Entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza, annonce l’armée israélienne

L’armée israélienne a annoncé l’entrée en vigueur vendredi à 09H00 GMT du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui doit être suivi dans les 72 heures d’une libération des otages, en application d’un accord conclu avec le mouvement islamiste Hamas.”L’accord de cessez-le-feu est entré en vigueur à midi locale (09H00 GMT)”, a déclaré l’armée.”Depuis midi, les troupes de Tsahal (l’armée israélienne, NDLR) ont commencé à se positionner le long des lignes de redéploiement en préparation de l’accord de cessez-le-feu et du retour des otages”, selon le texte, qui précise que les “troupes du Commandement Sud continueront d’éliminer toute menace immédiate”.Le cessez-le-feu et la libération des otages sont prévues dans un accord, approuvé jeudi après quatre jours de négociations indirectes en Egypte entre le Hamas et Israël, en guerre à Gaza depuis deux ans.L’accord est basé sur un plan annoncé fin septembre par le président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Donald Trump a déclaré jeudi qu’il prévoyait de se rendre dimanche au Moyen-Orient. “Les otages rentreront lundi ou mardi. Je serai probablement là. J’espère être là. Nous prévoyons de partir dimanche”.Il a aussi dit qu’il “essaierait” de se rendre en Egypte pour “une signature officielle” de l’accord et qu’il avait accepté de “parler” devant le Parlement israélien à Jérusalem, à une date non précisée.Selon Mohammad al-Moughayyir, un responsable de la Défense civile, “les forces israéliennes se sont retirées de plusieurs zones de la ville de Gaza (…)”, dans le nord du territoire dévasté et assiégé.Dans le sud de la bande de Gaza, “des véhicules israéliens se sont retirés des parties sud et centrale de la ville de Khan Younès vers les zones est”, a-t-il dit à l’AFP.La porte-parole du gouvernement israélien, Shosh Bedrosian, a ensuite affirmé que l’armée garderait le contrôle de 53% du territoire.- “Assurances” -Après sa validation par le cabinet de sécurité israélien, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a approuvé vendredi avant l’aube l’accord conclu en Egypte.Au plus tard 72 heures après son entrée en vigueur, “tous nos otages, vivants et décédés, seront libérés, ce qui nous amène à lundi”, a dit Mme Bedrosian.M. Trump a observé que les corps de certains captifs seraient “un peu difficiles à trouver”.Selon un responsable du Hamas, les otages vivants seront libérés contre près de 2.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, “simultanément à des retraits israéliens spécifiques (de Gaza) et une entrée de (davantage) d’aide humanitaire”. Il n’a pas mentionné les captifs morts. Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7 octobre et emmenées à Gaza, 47 y sont toujours retenues, dont au moins 25 sont mortes, selon l’armée.Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a affirmé jeudi avoir “reçu des assurances des frères médiateurs et de l’administration américaine, confirmant que la guerre est complètement terminée”.- Deuxième phase -L’accord conclu en Egypte s’intègre dans un plan en 20 points de M. Trump qui prévoit un cessez-le-feu à Gaza, une libération des otages, un retrait par étapes israélien de Gaza, un désarmement du Hamas et la mise en place d’une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par un comité dirigé par Donald Trump.Les négociations pour la deuxième phase, concernant un désarmement du Hamas et une poursuite du retrait israélien, devaient commencer “immédiatement” après la signature jeudi de l’accord sur la première phase, selon un responsable du Hamas.Le mouvement islamiste n’a pas encore réagi au point sur son désarmement. Le président américain a assuré jeudi qu’il y aurait un “désarmement” et des “retraits”, sans toutefois fournir d’échéance. Deux cents militaires sous la direction du chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, l’amiral Brad Cooper, seront mobilisés pour “superviser” la mise en oeuvre de l’accord sur Gaza, a indiqué un haut responsable américain. Parmi eux, probablement des militaires d’Egypte, du Qatar, de Turquie et des Emirats, selon lui. Un autre haut responsable a précisé qu’il n’y aurait pas de militaires américains déployés “dans Gaza”.L’armée turque a dit être “prête à assumer toute mission qui leur sera assignée” pour Gaza.L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire à Gaza qui fait, selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.194 morts, en majorité des civils, et provoqué un désastre humanitaire.

Le Nobel de la paix à l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado

Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi à la cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado pour ses efforts “en faveur d’une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie”.”Maria Corina Machado est l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps”, a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes, à Oslo.Mme Machado “a été une figure clé de l’unité au sein d’une opposition politique autrefois profondément divisée, une opposition qui a trouvé un terrain d’entente dans la revendication d’élections libres et d’un gouvernement représentatif”, a-t-il ajouté.Elle a réussi cette unification au moment où “le Venezuela est passé d’un pays relativement démocratique et prospère à un État brutal et autoritaire en proie à une crise humanitaire et économique”, a ajouté le président du comité Nobel.La notoriété de Mme Machado a explosé lors des primaires de l’opposition en octobre 2023, recueillant plus de 90% des voix lors d’une démonstration de force avec 3 millions de votants. Elle est rapidement devenue une favorite des sondages pour être surnommée la “libertadora” (“libératrice”), en hommage au “libertador” Simon Bolivar.Au cours de l’année écoulée, “Mme Machado a été contrainte de vivre dans la clandestinité. Malgré les graves menaces qui pèsent sur sa vie, elle est restée dans son pays, un choix qui a inspiré des millions de personnes”, a rappelé le comité.Le prix échappe donc au président américain Donald Trump, qui n’avait pas caché son désir de le remporter cette année. Depuis son retour à la Maison Blanche pour son second mandat en janvier, le dirigeant américain a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’il “méritait” le Nobel pour son rôle dans la résolution de nombreux conflits – une affirmation largement exagérée, selon les observateurs.

Après le suicide de son ado, une mère américaine dénonce la “manipulation” des chatbot IA

Avant son suicide, les derniers échanges d’un adolescent de 14 ans consistaient en un dialogue amoureux fictif avec un des agents conversationnels, ou chatbots, les plus en vue de la Silicon Valley, qui suppliait son “doux roi” de “rentrer à la maison”.Megan Garcia raconte à l’AFP comment son fils Sewell est tombé amoureux d’un chatbot inspiré de la série “Game of Thrones” et disponible sur Character.AI, une plateforme populaire chez les jeunes qui permet d’interagir avec une émulation de leurs personnages préférés.A la lecture des centaines d’échanges de son fils sur près d’un an avec le chatbot imitant la chevaucheuse de dragons Daenerys Targaryen, Garcia a acquis la conviction que cet outil d’intelligence artificielle (IA) a joué un rôle central dans sa mort.”Rentre à la maison”, l’a exhorté un jour l’avatar de Daenerys en réaction aux pensées suicidaires de Sewell.”Et si je te disais que je peux rentrer maintenant?”, lui a demandé l’adolescent. “S’il te plaît, fais le, mon doux roi”, lui a répondu le chatbot.Quelques secondes plus tard, Sewell se tirait dessus avec le pistolet de son père, selon la plainte de Mme Garcia contre Character.AI.”Quand je lis ces conversations, je vois la manipulation, le +love bombing+ et d’autres procédés indétectables pour un adolescent de 14 ans”, raconte-t-elle à l’AFP. “Il croyait vraiment être amoureux et qu’il serait avec elle après sa mort.”- Contrôle parental -La mort de Sewell en 2024 a été la première d’une série de suicides qui ont marqué les esprits, poussant les acteurs de l’IA à agir pour rassurer les parents et les autorités.Megan Garcia a ainsi participé avec d’autres parents à une récente audition au Sénat américain sur les risques de voir des enfants considérer les chatbots comme des confidents ou des amoureux.L’entreprise OpenAI, visée par une plainte d’une famille également endeuillée par le suicide d’un adolescent, a elle renforcé le contrôle parental de son outil ChatGPT “afin que les familles puissent décider de ce qui convient le mieux chez elles”, selon un porte-parole.De son côté, Character.AI affirme avoir renforcé les protections des mineurs, avec “des avertissements visibles” en permanence “rappelant qu’un Character n’est pas une personne réelle”.Les deux entreprises ont exprimé leurs condoléances aux familles, sans reconnaître une part de responsabilité.- Régulation? -L’entrée des chatbots IA dans nos vies suit une trajectoire similaire à l’arrivée des réseaux sociaux, où l’euphorie n’a pas caché longtemps les conséquences plus sombres, estime Collin Walke, expert en cybersécurité au cabinet juridique Hall Estill.Comme les réseaux sociaux, des IA sont conçues pour retenir l’attention et générer des revenus.”Ils ne veulent pas concevoir une IA donnant une réponse que vous ne voulez pas entendre”, affirme Collin Walke. Et il n’y a pas encore de normes qui déterminent “qui est responsable de quoi et sur quels motifs”.Aucune règle fédérale n’existe et la Maison Blanche, au motif de ne pas pénaliser l’innovation, cherche à empêcher les États de légiférer de leur côté sur l’IA, comme la Californie cherche à le faire.La mère de Sewell craint elle que l’absence de loi nationale permette le développement de modèles d’IA capables d’établir le profil des gens en remontant jusqu’à l’enfance.”Ils pourraient savoir comment manipuler des millions d’enfants sur la politique, la religion, le commerce, tout”, s’inquiète Megan Garcia. “Ces entreprises ont conçu des chatbots pour brouiller la frontière entre humain et machine afin d’exploiter les vulnérabilités”.Selon Katia Martha, qui milite en Californie pour une meilleure protection de la jeunesse, les adolescents se tournent plus vers les chatbots pour parler de romance ou de sexualité que pour les devoirs scolaires.”C’est l’essor de l’intimité artificielle pour que les yeux soient rivés sur l’écran”, résume-t-elle. Or, “quel meilleur modèle économique que d’exploiter notre besoin inné de lien, surtout quand on se sent seul, rejeté ou incompris?”

India to upgrade Afghan mission to full embassy

India will upgrade its technical mission in Afghanistan to a full embassy, Foreign Minister Subrahmanyam Jaishankar said Friday, as he met his counterpart from Kabul in New Delhi.Russia is the only country to officially recognise the Afghan Taliban government since they seized control of the country in August 2021, although several nations do have embassies in Kabul.India had a large embassy in the Afghan capital until the Taliban takeover, when they withdraw most diplomats and downgraded the facility to a technical mission.”I am pleased to announce today the upgrading of India’s Technical Mission in Kabul to the status of Embassy of India,” Jaishankar told Amir Khan Muttaqi.UN-sanctioned Muttaqi’s trip to India — cleared after the Security Council granted him a travel waiver — is expected to be closely watched by neighbouring Pakistan, as New Delhi deepens its engagement with the Taliban government.His visit is the first visit by a top Taliban leader to India since they returned to power.”We have a common commitment towards growth and prosperity,” Jaishankar said, in comments broadcast at the opening of the meeting.”However, these are endangered by the shared threat of cross-border terrorism that both our nations face.”The Taliban’s strict interpretation of Islamic law may appear an unlikely match for Prime Minister Narendra Modi’s Hindu nationalist government, but India has sought to seize the opening.- ‘Close friend’ -Diplomatic dynamics in South Asia are driven by long-running distrust between India and Pakistan, with New Delhi seeking to exploit divisions between Islamabad and Kabul.Nuclear-armed rivals India and Pakistan fought a brief but deadly clash in May, their worst confrontation in decades.Jaishankar praised Kabul’s “solidarity with us in the aftermath of the Pahalgam terrorist attack”, in which 26 people, mostly Hindu tourists, were killed in Indian-administered Kashmir in April. New Delhi accused Pakistan of backing the assault, a charge Islamabad denies.”We appreciate your sensitivity towards India’s security concerns,” Jaishankar added.Muttaqi in reply said that “Afghanistan looks at India as a close friend”, citing aid that India sent following a deadly earthquake in September.”We will not allow any group to threaten anyone else or use the territory of Afghanistan against others”, he added.India said Kabul had also offered mining opportunities to India.”We have a shared interest in boosting trade and commerce,” Jaishankar said. “Your invitation to Indian companies to explore mining opportunities in Afghanistan is also deeply appreciated.” While the Taliban are seeking diplomatic recognition and legitimacy, analysts suggested India was some way off issuing that.”India is not in a hurry to provide diplomatic recognition to the Taliban,” Rakesh Sood, India’s former ambassador to Kabul, said ahead of the meeting.

Jaiswal ton propels India to 220-1 in West Indies Test

Opener Yashasvi Jaiswal hit a sparkling century to put India on course for a big total as they reached 220-1 at tea on day one of the second Test against the West Indies on Friday.Jaiswal, who was 111 not out, reached his seventh Test ton and soaked in the applause at Delhi’s Arun Jaitley Stadium.The attacking Jaiswal put on an unbeaten 162-run stand with fellow left-hander Sai Sudharsan, batting on 71, as the two made the opposition toil after they elected to bat first.Jaiswal hit pace bowler Jayden Seales for three fours in the first over after lunch to raise his fifty and kept up the attack with regular boundaries.Sudharsan reached his fifty with a boundary off Khary Pierre and survived a dropped catch on 58 by Jomel Warrican at short mid-wicket off Justin Greaves.India started strongly in their bid to sweep the two-match series with KL Rahul and Jaiswal putting on 58 runs for the first wicket.Rahul made a rapid 38 before being stumped by wicketkeeper Tevin Imlach off Warrican’s left-arm spin.Rahul had attacked Seales for successive fours, including a rasping cover drive followed by a whip towards the mid-on fence in the first hour of play.Jaiswal’s straight drive off pace bowler Anderson Phillip after the first drinks break also delighted the home fans, who are expecting a big win.Spin was introduced in the 15th over, with Pierre bowling his left-arm orthodox on a tidy line and length.Rahul took on Pierre in the next over and came down the track to hit the first six of the match over long-on, but another ambitious attempt in the next over had him walking back.Strong favourites India came in unchanged from their innings victory in the opener.The visitors, led by Roston Chase, are looking to avoid a second successive Test whitewash after losing 3-0 to Australia at home.

Le Japon plonge dans la crise politique après l’effondrement de la coalition au pouvoir

Le Japon sombre dans la crise politique: le parti centriste Komeito, partenaire minoritaire de la coalition gouvernementale, a annoncé vendredi se retirer de son alliance avec le Parti libéral-démocrate (PLD), dont la présidente Sanae Takaichi est destinée à devenir Première ministre.Son accession à ce poste, qu’elle serait la première femme à occuper dans l’histoire du Japon, doit intervenir plus tard en octobre mais pourrait se voir fragilisée face à un Parlement où le PLD voit sa majorité fondre.”Nous souhaitons que la coalition PLD-Komeito revienne à la case départ pour le moment et que nous mettions un terme à notre relation”, a déclaré Tetsuo Saito, dirigeant du Komeito, à l’issue d’une réunion avec Mme Takaichi.”Étant donné que nous n’avons pas eu de coopération claire et concrète du PLD concernant nos revendications (…) j’ai déclaré qu’il nous serait totalement impossible d’inscrire le nom de Takaichi sur la liste des candidats”, a-t-il indiqué à la presse.M. Saito a toutefois affirmé que le Komeito continuerait de soutenir les projets de loi budgétaires et autres projets législatifs préparés par les deux partis.”J’ai été informée unilatéralement qu’ils quitteraient la coalition (…) Nous avons coopéré ces 26 dernières années, y compris lorsque nous n’étions pas au pouvoir. Il est extrêmement regrettable que cette relation se termine de cette manière”, a réagi Mme Takaichi.Pour le vote au Parlement, “si le Komeito s’abstient, Takaichi deviendra Première ministre, mais à condition (…) que les partis d’opposition ne s’unissent pas pour choisir leur propre candidat” alternatif, indique à l’AFP Sadafumi Kawato, professeur de sciences politiques à l’Université de Tokyo.”Le prochain gouvernement sera probablement dirigé par le seul PLD, dont toutes les politiques y compris le budget devront faire l’objet de coopération avec les partis” d’opposition, estime-t-il cependant.-“Caisses noires”Selon les médias nippons, M. Saito aurait jugé insatisfaisantes les réponses de Sanae Takaichi concernant un récent scandale de caisses noires au sein du PLD.Au cœur de l’affaire : des allégations de paiements versés à des membres du PLD pour avoir dépassé les quotas de vente de billets lors d’événements de collecte de fonds. Deux députés avaient été inculpés d’infraction aux lois sur le financement politique et trois de ses principales factions avaient été dissoutes.Sanae Takaichi, 64 ans, aux positions ultra-nationalistes, a été élue samedi à la tête du PLD (droite conservatrice), afin de remplacer le Premier ministre démissionnaire Shigeru Ishiba.”Nous avons inauguré une nouvelle ère pour le PLD”, avait-elle lancé après son élection. Le PLD gouverne le Japon de manière quasi ininterrompue depuis 1955, malgré de fréquents changements de dirigeants. Le petit parti Komeito, soutenu par la puissante organisation bouddhiste japonaise Soka Gakkai, est son partenaire de longue date.Pour autant, Mme Takaichi était en recherche d’alliés supplémentaires au Parlement, le PLD et le Komeito ayant perdu la majorité dans les deux chambres du Parlement au cours de l’année écoulée.Or, au sein du Komeito, des voix critiques se faisaient également entendre: de nombreux membres du parti avaient exprimé ces derniers jours leur inquiétude à l’égard des positions résolument conservatrices affichées par Sanae Takaichi.-Thatcher pour modèle-Lorsqu’elle occupait des postes ministériels, elle s’était ainsi rendue à de nombreuses reprises au sanctuaire de Yasukuni à Tokyo, dédié aux morts de guerre japonais et dénoncé par Pékin et Séoul comme un symbole du passé militariste du pays.Cette semaine, les médias japonais avaient cependant rapporté que Mme Takaichi envisageait de renoncer à se rendre au sanctuaire lors du festival d’automne mi-octobre.Le Premier ministre sortant, Shigeru Ishiba, avait pris les rênes du gouvernement en octobre 2024, mais sa coalition a perdu sa majorité parlementaire, en partie à cause de la colère des électeurs face à l’inflation persistante et au scandale des caisses noires.A l’inverse, le petit parti anti-immigration Sanseito avait réalisé une poussée remarquée lors des récentes élections sénatoriales.Ancienne batteuse dans un groupe de heavy metal à l’université, Mme Takaichi considère la Britannique Margaret Thatcher (1925-2013) comme son héroïne politique.Si elle arrive au pouvoir, elle devra notamment faire face aux enjeux posés par le vieillissement démographique, une dette nationale colossale, une économie chancelante et les inquiétudes croissantes au sujet de l’immigration.

Le président taïwanais promet de renforcer les défenses aériennes contre la menace chinoise

Le président taïwanais Lai Ching-te s’est engagé vendredi à accélérer la mise en place d’un système de “défense aérienne multicouche”, nouvel effort de l’île qui prévoit d’augmenter ses dépenses militaires face à la pression croissante de Pékin. “Nous allons accélérer la construction du +T-Dome+, mettre en place un système de défense aérienne rigoureux à Taïwan, avec une défense multicouche, une détection de haut niveau et une interception efficace”, a déclaré M. Lai lors des célébrations de la fête nationale.Un système antiaérien multicouche combine plusieurs niveaux de défense pour intercepter des engins hostiles de différentes portées. Lai Ching-te a ajouté que Taïwan est déterminé à “maintenir la paix par la force”, appelant la Chine à “renoncer à l’usage de la force ou de la coercition pour changer le statu quo dans le détroit de Taïwan”.La Chine considère Taïwan comme l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à unifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Pékin n’a pas exclu le recours à la force à cette fin.Le président Lai, un défenseur de la souveraineté de l’île et auquel Pékin est hostile, a également réitéré vendredi son intention d’augmenter les dépenses de défense à plus de 3% du PIB en 2026 et à 5% d’ici 2030, un effort “démontrant ainsi notre détermination à protéger la nation”, a-t-il indiqué.L’augmentation des investissements dans la défense aérienne de Taïwan “reflète une appréciation des leçons tirées en Ukraine”, estime Drew Thompson, chercheur à la S. Rajaratnam School of International Studies de l’Université technologique de Nanyang à Singapour.”Taïwan dispose déjà d’un réseau de défense aérienne robuste comprenant des systèmes anciens et nouveaux (…) ils les intègrent donc dans un réseau résilient capable de se défendre contre des menaces allant des petits drones aux missiles en passant par les avions”, soutient M. Thompson.- Exercices militaires chinois? -Taïwan est un point de friction ayant le potentiel de déclencher une guerre entre la Chine et les États-Unis, principal soutien de l’île et son plus grand fournisseur d’armes.Taïwan fête le 10 octobre sa fête nationale marquant la révolution de 1911 qui aboutira à la fin de l’empire Qing et à la proclamation de la République de Chine (ROC) – encore aujourd’hui le nom officiel de Taïwan.Plus tard vendredi, le ministère des Affaires étrangères chinois a accusé M. Lai de “rechercher l’indépendance par la force”, avertissant qu’une telle action “ne ferait qu’entraîner Taïwan dans une situation dangereuse de guerre”.”Maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan nécessite de respecter le principe d’une seule Chine et de prendre une position claire contre l’indépendance de Taïwan”, a déclaré le porte-parole Guo Jiakun lors d’une conférence de presse régulière.”L’opposition ferme de la Chine aux ventes d’armes à Taïwan par les États-Unis et aux liens militaires entre les États-Unis et Taïwan est cohérente et claire”, a-t-il ajouté.L’année dernière, après le discours de M. Lai, la Chine avait lancé des exercices militaires autour de Taïwan, encerclant l’île avec des avions de chasse et des navires.Le soutien de la population à M. Lai a fortement chuté depuis son entrée en fonction en mai 2024, tandis que les Etats-Unis ont imposé de lourdes surtaxes douanières sur les importations taïwanaises, la Chine intensifie sa pression militaire sur l’île et que les divisions politiques se sont accentuées.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, Taipei s’inquiète de la solidité de sa relation avec les Etats-Unis et de la détermination de Washington à défendre l’île en cas d’attaque de la Chine.M. Trump devrait rencontrer son homologue chinois Xi Jinping dans les semaines à venir dans le cadre des négociations d’un accord commercial qui pourrait avoir un impact sur Taïwan. “Je ne pense pas que la Chine réagira avec un exercice militaire (cette année)”, a déclaré James Yifan Chen, un professeur a l’Université Tamkang à Taïwan, faisant valoir que Pékin voudra maintenir une “bonne atmosphère” avant la réunion.