Budget 2026: les pistes d’économies sur la table avant les annonces de Bayrou

Comment trouver 40 milliards d’euros en 2026? Les contributions ont foisonné ces dernières semaines mais le flou persiste sur les pistes que retiendra mardi le Premier ministre François Bayrou. Voici les principales pistes sur la table.- Décréter une “année blanche” -L’hypothèse, qui revient avec insistance, consisterait à reconduire à l’identique certaines dépenses entre 2025 et 2026, sans augmentation. Mais les ressources espérées de ce gisement d’économies varient significativement selon le périmètre retenu. D’après la commission des Finances du Sénat, le gel entre 2025 et 2026 des dépenses de l’Etat sur ses missions budgétaires (hormis la défense, la contribution au budget de l’UE et la charge de la dette) pourrait rapporter 10 milliards d’euros. Pour l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) et l’Institut des politiques publiques (IPP), une année blanche pourrait permettre d’économiser entre 5,7 et 6 milliards d’euros. – Désindexer les retraites -La piste d’une désindexation des pensions de retraites par rapport à l’inflation gagne du terrain, renforcée par une proposition en ce sens du Comité de suivi des retraites (CSR), et appuyée par plusieurs parlementaires du camp gouvernemental. Dans le cadre d’une “année blanche”, s’abstenir d’indexer les pensions de retraites sur l’inflation rapporterait 3,7 milliards d’euros, selon les chiffres de l’OFCE.Dans cette équation en 2026, près de 10 millions de ménages dont “la personne de référence est retraitée” verraient leur revenu disponible réduit de plusieurs centaines d’euros, toujours d’après l’OFCE.- Réduire la protection sociale -Plusieurs pistes ont été avancées ces derniers mois pour réduire le déficit de la protection sociale (Sécurité sociale, assurance chômage, retraites complémentaires), notamment par l’Assurance maladie qui devrait connaître un trou de 16 milliards d’euros en 2025.Elle a proposé fin juin d’économiser 3,9 milliards d’euros en 2026 en améliorant la pertinence des soins, luttant contre les fraudes, régulant les prix, renforçant la prévention et réformant les indemnités journalières.Côté assurance vieillesse, dont le déficit est plus faible (environ 6 milliards d’euros en 2025), de nombreux acteurs ont appelé à une mise à contribution des retraités, soit par la désindexation des pensions, soit par une hausse de la CSG, qui pourrait le cas échéant épargner les retraités les plus modestes. Selon Les Echos, le gouvernement envisage également un nouveau durcissement des règles de l’assurance chômage.- Geler le barème de l’impôt sur le revenu -Cela consisterait à ne pas réévaluer les seuils des différentes tranches qui habituellement sont ajustés automatiquement chaque année pour neutraliser les effets de l’inflation. Sans ajustement, des ménages jusque-là non imposables seront soumis à l’impôt et d’autres verront leur niveau d’imposition augmenter, un chiffon rouge agité par plusieurs partis politiques.Début 2025, les seuils des différentes tranches avaient été réévalués, ce qui avait permis à 600.000 contribuables de ne pas devenir imposables. En 2026, l’OFCE calcule qu’un gel du barème de l’IR pourrait rapporter 1,2 milliard d’euros, avec une hypothèse d’inflation à 1,1%.- Réformer agences et opérateurs -Le Sénat a estimé que réformer le fonctionnement de “l’archipel” d’opérateurs et d’agences de l’Etat, soit 434 opérateurs, 317 organismes consultatifs et 1.153 organismes publics nationaux (comme l’Ademe – pour la transition écologique -, l’Agence Bio, l’Agence nationale du sport, etc.), permettrait d’économiser 540 millions d’euros sur plusieurs années.Mais le gouvernement voit plus grand, visant 2 à 3 milliards d’euros d’économies. Certaines agences pourraient être fusionnées et certaines missions rognées.- Limiter les dépenses de la fonction publique -Matignon a exhorté fin avril à maitriser l’augmentation des dépenses concernant la masse salariale de la fonction publique. Une circulaire soulignait que la rémunération des 5,8 millions d’agents publics coûtait 107 milliards d’euros en 2024, en hausse de 6,7%.Certaines mesures dites “catégorielles” (concernant certaines catégories de fonctionnaires) ont à elles seules contribué à gonfler la masse salariale de 3,7 milliards d’euros en 2024. Le gouvernement pourrait aussi actionner le levier des réductions d’emploi. Le ministre de l’Economie Eric Lombard disait début juin vouloir engager la “baisse du nombre de fonctionnaires”, tout en se gardant d’en préciser le nombre.Le Sénat préconise de ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique d’Etat (l’une des trois branches, à côté de l’hospitalière et de la territoriale, NDLR), avec 500 millions espérés à la clé.En 2025, après l’abandon de la suppression de 4.000 postes dans l’Education nationale, le projet de budget amendé par le Sénat prévoyait la création de 3.076 emplois pour l’Etat et la suppression de 812 postes au sein des opérateurs.- Et aussi… -D’autres pistes sont évoquées pour améliorer les finances publiques.Parmi elles, celle de “rationaliser” les aides publiques aux entreprises, prônée par la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. Selon une commission d’enquête sénatoriale, ces aides étaient de 211 milliards d’euros en 2023.Ou encore taxer davantage les plus riches: ceux gagnant plus de 250.000 euros par an doivent actuellement payer une contribution qui garantit un niveau minimum d’imposition de 20% (CRDH). Mais la gauche rêve d’obtenir une “taxe Zucman” (inspirée par l’économiste français Gabriel Zucman) sur les 1.800 contribuables “ultra-riches” ayant plus de 100 millions d’euros de patrimoine, en prélevant 2% par an de celui-ci, pour un rendement annuel de 20 milliards d’euros.L’idée d’augmenter la TVA pour compenser des baisses de cotisations pesant sur le travail, soit une “TVA sociale”, est elle fortement rejetée par la gauche et le Rassemblement national, ce dernier menaçant le gouvernement de censure si elle venait à être retenue. 

Budget 2026: les pistes d’économies sur la table avant les annonces de Bayrou

Comment trouver 40 milliards d’euros en 2026? Les contributions ont foisonné ces dernières semaines mais le flou persiste sur les pistes que retiendra mardi le Premier ministre François Bayrou. Voici les principales pistes sur la table.- Décréter une “année blanche” -L’hypothèse, qui revient avec insistance, consisterait à reconduire à l’identique certaines dépenses entre 2025 et 2026, sans augmentation. Mais les ressources espérées de ce gisement d’économies varient significativement selon le périmètre retenu. D’après la commission des Finances du Sénat, le gel entre 2025 et 2026 des dépenses de l’Etat sur ses missions budgétaires (hormis la défense, la contribution au budget de l’UE et la charge de la dette) pourrait rapporter 10 milliards d’euros. Pour l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) et l’Institut des politiques publiques (IPP), une année blanche pourrait permettre d’économiser entre 5,7 et 6 milliards d’euros. – Désindexer les retraites -La piste d’une désindexation des pensions de retraites par rapport à l’inflation gagne du terrain, renforcée par une proposition en ce sens du Comité de suivi des retraites (CSR), et appuyée par plusieurs parlementaires du camp gouvernemental. Dans le cadre d’une “année blanche”, s’abstenir d’indexer les pensions de retraites sur l’inflation rapporterait 3,7 milliards d’euros, selon les chiffres de l’OFCE.Dans cette équation en 2026, près de 10 millions de ménages dont “la personne de référence est retraitée” verraient leur revenu disponible réduit de plusieurs centaines d’euros, toujours d’après l’OFCE.- Réduire la protection sociale -Plusieurs pistes ont été avancées ces derniers mois pour réduire le déficit de la protection sociale (Sécurité sociale, assurance chômage, retraites complémentaires), notamment par l’Assurance maladie qui devrait connaître un trou de 16 milliards d’euros en 2025.Elle a proposé fin juin d’économiser 3,9 milliards d’euros en 2026 en améliorant la pertinence des soins, luttant contre les fraudes, régulant les prix, renforçant la prévention et réformant les indemnités journalières.Côté assurance vieillesse, dont le déficit est plus faible (environ 6 milliards d’euros en 2025), de nombreux acteurs ont appelé à une mise à contribution des retraités, soit par la désindexation des pensions, soit par une hausse de la CSG, qui pourrait le cas échéant épargner les retraités les plus modestes. Selon Les Echos, le gouvernement envisage également un nouveau durcissement des règles de l’assurance chômage.- Geler le barème de l’impôt sur le revenu -Cela consisterait à ne pas réévaluer les seuils des différentes tranches qui habituellement sont ajustés automatiquement chaque année pour neutraliser les effets de l’inflation. Sans ajustement, des ménages jusque-là non imposables seront soumis à l’impôt et d’autres verront leur niveau d’imposition augmenter, un chiffon rouge agité par plusieurs partis politiques.Début 2025, les seuils des différentes tranches avaient été réévalués, ce qui avait permis à 600.000 contribuables de ne pas devenir imposables. En 2026, l’OFCE calcule qu’un gel du barème de l’IR pourrait rapporter 1,2 milliard d’euros, avec une hypothèse d’inflation à 1,1%.- Réformer agences et opérateurs -Le Sénat a estimé que réformer le fonctionnement de “l’archipel” d’opérateurs et d’agences de l’Etat, soit 434 opérateurs, 317 organismes consultatifs et 1.153 organismes publics nationaux (comme l’Ademe – pour la transition écologique -, l’Agence Bio, l’Agence nationale du sport, etc.), permettrait d’économiser 540 millions d’euros sur plusieurs années.Mais le gouvernement voit plus grand, visant 2 à 3 milliards d’euros d’économies. Certaines agences pourraient être fusionnées et certaines missions rognées.- Limiter les dépenses de la fonction publique -Matignon a exhorté fin avril à maitriser l’augmentation des dépenses concernant la masse salariale de la fonction publique. Une circulaire soulignait que la rémunération des 5,8 millions d’agents publics coûtait 107 milliards d’euros en 2024, en hausse de 6,7%.Certaines mesures dites “catégorielles” (concernant certaines catégories de fonctionnaires) ont à elles seules contribué à gonfler la masse salariale de 3,7 milliards d’euros en 2024. Le gouvernement pourrait aussi actionner le levier des réductions d’emploi. Le ministre de l’Economie Eric Lombard disait début juin vouloir engager la “baisse du nombre de fonctionnaires”, tout en se gardant d’en préciser le nombre.Le Sénat préconise de ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique d’Etat (l’une des trois branches, à côté de l’hospitalière et de la territoriale, NDLR), avec 500 millions espérés à la clé.En 2025, après l’abandon de la suppression de 4.000 postes dans l’Education nationale, le projet de budget amendé par le Sénat prévoyait la création de 3.076 emplois pour l’Etat et la suppression de 812 postes au sein des opérateurs.- Et aussi… -D’autres pistes sont évoquées pour améliorer les finances publiques.Parmi elles, celle de “rationaliser” les aides publiques aux entreprises, prônée par la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. Selon une commission d’enquête sénatoriale, ces aides étaient de 211 milliards d’euros en 2023.Ou encore taxer davantage les plus riches: ceux gagnant plus de 250.000 euros par an doivent actuellement payer une contribution qui garantit un niveau minimum d’imposition de 20% (CRDH). Mais la gauche rêve d’obtenir une “taxe Zucman” (inspirée par l’économiste français Gabriel Zucman) sur les 1.800 contribuables “ultra-riches” ayant plus de 100 millions d’euros de patrimoine, en prélevant 2% par an de celui-ci, pour un rendement annuel de 20 milliards d’euros.L’idée d’augmenter la TVA pour compenser des baisses de cotisations pesant sur le travail, soit une “TVA sociale”, est elle fortement rejetée par la gauche et le Rassemblement national, ce dernier menaçant le gouvernement de censure si elle venait à être retenue. 

Face aux canicules, le combat des Amérindiens Navajo pour l’électricité et la clim

En plein désert, à environ deux heures de route du Grand Canyon, des ouvriers plantent des poteaux électriques dans la terre orange et bricolent par 38°C pour faire courir des câbles jusqu’à la maison de Christine Shorty.Grâce à leur générosité, cette Amérindienne de la Nation Navajo va enfin pouvoir être raccordée à l’électricité. Un luxe dans cette région de l’Ouest où plus de 10.000 familles sont encore privées de courant, et donc de climatisation, pourtant largement répandue aux Etats-Unis.”C’est le changement climatique, il fait de plus en plus chaud”, soupire la retraitée. “Ce serait plus facile pour nous avec un ventilateur et peut-être la climatisation. Et nous attendons cela avec impatience.”En 70 ans, cette femme placide a vu son hameau isolé de Tonalea, en Arizona, changer de manière drastique. L’été, les pluies de mousson sont beaucoup plus rares et les températures peuvent atteindre 40°C, ce qui était auparavant impensable sur ce plateau à 1.730 mètres d’altitude. Les lacs saisonniers du coin disparaissent et, certaines années, le bétail meurt de soif.Comme beaucoup, Mme Shorty a un groupe électrogène et des petits panneaux solaires pour alimenter un réfrigérateur, faire la cuisine ou regarder la télé. Mais leur puissance reste limitée et elle doit souvent choisir quel appareil brancher.Avoir du courant continu, “c’est un grand changement, ça va vraiment me faciliter la vie”, murmure-t-elle à l’AFP. – “Région négligée” -La plupart des Etats-Unis ont été électrifiés dans les années 1930, grâce au “New Deal” du président Franklin Roosevelt. Mais dans la Nation Navajo, qui s’étend sur l’Arizona, le Nouveau-Mexique et l’Utah, les premiers efforts ont démarré seulement dans les années 1960 et les lignes restent encore insuffisantes.”Cette région a été négligée”, résume Deenise Becenti, de la Navajo Tribal Utility Authority (NTUA), agence qui gère les infrastructures de la réserve. “Cela surprend beaucoup de gens. Ils se demandent pourquoi il existe des situations dignes du tiers-monde ici aux Etats-Unis.”Pour combler le retard, le gouvernement semi-autonome de la réserve a lancé en 2019 le projet “Light Up Navajo”. Grâce à ce partenariat humanitaire, des compagnies d’électricité de tout le pays envoient leurs employés effectuer gratuitement des travaux pendant une dizaine de semaines par an. La réserve, qui manque de ressources et où le taux de chômage est plusieurs fois supérieur à la moyenne américaine, accélère ainsi ses efforts d’électrification. Depuis 2019, le courant a été acheminé vers 5.000 familles, dont presque 1.000 grâce à “Light Up Navajo”, selon Mme Becenti.Face au réchauffement climatique, “beaucoup de familles sont en mode survie”, constate-t-elle. Elbert Yazzie a perdu un membre de sa belle-famille à cause d’une attaque causée par la chaleur. A 54 ans, sa caravane se transforme en fournaise l’été et il s’inquiète pour sa compagne, diabétique comme lui. Car en Arizona, les canicules ont fait des centaines de morts ces dernières années.- “Encore en colère” -Plus jeune, “j’aimais la chaleur”, se souvient-il. “Mais quand on vieillit, le corps ne la supporte plus, surtout si on a des problèmes de santé.”Depuis qu’il a été raccordé à l’électricité il y a deux semaines, il s’est construit un rafraîchisseur d’air avec système de refroidissement à eau, en récupérant trois appareils cassés dans une décharge.”Maintenant, nous pouvons allumer la clim quand nous le voulons”, savoure-t-il. “Nous n’avons plus besoin d’aller chez les autres pour nous rafraîchir, nous pouvons rester chez nous, nous détendre, regarder la télévision, etc.”Sans financements supplémentaires de la part du gouvernement américain, raccorder les 10.000 familles Navajo sans électricité pourrait prendre encore 20 ans, selon Mme Becenti.Un horizon beaucoup trop long au goût de Gilberta Cortes, qui n’ose plus laisser ses enfants jouer dehors l’été, sous peine qu’ils saignent du nez.Un poteau électrique vient d’être planté devant sa maison et une ligne doit être étendue jusque chez elle dans quelques mois. Mais à 42 ans, cette Amérindienne a connu trop de faux espoirs pour être sereine.”Ma mère et mon père avaient une vingtaine d’années lorsqu’on leur a promis l’électricité, mais rien ne s’est concrétisé depuis”, rappelle-t-elle. “Je suis encore en colère.”

Face aux canicules, le combat des Amérindiens Navajo pour l’électricité et la clim

En plein désert, à environ deux heures de route du Grand Canyon, des ouvriers plantent des poteaux électriques dans la terre orange et bricolent par 38°C pour faire courir des câbles jusqu’à la maison de Christine Shorty.Grâce à leur générosité, cette Amérindienne de la Nation Navajo va enfin pouvoir être raccordée à l’électricité. Un luxe dans cette région de l’Ouest où plus de 10.000 familles sont encore privées de courant, et donc de climatisation, pourtant largement répandue aux Etats-Unis.”C’est le changement climatique, il fait de plus en plus chaud”, soupire la retraitée. “Ce serait plus facile pour nous avec un ventilateur et peut-être la climatisation. Et nous attendons cela avec impatience.”En 70 ans, cette femme placide a vu son hameau isolé de Tonalea, en Arizona, changer de manière drastique. L’été, les pluies de mousson sont beaucoup plus rares et les températures peuvent atteindre 40°C, ce qui était auparavant impensable sur ce plateau à 1.730 mètres d’altitude. Les lacs saisonniers du coin disparaissent et, certaines années, le bétail meurt de soif.Comme beaucoup, Mme Shorty a un groupe électrogène et des petits panneaux solaires pour alimenter un réfrigérateur, faire la cuisine ou regarder la télé. Mais leur puissance reste limitée et elle doit souvent choisir quel appareil brancher.Avoir du courant continu, “c’est un grand changement, ça va vraiment me faciliter la vie”, murmure-t-elle à l’AFP. – “Région négligée” -La plupart des Etats-Unis ont été électrifiés dans les années 1930, grâce au “New Deal” du président Franklin Roosevelt. Mais dans la Nation Navajo, qui s’étend sur l’Arizona, le Nouveau-Mexique et l’Utah, les premiers efforts ont démarré seulement dans les années 1960 et les lignes restent encore insuffisantes.”Cette région a été négligée”, résume Deenise Becenti, de la Navajo Tribal Utility Authority (NTUA), agence qui gère les infrastructures de la réserve. “Cela surprend beaucoup de gens. Ils se demandent pourquoi il existe des situations dignes du tiers-monde ici aux Etats-Unis.”Pour combler le retard, le gouvernement semi-autonome de la réserve a lancé en 2019 le projet “Light Up Navajo”. Grâce à ce partenariat humanitaire, des compagnies d’électricité de tout le pays envoient leurs employés effectuer gratuitement des travaux pendant une dizaine de semaines par an. La réserve, qui manque de ressources et où le taux de chômage est plusieurs fois supérieur à la moyenne américaine, accélère ainsi ses efforts d’électrification. Depuis 2019, le courant a été acheminé vers 5.000 familles, dont presque 1.000 grâce à “Light Up Navajo”, selon Mme Becenti.Face au réchauffement climatique, “beaucoup de familles sont en mode survie”, constate-t-elle. Elbert Yazzie a perdu un membre de sa belle-famille à cause d’une attaque causée par la chaleur. A 54 ans, sa caravane se transforme en fournaise l’été et il s’inquiète pour sa compagne, diabétique comme lui. Car en Arizona, les canicules ont fait des centaines de morts ces dernières années.- “Encore en colère” -Plus jeune, “j’aimais la chaleur”, se souvient-il. “Mais quand on vieillit, le corps ne la supporte plus, surtout si on a des problèmes de santé.”Depuis qu’il a été raccordé à l’électricité il y a deux semaines, il s’est construit un rafraîchisseur d’air avec système de refroidissement à eau, en récupérant trois appareils cassés dans une décharge.”Maintenant, nous pouvons allumer la clim quand nous le voulons”, savoure-t-il. “Nous n’avons plus besoin d’aller chez les autres pour nous rafraîchir, nous pouvons rester chez nous, nous détendre, regarder la télévision, etc.”Sans financements supplémentaires de la part du gouvernement américain, raccorder les 10.000 familles Navajo sans électricité pourrait prendre encore 20 ans, selon Mme Becenti.Un horizon beaucoup trop long au goût de Gilberta Cortes, qui n’ose plus laisser ses enfants jouer dehors l’été, sous peine qu’ils saignent du nez.Un poteau électrique vient d’être planté devant sa maison et une ligne doit être étendue jusque chez elle dans quelques mois. Mais à 42 ans, cette Amérindienne a connu trop de faux espoirs pour être sereine.”Ma mère et mon père avaient une vingtaine d’années lorsqu’on leur a promis l’électricité, mais rien ne s’est concrétisé depuis”, rappelle-t-elle. “Je suis encore en colère.”

Les négociations commerciales viennent tester l’image de faiseur d’accord de Donald Trump

Un “dealmaker”, capable de décrocher les accords les plus inattendus: telle est l’image sur laquelle Donald Trump a en partie construit sa réputation politique, mais que les négociations sur les droits de douane pourraient venir écorner si elles n’aboutissent pas.En se lançant dans une stratégie agressive de surtaxes punitives, le président américain souhaitait mettre suffisamment de pression sur les partenaires commerciaux des Etats-Unis pour leur imposer d’acheter plus de produits américains.L’objectif annoncé par son équipe était de “90 accords en 90 jours”, la durée de la pause prévue après l’annonce des droits de douane “réciproques” annoncés début avril. Mais pour l’heure, seuls deux accords ont été signés.Une situation qui a poussé le président américain à reporter au 1er août l’entrée en vigueur des surtaxes douanières, soit un deuxième recul après l’annonce du 2 avril, relançant la théorie “TACO”, pour “Trump always chickens out” (“Trump se dégonfle toujours”), prisée par Wall Street.Une théorie qui a suscité l’ire de Donald Trump, qui a assuré mardi que la date d’entrée en vigueur avait toujours été prévue en août.”Je n’ai fait aucun changement, au mieux une clarification”, a-t-il déclaré durant un conseil des ministres.Pour donner plus de corps à ses déclarations, le président américain a envoyé cette semaine une vingtaine de lettres, notamment à l’Union européenne, au Canada et au Mexique, annonçant les droits de douane désormais appliqués à leurs produits.Des missives qui, selon Inu Manak, chercheuse en politique commerciale pour le Conseil des relations internationales (CFR), “sont la manière choisie par Trump de combattre cette théorie”.Donald Trump “veut montrer qu’il ne se contente pas de repousser le problème sans arrêt mais qu’il s’agit d’une stratégie. Et il est frustré de ne pas voir une série d’accords se préciser”, détaille-t-elle auprès de l’AFP.- “Politiquement compliquée” -“Son discours a évolué de +cela ne coûtera rien, les autres pays paieront+ à +il y aura un coût à court terme mais des gains à long terme+, ce qui vient le placer dans une situation politiquement compliquée”, juge William Reinsch, chercheur pour le Centre des études stratégiques et internationales (CSIS).Donald Trump a répété à plusieurs reprises que les pays étrangers allaient assurer le coût des droits de douane, alors que les entreprises américaines sont celles qui, en réalité, le prennent en charge.”Dans l’esprit des gens, les droits de douane font mal” mais “les accords seront positifs”, souligne M. Reinsch.Et, si l’objectif de 90 accords n’était pas réaliste, “il est clair que trois accords (avec le Royaume-Uni, le Vietnam et la Chine ndlr), et un seul texte rendu public (Royaume-Uni) est trop peu”, juge William Reinsch.- Détourner l’attention -En parallèle, M. Trump a annoncé une nouvelle surtaxe, sur le cuivre cette fois, qui sera en vigueur le 1er août. Par ailleurs, le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a assuré que les procédures devant conduire à la mise en place de droits de douane sur les produits pharmaceutiques et semiconducteurs devraient se conclure “à la fin du mois”.Un timing qui “ne doit rien au hasard car cela vient confirmer la date du 1er août, renforçant son effet et détournant l’attention sur l’absence d’accords signés entretemps”, souligne Inu Manak.Pour les analystes, les soutiens au président américain ne prêteront pas attention aux discussions commerciales, à moins que les droits de douane ne deviennent effectifs et renforcent l’inflation.”La politique commerciale n’est pas une priorité pour l’électeur moyen”, rappelle Emily Benson, cheffe stratégiste pour Minerva Technology Future, pour qui la Maison Blanche pourrait parfaitement présenter des discussions en cours comme des accords commerciaux début août si nécessaire.Et elle, la volonté du gouvernement de relocaliser et de renforcer l’industrie de la défense signifie qu’il accepte d’assumer le coût politique nécessaire pour atteindre ces objectifs.Mais l’administration est sur une ligne de crête: “si M. Trump rend les droits de douane effectifs en août, les électeurs le remarqueront et on peut s’attendre à une réaction négative des marchés qui ne passera pas inaperçue” prévient Inu Manak.

Les négociations commerciales viennent tester l’image de faiseur d’accord de Donald Trump

Un “dealmaker”, capable de décrocher les accords les plus inattendus: telle est l’image sur laquelle Donald Trump a en partie construit sa réputation politique, mais que les négociations sur les droits de douane pourraient venir écorner si elles n’aboutissent pas.En se lançant dans une stratégie agressive de surtaxes punitives, le président américain souhaitait mettre suffisamment de pression sur les partenaires commerciaux des Etats-Unis pour leur imposer d’acheter plus de produits américains.L’objectif annoncé par son équipe était de “90 accords en 90 jours”, la durée de la pause prévue après l’annonce des droits de douane “réciproques” annoncés début avril. Mais pour l’heure, seuls deux accords ont été signés.Une situation qui a poussé le président américain à reporter au 1er août l’entrée en vigueur des surtaxes douanières, soit un deuxième recul après l’annonce du 2 avril, relançant la théorie “TACO”, pour “Trump always chickens out” (“Trump se dégonfle toujours”), prisée par Wall Street.Une théorie qui a suscité l’ire de Donald Trump, qui a assuré mardi que la date d’entrée en vigueur avait toujours été prévue en août.”Je n’ai fait aucun changement, au mieux une clarification”, a-t-il déclaré durant un conseil des ministres.Pour donner plus de corps à ses déclarations, le président américain a envoyé cette semaine une vingtaine de lettres, notamment à l’Union européenne, au Canada et au Mexique, annonçant les droits de douane désormais appliqués à leurs produits.Des missives qui, selon Inu Manak, chercheuse en politique commerciale pour le Conseil des relations internationales (CFR), “sont la manière choisie par Trump de combattre cette théorie”.Donald Trump “veut montrer qu’il ne se contente pas de repousser le problème sans arrêt mais qu’il s’agit d’une stratégie. Et il est frustré de ne pas voir une série d’accords se préciser”, détaille-t-elle auprès de l’AFP.- “Politiquement compliquée” -“Son discours a évolué de +cela ne coûtera rien, les autres pays paieront+ à +il y aura un coût à court terme mais des gains à long terme+, ce qui vient le placer dans une situation politiquement compliquée”, juge William Reinsch, chercheur pour le Centre des études stratégiques et internationales (CSIS).Donald Trump a répété à plusieurs reprises que les pays étrangers allaient assurer le coût des droits de douane, alors que les entreprises américaines sont celles qui, en réalité, le prennent en charge.”Dans l’esprit des gens, les droits de douane font mal” mais “les accords seront positifs”, souligne M. Reinsch.Et, si l’objectif de 90 accords n’était pas réaliste, “il est clair que trois accords (avec le Royaume-Uni, le Vietnam et la Chine ndlr), et un seul texte rendu public (Royaume-Uni) est trop peu”, juge William Reinsch.- Détourner l’attention -En parallèle, M. Trump a annoncé une nouvelle surtaxe, sur le cuivre cette fois, qui sera en vigueur le 1er août. Par ailleurs, le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a assuré que les procédures devant conduire à la mise en place de droits de douane sur les produits pharmaceutiques et semiconducteurs devraient se conclure “à la fin du mois”.Un timing qui “ne doit rien au hasard car cela vient confirmer la date du 1er août, renforçant son effet et détournant l’attention sur l’absence d’accords signés entretemps”, souligne Inu Manak.Pour les analystes, les soutiens au président américain ne prêteront pas attention aux discussions commerciales, à moins que les droits de douane ne deviennent effectifs et renforcent l’inflation.”La politique commerciale n’est pas une priorité pour l’électeur moyen”, rappelle Emily Benson, cheffe stratégiste pour Minerva Technology Future, pour qui la Maison Blanche pourrait parfaitement présenter des discussions en cours comme des accords commerciaux début août si nécessaire.Et elle, la volonté du gouvernement de relocaliser et de renforcer l’industrie de la défense signifie qu’il accepte d’assumer le coût politique nécessaire pour atteindre ces objectifs.Mais l’administration est sur une ligne de crête: “si M. Trump rend les droits de douane effectifs en août, les électeurs le remarqueront et on peut s’attendre à une réaction négative des marchés qui ne passera pas inaperçue” prévient Inu Manak.

En Irlande du Nord, les pièces rouillées dispersées par les touristes menacent la Chaussée des Géants

Les visiteurs de la Chaussée des Géants, célèbre site touristique naturel sur la côte nord-irlandaise, sont priés d’arrêter de glisser des pièces de monnaie entre les pierres, une superstition qui engendre d’importants dégâts.Pour attirer “l’amour ou la chance”, les touristes ont coincé des milliers de pièces entre les rochers et dans les fissures du site depuis des décennies, explique à l’AFP Cliff Henry, qui veille sur le site pour le National Trust, organisme de gestion de nombreux lieux du patrimoine britannique.La Chaussée des Géants, une formation volcanique spectaculaire qui attire près d’un million de touristes chaque année, est composée d’environ 40.000 colonnes verticales de lave refroidie, juxtaposées sur le littoral, qui donnent l’impression d’une chaussée pavée plongeant dans la mer.Selon les géologues, ce phénomène naturel a été créé par une coulée de lave basaltique il y a 60 millions d’années, avant d’être sujet à l’érosion avec le passage des vagues.La légende raconte que cette chaussée a été créée par le géant irlandais Finn McCool, et qu’elle est dotée de pouvoirs magiques. Le site a été classé en 1986 au patrimoine mondial de l’UNESCO.Cependant, les pièces laissées par les visiteurs rouillent très vite, laissant des traces brunes “disgracieuses”, et se dilatent jusqu’à parfois tripler de taille, écaillant la roche, souligne Cliff Henry en inspectant les colonnes.”Il y a beaucoup d’euros et de pennies, mais aussi des pièces du monde entier, presque toutes les devises imaginables”, déclare-t-il en retirant délicatement un centime américain avec une clé.- “Bouleversé” -Un rapport publié en 2021 par l’agence gouvernementale British Geological Survey a confirmé que ces pièces “causent de sérieux dégâts au site et que nous devons agir”, souligne Cliff Henry.Des panneaux ont été installés tout autour de la Chaussée des Géants pour demander aux touristes de “ne laisser aucune trace” de leur passage.Et les guides touristiques, comme Joan Kennedy, ont désormais la mission de dire gentiment, mais fermement aux touristes de garder leurs pièces dans leurs porte-monnaies.”Une fois qu’un visiteur commence à le faire, tous les autres s’y mettent à leur tour”, déplore la guide.Robert Lewis, un touriste américain de 75 ans, se dit “bouleversé” par les dégâts sur le site.Le National Trust et l’organisation Causeway Coast & Glens Heritage Trust ont mené des test pour voir si des tailleurs de pierre pouvaient retirer les pièces sans causer plus de dommages, qui se sont avérés concluants, rapporte M. Henry. Le coût du retrait de l’ensemble des pièces est évalué à 30.000 livres (environ 34.800 euros).”Si nous parvenons à toutes les enlever, cela améliorera la situation et, espérons-le, incitera les gens à ne plus en laisser aucune” sur le site, souligne Cliff Henry.”Nous savons que les visiteurs chérissent la Chaussée des Géants, et que beaucoup ont tissé avec elle des liens personnels profonds, donc nous voulons que cette merveille naturelle continue d’exister pour les générations futures”, conclu-t-il.

En Irlande du Nord, les pièces rouillées dispersées par les touristes menacent la Chaussée des Géants

Les visiteurs de la Chaussée des Géants, célèbre site touristique naturel sur la côte nord-irlandaise, sont priés d’arrêter de glisser des pièces de monnaie entre les pierres, une superstition qui engendre d’importants dégâts.Pour attirer “l’amour ou la chance”, les touristes ont coincé des milliers de pièces entre les rochers et dans les fissures du site depuis des décennies, explique à l’AFP Cliff Henry, qui veille sur le site pour le National Trust, organisme de gestion de nombreux lieux du patrimoine britannique.La Chaussée des Géants, une formation volcanique spectaculaire qui attire près d’un million de touristes chaque année, est composée d’environ 40.000 colonnes verticales de lave refroidie, juxtaposées sur le littoral, qui donnent l’impression d’une chaussée pavée plongeant dans la mer.Selon les géologues, ce phénomène naturel a été créé par une coulée de lave basaltique il y a 60 millions d’années, avant d’être sujet à l’érosion avec le passage des vagues.La légende raconte que cette chaussée a été créée par le géant irlandais Finn McCool, et qu’elle est dotée de pouvoirs magiques. Le site a été classé en 1986 au patrimoine mondial de l’UNESCO.Cependant, les pièces laissées par les visiteurs rouillent très vite, laissant des traces brunes “disgracieuses”, et se dilatent jusqu’à parfois tripler de taille, écaillant la roche, souligne Cliff Henry en inspectant les colonnes.”Il y a beaucoup d’euros et de pennies, mais aussi des pièces du monde entier, presque toutes les devises imaginables”, déclare-t-il en retirant délicatement un centime américain avec une clé.- “Bouleversé” -Un rapport publié en 2021 par l’agence gouvernementale British Geological Survey a confirmé que ces pièces “causent de sérieux dégâts au site et que nous devons agir”, souligne Cliff Henry.Des panneaux ont été installés tout autour de la Chaussée des Géants pour demander aux touristes de “ne laisser aucune trace” de leur passage.Et les guides touristiques, comme Joan Kennedy, ont désormais la mission de dire gentiment, mais fermement aux touristes de garder leurs pièces dans leurs porte-monnaies.”Une fois qu’un visiteur commence à le faire, tous les autres s’y mettent à leur tour”, déplore la guide.Robert Lewis, un touriste américain de 75 ans, se dit “bouleversé” par les dégâts sur le site.Le National Trust et l’organisation Causeway Coast & Glens Heritage Trust ont mené des test pour voir si des tailleurs de pierre pouvaient retirer les pièces sans causer plus de dommages, qui se sont avérés concluants, rapporte M. Henry. Le coût du retrait de l’ensemble des pièces est évalué à 30.000 livres (environ 34.800 euros).”Si nous parvenons à toutes les enlever, cela améliorera la situation et, espérons-le, incitera les gens à ne plus en laisser aucune” sur le site, souligne Cliff Henry.”Nous savons que les visiteurs chérissent la Chaussée des Géants, et que beaucoup ont tissé avec elle des liens personnels profonds, donc nous voulons que cette merveille naturelle continue d’exister pour les générations futures”, conclu-t-il.

Gaza: la Défense civile annonce près de 30 morts, les négociations piétinent

La Défense civile locale a fait état d’au moins 29 morts samedi dans de nouvelles frappes israéliennes dans la bande de Gaza, à l’heure où les négociations indirectes pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas piétinent.Les deux belligérants s’accusent mutuellement d’enrayer ces négociations lancées le 6 juillet à Doha via les médiateurs internationaux -Qatar, Egypte, Etats-Unis-, pour mettre fin à une guerre dévastatrice à Gaza.Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.Sept agences onusiennes ont averti samedi dans une déclaration commune que la pénurie de carburant à Gaza avait atteint un “niveau critique” et constituait un “nouveau fardeau insupportable” pour “une population au bord de la famine”.Dans la bande de Gaza assiégée, la Défense civile a fait état d’au moins 27 Palestiniens dont des enfants tués dans des frappes israéliennes avant l’aube et tôt le matin.Selon le porte-parole de cette organisation de premiers secours, huit Palestiniens dont des femmes et des enfants ont été tués dans des frappes nocturne contre des habitations à Gaza-ville (nord).Dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), 10 personnes ont péri dans une frappe, a-t-il ajouté. Huit Palestiniens ont été tués tôt le matin près d’un point de distribution d’eau potable également à Nousseirat. Trois autres ont péri dans un raid contre le camp de déplacés d’Al-Mawassi (sud), selon lui.- “Déplacement forcé” -L’armée israélienne, interrogée par l’AFP, a dit examiner ces informations.Tous les jours, la Défense civile rapporte des morts dans les bombardements israéliens sur le territoire. Des images de l’AFP montrent quasi quotidiennement des dépouilles dont celles d’enfants transportées dans des hôpitaux de Gaza. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël qui assiège Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Au moins 57.882 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes dans le territoire palestinien, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.Samedi, une source palestinienne proche des pourparlers a dit que le Hamas rejetait “totalement” un plan d’Israël qui prévoit “le maintien de (ses) forces sur plus de 40% de la superficie de Gaza”.Les négociations à Doha rencontrent “des obstacles et des difficultés”, a-t-elle dit à l’AFP, en mettant en cause “l’insistance d’Israël” sur ce plan.Selon elle, l’armée israélienne envisagerait de se redéployer tout autour du territoire de plus de deux millions d’habitants vivant dans des conditions terribles selon l’ONU.Israël a pour objectif “d’entasser des centaines de milliers de déplacés” dans le sud de Gaza, “en préparation d’un déplacement forcé de la population vers l’Egypte ou d’autres pays”, a avancé la même source.- “Fenêtre d’opportunité” -Une deuxième source palestinienne a tout de même fait état de “progrès” sur les questions liées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.”Israël a démontré sa volonté de faire preuve de flexibilité dans les négociations”, a rétorqué un responsable israélien alors que les médias locaux rapportent qu’un nouveau plan de retrait de l’armée pourrait être présenté à Doha.Le responsable a accusé le Hamas de refuser de “faire des compromis” et de mener “une guerre psychologique visant à saboter les négociations”. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé ces derniers jours les objectifs de son pays: libérer les otages toujours retenus, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza.A Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont rassemblées, comme chaque samedi soir, pour réclamer le retour des otages. “La fenêtre d’opportunité pour ramener chez eux tous les otages est ouverte pour le moment, mais ça ne sera pas le cas longtemps”, a pressé un ancien otage libéré, Eli Sharabi.

Gaza: la Défense civile annonce près de 30 morts, les négociations piétinent

La Défense civile locale a fait état d’au moins 29 morts samedi dans de nouvelles frappes israéliennes dans la bande de Gaza, à l’heure où les négociations indirectes pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas piétinent.Les deux belligérants s’accusent mutuellement d’enrayer ces négociations lancées le 6 juillet à Doha via les médiateurs internationaux -Qatar, Egypte, Etats-Unis-, pour mettre fin à une guerre dévastatrice à Gaza.Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.Sept agences onusiennes ont averti samedi dans une déclaration commune que la pénurie de carburant à Gaza avait atteint un “niveau critique” et constituait un “nouveau fardeau insupportable” pour “une population au bord de la famine”.Dans la bande de Gaza assiégée, la Défense civile a fait état d’au moins 27 Palestiniens dont des enfants tués dans des frappes israéliennes avant l’aube et tôt le matin.Selon le porte-parole de cette organisation de premiers secours, huit Palestiniens dont des femmes et des enfants ont été tués dans des frappes nocturne contre des habitations à Gaza-ville (nord).Dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), 10 personnes ont péri dans une frappe, a-t-il ajouté. Huit Palestiniens ont été tués tôt le matin près d’un point de distribution d’eau potable également à Nousseirat. Trois autres ont péri dans un raid contre le camp de déplacés d’Al-Mawassi (sud), selon lui.- “Déplacement forcé” -L’armée israélienne, interrogée par l’AFP, a dit examiner ces informations.Tous les jours, la Défense civile rapporte des morts dans les bombardements israéliens sur le territoire. Des images de l’AFP montrent quasi quotidiennement des dépouilles dont celles d’enfants transportées dans des hôpitaux de Gaza. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël qui assiège Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Au moins 57.882 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes dans le territoire palestinien, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.Samedi, une source palestinienne proche des pourparlers a dit que le Hamas rejetait “totalement” un plan d’Israël qui prévoit “le maintien de (ses) forces sur plus de 40% de la superficie de Gaza”.Les négociations à Doha rencontrent “des obstacles et des difficultés”, a-t-elle dit à l’AFP, en mettant en cause “l’insistance d’Israël” sur ce plan.Selon elle, l’armée israélienne envisagerait de se redéployer tout autour du territoire de plus de deux millions d’habitants vivant dans des conditions terribles selon l’ONU.Israël a pour objectif “d’entasser des centaines de milliers de déplacés” dans le sud de Gaza, “en préparation d’un déplacement forcé de la population vers l’Egypte ou d’autres pays”, a avancé la même source.- “Fenêtre d’opportunité” -Une deuxième source palestinienne a tout de même fait état de “progrès” sur les questions liées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.”Israël a démontré sa volonté de faire preuve de flexibilité dans les négociations”, a rétorqué un responsable israélien alors que les médias locaux rapportent qu’un nouveau plan de retrait de l’armée pourrait être présenté à Doha.Le responsable a accusé le Hamas de refuser de “faire des compromis” et de mener “une guerre psychologique visant à saboter les négociations”. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé ces derniers jours les objectifs de son pays: libérer les otages toujours retenus, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza.A Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont rassemblées, comme chaque samedi soir, pour réclamer le retour des otages. “La fenêtre d’opportunité pour ramener chez eux tous les otages est ouverte pour le moment, mais ça ne sera pas le cas longtemps”, a pressé un ancien otage libéré, Eli Sharabi.