“FB Direct”: Bayrou lance une série de vidéos estivale pour convaincre du bien-fondé de son plan budgétaire

François Bayrou a inauguré mardi, par une vidéo postée sur Youtube, une opération de “communication directe” avec les Français, censée durer jusqu’au mois de septembre, pour les convaincre du bien-fondé des mesures de redressement des finances publiques annoncées dans le cadre des budgets 2026.”Le but de cette communication directe que je vous propose, c’est que vous vous forgiez vous-mêmes votre propre opinion. (…) Ma certitude, c’est qu’il n’y a pas d’autre chemin que cet effort supportable et choisi. Nous sommes un peuple qui s’est relevé de bien des choses. On est tout à fait capable de vaincre cet obstacle-là. Mais c’est maintenant que ça se joue et c’est vous qui allez décider de cela”, explique le Premier ministre dans cette vidéo de quelque 8 minutes, intitulée “FB Direct”.Invoquant régulièrement l’exemple de Pierre Mendès France –qui rendait compte de son action de chef du gouvernement (1954-1955) à la radio nationale–, M. Bayrou rééditera l’exercice quotidiennement, déclinant jusqu’au début du mois de septembre les différents enjeux des textes financiers qui seront examinés au Parlement à partir d’octobre.”Ca n’est pas une épreuve de force entre le pouvoir, les pouvoirs et les Français”. “Ma conviction, c’est qu’on ne peut réaliser des changements aussi importants, aussi profonds et aussi bienfaisants sans les Français, jamais sans les Français. Et c’est tout le but de cet échange”, a-t-il expliqué mardi.Les internautes pourront, à partir de la semaine prochaine, poser des questions et formuler des propositions, auxquelles le Premier ministre répondra, alors que le député Insoumis Antoine Léaument a raillé l’impossibilité de poster des commentaires sous cette première vidéo primo-ministérielle.”On peut améliorer, rééquilibrer. Je suis ouvert à toutes les propositions. Mais si nous n’acceptons pas la dimension de cet effort, alors je vous le dis, quels que soient les gouvernements qui suivront, nous serons contraints, obligés, forcés de le faire par le fait que nous ne trouverons plus de prêteurs”, a averti M. Bayrou.Dépourvu de majorité à l’Assemblée, menacé de censure par la gauche et le Rassemblement national, le Premier ministre a présenté le 15 juillet les grandes lignes de cet effort budgétaire.- “Livrer bataille auprès des Français” -Il a notamment prôné le gel de la plupart des dépenses de l’État en 2026 au niveau de 2025, une “année blanche” gelant le barème des impôts, des prestations sociales et des retraites, ou encore la suppression de deux jours fériés.”Aujourd’hui, il n’y a pas de demain. On ne peut pas repousser à demain quand on a atteint la somme de dettes de, écoutez bien, 3.400 milliards d’euros”. “Si nous ne décidons pas de nous ressaisir, alors c’est que nous sommes irresponsables devant nos enfants. Ce que je refuse, pas seulement par principe, mais parce que c’est complètement immoral”, a-t-il dit.Une manière de jouer l’opinion contre les politiques ? “On ne peut pas prétendre que je sois hostile aux organisations politiques ou parlementaires: j’en ai fondées, j’en préside depuis longtemps. Mais je sais que les conservatismes sont très forts dès l’instant qu’on s’approche des élections. A plus forte raison quand il n’y a pas de majorité. A plus forte raison quand on est comme maintenant dans des temps tourmentés”, a répondu M. Bayrou, interrogé par l’AFP.”Je sais que le réflexe le plus facile et donc le plus tentant c’est de refuser les efforts, de refuser de participer. Et il n’y a qu’auprès des Français qu’on peut livrer cette bataille”, a-t-il ajouté.Deux mois pour convaincre avant l’épreuve parlementaire ? “Pour lui ce n’est que du gain. Il n’est pas populaire, tout le monde pense qu’il est en fin de CDD, que c’est sa dernière rentrée. Il a donc deux solutions : soit se dire +c’est foutu+, soit +foutu pour foutu, je vais jusqu’au bout de la responsabilité et de la pédagogie+”, estime un communicant macroniste.”Il pourra dire: +j’ai alerté, j’ai fait un discours le 15 juillet, j’ai parlé aux Français tout l’été, j’ai parlé à la classe politique à la rentrée, moi j’ai fait le maximum+. Il peut réussir à faire émerger le sujet”, ajoute-t-on de même source.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Les Etats commencent de “difficiles” négociations pour juguler la “crise mondiale” de la pollution plastique

Les représentants de 184 pays ont débuté mardi à Genève de “difficiles” négociations sous l’égide de l’ONU: ils ont dix jours pour tenter d’écrire ensemble le premier traité résolvant la “crise mondiale” de la pollution plastique qui menace d’asphyxier la planète.Le diplomate Equatorien Luis Vayas Valdivieso qui préside les débats du comité de négociation (CIN5-2), a mis les Etats devant leur responsabilité face à cette “crise mondiale” en ouvrant les débats.”La pollution plastique endommage les écosystèmes, pollue nos océans et nos rivières, menace la biodiversité, affecte la santé humaine et pèse de façon injuste sur les plus vulnérables. L’urgence est réelle, la preuve est claire et la responsabilité repose sur nous”, a-t-il lancé.En discussion depuis trois ans, ce texte “juridiquement contraignant” pour les Etats “n’arrivera pas automatiquement”, avait-il prévenu lundi en recevant les représentants de plus de 600 ONG.Dans un contexte de tensions géopolitiques et commerciales exacerbées, cette session supplémentaire de dix jours de négociations intergouvernementales a été ajoutée après l’échec de discussions similaires à Busan, en Corée du Sud, fin 2024. Un groupe de pays producteurs de pétrole y a bloqué toute avancée.”Il y a eu beaucoup de diplomatie depuis Busan”, a indiqué à l’AFP la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersen, qui organise les débats. “La plupart des pays à qui j’ai parlé ont dit qu’ils venaient à Genève pour trouver un accord”, a-t-elle ajouté en faisant part de sa “détermination”.- “Difficiles” – Optimisme tempéré par la ministre française de la transition énergétique Agnès Pannier Runacher qui prévoit de venir à Genève soutenir la fin des négociations. Elle a jugé mardi que les discussions seraient “difficiles”.Au premier rang des demandes du groupe des pays “ambitieux” dont font partie de nombreux pays européens dont la France, le souhait de voir figurer dans le traité “un objectif mondial de réduction” de la production et de la consommation de polymères plastiques primaires.Or les pays producteurs de pétrole et l’industrie pétrochimique n’en veulent à aucun prix, poussant plutôt pour un traité qui porte uniquement sur le recyclage et le traitement des déchets. Ce point, l’un des plus épineux à Busan, divise aussi en Europe. La directrice de l’agence suisse de l’Environnement, Katrin Schneeberger, a pris la parole devant la presse en tant que pays hôte des négociations, pour dire “qu’il n’y a pas d’appel à des réductions de production contrairement à ce que disent certains articles de presse”.Sans confirmer ni infirmer, Inger Andersen, à ses côtés a préféré souligner que le traité porterait sur “toute la durée de vie des plastiques”: “Du début à la fin, et non pas seulement la moitié” de leur vie, lorsqu’ils sont devenus déchets, a-t-elle affirmé.Le délégué représentant le Panama, Juan Monterrey Gomez, également favorable à des réductions de production, s’est pour sa part déclaré plus optimiste sur un possible traité signé en fin de session.Le début (des discussions) “est mieux que celui de Busan” a-t-il confié à l’AFP. “Nous sommes contents de la façon dont le travail est organisé par le président”. Le fait que personne ne veut être rendu responsable d’un nouvel échec “est probablement “le principal élément sur lequel nous pouvons nous appuyer” a-t-il jugé.Lundi, scientifiques et ONG avaient fait monter la pression sur les délégués.La pollution plastique est un “danger grave, croissant et sous-estimé” pour la santé qui coûte au monde au moins 1.500 milliards de dollars par an, ont averti des experts dans la revue médicale The Lancet.Pour matérialiser le sujet, une installation artistique éphémère et évolutive, baptisée “Le fardeau du Penseur” a été installée devant le lieu des négociations à Genève: une reproduction de la célèbre statue du sculpteur Auguste Rodin se retrouve engluée dans une mer de déchets plastique.Le représentant de l’industrie chimique américaine Matthew Kastner, présent à Genève, a lui défendu le plastique et les services qu’il rend aux sociétés modernes. Il est “vital pour la santé publique”, a-t-il affirmé, notamment grâce à tous les équipements médicaux stériles, masques chirurgicaux, tuyaux, tubes, emballages, qui permettent d’améliorer l’hygiène et la sécurité alimentaire notamment.Plus de 500 ONG francophones issues de 40 pays lui ont répondu mardi par une lettre demandant un traité “contraignant, équitable, et centré sur la réduction de la production plastique afin de limiter la pollution à la source”.

Les Etats commencent de “difficiles” négociations pour juguler la “crise mondiale” de la pollution plastique

Les représentants de 184 pays ont débuté mardi à Genève de “difficiles” négociations sous l’égide de l’ONU: ils ont dix jours pour tenter d’écrire ensemble le premier traité résolvant la “crise mondiale” de la pollution plastique qui menace d’asphyxier la planète.Le diplomate Equatorien Luis Vayas Valdivieso qui préside les débats du comité de négociation (CIN5-2), a mis les Etats devant leur responsabilité face à cette “crise mondiale” en ouvrant les débats.”La pollution plastique endommage les écosystèmes, pollue nos océans et nos rivières, menace la biodiversité, affecte la santé humaine et pèse de façon injuste sur les plus vulnérables. L’urgence est réelle, la preuve est claire et la responsabilité repose sur nous”, a-t-il lancé.En discussion depuis trois ans, ce texte “juridiquement contraignant” pour les Etats “n’arrivera pas automatiquement”, avait-il prévenu lundi en recevant les représentants de plus de 600 ONG.Dans un contexte de tensions géopolitiques et commerciales exacerbées, cette session supplémentaire de dix jours de négociations intergouvernementales a été ajoutée après l’échec de discussions similaires à Busan, en Corée du Sud, fin 2024. Un groupe de pays producteurs de pétrole y a bloqué toute avancée.”Il y a eu beaucoup de diplomatie depuis Busan”, a indiqué à l’AFP la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersen, qui organise les débats. “La plupart des pays à qui j’ai parlé ont dit qu’ils venaient à Genève pour trouver un accord”, a-t-elle ajouté en faisant part de sa “détermination”.- “Difficiles” – Optimisme tempéré par la ministre française de la transition énergétique Agnès Pannier Runacher qui prévoit de venir à Genève soutenir la fin des négociations. Elle a jugé mardi que les discussions seraient “difficiles”.Au premier rang des demandes du groupe des pays “ambitieux” dont font partie de nombreux pays européens dont la France, le souhait de voir figurer dans le traité “un objectif mondial de réduction” de la production et de la consommation de polymères plastiques primaires.Or les pays producteurs de pétrole et l’industrie pétrochimique n’en veulent à aucun prix, poussant plutôt pour un traité qui porte uniquement sur le recyclage et le traitement des déchets. Ce point, l’un des plus épineux à Busan, divise aussi en Europe. La directrice de l’agence suisse de l’Environnement, Katrin Schneeberger, a pris la parole devant la presse en tant que pays hôte des négociations, pour dire “qu’il n’y a pas d’appel à des réductions de production contrairement à ce que disent certains articles de presse”.Sans confirmer ni infirmer, Inger Andersen, à ses côtés a préféré souligner que le traité porterait sur “toute la durée de vie des plastiques”: “Du début à la fin, et non pas seulement la moitié” de leur vie, lorsqu’ils sont devenus déchets, a-t-elle affirmé.Le délégué représentant le Panama, Juan Monterrey Gomez, également favorable à des réductions de production, s’est pour sa part déclaré plus optimiste sur un possible traité signé en fin de session.Le début (des discussions) “est mieux que celui de Busan” a-t-il confié à l’AFP. “Nous sommes contents de la façon dont le travail est organisé par le président”. Le fait que personne ne veut être rendu responsable d’un nouvel échec “est probablement “le principal élément sur lequel nous pouvons nous appuyer” a-t-il jugé.Lundi, scientifiques et ONG avaient fait monter la pression sur les délégués.La pollution plastique est un “danger grave, croissant et sous-estimé” pour la santé qui coûte au monde au moins 1.500 milliards de dollars par an, ont averti des experts dans la revue médicale The Lancet.Pour matérialiser le sujet, une installation artistique éphémère et évolutive, baptisée “Le fardeau du Penseur” a été installée devant le lieu des négociations à Genève: une reproduction de la célèbre statue du sculpteur Auguste Rodin se retrouve engluée dans une mer de déchets plastique.Le représentant de l’industrie chimique américaine Matthew Kastner, présent à Genève, a lui défendu le plastique et les services qu’il rend aux sociétés modernes. Il est “vital pour la santé publique”, a-t-il affirmé, notamment grâce à tous les équipements médicaux stériles, masques chirurgicaux, tuyaux, tubes, emballages, qui permettent d’améliorer l’hygiène et la sécurité alimentaire notamment.Plus de 500 ONG francophones issues de 40 pays lui ont répondu mardi par une lettre demandant un traité “contraignant, équitable, et centré sur la réduction de la production plastique afin de limiter la pollution à la source”.

Les Etats commencent de “difficiles” négociations pour juguler la “crise mondiale” de la pollution plastique

Les représentants de 184 pays ont débuté mardi à Genève de “difficiles” négociations sous l’égide de l’ONU: ils ont dix jours pour tenter d’écrire ensemble le premier traité résolvant la “crise mondiale” de la pollution plastique qui menace d’asphyxier la planète.Le diplomate Equatorien Luis Vayas Valdivieso qui préside les débats du comité de négociation (CIN5-2), a mis les Etats devant leur responsabilité face à cette “crise mondiale” en ouvrant les débats.”La pollution plastique endommage les écosystèmes, pollue nos océans et nos rivières, menace la biodiversité, affecte la santé humaine et pèse de façon injuste sur les plus vulnérables. L’urgence est réelle, la preuve est claire et la responsabilité repose sur nous”, a-t-il lancé.En discussion depuis trois ans, ce texte “juridiquement contraignant” pour les Etats “n’arrivera pas automatiquement”, avait-il prévenu lundi en recevant les représentants de plus de 600 ONG.Dans un contexte de tensions géopolitiques et commerciales exacerbées, cette session supplémentaire de dix jours de négociations intergouvernementales a été ajoutée après l’échec de discussions similaires à Busan, en Corée du Sud, fin 2024. Un groupe de pays producteurs de pétrole y a bloqué toute avancée.”Il y a eu beaucoup de diplomatie depuis Busan”, a indiqué à l’AFP la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersen, qui organise les débats. “La plupart des pays à qui j’ai parlé ont dit qu’ils venaient à Genève pour trouver un accord”, a-t-elle ajouté en faisant part de sa “détermination”.- “Difficiles” – Optimisme tempéré par la ministre française de la transition énergétique Agnès Pannier Runacher qui prévoit de venir à Genève soutenir la fin des négociations. Elle a jugé mardi que les discussions seraient “difficiles”.Au premier rang des demandes du groupe des pays “ambitieux” dont font partie de nombreux pays européens dont la France, le souhait de voir figurer dans le traité “un objectif mondial de réduction” de la production et de la consommation de polymères plastiques primaires.Or les pays producteurs de pétrole et l’industrie pétrochimique n’en veulent à aucun prix, poussant plutôt pour un traité qui porte uniquement sur le recyclage et le traitement des déchets. Ce point, l’un des plus épineux à Busan, divise aussi en Europe. La directrice de l’agence suisse de l’Environnement, Katrin Schneeberger, a pris la parole devant la presse en tant que pays hôte des négociations, pour dire “qu’il n’y a pas d’appel à des réductions de production contrairement à ce que disent certains articles de presse”.Sans confirmer ni infirmer, Inger Andersen, à ses côtés a préféré souligner que le traité porterait sur “toute la durée de vie des plastiques”: “Du début à la fin, et non pas seulement la moitié” de leur vie, lorsqu’ils sont devenus déchets, a-t-elle affirmé.Le délégué représentant le Panama, Juan Monterrey Gomez, également favorable à des réductions de production, s’est pour sa part déclaré plus optimiste sur un possible traité signé en fin de session.Le début (des discussions) “est mieux que celui de Busan” a-t-il confié à l’AFP. “Nous sommes contents de la façon dont le travail est organisé par le président”. Le fait que personne ne veut être rendu responsable d’un nouvel échec “est probablement “le principal élément sur lequel nous pouvons nous appuyer” a-t-il jugé.Lundi, scientifiques et ONG avaient fait monter la pression sur les délégués.La pollution plastique est un “danger grave, croissant et sous-estimé” pour la santé qui coûte au monde au moins 1.500 milliards de dollars par an, ont averti des experts dans la revue médicale The Lancet.Pour matérialiser le sujet, une installation artistique éphémère et évolutive, baptisée “Le fardeau du Penseur” a été installée devant le lieu des négociations à Genève: une reproduction de la célèbre statue du sculpteur Auguste Rodin se retrouve engluée dans une mer de déchets plastique.Le représentant de l’industrie chimique américaine Matthew Kastner, présent à Genève, a lui défendu le plastique et les services qu’il rend aux sociétés modernes. Il est “vital pour la santé publique”, a-t-il affirmé, notamment grâce à tous les équipements médicaux stériles, masques chirurgicaux, tuyaux, tubes, emballages, qui permettent d’améliorer l’hygiène et la sécurité alimentaire notamment.Plus de 500 ONG francophones issues de 40 pays lui ont répondu mardi par une lettre demandant un traité “contraignant, équitable, et centré sur la réduction de la production plastique afin de limiter la pollution à la source”.

Dans le centre de l’Ukraine, une guerre chaque jour plus présente

Malgré un vaste champ de blé bien fourni aux épis gorgés de soleil, Serguiï Dovjenko est fébrile; ces dernières semaines, des drones russes ont tué des cultivateurs dans sa région de Dnipropetrovsk, au centre-est de l’Ukraine.Bien que ciblée par les attaques aériennes, cette région industrielle était jusqu’alors épargnée des combats qui font rage sur le front.Mais après des mois d’intenses affrontements, Moscou a grignoté le territoire jusqu’à revendiquer depuis début juillet trois localités, Datchné, Maliïvka et Sitchnévé, une première en trois ans d’invasion de l’Ukraine.”J’ai peur”, dit Serguiï d’une voix basse. “Chaque année, la ligne de front se rapproche. Il y a un an, elle était à 60 km”.  Maintenant, il regarde constamment le ciel, les drones explosifs russes pouvant voler jusqu’à lui, à une trentaine de kilomètres du front. À cause d’eux, “les champs brûlent”, dit-il. “Les gens partent, laissant derrière eux des terres nues”.Face à cette avancée, Kiev continue de construire des lignes de défense, de plus en plus profondément vers l’ouest.Ces dernières semaines, les terres de Serguiï se sont griffées de larges tranchées et hérissées de barbelés.”C’est probablement la dernière année que nous récoltons ici”, lâche l’agriculteur.Moscou revendique l’annexion de cinq régions de l’Ukraine, dont quatre sont toujours partiellement contrôlées par Kiev. Franchir la frontière virtuelle de celle de Dnipropetrovsk pourrait conduire le Kremlin à revendiquer l’ensemble de ce territoire, grand comme la Belgique.- Symboles -Mais dans les rues de Mejova, ville garnison proche des combats, les soldats ukrainiens réfutent la prise du village de Datchné, assurant que les troupes russes y ont pénétré avant d’en être repoussées.”Les Russes aiment les symboles”, assure Andriï, commandant de régiment. “Ils envoient des soldats à la mort, juste pour planter un drapeau”.Au sud de la ville, peu de gens s’aventurent sur la route qui mène vers les combats, à 12 km. À part Olya et Zoya, qui, assises sur un banc, regardent un nuage de fumée noire s’élever au-dessus d’un champ calciné : un cultivateur a été pris pour cible par un drone FPV. La semaine auparavant, un de leurs amis a été tué de la même façon, “un homme bon”.”Nous espérions que les troupes feraient demi-tour”, se désole Olya, 71 ans, qui assure que la situation s’est aggravée début juillet, quand Moscou a atteint la frontière de la région.Si elle a prévu de partir à contrecœur, Zoya, 72 ans, s’y refuse, ne voulant laisser sa vache Lypka.”Je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre”, dit-elle avant de fondre en sanglots. “Pas assez longtemps pour voir la victoire” ukrainienne. À 80 km de là, le centre pour déplacés de Pavlohrad, grande ville de la région, ne désemplit pas.Des centaines de personnes se déversent de fourgons, quand s’entassent valises, sacs plastiques et animaux de compagnie. Certains pleurent au téléphone, d’autres ont le regard perdu dans le vide.Quelques-uns viennent de l’est de l’Ukraine. Ils ont fui une première fois les combats et se sont reconstruit une vie dans la région de Dnipropetrovsk.Pour Alla Ryabtseva, coordinatrice du centre de 57 ans, elle-même déplacée de l’Est, ces gens n’ont pas hésité à partir car “ils ont déjà connu la peur et comprennent le danger”. Elle estime l’arrivée de la première vague importante de déplacés à début juin, avec l’intensification des combats à la lisière de la région.Pour juin et juillet, 2.628 personnes dont 212 enfants ont fui ces zones selon l’administration régionale, qui y a ordonné des évacuations à partir d’avril.- Forteresse -“Anxiété, inquiétude excessive, insomnie…”; à l’hôpital de Pavlohrad, Nathan, un psychiatre, pose crûment la liste de maux que les nouvelles du front provoquent à la population de Dnipropetrovsk. Surtout “la peur de ne pas savoir ce qu’il va se passer ensuite; partir ou rester”.Même si l’angoisse est quotidienne à cause des attaques aériennes, “quand les informations annoncent que nos troupes ont repoussé les Russes, les gens redeviennent plus calmes”, analyse le médecin de 44 ans pour l’AFP.Dans les coursives, des hommes aux traits tirés patientent devant le bureau de Marina Gubner, cheffe du service de rééducation.”Le front se rapproche, il y a des bombardements, des nuits blanches”, explique-t-elle à l’AFP. “Ça va faire quatre ans que cette guerre dure, et elle a laissé des traces”.D’ici à la ligne de front, il n’y a pas d’autre hôpital, ramenant vers l’établissement un flot de déplacés, qui tentent de trouver un peu de répit. Les équipes font aussi des tournées dans les villages proches de combat, malgré la fatigue des nuits de bombardements.”En fait, nous sommes ici comme une forteresse, en première ligne”, conclut Mme Gubner.

“Il faut le sauver!”: le frère d’un otage israélien en appelle au monde

“Il faut le sauver!”: le frère de l’otage israélien Evyatar David, retenu par le Hamas à Gaza et apparu très affaibli dans une vidéo qui a choqué Israël, a appelé “le monde à s’unir maintenant” pour “exiger sa libération”, dans un entretien mardi avec l’AFP.Evyatar David, 24 ans, est l’un des 251 otages capturés par le Hamas et ses partisans lors de l’attaque sanglante du 7 octobre 2023 en territoire israélien depuis la bande de Gaza. Le Hamas a diffusé samedi une vidéo de propagande où l’otage, la peau sur les os et très affaibli, apparait creusant, pelle à la main, le sol sablonneux de l’étroit tunnel où il est retenu, feignant de creuser sa propre tombe.La famille a autorisé la diffusion de ces images, qui ont fait le tour du monde, et le jeune homme, retenu en otage depuis près de 22 mois, est depuis lors en passe de devenir le symbole du calvaire des 49 otages restant -dont 27 sont présumés morts selon l’armée israélienne- encore aux mains du mouvement islamiste palestinien et de ses alliés à Gaza.”Le monde doit s’unir maintenant et exiger sa libération, il faut le sauver”, implore son frère Ilay, rencontré à Kfar Saba, non loin de Tel-Aviv, au domicile de ses parents où la fratrie a été élevée.Ilay David témoignera mardi soir lors d’une session spéciale à New York du Conseil de sécurité de l’ONU, initiée par Israël, consacrée à la question des otages, selon le Forum des familles, principale organisation de proches des kidnappés israéliens à Gaza.Dans le salon familial, sur un piano, plusieurs photos du fils otage et affiches barrées de rouge et de noir demandant sa libération, du genre de celles collées habituellement sur les murs d’Israël en solidarité avec les otages.Le 23 février, le Hamas avait déjà diffusé une vidéo du jeune homme dans une voiture, au côté d’un autre otage, assistant à la libération d’autres captifs.”C’est le dernier signe de vie que nous avions de lui”, explique à l’AFP Ilay David.- “Pas même la main” -“On pensait alors que c’était le sommet de la cruauté (…) Et vraiment, on n’imaginait pas qu’ils pouvaient tomber encore plus bas que ça”, lâche le jeune homme.Ilay reconnait n’avoir vu que des photos extraites de la dernière vidéo de cinq minutes du Hamas. “Je n’ai pas été capable de regarder ni d’écouter. Avec ma mère, cela nous détruirait complètement”.Evyatar “est mon petit frère, on a grandi ensemble, on jouait ensemble de la musique, on m’a appris qu’il faut protéger son petit frère”, enchaine-t-il, visiblement ému. “Il n’a pas renoncé, nous non plus ne renonçons pas jusqu’à ce qu’il soit de retour”, affirme-t-il.Dans son communiqué, la famille David a prévenu que son “fils n’a plus que quelques jours à vivre dans son état actuel”, révoltée de “la famine intentionnelle, la torture et des abus infligés” à leur enfant. Evyatar a été enlevé avec son ami d’enfance Guy Gilboa-Dalal du festival de musique Nova, à la lisière de la bande de Gaza, où plus de 370 personnes ont été tuées et 44 prises en otage.Dans les tunnels du Hamas, les deux amis ont passé plus de huit mois de détention avec Tal Shoham, un père de famille enlevé dans un kibboutz et libéré après plus de 500 jours en captivité.Dans un entretien mardi avec l’AFP, M. Shoham a décrit leur calvaire en commun. “Nous avons souffert de famine sévère. J’ai perdu 30 kilos pendant ma captivité, Guy et Evyatar en ont perdu au moins 25 chacun. Et maintenant, je pense qu’ils ont perdu encore 15 ou 20 kilos”.Il raconte les humiliations de leurs geôliers, se nourrissant de viande devant eux en ne leur donnant parfois qu’un pain pita par jour.”En juin 2024, ils nous ont transférés dans des tunnels. Je croyais avoir connu le pire, je me trompais”, dit-il. Assurant avoir reconnu dans la dernière vidéo le tunnel dans lequel il a vécu des mois sur un matelas, M. Shoham se souvient “de la faim, de l’humidité, de l’impossibilité de respirer”.Sur les dernières images, il croit voir “dans les yeux d’Evyatar qu’il a perdu tout espoir”.”J’imaginais leur retour, les larmes, les retrouvailles, les embrassades. Mais aujourd’hui, je ne sais plus”, confie-t-il. “Peut-être que je ne les reverrai que dans un cimetière”.

“Il faut le sauver!”: le frère d’un otage israélien en appelle au monde

“Il faut le sauver!”: le frère de l’otage israélien Evyatar David, retenu par le Hamas à Gaza et apparu très affaibli dans une vidéo qui a choqué Israël, a appelé “le monde à s’unir maintenant” pour “exiger sa libération”, dans un entretien mardi avec l’AFP.Evyatar David, 24 ans, est l’un des 251 otages capturés par le Hamas et ses partisans lors de l’attaque sanglante du 7 octobre 2023 en territoire israélien depuis la bande de Gaza. Le Hamas a diffusé samedi une vidéo de propagande où l’otage, la peau sur les os et très affaibli, apparait creusant, pelle à la main, le sol sablonneux de l’étroit tunnel où il est retenu, feignant de creuser sa propre tombe.La famille a autorisé la diffusion de ces images, qui ont fait le tour du monde, et le jeune homme, retenu en otage depuis près de 22 mois, est depuis lors en passe de devenir le symbole du calvaire des 49 otages restant -dont 27 sont présumés morts selon l’armée israélienne- encore aux mains du mouvement islamiste palestinien et de ses alliés à Gaza.”Le monde doit s’unir maintenant et exiger sa libération, il faut le sauver”, implore son frère Ilay, rencontré à Kfar Saba, non loin de Tel-Aviv, au domicile de ses parents où la fratrie a été élevée.Ilay David témoignera mardi soir lors d’une session spéciale à New York du Conseil de sécurité de l’ONU, initiée par Israël, consacrée à la question des otages, selon le Forum des familles, principale organisation de proches des kidnappés israéliens à Gaza.Dans le salon familial, sur un piano, plusieurs photos du fils otage et affiches barrées de rouge et de noir demandant sa libération, du genre de celles collées habituellement sur les murs d’Israël en solidarité avec les otages.Le 23 février, le Hamas avait déjà diffusé une vidéo du jeune homme dans une voiture, au côté d’un autre otage, assistant à la libération d’autres captifs.”C’est le dernier signe de vie que nous avions de lui”, explique à l’AFP Ilay David.- “Pas même la main” -“On pensait alors que c’était le sommet de la cruauté (…) Et vraiment, on n’imaginait pas qu’ils pouvaient tomber encore plus bas que ça”, lâche le jeune homme.Ilay reconnait n’avoir vu que des photos extraites de la dernière vidéo de cinq minutes du Hamas. “Je n’ai pas été capable de regarder ni d’écouter. Avec ma mère, cela nous détruirait complètement”.Evyatar “est mon petit frère, on a grandi ensemble, on jouait ensemble de la musique, on m’a appris qu’il faut protéger son petit frère”, enchaine-t-il, visiblement ému. “Il n’a pas renoncé, nous non plus ne renonçons pas jusqu’à ce qu’il soit de retour”, affirme-t-il.Dans son communiqué, la famille David a prévenu que son “fils n’a plus que quelques jours à vivre dans son état actuel”, révoltée de “la famine intentionnelle, la torture et des abus infligés” à leur enfant. Evyatar a été enlevé avec son ami d’enfance Guy Gilboa-Dalal du festival de musique Nova, à la lisière de la bande de Gaza, où plus de 370 personnes ont été tuées et 44 prises en otage.Dans les tunnels du Hamas, les deux amis ont passé plus de huit mois de détention avec Tal Shoham, un père de famille enlevé dans un kibboutz et libéré après plus de 500 jours en captivité.Dans un entretien mardi avec l’AFP, M. Shoham a décrit leur calvaire en commun. “Nous avons souffert de famine sévère. J’ai perdu 30 kilos pendant ma captivité, Guy et Evyatar en ont perdu au moins 25 chacun. Et maintenant, je pense qu’ils ont perdu encore 15 ou 20 kilos”.Il raconte les humiliations de leurs geôliers, se nourrissant de viande devant eux en ne leur donnant parfois qu’un pain pita par jour.”En juin 2024, ils nous ont transférés dans des tunnels. Je croyais avoir connu le pire, je me trompais”, dit-il. Assurant avoir reconnu dans la dernière vidéo le tunnel dans lequel il a vécu des mois sur un matelas, M. Shoham se souvient “de la faim, de l’humidité, de l’impossibilité de respirer”.Sur les dernières images, il croit voir “dans les yeux d’Evyatar qu’il a perdu tout espoir”.”J’imaginais leur retour, les larmes, les retrouvailles, les embrassades. Mais aujourd’hui, je ne sais plus”, confie-t-il. “Peut-être que je ne les reverrai que dans un cimetière”.

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Programmation énergétique: Bayrou a retardé le décret afin de conduire “la concertation et les consultations nécessaires”

François Bayrou a retardé la publication du décret sur la programmation pluriannuelle énergétique (PPE) “pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires” avec les partis et les groupes parlementaires, a-t-il expliqué mardi à l’AFP.Ce décret, qui fixe la feuille de route du pays en matière de production d’énergie “est nécessaire”, a souligné M. Bayrou. “J’étais prêt à le publier quand j’ai mesuré que les groupes parlementaires n’avaient été ni suffisamment associés, ni correctement informés de sa publication. Ce n’est pas ma manière de voir les choses. Je pense que quand on prend des décisions de cet ordre, il faut que tout le monde soit associé si possible, informé à coup sûr. Des textes de cette importance ne peuvent pas être pris par surprise”, a déclaré le Premier ministre.”Il y a des raisons impérieuses pour que ce décret soit pris: la PPE actuelle, sous l’empire de laquelle nous sommes, a été prise il y a plus de cinq ans et elle prévoyait la réduction massive de l’électricité d’origine nucléaire. C’est dire que ce texte est complétement dépassé. Et si on veut faire les investissements nécessaires, à la fois pour le nucléaire, les centrales nucléaires, et pour le renouvelable, la part des renouvelables qui doit être prise en compte, il faut qu’il y ait une nouvelle PPE”, a poursuivi M. Bayrou.”Mais je pense très nécessaire que personne ne soit pris par surprise. Ce n’est pas ma philosophie. Voilà exactement pourquoi j’ai retardé cette publication, pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires”, a ajouté M. Bayrou, qui prévoit une publication en “août, septembre”.Le 8 juillet, le Sénat a de nouveau approuvé une proposition de loi dite Gremillet sur l’avenir énergétique de la France, consacrant une relance massive du nucléaire et censée aider l’exécutif à finaliser son décret sur la PPE.La loi doit désormais faire son retour fin septembre à l’Assemblée, où les débats inauguraux sur ce texte ont déjà été très chaotiques, conduisant à son rejet en première lecture après une tentative du RN et de la droite d’imposer un moratoire sur les nouvelles installations renouvelables.Mi-juillet, une vingtaine de syndicats et fédérations professionnelles de l’électricité ont appelé le gouvernement à publier “sans délai” le décret, un texte qui a déjà deux ans de retard.La publication de la PPE est très attendue par les acteurs de l’énergie pour lancer des appels d’offre, notamment dans l’éolien en mer, sécuriser des investissements, anticiper les besoins de formation et d’emploi et prévoir les infrastructures.

Programmation énergétique: Bayrou a retardé le décret afin de conduire “la concertation et les consultations nécessaires”

François Bayrou a retardé la publication du décret sur la programmation pluriannuelle énergétique (PPE) “pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires” avec les partis et les groupes parlementaires, a-t-il expliqué mardi à l’AFP.Ce décret, qui fixe la feuille de route du pays en matière de production d’énergie “est nécessaire”, a souligné M. Bayrou. “J’étais prêt à le publier quand j’ai mesuré que les groupes parlementaires n’avaient été ni suffisamment associés, ni correctement informés de sa publication. Ce n’est pas ma manière de voir les choses. Je pense que quand on prend des décisions de cet ordre, il faut que tout le monde soit associé si possible, informé à coup sûr. Des textes de cette importance ne peuvent pas être pris par surprise”, a déclaré le Premier ministre.”Il y a des raisons impérieuses pour que ce décret soit pris: la PPE actuelle, sous l’empire de laquelle nous sommes, a été prise il y a plus de cinq ans et elle prévoyait la réduction massive de l’électricité d’origine nucléaire. C’est dire que ce texte est complétement dépassé. Et si on veut faire les investissements nécessaires, à la fois pour le nucléaire, les centrales nucléaires, et pour le renouvelable, la part des renouvelables qui doit être prise en compte, il faut qu’il y ait une nouvelle PPE”, a poursuivi M. Bayrou.”Mais je pense très nécessaire que personne ne soit pris par surprise. Ce n’est pas ma philosophie. Voilà exactement pourquoi j’ai retardé cette publication, pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires”, a ajouté M. Bayrou, qui prévoit une publication en “août, septembre”.Le 8 juillet, le Sénat a de nouveau approuvé une proposition de loi dite Gremillet sur l’avenir énergétique de la France, consacrant une relance massive du nucléaire et censée aider l’exécutif à finaliser son décret sur la PPE.La loi doit désormais faire son retour fin septembre à l’Assemblée, où les débats inauguraux sur ce texte ont déjà été très chaotiques, conduisant à son rejet en première lecture après une tentative du RN et de la droite d’imposer un moratoire sur les nouvelles installations renouvelables.Mi-juillet, une vingtaine de syndicats et fédérations professionnelles de l’électricité ont appelé le gouvernement à publier “sans délai” le décret, un texte qui a déjà deux ans de retard.La publication de la PPE est très attendue par les acteurs de l’énergie pour lancer des appels d’offre, notamment dans l’éolien en mer, sécuriser des investissements, anticiper les besoins de formation et d’emploi et prévoir les infrastructures.