Le RN “n’a pas vocation à organiser des manifestations” le 10 septembre, assure sa vice-présidente

Contrairement aux partis de gauche qui ont pris fait et cause pour la mobilisation du 10 septembre, le Rassemblement national “n’a pas vocation à être l’organisateur de manifestations” et ne donnera pas de consigne à ses sympathisants, a indiqué vendredi à l’AFP la députée Edwige Diaz, vice-présidente du mouvement d’extrême droite.”Notre rôle en tant que parti politique est d’apporter des réponses aux problèmes et aux revendications des gens. Pas de crier dans un haut-parleur”, déclare l’élue de Gironde, pour expliquer que le RN “n’a pas vocation à être l’instigateur (ni) l’organisateur de manifestations”.Né sur les réseaux sociaux, le mouvement “Bloquons tout” appelant à une mobilisation le 10 septembre a reçu cette semaine le soutien de la France insoumise, rapidement suivie des Écologistes, des communistes puis des socialistes.Un ralliement initié par Jean-Luc Mélenchon, qui “ne pouvait pas faire un plus beau cadeau à Emmanuel Macron” selon Mme Diaz, “parce que récupérer cette manifestation (…) c’est le meilleur moyen de l’affaiblir, de la démonétiser et donc de dissuader des personnes d’y participer”.Pour autant, “nos adhérents et nos électeurs sont libres de faire ce qu’ils veulent”, ajoute la vice-présidente chargée de la formation des membres du parti à la flamme, tout en disant redouter des débordements en marge des cortèges.”Je doute de la capacité” du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau “à empêcher l’intrusion de Black Blocs”, dit-elle, pointant “les risques de casse de mobilier urbain ou de vitrines d’entreprises”.”Au final, c’est la France qui travaille, qui souffre et qui a des revendications légitimes qui risque d’être lésée”, insiste cette cadre du RN, qui estime que si son parti “avait été au pouvoir, il n’y aurait pas eu de mouvement +bloquons tout+ le 10 septembre”.”On n’est pas là pour prendre position sur des mouvements sociaux, on a été élus autour de Marine Le Pen à l’Assemblée nationale pour défendre les positions des Français, des classes populaires, des classes moyennes, de ceux qui bossent, des retraités de ceux qui n’en peuvent plus qu’on vienne les taxer”, a abondé vendredi sur Europe 1 le député RN Thomas Ménagé, appelant à ne pas “bordéliser le pays”. 

Bumpy skies: How climate change increases air turbulence

The seatbelt sign pings on, trays rattle, drinks slosh in their glasses. For many flyers, air turbulence can be an unnerving experience — and in a world warming under the effects of climate change, it is only set to worsen, according to a growing body of scientific evidence.Here are the key things to know during another searing summer in 2025.- Why turbulence matters -Beyond making people uneasy, turbulence is also the leading cause of in-flight weather accidents, according to official data.The numbers remain relatively small: there were 207 reported injuries on US commercial flights between 2009 and 2024. But high-profile incidents have thrust the issue into the spotlight.These include an Air Europa flight last year, in which 40 passengers were hurt, and a Singapore Airlines flight where one elderly passenger died and dozens were injured.”Typically injuries (are) to unbelted passengers or cabin crew rather than structural damage,” John Abraham, a mechanical engineering professor at the University of St. Thomas told AFP.”Modern aircraft withstand turbulence, so the main risk is occupant injury, not loss of the plane.”Still, planes must be inspected after “severe” encounters with turbulence — about 1.5 times the normal force of Earth’s gravity — which occur some 5,000 times a year over the US, said Robert Sharman, a senior scientist emeritus at the National Center for Atmospheric Research.Turbulence also increases fuel consumption when pilots must leave optimal altitudes, alter routes or change speeds, Abraham added.- How climate change is making it worse – Mohamed Foudad, an atmospheric scientist at the University of Reading in the UK, explained there are three main types of turbulence: convective, mountain wave and clear-air turbulence (CAT).Convective turbulence is linked to rising or sinking air currents from clouds or thunderstorms that can be detected visually or by onboard radar, while mountain wave turbulence occurs over mountain ranges. CAT, by contrast, is invisible — and therefore the most dangerous.It generally arises from jet streams: fast-moving westerly winds in the upper atmosphere at the same altitude as commercial jets, about 10–12 kilometers up.With climate change, the tropics are warming faster at cruising altitude than higher latitudes. That increases the temperature difference between the higher- and lower-latitudes, driving up jet stream velocity and wind shear — volatile shifts in vertical air currents that trigger CAT.Foudad and colleagues published a paper last year in the Journal of Geophysical Research: Atmospheres analyzing data from 1980 to 2021.”We find a clear, positive trend — an increase in turbulence frequency over many regions, including the North Atlantic, North America, East Asia, the Middle East and North Africa,” he told AFP, with increases ranging from 60 to 155 percent. Further analysis attributed the rising turbulence in certain regions to increased greenhouse gas emissions.- What happens next? -A 2023 paper led by Isabel Smith at the University of Reading found that for every degree Celsius of near-surface warming, winters would see an increase of about nine percent in moderate CAT in the North Atlantic, and summers a rise of 14 percent.Winter has historically been the roughest season for turbulence, but warming is now amplifying CAT in summer and autumn, closing the gap.Jet stream disruption is not the only concern: climate change is also fueling stronger storms.”Climate change may also increase the frequency and severity of thunderstorms under future scenarios, and turbulence encounters near thunderstorms are a major component of turbulence accidents,” Sharman told AFP.In terms of mitigation strategies, Foudad is working on two studies: optimizing flight routes to avoid turbulence hotspots and improving forecasting accuracy.Some airlines are moving towards strategies involving passengers wearing seatbelts more often, such as ending cabin service earlier.Promising technologies are also being tested, says Sharman, including onboard LIDAR, which beams lasers into the atmosphere to detect subtle shifts in air density and wind speed.Ultimately, cutting greenhouse gas emissions will be essential, Foudad added.Aviation is responsible for about 3.5 percent of human-caused warming. Airlines are exploring cleaner fuels to help reduce the industry’s footprint, though progress has been “disappointingly slow,” according to the International Air Transport Association. 

Thaksin, éternel agitateur de la politique thaïlandaise

Thaksin Shinawatra, acquitté vendredi de crime de lèse-majesté, demeure une personnalité centrale de la vie politique thaïlandaise, malgré des années d’exil et plusieurs condamnations qui lui ont façonné une image aussi adulée que détestée.La justice thaïlandaise a acquitté vendredi le milliardaire, fondateur d’une dynastie politique qui domine le pays depuis plus de 20 ans, poursuivi pour des propos publiés en 2015 par un média sud-coréen, notamment au sujet du coup d’Etat qui avait renversé l’année précédente le gouvernement de sa soeur Yingluck.L’ancien policier de 76 ans au parcours de “self-made man” a longtemps été la bête noire de l’establishment attaché au roi, qui voyait en lui un homme corrompu, autoritaire et dédaigneux vis-à-vis des institutions.Elu Premier ministre en 2001, puis réélu en 2005 avant d’être renversé par l’armée en 2006, Thaksin s’est exilé deux ans plus tard, mais il n’a jamais cessé de commenter les affaires nationales, voire de s’y immiscer, selon ses détracteurs.Les tensions suscitées par son style clivant ont culminé entre 2008 et 2010, lorsque éclatent des protestations entre ses soutiens issus des campagnes, “les chemises rouges”, et ses opposants conservateurs, “les chemises jaunes”.Il avait promis à plusieurs reprises de revenir, malgré une condamnation par contumace à huit ans de prison pour corruption et abus de pouvoir.Il tient sa promesse le 22 août 2023, deux ans jour pour jour avant son acquittement pour crime de lèse-majesté, atterrissant à Bangkok où il a été accueilli en héros par des partisans du parti Pheu Thai, dirigé par sa fille Paetongtarn.Il a été immédiatement arrêté, puis transféré dans un hôpital de la capitale, tenu par la police.- Accord secret? -Thaksin avait alors bénéficié d’une grâce royale qui avait allégé sa peine de huit à un an.En tout, il n’a passé que six mois en détention, en raison de son état de santé et de son âge.Le traitement de faveur dont aurait bénéficié le milliardaire a interrogé les analystes autour d’un accord secret entre le clan Shinawatra et ses anciens adversaires de l’armée et de la monarchie.Les généraux auraient autorisé le retour de Thaksin, en échange d’une place au sein de la coalition gouvernementale menée par le Pheu Thai, à laquelle ils ne pouvaient prétendre après leur défaite aux élections législatives de mai 2023.La famille Shinawatra, d’origine chinoise, a fait fortune au XXe siècle dans le commerce de la soie avec comme point de départ la région de Chiang Mai (nord), mais Thaksin Shinawatra n’a pas suivi cette voie.Docteur en droit pénal d’une université américaine, il commence sa carrière dans la police. La trentaine venue, il trouve cette force “trop bureaucratique” et se lance dans les affaires.Grâce à des franchises gouvernementales et à un réseau d’amis influents, il édifie un empire dans les télécommunications avec son groupe Shin Corp, présent également dans l’aviation commerciale et les médias.Il remporte haut-la-main les élections législatives de 2001. Se disant proche du peuple, il verse sans hésiter dans le populisme et se fait le chantre d’une Thaïlande décomplexée après la crise financière de 1997. – Le “Berlusconi d’Asie” -Mais l’homme d’affaires est accusé par ses détracteurs de corruption, au point d’avoir été surnommé par certains “le Berlusconi d’Asie”. Comme lui, il a été propriétaire d’un club de football, Manchester City, pour une saison seulement, de 2007 à 2008.Ses politiques pionnières de redistribution séduisent les campagnes, la croissance grimpe à plus de 5% et il est salué pour sa gestion du tsunami de décembre 2004, qui lui assure une réélection triomphale en 2005.Mais au sein de l’armée et dans l’entourage du souverain de l’époque – le vieux roi Bhumibol -, certains se sont inquiétés de cette concentration de pouvoirs dans les mains d’un seul homme, qui lutte sans merci contre les trafiquants de drogue et contre les musulmans séparatistes du Sud.En janvier 2006, un événement finit par catalyser toutes les oppositions: sa famille vend à Singapour toutes ses parts dans l’empire Shin Corp, empochant plus de 1,5 milliard de dollars et bénéficiant d’une exemption fiscale.Des manifestations éclatent dans la capitale, prélude au putsch qui provoquera sa chute et son exil en septembre 2006.Sa fille Paetongtarn Shinawatra, Première ministre depuis août 2024, est suspendue de ses fonctions moins d’un an plus tard, et risque la destitution, accusée de manquements à l’éthique par des sénateurs conservateurs, au sujet de sa gestion des tensions à la frontière avec le Cambodge.Ces procédures ont jeté une ombre sur le futur de la dynastie, d’autant que la troisième membre de la famille la plus influente, Yingluck, vit en exil, et qu’aucun successeur ne semble se démarquer.

La demande de libération conditionnelle d’Erik Menendez rejetée, mauvais signe pour son frère Lyle

Une commission judiciaire américaine a refusé jeudi la libération conditionnelle d’Erik Menendez, célèbre aux Etats-Unis pour avoir avec son frère Lyle tué leurs richissimes parents dans leur villa de Beverly Hills en 1989.Le détenu de 54 ans se voit opposer un refus valable “pour trois ans” et pourra ensuite réclamer un réexamen de sa demande, selon un communiqué.Un mauvais signe pour son frère Lyle, 57 ans, dont le sort doit être examiné séparément vendredi.Lyle et Erik Menendez comptent parmi les détenus les plus médiatisés d’Amérique: leur procès au début des années 90 a été l’un des premiers retransmis à la télévision et leur histoire est revenue dans la lumière grâce à une série ainsi qu’un documentaire de Netflix l’an dernier.La libération conditionnelle des deux frères, qui ont invoqué les violences sexuelles de leur père pour justifier l’exécution de leurs parents, est réclamée par leur famille et soutenue par des célébrités comme Kim Kardashian. Leurs soutiens les dépeignent comme des “détenus modèles” qui ont changé en prison.Mais la commission du Département des services correctionnels et de réinsertion de Californie a émis des doutes jeudi sur le fait qu’Erik Menendez ne soit plus un danger pour la société. Tout en reconnaissant des progrès, ses deux membres se sont inquiétés de sa consommation de drogue et d’alcool derrière les barreaux jusqu’en 2013, son usage de téléphones de contrebande et d’accusations selon lesquelles il aurait rendu service à un gang de sa prison il y a une dizaine d’années.- “Angles morts” -“Cette capacité à montrer un visage, mais à être autre chose, nous préoccupe”, a déclaré Robert Barton, l’un des deux membres du panel. “On peut grandir et mûrir à certains égards, mais avoir des angles morts dans d’autres domaines.”Initialement condamnés à la perpétuité, les frères Menendez ont vu leur peine réduite par un juge en mai, les rendant éligibles à une éventuelle libération conditionnelle.A l’époque des meurtres, le parquet avait accusé les deux jeunes hommes, âgés de 18 et 21 ans au moment des faits, d’avoir assassiné leurs parents pour hériter de leur fortune de 14 millions de dollars.Armés de fusils à pompe, ils ont tiré cinq fois sur leur père José Menendez, notamment dans les rotules. Leur mère, Kitty Menendez, est morte en rampant pour tenter de leur échapper.Les frères ont d’abord attribué les meurtres à un coup de la mafia, avant de changer leur version plusieurs fois. Les enquêteurs ont finalement mis la main sur l’enregistrement d’une séance de psychothérapie, au cours de laquelle Erik a avoué le meurtre.Devant le tribunal, leurs avocats avaient invoqué une tentative désespérée d’autodéfense, en affirmant que les deux frères avaient été violés pendant des années par leur père et que leur mère était au courant.Interrogé pour savoir s’il pensait toujours avoir agi en légitime défense, Erik Menendez a répondu “non” jeudi.Mais il a aussi souligné qu’à l’époque, l’emprise psychologique de son père était telle qu’il n’imaginait pas s’enfuir.”Il est difficile d’exprimer à quel point mon père était terrifiant”, a-t-il expliqué. Dans son cerveau d’adolescent, “fuir était inconcevable. Fuir signifiait la mort.”- “Infiniment désolé” -Le plus jeune des frères Menendez a également insisté sur son repentir.”Je veux juste que ma famille comprenne que je suis infiniment désolé pour ce que je leur ai fait subir”, a-t-il souligné.Des remords que le représentant du parquet de Los Angeles, Habib Balian, n’a pas jugé sincères.”Quand quelqu’un continue à minimiser sa responsabilité dans un crime et continue à donner les mêmes fausses excuses qu’il donne depuis plus de 30 ans, cette personne est toujours aussi dangereuse qu’elle l’était lorsqu’elle a abattu ses parents”, a-t-il taclé. “A-t-il vraiment changé, ou dit-il simplement ce que nous voulons entendre ?”Le procureur du comté de Los Angeles, Nathan Hochman, qui s’opposait à la sortie de prison des frères, a applaudi une décision qui “rend justice à José et Kitty Menendez, les victimes de meurtres brutaux perpétrés par leurs fils le 20 août 1989”. Nathan HochmanAprès ce refus pour Erik, une éventuelle sortie de prison pour Lyle Menendez paraît peu probable, même si chacun de leur cas est examiné séparément.Si la commission créait la surprise en recommandant sa libération vendredi, Lyle ne pourrait pas sortir immédiatement de prison. Le processus peut prendre jusqu’à quatre mois et le dernier mot revient au gouverneur de Californie, Gavin Newsom.Le démocrate a le pouvoir de confirmer ou d’infirmer l’octroi d’une libération conditionnelle, voire même de demander un réexamen par la commission.

US judge orders dismantling of Trump’s ‘Alligator Alcatraz’

A US federal judge on Thursday barred the Trump administration and Florida state government from bringing any new migrants to the detention center known as “Alligator Alcatraz” and ordered much of the site to be dismantled, effectively shuttering the facility.Florida’s government swiftly announced it would appeal the decision. The detention center was hastily assembled in just eight days in June with bunk beds, wire cages and large white tents at an abandoned airfield in Florida’s Everglades wetlands, home to a large population of alligators. President Donald Trump, who has vowed to deport millions of undocumented migrants, visited the center last month, boasting about the harsh conditions and joking that the reptilian predators will serve as guards. The White House has nicknamed the facility “Alligator Alcatraz,” a reference to the former island prison in San Francisco Bay that Trump has said he wants to reopen.The center was planned to hold 3,000 migrants, according to Homeland Security Secretary Kristi Noem.But it has come under fire from both environmentalists and critics of Trump’s crackdown on migration, who consider the facility to be inhumane.The new ruling on Thursday by District Judge Kathleen Williams comes after a lawsuit filed against the Trump administration by Friends of the Everglades and the Center for Biological Diversity.The environmental groups argue that the detention center threatens the sensitive Everglades ecosystem and was hastily built without conducting the legally required environmental impact studies.- Sixty-day deadline -Earlier this month, Williams had ordered further construction at the center to be temporarily halted.Now she has ordered the Trump administration and the state of Florida — which is governed by Republican Ron DeSantis — to remove all temporary fencing installed at the center within 60 days, as well as all lighting, generators and waste and sewage treatment systems.The order also prohibits “bringing any additional persons onto the… site who were not already being detained at the site.”Several detainees have spoken with AFP about the conditions at the center, including a lack of medical care, mistreatment and the alleged violation of their legal rights.”They don’t even treat animals like this. This is like torture,” said Luis Gonzalez, a 25-year-old Cuban who called AFP from inside the center.He recently shared a cell with about 30 people, a space enclosed by chain-linked fencing that he compared to a chicken coop.The Trump administration has said it wants to make this a model for other detention centers across the country.