added, saying that China is “not close” to Alaska and that Europe is “as far away as possible”.- Fur trading hub -But beyond being a unique meeting place, Alaska also fuels Russian memories of the Tsarist empire, the historic predecessor of the Soviet Union.”For Russia, Alaska symbolises the peak of an expansion,” Alexander Baunov, senior fellow at the Carnegie Russia Eurasia Center, said on the centre’s website.It was “when the Russian continental empire had, for the only time, succeeded in crossing an ocean like the European empires”, Baunov said.A Russian colony since the 18th century, Alaska was eventually sold to the United States for $7.2 million in 1867 by Tsar Alexander II.The remote territory was economically very difficult for the Russians to exploit and at the time its sale was welcomed by the Imperial Court as the country was struggling economically.But the transaction later came to be seen as a regrettable bargain after what formerly was a fur trading hub turned out to house crucial natural resources: gold and oil.- ‘Our bears’ -In recent years, the price at which Alaska was sold, considered by some to be ridiculously low, and the legal validity of the transaction have become regularly recurring debates in Russia.In July 2022, in the midst of patriotic fervour in Russia and as tensions soared between Moscow and Washington following the offensive against Ukraine, the Alaska issue resurfaced.The speaker of the Duma, the lower house of the Russian Parliament, Vyacheslav Volodin, spoke of “lands to be returned”, describing Alaska as a “disputed territory”.Russia’s authorities are apparently not interested in reclaiming it.In 2014, Vladimir Putin, asked by a pensioner about the possibility, replied: “My dear, why do you need Alaska?” adding the territory was “too cold”.Still, the idea of reclaiming Alaska is an endless source of memes widely circulating on Russian social media. One of the most famous claims that “our soul” suffered from the loss of Alaska because “it’s where our bears live”.The recapture of Alaska is even mentioned in a 1990s hit by a rock band Putin likes, Lyube, with the lyrics: “Stop messing around, America… And give back our Alaskan lands.”

La Corée du Nord dément le retrait des haut-parleurs de propagande à la frontière avec le Sud

L’influente soeur du dirigeant nord-coréen Kim Yo Jong a réfuté jeudi des rapports de l’armée sud-coréenne selon lesquels la Corée du Nord aurait retiré ses hauts-parleurs de propagande à sa frontière avec le Sud, écartant toute idée de détente avec Séoul.”Nous n’avons jamais retiré les haut-parleurs installés dans la zone frontalière et nous ne sommes pas disposés à les retirer”, a déclaré Kim Yo Jong, dans une déclaration diffusée par l’agence officielle nord-coréenne KCNA.La frontière entre les deux Corées est le théâtre d’une guerre par haut-parleurs interposés, Séoul diffusant de la K-pop et des bulletins d’information vers le Nord, tandis que celui-ci émet des bruits inquiétants.Arrivé au pouvoir début juin, le président sud-coréen Lee Jae-Myung a promis de tendre la main à Pyongyang, arguant que, “quel qu’en soit le coût, la paix est préférable à la guerre”.Le 5 août, Séoul avait annoncé avoir commencé à retirer ses haut-parleurs comme “mesure pratique visant à aider à apaiser les tensions avec le Nord”. Quelques jours plus tard, l’état-major sud-coréen avait affirmé que l’armée nord-coréenne avait commencé à en faire autant.-‘Aucune volonté’-Mais dans sa déclaration de jeudi, Mme Kim a rejeté tout geste en ce sens. “Récemment, la République de Corée a tenté d’induire l’opinion publique en erreur en affirmant que ses +mesures de bonne volonté+ et sa +politique d’apaisement+ trouvent un écho, et de faire croire à l’opinion selon laquelle les relations entre la RPDC et la République de Corée sont en train de se +restaurer+”, a-t-elle déclaré, en se référant aux deux Corées par leurs noms officiels. “Nous avons précisé à plusieurs occasions que nous n’avons aucune volonté d’améliorer les relations avec la République de Corée… et cette position et ce point de vue définitifs seront inscrits dans notre Constitution à l’avenir”, a-t-elle précisé.Sa déclaration intervient alors que la Corée du Sud et les Etats-Unis se préparent à mener des exercices militaires conjoints annuels visant à contenir le Nord, du 18 au 28 août.De son côté, le gouvernement sud-coréen a répondu jeudi qu’il continuerait à “poursuivre des mesures de normalisation et de stabilisation” avec le Nord.”Au cours des trois dernières années, les relations intercoréennes ont été enfermées dans une impasse intransigeante. Pour transformer cela en une période de dialogue et d’engagement, nous devons aborder la situation avec calme et une perspective à long terme,” a déclaré un responsable du ministère de l’unification sud-coréen aux journalistes.Les deux pays demeurent techniquement en guerre, car la guerre de Corée de 1950-1953 s’est terminée par un armistice et non par un traité de paix.La diffusion de propagande par haut-parleurs, une tactique qui remonte à la guerre de Corée, a déjà poussé Pyongyang à menacer de frappes d’artillerie contre les unités de haut-parleurs en Corée du Sud.

Les migrants inquiets de l’accord franco-britannique, mais les traversées continuent

Une semaine après son entrée en vigueur, l’accord migratoire franco-britannique tourmente les candidats à l’exil amassés sur les côtes du nord de la France, mais sans enrayer pour l’heure les traversées clandestines de la Manche.Trentenaire égyptien arrivé à Calais il y a deux jours, Adnan (prénom modifié) pianote sur son téléphone, à quelques mètres du campement de quelques tentes où il dort en plein centre-ville. Il essaie de contacter un passeur, explique-t-il, concentré.”Moi, je vais tenter” la traversée, “le plus vite possible!”, dit-il dans un sourire blanc immaculé. “Avant qu’ils commencent à arrêter et renvoyer des gens”.L’accord franco-britannique prévoit le renvoi en France de migrants arrivés au Royaume-Uni en traversant la Manche par “small boats”, ces embarcations de fortune qu’ils utilisent.Pour chaque migrant renvoyé en France, Londres s’est engagé à accepter une personne se trouvant dans l’Hexagone et ayant fait une demande sur une plateforme en ligne.Les détails sont encore flous, y compris pour les associations qui servent de relais avec les migrants: “C’est une nouvelle politique absurde, une bureaucratie vraiment compliquée qu’on essaie encore de comprendre”, dénonce Gloria Ciaccio, coordinatrice pour Channel Info Project, un projet de L’Auberge des migrants à Calais.A chaque nouveau texte de ce type, “les gens entrent dans un état de panique”, assure-t-elle.- “Pas d’autre choix” -Londres a annoncé la semaine dernière avoir commencé à placer en détention des migrants arrivés par “small boats”.”Je connais quelqu’un qui est arrivé en Angleterre il y a deux jours” et qui a été placé en hôtel, de ceux où sont accueillis les demandeurs d’asile à leur arrivée au Royaume-Uni, affirme pourtant Adnan.S’il apprenait que des gens sont renvoyés du Royaume-Uni vers la France, il hésiterait à dépenser une grosse somme d’argent pour la traversée et demanderait peut-être l’asile en France, admet-il.Un ami à lui, Walid (prénom modifié), a quant à lui “changé d’avis” après une semaine en France: il veut rentrer en Egypte. “C’est trop dur, vivre ici, dans la rue, est trop dur”, dit-il.Leur voisin de tente, Mohammad Jawwad, 45 ans, aimerait profiter de l’accord pour rejoindre le Royaume-Uni légalement. Mais le processus “va être long”, craint-il. Et sans l’aide d’un avocat, il se fait peu d’espoir.Parti de Syrie en raison de problèmes de santé, il n’a qu’une chose en tête: se faire soigner, ce qu’il aimerait faire en France. Mais s’il demande l’asile, il risque d’être renvoyé en Slovénie, le pays par lequel il est entré dans l’Union européenne.”Les gens continuent de prévoir de traverser parce que, pour certains, il n’y a vraiment pas d’autre choix”, résume Gloria Ciaccio.- Flux ininterrompu -“Tous les migrants arrivant par +small boats+, à l’exception des mineurs non accompagnés demandeurs d’asile, risquent d’être placés en détention”, souligne l’association britannique Refugee Action. “Mais en pratique, cela dépend de facteurs opérationnels dont les capacités des centres de rétention, les places pour être renvoyé (en France, NDLR), et la vitesse du processus”.Mercredi à l’aube, un buggy de la gendarmerie remonte à pleine vitesse la plage de Hardelot (Pas-de-Calais). En mer, un canot de la gendarmerie maritime et une vedette de la Marine nationale s’activent. Un “small boat” vient de partir, avec une cinquantaine de passagers, dont moins de la moitié portent des gilets de sauvetage.Durant près de deux heures, l’embarcation longe la plage au ralenti, ballottée par les vagues et le vent. Après avoir déposé quatre migrants ayant jeté l’éponge, le bateau finit par prendre la direction de l’Angleterre, dans une brume épaisse.Ces tentatives sont très dangereuses: entre lundi et mardi, près de 300 migrants au total ont été secourus dans les eaux françaises. Et une Somalienne est morte près de Dunkerque (Nord) en tentant de rejoindre l’Anglerre en début de semaine, le 19e décès de ce type à la frontière franco-britannique depuis le début de l’année.Mais beaucoup d’autres parviennent à leurs fins. Depuis l’entrée en vigueur de l’accord entre Paris et Londres, plus de 2.000 migrants ont franchi la Manche à bord de “small boats”, selon les derniers chiffres officiels britanniques.