Mondial-2026: portée par Mbappé, la France se rapproche de la qualification
Portée par sa superstar Kylian Mbappé, buteur et passeur, l’équipe de France a effectué un grand pas vers la qualification pour le Mondial-2026 en dominant logiquement le modeste Azerbaïdjan (3-0), vendredi au Parc des Princes. La dernière fois que les Bleus avaient croisé la route des Azéris, ils s’étaient offerts un véritable festival à Auxerre (10-0), le 6 septembre 1995. Les hommes de Didier Deschamps ont cette fois été plus économes dans leurs efforts, mais qu’importe pour le sélectionneur puisque sa formation a d’ores et déjà un pied de l’autre côté de l’Atlantique où se disputera l’an prochain la Coupe du monde, co-organisée aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada. Grâce à ce troisième succès en autant de rencontres dans le groupe D, elle compte désormais cinq points d’avance sur l’Ukraine et pourrait même composter son billet dès lundi si elle parvenait à battre l’Islande à Reykjavik et que dans le même temps les Ukrainiens ne s’imposent pas contre l’Azerbaïdjan. Le dénouement est donc très proche pour les vice-champions du monde et ils le doivent en grande partie à leur leader Mbappé. Alors que les Français avaient le plus grand mal à se montrer dangereux face à la 124e nation au classement Fifa, le capitaine a changé le cours de la partie à la suite d’un slalom exceptionnel. Parti à près de 40 m du but adverse, l’attaquant du Real Madrid a effacé quasiment toute la défense azérie avant de tromper Shakhrudin Magomedaliyev juste avant la pause (45e+2).Signe que le N.10 est en pleine forme et que le record de buts d’Olivier Giroud en équipe de France ne tient plus qu’à un fil puisque Mbappé a porté son total à 53 réalisations en 93 sélections, à quatre longueurs du Lillois. L’ancien Parisien aurait même pu ouvrir la marque beaucoup plus tôt s’il avait concrétisé une énorme occasion dès la 1re minute de jeu à la suite d’une passe en retrait hasardeuse des Azéris. Il a eu ensuite plusieurs autres opportunités d’aggraver le score, sans trop de réussite (63e, 65e).- Rabiot fait taire les sifflets -Mais malgré ses échecs, le Madrilène a su se muer en passeur en adressant un centre parfait pour Adrien Rabiot, qui a doublé la mise et fait taire les sifflets d’une partie du public du Parc, pas toujours tendre avec l’ex-Marseillais formé au PSG (69e).C’est ensuite Florian Thauvin, de retour en bleu pour la première fois depuis 2019, qui a participé à la fête avec un but magnifique: une reprise acrobatique en pivot, deux minutes seulement après son entrée en jeu à la place du capitaine. Ce dernier est sorti en boitant, visiblement gêné à la cheville droite, celle qui le faisait déjà souffrir au début du rassemblement (84e). Pour le reste, les enseignements risquent d’être assez limités pour Deschamps, ses joueurs n’ayant pas spécialement forcé leur talent contre une très faible opposition. Contraint de bricoler en attaque en raison d’une cascade de blessés (Ousmane Dembélé, Marcus Thuram, Désiré Doué, Bradley Barcola, Rayan Cherki), le sélectionneur avait abandonné son 4-2-3-1 pour un 4-4-2 avec le duo Kylian Mbappé-Hugo Ekitike en pointe, Michael Olise et Kingsley Coman occupant les côtés. Cette animation offensive n’a pas donné entière satisfaction face à une défense très regroupée, le Bleus ayant souvent été victimes d’approximations techniques et d’un jeu trop scolaire avant de se réveiller après la mi-temps. Ekitike, auteur de très bons débuts à Liverpool qu’il a rejoint l’été dernier en provenance de Francfort moyennant 90 millions d’euros, a ainsi eu du mal à se distinguer, hormis sur un tir croisé qui a heurté le poteau en seconde période (49e). Le trio d'”anciens” Mbappé-Rabiot-Thauvin a toutefois fait ce qu’il fallait pour éviter un faux-pas fâcheux aux Tricolores à domicile. L’Amérique tend les bras à l’équipe de France.
Lecornu reconduit à Matignon au risque de la censure
Emmanuel Macron a choisi vendredi soir de reconduire le Premier ministre Sébastien Lecornu, démissionnaire depuis lundi, un scénario très critiqué jusque dans son propre camp, qui laisse entière la menace de censure d’une gauche indignée par la décision présidentielle.”Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement”, a dit l’Elysée au terme du délai de 48 heures qu’il s’était donné pour une nomination.Le président “donne carte blanche au Premier ministre”, a-t-on ajouté dans l’entourage d’Emmanuel Macron.Le Premier ministre démissionnaire a dit accepter “par devoir” sa reconduction et promis que “tous les dossiers évoqués” pendant ses consultations avec les partis seraient “ouverts au débat parlementaire”. Sébastien Lecornu, 39 ans, un proche du chef de l’Etat, avait démissionné lundi matin, quatre semaines après sa nomination et 14 heures seulement après la formation de son gouvernement qui a conduit à l’implosion du “socle commun” entre le camp présidentiel et les Républicains (LR).En le reconduisant, Emmanuel Macron prend le risque d’un nouveau tir de barrage et d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale alors que la gauche et la droite réclamaient un Premier ministre qui ne soit pas un “macroniste”.C’est “un nouveau bras d’honneur aux Français”, a aussitôt dénoncé Manuel Bompard chez les Insoumis. Le Rassemblement national censurera “immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, a assuré son président Jordan Bardella.Même dans le camp présidentiel, de plus en plus fracturé, le scénario Lecornu 2 ne faisait pas l’unanimité. “Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste”, avait prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure et membre du gouvernement démissionnaire.- “Ca va mal se terminer” -Lundi, peu après sa démission, le chef de l’Etat avait donné 48 heures à Sébastien Lecornu pour tenter de trouver un accord de la dernière chance avec les forces politiques et éviter la censure du futur gouvernement, en l’absence de majorité absolue à l’Assemblée.Après deux jours de tractations, Sébastien Lecornu avait estimé mercedi qu’un “chemin” était encore “possible”. Mais une ultime réunion de crise, convoquée en urgence vendredi à l’Elysée, entre le président et les chefs de partis n’a pas apporté plus de clarté.La gauche, qui réclamait un Premier ministre issu de ses rangs, en est sortie “sidérée”. M. Macron n’a apporté “aucune réponse claire” sur les retraites ou le pouvoir d’achat, a déploré le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, refusant de donner une “garantie de non censure” au futur exécutif.”Tout ça va très mal se terminer” avec une possible “dissolution”, a renchéri la patronne des Ecologistes Marine Tondelier à la sortie de l’Elysée.La gauche a jugé décevantes les esquisses de concession sur la réforme des retraites, pourtant inédites dans la bouche du président qui en avait fait un totem de son second quinquennat.Emmanuel Macron a proposé “non pas de suspendre, mais décaler dans le temps” la mesure sur l’âge de départ à la retraite et non celle sur le nombre de trimestres cotisés, a expliqué la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Châtelain.Le PS, dont la position sera décisive pour la survie du gouvernement, a dû démentir vendredi des spéculations sur un accord de non-censure.Le Parti socialiste n’a “absolument aucun deal” avec Sébastien Lecornu sur une non-censure, et n’a “aucune assurance ni garantie” sur ses demandes, a affirmé à l’AFP le secrétaire général du parti Pierre Jouvet.- “Pas parfait” -Sébastien Lecornu, dont la reconduction était évoquée avec insistance ces derniers jours, avait lui-même assuré ne pas courir “après le job” et avoir achevé sa “mission”. Il a réaffirmé vendredi que lui-même et sa future équipe devront être dépourvus de toute ambition présidentielle pour 2027.Confronté aux répliques sans fin du séisme de la dissolution en 2024, Emmanuel Macron a préféré se replier sur son dernier carré de fidèles après avoir tenté une semi-cohabitation avec l’opposant LR Michel Barnier puis avec le centriste Bayrou.Déjà en décembre dernier, il avait voulu nommer Sébastien Lecornu à Matignon, mais son allié historique François Bayrou avait fini par s’imposer à lui.En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget lundi. Le Parlement aura ensuite une fenêtre de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.Il “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.Venu de la droite, discret au point d’être quasi inconnu du grand public, Sébastien Lecornu, qui se définit lui-même comme un “moine soldat”, est un compagnon de route du chef de l’Etat depuis 2017, devenu un rouage essentiel de la macronie. De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il officiait depuis 2022 au poste stratégique des Armées, après l’Ecologie, les Collectivités et l’Outre-mer.
Lecornu reconduit à Matignon au risque de la censure
Emmanuel Macron a choisi vendredi soir de reconduire le Premier ministre Sébastien Lecornu, démissionnaire depuis lundi, un scénario très critiqué jusque dans son propre camp, qui laisse entière la menace de censure d’une gauche indignée par la décision présidentielle.”Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement”, a dit l’Elysée au terme du délai de 48 heures qu’il s’était donné pour une nomination.Le président “donne carte blanche au Premier ministre”, a-t-on ajouté dans l’entourage d’Emmanuel Macron.Le Premier ministre démissionnaire a dit accepter “par devoir” sa reconduction et promis que “tous les dossiers évoqués” pendant ses consultations avec les partis seraient “ouverts au débat parlementaire”. Sébastien Lecornu, 39 ans, un proche du chef de l’Etat, avait démissionné lundi matin, quatre semaines après sa nomination et 14 heures seulement après la formation de son gouvernement qui a conduit à l’implosion du “socle commun” entre le camp présidentiel et les Républicains (LR).En le reconduisant, Emmanuel Macron prend le risque d’un nouveau tir de barrage et d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale alors que la gauche et la droite réclamaient un Premier ministre qui ne soit pas un “macroniste”.C’est “un nouveau bras d’honneur aux Français”, a aussitôt dénoncé Manuel Bompard chez les Insoumis. Le Rassemblement national censurera “immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, a assuré son président Jordan Bardella.Même dans le camp présidentiel, de plus en plus fracturé, le scénario Lecornu 2 ne faisait pas l’unanimité. “Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste”, avait prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure et membre du gouvernement démissionnaire.- “Ca va mal se terminer” -Lundi, peu après sa démission, le chef de l’Etat avait donné 48 heures à Sébastien Lecornu pour tenter de trouver un accord de la dernière chance avec les forces politiques et éviter la censure du futur gouvernement, en l’absence de majorité absolue à l’Assemblée.Après deux jours de tractations, Sébastien Lecornu avait estimé mercedi qu’un “chemin” était encore “possible”. Mais une ultime réunion de crise, convoquée en urgence vendredi à l’Elysée, entre le président et les chefs de partis n’a pas apporté plus de clarté.La gauche, qui réclamait un Premier ministre issu de ses rangs, en est sortie “sidérée”. M. Macron n’a apporté “aucune réponse claire” sur les retraites ou le pouvoir d’achat, a déploré le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, refusant de donner une “garantie de non censure” au futur exécutif.”Tout ça va très mal se terminer” avec une possible “dissolution”, a renchéri la patronne des Ecologistes Marine Tondelier à la sortie de l’Elysée.La gauche a jugé décevantes les esquisses de concession sur la réforme des retraites, pourtant inédites dans la bouche du président qui en avait fait un totem de son second quinquennat.Emmanuel Macron a proposé “non pas de suspendre, mais décaler dans le temps” la mesure sur l’âge de départ à la retraite et non celle sur le nombre de trimestres cotisés, a expliqué la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Châtelain.Le PS, dont la position sera décisive pour la survie du gouvernement, a dû démentir vendredi des spéculations sur un accord de non-censure.Le Parti socialiste n’a “absolument aucun deal” avec Sébastien Lecornu sur une non-censure, et n’a “aucune assurance ni garantie” sur ses demandes, a affirmé à l’AFP le secrétaire général du parti Pierre Jouvet.- “Pas parfait” -Sébastien Lecornu, dont la reconduction était évoquée avec insistance ces derniers jours, avait lui-même assuré ne pas courir “après le job” et avoir achevé sa “mission”. Il a réaffirmé vendredi que lui-même et sa future équipe devront être dépourvus de toute ambition présidentielle pour 2027.Confronté aux répliques sans fin du séisme de la dissolution en 2024, Emmanuel Macron a préféré se replier sur son dernier carré de fidèles après avoir tenté une semi-cohabitation avec l’opposant LR Michel Barnier puis avec le centriste Bayrou.Déjà en décembre dernier, il avait voulu nommer Sébastien Lecornu à Matignon, mais son allié historique François Bayrou avait fini par s’imposer à lui.En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget lundi. Le Parlement aura ensuite une fenêtre de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.Il “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.Venu de la droite, discret au point d’être quasi inconnu du grand public, Sébastien Lecornu, qui se définit lui-même comme un “moine soldat”, est un compagnon de route du chef de l’Etat depuis 2017, devenu un rouage essentiel de la macronie. De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il officiait depuis 2022 au poste stratégique des Armées, après l’Ecologie, les Collectivités et l’Outre-mer.
Lecornu reconduit à Matignon au risque de la censure
Emmanuel Macron a choisi vendredi soir de reconduire le Premier ministre Sébastien Lecornu, démissionnaire depuis lundi, un scénario très critiqué jusque dans son propre camp, qui laisse entière la menace de censure d’une gauche indignée par la décision présidentielle.”Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement”, a dit l’Elysée au terme du délai de 48 heures qu’il s’était donné pour une nomination.Le président “donne carte blanche au Premier ministre”, a-t-on ajouté dans l’entourage d’Emmanuel Macron.Le Premier ministre démissionnaire a dit accepter “par devoir” sa reconduction et promis que “tous les dossiers évoqués” pendant ses consultations avec les partis seraient “ouverts au débat parlementaire”. Sébastien Lecornu, 39 ans, un proche du chef de l’Etat, avait démissionné lundi matin, quatre semaines après sa nomination et 14 heures seulement après la formation de son gouvernement qui a conduit à l’implosion du “socle commun” entre le camp présidentiel et les Républicains (LR).En le reconduisant, Emmanuel Macron prend le risque d’un nouveau tir de barrage et d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale alors que la gauche et la droite réclamaient un Premier ministre qui ne soit pas un “macroniste”.C’est “un nouveau bras d’honneur aux Français”, a aussitôt dénoncé Manuel Bompard chez les Insoumis. Le Rassemblement national censurera “immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, a assuré son président Jordan Bardella.Même dans le camp présidentiel, de plus en plus fracturé, le scénario Lecornu 2 ne faisait pas l’unanimité. “Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste”, avait prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure et membre du gouvernement démissionnaire.- “Ca va mal se terminer” -Lundi, peu après sa démission, le chef de l’Etat avait donné 48 heures à Sébastien Lecornu pour tenter de trouver un accord de la dernière chance avec les forces politiques et éviter la censure du futur gouvernement, en l’absence de majorité absolue à l’Assemblée.Après deux jours de tractations, Sébastien Lecornu avait estimé mercedi qu’un “chemin” était encore “possible”. Mais une ultime réunion de crise, convoquée en urgence vendredi à l’Elysée, entre le président et les chefs de partis n’a pas apporté plus de clarté.La gauche, qui réclamait un Premier ministre issu de ses rangs, en est sortie “sidérée”. M. Macron n’a apporté “aucune réponse claire” sur les retraites ou le pouvoir d’achat, a déploré le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, refusant de donner une “garantie de non censure” au futur exécutif.”Tout ça va très mal se terminer” avec une possible “dissolution”, a renchéri la patronne des Ecologistes Marine Tondelier à la sortie de l’Elysée.La gauche a jugé décevantes les esquisses de concession sur la réforme des retraites, pourtant inédites dans la bouche du président qui en avait fait un totem de son second quinquennat.Emmanuel Macron a proposé “non pas de suspendre, mais décaler dans le temps” la mesure sur l’âge de départ à la retraite et non celle sur le nombre de trimestres cotisés, a expliqué la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Châtelain.Le PS, dont la position sera décisive pour la survie du gouvernement, a dû démentir vendredi des spéculations sur un accord de non-censure.Le Parti socialiste n’a “absolument aucun deal” avec Sébastien Lecornu sur une non-censure, et n’a “aucune assurance ni garantie” sur ses demandes, a affirmé à l’AFP le secrétaire général du parti Pierre Jouvet.- “Pas parfait” -Sébastien Lecornu, dont la reconduction était évoquée avec insistance ces derniers jours, avait lui-même assuré ne pas courir “après le job” et avoir achevé sa “mission”. Il a réaffirmé vendredi que lui-même et sa future équipe devront être dépourvus de toute ambition présidentielle pour 2027.Confronté aux répliques sans fin du séisme de la dissolution en 2024, Emmanuel Macron a préféré se replier sur son dernier carré de fidèles après avoir tenté une semi-cohabitation avec l’opposant LR Michel Barnier puis avec le centriste Bayrou.Déjà en décembre dernier, il avait voulu nommer Sébastien Lecornu à Matignon, mais son allié historique François Bayrou avait fini par s’imposer à lui.En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget lundi. Le Parlement aura ensuite une fenêtre de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.Il “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.Venu de la droite, discret au point d’être quasi inconnu du grand public, Sébastien Lecornu, qui se définit lui-même comme un “moine soldat”, est un compagnon de route du chef de l’Etat depuis 2017, devenu un rouage essentiel de la macronie. De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il officiait depuis 2022 au poste stratégique des Armées, après l’Ecologie, les Collectivités et l’Outre-mer.
Lecornu reconduit à Matignon au risque de la censure
Emmanuel Macron a choisi vendredi soir de reconduire le Premier ministre Sébastien Lecornu, démissionnaire depuis lundi, un scénario très critiqué jusque dans son propre camp, qui laisse entière la menace de censure d’une gauche indignée par la décision présidentielle.”Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement”, a dit l’Elysée au terme du délai de 48 heures qu’il s’était donné pour une nomination.Le président “donne carte blanche au Premier ministre”, a-t-on ajouté dans l’entourage d’Emmanuel Macron.Le Premier ministre démissionnaire a dit accepter “par devoir” sa reconduction et promis que “tous les dossiers évoqués” pendant ses consultations avec les partis seraient “ouverts au débat parlementaire”. Sébastien Lecornu, 39 ans, un proche du chef de l’Etat, avait démissionné lundi matin, quatre semaines après sa nomination et 14 heures seulement après la formation de son gouvernement qui a conduit à l’implosion du “socle commun” entre le camp présidentiel et les Républicains (LR).En le reconduisant, Emmanuel Macron prend le risque d’un nouveau tir de barrage et d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale alors que la gauche et la droite réclamaient un Premier ministre qui ne soit pas un “macroniste”.C’est “un nouveau bras d’honneur aux Français”, a aussitôt dénoncé Manuel Bompard chez les Insoumis. Le Rassemblement national censurera “immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, a assuré son président Jordan Bardella.Même dans le camp présidentiel, de plus en plus fracturé, le scénario Lecornu 2 ne faisait pas l’unanimité. “Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste”, avait prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure et membre du gouvernement démissionnaire.- “Ca va mal se terminer” -Lundi, peu après sa démission, le chef de l’Etat avait donné 48 heures à Sébastien Lecornu pour tenter de trouver un accord de la dernière chance avec les forces politiques et éviter la censure du futur gouvernement, en l’absence de majorité absolue à l’Assemblée.Après deux jours de tractations, Sébastien Lecornu avait estimé mercedi qu’un “chemin” était encore “possible”. Mais une ultime réunion de crise, convoquée en urgence vendredi à l’Elysée, entre le président et les chefs de partis n’a pas apporté plus de clarté.La gauche, qui réclamait un Premier ministre issu de ses rangs, en est sortie “sidérée”. M. Macron n’a apporté “aucune réponse claire” sur les retraites ou le pouvoir d’achat, a déploré le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, refusant de donner une “garantie de non censure” au futur exécutif.”Tout ça va très mal se terminer” avec une possible “dissolution”, a renchéri la patronne des Ecologistes Marine Tondelier à la sortie de l’Elysée.La gauche a jugé décevantes les esquisses de concession sur la réforme des retraites, pourtant inédites dans la bouche du président qui en avait fait un totem de son second quinquennat.Emmanuel Macron a proposé “non pas de suspendre, mais décaler dans le temps” la mesure sur l’âge de départ à la retraite et non celle sur le nombre de trimestres cotisés, a expliqué la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Châtelain.Le PS, dont la position sera décisive pour la survie du gouvernement, a dû démentir vendredi des spéculations sur un accord de non-censure.Le Parti socialiste n’a “absolument aucun deal” avec Sébastien Lecornu sur une non-censure, et n’a “aucune assurance ni garantie” sur ses demandes, a affirmé à l’AFP le secrétaire général du parti Pierre Jouvet.- “Pas parfait” -Sébastien Lecornu, dont la reconduction était évoquée avec insistance ces derniers jours, avait lui-même assuré ne pas courir “après le job” et avoir achevé sa “mission”. Il a réaffirmé vendredi que lui-même et sa future équipe devront être dépourvus de toute ambition présidentielle pour 2027.Confronté aux répliques sans fin du séisme de la dissolution en 2024, Emmanuel Macron a préféré se replier sur son dernier carré de fidèles après avoir tenté une semi-cohabitation avec l’opposant LR Michel Barnier puis avec le centriste Bayrou.Déjà en décembre dernier, il avait voulu nommer Sébastien Lecornu à Matignon, mais son allié historique François Bayrou avait fini par s’imposer à lui.En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget lundi. Le Parlement aura ensuite une fenêtre de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.Il “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.Venu de la droite, discret au point d’être quasi inconnu du grand public, Sébastien Lecornu, qui se définit lui-même comme un “moine soldat”, est un compagnon de route du chef de l’Etat depuis 2017, devenu un rouage essentiel de la macronie. De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il officiait depuis 2022 au poste stratégique des Armées, après l’Ecologie, les Collectivités et l’Outre-mer.
Net recul de Wall Street avec le retour des assauts commerciaux de Trump
La Bourse de New York a connu une nette baisse vendredi, réagissant avec crainte à la menace du président des Etats-Unis Donald Trump d’augmenter substantiellement les droits de douane américains visant les produits chinois.Le Dow Jones a glissé de 1,90% et le Nasdaq a reculé de 3,56%.L’indice de référence S&P 500 a lâché 2,71%, sa plus forte baisse en une séance depuis le chaos provoqué en avril par la guerre commerciale américaine. Donald Trump a, vendredi, laissé éclater sa colère contre la décision de Pékin d’appliquer de nouvelles restrictions sur les exportations de terres rares, un sujet ultra-sensible dans les relations sino-américaines.Face à une Chine qui devient “très hostile”, il est, selon lui, nécessaire “de contre-attaquer financièrement”. L’une des répliques envisagées par Donald Trump est une augmentation “massive” de droits de douane sur les marchandises chinoises entrant aux Etats-Unis, a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.Ces propos ont “perturbé le calme” de Wall Street et ont “rappelé que l’incertitude commerciale reste un frein pour les marchés”, a commenté auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.Selon lui, il s’agit “dans le même temps d’une bonne excuse pour prendre quelques bénéfices après une hausse de 35% du S&P 500 depuis les creux d’avril”.Depuis le printemps, la Bourse de New York affichait jusqu’alors une dynamique positive à toute épreuve lui permettant d’enchaîner les records, y compris avec la mise en place de certains droits de douane américains.Pour Angelo Kourkafas, le recul observé vendredi pourrait n’être que temporaire.”Nous avons déjà vu de nombreuses nouvelles de ce type dans le passé” avec “des menaces qui finissaient par être retirées”, a rappelé l’analyste.En revanche, “un changement significatif dans les relations bilatérales” entre les deux premières puissances économiques mondiales pourrait changer la donne, d’après lui.Vendredi, “les investisseurs réclament des valeurs refuge” à l’instar des bons du Trésor américain, a noté Jose Torres, d’Interactive Brokers.Vers 20H20 GMT sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain évoluait autour de 4,06% contre 4,14% à la clôture jeudi. Son équivalent à deux ans passait de 3,60% à 3,53%.Les investisseurs ont aussi découvert que l’indice des prix à la consommation (CPI) pour le mois de septembre serait publié le 24 octobre, plus d’une semaine après la date initiale, en raison de la paralysie budgétaire en cours aux Etats-Unis.Côté entreprises, les groupes chinois côtés à New York ont fait grise mine: Alibaba a perdu 8,45%, JD.com a lâché 6,24% et Baidu a cédé 8,09%.Les sociétés minières ont, elles, été portées par l’espoir que les restrictions chinoises puissent mener à un plus large développement de cette industrie aux États-Unis.L’action de MP Materials a bondi de plus de 8%, celle de USA Rare Earth a pris près de 5%, tandis que le titre de Ramaco Resources a gagné près de 2%.Le fabricant de jeans Levi Strauss (-12,55% à 21,46 dollars) a été sanctionné pour ses prévisions plus modérées qu’attendu pour le quatrième trimestre. L’entreprise prévoit notamment un bénéfice net par action, référence pour les marchés, situé entre 36 et 38 cents là où les analystes tablaient sur 41 cents selon le consensus de FactSet.
Stocks shudder after Trump threatens new tariff war with China
Stock markets fell Friday after US President Donald Trump threatened China with “massive” new tariffs, while oil prices retreated as Middle East tensions eased following the Gaza ceasefire.Trump, in an angry and lengthy social media post, slammed China for “very hostile” trade practices, including imposing new export controls on rare earths.In addition to “a massive increase of Tariffs,” other major countermeasures were “under consideration”, he said, adding that he no longer felt it necessary to meet China’s President Xi Jinping at a summit later in the month.Trump’s sharp pivot sent Wall Street’s major indices sharply lower, with the Nasdaq leading the major benchmarks lower, down 3.6 percent.The dollar fell against its main rival currencies.Trump’s message “has been disrupting the market calm,” said Angelo Kourkafas of Edward Jones, who also noted that markets have been poised for a pullback after a heady rally.Washington and Beijing had been de-escalating trade tensions after a tit-for-tat tariffs war earlier this year, with the Trump-Xi meeting expected to help prolong a shaky truce.However China on Thursday announced new controls on the export of rare-earth technologies and items, adding to regulations on a critical industry that has been a key source of tension between Beijing and Washington.Oil prices had already fallen more than two percent as the Gaza ceasefire took effect, easing concerns about a wider regional conflict that could disrupt supply.But trade war worries pushed prices down more, with the US benchmark West Texas Intermediate ending down 4.2 percent at $58.90, its lowest closing price since April.European markets also slid after Trump’s comments.Paris finished the day down 1.5 percent amid focus on French President Emmanuel Macron’s handling of a rolling political crisis.The president late Friday reappointed his outgoing Prime Minister Sebastien Lecornu, just four days after he gave his resignation.The week was marked by a raft of new records in several markets, with the tech-heavy Nasdaq index, the Frankfurt stock exchange and gold prices reaching new heights. Silver also surged to a decades-long high.Buying sentiment won a boost earlier this week from news that ChatGPT-maker OpenAI had signed multi-billion-dollar chip deals with US firm AMD as well as South Korean titans Samsung and SK hynix.However, there are rumblings that the rally could run out of steam, causing jitters on trading floors.”The AI bubble debate remains a hot topic: some argue this is the new internet bubble 2.0 waiting to burst, others think it’s a bubble that still has room to inflate,” said Ipek Ozkardeskaya, senior analyst at Swissquote Bank.Such worries have been part of the reason behind the rally in gold to a record price above $4,000 an ounce Wednesday.- Key figures at around 2010 GMT -New York – Dow: DOWN 1.9 percent at 45,479.60 (close)New York – S&P 500: DOWN 2.7 percent at 6,552.51 (close)New York – Nasdaq Composite: DOWN 3.6 percent at 22,204.43 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.9 percent at 9,427.47 (close)Paris – CAC 40: DOWN 1.5 percent at 7,918.00 (close) Frankfurt – DAX: DOWN 1.5 percent at 24,241.46 (close) Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.0 percent at 48,088.80 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.7 percent at 26,290.32 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.9 percent at 3,897.03 (close)Euro/dollar: UP at $1.1615 from $1.1564 on ThursdayPound/dollar: UP at $1.3352 from $1.3304Dollar/yen: DOWN at 151.57 yen from 153.07 yenEuro/pound: UP at 86.98 pence from 86.93 penceBrent North Sea Crude: DOWN 3.8 percent at $62.73 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 4.2 percent at $58.90 per barrel
Stocks shudder after Trump threatens new tariff war with China
Stock markets fell Friday after US President Donald Trump threatened China with “massive” new tariffs, while oil prices retreated as Middle East tensions eased following the Gaza ceasefire.Trump, in an angry and lengthy social media post, slammed China for “very hostile” trade practices, including imposing new export controls on rare earths.In addition to “a massive increase of Tariffs,” other major countermeasures were “under consideration”, he said, adding that he no longer felt it necessary to meet China’s President Xi Jinping at a summit later in the month.Trump’s sharp pivot sent Wall Street’s major indices sharply lower, with the Nasdaq leading the major benchmarks lower, down 3.6 percent.The dollar fell against its main rival currencies.Trump’s message “has been disrupting the market calm,” said Angelo Kourkafas of Edward Jones, who also noted that markets have been poised for a pullback after a heady rally.Washington and Beijing had been de-escalating trade tensions after a tit-for-tat tariffs war earlier this year, with the Trump-Xi meeting expected to help prolong a shaky truce.However China on Thursday announced new controls on the export of rare-earth technologies and items, adding to regulations on a critical industry that has been a key source of tension between Beijing and Washington.Oil prices had already fallen more than two percent as the Gaza ceasefire took effect, easing concerns about a wider regional conflict that could disrupt supply.But trade war worries pushed prices down more, with the US benchmark West Texas Intermediate ending down 4.2 percent at $58.90, its lowest closing price since April.European markets also slid after Trump’s comments.Paris finished the day down 1.5 percent amid focus on French President Emmanuel Macron’s handling of a rolling political crisis.The president late Friday reappointed his outgoing Prime Minister Sebastien Lecornu, just four days after he gave his resignation.The week was marked by a raft of new records in several markets, with the tech-heavy Nasdaq index, the Frankfurt stock exchange and gold prices reaching new heights. Silver also surged to a decades-long high.Buying sentiment won a boost earlier this week from news that ChatGPT-maker OpenAI had signed multi-billion-dollar chip deals with US firm AMD as well as South Korean titans Samsung and SK hynix.However, there are rumblings that the rally could run out of steam, causing jitters on trading floors.”The AI bubble debate remains a hot topic: some argue this is the new internet bubble 2.0 waiting to burst, others think it’s a bubble that still has room to inflate,” said Ipek Ozkardeskaya, senior analyst at Swissquote Bank.Such worries have been part of the reason behind the rally in gold to a record price above $4,000 an ounce Wednesday.- Key figures at around 2010 GMT -New York – Dow: DOWN 1.9 percent at 45,479.60 (close)New York – S&P 500: DOWN 2.7 percent at 6,552.51 (close)New York – Nasdaq Composite: DOWN 3.6 percent at 22,204.43 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.9 percent at 9,427.47 (close)Paris – CAC 40: DOWN 1.5 percent at 7,918.00 (close) Frankfurt – DAX: DOWN 1.5 percent at 24,241.46 (close) Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.0 percent at 48,088.80 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.7 percent at 26,290.32 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.9 percent at 3,897.03 (close)Euro/dollar: UP at $1.1615 from $1.1564 on ThursdayPound/dollar: UP at $1.3352 from $1.3304Dollar/yen: DOWN at 151.57 yen from 153.07 yenEuro/pound: UP at 86.98 pence from 86.93 penceBrent North Sea Crude: DOWN 3.8 percent at $62.73 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 4.2 percent at $58.90 per barrel
Macron tarde à nommer un Premier ministre, ça coince sur un Lecornu 2
Emmanuel Macron a promis vendredi de nommer un Premier ministre “dans les prochaines heures”, mais faisait face aux vetos croisés de ses propres alliés sur une reconduction du démissionnaire Sébastien Lecornu, tandis que la gauche menace toujours de censure après une réunion cruciale à l’Elysée.”Ça parlemente” sur le nom de ce fidèle du président qui a démissionné avec fracas lundi en raison de l’explosion de son gouvernement à peine formé, rapporte un cadre centriste.Entré dans cette réunion de crise avec les chefs de parti convoquée nuitamment avec la volonté de le “renommer”, le chef de l’Etat en est “sorti avec la conviction que ce n’est pas si simple”, ajoute-t-il.”Grosse bronca contre Lecornu 2 venant du camp présidentiel”, renchérit un interlocuteur régulier d’Emmanuel Macron.- Horizons s’interroge -Le parti Horizons de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe menace notamment d’un “soutien sans participation”, c’est-à-dire de ne plus envoyer de ministre au gouvernement, selon plusieurs sources internes, et se décidera en fonction du nom du Premier ministre.Dans l’après-midi, au cours d’une réunion d’environ deux heures trente à huis clos, le président de la République avait confirmé qu’il nommerait un chef de gouvernement “dans les prochaines heures”, selon les participants.Mais depuis, son entourage laisse planer le doute sur le timing. D’ordinaire, une nomination d’une telle importance intervient toujours avant les journaux télévisés de 20H.Dans la soirée, un autre nom a circulé, celui du président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ténor du parti de droite Les Républicains. Quant à la cote de Jean-Louis Borloo, ex-ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, encore haute la veille, elle semblait avoir largement faibli.Emmanuel Macron “ne se résignera pas à ne pas nommer Lecornu 2”, estime une autre source macroniste.Ce ne sera pas, en tout cas, un chef de gouvernement de gauche, ont jugé l’écologiste Marine Tondelier, le socialiste Olivier Faure et le communiste Fabien Roussel, malgré leur demande conjointe d’accéder à Matignon.Le chef de l’Etat n’a apporté “aucune réponse claire” sur les retraites ou le pouvoir d’achat, a déploré le premier secrétaire du Parti socialiste, refusant de donner une “garantie de non censure” au futur exécutif, qui était pourtant le principal enjeu de la réunion.”Tout ça va très mal se terminer” avec une possible “dissolution” de l’Assemblée nationale, a même lancé Marine Tondelier, “sidérée”.La gauche a jugé décevantes les esquisses de concession sur la réforme des retraites, pourtant inédites dans la bouche du président qui en avait fait un totem de son second quinquennat.Emmanuel Macron a proposé “non pas de suspendre, mais décaler dans le temps” la mesure sur l’âge de départ à la retraite et non celle sur le nombre de trimestres cotisés, a expliqué la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Châtelain.- “A titre d’exemple” -Le chef de l’Etat a jugé à l’inverse à l’issue de cette rencontre qu’il existe “un chemin possible pour tisser des compromis et éviter la dissolution”, a rapporté son entourage.Sur les retraites, il a repris “une proposition de la CFDT” visant à “décaler le report de l’âge légal du 1er janvier 2027 au 1er janvier 2028”, qu’il n’a “pas endossée” mais citée “à titre d’exemple dans le débat”, a-t-on ajouté. La majorité des députés LR sont “en faveur d’une solution pour sortir de la crise” et veulent “être responsables”, a assuré, à droite, Laurent Wauquiez lors d’une réunion de groupe.Seuls absents à cette rencontre: le Rassemblement national et la France insoumise, qui n’ont pas été conviés car, contrairement aux autres, ils “ont tous les deux indiqué rechercher la dissolution”, a justifié l’entourage d’Emmanuel Macron.Une “rupture avec (…) la fonction” présidentielle, a protesté Marine Le Pen, dénonçant “une réunion de marchands de tapis”, depuis le congrès des sapeurs-pompiers organisé au Mans où elle a joué à fond la contre-programmation, suivie au milieu de la foule par les caméras des chaînes info.- Projet de budget prêt -En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget lundi. Le Parlement aura ensuite une fenêtre de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.Il “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.Sébastien Lecornu a recommandé à Emmanuel Macron que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Bruno Retailleau, qui a précipité la chute du gouvernement Lecornu, a indiqué vendredi qu’il ne resterait pas au ministère de l’Intérieur.









