L’Uruguay dit adieu à son charismatique ex-président “Pepe” Mujica
Entre larmes et applaudissements, des milliers d’Uruguayens ont dit adieu mercredi au populaire ex-président José Mujica (2010-2015), figure de la gauche latino-américaine, décédé la veille d’un cancer à l’âge de 89 ans.Ancien guérillero et adepte d’un mode de vie austère, José Mujica, dit “Pepe”, est mort mardi dans sa modeste ferme de la périphérie de Montevideo.Dans la matinée, un cortège funèbre s’est élancé depuis le siège de la présidence à Montevideo, avec à sa tête l’épouse de M. Mujica, l’ancienne vice-présidente Lucia Topolansky, et l’actuel président uruguayen Yamandu Orsi, dauphin de l’ex-dirigeant.Des milliers de personnes sont venues assister dans le centre de la capitale au passage du cercueil placé sur un affût tiré par des chevaux. “Merci, Pepe !”, criaient certains, tandis que d’autres laissaient échapper des sanglots. José Mujica représente “la lutte, la résilience, le fait d’aller de l’avant pour aider les plus démunis”, a déclaré en larmes à l’AFP Solana Lozano, une médecin de 46 ans.Au son de “A don José”, un classique de la musique folklorique uruguayenne associé à la gauche, le passage du char a déclenché une salve d’applaudissements et de cris.Trois heures plus tard, le cortège a gagné le Palais législatif. Puis une veillée funèbre a commencé.Aux abords du bâtiment abritant le Parlement, des personnes de tous âges, beaucoup tenant des fleurs, faisaient la queue dans l’après-midi pour présenter leurs respects à l’ancien chef d’Etat.”La perte d’un ami, d’un compagnon est quelque chose qui touche”, mais voir “des personnes âgées, des enfants, des jeunes témoigner une telle affection (…) réconforte”, a déclaré le président Orsi.Le gouvernement du petit pays sud-américain a décrété trois jours de deuil national. Le drapeau uruguayen et celui de la gauche au pouvoir ornaient rues et épaules des sympathisants.-“Engagement”-“Aujourd’hui est un jour très triste pour l’Uruguay”, confie Rita Oyarzabal, retraitée interrogée par l’AFP.Braian De Leon, un infirmier de 28 ans, loue pour sa part le “caractère unique” de l’ancien dirigeant et “son engagement pour les droits qui a marqué l’Uruguay”.Surnommé le “président le plus pauvre du monde” pour avoir reversé la quasi-totalité de ses revenus de dirigeant à un programme de logement social, “Pepe” Mujica avait révélé en début d’année que son cancer de l’Å“sophage diagnostiqué en mai 2024 s’était propagé et que son corps ne supportait plus les traitements.Son décès a suscité mardi de nombreuses réactions de dirigeants, notamment au sein de la gauche latino-américaine.Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, qui a dit vouloir venir lui dire adieu tout comme le Chilien Gabriel Boric, a salué une “grandeur humaine (qui) a dépassé les frontières”.Son homologue mexicaine Claudia Sheinbaum a rendu hommage à un “exemple pour l’Amérique latine et le monde entier”, par sa sagesse et sa simplicité.En Colombie, le président de gauche Gustavo Petro, lui aussi ex-guérillero, a évoqué un “grand révolutionnaire”.Avec son verbe haut, son style décontracté et des réformes marquantes, M. Mujica a atteint une popularité inédite pour un dirigeant de ce pays de 3,4 millions d’habitants, coincé entre les géants brésilien et argentin.Dans les années 1960, il fut l’un des fondateurs de la guérilla urbaine d’extrême gauche Mouvement de libération nationale Tupamaros (MLN-T). Blessé par balles en 1970, il fut emprisonné pendant toute la dictature (1973-1985) et torturé.Après sa libération en 1985, il se lance dans la politique et fonde en 1989 le Mouvement de participation populaire (MPP), pilier du Frente Amplio qui mènera la gauche au pouvoir pour la première fois en 2005 avec Tabaré Vasquez.Le dirigeant, qui occupa aussi les fonctions de député, sénateur et ministre, a durant son mandat présidentiel bousculé les conventions, promouvant des mesures progressistes pour l’Amérique latine, comme la légalisation du cannabis, une première mondiale en 2013, ainsi que l’avortement et le mariage homosexuel.Jusqu’au bout, il a Å“uvré pour la gauche dans son pays, menant la campagne présidentielle de Yamandu Orsi en novembre. “Il y a quelque chose de doux, un peu comme un cadeau d’adieu”, dans la victoire de son héritier politique, avait-il dit dans un entretien à l’AFP.
Libre accès prévu pour la vasque olympique à partir du 21 juin au jardin des Tuileries
Pendant les trois prochains étés, la vasque olympique qui réinvestira le jardin des Tuileries sera accessible librement aux badauds et touristes, a détaillé jeudi la préfecture de la région Ile-de-France, aux cotés d’EDF, du Louvre et de son designer Mathieu Lehanneur. Elle ne sera ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre. Le ballon a été refait ainsi que l’anneau et elle s’envolera chaque soir si la météo le permet du 21 juin au 14 septembre.Cette vasque originale façon montgolfière, à la flamme électrique, avait attiré des centaines de milliers de personnes pendant les Jeux olympiques et paralympiques, et il fallait réserver pour l’admirer de près. “Nous sommes très fiers de ce retour”, a expliqué Kim Pham, administrateur du Louvre, qui a précisé que le jardin des Tuileries fermera le soir après 22h30 (20h30 GMT), et un peu plus tôt au mois d’août, quand elle s’élèvera à 60 mètres de hauteur dans le ciel de Paris.”Réinstallation pérenne mais pas complétement, c’est la meilleure option qu’on pouvait trouver”, s’est réjoui le créateur de la vasque, aussi designer de la torche olympique, Mathieu Lehanneur. La flamme est toujours “100% électrique”, avec projecteurs Led et brumisateurs, a ajouté Pierre Viriot, directeur de la communication d’EDF. Mais contrairement à l’année dernière, elle sera éteinte la nuit.Mathieu Gobbi, directeur général de la société Aérophile qui a piloté l’engin avec les équipes chaque soir l’été dernier, prévient qu’il y aura un peu moins de suspens cette année. Le site vasqueparis2024.fr préviendra du programme et d’éventuels aléas météo. Le reconstruction du ballon et de l’anneau, et son fonctionnement pendant trois étés, sont financés par le comité d’organisation des JO et EDF, a précisé Marc Guillaume, préfet de la région Ile-de-France. Cette nouvelle version de la vasque coûte 2,5 millions d’euros, et son fonctionnement 2,5 millions d’euros par été pour 250 jours de service au total. Son installation débutera fin mai.
La délégation ukrainienne en route, sans Zelensky, pour les pourparlers avec la Russie
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a envoyé jeudi une délégation à Istanbul pour des discussions de paix très attendues avec des représentants russes, tout en accusant Moscou de ne pas prendre ces pourparlers “au sérieux”.Plus tôt, un échange d’invectives entre l’Ukraine et la Russie avait eu lieu, M. Zelensky ayant qualifié de “pure façade” la délégation russe emmenée par un responsable de second plan. Il a été traité en retour de “clown” par la diplomatie russe.Des avancées au cours de ces pourparlers, après plus de trois ans de combats dévastateurs ayant fait au moins plusieurs dizaines de milliers de morts, restent donc incertaines.Il s’agirait des premières discussions de paix directes entre Moscou et Kiev depuis mars 2022, au début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine.La délégation russe est arrivée plus tôt dans journée à Istanbul et sa rencontre avec les envoyés ukrainiens devrait avoir lieu dans la soirée ou être repoussée à vendredi, a déclaré le chef de l’Etat ukrainien à Ankara, après un entretien avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.Les négociateurs ukrainiens “auront un mandat pour un cessez-le-feu” et seront dirigés par le ministre de la Défense, Roustem Oumerov, a poursuivi M. Zelensky, qui, toutefois, ne s’y rendra pas lui-même. Pour sa part, le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a martelé jeudi que son pays considérait que les nouveaux pourparlers devaient s’inscrire dans “la suite” des négociations bilatérales avortées de 2022.Il a assuré être prêt à de “possibles compromis”, sans les détailler, et précisé que sa délégation avait “toutes les prérogatives” pour prendre des décisions, ce que Volodymyr Zelensky avait précédemment mis en doute.- Ni Poutine, ni Zelensky -Le président américain Donald Trump a, quant à lui, dit ne pas s’attendre à des progrès dans les discussions tant qu’il n’aura pas rencontré Vladimir Poutine, tandis que l’armée russe continue de progresser sur le front, malgré ses pertes.En dépit de l’importance de cette réunion qu’il avait lui-même annoncée et la demande de M. Zelensky de discuter face-à -face, le chef de l’Etat russe n’a “pas prévu pour le moment” de se rendre en Turquie, a fait savoir jeudi son porte-parole, Dmitri Peskov.A sa place, le maître du Kremlin a envoyé une délégation avec à sa tête l’un de ses conseillers, Vladimir Medinski. Né en Ukraine soviétique, ce dernier est connu pour sa lecture nationaliste de l’histoire de la Russie. En 2023, il avait déclaré que l’Ukraine faisait “partie de la terre russe”. Il avait déjà pris part aux dernières négociations de paix directes entre Kiev et Moscou, au printemps 2022.A son arrivée à Ankara, Volodymyr Zelensky a immédiatement critiqué cette équipe de négociateurs russes, s’interrogeant sur sa capacité à “prendre des décisions”.La réponse, cinglante, n’a pas tardé de la part de Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe : “Qui utilise l’expression de +pure façade+ ? Un clown ? Un raté ?”, a-t-elle taclé, pendant son briefing hebdomadaire, interrogée en direct.La délégation russe est arrivée dans la matinée à Istanbul, sans Vladimir Poutine, donc, alors que le président ukrainien l’avait mis au défi d’aller “en personne” en Turquie et de l’y rencontrer.Jeudi, après avoir vu M. Erdogan, M. Zelensky s’est dit toujours “prêt” à des “discussions directes” avec son homologue russe, tout en considérant que son absence pour l’heure était “un manque de respect” à l’égard de MM. Trump et Erdogan.- “Rien ne se passera” -Sur les rives du Bosphore, devant le palais de Dolmabahçe, où doit se dérouler la rencontre, plusieurs centaines de journalistes font le pied de grue, selon des journalistes de l’AFP présents sur place.Ces discussions avaient été annoncées par Vladimir Poutine, le week-end dernier, en réponse à un ultimatum de Kiev et des Européens – qui tentent tant bien que mal de faire entendre leur voix – lui ordonnant d’accepter un cessez-le-feu.Donald Trump, qui pousse les deux belligérants à négocier, a pour sa part répété jeudi qu’il pourrait se rendre “vendredi” en Turquie en cas de progrès dans les discussions.Mais, selon lui, “rien ne se passera (…) tant que (Poutine) et moi ne serons pas ensemble”.Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a pour sa part dit avoir “suffisamment de raisons d’espérer” dans le succès des pourparlers que la Turquie doit accueillir.Pourtant, Ukrainiens et Russes continuent d’afficher des exigences difficilement conciliables, à un moment où la Russie, dont l’armée a revendiqué jeudi la conquête de deux nouvelles localités dans la région orientale de Donetsk, occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien.bur-pop-rbj-rco/bds
La délégation ukrainienne en route, sans Zelensky, pour les pourparlers avec la Russie
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a envoyé jeudi une délégation à Istanbul pour des discussions de paix très attendues avec des représentants russes, tout en accusant Moscou de ne pas prendre ces pourparlers “au sérieux”.Plus tôt, un échange d’invectives entre l’Ukraine et la Russie avait eu lieu, M. Zelensky ayant qualifié de “pure façade” la délégation russe emmenée par un responsable de second plan. Il a été traité en retour de “clown” par la diplomatie russe.Des avancées au cours de ces pourparlers, après plus de trois ans de combats dévastateurs ayant fait au moins plusieurs dizaines de milliers de morts, restent donc incertaines.Il s’agirait des premières discussions de paix directes entre Moscou et Kiev depuis mars 2022, au début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine.La délégation russe est arrivée plus tôt dans journée à Istanbul et sa rencontre avec les envoyés ukrainiens devrait avoir lieu dans la soirée ou être repoussée à vendredi, a déclaré le chef de l’Etat ukrainien à Ankara, après un entretien avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.Les négociateurs ukrainiens “auront un mandat pour un cessez-le-feu” et seront dirigés par le ministre de la Défense, Roustem Oumerov, a poursuivi M. Zelensky, qui, toutefois, ne s’y rendra pas lui-même. Pour sa part, le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a martelé jeudi que son pays considérait que les nouveaux pourparlers devaient s’inscrire dans “la suite” des négociations bilatérales avortées de 2022.Il a assuré être prêt à de “possibles compromis”, sans les détailler, et précisé que sa délégation avait “toutes les prérogatives” pour prendre des décisions, ce que Volodymyr Zelensky avait précédemment mis en doute.- Ni Poutine, ni Zelensky -Le président américain Donald Trump a, quant à lui, dit ne pas s’attendre à des progrès dans les discussions tant qu’il n’aura pas rencontré Vladimir Poutine, tandis que l’armée russe continue de progresser sur le front, malgré ses pertes.En dépit de l’importance de cette réunion qu’il avait lui-même annoncée et la demande de M. Zelensky de discuter face-à -face, le chef de l’Etat russe n’a “pas prévu pour le moment” de se rendre en Turquie, a fait savoir jeudi son porte-parole, Dmitri Peskov.A sa place, le maître du Kremlin a envoyé une délégation avec à sa tête l’un de ses conseillers, Vladimir Medinski. Né en Ukraine soviétique, ce dernier est connu pour sa lecture nationaliste de l’histoire de la Russie. En 2023, il avait déclaré que l’Ukraine faisait “partie de la terre russe”. Il avait déjà pris part aux dernières négociations de paix directes entre Kiev et Moscou, au printemps 2022.A son arrivée à Ankara, Volodymyr Zelensky a immédiatement critiqué cette équipe de négociateurs russes, s’interrogeant sur sa capacité à “prendre des décisions”.La réponse, cinglante, n’a pas tardé de la part de Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe : “Qui utilise l’expression de +pure façade+ ? Un clown ? Un raté ?”, a-t-elle taclé, pendant son briefing hebdomadaire, interrogée en direct.La délégation russe est arrivée dans la matinée à Istanbul, sans Vladimir Poutine, donc, alors que le président ukrainien l’avait mis au défi d’aller “en personne” en Turquie et de l’y rencontrer.Jeudi, après avoir vu M. Erdogan, M. Zelensky s’est dit toujours “prêt” à des “discussions directes” avec son homologue russe, tout en considérant que son absence pour l’heure était “un manque de respect” à l’égard de MM. Trump et Erdogan.- “Rien ne se passera” -Sur les rives du Bosphore, devant le palais de Dolmabahçe, où doit se dérouler la rencontre, plusieurs centaines de journalistes font le pied de grue, selon des journalistes de l’AFP présents sur place.Ces discussions avaient été annoncées par Vladimir Poutine, le week-end dernier, en réponse à un ultimatum de Kiev et des Européens – qui tentent tant bien que mal de faire entendre leur voix – lui ordonnant d’accepter un cessez-le-feu.Donald Trump, qui pousse les deux belligérants à négocier, a pour sa part répété jeudi qu’il pourrait se rendre “vendredi” en Turquie en cas de progrès dans les discussions.Mais, selon lui, “rien ne se passera (…) tant que (Poutine) et moi ne serons pas ensemble”.Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a pour sa part dit avoir “suffisamment de raisons d’espérer” dans le succès des pourparlers que la Turquie doit accueillir.Pourtant, Ukrainiens et Russes continuent d’afficher des exigences difficilement conciliables, à un moment où la Russie, dont l’armée a revendiqué jeudi la conquête de deux nouvelles localités dans la région orientale de Donetsk, occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien.bur-pop-rbj-rco/bds
ArcelorMittal veut rassurer sur sa présence à Dunkerque, mais maintient son plan social
Sous pression sociale et politique, le sidérurgiste ArcelorMittal a donné jeudi des gages sur sa volonté de pérenniser ses sites d’acier français, en réaffirmant son “intention” d’investir dans la décarbonation à Dunkerque (Nord), sans toutefois abandonner son projet de plan social en France.Sous réserve que Bruxelles concrétise ses mesures de protection de l’acier européen, le groupe a confirmé dans un communiqué “son intention d’investir dans un premier four électrique, sur son site de Dunkerque, pour un montant d’environ 1,2 milliard d’euros”.Une manière de couper court aux rumeurs de désengagement de l’industriel en France, alors que la CFDT a encore évoqué cette semaine une “désindustrialisation silencieuse”, reprochant au groupe de “réduire à peau de chagrin les investissements de maintien de l’outil” industriel tout en percevant des aides publiques.Pour une décision ferme et définitive, il faudra toutefois attendre “après l’été”, selon le président d’ArcelorMittal France, Alain Le Grix de la Salle, qui attend de l’Europe “des mesures de défense commerciale pour limiter les importations à 15% du marché et un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières”.”Ces mesures nous permettront de rétablir une concurrence équitable sur le marché européen de l’acier et donc de jouer à armes égales”, a-t-il déclaré lors d’un point presse en ligne.Il a en revanche écarté tout abandon du projet de plan de suppressions de 636 postes pour la France, dans les fonctions support et dans la production: “ce sont deux sujets qui sont distincts. Les suppressions de postes actuellement sont destinées à rendre la compétitivité des sites de Dunkerque”, a-t-il déclaré. “C’est une fumisterie !”, a réagi, très remonté, Gaëtan Lecocq, de la CGT de Dunkerque, site le plus menacé, avec près de 300 suppressions de postes annoncées, qui y voit “une opération de communication” pour contrer “le mouvement en train de monter socialement et politiquement”.- Un financement qui reste à définir -Plusieurs partis de gauche ont déposé ces derniers jours des propositions de loi de nationalisation, comme le réclame notamment la CGT, une option écartée jeudi par le président de la République Emmanuel Macron.Dans un échange avec les titres de presse quotidienne régionale, il a estimé qu’ArcelorMittal avait “essentiellement un problème de concurrence déloyale venant d’Asie, lié à nos réglementations et nos exigences CO2. La réponse pour faire ça, c’est créer les conditions d’une concurrence loyale.”Fin 2024, ArcelorMittal avait suspendu son projet d’investissement –à hauteur de 1,8 milliard d’euros dont plus de 800 millions d’aide promise par l’Etat– dans la décarbonation de ses hauts fourneaux de Dunkerque, en arguant de la non compétitivité de l’acier produit en Europe.Le projet prévoyait la construction à Dunkerque de deux fours électriques et d’une unité de réduction directe du fer (DRI) avec du gaz ou de l’hydrogène qui permet de produire de l’acier décarboné sans charbon fossile.Avec le coût actuel du gaz, “il n’y a pas de modèle économique pour le DRI”, a déclaré le patron d’ArcelorMittal France. Concernant l’annonce d’un four au lieu de deux prévus initialement, il a souligné que ce plan était “évolutif”.Compte tenu du changement de périmètre, “on ne sera pas en mesure d’utiliser les 850 millions d’euros” (d’aides de l’Etat) (…), donc le financement du four électrique “reste à finaliser”, a-t-il précisé.L’acier européen est pris en étau entre la baisse de la consommation sur le Vieux Continent, la concurrence jugée déloyale d’acier à bas prix venu de Chine notamment, les prix de l’énergie trop élevés en Europe et les nouvelles taxes douanières.Le sidérurgiste a d’ailleurs annoncé ces dernières semaines un plan d’économies pour tenter de regagner sa compétitivité en Europe avec le transfert d’activités support surtout vers l’Inde portant au total sur 1.400 postes de ses sites d’Europe de l’ouest. Jeudi, le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a salué un “premier pas décisif pour la pérennisation de la filière sidérurgique” en indiquant qu’il “continue le combat” avec le Commissaire européen Stéphane Séjourné.Le président de la région Hauts de France Xavier Bertrand est resté plus prudent: “1,2 milliard”, “ça ne lève pas toutes les interrogations, toutes les inquiétudes”, a-t-il dit. A Dunkerque, le maire Patrice Vergriete a aussi salué “un signal positif” et assuré “rester vigilant”. Interrogé par l’AFP, Guillaume de Goÿs, président d’Aluminium de France, industriel voisin du Dunkerquois, s’est félicité du fait qu’ArcelorMittal “avance”, afin de pouvoir “mettre en place un travail commun” sur la capture et le transport du CO2 dans la région.ngu-zl-bj-im/jum/nth
ArcelorMittal veut rassurer sur sa présence à Dunkerque, mais maintient son plan social
Sous pression sociale et politique, le sidérurgiste ArcelorMittal a donné jeudi des gages sur sa volonté de pérenniser ses sites d’acier français, en réaffirmant son “intention” d’investir dans la décarbonation à Dunkerque (Nord), sans toutefois abandonner son projet de plan social en France.Sous réserve que Bruxelles concrétise ses mesures de protection de l’acier européen, le groupe a confirmé dans un communiqué “son intention d’investir dans un premier four électrique, sur son site de Dunkerque, pour un montant d’environ 1,2 milliard d’euros”.Une manière de couper court aux rumeurs de désengagement de l’industriel en France, alors que la CFDT a encore évoqué cette semaine une “désindustrialisation silencieuse”, reprochant au groupe de “réduire à peau de chagrin les investissements de maintien de l’outil” industriel tout en percevant des aides publiques.Pour une décision ferme et définitive, il faudra toutefois attendre “après l’été”, selon le président d’ArcelorMittal France, Alain Le Grix de la Salle, qui attend de l’Europe “des mesures de défense commerciale pour limiter les importations à 15% du marché et un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières”.”Ces mesures nous permettront de rétablir une concurrence équitable sur le marché européen de l’acier et donc de jouer à armes égales”, a-t-il déclaré lors d’un point presse en ligne.Il a en revanche écarté tout abandon du projet de plan de suppressions de 636 postes pour la France, dans les fonctions support et dans la production: “ce sont deux sujets qui sont distincts. Les suppressions de postes actuellement sont destinées à rendre la compétitivité des sites de Dunkerque”, a-t-il déclaré. “C’est une fumisterie !”, a réagi, très remonté, Gaëtan Lecocq, de la CGT de Dunkerque, site le plus menacé, avec près de 300 suppressions de postes annoncées, qui y voit “une opération de communication” pour contrer “le mouvement en train de monter socialement et politiquement”.- Un financement qui reste à définir -Plusieurs partis de gauche ont déposé ces derniers jours des propositions de loi de nationalisation, comme le réclame notamment la CGT, une option écartée jeudi par le président de la République Emmanuel Macron.Dans un échange avec les titres de presse quotidienne régionale, il a estimé qu’ArcelorMittal avait “essentiellement un problème de concurrence déloyale venant d’Asie, lié à nos réglementations et nos exigences CO2. La réponse pour faire ça, c’est créer les conditions d’une concurrence loyale.”Fin 2024, ArcelorMittal avait suspendu son projet d’investissement –à hauteur de 1,8 milliard d’euros dont plus de 800 millions d’aide promise par l’Etat– dans la décarbonation de ses hauts fourneaux de Dunkerque, en arguant de la non compétitivité de l’acier produit en Europe.Le projet prévoyait la construction à Dunkerque de deux fours électriques et d’une unité de réduction directe du fer (DRI) avec du gaz ou de l’hydrogène qui permet de produire de l’acier décarboné sans charbon fossile.Avec le coût actuel du gaz, “il n’y a pas de modèle économique pour le DRI”, a déclaré le patron d’ArcelorMittal France. Concernant l’annonce d’un four au lieu de deux prévus initialement, il a souligné que ce plan était “évolutif”.Compte tenu du changement de périmètre, “on ne sera pas en mesure d’utiliser les 850 millions d’euros” (d’aides de l’Etat) (…), donc le financement du four électrique “reste à finaliser”, a-t-il précisé.L’acier européen est pris en étau entre la baisse de la consommation sur le Vieux Continent, la concurrence jugée déloyale d’acier à bas prix venu de Chine notamment, les prix de l’énergie trop élevés en Europe et les nouvelles taxes douanières.Le sidérurgiste a d’ailleurs annoncé ces dernières semaines un plan d’économies pour tenter de regagner sa compétitivité en Europe avec le transfert d’activités support surtout vers l’Inde portant au total sur 1.400 postes de ses sites d’Europe de l’ouest. Jeudi, le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a salué un “premier pas décisif pour la pérennisation de la filière sidérurgique” en indiquant qu’il “continue le combat” avec le Commissaire européen Stéphane Séjourné.Le président de la région Hauts de France Xavier Bertrand est resté plus prudent: “1,2 milliard”, “ça ne lève pas toutes les interrogations, toutes les inquiétudes”, a-t-il dit. A Dunkerque, le maire Patrice Vergriete a aussi salué “un signal positif” et assuré “rester vigilant”. Interrogé par l’AFP, Guillaume de Goÿs, président d’Aluminium de France, industriel voisin du Dunkerquois, s’est félicité du fait qu’ArcelorMittal “avance”, afin de pouvoir “mettre en place un travail commun” sur la capture et le transport du CO2 dans la région.ngu-zl-bj-im/jum/nth
South African rugby mourns death of Cornal Hendricks at 37Thu, 15 May 2025 16:16:53 GMT
South Africa Rugby president Mark Alexander on Thursday hailed deceased former Springbok winger Cornal Hendricks as a “remarkable athlete”.The 37-year-old, who scored five tries in 12 Test appearances, died on Wednesday after suffering a heart attack.”We are deeply saddened by the passing of Cornal Hendricks, a remarkable athlete who represented his country in sevens and …
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