Aid groups seize on truce to tackle Gaza hunger

International agencies were preparing Saturday to pour aid into Gaza, hopeful a ceasefire between Israel and Hamas will allow them to put an end to the famine haunting parts of the territory.But optimism was marked with caution.The fragile truce could open access, but aid agencies fear Israel may continue to impose restrictions on access under US President Donald Trump’s plan.Logistical hurdles are far from the mind of displaced father Marwan al-Madhun. The 34-year-old just wants to know when the trucks will arrive.”My children are mainly happy to know that meat and chicken will arrive at last,” he told AFP in central Gaza, as tens of thousands of Palestinians started to walk back to homes destroyed during fighting in the north.”It’s been two years that they’ve been deprived,” he said. “At last, the crossing points will open!”- Famine declared -On August 22, the United Nations declared a famine in Gaza, the first in the Middle East, after experts warned 500,000 people faced a “catastrophic” threat.Israel has accused Hamas of manufacturing a crisis and stealing aid.Now, the United Nations Office for Humanitarian Affairs says Israel has approved delivery of 170,000 tonnes of aid under a response plan for the first 60 days of truce.”The most basic necessities are still urgently needed in Gaza: medical equipment, medicines, food, water, fuel, and adequate shelter for two million people who will face the approaching winter without a roof over their heads.” said Jacob Granger, Gaza coordinator for Doctors Without Borders.Representatives of Granger’s organisation, the World Food Programme and the Norwegian Refugee Council (NRC) said they were ready to step up shipments, but much remains unclear.”The difficulty we have now is questions of access,” said Antoine Renard, WFP director in the Palestinian territories, speaking from Deir el-Balah in central Gaza.The WFP, which leads the group of organisations handling food security, has begun discussions with COGAT, the Israeli defence ministry agency for civilian affairs in the territories.On Friday, empty WFP trucks were seen leaving Khan Yunis in southern Gaza and heading to the Kerem Shalom crossing to be loaded with food aid for distribution inside Gaza.The Trump plan foresees a return to the UN-led aid system in place before January 2025, when Israel sealed Gaza’s borders and a private US-led operation took over aid distribution.”But the conditions on the ground are different,” Renard said.Since Israel’s latest offensive into the cities in the north of Gaza last month, hundreds of thousands of Palestinians have been driven from the homes — many of which were destroyed — into central and southern Gaza.This has shifted pressure for food aid into a now overcrowded area whose original residents were already struggling.The Trump plan states “full aid will be immediately sent to the Gaza Strip” as soon as the agreement comes into effect, “without interference from either party.”Several humanitarian sources expressed optimism, despite concerns about security and registration procedures, on which Israel has yet to provide guidance.- ‘Bargaining chip’ -“We are pushing different embassies and donors to speak to the Israeli authorities on their end, because we need, for example, trucks that can make round trips to the distribution platforms without facing constraints on the Israeli side,” an official from a medical agency told AFP.Since spring, most of the aid on which Palestinian civilians depend has been supplied by the private Gaza Humanitarian Foundation.The UN Human Rights Office says GHF operations — supported by the United States and Israel — have seen 1,000 people killed near distribution sites.Several aid officials told AFP they were not involved in planning for the ceasefire.”We don’t have a lot of visibility on what exactly has been agreed on yet, but we will do everything we can,” said Shaina Low, NRC spokeswoman.”Humanitarian aid should never be subject to negotiation — it’s a fundamental right for people in need,” she argued.”The fact that it’s tied to a ceasefire deal is problematic, as it should not be used as a bargaining chip — just as the hostages never should have been.”

Chez LR, beaucoup de divisions sur la participation au gouvernement

Les parlementaires LR ont affiché samedi leurs divergences sur la participation de leur parti au gouvernement de Sébastien Lecornu, les sénateurs se rangeant pour la plupart derrière Bruno Retailleau qui s’y oppose, tandis que les députés, menacés par une dissolution, y sont largement favorables.  “Ma conviction, c’est qu’il ne faut pas participer”, a affirmé Bruno Retailleau lors d’une réunion samedi matin en visio avec les parlementaires LR, avant une autre commencée samedi à 11H00 du bureau politique, instance décisionnelle du parti.”Participer, c’est le dernier acte d’une dissolution dans le macronisme”, a prévenu le patron des Républicains, au lendemain de la décision d’Emmanuel Macron de renommer Sébastien Lecornu à Matignon, assurant que lui-même “n’ira pas dans ce gouvernement”, ont indiqué à l’AFP plusieurs participants.Bruno Retailleau avait été reconduit au ministère de l’Intérieur il y a une semaine dans le premier gouvernement de Sébastien Lecornu, avant de déclencher sa chute quelques heures plus tard, en estimant que sa composition ne reflétait pas la “rupture” annoncée et en pointant tout particulièrement la nomination du macroniste Bruno Le Maire au ministère des Armées.Le patron des Républicains a reçu le soutien du président LR du Sénat, Gérard Larcher, lors de la réunion avec les parlementaires. Le PS “va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout: le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail”, a-t-il prévenu. “Je ne pense pas qu’il faille participer à ce gouvernement”, a conclu Gérard Larcher. L’eurodéputé François-Xavier Bellamy, vice-président de LR, a aussi pris position contre la participation.Lors de la réunion du bureau politique, le patron des sénateurs LR Mathieu Darnaud s’est dit favorable à “un soutien sans participation” au gouvernement Lecornu, assurant s’exprimer au nom de son groupe. Tout comme les jeunes LR, opposés à ce que l’équipe Lecornu 2 comprenne des ministres de leur parti.- Soutien “quasi unanime” -A l’inverse, de nombreux députés ont pris la parole pour soutenir Sébastien Lecornu et défendre le maintien de LR au sein de l’exécutif, à l’image du porte-parole de leur groupe Vincent Jeanbrun. “On n’est pas le RN ni LFI, on ne fait pas tomber les gouvernements”, a-t-il affirmé.Le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, a rappelé la position “quasi unanime” des députés de droite “de rester du côté de la responsabilité”.Soulignant qu’il y a une semaine, il s’était opposé à l’entrée de LR dans le premier gouvernement de Sébastien Lecornu sans connaître sa feuille de route, contrairement à son rival interne Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez a souhaité que le parti soit “dans le collectif” et plaidé pour “l’unité”.Dans la nuit de vendredi à samedi, le groupe des députés LR avait apporté un très large soutien à Sébastien Lecornu, sans prendre position sur la participation au gouvernement.Avec une cinquantaine d’élus, les députés du parti issue du gaullisme occupent une position de pivot à l’Assemblée nationale et constituent aux côtés du bloc macroniste la deuxième composante du “socle commun”.”Je reste sur la ligne d’un soutien très clair au gouvernement. La participation peut être conditionnelle”, a estimé l’ex-Premier ministre Michel Barnier, fraîchement élu à l’Assemblée. Après la dissolution l’an dernier, de nombreux députés LR avaient sauvé leur siège face au RN dans des circonscriptions rurales, en grande partie grâce à leur ancrage local.Beaucoup ne se sentent pas redevable au parti, dont le nom ne figurait souvent pas sur les affiches électorales, et craignent de ne pouvoir contenir une nouvelle poussée de l’extrême droite en cas de législatives anticipées. “On ne peut pas claquer la porte après avoir défendu des positions de responsabilité”, s’est exclamé Sébastien Martin (Saône-et-Loire), tandis que Julien Dive, proche de Xavier Bertrand et seul député non-RN de l’Aisne, a estimé que “sans participation, il n’y a pas de gouvernement”.”Il faut que ce gouvernement tienne, sinon il n’y aura pas de budget et une dissolution”, a mis en garde Annie Genevard, ministre de l’Agriculture démissionnaire. 

Qualifications Mondial-2026: les Bleus perdent Mbappé, hécatombe en attaque

L’hécatombe se poursuit. Touché à la cheville droite contre l’Azerbaïdjan vendredi (3-0), Kylian Mbappé a déclaré forfait pour le déplacement de l’équipe de France en Islande comptant pour les qualifications du Mondial-2026, rejoignant une longue liste d’attaquants blessés.Après avoir placé les Bleus sur de bons rails avec un but exceptionnel et une passe décisive pour Adrien Rabiot, le capitaine a dû céder sa place à la 82e minute au Parc des Princes en boitant après avoir reçu un coup sur une cheville qui le faisait déjà souffrir au début du rassemblement.Didier Deschamps se voulait encore optimiste au coup de sifflet final, admettant cependant que sa superstar ressentait “une douleur assez importante”. Mais l’encadrement a acté l’indisponibilité de son leader dans la nuit de vendredi à samedi, précisant que le joueur, qui a été remis à la disposition du Real Madrid, “ne sera pas remplacé”.Le sélectionneur n’a souhaité prendre aucun risque avec son atout-maître, qui avait été ménagé durant toute la semaine pour justement soulager sa cheville droite. Mbappé avait été dispensé d’entraînements lundi et mardi au Centre national du football à Clairefontaine (Yvelines) et avait eu droit à une séance à part mercredi, ne retrouvant ses coéquipiers que jeudi, à la veille du match face à l’Azerbaïdjan au Parc des Princes.”Le coach veut que je joue. Je pense qu’il n’y aura pas de problème majeur”, avait-il indiqué en conférence de presse, Deschamps expliquant de son côté que la blessure de son N.10 n’était “pas rédhibitoire”.- Un secteur offensif déplumé -C’est donc sans leur capitaine, un joueur en grande forme qui vient d’inscrire 17 buts en 13 rencontres toutes compétitions confondues, que les Bleus vont se rendre en Islande pour tenter, lundi à Reykjavik, de se rapprocher encore un peu plus de la qualification pour la Coupe du monde 2026. Un succès, couplé à un nul entre l’Ukraine et l’Azerbaïdjan, offrirait à la France un billet pour le tournoi organisé aux Etats-unis, au Mexique et au Canada.Mbappé “est en pleine possession de ses moyens. Il a des jambes de feu, ça se voit dès qu’il touche le ballon avec ses accélérations. Il était déjà dans cet état d’esprit en septembre. Il tire le groupe vers le haut”, avait noté vendredi le sélectionneur avant de se résoudre à officialiser le forfait du champion du monde 2018, auteur vendredi de son 53e but en 93 sélections et qui n’est plus qu’à quatre longueurs du record d’Olivier Giroud.Un gros coup dur pour Deschamps qui voit son secteur offensif totalement déplumé par les blessures. Avant la défection de Mbappé, les vice-champions du monde avaient déjà commencé leur rassemblement sans une bonne partie de leurs attaquants (Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Marcus Thuram, Bradley Barcola, Rayan Cherki).Tous ces pépins physiques obligent le sélectionneur à bricoler pour affronter les Islandais en puisant au sein d’une escouade assez hétéroclite.Kingsley Coman (29 ans, 60 sélections, 8 buts), Christopher Nkunku (27 ans, 15 sélections, 1 but) et Florian Thauvin (32 ans, 11 sélections, 2 buts), dont les chances de disputer la prochaine Coupe du monde sont minces en dehors de blessures touchant des cadres, sont les joueurs les plus expérimentés restant à la disposition du technicien. Le reste de la troupe possède un vécu international très faible, Michael Olise n’ayant débuté en bleu qu’en 2024-2025 alors qu’Hugo Ekitike, Maghnes Akliouche et Jean-Philippe Mateta n’ont été promus en A que cette saison.  

Lecornu reconduit par Macron mais éconduit par les ténors de LR

De nouveau sous la menace de censure après sa reconduction très critiquée, Sébastien Lecornu doit constituer, dans un délai ultra-court, son nouveau gouvernement mais a priori sans LR, dont deux ténors ont refusé samedi toute participation. Contre l’avis général, Emmanuel Macron a finalement reconduit tard vendredi soir son fidèle lieutenant à Matignon. Ce dernier a choisi de se rendre pour un premier déplacement samedi matin au commissariat de l’Haÿ-les-Roses, en banlieue parisienne, où il doit prendre la parole devant la presse. Mais c’est bien la composition de son futur gouvernement qui va occuper le locataire de la rue de Varenne, alors que le président des Républicains et ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau, ainsi que le président du Sénat Gérard Larcher, se sont prononcés samedi contre toute participation lors d’une réunion des parlementaires LR. Le PS “va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout: le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail”, a expliqué Gérard Larcher, tandis que Bruno Retailleau confirmait que lui-même n’irait pas. Vendredi soir cependant une très large majorité des députés LR s’est prononcée pour un “soutien” au Premier ministre, estimant que sa reconduction donnait “une chance de stabilité” au pays. Une formule de soutien sans participation semble donc se dessiner. A l’issue d’une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n’aura survécu que 14 heures, Sébastien Lecornu va donc tenter un nouvel essai avec “carte blanche” du président pour former une nouvelle équipe gouvernementale et mener “les négociations” avec les partis politiques.- “Par devoir” -Celui qui a affirmé accepter la mission “par devoir” s’attèle à une tâche éminemment difficile entre les menaces de censure des oppositions et un “socle commun” de la droite et du centre largement mis à mal. Avec d’abord une première question urgente: qui asseoir à la table du Conseil des ministres lundi pour la présentation du projet de budget 2026, dont l’examen au Parlement doit démarrer au plus vite ? Le temps presse pour pouvoir laisser au Parlement les 70 jours requis par la Constitution pour l’examiner avant le 31 décembre. Il faudrait que le texte soit transmis lundi au Parlement, en principe après un passage en Conseil des ministres.Sébastien Lecornu a prévenu que le futur gouvernement devrait “incarner le renouvellement et la diversité des compétences”, demandant aux prochains ministres de “s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027”. Ce qui, outre Bruno Retailleau, semble exclure le garde des Sceaux Gérald Darmanin. Au sein du camp présidentiel, c’est le désarroi qui a dominé ces derniers jours, à mesure qu’une reconduction de Sébastien Lecornu se profilait. Plusieurs personnalités du parti présidentiel Renaissance se sont prononcées contre et son chef, Gabriel Attal, a invité Emmanuel Macron à “partager le pouvoir”. Et le parti Horizons de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe envisage pour la première fois depuis sa création un soutien sans participation au gouvernement si celui-ci touche au “cœur” de la réforme des retraites de 2023.Or, le Premier ministre a promis que “tous les dossiers évoqués” pendant ses consultations avec les partis seraient “ouverts au débat parlementaire”. – “Un nouveau bras d’honneur” -Le Parti socialiste que l’exécutif voudrait convaincre d’un accord de non-censure dit attendre la déclaration de politique générale du Premier ministre prévue la semaine prochaine.Mais il a prévenu: sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”.Le reste des formations politiques d’opposition de gauche n’ont pas attendu longtemps. Dès l’annonce de la reconduction, La France insoumise, le Parti communiste français et les Écologistes ont promis de censurer. Lecornu 2, “c’est pire qu’une provocation, ça a vraiment un côté de négation totale des votes (…). Finalement, il dit un peu aux Français +je vous emmerde, je fais ce que je veux+”, s’est indigné la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain samedi sur franceinfo. “Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir. La France et son peuple sont humiliés”, a écrit le coordinateur de LFI Manuel Bompard sur X, en précisant que la formation de gauche radicale déposerait “une nouvelle motion de destitution du président de la République” et censurerait “immédiatement” le prochain gouvernement.Même son de cloche à l’autre bout du spectre politique, où le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que son parti “censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, en dénonçant “une mauvaise plaisanterie, une honte démocratique et une humiliation pour les Français”. Position également adoptée par l’allié du RN, Eric Ciotti.

Lecornu reconduit par Macron mais éconduit par les ténors de LR

De nouveau sous la menace de censure après sa reconduction très critiquée, Sébastien Lecornu doit constituer, dans un délai ultra-court, son nouveau gouvernement mais a priori sans LR, dont deux ténors ont refusé samedi toute participation. Contre l’avis général, Emmanuel Macron a finalement reconduit tard vendredi soir son fidèle lieutenant à Matignon. Ce dernier a choisi de se rendre pour un premier déplacement samedi matin au commissariat de l’Haÿ-les-Roses, en banlieue parisienne, où il doit prendre la parole devant la presse. Mais c’est bien la composition de son futur gouvernement qui va occuper le locataire de la rue de Varenne, alors que le président des Républicains et ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau, ainsi que le président du Sénat Gérard Larcher, se sont prononcés samedi contre toute participation lors d’une réunion des parlementaires LR. Le PS “va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout: le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail”, a expliqué Gérard Larcher, tandis que Bruno Retailleau confirmait que lui-même n’irait pas. Vendredi soir cependant une très large majorité des députés LR s’est prononcée pour un “soutien” au Premier ministre, estimant que sa reconduction donnait “une chance de stabilité” au pays. Une formule de soutien sans participation semble donc se dessiner. A l’issue d’une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n’aura survécu que 14 heures, Sébastien Lecornu va donc tenter un nouvel essai avec “carte blanche” du président pour former une nouvelle équipe gouvernementale et mener “les négociations” avec les partis politiques.- “Par devoir” -Celui qui a affirmé accepter la mission “par devoir” s’attèle à une tâche éminemment difficile entre les menaces de censure des oppositions et un “socle commun” de la droite et du centre largement mis à mal. Avec d’abord une première question urgente: qui asseoir à la table du Conseil des ministres lundi pour la présentation du projet de budget 2026, dont l’examen au Parlement doit démarrer au plus vite ? Le temps presse pour pouvoir laisser au Parlement les 70 jours requis par la Constitution pour l’examiner avant le 31 décembre. Il faudrait que le texte soit transmis lundi au Parlement, en principe après un passage en Conseil des ministres.Sébastien Lecornu a prévenu que le futur gouvernement devrait “incarner le renouvellement et la diversité des compétences”, demandant aux prochains ministres de “s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027”. Ce qui, outre Bruno Retailleau, semble exclure le garde des Sceaux Gérald Darmanin. Au sein du camp présidentiel, c’est le désarroi qui a dominé ces derniers jours, à mesure qu’une reconduction de Sébastien Lecornu se profilait. Plusieurs personnalités du parti présidentiel Renaissance se sont prononcées contre et son chef, Gabriel Attal, a invité Emmanuel Macron à “partager le pouvoir”. Et le parti Horizons de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe envisage pour la première fois depuis sa création un soutien sans participation au gouvernement si celui-ci touche au “cœur” de la réforme des retraites de 2023.Or, le Premier ministre a promis que “tous les dossiers évoqués” pendant ses consultations avec les partis seraient “ouverts au débat parlementaire”. – “Un nouveau bras d’honneur” -Le Parti socialiste que l’exécutif voudrait convaincre d’un accord de non-censure dit attendre la déclaration de politique générale du Premier ministre prévue la semaine prochaine.Mais il a prévenu: sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”.Le reste des formations politiques d’opposition de gauche n’ont pas attendu longtemps. Dès l’annonce de la reconduction, La France insoumise, le Parti communiste français et les Écologistes ont promis de censurer. Lecornu 2, “c’est pire qu’une provocation, ça a vraiment un côté de négation totale des votes (…). Finalement, il dit un peu aux Français +je vous emmerde, je fais ce que je veux+”, s’est indigné la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain samedi sur franceinfo. “Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir. La France et son peuple sont humiliés”, a écrit le coordinateur de LFI Manuel Bompard sur X, en précisant que la formation de gauche radicale déposerait “une nouvelle motion de destitution du président de la République” et censurerait “immédiatement” le prochain gouvernement.Même son de cloche à l’autre bout du spectre politique, où le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que son parti “censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, en dénonçant “une mauvaise plaisanterie, une honte démocratique et une humiliation pour les Français”. Position également adoptée par l’allié du RN, Eric Ciotti.

Lecornu reconduit par Macron mais éconduit par les ténors de LR

De nouveau sous la menace de censure après sa reconduction très critiquée, Sébastien Lecornu doit constituer, dans un délai ultra-court, son nouveau gouvernement mais a priori sans LR, dont deux ténors ont refusé samedi toute participation. Contre l’avis général, Emmanuel Macron a finalement reconduit tard vendredi soir son fidèle lieutenant à Matignon. Ce dernier a choisi de se rendre pour un premier déplacement samedi matin au commissariat de l’Haÿ-les-Roses, en banlieue parisienne, où il doit prendre la parole devant la presse. Mais c’est bien la composition de son futur gouvernement qui va occuper le locataire de la rue de Varenne, alors que le président des Républicains et ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau, ainsi que le président du Sénat Gérard Larcher, se sont prononcés samedi contre toute participation lors d’une réunion des parlementaires LR. Le PS “va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout: le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail”, a expliqué Gérard Larcher, tandis que Bruno Retailleau confirmait que lui-même n’irait pas. Vendredi soir cependant une très large majorité des députés LR s’est prononcée pour un “soutien” au Premier ministre, estimant que sa reconduction donnait “une chance de stabilité” au pays. Une formule de soutien sans participation semble donc se dessiner. A l’issue d’une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n’aura survécu que 14 heures, Sébastien Lecornu va donc tenter un nouvel essai avec “carte blanche” du président pour former une nouvelle équipe gouvernementale et mener “les négociations” avec les partis politiques.- “Par devoir” -Celui qui a affirmé accepter la mission “par devoir” s’attèle à une tâche éminemment difficile entre les menaces de censure des oppositions et un “socle commun” de la droite et du centre largement mis à mal. Avec d’abord une première question urgente: qui asseoir à la table du Conseil des ministres lundi pour la présentation du projet de budget 2026, dont l’examen au Parlement doit démarrer au plus vite ? Le temps presse pour pouvoir laisser au Parlement les 70 jours requis par la Constitution pour l’examiner avant le 31 décembre. Il faudrait que le texte soit transmis lundi au Parlement, en principe après un passage en Conseil des ministres.Sébastien Lecornu a prévenu que le futur gouvernement devrait “incarner le renouvellement et la diversité des compétences”, demandant aux prochains ministres de “s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027”. Ce qui, outre Bruno Retailleau, semble exclure le garde des Sceaux Gérald Darmanin. Au sein du camp présidentiel, c’est le désarroi qui a dominé ces derniers jours, à mesure qu’une reconduction de Sébastien Lecornu se profilait. Plusieurs personnalités du parti présidentiel Renaissance se sont prononcées contre et son chef, Gabriel Attal, a invité Emmanuel Macron à “partager le pouvoir”. Et le parti Horizons de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe envisage pour la première fois depuis sa création un soutien sans participation au gouvernement si celui-ci touche au “cœur” de la réforme des retraites de 2023.Or, le Premier ministre a promis que “tous les dossiers évoqués” pendant ses consultations avec les partis seraient “ouverts au débat parlementaire”. – “Un nouveau bras d’honneur” -Le Parti socialiste que l’exécutif voudrait convaincre d’un accord de non-censure dit attendre la déclaration de politique générale du Premier ministre prévue la semaine prochaine.Mais il a prévenu: sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”.Le reste des formations politiques d’opposition de gauche n’ont pas attendu longtemps. Dès l’annonce de la reconduction, La France insoumise, le Parti communiste français et les Écologistes ont promis de censurer. Lecornu 2, “c’est pire qu’une provocation, ça a vraiment un côté de négation totale des votes (…). Finalement, il dit un peu aux Français +je vous emmerde, je fais ce que je veux+”, s’est indigné la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain samedi sur franceinfo. “Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir. La France et son peuple sont humiliés”, a écrit le coordinateur de LFI Manuel Bompard sur X, en précisant que la formation de gauche radicale déposerait “une nouvelle motion de destitution du président de la République” et censurerait “immédiatement” le prochain gouvernement.Même son de cloche à l’autre bout du spectre politique, où le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que son parti “censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, en dénonçant “une mauvaise plaisanterie, une honte démocratique et une humiliation pour les Français”. Position également adoptée par l’allié du RN, Eric Ciotti.

Après des incendies monstres, l’Albanie doit repenser l’avenir de ses forêts

Après un été marqué par des incendies parmi les plus dévastateurs de son histoire, l’Albanie doit prendre les mesures nécessaires pour retrouver de l’oxygène et prévenir de telles catastrophes.Environ 60.000 hectares ont été ravagés par les flammes en Albanie cet été, soit un peu plus de 2% de la superficie du pays. Des incendies favorisés par une vague de chaleur intense et prolongée, associée à une grave sécheresse. Dans la région de Gramsh, dans le centre du pays, il ne reste rien des centaines d’hectares de pinède qui hébergeaient lièvres, renards, loups… Plusieurs semaines après les incendie, l’air sent encore le charbon et les visages sont marqués.Armand Kisha a perdu sa maison, sa menuiserie et son bétail dans les flammes. Il les pleure, comme il pleure la forêt de pins qui l’a vu grandir. “Les forêts ont besoin de temps pour se régénérer. Notre génération, celle de nos enfants… nous ne verrons plus de pins verts par ici …”, dit-il, abattu et soucieux.Et le temps presse pour ne pas ajouter une catastrophe à la précédente. “Il faut agir vite pour régénérer la forêt car cette catastrophe naturelle peut entraîner des inondations meurtrières”, alerte le responsable des pompiers de Gramsh, Ilir Llapushi.La disparition des racines et de la végétation altèrent la capacité du sol à absorber les précipitations – et le changement climatique augmente le risque de précipitations extrêmes.L’Albanie compte parmi les pays les plus exposés aux catastrophes climatiques en Europe, prévenait en 2024 un rapport de la Banque mondiale, et presque toutes ses régions ont été touchées par des inondations, des incendies de forêt, des glissements de terrain ou des tremblements de terre ces vingt dernières années.Et les milliers de constructions illégales, souvent bâties sur des terrains inondables, ajoutent au risque, met en garde le rapport.Face à tout cela, il est vital de réformer la gestion de ses forêts, prévient Abdulla Diku, ingénieur forestier et chercheur basé à Tirana, après des années sans réformes dans la gestion des forêts, d’abus liés à la déforestation, de barrages hydroélectriques qui réduisent les débits d’eau et d’exode rural”.- Bombes de pin -La PPNEA, une ONG de protection de l’Environnement en Albanie collabore désormais avec l’Union internationale pour la conservation de la nature pour évaluer les besoins de restauration des forêts. “Le programme vise à diversifier les peuplements des forêts pour mieux favoriser la biodiversité avec des arbres résistants aux situations extrêmes comme les incendies, les inondations et les glissements de terrain”, explique Melitjan Nezaj, biologiste.A Gramsh, la municipalité étudie les options pour remplacer les forêts disparues. Le projet prévoit d’alterner des pins et d’autres arbres, notamment des feuillus. Car lorsque les flammes ont déferlé, elles n’ont fait qu’une bouchée des pins dont les pommes de sont transformées en “bombes remplies de feu”, explique Kujtim Palloçi, les yeux rougis.En moins de 30 minutes, sa maison a été rasée par les flammes, ses chèvres brûlées vives, les souvenirs de sa famille et les photos de ses enfants engloutis par le feu.Samedi 4 octobre, le Premier ministre Edi Rama a esquissé un semblant de réponse et promis un plan d’action sur la renaissance des forêts. Le gouvernement a adopté une loi interdisant toute construction sur les terrains nés d’incendies de forêts. Les autorités prévoient aussi un durcissement des peines pour les pyromanes, dont une dizaine ont été arrêtés en août, mais vite relâchés.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Après des incendies monstres, l’Albanie doit repenser l’avenir de ses forêts

Après un été marqué par des incendies parmi les plus dévastateurs de son histoire, l’Albanie doit prendre les mesures nécessaires pour retrouver de l’oxygène et prévenir de telles catastrophes.Environ 60.000 hectares ont été ravagés par les flammes en Albanie cet été, soit un peu plus de 2% de la superficie du pays. Des incendies favorisés par une vague de chaleur intense et prolongée, associée à une grave sécheresse. Dans la région de Gramsh, dans le centre du pays, il ne reste rien des centaines d’hectares de pinède qui hébergeaient lièvres, renards, loups… Plusieurs semaines après les incendie, l’air sent encore le charbon et les visages sont marqués.Armand Kisha a perdu sa maison, sa menuiserie et son bétail dans les flammes. Il les pleure, comme il pleure la forêt de pins qui l’a vu grandir. “Les forêts ont besoin de temps pour se régénérer. Notre génération, celle de nos enfants… nous ne verrons plus de pins verts par ici …”, dit-il, abattu et soucieux.Et le temps presse pour ne pas ajouter une catastrophe à la précédente. “Il faut agir vite pour régénérer la forêt car cette catastrophe naturelle peut entraîner des inondations meurtrières”, alerte le responsable des pompiers de Gramsh, Ilir Llapushi.La disparition des racines et de la végétation altèrent la capacité du sol à absorber les précipitations – et le changement climatique augmente le risque de précipitations extrêmes.L’Albanie compte parmi les pays les plus exposés aux catastrophes climatiques en Europe, prévenait en 2024 un rapport de la Banque mondiale, et presque toutes ses régions ont été touchées par des inondations, des incendies de forêt, des glissements de terrain ou des tremblements de terre ces vingt dernières années.Et les milliers de constructions illégales, souvent bâties sur des terrains inondables, ajoutent au risque, met en garde le rapport.Face à tout cela, il est vital de réformer la gestion de ses forêts, prévient Abdulla Diku, ingénieur forestier et chercheur basé à Tirana, après des années sans réformes dans la gestion des forêts, d’abus liés à la déforestation, de barrages hydroélectriques qui réduisent les débits d’eau et d’exode rural”.- Bombes de pin -La PPNEA, une ONG de protection de l’Environnement en Albanie collabore désormais avec l’Union internationale pour la conservation de la nature pour évaluer les besoins de restauration des forêts. “Le programme vise à diversifier les peuplements des forêts pour mieux favoriser la biodiversité avec des arbres résistants aux situations extrêmes comme les incendies, les inondations et les glissements de terrain”, explique Melitjan Nezaj, biologiste.A Gramsh, la municipalité étudie les options pour remplacer les forêts disparues. Le projet prévoit d’alterner des pins et d’autres arbres, notamment des feuillus. Car lorsque les flammes ont déferlé, elles n’ont fait qu’une bouchée des pins dont les pommes de sont transformées en “bombes remplies de feu”, explique Kujtim Palloçi, les yeux rougis.En moins de 30 minutes, sa maison a été rasée par les flammes, ses chèvres brûlées vives, les souvenirs de sa famille et les photos de ses enfants engloutis par le feu.Samedi 4 octobre, le Premier ministre Edi Rama a esquissé un semblant de réponse et promis un plan d’action sur la renaissance des forêts. Le gouvernement a adopté une loi interdisant toute construction sur les terrains nés d’incendies de forêts. Les autorités prévoient aussi un durcissement des peines pour les pyromanes, dont une dizaine ont été arrêtés en août, mais vite relâchés.