Les Indiens achètent 14 millions de climatiseurs par an et ça ne suffit pas

“Un climatiseur était devenu indispensable”. Comme des millions d’Indiens qui suffoquent chaque année à la saison chaude, Aarti Verma a fait de l’achat de cet équipement sa priorité, même s’il contribue au réchauffement du climat.Avec la hausse du niveau de vie et des températures, le nombre de climatiseurs vendus dans le pays le plus peuplé de la planète (1,4 milliard d’habitants) devrait passer de 14 millions d’unités en 2024 à 30 millions d’ici 2030.Mais pour alimenter ces appareils particulièrement énergivores, l’Inde devra, selon les experts, tripler sa production d’électricité. Le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde dépend encore du charbon, très polluant, pour son électricité. Il en a consommé un milliard de tonnes en 2024-2025.En outre, les gaz réfrigérants des climatiseurs, en fuitant, contribuent au réchauffement, tout comme l’air chaud qu’ils rejettent.Mais pour la commerciale Aarti Verma, 25 ans, qui arpente toute la journée les rues de New Delhi pour voir ses clients, la priorité est ailleurs. “Quand je rentre chez moi après une longue journée de travail, je veux un minimum de confort”, explique la jeune femme, qui gagne 30.000 roupies (310 euros) par mois.”Avant, je dormais sur la terrasse. Mais il fait désormais si chaud la nuit que le climatiseur est devenu indispensable”, explique-t-elle dans son modeste deux-pièces d’un quartier défavorisé de la capitale indienne.L’Inde est le marché de climatiseurs à la croissance la plus rapide au monde, bien que seulement 7% des foyers en soient équipés. – Plus un produit de luxe -“La progression de leurs ventes est essentiellement due à la météo, à la croissance de la classe moyenne, aux bonnes offres de financement et au large accès à l’électricité”, selon K.J. Jawa, directeur pour l’Inde du fabricant japonais Daikin.”Aujourd’hui, ce n’est plus un produit de luxe mais un investissement (…) car une bonne nuit de sommeil est indispensable à notre bien-être mental et physique”, explique-t-il à l’AFP.De plus en plus chauds et longs, les étés indiens ont poussé les consommateurs à s’équiper.Les habitants sont traditionnellement rompus à ces chaleurs torrides, d’avril à juin, mais le changement climatique a prolongé, multiplié et intensifié leurs épisodes dans le monde entier, ont montré les travaux des scientifiques.Les nourrissons, les personnes âgées ou malades et tous ceux qui travaillent en extérieur sont particulièrement vulnérables.Les températures caniculaires sont à l’origine de près de 11.000 décès entre 2012 et 2021, selon les données gouvernementales indiennes.L’année dernière a été la plus chaude dans le pays depuis 1901, avec la vague de chaleur la plus longue jamais enregistrée et des températures qui ont fréquemment dépassé 45°C.En mai 2024, la capitale New Delhi a égalé son record battu deux ans plus tôt: 49,2°C.Selon des études de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’ONU-Habitat, les climatiseurs contribuent à augmenter les températures dans les zones urbaines, d’au moins un degré en moyenne, à cause de l’air chaud qu’ils rejettent.Pour se rafraîchir, Aarti Verma s’est longtemps contentée d’un rafraîchisseur d’air, une énorme – mais rustique et bruyante – turbine posée devant un bac d’eau pour souffler de l’air frais.- Moins énergivores -Mais la contrainte de son ravitaillement permanent et la perspective d’y voir s’installer des moustiques l’ont convaincue d’acheter un climatiseur pour l’équivalent de 515 euros, une petite fortune pour elle.”J’aurais pu acheter de l’or avec cet argent, cela aurait été un bon investissement”, ironise-t-elle.Elle a versé un acompte de 130 euros à l’achat et paiera le reste en mensualités. En cette très chaude après-midi d’avril, le magasin Imperial Refrigeration, situé dans un vieux quartier de Delhi, ne désemplit pas.Japsahib Singh Ahuja, 22 ans, dont la famille tient ce commerce depuis 50 ans, se frotte les mains. Ses ventes de climatiseurs ont triplé depuis cinq ans, dopées par les nouveaux clients et ceux qui remplacent leurs vieux appareils.”Les climatiseurs ne durent pas longtemps car il y a beaucoup de polluants dans l’air de Delhi qui entraînent corrosion et fuites de gaz” réfrigérants, explique le commerçant.La mégapole de Delhi, qui compte plus de 30 millions d’habitants, est l’une des plus polluées de la planète.Selon l’ONU-Environnement, les climatiseurs seront responsables d’un quart des émissions de CO2 de l’Inde et absorberont près de la moitié de sa demande en électricité d’ici 2050.Mais à ce jour, le pays n’a pas adhéré à son Engagement mondial pour le refroidissement, destiné à réduire l’impact climatique de la climatisation.Japsahib Singh Ahuja ne s’en inquiète pas, qui constate tous les jours l’appétit de ses clients pour les appareils moins gourmands en électricité.Les modèles réversibles (chaud/froid), sur lesquels les fabricants règlent par défaut la température à 24°C, arrivent désormais en tête des ventes, remarque le vendeur.   “Les notations de consommation énergétique sont maintenant obligatoires”, ajoute-t-il, “nous en profiterons tous”.

Kenya president says abductees have been ‘returned to families’Mon, 12 May 2025 14:18:17 GMT

Kenya’s President William Ruto said Monday that all those abducted in the wake of anti-government protests had been “returned to their families” and promised it would not happen again.It was one of the clearest admissions by the president that security forces had engaged in widespread kidnappings and illegal detentions following massive protests last June and …

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Rodolphe Saadé s’invite au capital des cinémas Pathé

Bouleversement dans le secteur du 7e art: la famille du milliardaire Rodolphe Saadé a fait son entrée au capital de Pathé, avec pour ambition d’accélérer à l’international dans la production de films et de séries.L’annonce a été faite lundi, à la veille de l’ouverture du 78e Festival de Cannes, où Pathé sera présent avec le film d’ouverture “Partir un jour”, qu’il a produit, puis “13 jours, 13 nuits” avec Roschdy Zem, présenté hors compétition le 23 mai.La famille Saadé, à la barre de l’armateur CMA-CGM, possède désormais 20% du capital de Pathé via sa holding Merit France. Aucun détail n’a été donné sur la transaction. C’est la première fois que Pathé ouvre son capital, jusqu’alors détenu par la famille Seydoux.”Ce sont deux familles qui s’associent” dans un domaine culturel qui leur est cher, a commenté une source proche du dossier auprès de l’AFP. Cette opération “a pour objectif de donner à Pathé les moyens d’accélérer son développement notamment dans la production de films et séries à vocation internationale, et dans la modernisation de son réseau de salles de cinéma”, indique le géant du cinéma français, dans un communiqué. Fort de 130 cinémas pour un total de 1.316 écrans, Pathé, qui existe depuis 1896, est un exploitant majeur de salles en Europe et en Afrique. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 977 millions d’euros en 2024.”L’arrivée de la famille Saadé comme partenaire va accélérer le développement et la modernisation de Pathé, elle va aussi permettre de continuer à travailler avec les talents auxquels nous sommes attachés et d’aller chercher ceux qui partagent nos ambitions et souhaitent une réussite internationale”, a commenté Jérôme Seydoux, l’emblématique patron de Pathé.A 90 ans, le milliardaire, considéré comme l’un des parrains du cinéma français, n’entend pas lâcher la barre et cherche à accélérer le développement de son groupe: une introduction en Bourse a été envisagée en 2024 pour remonter la pente après les années Covid qui avaient pénalisé les salles de cinéma.- “Monte-Cristo” -Un rapprochement avec le rival UGC a un temps été évoqué. “Nous avions proposé à UGC de fusionner en 2021, car nous sommes très complémentaires et que dans l’avenir, il faudra être plus gros pour avoir la capacité de se développer sur le long terme”, avait alors déclaré l’homme derrière le succès historique de “Bienvenue chez les Ch’tis” (2008).Un des enjeux est la modernisation des salles et le remplacement des projecteurs numériques classiques devenus obsolètes, confiait-il au quotidien Les Echos en 2022.Pathé mise également sur une montée en gamme et a fait grand bruit à l’automne 2024 en inaugurant le Pathé Palace, un luxueux cinéma de sept salles dans le quartier de l’Opéra à Paris, avec des services haut de gamme et des tarifs élevés. Le bâtiment imaginé par Renzo Piano abrite aussi le siège de l’entreprise.Côté films, Pathé fait le pari de séduire le public avec des blockbusters français, comme “Le Comte de Monte-Cristo” (2024), relecture énergique d’Alexandre Dumas porté par le producteur Dimitri Rassam, avec Pierre Niney dans le rôle-titre. Présenté hors compétition à Cannes l’an dernier, le film a cartonné en salles, avec neuf millions de spectateurs en France. Pour Rodolphe Saadé, ce partenariat doit “contribuer au développement du secteur” et à “promouvoir la culture cinématographique française dans le monde”.Le milliardaire franco-libanais accroît sa présence à vitesse grand V dans le secteur des médias: deux ans après son entrée dans le secteur, il a racheté en 2024 Altice Media, qui compte la chaîne d’information en continu BMFTV et la radio RMC. Il s’est aussi invité au capital du groupe audiovisuel M6 fin 2022, puis à celui du média vidéo en ligne Brut, avant de prendre le contrôle du journal économique La Tribune. CMA Média, la filiale de CMA-CGM, a également signé vendredi une promesse d’achat de la chaîne télé Chérie 25, actuellement dans le giron de NRJ Group. 

L’exécutif appelé à passer à la vitesse supérieure face à la soumission chimique

Cinq mois après le retentissant procès des viols de Mazan, l’exécutif est appelé, dans un rapport remis lundi, à débloquer des moyens “dès cette année” pour améliorer la prévention de la soumission chimique et l’accompagnement des victimes.”Notre message est clair: si on veut endiguer ce phénomène, il faut mettre en place une vraie politique d’Etat avec les moyens qui vont avec”, déclare à l’AFP la députée MoDem Sandrine Josso, co-rapporteure avec la sénatrice RDSE Véronique Guillotin de cette mission lancée en avril 2024 par le gouvernement Attal.Le procès de Mazan, devenu le symbole de la soumission chimique autour des viols subis par Gisèle Pelicot, sédatée par son mari, “a créé un électrochoc, la société toute entière nous regarde : on ne peut plus se permettre d’avoir une politique low-cost par rapport aux victimes”, ajoute-t-elle. Dans leur rapport remis au gouvernement lundi, les deux élues émettent une cinquantaine de recommandations, dont 15 à mettre en oeuvre “en priorité dès cette année”, allant de la prévention à l’accompagnement des victimes en passant par le traitement judiciaire ou encore la recherche consacrée à ce phénomène.Elles préconisent notamment le lancement, à un rythme annuel, d’une vaste campagne de sensibilisation de l’ensemble de la population, ainsi qu'”un renforcement des moyens” au bénéfice de l’éducation à la vie affective et sexuelle (Evars) dans les établissements scolaires.Face à des parcours jugés peu lisibles par les victimes, la mission recommande l’élaboration d’un référentiel par la Haute autorité de santé (HAS) sur le dépistage, l’orientation et l’accompagnement. “Celui-ci intégrera notamment une fiche réflexe (un document de référence pour les personnes prenant en charge les victimes, NDLR) et une identification des différents lieux où réaliser des prélèvements biologiques dans les heures qui suivent” les faits présumés, précise le rapport. Autre préconisation: généraliser l’expérimentation du remboursement des prélèvements biologiques sans dépôt de plainte. Cette dernière doit démarrer le 1er juillet dans trois régions qui restent à définir, pour trois ans.  Le rapport propose également d’élargir la levée du secret médical aux cas de soumission et de vulnérabilité chimiques et la mise en place de kits de prélèvements biologiques – et non de détection “qui ne présentent aucune garantie pour leurs usagers” – et de prendre en compte les cas de vulnérabilité chimique dans le code pénal. – “Infinitésimale” -“Il faut que chaque victime, où qu’elle soit sur le territoire, puisse avoir les mêmes chances en termes d’accompagnement”, dit à l’AFP Véronique Guillotin, qui évoque l’idée qu’à terme, notamment dans les territoires ruraux, les infirmières puissent “réaliser des prélèvements”, puis les “conserver dans de bonnes conditions avant de les acheminer jusqu’à un laboratoire compétent”. A Libération, la ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé a assuré qu’on ne pouvait “se contenter de communiquer sans tenir compte du fait que cela va engendrer plus de demandes pour recueillir des preuves, déposer plainte, et c’est tant mieux”. “Il va falloir déployer les moyens adaptés comme on le fait depuis 2017”, a-t-elle indiqué, sans donner de chiffres. La présentation de ce rapport survient cinq mois après le verdict dans le procès des viols de Mazan à l’issue duquel Dominique Pelicot a été condamné pour avoir drogué et livré sa femme à des dizaines d’inconnus qui l’ont violée. Le rapport est “une avancée, les mesures vont dans le bon sens”, a réagi auprès de l’AFP Caroline Darian, fille de Gisèle Pelicot et fondatrice de l’association M’endors pas. “La question maintenant c’est quelle échéance, quelles ressources et quel budget va mettre à disposition le gouvernement. On ne peut pas se permettre d’attendre encore des mois.”Une autre affaire de soumission chimique est elle pendante, celle concernant le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d’avoir en novembre 2023 drogué Sandrine Josso afin de commettre une agression sexuelle. Début avril, le parquet de Paris a requis un procès contre l’élu. Selon les estimations officielles, 1.229 soumissions et vulnérabilités chimiques vraisemblables ont été analysées en 2022 par le centre de référence des agressions facilitées par les substances (CRAFS). En 2023, “127 personnes ont été mises en cause au titre de la seule soumission chimique: parmi les 65 procédures poursuivables, 62 l’ont été effectivement, donnant lieu à des peines de réclusion ferme d’une durée moyenne de 8,9 années”, selon le rapport qui insiste sur le fait que ces chiffres ne représentent qu’une “estimation infinitésimale des situations”. 

Un ex-journaliste du Point condamné pour diffamation envers Raquel Garrido et Alexis Corbière

Un ancien journaliste du Point a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir accusé à tort les ex-LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière, d’avoir employé une femme de ménage sans papiers, dans un article publié par l’hebdomadaire en 2022. La 17e chambre a estimé que le journaliste Aziz Zemouri et le directeur de la publication du Point, Etienne Gernelle, ne pouvaient “bénéficier de l’exception de bonne foi”, au regard de la “base factuelle lacunaire” de l’enquête. Le journaliste, qui a depuis cette affaire quitté la rédaction de l’hebdomadaire, a été condamné à une amende de 4.000 euros pour complicité de diffamation et Etienne Gernelle à la même somme pour diffamation publique. Le journaliste et le magazine devront par ailleurs verser conjointement la somme de 6.000 euros à Raquel Garrido et Alexis Corbière au titre des dommages et intérêts. “Il n’est pas acceptable de publier des articles faux sans aucune vérification”, a déclaré Alexis Corbière à l’issue du délibéré. Selon le député de Seine-Saint-Denis, il s’agit d’un “débat d’intérêt général, parce que tout le monde a droit a une information de qualité”. L’affaire remonte à un article publié en ligne le 21 juin 2022 avec la mention “Exclusif” et qui s’intitulait: “L’employée sans papiers de Raquel Garrido et Alexis Corbière”.Le journaliste Aziz Zemouri y mettait en cause les deux membres du couple alors députés LFI de Seine-Saint-Denis, les accusant d’exploiter une femme de ménage sans papiers qu’ils auraient par ailleurs “soumise à des cadences infernales”. L’article affirmait également que les députés, résidant à Bagnolet, scolarisaient leurs enfants à Paris.Dès le lendemain, l’hebdomadaire avait retiré l’article de son site et admis publiquement son caractère “faux” et “mensonger”.Aziz Zemouri avait de son côté présenté ses “excuses les plus sincères”, estimant avoir été “victime d’une manipulation”.”Nous avons démontré que son enquête était une farce menée complètement à charge, qu’il n’avait pas pris soin de vérifier ses sources et de les recroiser, qu’il n’avait fait quasiment pas de contradictoire”, a souligné Xavier Sauvignet, l’avocat du couple après l’annonce de la condamnation. – “Probité professionnelle” -Pendant le procès, la défense d’Aziz Zemouri avait argué du professionnalisme du journaliste “qui est connu de tous pour sa probité professionnelle”.”Même les meilleurs se font avoir”, avait affirmé Me David-Olivier Kaminski.L’ex-journaliste du Point a toujours affirmé devant les enquêteurs avoir été dupé par une de ses sources, un policier qui lui a donné le tuyau de la femme de ménage sans papiers.Les investigations ont permis de remonter jusqu’à Rudy Succar, un ex-chauffeur de Jean-Christophe Lagarde, député sortant et candidat UDI opposé à Raquel Garrido.Après plusieurs interrogatoires, l’ex-chauffeur avait reconnu s’être fait passer pour la femme de ménage auprès du journaliste sur demande pressante voire “obsessionnelle” de Jean-Christophe Lagarde, car celui-ci aurait voulu obtenir un élément compromettant contre sa concurrente. L’ex-député UDI a dénoncé les mensonges “les plus absolus et les plus absurdes”.Jean-Christophe Lagarde, Rudy Succar et Noam Anouar, le contact policier d’Aziz Zemouri, sont tous les trois mis en examen, notamment pour escroquerie en bande organisée, dans cet autre volet de l’affaire dans lequel l’ex-journaliste du Point est partie civile aux côtés du couple Garrido-Corbière.

Wall Street ouvre en fanfare après les annonces de Washington et Pékin

La Bourse de New York a bondi à l’ouverture lundi, poussée par les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, qui ont annoncé une réduction drastique des droits de douane punitifs qu’ils s’imposaient mutuellement.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones décollait de 2,47%, l’indice Nasdaq s’envolait de 3,47% et l’indice élargi S&P 500 grimpait de 2,62%.Les investisseurs “attendaient de bonnes nouvelles: ils en ont reçu”, a observé auprès de l’AFP Steve Sosnick, analyste d’Interactive Brokers.Washington et Pékin ont annoncé lundi la suspension pour 90 jours de la majeure partie des surtaxes douanières qu’ils s’étaient imposées, marquant une désescalade dans leur guerre commerciale qui a ébranlé l’économie mondiale.Cette suspension prendra effet “d’ici le 14 mai”, ont annoncé les deux plus grandes puissances économiques mondiales dans un communiqué commun publié après deux jours de négociations à Genève, scrutées par le monde entier.Les droits de douane imposés par les États-Unis sur les produits chinois, qui s’ajoutaient aux droits de douane préexistants et qui étaient montés jusqu’à 145%, seront ramenés à 30%.Dans l’autre sens, la Chine, qui avait riposté à Washington en portant à 125% ses droits de douane sur les produits américains, va les ramener à 10%.”Objectivement, c’est encore assez élevé, mais c’est certainement mieux que la situation initiale”, a commenté M. Sosnick. “L’accord constitue une base raisonnable pour la poursuite des négociations au cours des trois prochains mois”, a souligné dans une note David Morrison, analyste de FCASelon M. Sosnick, cette nouvelle “colle à l’état d’esprit actuel du marché, qui consiste à considérer comme positif tout ce qu’il peut percevoir comme une bonne nouvelle concernant la guerre commerciale” lancée par le président américain Donald Trump.Jeudi dernier, la place américaine avait été portée par l’annonce d’un accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, le premier depuis l’offensive douanière de M. Trump.Lundi, sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait nettement, à 4,45% contre 4,38% vendredi en clôture.A la cote,  “les valeurs technologiques à forte capitalisation mènent la marche sur le marché”, ont relevé dans une note les analystes de Briefing.com.Le secteur des semi-conducteurs, particulièrement inquiet des tensions entre les deux plus grandes économies mondiales, brillait lundi, à l’image de Nvidia (+4,43%), Broadcom (+4,61%) ou AMD (+6,12%).D’autres géants de la “tech” américaine étaient aussi recherchés, comme Apple (+4,59%) ou Amazon (+6,31%).Les entreprises chinoises cotées à la Bourse de New York profitaient aussi des derniers développements commerciaux. Alibaba grimpait, s’octroyant 5,87%, à l’instar de ses concurrents dans le secteur du commerce électronique, PDD (+7,41%), propriétaire de Temu, et JD.com (+5,43%).Seule ombre au tableau, le secteur pharmaceutique était impacté par l’annonce de M. Trump concernant une réduction des prix des médicaments sur ordonnance aux Etats-Unis, de 30% à 80% selon le président américain.Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour Ozempic et Wegovy, ses traitements pour le diabète et la perte de poids, perdait 1,82%. Le laboratoire américain Eli Lilly lâchait 0,10%, et le fabricant britannique de vaccins AstraZeneca reculait de 0,73%.

Macron tous azimuts, Bayrou encalminé: semaine à deux vitesses pour l’exécutif

Vent dans les voiles après son week-end à Kiev, Emmanuel Macron plonge de plain-pied cette semaine dans la politique intérieure, avec en point d’orgue deux heures d’émission télévisée mardi soir. Offrant un contraste saisissant avec son Premier ministre, englué dans l’affaire Bétharram.Samedi avec Volodymyr Zelensky jouant la paix en Ukraine, mardi répondant aux questions du YouTubeur Tibo InShape: le président Macron se démultiplie, quitte à tenter tous les grands écarts.Il s’est illustré à la manÅ“uvre samedi à Kiev, lors d’un voyage commun avec les dirigeants allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk, plaidant pour un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours entre l’Ukraine et la Russie.  Après huit ans d’activité sur la scène internationale et aux côtés de leaders moins expérimentés, le chef de l’État français a habilement géré la mise en scène individuelle: dîner en tête-à-tête avec M. Zelensky et photo marquante des dirigeants débriefant avec le président américain, Donald Trump, autour du téléphone du Français sur haut-parleur.Des gains politiques que M. Macron espère faire fructifier à domicile, après avoir atteint à l’automne dernier des records personnels d’impopularité, dans le sillage d’une dissolution de l’Assemblée nationale ratée. “Ce n’est pas la remontada” dans les sondages “et il ne peut pas se permettre de rester sur son Aventin”, juge un ministre. Le même, constatant l’appétit retrouvé du président Macron pour les moindres détails de la vie politique intérieure, glisse: “Chassez le naturel, il revient au galop”.Lundi, le président a inauguré à Wissous (Essonne) un “laboratoire d’excellence” de l’entreprise franco-italienne EssilorLuxottica, leader mondial de l’optique, plaidant pour “une politique fiscale qui encourage l’investissement productif”. Un déplacement dans le cadre du raout annuel Choose France sur l’attractivité économique du pays, qu’il présidera le 19 mai.Si mercredi il devrait être sur le terrain pour les commémorations de l’attaque du péage d’Incarville qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, l’attention se concentre sur ses deux heures d’émission spéciale mardi sur TF1. Il y débattra notamment avec la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et le maire de Béziers Robert Ménard, répondra à des questions de Français et à des interpellations du YouTubeur Tibo InShape ou du journaliste Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot.- Fraîcheur -L’occasion de défendre le bilan mais aussi de dresser “des perspectives car il reste deux ans de mandat”, fait valoir son entourage.  Au menu, de possibles référendums, alors que M. Macron avait indiqué lors de ses vÅ“ux pour 2025 que les Français seraient amenés à “trancher” sur des sujets déterminants. L’éventail de thèmes que le chef de l’État pourrait soumettre à consultation est large, de l’utilisation des écrans chez les moins de 15 ans à l’organisation territoriale ou la fin de vie. La droite pousse ardemment pour mettre sur la table l’immigration et, la gauche, pour consulter les citoyens sur la retraite à 64 ans.”Est-ce que ce sera vraiment des référendums? Est-ce que ce sera des consultations citoyennes? Est ce que ce sera des sortes de votations? Je ne sais pas”, a évacué lundi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, sur RTL. François Bayrou, lui, a proposé d’interroger les citoyens sur la trajectoire à venir des finances publiques, trois Français sur cinq s’y montrant favorables, selon un sondage Elabe publié dimanche.   “C’est un des plus importants sujets que la Nation a devant elle aujourd’hui. Je ne crois pas que la classe politique le traitera spontanément”, fait-il valoir auprès de l’AFP, s’en remettant donc au “peuple des citoyens”.La suggestion de M. Bayrou a reçu un accueil tiède dans l’entourage de M. Macron, signe de la fraîcheur d’une relation au sommet de l’exécutif faite de “hauts et de bas”, dixit un proche du Premier ministre.Difficile donc de ne pas regarder les deux heures d’émission de M. Macron à l’aune de ce qui attend M. Bayrou le lendemain: son audition par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les violences dans les établissements scolaires. En toile de fond, l’affaire Betharram qui lui colle aux doigts comme le sparadrap du capitaine Haddock, puisqu’il devra se défendre de sa connaissance de faits de violences sexuelles et physiques dans cet établissement au cÅ“ur de son fief des Pyrénées-Atlantiques.Ce dossier mobilise son énergie -il dénonce des “accusations scandaleuses”- plombe sa popularité et alimente son procès en immobilisme. Une situation que semble vouloir exploiter le chef de l’État: “Bayrou dans ses tergiversations et sa lenteur, il donne de l’air à Macron”, glisse un de ses fidèles.

Macron tous azimuts, Bayrou encalminé: semaine à deux vitesses pour l’exécutif

Vent dans les voiles après son week-end à Kiev, Emmanuel Macron plonge de plain-pied cette semaine dans la politique intérieure, avec en point d’orgue deux heures d’émission télévisée mardi soir. Offrant un contraste saisissant avec son Premier ministre, englué dans l’affaire Bétharram.Samedi avec Volodymyr Zelensky jouant la paix en Ukraine, mardi répondant aux questions du YouTubeur Tibo InShape: le président Macron se démultiplie, quitte à tenter tous les grands écarts.Il s’est illustré à la manÅ“uvre samedi à Kiev, lors d’un voyage commun avec les dirigeants allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk, plaidant pour un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours entre l’Ukraine et la Russie.  Après huit ans d’activité sur la scène internationale et aux côtés de leaders moins expérimentés, le chef de l’État français a habilement géré la mise en scène individuelle: dîner en tête-à-tête avec M. Zelensky et photo marquante des dirigeants débriefant avec le président américain, Donald Trump, autour du téléphone du Français sur haut-parleur.Des gains politiques que M. Macron espère faire fructifier à domicile, après avoir atteint à l’automne dernier des records personnels d’impopularité, dans le sillage d’une dissolution de l’Assemblée nationale ratée. “Ce n’est pas la remontada” dans les sondages “et il ne peut pas se permettre de rester sur son Aventin”, juge un ministre. Le même, constatant l’appétit retrouvé du président Macron pour les moindres détails de la vie politique intérieure, glisse: “Chassez le naturel, il revient au galop”.Lundi, le président a inauguré à Wissous (Essonne) un “laboratoire d’excellence” de l’entreprise franco-italienne EssilorLuxottica, leader mondial de l’optique, plaidant pour “une politique fiscale qui encourage l’investissement productif”. Un déplacement dans le cadre du raout annuel Choose France sur l’attractivité économique du pays, qu’il présidera le 19 mai.Si mercredi il devrait être sur le terrain pour les commémorations de l’attaque du péage d’Incarville qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, l’attention se concentre sur ses deux heures d’émission spéciale mardi sur TF1. Il y débattra notamment avec la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et le maire de Béziers Robert Ménard, répondra à des questions de Français et à des interpellations du YouTubeur Tibo InShape ou du journaliste Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot.- Fraîcheur -L’occasion de défendre le bilan mais aussi de dresser “des perspectives car il reste deux ans de mandat”, fait valoir son entourage.  Au menu, de possibles référendums, alors que M. Macron avait indiqué lors de ses vÅ“ux pour 2025 que les Français seraient amenés à “trancher” sur des sujets déterminants. L’éventail de thèmes que le chef de l’État pourrait soumettre à consultation est large, de l’utilisation des écrans chez les moins de 15 ans à l’organisation territoriale ou la fin de vie. La droite pousse ardemment pour mettre sur la table l’immigration et, la gauche, pour consulter les citoyens sur la retraite à 64 ans.”Est-ce que ce sera vraiment des référendums? Est-ce que ce sera des consultations citoyennes? Est ce que ce sera des sortes de votations? Je ne sais pas”, a évacué lundi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, sur RTL. François Bayrou, lui, a proposé d’interroger les citoyens sur la trajectoire à venir des finances publiques, trois Français sur cinq s’y montrant favorables, selon un sondage Elabe publié dimanche.   “C’est un des plus importants sujets que la Nation a devant elle aujourd’hui. Je ne crois pas que la classe politique le traitera spontanément”, fait-il valoir auprès de l’AFP, s’en remettant donc au “peuple des citoyens”.La suggestion de M. Bayrou a reçu un accueil tiède dans l’entourage de M. Macron, signe de la fraîcheur d’une relation au sommet de l’exécutif faite de “hauts et de bas”, dixit un proche du Premier ministre.Difficile donc de ne pas regarder les deux heures d’émission de M. Macron à l’aune de ce qui attend M. Bayrou le lendemain: son audition par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les violences dans les établissements scolaires. En toile de fond, l’affaire Betharram qui lui colle aux doigts comme le sparadrap du capitaine Haddock, puisqu’il devra se défendre de sa connaissance de faits de violences sexuelles et physiques dans cet établissement au cÅ“ur de son fief des Pyrénées-Atlantiques.Ce dossier mobilise son énergie -il dénonce des “accusations scandaleuses”- plombe sa popularité et alimente son procès en immobilisme. Une situation que semble vouloir exploiter le chef de l’État: “Bayrou dans ses tergiversations et sa lenteur, il donne de l’air à Macron”, glisse un de ses fidèles.

Une femme tuée en pleine rue en Saône-et-Loire, son conjoint en garde à vue

Une femme de nationalité ukrainienne a été tuée par balles lundi matin en pleine rue dans une petite ville de Saône-et-Loire et son conjoint, interpellé quelques heures plus tard, a été placé en garde à vue pour “assassinat”, a indiqué le parquet de Mâcon.Vers 4H45, des témoins ont donné l’alerte après avoir entendu des coups de feu dans le centre de Chauffailles, une commune du Charolais de 3.700 habitants, a expliqué la procureure Anne-Lise Furstoss dans un communiqué.”A leur arrivée, les services de gendarmerie trouvaient le corps sans vie d’une femme d’une cinquantaine d’années, de nationalité ukrainienne, visiblement touchée par arme à feu”, a détaillé la magistrate. La scène du crime étant située en plein bourg, les gendarmes ont installé plusieurs tentes blanches et de la rubalise pour protéger le travail des enquêteurs.  Ces derniers ont immédiatement orienté leurs recherches vers le conjoint de la victime, “susceptible d’avoir commis les faits”, d’après Mme Furstoss.Cet homme de 60 ans, sans casier judiciaire, devait être jugé le 23 mai pour des violences conjugales et était sous contrôle judiciaire. La gendarmerie de Chauffailles avait ouvert une procédure pour “violences intrafamiliales ayant entraîné une incapacité totale de (…) un jour”, selon la procureure.Un important dispositif de gendarmerie a permis de localiser rapidement le suspect, qui a été arrêté vers 09H00 à la terrasse d’un café à Pouilly-sous-Charlieu dans le nord de la Loire, à une vingtaine de kilomètres de Chauffailles.La victime était en instance de divorce, selon une source au sein de la gendarmerie.En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur publié en novembre.mca-cor-dm-mla/chp/ab