ArcelorMittal veut rassurer sur sa présence à Dunkerque, mais maintient son plan social

Sous pression sociale et politique, le sidérurgiste ArcelorMittal a donné jeudi des gages sur sa volonté de pérenniser ses sites d’acier français, en réaffirmant son “intention” d’investir dans la décarbonation à Dunkerque (Nord), sans toutefois abandonner son projet de plan social en France.Sous réserve que Bruxelles concrétise ses mesures de protection de l’acier européen, le groupe a confirmé dans un communiqué “son intention d’investir dans un premier four électrique, sur son site de Dunkerque, pour un montant d’environ 1,2 milliard d’euros”.Une manière de couper court aux rumeurs de désengagement de l’industriel en France, alors que la CFDT a encore évoqué cette semaine une “désindustrialisation silencieuse”, reprochant au groupe de “réduire à peau de chagrin les investissements de maintien de l’outil” industriel tout en percevant des aides publiques.Pour une décision ferme et définitive, il faudra toutefois attendre “après l’été”, selon le président d’ArcelorMittal France, Alain Le Grix de la Salle, qui attend de l’Europe “des mesures de défense commerciale pour limiter les importations à 15% du marché et un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières”.”Ces mesures nous permettront de rétablir une concurrence équitable sur le marché européen de l’acier et donc de jouer à armes égales”, a-t-il déclaré lors d’un point presse en ligne.Il a en revanche écarté tout abandon du projet de plan de suppressions de 636 postes pour la France, dans les fonctions support et dans la production: “ce sont deux sujets qui sont distincts. Les suppressions de postes actuellement sont destinées à rendre la compétitivité des sites de Dunkerque”, a-t-il déclaré. “C’est une fumisterie !”, a réagi, très remonté, Gaëtan Lecocq, de la CGT de Dunkerque, site le plus menacé, avec près de 300 suppressions de postes annoncées, qui y voit “une opération de communication” pour contrer “le mouvement en train de monter socialement et politiquement”.- Un financement qui reste à définir -Plusieurs partis de gauche ont déposé ces derniers jours des propositions de loi de nationalisation, comme le réclame notamment la CGT, une option écartée jeudi par le président de la République Emmanuel Macron.Dans un échange avec les titres de presse quotidienne régionale, il a estimé qu’ArcelorMittal avait “essentiellement un problème de concurrence déloyale venant d’Asie, lié à nos réglementations et nos exigences CO2. La réponse pour faire ça, c’est créer les conditions d’une concurrence loyale.”Fin 2024, ArcelorMittal avait suspendu son projet d’investissement –à hauteur de 1,8 milliard d’euros dont plus de 800 millions d’aide promise par l’Etat– dans la décarbonation de ses hauts fourneaux de Dunkerque, en arguant de la non compétitivité de l’acier produit en Europe.Le projet prévoyait la construction à Dunkerque de deux fours électriques et d’une unité de réduction directe du fer (DRI) avec du gaz ou de l’hydrogène qui permet de produire de l’acier décarboné sans charbon fossile.Avec le coût actuel du gaz, “il n’y a pas de modèle économique pour le DRI”, a déclaré le patron d’ArcelorMittal France. Concernant l’annonce d’un four au lieu de deux prévus initialement, il a souligné que ce plan était “évolutif”.Compte tenu du changement de périmètre, “on ne sera pas en mesure d’utiliser les 850 millions d’euros” (d’aides de l’Etat) (…), donc le financement du four électrique “reste à finaliser”, a-t-il précisé.L’acier européen est pris en étau entre la baisse de la consommation sur le Vieux Continent, la concurrence jugée déloyale d’acier à bas prix venu de Chine notamment, les prix de l’énergie trop élevés en Europe et les nouvelles taxes douanières.Le sidérurgiste a d’ailleurs annoncé ces dernières semaines un plan d’économies pour tenter de regagner sa compétitivité en Europe avec le transfert d’activités support surtout vers l’Inde portant au total sur 1.400 postes de ses sites d’Europe de l’ouest. Jeudi, le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a salué un “premier pas décisif pour la pérennisation de la filière sidérurgique” en indiquant qu’il “continue le combat” avec le Commissaire européen Stéphane Séjourné.Le président de la région Hauts de France Xavier Bertrand est resté plus prudent: “1,2 milliard”, “ça ne lève pas toutes les interrogations, toutes les inquiétudes”, a-t-il dit. A Dunkerque, le maire Patrice Vergriete a aussi salué “un signal positif” et assuré “rester vigilant”. Interrogé par l’AFP, Guillaume de Goÿs, président d’Aluminium de France, industriel voisin du Dunkerquois, s’est félicité du fait qu’ArcelorMittal “avance”, afin de pouvoir “mettre en place un travail commun” sur la capture et le transport du CO2 dans la région.ngu-zl-bj-im/jum/nth

South African rugby mourns death of Cornal Hendricks at 37Thu, 15 May 2025 16:16:53 GMT

South Africa Rugby president Mark Alexander on Thursday hailed deceased former Springbok winger Cornal Hendricks as a “remarkable athlete”.The 37-year-old, who scored five tries in 12 Test appearances, died on Wednesday after suffering a heart attack.”We are deeply saddened by the passing of Cornal Hendricks, a remarkable athlete who represented his country in sevens and …

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Le Royaume-Uni envisage des “centres de retour” pour migrants hors de ses frontières

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé jeudi avoir entamé des discussions pour la mise en place hors du Royaume-Uni de “centres de retour” pour les demandeurs d’asile déboutés, une formule comparable à celle envisagée par l’Union européenne.”Nous sommes en discussions avec un certain nombre de pays à propos de centres de retour, je les considère comme une innovation vraiment importante”, a déclaré le dirigeant travailliste en déplacement à Tirana, lors d’une conférence de presse avec son homologue albanais Edi Rama.Il n’a pas donné de détails sur la façon dont ces “hubs” fonctionneraient, indiquant simplement qu’il s’agissait de rendre plus efficaces les expulsions des personnes n’ayant pas le droit de rester au Royaume-Uni. Il n’a pas non plus précisé avec quels pays ces pourparlers étaient menés.”Cela s’appliquera essentiellement aux personnes qui ont épuisé toutes les voies légales pour rester au Royaume-Uni”, a indiqué un porte-parole de Keir Starmer.Edi Rama a précisé que l’Albanie n’avait pas vocation à accueillir un “centre de retour” britannique. Le dirigeant albanais a déjà signé avec l’Italie un accord sur l’ouverture de deux centres de rétention dans son pays, gérés par Rome, pour des migrants en situation irrégulière en Italie.- “Modèle qui demande du temps” -“C’est un modèle qui demande du temps pour être testé”, a-t-il dit, alors que ces centres sont quasiment vides depuis leur ouverture. “S’il fonctionne, (il) pourra être repris, non en Albanie, mais dans les autres pays de la région”, a ajouté Edi Rama, qui entame un quatrième mandat de Premier ministre après la victoire de son parti aux législatives de dimanche.L’Union européenne a aussi ouvert la voie récemment à de tels centres de rétention externalisés hors de ses frontières. Ils sont critiqués par les ONG, qui redoutent de les voir se transformer en zones de non-droit. A son arrivée au pouvoir en juillet, le gouvernement de Keir Starmer a abandonné le projet controversé des conservateurs d’expulser des demandeurs d’asile et migrants vers le Rwanda. Ils prévoyaient d’envoyer certains demandeurs d’asile dans ce pays d’Afrique, où leur dossier aurait été étudié.La cheffe des conservateurs Kemi Badenoch a estimé sur X que le plan de Keir Starmer était “plus faible” que ce projet abandonné. “Cela n’arrêtera pas les bateaux. Les gens tenteront leur chance en sachant qu’ils peuvent rester au Royaume-Uni s’ils obtiennent l’asile”, a-t-elle affirmé.Pour Enver Salomon, directeur général du Refugee Council, ONG d’aide aux réfugiés, ces “centres de retour” sont “inhumains” et “impraticables”. Le renvoi de personnes qui n’ont pas le droit de rester au Royaume-Uni doit se faire de manière “ordonnée et humaine” pour être efficace, a-t-il ajouté.- “Ile d’étrangers” -M. Starmer s’est engagé à réduire l’immigration – régulière comme irrégulière – au Royaume-Uni.Sous pression avec la progression du parti d’extrême droite Reform UK, il a annoncé lundi une feuille de route pour réduire l’immigration légale, notamment en restreignant les conditions d’accès à la nationalité et en empêchant le recrutement à l’étranger pour le secteur des soins aux personnes âgées.Ces mesures se sont accompagnées d’un durcissement de la rhétorique employée à propos des immigrés, M. Starmer évoquant le risque pour le Royaume-Uni de devenir “une île d’étrangers”.Sur le plan de l’immigration irrégulière, Keir Starmer s’est engagé à combattre les réseaux de passeurs. Mais les chiffres d’arrivées de migrants traversant la Manche sur de petits bateaux ne cessent d’augmenter. Quelque 36.800 migrants ont gagné l’Angleterre l’an dernier, essentiellement des Afghans, Syriens et Iraniens. Et près de 13.000 depuis janvier, plus que l’an dernier sur la même période.Les demandes d’asile ont triplé au Royaume-Uni ces dernières années, avec 84.200 en 2024, selon des chiffres officiels.Keir Starmer se trouve en Albanie pour renforcer la coopération bilatérale contre l’immigration irrégulière. Tirana et Londres ont déjà signé un accord en 2022 sous le précédent gouvernement conservateur, prévoyant que les Albanais arrivés au Royaume-Uni en bateau puissent directement être renvoyés dans leur pays.Les arrivées d’Albanais ont chuté de 95% ces trois dernières années, tandis que le nombre d’Albanais renvoyés dans leur pays a doublé en deux ans, selon Downing Street. 

Hadid sister helps launch Palestinian film streaming site

Alana Hadid, the older sister of supermodels Gigi and Bella Hadid, has helped set up a new film streaming platform to bring Palestinian perspectives to a global audience, its founders confirmed Thursday.Watermelon+ was launched at the Cannes film festival as more than 100 people were killed in Israeli strikes on Gaza on Thursday. At least 80 died on Wednesday.”Unless we get (Palestinian) voices out there, nothing’s going to change,” said Badie Ali, one of two US-born Palestinian brothers who founded the website, where Hadid is creative director.A model and activist, her father, property developer Mohamed Anwar Hadid, is Palestinian.Showing “neglected or silenced” Palestinian perspectives was particularly important in the United States, an ally of Israel, Ali insisted.The platform offers around 60 films, including several set in Gaza.They span from Emmy-awarded documentary “Five Broken Cameras” to “The Wanted 18″, a comic true story about West Bank villagers hiding cows inside their houses from Israeli troops during the First Intifada.Co-founder Hamza Ali said the aim was to humanise Palestinians.”It’s dehumanisation and erasure that contribute to the politics,” he said.”We’re more than our suffering. We’re a warm, hospitable, creative, funny people.”Israeli bombardment has killed more than 53,000 people in Gaza, according to the besieged Hamas-run territory’s health ministry, and an aid blockade also threatens famine. Israeli leaders have expressed a desire to empty the territory of its more than two million inhabitants as part of the war sparked by Palestinian militant group Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel.The unprecedented assault resulted in the deaths of 1,218 people on the Israeli side.President Donald Trump said on Thursday he wanted the United States to “take” Gaza and turn it into a “freedom zone”. Earlier this year, he said he wanted to transform it into the “Riviera of the Middle East”.

Oil prices tumble on hopes for Iran nuclear deal

Oil prices tumbled on Thursday after President Donald Trump said the United States was close to making a deal on Iran’s nuclear programme, which could pave the way for increased crude supplies.The dollar continued to face pressure amid uncertainty over tariffs, while European and US markets were mostly higher.”Traders focused on the prospect of a US-Iran nuclear deal which could see economic sanctions lifted on the latter and potentially lead to greater supplies of oil,” noted Russ Mould, investment director at AJ Bell.Trump’s remarks came after Iran held its fourth round of talks with the US administration, which has said it wishes to avoid a threatened military strike by Israel on Tehran’s contested nuclear programme.Both main crude contracts plunged more than three percent in value on hopes that US sanctions on Iran might be lifted as part of the deal.That could, in turn, increase the Islamic republic’s oil exports.In Europe, the main markets overcame early weakness to finish higher.Sentiment in London was boosted by official data showing Britain’s economy grew more than expected in the first quarter — before UK business tax hikes and US tariffs took effect.Wall Street’s three main indices opened lower following a warning by Walmart of price hikes due to US tariffs that dampened sentiment, with the Dow shedding 0.4 percent.But the Dow and S&P pushed higher during midday trading.Shares in Walmart slumped five percent after the company reported first quarter revenue growth of 2.5 percent that narrowly missed analyst expectations, but cut their losses in morning trading.Profits came in at $4.5 billion, down 12.1 percent from the year-ago level but topping analyst expectations.However Walmart’s CEO warned of higher prices due to tariffs, welcoming a de-escalation of US President Donald Trump’s trade war with China but saying the levies remain too high for the retailer to absorb.”We will do our best to keep our prices as low as possible but given the magnitude of the tariffs, even at the reduced levels, we aren’t able to absorb all the pressure,” Chief Executive Doug McMillon told investors.Meanwhile, investors awaited fresh developments in trade talks, with countries looking to reach deals to avoid Trump’s tariff blitz.With excitement from the China-US detente fading, markets are seeking new catalysts.Stock markets have surged past the levels seen before Trump’s April 2 “Liberation Day” bombshell that hit countries worldwide with US tariffs.After figures on Tuesday showing US inflation came in a little below forecasts in April, wholesale price data released on Thursday showed they unexpectedly fell 0.5 in April due largely to a sharp drop in services costs.Briefing.com analyst Patrick O’Hare said the data showed a sharp drop in wholesale machinery and vehicle sales.”That suggests wholesalers were likely absorbing some tariff impacts, which is good for the end customer but not necessarily for earnings,” he said.April retail sales, data, also released Thursday, came in nearly flat.The 0.1-percent gain was significantly down from March’s revised growth of 1.7 percent, as buyers earlier sought to get ahead of Trump’s sweeping new tariffs, many of which took effect in April.However, analysts have pointed out that the real impact of tariffs would not be seen until May’s figures are released and warned that there were still plenty of bumps in the road ahead.- Key figures at around 1530 GMT -West Texas Intermediate: DOWN 3.1 percent at $61.18 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 3.0 percent at $64.13 per barrelNew York – Dow: UP 0.2 percent at 42,135.01 pointsNew York – S&P 500: UP 0.1 percent at 5,898.55New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.2 percent at 19,102.57London – FTSE 100: UP 0.6 percent at 8,633.75 (close)Paris – CAC 40: UP 0.2 percent at 7,853.47 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.7 percent at 23,695.59 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.0 percent at 37,755.51 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.8 percent at 23,453.16 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.7 percent at 3,380.82 (close)Euro/dollar: UP at $1.1118 from $1.1178 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.3281 from $1.3268Dollar/yen: DOWN at 145.81 yen from 146.65 yenEuro/pound: DOWN at 84.20 from 84.21 penceburs-rl/phz

Procès en vue pour viols pour l’ex-champion de natation Yannick Agnel

L’ancien champion olympique de natation Yannick Agnel sera jugé pour viols sur la fille de son entraîneur, âgée de 13 ans à l’époque mais son avocate a annoncé qu’elle ferait appel de son renvoi devant la cour criminelle.Le nageur est soupçonné d’avoir eu une relation en 2016 avec la fille de son ancien entraîneur alors qu’il était hébergé chez lui. Il était âgé de 24 ans et elle n’en avait que 13. Il a toujours plaidé une relation consentie et amoureuse.Thomas Wetterer, avocat de Naomé Horter, aujourd’hui âgée de 23 ans, a fait part du soulagement de cette dernière et de ses parents à l’annonce de la mise en accusation.”Le juge d’instruction mulhousien réaffirme quelque chose qui devrait être naturel dans le sens commun, c’est qu’un homme de 23 ans ne peut pas avoir de rapport sexuel avec une enfant de 13 ans”, a commenté Me Wetterer. L’ex-champion, qui aura 33 ans en juin, “a été mis en accusation devant la cour criminelle départementale du Haut-Rhin” des chefs de viols sur une mineure de moins de 15 ans, a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Mulhouse, Nicolas Heitz. Il est également poursuivi pour agressions sexuelles sur la même victime.Il a en revanche bénéficié d’un non-lieu d’agressions sexuelles commises sur mineur de plus de 15 ans concernant une autre personne, a précisé le procureur. Yannick Agnel “demeure présumé innocent”, a ajouté M. Heitz, qui avait requis la mise en accusation le 7 mars dernier. Il est maintenu sous contrôle judiciaire.Contactée par l’AFP, Céline Lasek, une des avocates du nageur, a indiqué qu’elle ferait appel de ce renvoi devant la cour criminelle, une instance composée uniquement de juges professionnels chargés de juger les crimes passibles de 15 à 20 ans de prison.- Différence d’âge -L’ordonnance précise que les faits se sont produits entre le 31 décembre 2015 et le 31 août 2016 dans différents lieux: Mulhouse et la proche commune de Riedisheim, en Thaïlande et en Espagne (à Ténérife et en Sierra Nevada).L’enquête avait débuté à l’été 2021 à la suite du dépôt de plainte de Naomé Horter, la fille de l’ancien entraîneur du nageur, Lionel Horter. L’adolescente était également licenciée au club à l’époque mais a depuis abandonné la natation. L’enquête avait débouché sur la mise en examen du nageur cinq mois plus tard, le 11 décembre 2021. A l’issue de 48 heures de garde à vue, Yannick Agnel avait “reconnu la matérialité des faits reprochés, même si pour certains viols il a un problème de mémoire”, avait expliqué la procureure de la République d’alors, Edwige Roux-Morizot.Yannick Agnel a toujours nié l’emprise qu’il pouvait avoir sur la jeune femme. Mais Mme Roux-Morizot estimait que “les faits sont constitutifs de viols et d’agressions sexuelles en raison de la différence d’âge, car la justice considère qu’il y a une véritable contrainte morale”. Yannick Agnel, retraité depuis 2016, possède l’un des plus beaux palmarès de la natation française: il a été double champion olympique à Londres en 2012 sur le 200 m nage libre et le relais 4×100 m, avant d’être sacré champion du monde dans ces deux disciplines en 2013.

Cannes: la compétition de nouveau en vedette, hommage à la photographe gazaouie tuée

Après Tom Cruise et la grosse machine hollywoodienne, le tapis rouge cannois remet les films en compétition à l’honneur jeudi, avec un premier long-métrage français, “Dossier 137” de Dominik Moll dans lequel figure Léa Drucker, et “Sirât” avec Sergi Lopez.La présentation de “Dossier 137” se fera sans l’un de ses acteurs, écarté par le délégué général du festival Thierry Frémaux en raison d’un signalement pour des violences sexuelles présumées, une décision inédite prise en accord avec la production du film.Cette troisième journée sera aussi marquée par un hommage à la photographe palestinienne Fatima Hassouna, tuée par un missile israélien à Gaza le 16 avril.Cette Gazaouie de 25 ans est la protagoniste d’un documentaire réalisé par l’Iranienne Sepideh Farsi, qui sera projeté dans la soirée. “Put your soul on your hand and walk”, sélectionné à l’Acid, une section parallèle au Festival de Cannes, dévoile les échanges en visio entre la réalisatrice, réfugiée à Paris, et la photographe, à Gaza. Sa mort, ainsi que celle de toute sa famille à l’exception de sa mère, dans la frappe qui a détruit sa maison, a suscité une immense émotion dans le monde du cinéma. Jeudi, le cinéaste britannique Ken Loach, double Palme d’or à Cannes, a appelé sur X à “honorer cette jeune femme courageuse, ainsi que ses collègues journalistes palestiniens (…) qui ont donné leur vie pour témoigner du massacre de masse” à Gaza et à mettre fin aux “crimes de guerre” et au “génocide”.Mardi, jour de l’ouverture du festival, une tribune signée par 380 artistes dont Pedro Almodovar, Richard Gere ou Susan Sarandon, exhorait déjà à “ne pas rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours”.Plusieurs ONG internationales, dont Amnesty International et Human Rights Watch, affirment qu’Israël a commis des actes de “génocide” dans le territoire palestinien, une accusation rejetée par l’Etat israélien qui dénonce des “mensonges sans fondement”.Lors de la cérémonie d’ouverture, la présidente du jury Juliette Binoche a elle rendu un hommage appuyé à la jeune photographe, rappelant que “Fatima aurait dû être parmi nous ce soir”.- Mise en cause publique -La star française et les huit autres jurés, qui dévoileront leur palmarès le 24 mai, découvriront jeudi deux autres films programmés en compétition, “Sirât” du Franco-espagnol Óliver Laxe et “Dossier 137”. La Française Léa Drucker y incarne une fonctionnaire de l’IGPN, la police des polices, chargée d’enquêter sur le cas d’un jeune homme blessé par un tir de LBD lors d’une manifestation de gilets jaunes.Avec “Dossier 137”, Dominik Moll, révélé par “Harry, un ami qui vous veut du bien” (2000), revient à Cannes trois ans après avoir présenté “La Nuit du 12”, qui radiographiait une enquête sur un féminicide et avait raflé sept César.Interrogé par l’AFP sur la mise à l’écart d’un de ses acteurs, le cinéaste a rappelé que les faits allégués étaient “antérieurs” au tournage et qu’il n’en savait rien jusqu’à ce qu’une association saisisse Thierry Frémaux il y a quelques jours. “Par respect pour la parole des victimes, sans oublier la présomption d’innocence non plus, et en accord avec le festival et le comédien en question, on alors a décidé que c’était mieux qu’il ne vienne pas à Cannes pour monter les marches”, a-t-il ajouté.Une autre affaire de violences sexuelles a surgi jeudi et éclaboussé l’Acid, section parallèle au festival et sans lien direct avec lui. Lors d’une conférence cannoise, une femme a publiquement accusé un de ses responsables de l’avoir agressée sexuellement, a appris l’AFP de sources concordantes. L’association gérant l’Acid a réagi en évoquant des “faits graves pouvant s’apparenter à des violences sexuelles” et annoncé “la mise en retrait” du dirigeant mis en cause, dans un communiqué transmis à l’AFP.”La jeune femme a agi avec beaucoup de courage”, a raconté à l’AFP le député Erwan Balanant, qui était sur place en sa qualité de rapporteur d’une récente commission d’enquête sur les violences sexuelles dans la culture en France. 

Au procès de P. Diddy, la défense lance ses premières piques contre Cassie

“Vous étiez incroyablement jalouse”: la défense de P. Diddy a lancé jeudi ses premières piques contre son ancienne compagne, la chanteuse Cassie, après deux jours de témoignage accablant où elle a décrit les violences et sévices sexuels subis sous son emprise.Casandra Ventura est la pièce centrale de l’accusation au procès ultra médiatisé du rappeur et producteur de 55 ans, tombé de son piédestal depuis que les accusations de violences sexuelles se sont multipliées contre lui en 2023.La chanteuse américaine de R&B, 38 ans, a longuement raconté mardi et mercredi comment, peu après le début de sa relation avec le rappeur, avec lequel elle est restée une dizaine d’années, elle a été contrainte de participer à des “freak-offs”: des marathons sexuels que P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, dirigeait et dont elle était le centre de l’attention mais aussi, selon elle, l’objet.”Vous étiez incroyablement jalouse, c’est ce que vous avez dit”, lui a lancé Anna Estevao, l’une des avocates de Sean Combs, au début de son contre-interrogatoire.”Vous et Sean Combs avez été amoureux pendant onze ans, (…) vous l’aimiez, (…) vous preniez soin de lui”, a-t-elle insisté.Cassie n’a pas démenti: “Il est très charismatique, avec une forte personnalité que tout le monde adore”, a répondu la chanteuse, décrivant une relation qui a démarré “très rapidement”.Pour appuyer sa démonstration, la défense a présenté au tribunal une série d’e-mails et de SMS dans lesquels Sean Combs et Cassie expriment leur amour l’un pour l’autre.Dans certains de ces messages, datés de 2009, soit deux ans après le début de leur relation, la chanteuse dit être toujours prête à des “freak-offs”.- “Flashbacks horribles” -Les avocats de la défense avaient laissé entendre avant leur contre-interrogatoire qu’ils tenteraient aussi d’appuyer sur le fait que la jeune femme prenait sciemment des drogues et avait un comportement erratique et parfois même violent.”Etre un participant consentant à votre propre vie sexuelle ne constitue pas du trafic sexuel”, a souligné en début de semaine Teny Geragos, une autre avocate de P. Diddy. Celui-ci est notamment poursuivi pour trafic sexuel et transport de personnes à des fins de prostitution.Cassie a expliqué dans son témoignage que la prise de drogues lui permettait de se détacher, de se dissocier d’elle-même dans ces moments pénibles: “Cela me permettait d’être insensible, c’est pour ça que j’en consommais tant (…) c’était une sorte de fuite”.Le rappeur était en outre régulièrement violent avec elle, comme l’a illustré une vidéo accablante où on le voit se déchaîner contre elle dans un couloir d’hôtel en 2016.Le couple a définitivement rompu en 2018, une séparation ponctuée par un viol, selon la chanteuse. Celle-ci a affirmé avoir souffert de “flashbacks horribles” durant les années qui ont suivi.Mariée en 2019 avec Alex Fine, coach sportif et acteur, elle a raconté lui avoir confié, en 2023, avoir des idées suicidaires.”Je n’avais plus envie de vivre”, a-t-elle déclaré. “Je ne pouvais supporter la douleur que je ressentais.” Cela l’a incitée à entamer une thérapie et une cure de désintoxication.Cassie, qui a eu deux enfants avec Alex Fine, est enceinte d’un troisième.P. Diddy est accusé d’avoir profité de sa notoriété et de ses moyens financiers pour forcer des femmes à participer à de longues séances sexuelles avec des hommes prostitués, qu’il regardait, filmait, et dont il menaçait de diffuser les vidéos si les victimes parlaient.D’autres femmes sont attendues pour témoigner à ce procès au terme duquel Sean Combs, figure incontournable du hip-hop des trois dernières décennies, risque la prison à vie.L’équipe des avocats de P. Diddy, qui plaide non coupable, souligne que si certains de ses comportements étaient discutables, cela ne constituait pas du trafic d’êtres humains.Le témoignage de Cassie doit durer jusqu’à la fin de semaine, tandis que le procès se poursuivra jusqu’à cet été.