Ailing S.Sudan president prepares volatile successionThu, 03 Jul 2025 06:03:06 GMT

With South Sudan’s President Salva Kiir undergoing medical tests abroad after years of rumours about his health, analysts say a long-gestating plan has been set in motion to secure his succession.Kiir returned from at least 10 days in the United Arab Emirates on Wednesday, with state media saying he had been “exploring new avenues for …

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Les Français détenus en Iran inculpés d’espionnage pour Israël

Les Français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans, sont inculpés pour “espionnage pour le Mossad”, le service de renseignement extérieur israélien, pour “complot pour renverser le régime” et “corruption sur terre”, ont indiqué à l’AFP une source diplomatique occidentale et l’entourage des détenus.”Nous avons été informés de ces accusations”, a indiqué mercredi soir cette source diplomatique, ajoutant que ces accusations étaient “infondées”. “Tout ce qu’on sait, c’est qu’ils ont vu un juge qui a confirmé ces trois chefs d’inculpation”, a déclaré la soeur de Cécile, Noémie Kohler. “On ignore quand (ils leur ont été notifiés). Mais ils n’ont toujours pas accès à des avocats indépendants”, a-t-elle déploré lors d’un entretien avec l’AFP au lendemain d’une visite consulaire du chargé d’affaires de l’ambassade de France à Téhéran.Chacun de ces trois chefs d’inculpation est passible de la peine de mort.Jusqu’à présent, l’Iran a indiqué que les deux Français étaient accusés d’espionnage mais il n’a jamais révélé pour quel pays précisément. Téhéran n’a pas encore confirmé si de nouvelles accusations avaient été portées contre eux.La prison d’Evine, où étaient détenus jusque récemment les deux Français, a été bombardée par Israël le 23 juin, faisant 79 morts selon Téhéran qui a annoncé avoir déplacé depuis certains détenus, sans préciser lesquels.”Ces motifs d’inculpation, s’ils sont confirmés, sont totalement infondés”, a réagi une source diplomatique française interrogée par l’AFP. “Cécile Kohler et Jacques Paris sont innocents. Aucune sentence ne nous a été communiquée et à notre connaissance n’a été prononcée”, a-t-elle ajouté. Mardi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, qui martèle que leur libération est une priorité pour la France, avait annoncé que les deux Français dont on était sans nouvelles depuis cette frappe, avaient reçu la visite d’un diplomate français.La visite consulaire, qui s’est tenue à Bozorg, un pénitencier du sud de la capitale, a duré 35 minutes, “sous haute surveillance en présence de gardes”, a précisé Noémie Kohler. “Pour la première fois, Cécile et Jacques étaient ensemble lors de cette visite (…) mais rien ne nous indique que ce soit leur lieu de détention” actuel, a-t-elle également expliqué.Cécile Kohler, professeure de lettres de 40 ans originaire de l’est de la France et son compagnon Jacques Paris, 72 ans, ont été arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d’un voyage touristique en Iran.Paris et les autres chancelleries européennes dont des ressortissants sont détenus en Iran accusent Téhéran de pratiquer la “diplomatie des otages”, pour peser notamment dans les très sensibles discussions sur le nucléaire iranien, dans l’impasse depuis des années, et obtenir une levée des sanctions.- “Péril de mort” -Les relations entre l’Iran et la France sont particulièrement tendues, alors que Téhéran reproche aux Occidentaux l’absence de condamnation des frappes israéliennes. Lors du bombardement sur Evine, “ils ont entendu trois frappes qui ont fait trembler les murs de leur cellule”, a raconté Noémie Kohler en se basant sur le compte-rendu de la visite consulaire que lui a transmis le Quai d’Orsay. “Ils ont vu des prisonniers, notamment des co-détenus de Jacques qui avaient été blessés (…) mais eux n’ont pas été blessés”. La Française a alors été transférée à la hâte avec d’autres prisonniers, sans pouvoir emmener d’affaires personnelles, à la prison de Qarchak, où elle est restée 24 heures, selon sa soeur.Puis, “on lui a bandé les yeux et on l’a emmenée dans un autre lieu de détention qu’on ne connaît pas. Elle-même ne sait pas où il se situe”, a-t-elle ajoutant. “Ca a été assez violent et traumatisant”.”Cécile ne dort plus depuis les bombardements (…) Elle a très peur que cela recommence”, a poursuivi Noémie Kohler, dont le dernier contact téléphonique avec sa sÅ“ur remonte au 28 mai.Quant à Jacques Paris, il a été transféré dans un lieu également inconnu, “tout seul dans une cellule. Il n’a pas de meubles. Donc il continue à dormir à même le sol”, a ajouté Noémie Kohler.”Il ne dispose toujours pas de lunettes adaptées à sa vue et il souffre énormément de l’absence de visibilité”, a-t-elle ajouté.La jeune femme s’est dite “extrêmement inquiète sur leur état psychique”, sur “ce double péril de mort (…) la reprise des bombardements et cette condamnation à mort qui leur pend au-dessus de la tête”.

Le train moins cher que l’avion en France, sauf correspondance

Se déplacer en train en France revient en moyenne moins cher qu’en avion, sauf correspondance, et l’aérien reste imbattable pour des trajets en Europe, autant d’arguments pour des mesures de rééquilibrage au nom du climat, selon des rapports publiés jeudi.L’association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir s’est intéressée aux tarifs des trajets ferroviaires, aériens et routiers en France, en prenant comme base les 48 liaisons aériennes les plus fréquentées du pays et suivant deux scénarios types: “un départ en vacances estivales pour un couple ou une famille avec deux adolescents, et un week-end pour deux adultes”.”Le train se montre compétitif lorsqu’il existe des liaisons ferroviaires directes, notamment sur les axes radiaux (depuis ou vers Paris). Dans le scénario estival, 60% des trajets sont moins chers en train qu’en avion. Sur ces liaisons, le train est en moyenne deux fois moins cher que l’avion”, selon l’UFC.”A l’inverse, dans le premier comme dans le second scénario, de nombreuses liaisons transversales (province à province), surtout quand un changement de train est nécessaire, s’avèrent moins chères en avion, de 37% en moyenne”, précise l’association.”Quant à la voiture, elle est surtout attractive dans le scénario familial: un tiers des trajets y sont les moins chers, par rapport au train et l’avion, de 30% en moyenne en comparaison du train et de 44% en comparaison de l’avion”.”Pour faire du train une (option) alternative réellement accessible et universelle”, l’UFC-Que Choisir préconise entre autres de “renforcer l’offre ferroviaire”, notamment transversale, d’augmenter à 4 heures le seuil d’interdiction des vols intérieurs lorsqu’un trajet alternatif ferroviaire existe, contre 2 heures 30 actuellement, ou encore de “mettre en place des tarifs avantageux pour les familles”.En pleine urgence climatique, l’UFC rappelle que “sur longue distance, le train est de loin le mode de transport le plus vertueux, en citant l’Ademe: “un trajet en TGV n’émet en moyenne que 2,9 grammes de CO2 par passager-kilomètre, contre environ 331 g pour l’avion de courte distance et jusqu’à 256 g pour une voiture utilisée en solo (128 g pour deux passagers et 64 g pour quatre passagers)”.Le Réseau Action Climat (RAC), citant un rapport de Greenpeace attendu cet été, a élargi la problématique aux liaisons européennes, où “le train est en moyenne 2,5 fois plus cher que l’avion”, une “aberration totale” selon le groupe.”Sur la liaison Paris-Rome, qui transporte plus de 2 millions de passagers aériens chaque année, le billet d’avion le plus bas se trouve autour de 70 euros en moyenne, contre 210 euros pour un billet de train”, note le RAC.Ce dernier, pour rééquilibrer la concurrence, plaide pour “la fin des niches fiscales aériennes” en augmentant la taxe sur les billets d’avion à un niveau qui compenserait l’absence de taxe sur le kérosène.Le RAC voudrait ainsi financer la subvention d’un billet de train par an à tarif réduit (29 euros aller-retour) pour “tous les Français”, relancer “vraiment” les trains de nuit, en particulier les liaisons entre les régions, et abaisser les péages ferroviaires pour le TGV, qui réduisent sa compétitivité.

Le train moins cher que l’avion en France, sauf correspondance

Se déplacer en train en France revient en moyenne moins cher qu’en avion, sauf correspondance, et l’aérien reste imbattable pour des trajets en Europe, autant d’arguments pour des mesures de rééquilibrage au nom du climat, selon des rapports publiés jeudi.L’association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir s’est intéressée aux tarifs des trajets ferroviaires, aériens et routiers en France, en prenant comme base les 48 liaisons aériennes les plus fréquentées du pays et suivant deux scénarios types: “un départ en vacances estivales pour un couple ou une famille avec deux adolescents, et un week-end pour deux adultes”.”Le train se montre compétitif lorsqu’il existe des liaisons ferroviaires directes, notamment sur les axes radiaux (depuis ou vers Paris). Dans le scénario estival, 60% des trajets sont moins chers en train qu’en avion. Sur ces liaisons, le train est en moyenne deux fois moins cher que l’avion”, selon l’UFC.”A l’inverse, dans le premier comme dans le second scénario, de nombreuses liaisons transversales (province à province), surtout quand un changement de train est nécessaire, s’avèrent moins chères en avion, de 37% en moyenne”, précise l’association.”Quant à la voiture, elle est surtout attractive dans le scénario familial: un tiers des trajets y sont les moins chers, par rapport au train et l’avion, de 30% en moyenne en comparaison du train et de 44% en comparaison de l’avion”.”Pour faire du train une (option) alternative réellement accessible et universelle”, l’UFC-Que Choisir préconise entre autres de “renforcer l’offre ferroviaire”, notamment transversale, d’augmenter à 4 heures le seuil d’interdiction des vols intérieurs lorsqu’un trajet alternatif ferroviaire existe, contre 2 heures 30 actuellement, ou encore de “mettre en place des tarifs avantageux pour les familles”.En pleine urgence climatique, l’UFC rappelle que “sur longue distance, le train est de loin le mode de transport le plus vertueux, en citant l’Ademe: “un trajet en TGV n’émet en moyenne que 2,9 grammes de CO2 par passager-kilomètre, contre environ 331 g pour l’avion de courte distance et jusqu’à 256 g pour une voiture utilisée en solo (128 g pour deux passagers et 64 g pour quatre passagers)”.Le Réseau Action Climat (RAC), citant un rapport de Greenpeace attendu cet été, a élargi la problématique aux liaisons européennes, où “le train est en moyenne 2,5 fois plus cher que l’avion”, une “aberration totale” selon le groupe.”Sur la liaison Paris-Rome, qui transporte plus de 2 millions de passagers aériens chaque année, le billet d’avion le plus bas se trouve autour de 70 euros en moyenne, contre 210 euros pour un billet de train”, note le RAC.Ce dernier, pour rééquilibrer la concurrence, plaide pour “la fin des niches fiscales aériennes” en augmentant la taxe sur les billets d’avion à un niveau qui compenserait l’absence de taxe sur le kérosène.Le RAC voudrait ainsi financer la subvention d’un billet de train par an à tarif réduit (29 euros aller-retour) pour “tous les Français”, relancer “vraiment” les trains de nuit, en particulier les liaisons entre les régions, et abaisser les péages ferroviaires pour le TGV, qui réduisent sa compétitivité.

France: le Haut Conseil pour le climat appelle à un “sursaut collectif”

Le Haut Conseil pour le climat (HCC) a mis jeudi la pression sur le gouvernement de François Bayrou, appelant à un “sursaut collectif” à l’heure du ralentissement du rythme de décarbonation en France et de “reculs” sur certaines mesures comme la rénovation des bâtiments.Sous pression des partis de droite, d’extrême droite, de LFI ou de certains membres du bloc central selon les dossiers, plusieurs textes ont aussi acté des reculs au Parlement ces dernières semaines au sujet de l’artificialisation des sols (zéro artificialisation nette, ZAN) ou la restriction des véhicules les plus polluants dans les grandes villes (zones à faibles émissions, ZFE).”Nous avons besoin d’un sursaut collectif pour relancer l’action climatique, avec un cadre d’action publique clair, des actions structurelles, une gouvernance solide et des cibles bien définies”, a déclaré à des journalistes Jean-François Soussana, l’agronome qui préside le HCC.Cet organisme indépendant, installé en 2018 par le président Emmanuel Macron, est composé de douze experts chargés d’évaluer l’action climatique du gouvernement et d’émettre des recommandations.En mars, il avait alerté sur le fait que la France n’était “pas encore prête” face au réchauffement, qui atteint déjà +2,2°C dans le pays en 2015-2024. Un constat toujours d’actualité au moment où le pays sort progressivement d’une longue vague de chaleur, intense et précoce.”Ce type de canicule est une illustration du fait que l’on peut toucher dans certains cas des limites d’adaptation avec des impacts, par exemple sur la santé, qui sont importants”, souligne M. Soussana.Les mesures contenues dans le plan d’adaptation du gouvernement “sont encore en décalage par rapport aux vulnérabilités et aux besoins”, regrette le HCC.- Baisse “conjoncturelle” -Dans son rapport annuel intitulé “Relancer l’action climatique face à l’aggravation des impacts et à l’affaiblissement du pilotage”, il rappelle que le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre a beaucoup ralenti en 2024 (-1,8%).La baisse est restée forte pour la production d’énergie, mais a patiné dans les autres secteurs (agriculture, bâtiments, industrie, transports…). Le rythme devra pourtant doubler pour atteindre les objectifs de la France à l’horizon 2030.Les experts soulignent même qu’une grande partie (70%) de cette réduction peut être attribuée à des facteurs “conjoncturels”, tels que la douceur hivernale ou le redémarrage de réacteurs nucléaires.”Les éleveurs ont une vie difficile et gagnent mal leur vie et donc de plus en plus d’élevages arrêtent leur activité. Donc c’est ce qu’on appelle (un effet) conjoncturel, parce que ça n’est pas un phénomène politique voulu”, donne en exemple Marion Guillou, membre du HCC et spécialiste de l’alimentation.- “Lisibilité remise en cause” -Le HCC regrette aussi des “reculs” qui ont “souvent concerné des mesures rencontrant un succès important auprès des particuliers”: leasing social (location de véhicules électriques aux ménages modestes), soutien aux panneaux solaires en toiture ou à la rénovation des bâtiments.”La lisibilité de la politique climatique de la France a été remise en cause par ces reculs, créant une absence de visibilité pour le secteur privé et pour les collectivités territoriales”, juge le rapport.MaPrimeRénov’, aide de l’État pour la rénovation énergétique des logements, est ainsi actuellement suspendue pour les nouveaux dossiers de travaux d’ampleur, jusqu’à mi-septembre. Le président Macron avait lui-même affiché son mécontentement, critiquant les “incertitudes” quant à certains dispositifs. Le HCC cite également les reculs actés au Parlement sur les ZAN ou ZFE.Les experts répètent au passage leur critique des retards pris dans la publication de certains textes structurants pour l’énergie et le climat et regrettent “l’affaiblissement” du Secrétariat général à la planification écologique, organisme rattaché à Matignon.A l’international, ils suggèrent aussi de “relancer la diplomatie climatique de la France”.La Commission européenne a soumis mercredi aux États membres son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990, avec des “flexibilités”. Aucun vote n’interviendra avant septembre, si bien que le calendrier est très serré avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre au Brésil. L’UE doit dévoiler sa feuille de route climatique à l’horizon 2035 avant ce grand rendez-vous.”Ce retard fragilise la position de l’UE dans le contexte de la COP30 et participe au relâchement de la pression internationale sur le relèvement de l’ambition climatique”, regrettent les auteurs.

France: le Haut Conseil pour le climat appelle à un “sursaut collectif”

Le Haut Conseil pour le climat (HCC) a mis jeudi la pression sur le gouvernement de François Bayrou, appelant à un “sursaut collectif” à l’heure du ralentissement du rythme de décarbonation en France et de “reculs” sur certaines mesures comme la rénovation des bâtiments.Sous pression des partis de droite, d’extrême droite, de LFI ou de certains membres du bloc central selon les dossiers, plusieurs textes ont aussi acté des reculs au Parlement ces dernières semaines au sujet de l’artificialisation des sols (zéro artificialisation nette, ZAN) ou la restriction des véhicules les plus polluants dans les grandes villes (zones à faibles émissions, ZFE).”Nous avons besoin d’un sursaut collectif pour relancer l’action climatique, avec un cadre d’action publique clair, des actions structurelles, une gouvernance solide et des cibles bien définies”, a déclaré à des journalistes Jean-François Soussana, l’agronome qui préside le HCC.Cet organisme indépendant, installé en 2018 par le président Emmanuel Macron, est composé de douze experts chargés d’évaluer l’action climatique du gouvernement et d’émettre des recommandations.En mars, il avait alerté sur le fait que la France n’était “pas encore prête” face au réchauffement, qui atteint déjà +2,2°C dans le pays en 2015-2024. Un constat toujours d’actualité au moment où le pays sort progressivement d’une longue vague de chaleur, intense et précoce.”Ce type de canicule est une illustration du fait que l’on peut toucher dans certains cas des limites d’adaptation avec des impacts, par exemple sur la santé, qui sont importants”, souligne M. Soussana.Les mesures contenues dans le plan d’adaptation du gouvernement “sont encore en décalage par rapport aux vulnérabilités et aux besoins”, regrette le HCC.- Baisse “conjoncturelle” -Dans son rapport annuel intitulé “Relancer l’action climatique face à l’aggravation des impacts et à l’affaiblissement du pilotage”, il rappelle que le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre a beaucoup ralenti en 2024 (-1,8%).La baisse est restée forte pour la production d’énergie, mais a patiné dans les autres secteurs (agriculture, bâtiments, industrie, transports…). Le rythme devra pourtant doubler pour atteindre les objectifs de la France à l’horizon 2030.Les experts soulignent même qu’une grande partie (70%) de cette réduction peut être attribuée à des facteurs “conjoncturels”, tels que la douceur hivernale ou le redémarrage de réacteurs nucléaires.”Les éleveurs ont une vie difficile et gagnent mal leur vie et donc de plus en plus d’élevages arrêtent leur activité. Donc c’est ce qu’on appelle (un effet) conjoncturel, parce que ça n’est pas un phénomène politique voulu”, donne en exemple Marion Guillou, membre du HCC et spécialiste de l’alimentation.- “Lisibilité remise en cause” -Le HCC regrette aussi des “reculs” qui ont “souvent concerné des mesures rencontrant un succès important auprès des particuliers”: leasing social (location de véhicules électriques aux ménages modestes), soutien aux panneaux solaires en toiture ou à la rénovation des bâtiments.”La lisibilité de la politique climatique de la France a été remise en cause par ces reculs, créant une absence de visibilité pour le secteur privé et pour les collectivités territoriales”, juge le rapport.MaPrimeRénov’, aide de l’État pour la rénovation énergétique des logements, est ainsi actuellement suspendue pour les nouveaux dossiers de travaux d’ampleur, jusqu’à mi-septembre. Le président Macron avait lui-même affiché son mécontentement, critiquant les “incertitudes” quant à certains dispositifs. Le HCC cite également les reculs actés au Parlement sur les ZAN ou ZFE.Les experts répètent au passage leur critique des retards pris dans la publication de certains textes structurants pour l’énergie et le climat et regrettent “l’affaiblissement” du Secrétariat général à la planification écologique, organisme rattaché à Matignon.A l’international, ils suggèrent aussi de “relancer la diplomatie climatique de la France”.La Commission européenne a soumis mercredi aux États membres son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990, avec des “flexibilités”. Aucun vote n’interviendra avant septembre, si bien que le calendrier est très serré avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre au Brésil. L’UE doit dévoiler sa feuille de route climatique à l’horizon 2035 avant ce grand rendez-vous.”Ce retard fragilise la position de l’UE dans le contexte de la COP30 et participe au relâchement de la pression internationale sur le relèvement de l’ambition climatique”, regrettent les auteurs.

France: le Haut Conseil pour le climat appelle à un “sursaut collectif”

Le Haut Conseil pour le climat (HCC) a mis jeudi la pression sur le gouvernement de François Bayrou, appelant à un “sursaut collectif” à l’heure du ralentissement du rythme de décarbonation en France et de “reculs” sur certaines mesures comme la rénovation des bâtiments.Sous pression des partis de droite, d’extrême droite, de LFI ou de certains membres du bloc central selon les dossiers, plusieurs textes ont aussi acté des reculs au Parlement ces dernières semaines au sujet de l’artificialisation des sols (zéro artificialisation nette, ZAN) ou la restriction des véhicules les plus polluants dans les grandes villes (zones à faibles émissions, ZFE).”Nous avons besoin d’un sursaut collectif pour relancer l’action climatique, avec un cadre d’action publique clair, des actions structurelles, une gouvernance solide et des cibles bien définies”, a déclaré à des journalistes Jean-François Soussana, l’agronome qui préside le HCC.Cet organisme indépendant, installé en 2018 par le président Emmanuel Macron, est composé de douze experts chargés d’évaluer l’action climatique du gouvernement et d’émettre des recommandations.En mars, il avait alerté sur le fait que la France n’était “pas encore prête” face au réchauffement, qui atteint déjà +2,2°C dans le pays en 2015-2024. Un constat toujours d’actualité au moment où le pays sort progressivement d’une longue vague de chaleur, intense et précoce.”Ce type de canicule est une illustration du fait que l’on peut toucher dans certains cas des limites d’adaptation avec des impacts, par exemple sur la santé, qui sont importants”, souligne M. Soussana.Les mesures contenues dans le plan d’adaptation du gouvernement “sont encore en décalage par rapport aux vulnérabilités et aux besoins”, regrette le HCC.- Baisse “conjoncturelle” -Dans son rapport annuel intitulé “Relancer l’action climatique face à l’aggravation des impacts et à l’affaiblissement du pilotage”, il rappelle que le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre a beaucoup ralenti en 2024 (-1,8%).La baisse est restée forte pour la production d’énergie, mais a patiné dans les autres secteurs (agriculture, bâtiments, industrie, transports…). Le rythme devra pourtant doubler pour atteindre les objectifs de la France à l’horizon 2030.Les experts soulignent même qu’une grande partie (70%) de cette réduction peut être attribuée à des facteurs “conjoncturels”, tels que la douceur hivernale ou le redémarrage de réacteurs nucléaires.”Les éleveurs ont une vie difficile et gagnent mal leur vie et donc de plus en plus d’élevages arrêtent leur activité. Donc c’est ce qu’on appelle (un effet) conjoncturel, parce que ça n’est pas un phénomène politique voulu”, donne en exemple Marion Guillou, membre du HCC et spécialiste de l’alimentation.- “Lisibilité remise en cause” -Le HCC regrette aussi des “reculs” qui ont “souvent concerné des mesures rencontrant un succès important auprès des particuliers”: leasing social (location de véhicules électriques aux ménages modestes), soutien aux panneaux solaires en toiture ou à la rénovation des bâtiments.”La lisibilité de la politique climatique de la France a été remise en cause par ces reculs, créant une absence de visibilité pour le secteur privé et pour les collectivités territoriales”, juge le rapport.MaPrimeRénov’, aide de l’État pour la rénovation énergétique des logements, est ainsi actuellement suspendue pour les nouveaux dossiers de travaux d’ampleur, jusqu’à mi-septembre. Le président Macron avait lui-même affiché son mécontentement, critiquant les “incertitudes” quant à certains dispositifs. Le HCC cite également les reculs actés au Parlement sur les ZAN ou ZFE.Les experts répètent au passage leur critique des retards pris dans la publication de certains textes structurants pour l’énergie et le climat et regrettent “l’affaiblissement” du Secrétariat général à la planification écologique, organisme rattaché à Matignon.A l’international, ils suggèrent aussi de “relancer la diplomatie climatique de la France”.La Commission européenne a soumis mercredi aux États membres son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990, avec des “flexibilités”. Aucun vote n’interviendra avant septembre, si bien que le calendrier est très serré avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre au Brésil. L’UE doit dévoiler sa feuille de route climatique à l’horizon 2035 avant ce grand rendez-vous.”Ce retard fragilise la position de l’UE dans le contexte de la COP30 et participe au relâchement de la pression internationale sur le relèvement de l’ambition climatique”, regrettent les auteurs.

France: le Haut Conseil pour le climat appelle à un “sursaut collectif”

Le Haut Conseil pour le climat (HCC) a mis jeudi la pression sur le gouvernement de François Bayrou, appelant à un “sursaut collectif” à l’heure du ralentissement du rythme de décarbonation en France et de “reculs” sur certaines mesures comme la rénovation des bâtiments.Sous pression des partis de droite, d’extrême droite, de LFI ou de certains membres du bloc central selon les dossiers, plusieurs textes ont aussi acté des reculs au Parlement ces dernières semaines au sujet de l’artificialisation des sols (zéro artificialisation nette, ZAN) ou la restriction des véhicules les plus polluants dans les grandes villes (zones à faibles émissions, ZFE).”Nous avons besoin d’un sursaut collectif pour relancer l’action climatique, avec un cadre d’action publique clair, des actions structurelles, une gouvernance solide et des cibles bien définies”, a déclaré à des journalistes Jean-François Soussana, l’agronome qui préside le HCC.Cet organisme indépendant, installé en 2018 par le président Emmanuel Macron, est composé de douze experts chargés d’évaluer l’action climatique du gouvernement et d’émettre des recommandations.En mars, il avait alerté sur le fait que la France n’était “pas encore prête” face au réchauffement, qui atteint déjà +2,2°C dans le pays en 2015-2024. Un constat toujours d’actualité au moment où le pays sort progressivement d’une longue vague de chaleur, intense et précoce.”Ce type de canicule est une illustration du fait que l’on peut toucher dans certains cas des limites d’adaptation avec des impacts, par exemple sur la santé, qui sont importants”, souligne M. Soussana.Les mesures contenues dans le plan d’adaptation du gouvernement “sont encore en décalage par rapport aux vulnérabilités et aux besoins”, regrette le HCC.- Baisse “conjoncturelle” -Dans son rapport annuel intitulé “Relancer l’action climatique face à l’aggravation des impacts et à l’affaiblissement du pilotage”, il rappelle que le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre a beaucoup ralenti en 2024 (-1,8%).La baisse est restée forte pour la production d’énergie, mais a patiné dans les autres secteurs (agriculture, bâtiments, industrie, transports…). Le rythme devra pourtant doubler pour atteindre les objectifs de la France à l’horizon 2030.Les experts soulignent même qu’une grande partie (70%) de cette réduction peut être attribuée à des facteurs “conjoncturels”, tels que la douceur hivernale ou le redémarrage de réacteurs nucléaires.”Les éleveurs ont une vie difficile et gagnent mal leur vie et donc de plus en plus d’élevages arrêtent leur activité. Donc c’est ce qu’on appelle (un effet) conjoncturel, parce que ça n’est pas un phénomène politique voulu”, donne en exemple Marion Guillou, membre du HCC et spécialiste de l’alimentation.- “Lisibilité remise en cause” -Le HCC regrette aussi des “reculs” qui ont “souvent concerné des mesures rencontrant un succès important auprès des particuliers”: leasing social (location de véhicules électriques aux ménages modestes), soutien aux panneaux solaires en toiture ou à la rénovation des bâtiments.”La lisibilité de la politique climatique de la France a été remise en cause par ces reculs, créant une absence de visibilité pour le secteur privé et pour les collectivités territoriales”, juge le rapport.MaPrimeRénov’, aide de l’État pour la rénovation énergétique des logements, est ainsi actuellement suspendue pour les nouveaux dossiers de travaux d’ampleur, jusqu’à mi-septembre. Le président Macron avait lui-même affiché son mécontentement, critiquant les “incertitudes” quant à certains dispositifs. Le HCC cite également les reculs actés au Parlement sur les ZAN ou ZFE.Les experts répètent au passage leur critique des retards pris dans la publication de certains textes structurants pour l’énergie et le climat et regrettent “l’affaiblissement” du Secrétariat général à la planification écologique, organisme rattaché à Matignon.A l’international, ils suggèrent aussi de “relancer la diplomatie climatique de la France”.La Commission européenne a soumis mercredi aux États membres son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990, avec des “flexibilités”. Aucun vote n’interviendra avant septembre, si bien que le calendrier est très serré avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre au Brésil. L’UE doit dévoiler sa feuille de route climatique à l’horizon 2035 avant ce grand rendez-vous.”Ce retard fragilise la position de l’UE dans le contexte de la COP30 et participe au relâchement de la pression internationale sur le relèvement de l’ambition climatique”, regrettent les auteurs.