Trump presses Syria leader on Israel ties after lifting sanctions

US President Donald Trump landed in Doha Wednesday after visiting Riyadh, where he urged Syria’s president to normalise with Israel after offering a major boost to the war-ravaged country by vowing to lift sanctions.Trump became the first US president in 25 years to meet a Syrian leader — Ahmed al-Sharaa, an erstwhile Islamist guerrilla and onetime jihadist who had been on a US wanted list and led the overthrow of Bashar al-Assad in December.The interim Syrian president and Trump, wearing matching suits, shook hands as they met jointly in Riyadh with Saudi Arabia’s de facto leader, Crown Prince Mohammed bin Salman and, by video link, with Turkish President Recep Tayyip Erdogan — the key supporter of the new government in Damascus.While aboard Air Force One en route to Qatar, Trump poured praise on Sharaa, saying the meeting went “great” and describing the leader as a “young, attractive guy. Tough guy. Strong past. Very strong past. Fighter.”Turkey and Saudi Arabia had both advocated reconciliation with Syria, but the move is the latest to put Trump at odds with Israel, which has expressed deep scepticism of Sharaa and ramped up its military strikes against Syria to degrade its longtime adversary’s military capabilities.When asked if Sharaa said he’d join the Abraham Accords and normalise relations with Israel, Trump said: “I told him, I hope you’re going to join once you’re straightened out and he said yes. But they have a lot of work to do.”Trump also asked Sharaa to deport Palestinian militants and tell foreign fighters to leave the country, as well as to take control of camps for captured Islamic State group fighters, currently run by Kurdish forces opposed by Turkey, the White House said.- Biggest applause -Syria’s foreign ministry hailed the meeting as “historic”, but did not mention the Abraham Accords. State media also did not mention normalisation.The ministry said the leaders discussed “avenues for Syrian-American partnership in counterterrorism efforts” and the importance of lifting sanctions and supporting reconstruction.After the longer-than-expected half-hour meeting, Trump said the Assad-era sanctions had been “really crippling”.”It’s not going to be easy anyway, so it gives them a good, strong chance, and it was my honour to do so,” Trump said, addressing Gulf Arab leaders.The former reality television host, always attuned to crowd sizes, took note of the rapturous reception when he announced the decision at a Riyadh investment forum Tuesday.”That was the thing that got the biggest applause from the room. We had a very crowded room with thousands of people,” Trump said.After the announcement, Syrians celebrated in cities across the country overnight.”These sanctions were imposed on Assad, but… now that Syria has been liberated, there will be a positive impact on industry, it’ll boost the economy and encourage people to return,” said soap factory owner Zain al-Jabali, 54, in Aleppo.Washington imposed sweeping restrictions on financial transactions with Syria during the brutal civil war and made clear it would use sanctions to punish anyone involved in reconstruction so long as Assad remained in power without accountability for atrocities.Trump gave no indication that the United States would remove Syria from its blacklist of state sponsors of terrorism — a designation dating back to 1979 over support to Palestinian militants that severely impedes investment.- Qatar plane controversy -A senior envoy of the Joe Biden administration met Sharaa in Damascus in December and called for commitments, including on the protection of minorities.In recent weeks, Syria has seen a series of bloody attacks on minority groups, including Alawites — the sect of the largely secular Assad family — and the Druze.Rabha Seif Allam of the Al-Ahram Center for Political and Strategic Studies in Cairo said easing US sanctions would help reintegrate Syria with the global economy by allowing bank transfers from investors and from millions of Syrians who fled during the civil war.”Lifting sanctions will give Syria a real opportunity to receive the funding needed to revive the economy, impose central state authority and launch reconstruction projects with clear Gulf support,” she said.Trump touched down at Hamad International Airport in Doha on Wednesday afternoon, where he was met by Qatar’s Emir Sheikh Tamim bin Hamad Al-Thani.The president later boasted that Qatar Airways had placed a “record” order worth more than $200 billion in jet sales as he signed a raft of deals. “It’s over $200 billion but 160 in terms of the jets. That’s fantastic. So that’s a record,” Trump said, adding: “It’s the largest order of jets in the history of Boeing. That’s pretty good.”Qatar has stirred controversy by offering a $400 million luxury aircraft to serve as a new Air Force One and then go to Trump’s personal use.The move raises major constitutional and ethical questions — as well as security concerns about a foreign power donating the ultra-sensitive presidential jet.

Trump demande à la Syrie une normalisation avec Israël après l’annonce d’une levée des sanctions

Donald Trump a rencontré mercredi à Doha le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh, lui réclamant de normaliser ses relations avec Israël, après avoir annoncé une levée des sanctions contre son pays, dans un changement de cap majeur.Sitôt arrivé au Qatar après une visite en Arabie saoudite, le président américain a par ailleurs annoncé que la compagnie aérienne Qatar Airways avait passé une commande de 160 avions pour une valeur de 200 milliards de dollars à Boeing.Il doit se rendre jeudi aux Emirats arabes unis, étape finale de sa tournée dans le Golfe, sauf s’il décide à la dernière minute d’aller en Turquie pour des pourparlers russo-ukrainiens, une “possibilité” qu’il a évoquée.La rencontre avec le président par intérim syrien s’est “très bien passée”, a confié Donald Trump aux journalistes dans l’avion, parlant d’un “homme jeune et séduisant. Un gars costaud”.Le portrait élogieux est frappant, pour un homme qui a figuré un temps sur une liste des jihadistes recherchés par les Etats-Unis, devenu président par intérim après avoir renversé en décembre Bachar al-Assad à la tête d’une coalition de forces islamistes.Donald Trump a assuré que le dirigeant syrien était prêt à accéder à sa demande d’une normalisation des relations avec Israël, avec qui la Syrie est officiellement en guerre depuis 1948.Interrogé à ce sujet, le président américain a dit: “Je lui ai dit, j’espère que vous rejoindrez (les accords d’Abraham, ndlr) une fois que vous aurez réglé votre situation et il m’a dit +oui+. Mais ils ont beaucoup de travail à faire”, en référence aux accords par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020.En Syrie, la perspective d’une levée des sanctions qui étranglent le pays a suscité des manifestations spontanées de joie. “Cela stimulera l’économie et encouragera les gens à revenir”, s’est réjouie Zain al-Jabali, 54 ans, propriétaire d’une fabrique de savon à Alep (nord).- “Une chance de grandeur” -L’entrevue, la première du genre en 25 ans, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’y est joint virtuellement.Le président américain a aussi demandé à Damas d’expulser les membres de groupes armés palestiniens et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe jihadiste Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes. La diplomatie syrienne a évoqué une “rencontre historique”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump avait créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” pour donner “une chance de grandeur” à la Syrie.Le pays fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011. La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis. Israël mène régulièrement des frappes en Syrie, pour empêcher selon lui que les armes du pouvoir déchu ne tombent entre les mains des nouvelles autorités, considérées comme hostiles. Concernant les discussions indirectes sur le nucléaire iranien entre Téhéran et Washington, Donald Trump a dit avoir “le sentiment que ça va bien tourner”. Il avait appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l’Iran.- “Homme de paix” -A Doha, Donald Trump a reçu un accueil tout aussi rutilant qu’à Ryad.L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s’est déplacé à l’aéroport pour l’accueillir, et l’avion présidentiel américain a eu droit à une escorte d’avions de combat qataris.Le convoi de Donald Trump a été ensuite précédé de Cybertrucks du constructeur Tesla aux couleurs des forces de sécurité qataries, un clin d’oeil au propriétaire de la marque et grand allié du président, Elon Musk.Dans un premier échange avec le dirigeant qatari, le président républicain a vanté le “marbre parfait” du palais où il était reçu, et loué “l’amitié” avec son hôte.Ce dernier l’a qualifié d'”homme de paix”.Mais ce passage à Doha a pour arrière-plan un scandale politique.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandat.

Afrique du Sud: des mamies “rajeunissent” sur le podium

A 17 ans, Joyce Malindi a remporté son premier concours de beauté dans le carcan étouffant de l’Afrique du Sud de l’apartheid. Cinquante-cinq ans plus tard, elle est de retour sur le podium, à l’occasion d’un concours réservé aux grands-mères.L’événement, qui s’est déroulé dans le township de Tokoza, dans la banlieue de Johannesburg, a été précédé de prières, de discours et d’un spectacle contre la violence domestique, fléau national.Mais l’attraction principale était sur le tapis rouge déroulé dans la salle communautaire, où de sémillantes grands-mères ont fièrement défilé.”Cela me rajeunit” déclare à l’AFP Malindi, arrière-grand-mère de cinq enfants, avant d’amorcer quelques pas de danse sur l’air “d’Happy Mama” du légendaire musicien de jazz Hugh Masekela.Dans cette version argentée du concours de beauté, pas de catégories maillot de bain ou tenue de soirée. Les belles ont défilé dans leurs habits du dimanche, de la robe d’été sans manches au bandeau orange audacieux, du collier de perles à la tenue traditionnelle.Le public, pour la plupart des femmes du groupe de soutien Sukuma Mbokodo qui a organisé le spectacle, applaudit, encourage et filme avec ses téléphones.- “Jeune à nouveau”Dans le stand du maquillage, priorité aux rouges à lèvres aux tons de baies, mais la plupart des candidates ont choisi d’exposer leurs visages nus et leurs sourires éclatants. la plus jeune participante a 63 ans, la plus âgée 81. C’est la septuagénaire Margaret Fatyela qui a remporté la couronne argentée.  “Maintenant, nous sommes comme des écolières”, dit-elle, assise près de son premier prix, un service à thé et un sac d’articles de toilette.C’est la première fois que cette ancienne employée de maison et mère de huit enfants participe à un concours de beauté. “J’ai l’impression d’être à nouveau jeune, capable de tout faire”, dit-elle en regardant la première dauphine, Lidia Mokoena. Pour les organisateurs, l’événement visait à célébrer les grands-mères et arrière-grands-mères si importantes dans la société sud-africaine, largement appauvrie, même si elles restent le plus souvent dans l’ombre.Selon les données officielles, près de quatre enfants sur dix sont élevés dans des foyers dirigés par des grands-parents.De nombreux parents sont contraints de déménager pour trouver du travail. Avec le taux élevé de grossesses chez les adolescentes et les décès liés au sida, ce sont autant de facteurs qui contribuent à cette situation.”Souvent, dès qu’ils prennent leur retraite, elles deviennent des citoyennes oubliées. Tout ce qu’elles font, c’est s’occuper de leurs arrière-petits-enfants et de leurs petits-enfants”, explique à l’AFP Bridget Thusi, une fonctionnaire locale.”Voir des programmes comme celui-ci où elles sont célébrées et où elles oublient un temps les problèmes domestiques est vraiment une chose étonnante”, ajoute-t-elle. “A notre âge, nous pensions peut-être que comme nos maris ne sont plus là, c’est la fin du monde” dit Joyce Malindi, qui a perdu son mari il y a quatre ans. Mais cet événement “nous remonte le moral (…) Nous sommes toujours en vivantes et la vie continue”. 

Turkey eyes legal steps after Kurdish militant group PKK disbands

After the decision by the Kurdish militant group PKK to disband, Turkey was eyeing Wednesday a raft of legal and technical measures to ensure its full implementation and finally end a four-decade insurgency.Monday’s announcement sought to draw a line under a bloody chapter that began in 1984 when the Kurdistan Workers’ Party (PKK) took up arms, triggering a conflict that cost more than 40,000 lives.”What matters most is the implementation,” President Recep Tayyip Erdogan said Wednesday, pledging to “meticulously monitor whether the promises are kept”. The pro-Kurdish DEM party, a key player that facilitated contact between jailed PKK founder Abdullah Ocalan and the political establishment, urged Ankara on Tuesday to take “confidence-building steps” such as freeing political prisoners. So far, Turkish officials have said little but the government is working on a proposal that could ease prison sentences in general. The text, which should be submitted to parliament by June at the latest, provides for the conditional release of all those in pre-trial detention for offences committed before July 31, 2023.  There are also plans to release to house arrest those who are sick, or women with children, if they are serving sentences of less than five years. The moves could affect more than 60,000 people, Turkish media reports say. – No general amnesty -But the authorities are reportedly being careful not to frame it as an “amnesty”. “Sick prisoners should not die in prison… These measures should not be interpreted as a general amnesty, which is not on the agenda,” Justice Minister Yilmaz Tunc said.But DEM co-chair Tulay Hatimogullari said a move to free prisoners was essential.”There are nearly 10,000 political prisoners in this country… If a peace process is ever to get under way, they must be released as soon as possible,” she said Monday. For DEM, that must include prisoners like Selahattin Demirtas, the charismatic former leader of a former pro-Kurdish party who has been jailed since 2016.”With the complete elimination of terror and violence, the door to a new era will open,” Erdogan said Monday.Some prisoners, such as Demirtas or the philanthropist Osman Kavala, who is serving life on charges of “trying to overthrow the government”, could in theory be quickly freed if Turkey heeded rulings by the European Court of Human Rights, which has repeatedly demanded their release. – Proof of disarming -But before that, Ankara is awaiting concrete proof that the PKK has actually laid down its weapons, Abdulkadir Selvi, a columnist close to the government, wrote in the Hurriyet newspaper. “The democratic changes will start after the head of the MIT (intelligence services) has submitted his report to President Erdogan,” he wrote. According to Turkish media reports, the MIT will supervise the weapons handover at locations in Turkey, Syria and Iraq. It will register the weapons handed in and the identity of the fighters in coordination with the Syrian and Iraqi authorities. “Our intelligence service will follow the process meticulously to ensure the promises are kept,” Erdogan said Wednesday. Most of the PKK’s fighters have spent the past decade in the mountains of northern Iraq. Those who have committed no crime in Turkey will be allowed to return without fear of prosecution. But the PKK’s leaders will be forced into exile in third-party states such as Norway or South Africa, media reports suggest. – Deposed mayors -Duran Kalkan, a member of the PKK’s executive committee, said Tuesday that renouncing armed struggle “can only be implemented under (Ocalan’s) leadership” and when he is guaranteed “free living and working conditions”. Experts say prison conditions for Ocalan, 76, will be “eased” but he is unlikely to leave the Imrali prison island where he has been held since 1999, largely because his life would be threatened.  “Naming trustees (to replace deposed mayors) will become an exceptional measure… after the terrorist organisation is dissolved,” Erdogan said, suggesting that Kurdish mayors removed from office over alleged ties to the PKK would be reinstated. In total, 16 opposition mayors from the DEM and the main opposition CHP have been removed since local elections in March 2024. 

Top chef Georgiana Viou: blending cuisine across continentsWed, 14 May 2025 14:58:57 GMT

Georgiana Viou calls herself a “UFO”, championing free and daring cuisine straddling two continents, from Cotonou’s lively street markets to the kitchens of her Michelin-starred restaurant in Nimes, southern France.In the alleys of the historic Saint-Michel market in Benin’s bustling economic capital, unchanged since her childhood, Viou goes from stallholder to stallholder.At one she buys …

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Ethiopia bans historic Tigrayan opposition partyWed, 14 May 2025 14:44:31 GMT

A leading opposition party that dominated Ethiopian politics for decades has been banned from any political activity, the Election Commission said Wednesday, ahead of national elections due next year.The Tigray People’s Liberation Front (TPLF) has roots that go back a long way in national politics. It led the 1991 revolution that toppled the authoritarian Derg regime …

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Foot: les travaux d’Hercule d’Ancelotti pour relancer le Brésil

“Un défi très important”: c’est ainsi que Carlo Ancelotti voit sa mission de sélectionneur du Brésil. Un joli euphémisme, alors qu’il doit remettre sur pied dans l’urgence une Seleçao en pleine déliquescence, à un peu plus d’un an du Mondial-2026.Le temps presse et une montagne de chantiers attend l’Italien de 65 ans, qui va quitter le Real Madrid comme le coach le plus titré de son histoire avec 15 trophées dont trois succès en Ligue des champions (2014, 2022 et 2024).Il deviendra le 26 mai officiellement sélectionneur du Brésil, le quatrième en trois ans, et annoncera sa liste de joueurs pour les matches contre l’Equateur et le Paraguay, les 5 et 10 juin.”Carletto” est attendu comme le messie dans un pays fou de foot, mais affligé par une équipe nationale qui n’est plus que l’ombre d’elle-même après avoir fait rêver en décrochant cinq Coupes du monde, un record.”Le seul fait d’avoir annoncé qu’Ancelotti est le nouveau sélectionneur a redonné de l’espoir aux gens (…) Mais il a une énorme responsabilité: mener le Brésil vers son sixième titre mondial”, déclare à l’AFP Cafu, dernier capitaine de la Seleçao à avoir soulevé le trophée suprême, en 2002.Dunga, qui fut capitaine du Brésil champion du monde en 1994 puis sélectionneur, se montre également optimiste, même s’il ne croit pas au retour du “jogo bonito” avec Ancelotti, surtout réputé pour son pragmatisme à toute épreuve.”Je crois que sa façon de penser le football peut apporter de bons résultats, mais je ne sais pas si la presse va aimer le jeu de la Seleçao. Les supporters vont apprécier, car il va gagner”, dit-il à l’AFP.- Retrouver un collectif “Le principal défi, c’est de faire en sorte que le Brésil retrouve une force collective”, estime le journaliste brésilien Gustavo Hofman, de la chaîne sportive ESPN, qui a suivi Ancelotti au quotidien à Madrid ces dernières années, après avoir longtemps couvert les matches de la Seleçao.”Et pour ce faire, il aura très peu de temps d’entraînement”, ajoute-t-il, rappelant que l’Italien va vivre sa première expérience en tant que sélectionneur, sans pouvoir être au contact de ses joueurs au quotidien comme en club.Il devra notamment tirer le meilleur d’attaquants comme Vinicius ou Raphinha, qui jouent les premiers rôles au Real Madrid et au FC Barcelone, mais sont méconnaissables en sélection.”Ancelotti sait bien gérer un vestiaire, il sait faire comprendre aux joueurs ce qu’il attend d’eux (…). Il va devoir faire jouer la Seleçao en équipe, mettant l’ego de côté, suivant un seul objectif”, affirme Cafu, qui a joué les dernières saisons de sa carrière sous les ordres d’Ancelotti, de 2003 à 2008, au Milan AC.- Régler les problèmes défensifsLe Brésil est actuellement quatrième des qualifications de la zone Amsud pour le Mondial-2026. Sa qualification ne semble pas compromise (six places sont en jeu, plus une de barragiste), mais une statistique interpelle: la Seleçao a encaissé 16 buts en 14 matches et concédé cinq défaites, dont deux face à sa rivale historique, l’Argentine.À titre de comparaison, le Brésil de Tite avait terminé les qualifications pour le Mondial-2022 invaincu, avec seulement cinq buts encaissés.Gustavo Hofman pointe notamment “des carences au niveau des latéraux”, où des joueurs comme le Monégasque Vanderson peinent à s’imposer. Certains des plus grands latéraux de l’histoire étaient pourtant brésiliens, comme Cafu, Roberto Carlos ou plus récemment Marcelo.Mais la clé de l’équilibre défensif pourrait venir du milieu de terrain, et du retour de Casemiro, très apprécié par Ancelotti quand il évoluait à Madrid, et dont la dernière cape remonte à octobre 2023.Après une longue traversée du désert depuis son départ à Manchester United en 2022, “il est parvenu à hausser son niveau de jeu ces dernières semaines”, constate Gustavo Hofman, qui voit la Seleçao d’Ancelotti évoluer en 4-4-2, comme le Real cette saison.- Gérer le cas NeymarAutre sujet épineux: décider si la Seleçao doit se passer ou non du meilleur buteur de son histoire, Neymar, 33 ans, plombé par les blessures à répétition.De retour à Santos, son club formateur, le numéro 10 devait faire son grand retour en équipe nationale en mars, mais un énième problème à la cuisse l’a tenu à nouveau à l’écart.”S’il est en forme et joue régulièrement, sa présence au sein de la Seleçao est indiscutable”, assure le spécialiste d’ESPN. “Mais contrairement à (son prédécesseur) Dorival Junior, Ancelotti ne va pas passer son temps à attendre Neymar”.

Plateforme porno French Bukkake: des femmes torturées ? La Cour de cassation délibère

La Cour de cassation délibère mercredi après-midi dans l’affaire de la plateforme French Bukkake, qui a fait l’objet de multiples recours de parties civiles, en particulier sur trois points: les viols dénoncés ont-ils été commis avec torture, sexisme et racisme ?Dans cette information judiciaire, 16 hommes, présumés innocents, ont été renvoyés en procès pour viols en réunion ou trafic d’êtres humains, de 2015 à 2020. De nombreuses plaignantes ont demandé que soient ajoutées les circonstances aggravantes de torture, sexisme et racisme, qui feraient encourir aux suspects une peine plus lourde aux assises.Début février, la cour d’appel de Paris avait rejeté leurs requêtes. Une trentaine de parties civiles ont formé un pourvoi, examiné mercredi matin par la plus haute juridiction française.- “On va l’achever” – Dans ce dossier d’envergure, “on reconnait l’existence de viols, y compris aggravés par la sérialité, par des auteurs qui agissent en même temps sur plusieurs personnes, avec des propos insultants, humiliants”, a rappelé l’avocat général à l’audience.Mais pas la torture. “Le législateur n’a pas précisément défini les actes de torture et de barbarie”, a relevé l’avocat général.Or, selon “la jurisprudence de la Cour de cassation”, de tels actes sont “caractérisés par leur nature, leur durée, leur répétition, par une gravité exceptionnelle dépassant les simples violences et provoquant de souffrances aigües”.Sur le volet intentionnel, il faut aussi “un dol spécial”, mettant au jour “un comportement pervers”. Le dol concerne des agissements trompeurs dans le but de manipuler une victime.Dans French Bukkake, les blessures des plaignantes, comme “des plaies” engendrées par des pénétrations, ne résultent pas d’une violence d'”intensité encore supérieure”, a estimé l’avocat général, reprenant le raisonnement de la cour d’appel.Cette dernière avait écarté la torture car il n’y avait pas eu de “blessure distincte (aux viols) délibérément infligée”.Cette lecture s’oppose au ressenti de nombreuses plaignantes. Fanny avait raconté sa version des faits fin mars à l’AFP, requérant son prénom soit modifié pour garantir son anonymat.”J’ai subi une double pénétration vaginale sans en être informée” et “j’ai saigné”, se souvenait Fanny. “J’ai repoussé, pleuré. J’ai bien dit +Non+ (…) mais on m’a tenue plus fort”.”Je n’ai pas été une actrice”, affirmait Fanny. “On ne m’a pas fait signer de contrat, et surtout, une actrice joue un rôle. Tout ce qui a été montré à l’écran, la violence, les viols, je les ai vécus, il n’y a pas eu de simulation”.D’après des éléments d’enquête consultés par l’AFP, les gendarmes ont constaté, lors du visionnage du film, que l’un des dirigeants de la plateforme, surnommé “Pascal OP”, enjoignait “d’user complètement” de Fanny. “On va l’achever”, lui répondait une voix d’homme.- “Å’uvres de l’esprit” – Concernant le sexisme et le racisme, la cour d’appel avait estimé que les propos des acteurs – “salope, pute, vide-couilles”… – étaient “délibérément outrés, joués” et non réellement destinés aux “jeunes actrices, mais au spectateur”.Pour la chambre de l’instruction, “les actes commis sur les actrices participent de la réalisation d’oeuvres de l’esprit”.”La chambre de l’instruction a qualifié, peut-être maladroitement, d’Å“uvres de l’esprit” ces tournages, a observé mercredi l’avocat général. “On cherche l’esprit… mais il y a quand même des acteurs”.Selon lui, il ne revient pas à la Cour de “faire la distinction entre la bonne ou la mauvaise pornographie”, et de trancher “un débat sociétal”, mais au législateur, “s’il le souhaite”, lors d’un débat ultérieur.La cour d’appel avait aussi écarté les accusations de proxénétisme au sujet des acteurs, qui n’avaient pas participé aux tournages pour “obtenir une jouissance sexuelle” mais pour “réaliser une oeuvre cinématographique”. Ce que contestent les parties civiles, s’appuyant sur des échanges entre accusés.L’avocat général, là encore, est d’accord avec la cour d’appel. Il rappelle que la prostitution est une “industrie légale”, avec un “droit du travail”, qui ne peut donc être assimilée à de la prostitution, illégale.Selon lui, le proxénétisme ne doit être retenu qu’à l’encontre du dirigeant de la plateforme, qui est accusé d’avoir permis à des abonnés du site de participer “pour satisfaire leurs envies sexuelles”.

Wall Street continue de profiter de la détente commerciale

La Bourse de New York évolue dans le vert mercredi, cherchant à profiter de l’accalmie sur le plan des droits de douane, les différents accords commerciaux laissant présager un impact moindre de la guerre commerciale sur l’économie américaine qu’initialement anticipé par les investisseurs.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones grappillait 0,05%, l’indice Nasdaq prenait 0,27% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,03%. Ce dernier a effacé toutes ses pertes de l’année 2025.”Nous avons assisté à un changement de paradigme massif ce week-end” sur la place américaine, assure auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.Le fort recul de Wall Street observé en début d’année jusque fin avril “était basé sur le fait que nous aurions des droits de douane plus élevés pendant une longue période et sur la possibilité que la guerre commerciale pourrait complètement déstabiliser l’ensemble de l’économie mondiale”, souligne l’analyste.Face à l’annonce d’accords avec le Royaume-Uni, et surtout la Chine, cible principale de Donald Trump, “la peur s’estompe considérablement car le scénario catastrophe qui avait fait chuter les marchés n’est plus d’actualité”, selon M. Sarhan.La Chine et les États-Unis ont levé mercredi pour 90 jours l’essentiel des lourdes surtaxes douanières qu’ils s’imposent, une trêve dans leur éprouvante guerre commerciale, qui a bouleversé les chaînes d’approvisionnement et les marchés mondiaux.Quelques heures avant cette levée partielle des droits de douane, le président américain Donald Trump a déclaré à la presse entrevoir un accord “très solide” avec le géant asiatique.Cette baisse des surtaxes a été formellement mise en Å“uvre mercredi à 04H01 GMT.Les investisseurs “s’adaptent à un nouvel environnement (avec) un chemin vers la croissance qui pourrait comporter quelques droits de douane, mais pas beaucoup”, estime Adam Sarhan.Dans le cadre du compromis entre Washington et Pékin, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine a réduit les siennes à 10% sur les biens américains.La Chine a également levé l’interdiction qu’elle avait faite à ses compagnies aériennes d’accepter les avions du constructeur américain Boeing, a affirmé l’agence de presse Bloomberg.”La hausse des marchés boursiers retient toute l’attention, mais soyez assurés que le marché des bons du Trésor aura son mot à dire sur la poursuite de cette hausse”, écrit Patrick O’Hare, de Briefing.com.Sur le marché obligataire, vers 13H50 GMT, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans était quasi stable par rapport à la veille, à 4,48%.Au tableau des valeurs, les géants du secteur des semiconducteurs Nvidia et Advanced Micro Devices (AMD) avançaient respectivement de 2,14% et 7,73% après avoir décroché d’importants contrats auprès de l’Arabie saoudite.Donald Trump s’est rapproché de Ryad mardi, signant un “partenariat économique stratégique”, avec un montant des investissements saoudiens aux États-Unis qui s’élèverait à 600 milliards de dollars selon l’exécutif américain. AMD profitait également de l’annonce d’un programme de rachats d’actions à hauteur de 6 milliards de dollars.La marque d’habillement American Eagle Outfitters plongeait (-5,35%) après avoir suspendu ses prévisions 2025 en raison de “l’incertitude macroéconomique”. Microsoft progressait de 0,58% après avoir annoncé mardi à l’AFP procéder à une nouvelle vague de licenciements, dans le but notamment de simplifier sa structure hiérarchique.Le groupe n’a pas précisé le nombre d’employés affectés. Une source proche du dossier a indiqué que ce plan social portait sur “moins de 3%” des effectifs du groupe, soit environ 6.000 personnes.