ArcelorMittal: les salariés à Paris, pour du métal, avec ou “sans Mittal”

Plusieurs centaines de salariés d’ArcelorMittal ont manifesté mardi devant le siège français du groupe sidérurgiste pour défendre leur emploi et l’avenir de l’acier en France, mettant la pression sur la direction qui envisage la suppression de plus de 600 postes dans le pays.Devant le siège social à Saint-Denis en banlieue parisienne, où se tenait un CSE central, puis à l’Assemblée nationale, ainsi qu’à Luxembourg où se tenait le comité d’entreprise européen du groupe, plusieurs représentants syndicaux ont décrit une désindustrialisation à bas bruit du groupe, auxquels ils reprochent un manque d’investissements dans ses outils de production.Alors que le numéro deux mondial de l’acier envisage de supprimer 1.400 postes en Europe, dans les fonctions support, le comité d’entreprise européen du groupe a assuré n’avoir “aucune information” de la direction “sur le coût total de ce projet” et a déploré l’absence “d’analyse sérieuse des risques inhérents à la délocalisation de ces services” pour la production. Pour l’instance européenne, “ce processus de délocalisation n’est que la première étape”.Afin d’y remédier, au moins pour la France, l’hypohtèse d’une “nationalisation” était sur toutes les lèvres dans le rassemblement à Saint-Denis.- Proposition de loi -“Les Italiens l’ont fait, les Anglais l’ont fait (…) alors pourquoi nous, Français, on n’est pas capable de le faire?”, s’est interrogé Gaétan Lecocq, de la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, site le plus menacé par les suppressions de postes, après être monté à la tribune où il a défendu une prise de contrôle des hauts fourneaux français par l’Etat.Devant lui, des salariés acquis à cette option, clamant : “Du métal sans Mittal !”.”On est venu manifester notre mécontentement, on ne comprend pas les 600 licenciements”, a déclaré Francis Carru, de Dunkerque, devant l’entrée du siège français du sidérurgiste qui avait des airs de forteresse, avec des dizaines de CRS devant l’entrée. Il craint “pour (son) emploi et les emplois futurs”, redoutant “une fermeture de site” pure et simple.”ArcelorMittal est en train, clairement, d’organiser la délocalisation de la production depuis des années, et là, on est face à une urgence, c’est vraiment une question de semaines”, a ajouté la députée LFI de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé, qui a déposé mardi matin une proposition de loi de nationalisation, démarche également portée par le PCF et le PS.”La nationalisation n’est pas une réponse en soi aux difficultés de la sidérurgie européenne”, a rétorqué la ministre délégué chargée des PME, Véronique Louwagie, quelques heures plus tard, lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, estimant que la réponse se ferait à l’échelle européenne.- “Vaches à lait” -“Arcelor Mittal considère ses actifs en Europe comme des vaches à lait”, a estimé pour sa part Jean-Marc Vecrin, représentant national CFDT, devant une commission d’enquête sur les licenciements dans l’industrie à l’Assemblée. Il a dénoncé une “désindustrialisation silencieuse”, reprochant au groupe de “réduire à peau de chagrin les investissements de maintien de l’outil” industriel tout en percevant des aides publiques.Au coeur du maintien d’une industrie sidérurgique en France, la poursuite ou non des projets de décarbonation du groupe. Fin 2024, ArcelorMittal a suspendu sa décision finale d’investissement – à hauteur de 1,8 milliard d’euros dont plus de 800 millions d’aide promise par l’Etat – pour électrifier les hauts fourneaux de Dunkerque, en arguant de la non compétitivité de l’acier produit en Europe.Après de meilleurs résultats que prévu au premier trimestre, ArcelorMittal a fait pression sur la Commission européenne, demandant une application “rapide” du plan européen pour l’acier pour regagner en compétitivité, avant d’annoncer s’il investit ou non.”Le plan de décarbonation d’ArcelorMittal est loin d’être réalisé et a du plomb dans l’aile parce que le groupe met des conditions au niveau européen, sans aucune assurance que ces décisions soient prises”, a indiqué Eric Cocquerel, député LFI et président de la commission des finances de l’Assemblée, lors d’un point presse.Il a évalué à “environ 800 millions d’euros” au minimum les aides perçues par ArcelorMittal depuis 2020. “L’État attend (…) qu’Arcelor apporte des réponses sur sa stratégie à moyen terme en France et sur la confirmation de ses projets”, a déclaré Mme Louwagie.Le président d’ArcelorMittal France Alain le Grix de la Salle est attendu devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale le 20 mai prochain.

Mali: la junte dissout les partis politiques et suspend la chaîne TV5 Monde

La junte au pouvoir au Mali a dissous mardi les “partis politiques et les organisations à caractère politique”, selon un décret présidentiel lu à la télévision publique, une décision redoutée depuis plusieurs semaines par l’opposition.Cette décision est la dernière d’une série de restrictions aux libertés prises par les militaires, au pouvoir depuis deux coups d’Etat en 2020 puis 2021, pour consolider leur régime.Plus tôt dans la journée mardi, ils ont aussi suspendu “jusqu’à nouvel ordre” la chaîne de télévision française TV5 Monde, lui reprochant un manque d’impartialité dans un reportage sur une manifestation de l’opposition.La dissolution des partis survient après l’organisation par ces derniers d’une manifestation ayant réuni plusieurs centaines de personnes le 3 mai à Bamako pour dénoncer cette éventualité, dans un rare acte de défiance vis-à-vis des militaires. La junte au pouvoir a mardi matin abrogé la Charte des partis, qui fixait notamment leur cadre moral et juridique et encadrait leurs fonctionnement, formation, création et financement.Il existe à ce jour environ 300 partis politiques recensés au Mali. Le projet de loi d’abrogation de cette charte a été adopté lundi par l’organe législatif créé par la junte, le Conseil national de transition (CNT) dont elle a nommé les membres.”Les partis politiques et les organisations à caractère politique sont dissous sur toute l’étendue du territoire national”, indique le décret lu mardi sur l’ORTM par le ministre chargé des réformes politiques, Mamani Nassiré.Le chef de la junte malienne, Assimi Goïta, “a assigné une mission précise, poursuivre les réformes (…) afin de donner satisfaction au peuple malien sur la base d’un certain nombre de recommandations formulées lors des assises nationales de la refondation” de décembre 2021, a déclaré M. Nassiré.- “Souveraineté” -L’objectif est de “gérer la vie politique de façon sereine et en harmonie avec notre option de souveraineté”, a-t-il ajouté. Fin avril, une concertation nationale organisée par la junte, dans la suite des assises nationales de 2021, avait préconisé la dissolution des partis et le durcissement de leur création.Cette rencontre – marquée par la présence des soutiens du régime mais boycottée par la plupart des formations politiques – avait également proposé la proclamation sans élection cette année du général Assimi Goïta comme président pour un mandat de cinq ans renouvelable.Le multipartisme, ainsi que les libertés d’expression et d’association, ont été consacrés au Mali par la Constitution de 1992, année de la démocratisation.La semaine dernière, la junte a suspendu les activités des partis politiques et des associations, invoquant une “raison d’ordre public”.Une nouvelle coalition d’une centaine de partis s’est récemment formée au Mali pour “exiger la fin effective de la transition politico-militaire au plus tard le 31 décembre 2025” et appeler “à la mise en place d’un calendrier de retour rapide à l’ordre constitutionnel”.Elle a aussi “catégoriquement” rejeté la décision de la junte de suspendre les activités des partis politiques et des associations. Les militaires au pouvoir ont manqué à leur engagement de céder la place à des civils élus en mars 2024.L’opposition dans le pays a déjà été visée par des mises en cause judiciaires, des dissolutions d’organisations, ainsi que par la pression du discours dominant sur la nécessité de faire corps autour de la junte dans un pays confronté depuis 2012 au jihadisme et à une grave crise économique.Le Mali, comme ses voisins du Niger et du Burkina Faso, sont dirigés par des juntes militaires arrivées au pouvoir entre 2020 et 2023, qui se sont associées au sein d’une Alliance des Etats du Sahel (AES).Des organisations de défense des droits humains accusent les trois régimes de réprimer les voix dissidentes au nom de la guerre contre les jihadistes.

Democrats hold up Trump appointments over Qatari jet gift

The US Senate’s top Democrat announced Tuesday he would hold up all Justice Department political appointees in protest over President Donald Trump’s acceptance of a $400 million luxury plane as a gift from Qatar.The Gulf state’s royal family has offered to donate a 747-8 jumbo jet as Trump awaits the delayed delivery of two new presidential planes from Boeing.But the move raises huge constitutional and ethical questions — as well as security concerns about using an aircraft donated by a foreign power for use as the ultra-sensitive Air Force One.”This is not just naked corruption, it is also a grave national security threat,” Senate Minority Leader Chuck Schumer said in a floor speech Tuesday. Schumer’s blanket hold — the first time he has ever resorted to such a move — applies to dozens of would-be appointees, and could significantly delay their start dates in the Trump administration.But very few Trump nominees were benefiting from bipartisan agreements to fast-track them through the Senate in any case, meaning Schumer’s announcement will likely only have a limited practical impact. The US Constitution prohibits government officials from accepting gifts “from any King, Prince or foreign State,” in a section known as the Emoluments Clause.Schumer called for the Justice Department’s Foreign Agents Registration Act (FARA) unit to “disclose all activities by Qatari foreign agents inside the US that could benefit” Trump or his businesses.He also demanded information from the administration about the jet itself, such as whether it comes with security enhancements or would have to be upgraded by the United States. “How much will those modifications cost American taxpayers? Hundreds of billions of dollars? Hundreds of millions of dollars? Billions of dollars?” he asked.And he called for an explanation of what the jet means for future presidential planes that the government has already agreed to buy from Boeing.The veteran New York Democrat is also demanding that Attorney General Pam Bondi — who once served as a lobbyist for the Qatari government — testify before Congress to explain her approval of the gift.Although Democrats are out of power and cannot block Trump appointees on their own, several have announced holds on groups or individuals that make the confirmation process more drawn-out and unwieldy.Senator Chris Murphy has also pledged to force votes to block weapons sales to Qatar.Trump, on a trip this week to the Middle East including Qatar, has long been unhappy with the current Air Force One jets — two highly customized Boeing 747-200B series aircraft that entered service in 1990 under president George H.W. Bush.Under questioning from reporters on Monday, Trump angrily defended the arrangement with Qatar, saying he would be “stupid” not to accept such a gift.

Democrats hold up Trump appointments over Qatari jet gift

The US Senate’s top Democrat announced Tuesday he would hold up all Justice Department political appointees in protest over President Donald Trump’s acceptance of a $400 million luxury plane as a gift from Qatar.The Gulf state’s royal family has offered to donate a 747-8 jumbo jet as Trump awaits the delayed delivery of two new presidential planes from Boeing.But the move raises huge constitutional and ethical questions — as well as security concerns about using an aircraft donated by a foreign power for use as the ultra-sensitive Air Force One.”This is not just naked corruption, it is also a grave national security threat,” Senate Minority Leader Chuck Schumer said in a floor speech Tuesday. Schumer’s blanket hold — the first time he has ever resorted to such a move — applies to dozens of would-be appointees, and could significantly delay their start dates in the Trump administration.But very few Trump nominees were benefiting from bipartisan agreements to fast-track them through the Senate in any case, meaning Schumer’s announcement will likely only have a limited practical impact. The US Constitution prohibits government officials from accepting gifts “from any King, Prince or foreign State,” in a section known as the Emoluments Clause.Schumer called for the Justice Department’s Foreign Agents Registration Act (FARA) unit to “disclose all activities by Qatari foreign agents inside the US that could benefit” Trump or his businesses.He also demanded information from the administration about the jet itself, such as whether it comes with security enhancements or would have to be upgraded by the United States. “How much will those modifications cost American taxpayers? Hundreds of billions of dollars? Hundreds of millions of dollars? Billions of dollars?” he asked.And he called for an explanation of what the jet means for future presidential planes that the government has already agreed to buy from Boeing.The veteran New York Democrat is also demanding that Attorney General Pam Bondi — who once served as a lobbyist for the Qatari government — testify before Congress to explain her approval of the gift.Although Democrats are out of power and cannot block Trump appointees on their own, several have announced holds on groups or individuals that make the confirmation process more drawn-out and unwieldy.Senator Chris Murphy has also pledged to force votes to block weapons sales to Qatar.Trump, on a trip this week to the Middle East including Qatar, has long been unhappy with the current Air Force One jets — two highly customized Boeing 747-200B series aircraft that entered service in 1990 under president George H.W. Bush.Under questioning from reporters on Monday, Trump angrily defended the arrangement with Qatar, saying he would be “stupid” not to accept such a gift.

Sean Combs’s ex Cassie says he ‘controlled’ her life with violence

Sean “Diddy” Combs’s former partner Casandra Ventura told jurors at the music mogul’s sex trafficking trial Tuesday how he “controlled” her life and brutally beat her to keep her in line.Jurors have heard accusations that the hip-hop star used violence and threats of reputational ruin to manipulate women, including Ventura, whom he allegedly abused for years.”Sean controlled a lot of my life — whether it was (my) career, the way I dressed,” said Ventura, who is heavily pregnant and will take regular breaks from her graphic testimony that could last several days.”He had many resources” to potentially use compromising sexual videos of Ventura to exploit the celebrated singer and model, she said, pausing to dab her eye with a tissue.”He would mash me in my head, knock me over, drag me, kick me, stomp me on the head if I was down,” she said, her voice shaking at points.In a hotel surveillance clip from March 2016 shown to jurors Monday, Combs is apparently seen brutally beating and dragging Ventura — widely known as “Cassie” — down a hallway.A former security officer at a Los Angeles-area InterContinental hotel, Israel Florez, told the court Monday that he was first on the scene after the incident and that Combs sought to pay him off.Florez’s testimony provided the foundation for the prosecution to introduce the security footage that was published by CNN last year.The panel of 12 jurors and six alternates responsible for determining Combs’s fate heard of the famed artist’s explosive outbursts and an attempt to preserve his own reputation and celebrity through bribery.But the 55-year-old’s defense team insisted while some of his behavior was questionable — at times constituting domestic abuse — it did not amount to evidence of racketeering and sex trafficking with which he is charged.- ‘Coercive and criminal’ -Combs has pleaded not guilty on all counts, including the racketeering charge that the hip-hop pioneer led a sex crime ring that included drug-fueled sex parties by use of force, threats and violence.Prosecutor Emily Johnson told jurors Combs had set a man’s car ablaze and dangled a woman from a balcony, and made impossible demands of his lovers and employees.”Let me be clear,” US attorney Johnson said, “this case is not about a celebrity’s private sexual preferences.””It’s coercive and criminal.”But Combs’s defense lawyer Teny Geragos told jurors the “case is about love, jealousy and infidelity and money.”Geragos called Combs’s accusers “capable, strong adult women,” and said his situation with Ventura was a “toxic relationship” but “between two people who loved each other.””Being a willing participant in your own sex life is not sex trafficking,” she said, adding that the defense would admit there was domestic violence — but that Combs is not charged with such crimes.Florez’s testimony was followed by a male dancer who engaged in a sexual relationship, often in exchange for money, with Combs and Ventura from 2012 to approximately the end of 2013. He concluded his testimony Tuesday.Ventura said of the so-called “freak-off” sex parties that she was “just in love and wanted to make (Combs) happy — to a point I didn’t feel like I had much of a choice.”Combs’s defense team said they would seek to emphasize that Ventura took drugs of her own free will, and behaved erratically.If convicted, the one-time rap producer and global superstar, who is often credited for his role in bringing hip-hop into the mainstream, could spend the rest of his life in prison. The proceedings are expected to last eight to 10 weeks, and Combs was joined in the courthouse by family members as well as former lovers including Misa Hylton.

L’administration Trump coupe 450 millions de dollars de plus à Harvard

Nouveau round du combat de Trump contre Harvard: le gouvernement américain a coupé mardi 450 millions de dollars supplémentaires en subventions à la prestigieuse université au lendemain d’un appel au dialogue de sa direction. Grand soutien d’Israël, Donald Trump accuse d’antisémitisme Harvard et d’autres universités américaines de renom comme Columbia, pour avoir laissé prospérer sur leurs campus les mouvements étudiants contre les bombardements meurtriers dans la bande de Gaza.Harvard, l’université la plus ancienne des Etats-Unis et l’une des mieux classées au monde, s’est particulièrement attirée les foudres du président républicain en attaquant en justice le gel par son gouvernement de deux milliards de dollars de subventions fédérales, décidé après que l’institution de renom a refusé de se plier à une série d’exigences de Donald Trump.Mardi, le groupe de travail sur l’antisémitisme de l’administration Trump a annoncé que huit agences fédérales américaines avaient “résilié environ 450 millions de dollars en subventions (supplémentaires) à Harvard”, en accusant notamment l’université “d’avoir échoué” dans sa lutte contre “l’intimidation antisémite” sur son campus.Cette nouvelle salve contre Harvard intervient au lendemain d’une lettre de la direction de l’université à la ministre de l’Education, Linda McMahon, visant à rétablir le dialogue sur la base “commune” comme la lutte à l’antisémitisme et la défense de “la liberté de pensée et d’expression”.Dans cette lettre, le directeur par intérim de Harvard, Alan M. Garber, affirme avoir pris des mesures pour s’assurer que les étudiants et le personnel juifs ou israéliens ne se sentent ni exclus, ni intimidés sur le campus, tout en soutenant que des mesures du gouvernement fédéral “sapent” et “menacent” la liberté académique.”Harvard ne renoncera pas à ses principes de fondamentaux, protégés par les lois, juste par crainte de représailles sans fondements du gouvernement fédéral”, écrit dans cette lettre M. Garber.Donald Trump a dernièrement dépeint Harvard en “institution antisémite d’extrême gauche”, “foutoir progressiste” et “menace pour la démocratie”. Dans sa lettre, M. Garber dit “réfuter” cette thèse affirmant que “Harvard n’est ni républicaine, ni démocrate, ni le bras de quelque parti politique ou mouvement que ce soit et ne le sera jamais”.Interrogée par l’AFP, la direction de Harvard n’a pas commenté dans l’immédiat la fin de 450 millions de dollars en fonds fédéraux.

Intoxication au plomb au château de Versailles: jusqu’à deux ans de prison avec sursis pour cinq hommes

De l’employeur aux responsables sur le chantier, cinq hommes ont été condamnés mardi au tribunal correctionnel de Versailles à des peines allant de six mois  à deux ans de prison avec sursis pour ne pas avoir protégé des ouvriers contre une contamination au plomb sur le chantier de l’opéra royal du château de Versailles en 2009.Le patron, François Asselin, ancien président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), a écopé de la peine la plus lourde, 24 mois de prison avec sursis et 25.000 euros d’amende, auxquels s’ajoutent 150.000 euros d’amende contre sa société.M. Asselin était poursuivi aux côtés d’un de ses employés pour blessures involontaires et subornation de témoins.Tous deux ont été condamnés “pour avoir, alors qu’ils avaient connaissance de la présence de plomb sur le chantier, commis de nombreux manquements (…) ayant contribué à l’intoxication des ouvriers”, explique le tribunal judiciaire de Versailles dans un communiqué.”Ce sont pour moi les acteurs principaux de ce drame”, avait estimé la procureure Nathalie Frydman dans son réquisitoire lors de l’audience, qui a débuté par des excuses pour la durée de cette procédure. Cinq juges d’instruction se sont succédé dans ce dossier depuis plus de 15 ans.L’employeur n’a pas été tenu pour seul responsable: sur le banc des prévenus, “tout le monde sait qu’il y a du plomb au château de Versailles, ça a été dit et redit, personne ne pouvait l’ignorer parmi les responsables”, avait poursuivi la procureure. Le maître d’ouvrage, l’opérateur du patrimoine et projets immobiliers de la culture (OPPIC), jugé “défaillant dans la mise en oeuvre des principes généraux de prévention”, a été condamné à une amende de 50.000 euros.Pour les mêmes raisons, le maître d’oeuvre Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques en charge du château, a été condamné à six mois de prison avec sursis et à 12.000 euros d’amende.Me Mélinda Voltz, qui défend l’un des ouvriers, avait décrit “de la chair à canon qu’on a envoyée au charbon” sans équipement adapté. Pour son client, cette intoxication a eu des conséquences dramatiques: il a perdu une grande partie de ses dents et a été un temps sans domicile fixe, dormant dans sa voiture, faute d’emploi et de revenus. Sollicité par l’AFP, l’avocat de M. Asselin n’a pas souhaité commenter la condamnation de son client.

Mali dissolves political parties in blow to junta criticsTue, 13 May 2025 17:00:28 GMT

Mali’s military government on Tuesday dissolved the west African country’s political parties, according to a presidency decree, the latest attempt to clamp down on the opposition since the junta seized power.Opposition parties have feared the move for weeks, banding together into a hundred-party coalition to demonstrate in an rare act of open defiance since back-to-back …

Mali dissolves political parties in blow to junta criticsTue, 13 May 2025 17:00:28 GMT Read More »