En Iran, les pannes d’électricité étouffent des commerces de proximité

Dans le nord huppé de Téhéran, Saïd se lamente dans le noir de l’absence de clients dans sa pizzeria: les coupures de courant récurrentes imposées par le gouvernement sont pour son commerce un casse-tête, qui s’ajoute à la flambée des prix de l’alimentaire.”Parfois, les coupures surviennent en plein service du déjeuner. Et c’est nous, restaurateurs, qui en souffrons le plus”, déplore auprès de l’AFP ce chef d’entreprise de 48 ans, qui préfère taire son nom. La plupart des personnes rencontrées n’ont pas souhaité s’identifier.A ces difficultés s’ajoute un possible retour des sanctions internationales contre l’Iran, après que les pays européens ont menacé de les rétablir sur fond de crise autour du programme nucléaire. La monnaie iranienne, le rial, est en chute libre face au dollar, aggravant une hyperinflation chronique.Pour tenir, Saïd tente de réduire ses coûts, quitte à rogner sur le personnel ou à couper l’éclairage de son établissement.L’Iran est régulièrement confronté à des épisodes de sécheresse et les étés y sont souvent chauds, augmentant mécaniquement la consommation de courant pour alimenter les climatisations.Vendredi, la consommation électrique a atteint 73.500 mégawatts, selon la télévision d’Etat, proche du record absolu de 79.000 mégawatts en 2024.Problème: les centrales manquent de carburant pour tourner et les autorités sont contraintes de rationaliser l’électricité. Pour éviter la saturation du réseau souvent vétuste, le courant est coupé pour au moins deux heures par jour plusieurs fois dans la semaine et en alternance dans le pays.Et sans électricité pas d’internet, ce qui prive également Saïd d’une partie de sa clientèle en ligne. – Production à l’arrêt -“Les commandes chutent brutalement. Il arrive même qu’un client passe commande sans que nous le voyons, faute de connexion”, regrette désarmé le commerçant.Les petites entreprises totalement dépendantes de l’électricité —- bouchers, boulangers, pâtissiers, glaciers ou épiceries qui ne peuvent se payer un générateur — subissent de lourdes pertes en raison de la détérioration de leurs produits en pleine canicule.Dans un quartier animé du centre de Téhéran, un pâtissier montre à l’AFP une rangée de réfrigérateurs vides ou à moitié remplis. Une coupure de courant a brutalement interrompu sa production.”On peut conserver les pâtisseries sèches au réfrigérateur pendant deux heures”, explique-t-il à l’AFP à condition de préserver son anonymat.”Mais celles moelleuses, en particulier au chocolat, ramollissent passé ce délai, et finissent par rester invendues”, déplore le commerçant aux cheveux grisonnants qui dénonce par ailleurs l’irrégularité des coupures de courant. “Parfois, on nous annonce une coupure à 11 heures mais elle survient deux heures plus tôt au moment où nous sommes en pleine confection de confiseries”. La pâte s’abîme et les ouvriers se retrouvent en chômage technique pendant deux heures.Le propriétaire d’un petit restaurant, assis dehors, attend lui désespérément des clients.L’intérieur de son établissement est étouffant, faute de climatisation paralysée par une coupure.- Pénuries d’eau -“Quand l’électricité est coupée en pleine canicule, nous perdons la majorité de nos clients”, confie-t-il.Des images de commerçants contraints de jeter leurs gâteaux ou leur pâte à pain avariés à cause des coupures d’électricité ont été largement partagées sur les réseaux sociaux.Hossein Hajabassi, un boucher, dit à l’AFP devoir faire de même avec ses produits périssables.”Les blancs (de poulet) et les filets mais aussi le foie (d’agneau), très cher, s’abîment rapidement” s’ils ne sont pas au frais, souligne cet homme âgé d’une soixantaine d’années. “Parfois, je rapporte la viande à la maison pour ne pas la gâcher”, ajoute-t-il. D’autant que les prix du boeuf et de l’agneau ont augmenté en une semaine, selon lui, de 2.000.000 de rials (plus de deux euros au taux informel, un montant important en Iran).Faute de courant, de nombreuses zones industrielles autour de Téhéran sont contraintes au chômage technique deux jours par semaine, selon les médias locaux.Cette année, la capitale traverse l’un des étés les plus chauds de son histoire, avec des températures avoisinant régulièrement 40°C. Dans le sud du pays, elles dépassent localement 50°C.Le gouvernement ordonne régulièrement la fermeture des banques et des administrations pour économiser l’énergie mais également l’eau, au moment où les réservoirs sont mis à rude épreuve avec des niveaux anormalement bas.

Consentement: la France épinglée par la CEDH

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné jeudi la France pour la réponse judiciaire apportée à des accusations de violences sadomasochistes, et réaffirmé que le consentement était “révocable”. La Cour, basée à Strasbourg, était saisie par une femme née en 1983 qui accusait son responsable hiérarchique de viols et violences sexuelles.Celle-ci, identifiée par ses initiales E.A. pour protéger son anonymat, était préparatrice en pharmacie à l’hôpital de Briey (Meurthe-et-Moselle) en 2010, quand elle a entamé une relation sadomasochiste avec un chef de service, K.B., né en 1967.Elle a porté plainte en 2013 contre lui pour “viol avec torture et actes de barbarie par une personne abusant de son autorité”, “violences physiques et psychologiques” et “harcèlement et agression sexuels”.Mais le prévenu, condamné en première instance pour violences volontaires et harcèlement sexuel, a été totalement relaxé en 2021 par la cour d’appel de Nancy, les juges estimant que, les deux protagonistes ayant signé un contrat “maître/chienne” régissant leur relation, celle-ci était consentie.Ayant épuisé les voies de recours en France, la plaignante a saisi la CEDH.Dans un arrêt rendu jeudi, la Cour lui a donné raison, pointant du doigt les “lacunes du cadre juridique” français ainsi que “des défaillances rencontrées lors de sa mise en œuvre”, parmi lesquelles les “conditions d’appréciation du consentement de la requérante par les juridictions”.La Cour a réaffirmé que le consentement devait “traduire la libre volonté d’avoir une relation sexuelle déterminée, au moment où elle intervient et en tenant compte de ses circonstances”. “Dès lors, aucune forme d’engagement passé – y compris sous la forme d’un contrat écrit – n’est susceptible de caractériser un consentement actuel à une pratique sexuelle déterminée, le consentement étant par nature révocable”, a souligné la cour.La France, reconnue coupable de violation des articles 3 (interdiction de la torture) et 8 (droit au respect de la vie privée) de la Convention européenne des droits de l’homme, devra verser à la requérante 20.000 euros au titre du dommage moral et 1.503,77 euros pour ses frais de justice.Celle-ci “est très soulagée de cette décision qui, enfin, la restaure dans sa dignité”, a réagi son avocate Me Marjolaine Vignola.”C’est la démonstration de la défaillance, non seulement du cadre législatif qui est jugé lacunaire, mais de l’appréciation des violences sexuelles par les juridictions françaises”, a-t-elle déclaré à l’AFP.- “Lacunes du cadre juridique” -La cour a reconnu en outre la “victimisation secondaire” subie par la requérante, c’est-à-dire le fait qu’elle ait été traitée elle-même comme fautive, du fait de questions déplacées ou de remarques culpabilisantes lors de la procédure.En opposant à E.A. la signature d’un contrat passé avec son supérieur, “la cour d’appel de Nancy l’a exposée à une forme de victimisation secondaire, un tel raisonnement étant à la fois culpabilisant, stigmatisant et de nature à dissuader les victimes de violences sexuelles de faire valoir leurs droits devant les tribunaux”, a taclé la CEDH.Pour Nina Bonhomme Janotto, juriste à l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), l’arrêt va “imposer aux juges, notamment sur la question du consentement, d’aller regarder les circonstances environnantes”, estimant que cela avait été “un des gros ratés” dans cette affaire où “les leviers de pression” exercés sur la jeune femme n’ont pas été examinés.”L’auteur des faits était son supérieur, elle était beaucoup plus jeune, et elle était endettée auprès du centre hospitalier et donc elle ne pouvait pas en partir à moins de rembourser les frais qui avaient été déboursés pour sa formation”, a-t-elle rappelé.- “Loi plus protectrice” -C’est la deuxième fois en quelques mois que la France est condamnée par la CEDH pour la réponse judiciaire apportée à des accusations de violences sexuelles. En avril, la cour, bras judiciaire du Conseil de l’Europe, avait estimé que la justice française avait “failli à protéger” trois mineures qui dénonçaient des viols.Selon les juges strasbourgeois, les circonstances des faits et le consentement des adolescentes n’avaient pas été suffisamment pris en compte.Avec l’arrêt de jeudi, Me Marjolaine Vignola espère qu’une condamnation puisse “motiver le gouvernement français à rendre effective une loi qui soit plus protectrice des femmes” et pousser les juges à “améliorer leur interprétation de la loi”.En droit français, le viol est défini comme une pénétration imposée par “violence, contrainte, menace ou surprise”.Une proposition de loi en cours d’examen au parlement vise à modifier cette formulation, définissant le viol comme “tout acte sexuel non consenti” et le consentement comme “libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable”.De cette façon, comme c’est déjà le cas en Espagne ou en Suède, il ne reviendrait plus aux victimes de prouver la contrainte, mais aux mis en cause de démontrer que le rapport était consenti.

Déjà condamné, un homme sage-femme à nouveau jugé pour viols de six patientes

Le procès d’un maïeuticien déjà condamné à 12 ans de prison pour 11 viols sur des patientes s’est ouvert jeudi devant la cour criminelle de l’Hérault pour des faits semblables commis sur six autres femmes.Lionel Charvin, 54 ans, qui exerçait en libéral et dans une clinique à Montpellier jusqu’en 2016, encourt 20 ans de réclusion. Le verdict est attendu vendredi.Crâne rasé, barbe bien taillée et élégante chemise vert bouteille, il a décliné son identité d’une voix calme depuis le box des accusés, d’où il a suivi avec attention la suite des débats.En mars 2021, ce père de trois enfants a déjà été reconnu coupable de “viols commis par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction” par la même juridiction, composée de cinq magistrats professionnels. Il n’avait pas fait appel de sa condamnation.Né à Montpellier, ce fils d’un patron de laboratoire pharmaceutique, initié à la sexualité par sa belle-mère à l’âge de 13 ans, avait été condamné pour avoir agressé ses patientes notamment avec des “massages” du clitoris, du périnée et des seins ou des pénétrations digitales du vagin, sous couvert de gestes médicaux pendant la préparation à l’accouchement ou le suivi post-natal.La médiatisation de ce premier procès avait conduit une dizaine d’autres femmes à se manifester pour dénoncer des faits de même nature commis entre 2010 et 2016 à Montpellier.Certains des faits dénoncés étant prescrits, et d’autres pas suffisamment étayés, Lionel Charvin a finalement été renvoyé une seconde fois devant la cour criminelle pour les viols de six patientes, dont cinq se sont portées parties civiles.Les nouvelles plaignantes, comme celles ayant témoigné à l’audience en 2021, ont expliqué aux enquêteurs avoir été “tétanisées” ou “paralysées” et n’avoir rien osé dire dans un premier temps. Depuis lors, elles souffrent pour la plupart de troubles post-traumatiques, selon les expertises.Elles seront entendues jeudi après-midi, après un premier interrogatoire de Lionel Charvin, qui portera en principe sur sa “personnalité”, a indiqué la présidente de la cour criminelle, Sylvie Rouanne.- Une cinquantaine de patientes -La position qu’adopteront Lionel Charvin et ses deux avocats -reconnaissance de culpabilité ou demande d’acquittement- est très attendue, puisqu’il s’est montré jusqu’à présent “ambivalent dans ses déclarations, se cachant parfois derrière la pratique professionnelle”, selon un rapport d’enquête.Le maïeuticien, qui a également “contesté avoir eu l’intention de violer”, a expliqué lors de ses auditions avoir agi avec “beaucoup” de patientes, potentiellement une cinquantaine.Devant la cour, le psychologue Alain Penin, qui l’a expertisé en détention en mai 2023, a décrit un homme “à l’intelligence de normalité supérieure” et relevé un “début d’évolution psychique” depuis son incarcération. “Il reconnaît à présent la contrainte morale, il explique qu’il a pu comprendre un peu les conséquences délétères” pour ses patientes et qu’il ressent “une forme de culpabilité”.”Mais il reste des éléments à travailler: la minimisation de ses actes, une tendance à l’auto-justification. Lionel Charvin dit que, au fond, sa motivation, c’était de faire du bien aux femmes, aux couples, et ça ne me semble pas correct”, a ajouté l’expert, évoquant une “perversion du cadre thérapeutique, détourné au profit de son propre plaisir à lui”.Le maïeuticien pratiquait l’activité professionnelle de sage-femme, doublée d’une spécialité en haptonomie, qui se base sur le renforcement des liens affectifs entre les individus par le biais du toucher.Cette pratique s’effectue généralement en présence du ou de la partenaire de la femme enceinte et exclut que le praticien procède lui-même à des massages ou à des touchers comme ceux pratiqués par l’accusé.

Xi Jinping s’est entretenu avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un

Le président chinois Xi Jinping a rencontré jeudi à Pékin le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a indiqué l’agence de presse officielle Chine nouvelle, sans fournir dans l’immédiat de détails sur le contenu des discussions.Les deux hommes avaient déjà assisté ensemble mercredi dans la capitale chinoise, en compagnie d’autres dirigeants étrangers dont le président russe Vladimir Poutine, à un grand défilé militaire pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale.Kim Jong Un est arrivé mardi à Pékin et effectue actuellement une rare visite hors de son pays. Il s’agit de son premier déplacement en Chine depuis 2019.Malgré des périodes de tensions dues à l’agacement de Pékin devant les retombées de la course de Pyongyang à l’armement nucléaire et balistique, les deux pays asiatiques entretiennent d’étroites relations dont les racines plongent dans les champs de bataille de la Guerre de Corée (1950-1953). La Chine apporte son soutien diplomatique, politique et économique à la Corée du Nord, soumise à de lourdes sanctions internationales.Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, avait indiqué plus tôt jeudi que Xi Jinping et Kim Jong Un allaient se rencontrer pour un échange de vue “approfondi” sur les relations bilatérales.”La Chine est prête à travailler avec la partie nord-coréenne pour renforcer la communication stratégique, resserrer les échanges et la coopération, approfondir l’échange d’expériences en matière de gouvernance et d’administration”, avait ajouté M. Guo lors d’un point presse régulier.Kim Jong Un s’était déjà entretenu mercredi avec Vladimir Poutine, qui l’a remercié pour l’envoi de troupes nord-coréennes face aux soldats ukrainiens.”Les relations entre nos pays sont devenues particulièrement amicales, basées sur la confiance entre alliés”, avait affirmé à cette occasion le président russe.- “Irresponsables” -La rencontre entre les dirigeants chinois, russe et nord-coréen durant le défilé militaire de mercredi a piqué au vif le président américain Donald Trump.”Veuillez transmettre mes salutations les plus chaleureuses à Vladimir Poutine et Kim Jong Un pendant que vous conspirez contre les Etats-Unis d’Amérique”, a-t-il écrit sur son réseau Truth Social à l’adresse de Xi Jinping.Guo Jiakun a rejeté jeudi ces propos. “La Chine développe ses relations diplomatiques avec tous les pays, sans jamais cibler un tiers”, a-t-il réagi.Le porte-parole de la diplomatie chinoise a aussi qualifié d'”irresponsables” les propos de la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui avait décrit cette rencontre entre les trois dirigeants comme un “défi direct au système international basé sur des règles”.”Les propos des responsables européens sont empreints de partis pris idéologiques, manquent des connaissances historiques fondamentales et attisent ouvertement la confrontation”, a réagi M. Guo.Ces déclarations constituent “non seulement un manque de respect envers l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, mais portent aussi atteinte aux intérêts européens”, a-t-il ajouté.

Xi Jinping s’est entretenu avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un

Le président chinois Xi Jinping a rencontré jeudi à Pékin le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a indiqué l’agence de presse officielle Chine nouvelle, sans fournir dans l’immédiat de détails sur le contenu des discussions.Les deux hommes avaient déjà assisté ensemble mercredi dans la capitale chinoise, en compagnie d’autres dirigeants étrangers dont le président russe Vladimir Poutine, à un grand défilé militaire pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale.Kim Jong Un est arrivé mardi à Pékin et effectue actuellement une rare visite hors de son pays. Il s’agit de son premier déplacement en Chine depuis 2019.Malgré des périodes de tensions dues à l’agacement de Pékin devant les retombées de la course de Pyongyang à l’armement nucléaire et balistique, les deux pays asiatiques entretiennent d’étroites relations dont les racines plongent dans les champs de bataille de la Guerre de Corée (1950-1953). La Chine apporte son soutien diplomatique, politique et économique à la Corée du Nord, soumise à de lourdes sanctions internationales.Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, avait indiqué plus tôt jeudi que Xi Jinping et Kim Jong Un allaient se rencontrer pour un échange de vue “approfondi” sur les relations bilatérales.”La Chine est prête à travailler avec la partie nord-coréenne pour renforcer la communication stratégique, resserrer les échanges et la coopération, approfondir l’échange d’expériences en matière de gouvernance et d’administration”, avait ajouté M. Guo lors d’un point presse régulier.Kim Jong Un s’était déjà entretenu mercredi avec Vladimir Poutine, qui l’a remercié pour l’envoi de troupes nord-coréennes face aux soldats ukrainiens.”Les relations entre nos pays sont devenues particulièrement amicales, basées sur la confiance entre alliés”, avait affirmé à cette occasion le président russe.- “Irresponsables” -La rencontre entre les dirigeants chinois, russe et nord-coréen durant le défilé militaire de mercredi a piqué au vif le président américain Donald Trump.”Veuillez transmettre mes salutations les plus chaleureuses à Vladimir Poutine et Kim Jong Un pendant que vous conspirez contre les Etats-Unis d’Amérique”, a-t-il écrit sur son réseau Truth Social à l’adresse de Xi Jinping.Guo Jiakun a rejeté jeudi ces propos. “La Chine développe ses relations diplomatiques avec tous les pays, sans jamais cibler un tiers”, a-t-il réagi.Le porte-parole de la diplomatie chinoise a aussi qualifié d'”irresponsables” les propos de la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui avait décrit cette rencontre entre les trois dirigeants comme un “défi direct au système international basé sur des règles”.”Les propos des responsables européens sont empreints de partis pris idéologiques, manquent des connaissances historiques fondamentales et attisent ouvertement la confrontation”, a réagi M. Guo.Ces déclarations constituent “non seulement un manque de respect envers l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, mais portent aussi atteinte aux intérêts européens”, a-t-il ajouté.

Equipe de France: Zabarnyi, la star de l’Ukraine face à ses coéquipiers parisiens

Illia Zabarnyi, la nouvelle star de l’équipe d’Ukraine, va devoir défendre face à ses partenaires du PSG contre l’équipe de France, que les jaune et bleu accueillent vendredi à Wroclaw (Pologne) pour l’ouverture des qualifications au Mondial-2026.”Je n’en ai pas parlé à mes coéquipiers, mais je pense qu’ils ont également ce match en tête”, raconte au site ukrainien Foot360 le défenseur central au sujet des attaquants qu’il devrait croiser à la Tarczynski Arena, Désiré Doué, Bradley Barcola et Ousmane Dembélé, si le favori au Ballon d’or est remis de sa gêne à la cuisse gauche.”Pour ma part, je suis ravi de jouer contre mes coéquipiers, il faudra leur livrer un vrai combat, ajoute le défenseur aux 49 sélections (3 buts). C’est une équipe redoutable, mais contre laquelle nous pouvons rivaliser.”Transféré de Bournemouth pour une soixantaine de millions d’euros, Zabarnyi est à 22 ans le footballeur le plus suivi au pays, où l’ont peut voir la Ligue 1 et la Ligue des champions sur la plateforme Megogo.”Il est désormais le visage du football ukrainien, le seul joueur ukrainien a évoluer dans un très grand club européen et dans un championnat du Top 5″, explique la journaliste du site sportif tribuna.com Iryna Koziupa.- L’affaire Safonov -“(Oleksandr) Zintchenko à quitté Arsenal pour Nottingham Forest, il n’est plus au plus haut niveau, (Mykhailo) Mudryk a cette catastrophique histoire de dopage (le joueur de Chelsea risque une suspension, NDLR) et (Artem) Dovbyk a ses propres problèmes en Italie (il n’est plus titulaire à la Roma, NDLR)”, développe-t-elle.Elle estime que Zabarnyi est même une des “quatre figures du sport ukrainien avec (la sauteuse en hauteur Yaroslava) Mahuchikh, (la tenniswoman Elina) Svitolina et (le boxeur Oleksandr) Usyk”.Mais une chose fait grincer des dents en Ukraine: sa situation de coéquipier du Russe Matveï Safonov au PSG. “C’est un très gros sujet pour nous, très polémique”, dit Iryna Koziupa. “Qu’un joueur ukrainien puisse être dans la même équipe qu’un joueur russe, c’est inapproprié pour de nombreux Ukrainiens”.”Nous ne pouvons pas faire comme si tout allait bien, mais c’est aussi une grande opportunité pour lui de jouer dans une équipe si prestigieuse, ajoute-t-elle. Beaucoup de gens auraient préféré que le PSG vende Safonov plutôt que (Gianluigi) Donnarumma au mercato…”Zabarnyi s’en est expliqué sur Foot360. “Je dois interagir avec lui à un niveau professionnel à l’entraînement et je remplirai mes obligations envers le club”, a-t-il déclaré, insistant sur son “soutien à l’isolement complet du football russe dans le monde”.- “Impressionné” -“En Ukraine, une guerre à grande échelle fait rage depuis presque quatre ans. Les Russes sont des agresseurs qui tentent en vain de détruire la liberté et l’indépendance de l’Ukraine. La guerre continue, et je n’entretiens aucune relation avec les Russes”, a martelé le néo-parisien. ”Je pense que c’est la meilleure position qu’il pouvait adopter, et la meilleure réponse qu’il pouvait donner”, estime Iryna Koziupa.Malgré cette histoire, Zabarnyi a bien débuté au PSG, titulaire deux matches sur trois.A Paris “j’ai été impressionné par à peu près tout, raconte-t-il. J’ai immédiatement ressenti que c’était le très haut niveau. Par exemple au centre d’entraînement, vous avez absolument tout ce dont vous avez besoin, pour le repos, la préparation, les terrains…”Le gamin, fils de médecin, formé à la prestigieuse école du Dynamo Kiev, a décidément changé de dimension. Pour sa toute première sélection, à même pas 18 ans, il avait débuté justement contre les Bleus par une terrible raclée (7-1), dans une équipe totalement remaniée après des cas de coronavirus, le 7 octobre 2020 au Stade de France.

Adoption du rapport parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs

Le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs, menée par les députés Arthur Delaporte (PS) et Laure Miller (EPR), a été adopté jeudi à l’unanimité, ont-ils indiqué lors d’une conférence de presse.Ses conclusions seront rendues publiques le jeudi 11 septembre dans la matinée, ont-ils ajouté.  Les 28 membres de la commission, lancée en mars 2024, se sont penchés pendant six mois sur l’algorithme de TikTok, qui tend, selon de nombreuses études, à enfermer ses utilisateurs dans “des bulles de filtres”, mais aussi les contenus problématiques et la question de leur modération.Ils ont aussi cherché à examiner les répercussions psychologiques de l’application sur les enfants et les adolescents après qu’un collectif de sept familles a assigné le réseau social en justice en France fin novembre 2024, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide.Plus de 160 personnes (experts, politiques, responsables des réseaux sociaux, influenceurs) ont été auditionnées d’avril à juin par cette commission, a indiqué son président Arthur Delaporte. Certains échanges musclés ont d’ailleurs tourné en boucle sur internet, notamment lorsque l’influenceur masculiniste Alex Hitchens, entendu en visioconférence, a raccroché au nez des députés, stupéfaits.Interrogés sur la possible chute du gouvernement de François Bayrou lundi prochain, qui risquerait d’enterrer les propositions de la commission, les députés ont voulu balayer les inquiétudes. “C’est un sujet de préoccupation majeur des Français”, a souligné la rapporteuse de la commission, Laure Miller. “Comme le rapport a été adopté, même s’il y a une dissolution lundi prochain, le rapport existera et fera foi” et pourra “être utilisé par tous les gouvernements, qu’ils soient macroniste ou socialiste”, a abondé M. Delaporte.