Bayrou abat la carte du vote de confiance, le gouvernement suspendu à un fil

François Bayrou va solliciter le 8 septembre la confiance de l’Assemblée nationale, abattant une périlleuse carte pour faire adopter son plan d’économies budgétaires, mais son gouvernement semble voué à tomber tant les oppositions refusent unanimement de lui accorder un sursis.”J’ai demandé au président de la République, qui l’a accepté, de convoquer le Parlement en session extraordinaire le lundi 8 septembre” et “j’engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale”, a annoncé lundi le Premier ministre.A cette occasion, “si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n’avez pas de majorité, le gouvernement tombe”, a-t-il explicité après cette annonce surprise qui a provoqué une nette baisse de la Bourse de Paris et risque d’ouvrir une nouvelle période d’instabilité politique et d’incertitudes financières.Le chef du gouvernement a été immédiatement pris au mot par La France insoumise, qui comptait déposer une motion de censure à la reprise des travaux parlementaires, les communistes et les écologistes, pour qui cette démarche de M. Bayrou est “de fait une démission”, selon les termes de leur secrétaire nationale Marine Tondelier.Le Rassemblement national “votera évidemment contre”, a immédiatement réagi Marine Le Pen, tandis que Jordan Bardella a prédit “la fin du gouvernement Bayrou”.- “Autodissolution” -Les socialistes, sur lesquels compte Matignon pour trouver d’éventuelles voies de compromis, n’entendent pas venir au secours du gouvernement. “Il est inimaginable que les socialistes votent la confiance au Premier ministre”, a prévenu leur patron Olivier Faure dans Le Monde, évoquant “une autodissolution” de sa part.Le vote se fera à la majorité absolue des suffrages exprimés.La France traverse “un moment préoccupant et donc décisif”, “un moment d’hésitation et de trouble” qui “impose une clarification”, a déclaré François Bayrou, justifiant ainsi cette prise de risques.Les positions exprimées dès lundi par les oppositions semblent vouer le gouvernement à la chute dans deux semaines.Quel scénario dans ce cas? Le Premier ministre a renvoyé aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron, défavorable sur le principe à une nouvelle dissolution de l’Assemblée, encore réclamée lundi par Marine Le Pen. Un proche du président a vu dans l’initiative de son allié “une manière de mettre chacun devant ses responsabilités”.Une manière aussi, pour François Bayrou, de tenter de reprendre la main alors que les mesures annoncées le 15 juillet, dont l’année blanche fiscale et la suppression de deux jours fériés, ont suscité une opposition massive dans l’opinion.Mais “ne débattre que des mesures, c’est oublier la nécessité du plan d’ensemble. Or, c’est le plan d’ensemble, sa nécessité et son urgence qui est la vraie question”, a expliqué M. Bayrou, qui a évoqué un débat “dévoyé” et “déplacé”.”Y a-t-il ou pas urgence nationale à rééquilibrer nos comptes publics et à échapper, parce que c’est encore possible, à la malédiction du surendettement (…) ? Et cela en choisissant une trajectoire de retour à la maîtrise de la dette en quatre ans d’ici à 2029, en dépensant moins et en produisant plus”, a martelé le Premier ministre d’un ton grave et solennel.- “Désordre” -M. Bayrou a aussi évoqué les appels à bloquer le pays le 10 septembre, nés sur les réseaux sociaux et les messageries, et désormais soutenus par la gauche.”La France, ce n’est pas ceux qui veulent l’abattre par le désordre, c’est ceux qui veulent la construire par le courage et la générosité”, a déclaré M. Bayrou.Tout à sa volonté de recadrer le débat, le Premier ministre n’a pas abordé le fond des mesures qui composeront son budget, ni esquissé de concessions.Après l’expérience de Michel Barnier, renversé au bout de trois mois, François Bayrou “ne veut pas subir la rentrée”, explique un de ses proches. Il s’exprimera mardi à l’évènement de rentrée de la CFDT, puis jeudi à celui du Medef. Il doit se rendre vendredi à la Foire de Châlons-en-Champagne (Marne).Circonspects face au mouvement du 10 septembre – “nébuleux” selon Sophie Binet (CGT) – qui évoque la crise des “gilets jaunes”, les syndicats de salariés, opposés au budget Bayrou comme au projet gouvernemental de réformer à nouveau l’assurance-chômage, réfléchissent à leurs moyens d’action, avant une intersyndicale qu’ils ont avancée à ce vendredi.Sans attendre, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT et de Solidaires – SUD Rail et Sud Industrie – ont elles prévu de se mobiliser le 10 septembre.Le Premier ministre, qui avait été reçu par Emmanuel Macron jeudi à Brégançon (Var), plaide pour une approche en deux temps. D’abord, le vote de confiance à l’Assemblée, puis si son gouvernement passe l’obstacle, la discussion sur le détail des mesures.Il est notamment attendu sur les contours de la “contribution des plus fortunés” évoquée le 15 juillet.Il est “prêt à bouger” sur le sujet, assure un de ses soutiens, alors que des membres du MoDem rappellent leur opposition à la suppression de l’ISF en 2017.bpa-fff/dch    

L’ambassadeur américain en France convoqué après des critiques sur la lutte contre l’antisémitisme

L’ambassadeur américain en France a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques jugées inacceptables par Paris sur “l’absence d’action suffisante” contre l’antisémitisme du président Emmanuel Macron, dont l’intention de reconnaître un Etat palestinien ulcère Israël et les Etats-Unis.Dans les faits, et “en l’absence de l’ambassadeur” Charles Kushner, c’est le chargé d’affaires de l’ambassade américaine qui s’est vu signifier que les critiques de M. Kushner “constituaient une ingérence dans les affaires intérieures (de la France) et dressaient un constat qui ne correspondait pas à la réalité”, indique-t-on de source diplomatique française. Le chargé d’affaires américain a été reçu par deux directrices du Quai d’Orsay, précise-t-on de même source. Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, en fonction depuis quelques semaines en France, avait exprimé “sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre”, rejoignant les récentes critiques du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.Le département d’Etat américain a dit “soutenir les propos” de son ambassadeur. “L’ambassadeur Kushner est le représentant du gouvernement des Etats-Unis en France et effectue un travail remarquable en faisant progresser nos intérêts nationaux dans ce rôle”, a affirmé son porte-parole adjoint, Tommy Pigott, dans un communiqué transmis à l’AFP.La convocation au Quai d’Orsay d’un ambassadeur américain est un événement rare mais pas sans précédent.En octobre 2013, le représentant de Washington avait été convoqué après les révélations d’Edward Snowden selon lesquelles la NSA aurait intercepté massivement des communications en France. En juin 2015, sa successeure Jane Hartley avait également dû s’expliquer sur les documents de WikiLeaks attestant de l’écoute par la NSA des appels de trois présidents français (Chirac, Sarkozy, Hollande).Les critiques du diplomate américain interviennent quelques jours après une violente charge de Benyamin Netanyahu contre le président français qu’il accuse “d’alimenter le feu antisémite” en appelant à la reconnaissance internationale de l’État de Palestine.Une analyse “erronée, abjecte et (qui) ne demeurera pas sans réponse”, avait déjà répliqué la présidence française.Dans sa lettre, l’ambassadeur américain reprend l’argumentaire de M. Netanyahu.- Deux fois plus d’actes qu’en 2023 -“Des déclarations qui vilipendent Israël et des gestes en reconnaissance d’un État palestinien encouragent les extrémistes, fomentent la violence et mettent en péril la judéité en France”, estime M. Kushner.Selon l’ambassadeur, “il ne se passe pas un jour en France sans que des Juifs soient agressés dans les rues, des synagogues et des écoles dégradées, et des entreprises appartenant à des Juifs vandalisées”.Les actes antisémites sont en nette progression en France depuis le 7 octobre 2023, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre à Gaza.Entre janvier et juin 2025, 646 actes antisémites ont été recensés en France, en baisse de 27% par rapport au premier semestre 2024, selon des chiffres diffusés lundi par le ministère de l’Intérieur. Mais ils représentent plus du double que les 304 actes recensés entre janvier et juin 2023.L’antisémitisme a atteint des seuils “intolérables”, a reconnu lundi la ministre française chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé.Mais, “le combat du gouvernement français est sans ambiguïté face à l’antisémitisme”, a-t-elle assuré. “Le sujet est trop grave (…) pour être pris à partie dans des enjeux diplomatiques”, selon elle.Un avis partagé par Patrick Klugman, avocat de plusieurs victimes françaises du 7-Octobre et représentant du Mémorial de Yad Vashem en France.”Quelles que soient les positions, parfois contestables, de la France à l’égard d’Israël, les pouvoirs publics mènent une action constante, incontestable et résolue contre l’antisémitisme”, atteste-t-il dans un message à Charles Kushner publié sur X.”Depuis six ans, aucun meurtre antisémite n’a été commis en France, alors que les États-Unis en ont malheureusement connu plusieurs”, observe-t-il, appelant l’ambassadeur à être un “relais utile” pour “combattre la haine en ligne”.”Aidez-nous à convaincre les grandes plateformes — toutes américaines — de ne plus offrir un espace à la haine antisémite et de ne plus permettre son exportation hors de vos frontières”, l’enjoint-il.Fin juillet, M. Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Dans la foulée plus d’une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, ainsi que l’Australie, ont appelé d’autre pays du monde à faire de même.

L’ambassadeur américain en France convoqué après des critiques sur la lutte contre l’antisémitisme

L’ambassadeur américain en France a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques jugées inacceptables par Paris sur “l’absence d’action suffisante” contre l’antisémitisme du président Emmanuel Macron, dont l’intention de reconnaître un Etat palestinien ulcère Israël et les Etats-Unis.Dans les faits, et “en l’absence de l’ambassadeur” Charles Kushner, c’est le chargé d’affaires de l’ambassade américaine qui s’est vu signifier que les critiques de M. Kushner “constituaient une ingérence dans les affaires intérieures (de la France) et dressaient un constat qui ne correspondait pas à la réalité”, indique-t-on de source diplomatique française. Le chargé d’affaires américain a été reçu par deux directrices du Quai d’Orsay, précise-t-on de même source. Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, en fonction depuis quelques semaines en France, avait exprimé “sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre”, rejoignant les récentes critiques du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.Le département d’Etat américain a dit “soutenir les propos” de son ambassadeur. “L’ambassadeur Kushner est le représentant du gouvernement des Etats-Unis en France et effectue un travail remarquable en faisant progresser nos intérêts nationaux dans ce rôle”, a affirmé son porte-parole adjoint, Tommy Pigott, dans un communiqué transmis à l’AFP.La convocation au Quai d’Orsay d’un ambassadeur américain est un événement rare mais pas sans précédent.En octobre 2013, le représentant de Washington avait été convoqué après les révélations d’Edward Snowden selon lesquelles la NSA aurait intercepté massivement des communications en France. En juin 2015, sa successeure Jane Hartley avait également dû s’expliquer sur les documents de WikiLeaks attestant de l’écoute par la NSA des appels de trois présidents français (Chirac, Sarkozy, Hollande).Les critiques du diplomate américain interviennent quelques jours après une violente charge de Benyamin Netanyahu contre le président français qu’il accuse “d’alimenter le feu antisémite” en appelant à la reconnaissance internationale de l’État de Palestine.Une analyse “erronée, abjecte et (qui) ne demeurera pas sans réponse”, avait déjà répliqué la présidence française.Dans sa lettre, l’ambassadeur américain reprend l’argumentaire de M. Netanyahu.- Deux fois plus d’actes qu’en 2023 -“Des déclarations qui vilipendent Israël et des gestes en reconnaissance d’un État palestinien encouragent les extrémistes, fomentent la violence et mettent en péril la judéité en France”, estime M. Kushner.Selon l’ambassadeur, “il ne se passe pas un jour en France sans que des Juifs soient agressés dans les rues, des synagogues et des écoles dégradées, et des entreprises appartenant à des Juifs vandalisées”.Les actes antisémites sont en nette progression en France depuis le 7 octobre 2023, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre à Gaza.Entre janvier et juin 2025, 646 actes antisémites ont été recensés en France, en baisse de 27% par rapport au premier semestre 2024, selon des chiffres diffusés lundi par le ministère de l’Intérieur. Mais ils représentent plus du double que les 304 actes recensés entre janvier et juin 2023.L’antisémitisme a atteint des seuils “intolérables”, a reconnu lundi la ministre française chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé.Mais, “le combat du gouvernement français est sans ambiguïté face à l’antisémitisme”, a-t-elle assuré. “Le sujet est trop grave (…) pour être pris à partie dans des enjeux diplomatiques”, selon elle.Un avis partagé par Patrick Klugman, avocat de plusieurs victimes françaises du 7-Octobre et représentant du Mémorial de Yad Vashem en France.”Quelles que soient les positions, parfois contestables, de la France à l’égard d’Israël, les pouvoirs publics mènent une action constante, incontestable et résolue contre l’antisémitisme”, atteste-t-il dans un message à Charles Kushner publié sur X.”Depuis six ans, aucun meurtre antisémite n’a été commis en France, alors que les États-Unis en ont malheureusement connu plusieurs”, observe-t-il, appelant l’ambassadeur à être un “relais utile” pour “combattre la haine en ligne”.”Aidez-nous à convaincre les grandes plateformes — toutes américaines — de ne plus offrir un espace à la haine antisémite et de ne plus permettre son exportation hors de vos frontières”, l’enjoint-il.Fin juillet, M. Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Dans la foulée plus d’une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, ainsi que l’Australie, ont appelé d’autre pays du monde à faire de même.

L’ambassadeur américain en France convoqué après des critiques sur la lutte contre l’antisémitisme

L’ambassadeur américain en France a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques jugées inacceptables par Paris sur “l’absence d’action suffisante” contre l’antisémitisme du président Emmanuel Macron, dont l’intention de reconnaître un Etat palestinien ulcère Israël et les Etats-Unis.Dans les faits, et “en l’absence de l’ambassadeur” Charles Kushner, c’est le chargé d’affaires de l’ambassade américaine qui s’est vu signifier que les critiques de M. Kushner “constituaient une ingérence dans les affaires intérieures (de la France) et dressaient un constat qui ne correspondait pas à la réalité”, indique-t-on de source diplomatique française. Le chargé d’affaires américain a été reçu par deux directrices du Quai d’Orsay, précise-t-on de même source. Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, en fonction depuis quelques semaines en France, avait exprimé “sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre”, rejoignant les récentes critiques du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.Le département d’Etat américain a dit “soutenir les propos” de son ambassadeur. “L’ambassadeur Kushner est le représentant du gouvernement des Etats-Unis en France et effectue un travail remarquable en faisant progresser nos intérêts nationaux dans ce rôle”, a affirmé son porte-parole adjoint, Tommy Pigott, dans un communiqué transmis à l’AFP.La convocation au Quai d’Orsay d’un ambassadeur américain est un événement rare mais pas sans précédent.En octobre 2013, le représentant de Washington avait été convoqué après les révélations d’Edward Snowden selon lesquelles la NSA aurait intercepté massivement des communications en France. En juin 2015, sa successeure Jane Hartley avait également dû s’expliquer sur les documents de WikiLeaks attestant de l’écoute par la NSA des appels de trois présidents français (Chirac, Sarkozy, Hollande).Les critiques du diplomate américain interviennent quelques jours après une violente charge de Benyamin Netanyahu contre le président français qu’il accuse “d’alimenter le feu antisémite” en appelant à la reconnaissance internationale de l’État de Palestine.Une analyse “erronée, abjecte et (qui) ne demeurera pas sans réponse”, avait déjà répliqué la présidence française.Dans sa lettre, l’ambassadeur américain reprend l’argumentaire de M. Netanyahu.- Deux fois plus d’actes qu’en 2023 -“Des déclarations qui vilipendent Israël et des gestes en reconnaissance d’un État palestinien encouragent les extrémistes, fomentent la violence et mettent en péril la judéité en France”, estime M. Kushner.Selon l’ambassadeur, “il ne se passe pas un jour en France sans que des Juifs soient agressés dans les rues, des synagogues et des écoles dégradées, et des entreprises appartenant à des Juifs vandalisées”.Les actes antisémites sont en nette progression en France depuis le 7 octobre 2023, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre à Gaza.Entre janvier et juin 2025, 646 actes antisémites ont été recensés en France, en baisse de 27% par rapport au premier semestre 2024, selon des chiffres diffusés lundi par le ministère de l’Intérieur. Mais ils représentent plus du double que les 304 actes recensés entre janvier et juin 2023.L’antisémitisme a atteint des seuils “intolérables”, a reconnu lundi la ministre française chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé.Mais, “le combat du gouvernement français est sans ambiguïté face à l’antisémitisme”, a-t-elle assuré. “Le sujet est trop grave (…) pour être pris à partie dans des enjeux diplomatiques”, selon elle.Un avis partagé par Patrick Klugman, avocat de plusieurs victimes françaises du 7-Octobre et représentant du Mémorial de Yad Vashem en France.”Quelles que soient les positions, parfois contestables, de la France à l’égard d’Israël, les pouvoirs publics mènent une action constante, incontestable et résolue contre l’antisémitisme”, atteste-t-il dans un message à Charles Kushner publié sur X.”Depuis six ans, aucun meurtre antisémite n’a été commis en France, alors que les États-Unis en ont malheureusement connu plusieurs”, observe-t-il, appelant l’ambassadeur à être un “relais utile” pour “combattre la haine en ligne”.”Aidez-nous à convaincre les grandes plateformes — toutes américaines — de ne plus offrir un espace à la haine antisémite et de ne plus permettre son exportation hors de vos frontières”, l’enjoint-il.Fin juillet, M. Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Dans la foulée plus d’une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, ainsi que l’Australie, ont appelé d’autre pays du monde à faire de même.

Five journalists among 20 killed in Israeli strikes on Gaza hospital

Gaza’s civil defence agency said five journalists were among at least 20 people killed Monday when Israeli strikes hit a hospital in the south, with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu expressing regret over the “tragic mishap”.Reuters, the Associated Press and Al Jazeera all issued statements mourning their slain contributors, while the Israeli military said it would investigate the incident.The ongoing war in Gaza has been one of the deadliest for journalists, with around 200 media workers killed over the course of the nearly two-year Israeli assault, according to media watchdogs.Civil defence spokesman Mahmud Bassal said “the toll so far is 20 martyrs, including five journalists and one member of the civil defence”, after strikes hit Khan Yunis’s Nasser Hospital — a large medical complex that has been targeted several times by Israel since the start of the war.In a statement, the Israeli military said its troops had “carried out a strike in the area of Nasser Hospital”.”The Chief of the General Staff instructed to conduct an initial inquiry as soon as possible,” it said, adding it “regrets any harm to uninvolved individuals and does not target journalists as such”.Bassal said an Israeli explosive drone hit a building at the hospital, followed by an air strike as the wounded were being evacuated.Netanyahu said in a statement Monday evening that his country “deeply regrets the tragic mishap that occurred today at the Nasser Hospital”.”Israel values the work of journalists, medical staff, and all civilians,” he added. Reuters reported that video journalist Hussam al-Masri — a contractor who was working for the agency — was operating a live feed at the hospital, “which suddenly shut down at the moment of the initial strike”.  – ‘Devastated’ -A Reuters spokesperson said the agency was “devastated” to learn of Masri’s death “and injuries to another of our contractors, Hatem Khaled” in the strikes.”We are urgently seeking more information and have asked authorities in Gaza and Israel to help us get urgent medical assistance for Hatem,” the statement added.A spokesperson for Qatar-based TV network Al Jazeera said one of its photojournalists and cameramen, Mohammad Salama, was also killed in the attack.”Al Jazeera Media Network condemns, in the strongest possible terms, this horrific crime committed by the Israeli occupation forces, who have directly targeted and assassinated journalists as part of a systematic campaign to silence the truth,” the broadcaster said in a statement. The Associated Press said in a statement that it was “shocked and saddened” to learn of the death of Mariam Dagga, 33, a visual journalist who had freelanced for the agency since the start of the war.The Palestinian Journalists Syndicate named two other victims as Moaz Abu Taha and Ahmad Abu Aziz.Later Monday, a sixth journalist, Hassan Douhan, was killed by Israeli fire in the Al-Mawasi area of Khan Yunis, according to the Palestinian Journalists Syndicate and Nasser Hospital. – Smoke, bloodied bodies -Media restrictions in Gaza and difficulties in accessing many areas mean AFP is unable to independently verify the tolls and details provided by the civil defence agency or the Israeli military.AFP footage from the immediate aftermath of the attack showed smoke filling the air and debris from the blast on the floor outside the hospital.Palestinians rushed to help the victims, carrying bloodied corpses and severed body parts into the medical complex. One body could be seen dangling from the top floor of the targeted building as a man screamed below.A woman wearing medical scrubs and a white coat was among the injured, carried into the hospital on a stretcher with a heavily bandaged leg and blood all over her clothes. Nasser Hospital is one of the last remaining health facilities in the Gaza Strip that is at least partially functioning.Later in the day, a crowd carried the bodies of some of the slain journalists at a funeral in Khan Yunis, with the dead wrapped in white burial shrouds and their press flak jackets resting on top. “We will not stop walking this path, and the coverage will continue, God willing,” said Masri’s brother Mahmoud. – ‘Immediate explanation’ -The strike was condemned by a range of voices, including the UN, media outlets, rights groups and the Israel-based Foreign Press Association. Earlier this month, four Al Jazeera staff and two freelancers were killed in an Israeli air strike outside Al-Shifa hospital in Gaza City, prompting widespread condemnation.The Israeli military alleged that Anas al-Sharif — a prominent Al Jazeera correspondent killed in the strike — headed a Hamas “terrorist cell” and was “responsible for advancing rocket attacks” against Israelis.The war in Gaza was sparked by Hamas’s October 2023 attack on Israel, which resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Israel’s retaliatory offensive has killed at least 62,744 Palestinians, most of them civilians, according to figures from the health ministry in Hamas-run Gaza that the United Nations considers reliable.

Comme Macron avec la dissolution, Bayrou tente le coup risqué de la “clarification”

L’histoire se répète? Quatorze mois après la dissolution décidée par Emmanuel Macron au nom d’une nécessaire “clarification”, François Bayrou dramatise les enjeux avec les mêmes mots pour se soumettre à un vote de confiance qui risque, lui aussi, de déboucher sur un désaveu cinglant.La France traverse “un moment d’hésitation et de trouble” qui “impose une clarification”, a déclaré lundi le Premier ministre lors d’une conférence de presse de rentrée. Cette “clarification” passera par un vote de confiance qu’il demandera à l’Assemblée nationale le 8 septembre pour valider le principe d’un effort de près de 44 milliards d’euros de réduction du déficit.Le chef du gouvernement a, une fois de plus, dépeint un sombre tableau de la situation de “surendettement” de la France. Et il a pris l’opinion à témoin, en martelant sa “conviction inarrachable que les Français prendront conscience de la gravité de la situation” et “accepteront de participer à l’effort”.En juin 2024, le président de la République avait lui aussi surpris les Français, et justifié la dissolution de l’Assemblée au soir d’une sévère défaite de son camp aux élections européennes par la volonté de “clarification”.Le résultat est connu: un mois plus tard, les législatives anticipées aboutissaient à un paysage politique plus fragmenté que jamais, sans majorité, à l’origine de l’instabilité qui risque aujourd’hui d’emporter le gouvernement de François Bayrou comme celui, éphémère, de Michel Barnier à l’automne dernier.”En dissolvant l’Assemblée, Emmanuel Macron demandait une clarification aux Français et à l’opinion de se mobiliser en sa faveur”, souligne la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina.”Pour le Premier ministre, le pari consiste plutôt à consolider sa base parlementaire et éviter que les députés du socle commun”, cette fragile coalition du centre et de la droite qui soutient le gouvernement, “ne tirent contre leur camp”, dit-elle à l’AFP, évoquant une “logique plus fidèle à la Ve République”.Le résultat est toutefois plus qu’incertain: les oppositions menacent toutes de voter contre la confiance, ce qui ferait tomber le gouvernement. Pour Anne-Charlène Bezzina, “ça dépendra du niveau des abstentions”, mais “la dramatisation n’est pas forcément la meilleure technique pour obtenir du soutien parlementaire, surtout si les mesures du plan budgétaire ne changent pas”.-“Hara-kiri”-“Cela semble être un hara-kiri” de la part de François Bayrou, tranche Mathieu Gallard, directeur de recherche à l’institut de sondage Ipsos.Selon lui, “le président, il y a un an comme le Premier ministre aujourd’hui, pense pouvoir gagner des soutiens en dramatisant les enjeux, en prenant l’opinion à témoin”.Mais “ça ne peut marcher que si on avance des pistes acceptables par l’opinion, au moins en partie”, explique-t-il à l’AFP. Ce qui, au vu des sondages, n’est pas le cas des deux jours fériés supprimés ou du gel des prestations sociales et des pensions, les mesures phares du plan Bayrou concocté en concertation avec le chef de l’État.La cheffe des Écologistes Marine Tondelier estime que la décision de François Bayrou est “de fait une démission”. Et si le gouvernement tombe, les options du président Macron seront très réduites.Soit il nomme un autre membre de son camp à Matignon, comme son fidèle ministre des Armées Sébastien Lecornu, mais ce sera “perçu comme une provocation” par les oppositions, estime Mathieu Gallard.Soit il tente de nommer une personnalité de gauche comme Bernard Cazeneuve, ce qu’il n’avait pas voulu faire il y a un an, “mais c’est probablement trop tard” tant les positions se radicalisent à l’approche de la présidentielle de 2027, ajoute-t-il.Une nouvelle dissolution, que la cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a appelé de ses vÅ“ux, deviendrait peut-être inéluctable. Alors même qu’Emmanuel Macron, échaudé par l’échec de la précédente, a dit publiquement vouloir éviter d’y recourir.

A Mayotte, une rentrée des classes en chantier

En colère face au retard des travaux, des parents bloquent l’entrée de l’école maternelle d’Ongojou, dans le centre de Mayotte. La rentrée a sonné lundi dans le petit archipel de l’océan Indien, mais les établissements ne sont pas encore tous opérationnels huit mois après le cyclone Chido.Laine de verre apparente, faux plafonds non remplacés… Echati Combo, une parent d’élève, affirme avoir découvert une scène de chantier en visitant l’école la veille. “Il n’y a pas de mobilier”, témoigne-t-elle devant la grille cadenassée. “Il y a quand même eu un mois et demi de vacances et ils n’ont rien fait”. Faute de conditions d’accueil suffisantes, les élèves d’Ongojou n’ont que deux heures de cours par jour, comme 10% des élèves du premier degré dans l’archipel de l’océan Indien. “Il n’y a pas d’apprentissage en deux heures”, tranche Kamary Houdaid, mère d’un élève de CP, qui évoque une situation “infernale”. Cette colère est “partagée par tous les parents” face aux promesses de réparations non tenues, indique Adidja Fatihousoundi, coprésidente de la FCPE locale. Des retards qui aggravent la problématique de classes déjà “surchargées” selon elle avant le passage dévastateur de Chido en décembre 2024.- Retards de financements -Pour expliquer le retard des travaux, plusieurs maires pointent du doigt celui des financements de l’Etat alors qu’un fonds d’amorçage de 100 millions d’euros avait été mis en place en mars pour aider les collectivités à reconstruire.Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, dit avoir été alerté six mois après une demande de financement que le dossier déposé était incomplet. “On nous demande des documents qu’on ne nous a jamais demandés en période normale”, regrette l’édile de la capitale mahoraise, qui ne comprend pas ce contretemps dans un contexte d'”urgence”.Pour l’heure, quatre écoles de la ville sont toujours en chantier, laissant 3.200 élèves du premier degré, sur 18.000, au rythme de deux heures de cours par jour.”Je suis bien consciente qu’ici ou là, il y a encore quelques travaux (à réaliser). Pour autant, les élèves vont pouvoir fonctionner normalement”, dit la rectrice de l’académie de Mayotte, Valérie Debuchy. Elle évoque “une rentrée normale” pour les 52.290 élèves du second degré, comme l’avait avancé la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne lors de sa visite dans l’archipel la semaine passée.- Défi relevé -Le sifflet retentit en ce lundi de rentrée dans la cour de l’école primaire de Tsoundzou 2, à Mamoudzou, relativement épargnée par le cyclone.”On est en rythme scolaire, le matin et l’après-midi, comme une école normale”, explique Maryne Ratane, la codirectrice, dont les 750 élèves vont retrouver leurs enseignants 24 heures par semaine.Inutilisable après le passage de Chido, l’école Issoufi Madi Mchindra de Chiconi, dans l’ouest du département, a été remise sur pied peu avant la rentrée. L’établissement, qui reçoit habituellement 350 élèves, a dû mettre en place des rotations pour pouvoir en accueillir le double puisque deux autres écoles de la commune sont toujours hors d’usage. Le défi a également été relevé au collège de Chiconi, un des plus dégradés par le cyclone. Bien que plusieurs classes portent encore des stigmates et qu’un millier de tables et de chaises manquent à l’appel, les 917 élèves vont pouvoir être accueillis.Certains enseignants restent malgré tout perplexes.”On sait qu’un certain nombre de classes seront mal équipées ou nécessiteront encore des travaux”, s’inquiétait peu avant la rentrée Bruno Dezile, secrétaire départemental du syndicat enseignant CGT Educ’action Mayotte.