La chaîne publique australienne ABC retourne en Chine, après cinq ans d’absence

La chaîne de télévision publique australienne ABC a annoncé jeudi qu’elle enverrait une correspondante en Chine “dans les semaines à venir”, cinq ans après avoir quitté le pays dans un contexte de détérioration des relations entre les deux pays.En 2020, Bill Birtles, le journaliste d’ABC à Pékin, ainsi que Michael Smith, correspondant du quotidien économique Australian Financial Review à Shanghai, avaient dû quitter la Chine précipitamment, après que la police a effectué des raids à leur domicile et cherché à les interroger.Ils sont partis quelques semaines après que Cheng Lei, une citoyenne australienne travaillant pour la télévision d’État chinoise, a été arrêtée pour des motifs de “sécurité nationale”.Sa libération, en octobre 2023, a marqué le début d’une amélioration des relations entre la Chine et l’Australie, gravement affectées par des différends commerciaux et des accusations d’interférence politique chinoise en Australie. La journaliste Allyson Horn sera envoyée dans la capitale chinoise “dans les semaines à venir”, a précisé la chaîne australienne dans un communiqué en ligne. Cette décision intervient après la visite en Chine du Premier ministre australien Anthony Albanese en juillet, où il a cherché à renforcer les relations commerciales même si les tensions géopolitiques demeurent.

Gaza: des experts de l’ONU dénoncent des “disparitions forcées” sur des sites d’aide

Des experts des droits de l’Homme de l’ONU ont qualifié de “crime odieux” jeudi des informations faisant état de “disparitions forcées” de Palestiniens affamés en quête de nourriture dans des sites de distribution gérés par la Fondation Humanitaire de Gaza.Les sept experts indépendants ont assuré dans une déclaration commune avoir reçu des informations selon lesquelles plusieurs personnes, dont un enfant, avaient disparu après avoir visité des sites de distribution d’aide à Rafah.L’armée israélienne était “directement impliquée dans les disparitions forcées de personnes cherchant de l’aide”, ont ajouté les experts, mandatés par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, mais qui ne parlent pas au nom des Nations Unies.”Les signalements de disparitions forcées visant des civils affamés cherchant à exercer leur droit fondamental à se nourrir ne sont pas seulement choquants, mais équivalent à de la torture”, ont-ils déclaré. “Utiliser la nourriture comme un outil pour mener des disparitions ciblées et massives doit cesser immédiatement”, selon eux.De son côté, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) a déclaré jeudi qu’il n’y avait “aucune preuve de disparitions forcées” dans ses sites d’aide dans les territoires palestiniens, après que des experts de l’ONU ont fait état d’informations sur de telles exactions.”Nous opérons dans une zone de guerre où de graves allégations pèsent contre toutes les parties opérant en dehors de nos sites. Mais à l’intérieur des installations de la GHF, il n’y a aucune preuve de disparitions forcées”, a déclaré la fondation dans un communiqué à l’AFP.L’ONU a déclaré une famine dans le gouvernorat de Gaza la semaine dernière, accusant l'”obstruction systématique” des livraisons humanitaires par Israël. Israël, qui a accusé le Hamas de piller l’aide fournie par l’ONU, a imposé un blocus total sur Gaza entre mars et mai. Une fois que les restrictions ont commencé à s’assouplir, la GHF, une organisation privée soutenue par Israël et les États-Unis, a été créée pour distribuer l’aide alimentaire, mettant de fait à l’écart les agences de l’ONU.Le bureau des droits de l’Homme de l’ONU a déclaré la semaine dernière qu’il avait documenté la mort de 1.857 Palestiniens cherchant de l’aide depuis fin mai, dont 1.021 près des sites du GHF.

Gaza: des experts de l’ONU dénoncent des “disparitions forcées” sur des sites d’aide

Des experts des droits de l’Homme de l’ONU ont qualifié de “crime odieux” jeudi des informations faisant état de “disparitions forcées” de Palestiniens affamés en quête de nourriture dans des sites de distribution gérés par la Fondation Humanitaire de Gaza.Les sept experts indépendants ont assuré dans une déclaration commune avoir reçu des informations selon lesquelles plusieurs personnes, dont un enfant, avaient disparu après avoir visité des sites de distribution d’aide à Rafah.L’armée israélienne était “directement impliquée dans les disparitions forcées de personnes cherchant de l’aide”, ont ajouté les experts, mandatés par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, mais qui ne parlent pas au nom des Nations Unies.”Les signalements de disparitions forcées visant des civils affamés cherchant à exercer leur droit fondamental à se nourrir ne sont pas seulement choquants, mais équivalent à de la torture”, ont-ils déclaré. “Utiliser la nourriture comme un outil pour mener des disparitions ciblées et massives doit cesser immédiatement”, selon eux.De son côté, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) a déclaré jeudi qu’il n’y avait “aucune preuve de disparitions forcées” dans ses sites d’aide dans les territoires palestiniens, après que des experts de l’ONU ont fait état d’informations sur de telles exactions.”Nous opérons dans une zone de guerre où de graves allégations pèsent contre toutes les parties opérant en dehors de nos sites. Mais à l’intérieur des installations de la GHF, il n’y a aucune preuve de disparitions forcées”, a déclaré la fondation dans un communiqué à l’AFP.L’ONU a déclaré une famine dans le gouvernorat de Gaza la semaine dernière, accusant l'”obstruction systématique” des livraisons humanitaires par Israël. Israël, qui a accusé le Hamas de piller l’aide fournie par l’ONU, a imposé un blocus total sur Gaza entre mars et mai. Une fois que les restrictions ont commencé à s’assouplir, la GHF, une organisation privée soutenue par Israël et les États-Unis, a été créée pour distribuer l’aide alimentaire, mettant de fait à l’écart les agences de l’ONU.Le bureau des droits de l’Homme de l’ONU a déclaré la semaine dernière qu’il avait documenté la mort de 1.857 Palestiniens cherchant de l’aide depuis fin mai, dont 1.021 près des sites du GHF.

Grèce: les fonctionnaires en grève contre de nouvelles règles disciplinaires

Le secteur public grec est à l’arrêt jeudi en raison d’une grève de 24h lancée à l’appel du syndicat de la fonction publique Adedy, pour protester contre un projet de réforme mettant en place de nouvelles règles disciplinaires pour les fonctionnaires.Le mouvement n’affecte toutefois pas les transports aériens, maritimes ou urbains.”Cette loi va rendre les licenciements plus faciles et va criminaliser les actions syndicales”, a estimé auprès de l’AFP Vassilis Katralis, du syndicat des enseignants. Selon Adedy, le projet de loi prévoit notamment de changer la composition des conseils disciplinaires en excluant des représentants des travailleurs et des magistrats. Elle accélère également la procédure du conseil disciplinaire “au détriment des fonctionnaires jugés”, selon le syndicat. Pour appuyer l’appel à la grève, des centaines de personnes, selon l’AFP, se sont rassemblées sur la place Syntagma dans le centre d’Athènes et à Thessalonique, deuxième ville grecque (nord) pour exprimer leur opposition à “la tentative de criminaliser l’action syndicale, sociale et politique”.Le ministre de l’Intérieur, Theodoros Livanios, avait expliqué fin juillet que la réforme visait à améliorer “le fonctionnement de l’administration publique et renforcer la transparence et l’efficacité du secteur”. Les conseils disciplinaires prennent souvent un grand retard, dans de nombreux cas jusqu’à six ans, pour juger une affaire, ce qui “freine la productivité du secteur”, selon lui.”L’accélération du processus disciplinaire est très importante, tant pour les employés, qui ne doivent pas faire face à des procédures disciplinaires prolongées, que pour les services où ils travaillent”, souligne le ministre.Cette réforme intervient sur fond d’un récent scandale qui éclabousse le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis, concernant des fraudes aux aides agricoles de l’UE et qui avait entraîné en juin la démission d’un ministre et des trois ministres adjoints. Une enquête en cours menée par les procureurs de l’Union européenne a révélé un usage abusif généralisé des fonds par l’Autorité grecque de paiement des aides de la politique agricole commune (OPEKEPE).Selon l’Adedy, le gouvernement tente d’imputer les erreurs de responsables politiques aux employés de l’OPEKEPE. Il dénonce la mutation d’une haute fonctionnaire de l’OPEKEPE après avoir coopéré avec les procureurs européens pour révéler ce scandale.Le projet de loi sur les nouvelles règles disciplinaires a été soumis pour un vote au Parlement qui aura lieu d’ici vendredi, selon une source parlementaire.

Ukraine : 17 morts, dont quatre enfants, dans des frappes russes sur Kiev

Des missiles et des drones russes ont éventré des immeubles d’habitation à Kiev, causant la mort d’au moins 17 personnes, dont quatre enfants, au cours d’une des plus importantes attaques aériennes russes contre l’Ukraine.Le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a dans la foulée accusé Moscou de préférer “continuer à tuer” plutôt que négocier la paix.Les démarches diplomatiques se sont accélérées ces dernières semaines sous la houlette du président américain Donald Trump. Mais elles n’ont pas donné de résultats concrets et l’armée russe a intensifié ses bombardements.La Russie, qui envahit l’Ukraine depuis février 2022, “ne recule devant rien” pour la “terroriser”, a réagi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, tandis que les locaux de la délégation de l’UE dans le centre de la capitale ukrainienne ont été endommagés pendant cette attaque nocturne. Situé à proximité, le bureau du British Council a également subi des dégâts. Conséquence, l’Union européenne et le Royaume-Uni ont respectivement convoqué les ambassadeurs russes à Bruxelles et à Londres.Le chef de l’Etat russe Vladimir Poutine “tue des enfants et des civils et sabote les espoirs de paix”, s’est de son côté emporté le Premier ministre Britannique Keir Starmer.Cependant que le président français Emmanuel Macron a condamné la “terreur” et la “barbarie” de la Russie avec ces “attaques insensées d’une grande cruauté”. – “Un massacre de civils délibéré” -Dans un quartier oriental de Kiev, les secouristes ont dégagé plusieurs corps des gravats d’un bâtiment résidentiel totalement détruit, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.”Si j’étais allé à l’abri une minute plus tard, je ne serais pas là aujourd’hui, j’aurais été enseveli”, a raconté à l’AFP Andriï, blessé à l’œil et dont l’appartement a été soufflé. Pendant cette attaque nocturne, les forces russes ont tiré 598 drones et 31 missiles sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne.La Russie “choisit de continuer à tuer et non de mettre fin à la guerre” et “n’a toujours pas peur de conséquences” de ses actes, a lancé le Volodymyr Zelensky, parlant de “massacre de civils horrible et délibéré”.  Il a dit espérer de nouvelles sanctions contre ce pays et appelé les alliés de celui-ci, tels que la Chine et la Hongrie, membre de l’Union européenne, à adopter une positions ferme vis-à-vis de la Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien dans l’est et le sud.”Toutes les échéances ont déjà été dépassées, des dizaines d’opportunités diplomatiques ont été gâchées”, a ajouté M. Zelensky. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a pour sa part assuré jeudi que la Russie restait “intéressée” par des négociations de paix avec l’Ukraine mais qu’elle continuerait de bombarder son voisin.L’armée russe a affirmé avoir ciblé les “entreprises du complexe militaro-industriel”, n’ayant jamais admis avoir visé des civils ukrainiens.Après trois ans et demi du conflit le plus sanglant en Europe depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, plusieurs quartiers de la capitale ukrainienne, épargnée pendant plusieurs semaines, ont vécu une nuit d’intenses frappes.Des reporters de l’AFP ont entendu de fortes explosions et vu un missile être abattu.- Rencontre à New York -Fin juillet, des bombardements russes avaient fait plus de 30 morts à Kiev, l’une des attaques les plus meurtrières qu’ait subies cette ville. Ces frappes avaient poussé Donald Trump à accroître la pression sur Moscou pour accepter une trêve et conduit à sa rencontre avec son homologue russe en Alaska le 15 août.Après ce sommet, suivi par une visite à Washington de M. Zelensky accompagné de ses alliés européens, le président américain a dit vouloir préparer une réunion en face-à-face entre les chefs d’Etat russe et ukrainien.La perspective d’une telle rencontre semble depuis s’éloigner, la Russie ayant fait comprendre qu’elle n’était pas à l’ordre du jour.Avant la conclusion d’un hypothétique accord de paix, l’Ukraine veut obtenir des garanties de sécurité des Occidentaux pour dissuader Moscou de toute nouvelle attaque.M. Zelensky a annoncé que des membres de son équipe allaient rencontrer vendredi à New York des représentants du gouvernement aémricain.Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame notamment que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l’Alliance atlantique. Ce que Kiev juge inacceptable.L’armée russe a de son côté dit avoir intercepté 102 drones ukrainiens, à un moment où les attaques aériennes contre les raffineries de pétrole en Russie ont fait s’envoler le prix de l’essence.burx-fv/ant/bds

Ukraine : 17 morts, dont quatre enfants, dans des frappes russes sur Kiev

Des missiles et des drones russes ont éventré des immeubles d’habitation à Kiev, causant la mort d’au moins 17 personnes, dont quatre enfants, au cours d’une des plus importantes attaques aériennes russes contre l’Ukraine.Le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a dans la foulée accusé Moscou de préférer “continuer à tuer” plutôt que négocier la paix.Les démarches diplomatiques se sont accélérées ces dernières semaines sous la houlette du président américain Donald Trump. Mais elles n’ont pas donné de résultats concrets et l’armée russe a intensifié ses bombardements.La Russie, qui envahit l’Ukraine depuis février 2022, “ne recule devant rien” pour la “terroriser”, a réagi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, tandis que les locaux de la délégation de l’UE dans le centre de la capitale ukrainienne ont été endommagés pendant cette attaque nocturne. Situé à proximité, le bureau du British Council a également subi des dégâts. Conséquence, l’Union européenne et le Royaume-Uni ont respectivement convoqué les ambassadeurs russes à Bruxelles et à Londres.Le chef de l’Etat russe Vladimir Poutine “tue des enfants et des civils et sabote les espoirs de paix”, s’est de son côté emporté le Premier ministre Britannique Keir Starmer.Cependant que le président français Emmanuel Macron a condamné la “terreur” et la “barbarie” de la Russie avec ces “attaques insensées d’une grande cruauté”. – “Un massacre de civils délibéré” -Dans un quartier oriental de Kiev, les secouristes ont dégagé plusieurs corps des gravats d’un bâtiment résidentiel totalement détruit, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.”Si j’étais allé à l’abri une minute plus tard, je ne serais pas là aujourd’hui, j’aurais été enseveli”, a raconté à l’AFP Andriï, blessé à l’œil et dont l’appartement a été soufflé. Pendant cette attaque nocturne, les forces russes ont tiré 598 drones et 31 missiles sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne.La Russie “choisit de continuer à tuer et non de mettre fin à la guerre” et “n’a toujours pas peur de conséquences” de ses actes, a lancé le Volodymyr Zelensky, parlant de “massacre de civils horrible et délibéré”.  Il a dit espérer de nouvelles sanctions contre ce pays et appelé les alliés de celui-ci, tels que la Chine et la Hongrie, membre de l’Union européenne, à adopter une positions ferme vis-à-vis de la Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien dans l’est et le sud.”Toutes les échéances ont déjà été dépassées, des dizaines d’opportunités diplomatiques ont été gâchées”, a ajouté M. Zelensky. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a pour sa part assuré jeudi que la Russie restait “intéressée” par des négociations de paix avec l’Ukraine mais qu’elle continuerait de bombarder son voisin.L’armée russe a affirmé avoir ciblé les “entreprises du complexe militaro-industriel”, n’ayant jamais admis avoir visé des civils ukrainiens.Après trois ans et demi du conflit le plus sanglant en Europe depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, plusieurs quartiers de la capitale ukrainienne, épargnée pendant plusieurs semaines, ont vécu une nuit d’intenses frappes.Des reporters de l’AFP ont entendu de fortes explosions et vu un missile être abattu.- Rencontre à New York -Fin juillet, des bombardements russes avaient fait plus de 30 morts à Kiev, l’une des attaques les plus meurtrières qu’ait subies cette ville. Ces frappes avaient poussé Donald Trump à accroître la pression sur Moscou pour accepter une trêve et conduit à sa rencontre avec son homologue russe en Alaska le 15 août.Après ce sommet, suivi par une visite à Washington de M. Zelensky accompagné de ses alliés européens, le président américain a dit vouloir préparer une réunion en face-à-face entre les chefs d’Etat russe et ukrainien.La perspective d’une telle rencontre semble depuis s’éloigner, la Russie ayant fait comprendre qu’elle n’était pas à l’ordre du jour.Avant la conclusion d’un hypothétique accord de paix, l’Ukraine veut obtenir des garanties de sécurité des Occidentaux pour dissuader Moscou de toute nouvelle attaque.M. Zelensky a annoncé que des membres de son équipe allaient rencontrer vendredi à New York des représentants du gouvernement aémricain.Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame notamment que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l’Alliance atlantique. Ce que Kiev juge inacceptable.L’armée russe a de son côté dit avoir intercepté 102 drones ukrainiens, à un moment où les attaques aériennes contre les raffineries de pétrole en Russie ont fait s’envoler le prix de l’essence.burx-fv/ant/bds

Deux adolescentes percutées mortellement par un train près de Bordeaux

Deux adolescentes, dont les parents avaient signalé la disparition dans la nuit, ont été percutées mortellement par un train jeudi matin dans un tunnel à Lormont, près de Bordeaux.”Les circonstances, y compris l’heure du décès, restent à déterminer, et ce d’autant qu’aucun conducteur de train n’a signalé à ce stade cette percussion, qui n’a pas nécessairement été frontale”, précise le procureur de la République de Bordeaux, Renaud Gaudeul, dans un communiqué. Les deux jeunes filles, âgées de 14 ans et 15 ans, ont pu être happées par un train dans le tunnel sans que le conducteur ne s’en aperçoive, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, pour qui l’absence de signalement par le personnel SNCF étaye cette hypothèse accidentelle.La SNCF a pour sa part indiqué à l’AFP qu’elle “ne s’exprimera(it) pas”.Selon le magistrat, les parents des deux jeunes filles, “demeurant pour l’une à Lormont et l’autre à Bordeaux” ont signalé leur disparition au commissariat de Bordeaux dans la nuit de mercredi à jeudi.”Ce matin, aux environs de cinq heures et demi, le père de l’une d’elles a découvert le corps sans vie de sa fille et de son amie, sur les voies de chemin de fer situées dans un tunnel à Lormont. Il s’était rendu sur les lieux après avoir reçu de la part d’une amie de sa fille une photo prise par celle-ci à l’entrée du tunnel hier après-midi”, poursuit M. Gaudeul dans son communiqué. – Cellule d’écoute -Une enquête aux fins de recherche des causes de la mort a été ouverte immédiatement et confiée au commissariat de police de Bordeaux, indique-t-il encore. Plusieurs véhicules des forces de l’ordre, dont un de la police technique et scientifique, sont restés sur place toute la matinée, près du pont d’Aquitaine qui enjambe la Garonne entre Bordeaux et Lormont, a constaté l’AFP.Ils ont quitté la zone, délimitée par un ruban “police nationale”, à la mi-journée, tout comme deux fourgonnettes des pompes funèbres qui étaient stationnées devant le tunnel.La circulation des trains a été interrompue sur cette voie le temps de leurs investigations.Une cellule d’écoute psychologique “au profit des familles des deux jeunes filles a été mise en place immédiatement”, dans des locaux mis à disposition par la mairie de Lormont, selon le parquet.Le maire de Lormont, commune limitrophe de Bordeaux, doit tenir une conférence de presse à 15h30.mca-pll-myr-gf/sla    

Prix Bayeux 2025: retour en Syrie, Gaza et l’Ukraine toujours en lumière

La 32e édition du Prix Bayeux des correspondants de guerre se tiendra du 6 au 12 octobre 2025 avec un focus sur la transition syrienne, sans oublier Gaza, l’Ukraine ou le Soudan.”On n’a jamais été dans un contexte aussi terrible avec des conflits qui s’enlisent, très meurtriers”, a déploré Patrick Gomont, maire de Bayeux. “Je pense notamment à ce qui se passe dans la bande de Gaza avec des journalistes pris pour cible, c’est très dur”.Après Clarissa Ward en 2024, cette édition sera présidée pour la deuxième année de suite par un Américain, Jon Lee Anderson, 68 ans, reporter de guerre du New Yorker et auteur du best seller “Che Guevara”.Parmi les huit expositions photos de la semaine bayeusaine, deux documenteront la transition politique en Syrie: “Nos chemins vers Damas”, une collection du retour d’exil de ses compatriotes par Abdulmonam Eassa, et “Syrie, année 0” par Edouard Elias, otage durant un an du groupe jihadiste l’Etat islamique (EI) en Syrie en 2013.L’enquête “Gaza Project” du collectif Forbidden Stories mettra en lumière le ciblage des reporters palestiniens et de leurs infrastructures à Gaza par l’armée israélienne – ce que cette dernière dément – ainsi que les arrestations et les menaces subies par les journalistes en Cisjordanie.Le film “Inside Gaza” sur l’horreur du conflit dans la bande de Gaza vécue de l’intérieur par les journalistes de l’AFP, ainsi que leur vie après la sortie du territoire, sera projeté le 9 octobre.C’est ce jour-là que sera dévoilée la stèle 2024-2025 en hommage aux journalistes tués dans l’exercice de leur fonction, avec 73 noms inscrits dans le marbre blanc.  La jeune photographe ukrainienne Julia Kochetova exposera pour la première fois en France un travail original intitulé “War is personal” qui mêlera photographie documentaire, poésie, musique électronique et croquis. L’Afrique n’est pas oubliée du Prix Bayeux, qui présentera le récit de “la bascule” de Goma au nord Kivu et un autre sur les migrations dans le golfe d’Aden.Côté documentaires, la part belle est faite à l’Ukraine avec trois films: sur les chemins de fer avec “Des trains dans la guerre”, sur les tranchées avec “à 2.000 mètres d’Andriivka” par Mstyslav Chernov, Oscar du meilleur film documentaire en 2024 pour son travail dans Mariupol assiégée, et sur les disparus du conflit avec “Les fantômes de l’Ukraine”.La soirée de remise des prix Bayeux des correspondants de guerre en photo, presse écrite, télévision et radio, sélectionnés parmi plus de 400 candidats, aura lieu dans la soirée du 11 octobre.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

“Un ouragan”: les pêcheurs de crustacés britanniques victimes d’une invasion de poulpes

Lorsque le pêcheur Brian Tapper a contrôlé ses 1.200 casiers à crabes dans les eaux au large du sud-ouest de l’Angleterre, il a eu une série de mauvaises surprises. Le réchauffement des océans est montré du doigt. En mars et avril, les casiers étaient presque entièrement vides. A partir de mai, ils étaient remplis de poulpes, puis le mois dernier ils sont à nouveau revenus quasiment vides.  Le phénomène est observé le long de la côte du Devon et du sud des Cornouailles au Royaume-Uni, où une prolifération de poulpes, sans précédent dans les eaux britanniques, bouleverse le secteur de la pêche. Ces mollusques à tentacules sont notoirement voraces, engloutissant des crustacés comme les crabes et les coquillages.L’épouse de Brian Tapper a déjà fermé son usine de transformation de crabes sur le quai en raison de la diminution des prises. Et lui doute de parvenir à maintenir son activité à flot. “C’est comme un véritable ouragan pour nous”, dit Brian Tapper à l’AFP sur le port de Plymouth, où ses trois bateaux de pêche au crabe sont à l’arrêt. Cet homme de 53 ans estime que sa prise a diminué de moitié. Sans une reprise, elle va baisser des quatre cinquièmes d’ici fin 2025, s’inquiète-t-il. Un réchauffement de la mer depuis un an et demi dans la région et au-delà est tenu pour responsable de la prolifération des poulpes, qui affectionnent les eaux chaudes.Les experts du climat soulignent que les activités humaines, comme la combustion des énergies fossiles qui libère du carbone, joue un rôle essentiel dans la hausse de la température des océans. “Je pêche ici depuis 39 ans et je n’ai jamais vu des poulpes comme ça”, déplore Brian Tapper. “Je n’ai jamais vu un changement instantané comme celui-ci. C’est si rapide (…). Le crabe ne reviendra pas avant que j’arrête de travailler”, craint-il.- Du poulpe au menu –  Les pêcheurs britanniques ont ramassé plus de 1.200 tonnes de poulpe au cours des six premiers mois de 2025. Sur la même période en 2023, c’était moins de 150 tonnes, et moins de 80 tonnes sur les six premiers mois de 2024, selon la Marine Management Organisation, une agence gouvernementale.La pêche de crustacés, comme le tourteau, a elle considérablement diminué en 2025.Les poulpes “mangent nos espèces indigènes à un rythme que personne ne peut imaginer. C’est effrayant”, déclare Sue MacKenzie, qui travaille pour l’entreprise locale Passionate About Fish.Des pêcheurs ont bénéficié d’un certain répit en vendant des poulpes. Des restaurants ont adapté leur carte en proposant du poulpe, faute de crustacés.Mais cela n’a pas duré, le nombre des poulpes ayant chuté en juillet.”Nous sommes vraiment préoccupés par l’impact sur les stocks de crustacés dans le sud-ouest”, affirme Beshlie Pool, responsable de l’association des pêcheurs de coquillages dans le South Devon et la Manche, qui représente plus de 50 bateaux.Chris Kelly, qui pêche “un peu de tout” avec son bateau de 7 mètres, en utilisant des casiers, des filets et des lignes, fait partie de ceux qui ont obtenu de bons prix en vendant des poulpes.”Mais nous ne capturons pas de homards, et à long terme, on se demande ce que ça va impliquer pour les stocks”, souligne-t-il. Des responsables locaux et nationaux ont commandé une étude sur la situation. Un premier rapport doit être publié en octobre.Selon Bryce Stewart, chercheur de l’Université de Plymouth qui dirige cette étude, les précédentes proliférations de poulpes au Royaume-Uni, en 1899, dans les années 30 et en 1950, ont toutes été précédées d’un réchauffement de la mer. Il soupçonne que les poulpes se reproduisent dans les eaux locales et y survivent pendant l’hiver.Les poulpes à longs bras de l’Atlantique, aussi bien mâles que femelles, qui vivent généralement environ 18 mois, meurent généralement peu de temps après s’être reproduits. Cela pourrait expliquer leur disparition soudaine.Bryce Stewart est souvent interrogé pour savoir si les pieuvres vont désormais rester dans les eaux du sud-ouest. Sa réponse? “Probablement”.