Les incendies sous contrôle en Israël, les routes rouvertes

Les incendies qui ont fait rage pendant deux jours aux abords de Jérusalem étaient sous contrôle jeudi, ont annoncé les autorités israéliennes tandis que les pompiers continuaient à combattre les derniers foyers après la réouverture des routes fermées la veille.Des milliers d’habitants ont été évacués mercredi dans des localités du centre d’Israël bordant l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv, où le feu s’est propagé, obligeant la police à couper plusieurs axes principaux.Ces feux, attisés par des températures élevées et des vents violents, ont été qualifiés par les autorités de “plus importants” en une décennie. Ils ont entraîné l’annulation mercredi de cérémonies prévues pour la fête nationale du Jour de l’Indépendance et des soldats ont été déployés pour aider les pompiers.”Le feu est sous contrôle”, a déclaré jeudi à l’AFP Shlomi Harush, un responsable des pompiers.”Il ne reste que quelques foyers. Toutes les équipes restent déployées dans les zones touchées”, a-t-il ajouté, en avertissant que le risque de reprise du feu sous l’effet du vent persistait.A Latrun, à environ 25 kilomètres de Jérusalem, de la fumée s’élevait près du monastère tandis que les pompiers pulvérisaient de l’eau sur les braises, selon un journaliste de l’AFP.Des voisins sont aussi venus prêter main forte.”Nous avons utilisé des tuyaux reliés à des maisons et à des robinets municipaux”, a raconté à l’AFP Ahmad Ibrahim, un habitant du village de Abu Ghosh. “Nous avons fait cela parce que nous étions inquiets pour le village, pour essayer d’empêcher le feu de s’étendre et de mettre en danger les riverains ou leurs maisons”.Les pompiers ont annoncé jeudi que 163 équipes, appuyées par 12 avions, restaient mobilisées pour lutter contre ces incendies qui ont brûlé environ 13.000 hectares de forêts, selon la police.Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré “l’urgence nationale” et prévenu mercredi que les feux risquaient de se propager à la ville de Jérusalem.Après une nuit de lutte contre le feu, “toutes les routes ont été rouvertes à la circulation” jeudi matin, a déclaré la police.Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a laissé entendre que les incendies pouvaient être d’origine criminelle.Selon le Times of Israel, M. Netanyahu a déclaré jeudi que les autorités avaient arrêté “18 personnes soupçonnées d’incendie criminel, dont l’une a été prise sur le fait”.Des feux de forêt se sont déjà produits à cette époque de l’année en Israël, mais le phénomène n’est pas considéré comme habituel.- “Pas assez préparées” -Le service de secours du Magen David Adom a annoncé avoir apporté des soins mercredi à 23 personnes qui souffraient de brûlures légères ou avaient inhalé de la fumée.Dix-sept pompiers ont été blessés, selon la télévision publique Kan. L’armée a indiqué jeudi que des militaires, appuyés par l’aviation, restaient déployés dans le centre d’Israël et que “des dizaines de véhicules” avaient été alignés à travers le pays pour barrer la route au feu. Elle a précisé avoir envoyé une cinquantaine de camions de pompiers dans les zones touchées.”C’est vraiment triste parce que nous connaissions la météo, nous savions pour ainsi dire que cela se produirait et pourtant nous avons l’impression que les autorités n’étaient pas assez préparées, avec de gros avions qui peuvent larguer de grandes quantités d’eau”, a témoigné Yuval Aharoni, un homme de 40 ans évacué aux alentours de la ville de Modiin.”De nombreux policiers sont arrivés, de nombreux pompiers, mais cela n’a pas vraiment aidé. Le feu avait déjà complètement envahi toute la zone”, a raconté à l’AFP Yosef Aaron, un étudiant, en montrant les flammes et la fumée qui s’élevaient aux abords d’une autoroute.Le ministère des Affaires étrangères a annoncé mercredi que des avions bombardiers d’eau étaient attendus de France, de Roumanie, de Croatie, d’Italie et d’Espagne. Chypre et la Serbie ont aussi annoncé envoyer des hélicoptères en Israël.

Les incendies sous contrôle en Israël, les routes rouvertes

Les incendies qui ont fait rage pendant deux jours aux abords de Jérusalem étaient sous contrôle jeudi, ont annoncé les autorités israéliennes tandis que les pompiers continuaient à combattre les derniers foyers après la réouverture des routes fermées la veille.Des milliers d’habitants ont été évacués mercredi dans des localités du centre d’Israël bordant l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv, où le feu s’est propagé, obligeant la police à couper plusieurs axes principaux.Ces feux, attisés par des températures élevées et des vents violents, ont été qualifiés par les autorités de “plus importants” en une décennie. Ils ont entraîné l’annulation mercredi de cérémonies prévues pour la fête nationale du Jour de l’Indépendance et des soldats ont été déployés pour aider les pompiers.”Le feu est sous contrôle”, a déclaré jeudi à l’AFP Shlomi Harush, un responsable des pompiers.”Il ne reste que quelques foyers. Toutes les équipes restent déployées dans les zones touchées”, a-t-il ajouté, en avertissant que le risque de reprise du feu sous l’effet du vent persistait.A Latrun, à environ 25 kilomètres de Jérusalem, de la fumée s’élevait près du monastère tandis que les pompiers pulvérisaient de l’eau sur les braises, selon un journaliste de l’AFP.Des voisins sont aussi venus prêter main forte.”Nous avons utilisé des tuyaux reliés à des maisons et à des robinets municipaux”, a raconté à l’AFP Ahmad Ibrahim, un habitant du village de Abu Ghosh. “Nous avons fait cela parce que nous étions inquiets pour le village, pour essayer d’empêcher le feu de s’étendre et de mettre en danger les riverains ou leurs maisons”.Les pompiers ont annoncé jeudi que 163 équipes, appuyées par 12 avions, restaient mobilisées pour lutter contre ces incendies qui ont brûlé environ 13.000 hectares de forêts, selon la police.Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré “l’urgence nationale” et prévenu mercredi que les feux risquaient de se propager à la ville de Jérusalem.Après une nuit de lutte contre le feu, “toutes les routes ont été rouvertes à la circulation” jeudi matin, a déclaré la police.Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a laissé entendre que les incendies pouvaient être d’origine criminelle.Selon le Times of Israel, M. Netanyahu a déclaré jeudi que les autorités avaient arrêté “18 personnes soupçonnées d’incendie criminel, dont l’une a été prise sur le fait”.Des feux de forêt se sont déjà produits à cette époque de l’année en Israël, mais le phénomène n’est pas considéré comme habituel.- “Pas assez préparées” -Le service de secours du Magen David Adom a annoncé avoir apporté des soins mercredi à 23 personnes qui souffraient de brûlures légères ou avaient inhalé de la fumée.Dix-sept pompiers ont été blessés, selon la télévision publique Kan. L’armée a indiqué jeudi que des militaires, appuyés par l’aviation, restaient déployés dans le centre d’Israël et que “des dizaines de véhicules” avaient été alignés à travers le pays pour barrer la route au feu. Elle a précisé avoir envoyé une cinquantaine de camions de pompiers dans les zones touchées.”C’est vraiment triste parce que nous connaissions la météo, nous savions pour ainsi dire que cela se produirait et pourtant nous avons l’impression que les autorités n’étaient pas assez préparées, avec de gros avions qui peuvent larguer de grandes quantités d’eau”, a témoigné Yuval Aharoni, un homme de 40 ans évacué aux alentours de la ville de Modiin.”De nombreux policiers sont arrivés, de nombreux pompiers, mais cela n’a pas vraiment aidé. Le feu avait déjà complètement envahi toute la zone”, a raconté à l’AFP Yosef Aaron, un étudiant, en montrant les flammes et la fumée qui s’élevaient aux abords d’une autoroute.Le ministère des Affaires étrangères a annoncé mercredi que des avions bombardiers d’eau étaient attendus de France, de Roumanie, de Croatie, d’Italie et d’Espagne. Chypre et la Serbie ont aussi annoncé envoyer des hélicoptères en Israël.

Les incendies sous contrôle en Israël, les routes rouvertes

Les incendies qui ont fait rage pendant deux jours aux abords de Jérusalem étaient sous contrôle jeudi, ont annoncé les autorités israéliennes tandis que les pompiers continuaient à combattre les derniers foyers après la réouverture des routes fermées la veille.Des milliers d’habitants ont été évacués mercredi dans des localités du centre d’Israël bordant l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv, où le feu s’est propagé, obligeant la police à couper plusieurs axes principaux.Ces feux, attisés par des températures élevées et des vents violents, ont été qualifiés par les autorités de “plus importants” en une décennie. Ils ont entraîné l’annulation mercredi de cérémonies prévues pour la fête nationale du Jour de l’Indépendance et des soldats ont été déployés pour aider les pompiers.”Le feu est sous contrôle”, a déclaré jeudi à l’AFP Shlomi Harush, un responsable des pompiers.”Il ne reste que quelques foyers. Toutes les équipes restent déployées dans les zones touchées”, a-t-il ajouté, en avertissant que le risque de reprise du feu sous l’effet du vent persistait.A Latrun, à environ 25 kilomètres de Jérusalem, de la fumée s’élevait près du monastère tandis que les pompiers pulvérisaient de l’eau sur les braises, selon un journaliste de l’AFP.Des voisins sont aussi venus prêter main forte.”Nous avons utilisé des tuyaux reliés à des maisons et à des robinets municipaux”, a raconté à l’AFP Ahmad Ibrahim, un habitant du village de Abu Ghosh. “Nous avons fait cela parce que nous étions inquiets pour le village, pour essayer d’empêcher le feu de s’étendre et de mettre en danger les riverains ou leurs maisons”.Les pompiers ont annoncé jeudi que 163 équipes, appuyées par 12 avions, restaient mobilisées pour lutter contre ces incendies qui ont brûlé environ 13.000 hectares de forêts, selon la police.Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré “l’urgence nationale” et prévenu mercredi que les feux risquaient de se propager à la ville de Jérusalem.Après une nuit de lutte contre le feu, “toutes les routes ont été rouvertes à la circulation” jeudi matin, a déclaré la police.Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a laissé entendre que les incendies pouvaient être d’origine criminelle.Selon le Times of Israel, M. Netanyahu a déclaré jeudi que les autorités avaient arrêté “18 personnes soupçonnées d’incendie criminel, dont l’une a été prise sur le fait”.Des feux de forêt se sont déjà produits à cette époque de l’année en Israël, mais le phénomène n’est pas considéré comme habituel.- “Pas assez préparées” -Le service de secours du Magen David Adom a annoncé avoir apporté des soins mercredi à 23 personnes qui souffraient de brûlures légères ou avaient inhalé de la fumée.Dix-sept pompiers ont été blessés, selon la télévision publique Kan. L’armée a indiqué jeudi que des militaires, appuyés par l’aviation, restaient déployés dans le centre d’Israël et que “des dizaines de véhicules” avaient été alignés à travers le pays pour barrer la route au feu. Elle a précisé avoir envoyé une cinquantaine de camions de pompiers dans les zones touchées.”C’est vraiment triste parce que nous connaissions la météo, nous savions pour ainsi dire que cela se produirait et pourtant nous avons l’impression que les autorités n’étaient pas assez préparées, avec de gros avions qui peuvent larguer de grandes quantités d’eau”, a témoigné Yuval Aharoni, un homme de 40 ans évacué aux alentours de la ville de Modiin.”De nombreux policiers sont arrivés, de nombreux pompiers, mais cela n’a pas vraiment aidé. Le feu avait déjà complètement envahi toute la zone”, a raconté à l’AFP Yosef Aaron, un étudiant, en montrant les flammes et la fumée qui s’élevaient aux abords d’une autoroute.Le ministère des Affaires étrangères a annoncé mercredi que des avions bombardiers d’eau étaient attendus de France, de Roumanie, de Croatie, d’Italie et d’Espagne. Chypre et la Serbie ont aussi annoncé envoyer des hélicoptères en Israël.

Tour d’Europe des stades: le Real est nu, le Bayern peut reprendre son bien

La gestion de crise en Liga du Real Madrid, le duel à distance entre Naples et l’Inter en Série A ou encore un possible premier titre de sa carrière pour Harry Kane avec le Bayern vont occuper le week-end de football européen.. Espagne: le Real Madrid sans défenseEn pleine crise sportive et institutionnelle après son élimination en Ligue des champions et son revers en finale de Coupe du Roi face au FC Barcelone (3-2 a.p), le Real Madrid (2e, 72 points) doit impérativement s’imposer à domicile dimanche (14h00) contre le Celta Vigo (7e, 46 points), à la lutte pour retrouver l’Europe, pour espérer rattraper le Barça (1er, 76 points).Privé sur blessure de Dani Carvajal, du Brésilien Eder Militao, de l’Allemand Antonio Rüdiger (par ailleurs suspendu pour son comportement contre le Barça), de l’Autrichien David Alaba et du Français Ferland Mendy, l’entraîneur madrilène Carlo Ancelotti, annoncé proche d’un départ en fin de saison pour devenir sélectionneur du Brésil, aborde ce sprint final en championnat avec une défense décimée.Le club catalan, qui sort d’un nul spectaculaire (3-3) en demi-finale aller de la Ligue des champions face à l’Inter, va tenter de conserver son invincibilité de 2025 en Liga samedi (21h00) sur la pelouse de Valladolid (20e, 16 points, déjà relégué). L’entraîneur allemand Hansi Flick devrait faire tourner en vue de la manche retour de C1 à Milan.L’Atlético Madrid d’Antoine Griezmann (3e, 66 points), largué dans la course au titre, est opposé samedi (14h00) à Alavés (17e, 34 points).. Angleterre: Liverpool, le match d’aprèsVirgil van Dijk, Mohamed Salah et compagnie étrennent leur titre de champions d’Angleterre sur la pelouse de Chelsea dimanche (17h30), une semaine après leur couronnement.Ils soulèveront le trophée le 25 mai à Anfield, en clôture de la Premier League, puis défileront dans les rues de Liverpool le lendemain. Mais, en attendant, le championnat n’est pas fini, et surtout pas pour Chelsea.Le club de Londres court après un billet qualificatif pour la prochaine Ligue des champions, au même titre que Newcastle, Manchester City, Nottingham Forest et Aston Villa. Et la bataille s’annonce féroce et indécise jusqu’au bout.Arsenal, actuel dauphin de Liverpool, reçoit de son côté Bournemouth, samedi (18h30), avec en tête la demi-finale retour de C1 à Paris, mercredi.Demi-finalistes de Ligue Europa, Manchester United et Tottenham espèrent aussi prendre de l’élan, et éviter les blessures, dimanche (15h00) contre Brentford et West Ham.Italie: Naples pour confirmer, l’Inter pour espérerSix jours après avoir repris les commandes de la Serie A, grâce à trois victoires d’affilée, Naples peut porter son avance sur l’Inter de trois à six points, au moins pendant quelques heures. Le Napoli (74 pts) se déplace à Lecce (17e) samedi (18h00), avant que l’Inter (2e, 71 pts) ne reçoive Vérone (15e) à 20h45.L’Inter n’a plus gagné depuis plus de trois semaines, mais les champions d’Italie en titre ont rassuré leurs supporters en tenant en échec le FC Barcelone (3-3) dans son stade. Si Simone Inzaghi a récupéré Marcus Thuram et Denzel Dumfries, en pleine forme et auteurs des trois buts milanais contre le Barça, il pourrait être privé de son capitaine Lautaro Martinez, sorti sur blessure mercredi.La course à l’Europe reste très indécise avec cinq équipes, de la 4e à la 8e places, en trois points: l’AS Rome (6e) reçoit la Fiorentina (8e) dimanche, tandis que la Juventus (4e) se déplace à Bologne (5e), qu’elle ne devance que d’un point.En bas de tableau, la relégation de Monza en Serie B pourrait être validée: la lanterne rouge reçoit l’Atalanta (3e) dimanche (15h00).. Allemagne: le Bayern à une victoire du titreLe Bayern Munich se déplace samedi (15h30) sur la pelouse du RB Leipzig avec l’occasion de décrocher un 34e titre de champion d’Allemagne, à deux journées de la fin. Les joueurs de Vincent Kompany ont juste besoin d’une victoire.Les Munichois seront privés de leur attaquant anglais Harry Kane, suspendu pour un cinquième carton jaune cette saison en Bundesliga, lors de la 31e journée. Ce qui n’empêcherait pas le meilleur buteur de Bundesliga de fêter son éventuel premier titre de sa carrière.Derrière le Bayern et Leverkusen, Francfort (3e, 55) peut valider dès dimanche (19h30) à Mayence (7e, 47) sa place en Ligue des champions en cas de victoire, alors que la lutte pour la 4e place, la dernière qualificative pour la prochaine C1, est plus serrée que jamais.Le Borussia Dortmund (6e, 48 pts) s’est totalement relancé dans cette lutte, avec seulement trois points de retard sur Fribourg. Le BVB de Niko Kovac est invaincu depuis un mois et demi en championnat et reçoit Wolfsburg (12e, 39) samedi (18h30).tba-jta-jr-ati/bap/gk

Le sexe, un travail comme les autres ? La Belgique veut se distinguer en Europe

A Anvers, dans le quartier historique des marins, en bordure du port, un poste de police a été installé au cÅ“ur de la villa Tinto, un complexe immobilier abritant des vitrines aux néons rouges.Ce site symbolise le côté à la fois sécurisé et assumé du “travail du sexe” en Belgique, un pays qui revendique une législation parmi les plus progressistes en Europe, même si les cas d’abus et d’exploitation demeurent.”Je ne suis pas une victime, j’ai choisi d’être là et j’aime ce que je fais”, raconte Kiana, 32 ans, en accueillant une équipe de l’AFP derrière sa vitrine pour montrer son cadre de travail : un lit double éclairé d’une lumière rouge tamisée, surmonté par quantité de chaînes et autres accessoires sado-maso.Partie à 18 ans de sa Roumanie natale, Kiana (qui préfère taire son nom) a d’abord travaillé en Allemagne avant d’arriver en Belgique. Elle loue une des 51 vitrines de la villa Tinto pour y exercer cinq jours sur sept.”Aujourd’hui ma mère sait ce que je fais”, poursuit la jeune femme, mini-short en cuir noir et hauts talons. “Pour les autres membres de ma famille, je travaille dans les ongles et les tatouages”.Pour “Mel”, une autre travailleuse du sexe, devenue une vedette sur le réseau TikTok où elle répond aux questions sur son métier, tout a changé en Belgique en 2022 quand une loi a autorisé son activité à sortir de l’ombre.”J’en avais marre de mentir, de me prétendre coiffeuse ou masseuse. Cette loi a permis de changer le regard des gens”, fait valoir l’Anversoise, connue sous le pseudo de Meliciousss.En mars 2022, le Parlement belge a voté une réforme du code pénal sexuel incluant des assouplissements sur la publicité de la prostitution pour les plus de 18 ans.- Une loi “historique” -Il est désormais autorisé à une personne majeure de vanter “ses propres services sexuels” à condition d’exercer dans “un lieu spécifiquement dédié”, comme l’arrière d’une vitrine, stipule le texte.Autre évolution saluée par les associations : les professions ayant un lien commercial avec les prostituées, un banquier, un créateur de site web ou un propriétaire immobilier, ne sont désormais plus passibles de poursuites. Le proxénétisme reste toutefois illégal, tout comme la prostitution des mineurs.Cette loi, qualifiée d'”historique” par la Ligue des droits humains, a fait entrer la Belgique dans le camp des pays dits “réglementaristes” -avec l’Allemagne et les Pays-Bas-, par opposition aux “abolitionnistes” (France, Suède, etc.).”Même si la stigmatisation existe encore, on est d’une certaine façon sortis de la honte”, résume Marianne Chargois, une travailleuse du sexe (TDS) et militante d’Utsopi, l’association fer de lance dans la défense des droits de ces personnes.En Belgique, les évaluations du nombre des “TDS” vont de 9.000 à 26.000, selon Utsopi, des femmes dans neuf cas sur dix. Il n’y a pas chiffre officiel.Malgré les évolutions législatives, plusieurs associations, dont celles luttant contre la traite des êtres humains, continuent d’alerter sur la grande partie “invisible” de la prostitution. Et le fait que pour une forte majorité de femmes exerçant cette activité, ce serait sous la contrainte, financière, liée à des addictions ou pour le bénéfice de trafiquants.En mars, la police a démantelé un réseau criminel soupçonné d’avoir exploité sexuellement une trentaine de femmes chinoises en Belgique. Sept suspects, des Chinois également, ont été arrêtés.- “Flexibilité du travail” -Selon Charles-Eric Clesse, un magistrat belge expert de ces questions, beaucoup de femmes sont envoyées de l’étranger sans titre de séjour pour exercer clandestinement et parfois sous emprise. “Pour les prostituées d’origine africaine, dans plus de 90% des cas cela relève de la traite des êtres humains”, dit-il à l’AFP.Le débat de société a été relancé le 1er décembre 2024, avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle légalisation offrant la possibilité aux TDS de signer un contrat de travail avec un employeur “agréé”.Le texte a été présenté par les autorités comme offrant davantage de droits, notamment une protection sociale renforcée, par rapport au statut de travailleur indépendant, le plus prisé.Mais la mesure fait flop pour l’instant : en cinq mois, le ministère de l’Emploi n’a reçu que trois demandes d’agrément, selon une porte-parole. Ces trois dossiers sont actuellement étudiés par la justice qui doit vérifier le CV des employeurs et leurs éventuels antécédents judiciaires.Dans le camp des partisans de l’abolition, l’association Isala a exigé en début d’année l’annulation de la loi de 2024, accusée d’encourager le proxénétisme. La législation donnerait davantage de pouvoir aux exploitants de maisons closes pour contraindre des femmes en situation précaire, estime Isala, rejointe par d’autres détracteurs. Un débat aura lieu devant la Cour constitutionnelle belge.La propriétaire de la Villa Tinto, pour sa part, écarte le recours au contrat de travail. “Je ne me vois pas dans le rôle de celle qui présenterait des clients aux travailleuses, d’un point de vue éthique, c’est un pas trop loin”, lâche Karin Vander Elst. “Et le principe avec les vitrines, ce qui est le plus important, c’est la flexibilité du travail et le choix des horaires”. 

Le sexe, un travail comme les autres ? La Belgique veut se distinguer en Europe

A Anvers, dans le quartier historique des marins, en bordure du port, un poste de police a été installé au cÅ“ur de la villa Tinto, un complexe immobilier abritant des vitrines aux néons rouges.Ce site symbolise le côté à la fois sécurisé et assumé du “travail du sexe” en Belgique, un pays qui revendique une législation parmi les plus progressistes en Europe, même si les cas d’abus et d’exploitation demeurent.”Je ne suis pas une victime, j’ai choisi d’être là et j’aime ce que je fais”, raconte Kiana, 32 ans, en accueillant une équipe de l’AFP derrière sa vitrine pour montrer son cadre de travail : un lit double éclairé d’une lumière rouge tamisée, surmonté par quantité de chaînes et autres accessoires sado-maso.Partie à 18 ans de sa Roumanie natale, Kiana (qui préfère taire son nom) a d’abord travaillé en Allemagne avant d’arriver en Belgique. Elle loue une des 51 vitrines de la villa Tinto pour y exercer cinq jours sur sept.”Aujourd’hui ma mère sait ce que je fais”, poursuit la jeune femme, mini-short en cuir noir et hauts talons. “Pour les autres membres de ma famille, je travaille dans les ongles et les tatouages”.Pour “Mel”, une autre travailleuse du sexe, devenue une vedette sur le réseau TikTok où elle répond aux questions sur son métier, tout a changé en Belgique en 2022 quand une loi a autorisé son activité à sortir de l’ombre.”J’en avais marre de mentir, de me prétendre coiffeuse ou masseuse. Cette loi a permis de changer le regard des gens”, fait valoir l’Anversoise, connue sous le pseudo de Meliciousss.En mars 2022, le Parlement belge a voté une réforme du code pénal sexuel incluant des assouplissements sur la publicité de la prostitution pour les plus de 18 ans.- Une loi “historique” -Il est désormais autorisé à une personne majeure de vanter “ses propres services sexuels” à condition d’exercer dans “un lieu spécifiquement dédié”, comme l’arrière d’une vitrine, stipule le texte.Autre évolution saluée par les associations : les professions ayant un lien commercial avec les prostituées, un banquier, un créateur de site web ou un propriétaire immobilier, ne sont désormais plus passibles de poursuites. Le proxénétisme reste toutefois illégal, tout comme la prostitution des mineurs.Cette loi, qualifiée d'”historique” par la Ligue des droits humains, a fait entrer la Belgique dans le camp des pays dits “réglementaristes” -avec l’Allemagne et les Pays-Bas-, par opposition aux “abolitionnistes” (France, Suède, etc.).”Même si la stigmatisation existe encore, on est d’une certaine façon sortis de la honte”, résume Marianne Chargois, une travailleuse du sexe (TDS) et militante d’Utsopi, l’association fer de lance dans la défense des droits de ces personnes.En Belgique, les évaluations du nombre des “TDS” vont de 9.000 à 26.000, selon Utsopi, des femmes dans neuf cas sur dix. Il n’y a pas chiffre officiel.Malgré les évolutions législatives, plusieurs associations, dont celles luttant contre la traite des êtres humains, continuent d’alerter sur la grande partie “invisible” de la prostitution. Et le fait que pour une forte majorité de femmes exerçant cette activité, ce serait sous la contrainte, financière, liée à des addictions ou pour le bénéfice de trafiquants.En mars, la police a démantelé un réseau criminel soupçonné d’avoir exploité sexuellement une trentaine de femmes chinoises en Belgique. Sept suspects, des Chinois également, ont été arrêtés.- “Flexibilité du travail” -Selon Charles-Eric Clesse, un magistrat belge expert de ces questions, beaucoup de femmes sont envoyées de l’étranger sans titre de séjour pour exercer clandestinement et parfois sous emprise. “Pour les prostituées d’origine africaine, dans plus de 90% des cas cela relève de la traite des êtres humains”, dit-il à l’AFP.Le débat de société a été relancé le 1er décembre 2024, avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle légalisation offrant la possibilité aux TDS de signer un contrat de travail avec un employeur “agréé”.Le texte a été présenté par les autorités comme offrant davantage de droits, notamment une protection sociale renforcée, par rapport au statut de travailleur indépendant, le plus prisé.Mais la mesure fait flop pour l’instant : en cinq mois, le ministère de l’Emploi n’a reçu que trois demandes d’agrément, selon une porte-parole. Ces trois dossiers sont actuellement étudiés par la justice qui doit vérifier le CV des employeurs et leurs éventuels antécédents judiciaires.Dans le camp des partisans de l’abolition, l’association Isala a exigé en début d’année l’annulation de la loi de 2024, accusée d’encourager le proxénétisme. La législation donnerait davantage de pouvoir aux exploitants de maisons closes pour contraindre des femmes en situation précaire, estime Isala, rejointe par d’autres détracteurs. Un débat aura lieu devant la Cour constitutionnelle belge.La propriétaire de la Villa Tinto, pour sa part, écarte le recours au contrat de travail. “Je ne me vois pas dans le rôle de celle qui présenterait des clients aux travailleuses, d’un point de vue éthique, c’est un pas trop loin”, lâche Karin Vander Elst. “Et le principe avec les vitrines, ce qui est le plus important, c’est la flexibilité du travail et le choix des horaires”. 

De la bruine aux tempêtes: la mégalopole Sao Paulo chamboulée par le changement climatique

À quelques centimètres près, le pire arrivait: Cristiane Andrade et Raquel Nascimento ont été surprises par un orage qui a provoqué la chute d’un arbre en plein sur leur pare-brise à Sao Paulo.Inondations, arbres arrachés, quartiers entiers privés d’électricité, embouteillages monstres: avec le changement climatique, les intempéries sont de plus en plus violentes dans la plus grande ville d’Amérique latine.De quoi plonger dans le chaos cette mégalopole de 12 millions d’habitants, poumon économique du Brésil, qui s’est toujours vantée d’être mieux organisée et dotée de meilleures infrastructures que Rio de Janeiro.”C’était un vrai moment de panique, en quelques secondes, c’était la tempête”, raconte à l’AFP Cristiane Andrade, 43 ans. Cette employée d’hôpital a dû être extraite par les pompiers du véhicule totalement détruit par la chute d’arbre.”Sao Paulo, c’est comme ça, il fait beau et tout d’un coup le ciel s’assombrit et on ne sait pas ce qui peut arriver”, renchérit sa collègue de travail Raquel Nascimento, 39 ans.Le réchauffement de la planète et l’urbanisation effrénée ont élevé la température moyenne dans la mégalopole du Sud-Est, ce qui, combiné à la forte humidité, favorise la formation d’orages violents.Lors des deux dernières décennies, Sao Paulo a vécu dix épisodes de précipitations extrêmes, supérieures à 100 millimètres en une journée, seuil considéré comme “très dangereux” par l’Institut national de météorologie (Inmet). Soit deux fois plus que lors des vingt années précédentes.”Avant, le climat de Sao Paulo ressemblait à celui de Londres. Aujourd’hui, c’est presque un climat tropical”, résume César Soares, météorologue de la société Climatempo. – 2.000 arbres arrachés -Dans “Sampa”, une ode à Sao Paulo composée en 1978, le célèbre chanteur Caetano Veloso évoquait la “garoa”, sorte de bruine qui tombait régulièrement sur Sao Paulo.L’air humide amené par la brise venue du littoral se frottait aux températures fraîches de la ville, formant de fines gouttes de pluie propres au climat londonien.Mais de nos jours, la “garoa” a pratiquement disparu.L’humidité et la forte chaleur forment des cumulonimbus, nuages porteurs d’orages, surtout durant l’été austral, de décembre à mars, explique César Soares.Sao Paulo a vécu en janvier son troisième pire déluge depuis le début des relevés en 1961.Les orages de l’été 2025 ont fait six morts, le double de l’an dernier, ainsi qu’un disparu.Trois des personnes décédées étaient chauffeurs de taxi ou de VTC, une profession particulièrement vulnérable face aux intempéries.”Il y a un fort impact sur notre secteur, les rues s’inondent et on perd non seulement nos véhicules, mais aussi la vie d’un collègue écrasé par un arbre”, déplore Antonio Ceara, président du syndicat des chauffeurs de taxi de Sao Paulo.Plus de 2.000 arbres ont été arrachés durant des orages depuis le début de l’année, selon la mairie.En mars, la mégalopole a enregistré son record annuel d’embouteillages, avec 1.174 km de bouchons lors d’un jour de pluie.L’activité économique se ressent de cette nouvelle réalité climatique, de l’interruption des opérations les jours d’orage aux problèmes dans les chaînes d’approvisionnement en raison des fortes chaleurs. – Vivre avec le risque -De violents orages éclatent aussi parfois hors saison, comme en octobre 2024, quand près d’un million de foyers ont été privés d’électricité.Les autorités tentent de prendre les devants pour faciliter l’adaptation. Depuis décembre, les habitants de Sao Paulo ont reçu sur leurs téléphones 14 alertes les prévenant du risque d’orages sévères. Le système doit s’étendre à tout le territoire brésilien d’ici la fin de l’année.La couverture végétale est passée de 15% à 26% de 2021 à 2024, selon les autorités locales, qui tentent de limiter la présence d'”îlots de chaleur” dans les zones de forte densité urbaine.Des travaux sont en cours pour améliorer le drainage des rues, mais les zones les plus sensibles restent en état d’alerte.A Jardim Pantanal, quartier pauvre bâti sur les rives de la rivière Tietê, des images de voitures flottant dans les rues inondées et d’habitants se déplaçant dans des barques de fortune ont fait le tour du Brésil en février.”Les autorités ont proposé de reloger les familles, mais la plupart ne veulent pas partir d’ici. Nous avons besoin de travaux”, dit Pedro Guedes, leader communautaire de 66 ans. “Ce n’est pas viable d’évacuer tout le monde à chaque fois qu’un quartier est inondé”, affirme le lieutenant Maxwell de Souza, porte-parole de la Défense civile. “Puisque nous ne contrôlons pas le changement climatique, les communautés doivent apprendre à être résilientes”.