Quinze morts dans une vague de froid record en Argentine, Chili et Uruguay

Une vague de froid record frappe l’Argentine, le Chili et l’Uruguay, causant la mort d’au moins 15 personnes et obligeant les gouvernements à restreindre l’approvisionnement en gaz et à déclencher des plans d’hébergement d’urgence. Une masse d’air polaire venant de l’Antarctique balaie la région, faisant baisser les températures nettement sous les 0°C dans les trois pays d’Amérique du Sud.En Argentine, au moins neuf sans-abri sont décédés à cause du froid durant cet hiver, selon l’ONG Proyecto 7.A Buenos Aires, les températures sont descendues à -1,9°C mercredi, son plus bas niveau depuis 34 ans. Des coupures de courant provoquées par une forte demande ont laissé des milliers de personnes sans électricité pendant plus de 24 heures dans certaines zones. Ailleurs en Argentine, la neige a recouvert des plages atlantiques comme celle de Miramar (450 km de Buenos Aires) tandis que la petite localité patagonienne de Maquinchao a enregistré -18°C mardi. Le gouvernement argentin a suspendu l’approvisionnement en gaz des industries et des stations-service mercredi afin d’assurer l’alimentation en gaz des foyers.L’Uruguay, où les températures sont descendues en dessous de zéro dans certaines régions,  a décrété une “alerte rouge” à l’échelle nationale après la mort de six personnes, permettant ainsi au gouvernement de déplacer de force des sans-abri vers des centres d’hébergement. A Montevideo, les températures ont atteint un maximum de 5,8°C le 30 juin, son plus bas depuis 1967, selon le météorologiste Mario Bidegain. Le Chili a également activé des plans d’hébergement pour les sans-abri pendant les journées les plus froides. La ville de Chillan, à 400 kilomètres au sud de Santiago, a enregistré -9,3 °C, selon la direction météorologique chilienne.La neige est tombée dans certaines parties du désert d’Atacama, le plus sec du monde, pour la première fois depuis une décennie.”Ce qui s’est passé cette semaine au Chili et dans le Cône sud de l’Amérique plus largement est une vague de froid causée par la fuite d’une masse d’air polaire provenant de l’Antarctique”, a déclaré le climatologue Raul Cordero, de l’université de Santiago, à l’AFP.La situation dans la région devrait s’améliorer dans les jours à venir. 

Markets struggle as Trump warns tariff letters to be sent soon

Most equities fell Friday as Donald Trump’s deadline to avert his steep tariffs approached, with the US president saying he planned to start sending letters informing trading partners of their rates.Uncertainty leading up to next week’s cut-off tempered the positive lead from another record on Wall Street, where a forecast-busting US jobs report soothed worries about the world’s top economy.Governments around the world have fought to hammer out deals with Washington ahead of the July 9 deadline, set after Trump unveiled a blitz of levies in early April.He and his top officials have said several were in the pipeline, but only Britain and Vietnam have signed pacts while China has agreed to a framework for it and the United States to slash tit-for-tat tolls and ship certain products.While negotiators continue to seek ways to avert the worst of the White House’s measures, Trump warned Thursday he would soon be issuing notices to capitals.”My inclination is to send a letter out and say what tariff they’re going to be paying,” he told reporters. “It’s just much easier.”He added: “We’re going to be sending some letters out, starting probably tomorrow, maybe 10 a day to various countries saying what they’re going to pay to do business with the US.”The prospect that trading partners from Japan and South Korea to India and Taiwan could be hit with stiff tariffs fuelled fresh worries about the global economy.Hong Kong extended a recent losing streak, with Seoul, Singapore, Taipei, Mumbai, Bangkok, Jakarta and Manila also falling.London, Paris and Frankfurt fell at the open.Still, Tokyo edged up with Shanghai, Sydney and Wellington.Traders were unable to pick up the baton from their New York colleagues, who sent the S&P 500 and Nasdaq to more record closes ahead of the Independence Day break.Those gains followed data showing the US economy topped expectations to add 147,000 jobs in June while unemployment dipped to 4.1 percent from 4.2 percent, which was also better than estimated.The reading was taken as a sign the labour market remained in rude health despite warnings about the impact of Trump’s tariffs.It also dented hopes that the Federal Reserve will cut interest rates at its next meeting this month, with bets now on two reductions before the end of the year — the first likely in September.However, analysts suggested that all was not what it seemed, pointing to softness in the private sector.”We think that private-sector hiring has stalled, and we may see sporadic layoffs in some industries in the coming months,” warned analysts at MUFG.”Despite the unemployment rate having fallen… the flow of potential workers that remained out of the labour force rose sharply in June (and over 750k have dropped out of the labor force over the past two months), further highlighting the weak hiring environment. “We continue to view labour demand as being fundamentally weak relative to the past several years.”The passage of Trump’s “Big, Beautiful Bill” also left investors in a quandary as they weighed the extension of huge tax cuts and less spending with forecasts that it will add around $3 trillion to the already ballooning national debt.Still, it included a $5 trillion increase in the debt limit, removing the risk the country could default on its bond payments.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.1 percent at 39,810.88 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.6 percent at 23,916.06 (close)Shanghai – Composite: UP 0.3 percent at 3,472.32 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.3 percent at 8,801.21Euro/dollar: UP at $1.1773 from $1.1755 on ThursdayPound/dollar: UP at $1.3664 from $1.3642Dollar/yen: DOWN at 144.38 yen from 145.06 yenEuro/pound: UP at 86.17 pence from 86.14 penceWest Texas Intermediate: FLAT at $67.02 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.2 percent at $68.70 per barrelNew York – S&P 500: UP 0.8 percent at 6,279.35 (close)New York – Nasdaq Composite: UP 1.0 percent at 20,601.10 (close)

La Bourse de Paris chahutée par les tensions commerciales

La Bourse de Paris évoluait en terrain positif vendredi, incertaine de l’issue des négociations commerciales entre les Européens et les Américains sur les droits de douane élevés poussés par Donald Trump.L’indice vedette CAC 40 reculait de 0,77%, soit de 59,84 points à 7.694,71 points vers 9H55 (heure de Paris). La veille, il a terminé en légère hausse de 0,21% et s’est établi à 7.754,55 points à la clôture.”L’optimisme s’évapore en cette fin de semaine, à l’approche de la date butoir pour les droits de douane américains”, le 9 juillet, car le marché constate que de “nombreux pays semblent devoir faire face à des droits de douane plus élevés que prévu”, souligne Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.L’UE s’est dite jeudi “prête à conclure un accord”, peu avant d’ultimes rendez-vous de son commissaire au Commerce, Maros Sefcovic, avec de hauts responsables américains à Washington.Les Vingt-Sept sont menacés d’une surtaxe de 50%, bien supérieure à ce qui était sur la table en avril (20%), Trump leur reprochant leur taxe frappant les géants américains de la tech. Les tensions commerciales sont aussi montées d’un cran entre les Européens et Pékin car la Chine a annoncé vendredi imposer des taxes antidumping sur les importations de brandys en provenance de l’Union européenne, dont le cognac et l’armagnac par exemple, à partir de samedi.A la cote, LVMH, qui détient Moët Hennessy, où sont rassemblées ses marques de champagne, de vins et de spiritueux, baissait de 1,46% à 478,70 euros. Pernod Ricard reculait de 0,31% à 85,90 euros. Le titre s’est redressé après une première réaction de fort repli. Remy Cointreau avançait même de 0,84% à 44,38 euros, après un début de séance en terrain négatif.Enfin, les investisseurs “évaluent également les conséquences de l’adoption du grand plan de réduction d’impôts de Trump, qui va venir grossir la montagne de la dette américaine”, poursuit Susannah Streeter.L’adoption par le Congrès américain du projet de loi budgétaire défendu par Donald Trump, par 218 voix contre 214, acte des baisses d’impôts et des coupes dans la protection sociale des Américains.”Ce paquet fiscal devrait porter la dette nationale américaine au-delà de 40.000 milliards de dollars dans les années à venir, une inquiétude croissante pour les investisseurs mondiaux”, précise l’analyste. LDC bonditL’appétit pour le poulet profite au leader français de la volaille LDC qui a annoncé jeudi, après bourse, une hausse de ses ventes au premier trimestre 2025-2026, à 1,68 milliard d’euros, portée par une augmentation des volumes et grâce à des acquisitions.Le titre bondissait de 5,33% à 94,20 euros.

Un millier de vols annulés en France au deuxième jour de grève de contrôleurs aériens

La fin de l’année scolaire en France ce vendredi rime avec galère pour des vacanciers qui comptaient voyager en avion: un millier de vols est encore annulé vendredi, en particulier dans les aéroports parisiens, au deuxième jour d’une grève de contrôleurs aériens.”Il faut se rendre compte qu’hier et aujourd’hui, 272 personnes dans notre pays vont impacter le bien-être de plus de 500.000 personnes. C’est inacceptable”, a déclaré vendredi matin sur CNews le ministre des Transports Philippe Tabarot. Des centaines de milliers de personnes ont déjà été affectées jeudi en France et en Europe par ce mouvement social, déclenché par deux syndicats minoritaires qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et des effectifs plus importants.Lara, 30 ans, devait prendre un vol Paris-Berlin avec son conjoint pour rendre visite à des amis. “Le vol était prévu jeudi soir, mais nous avons été informés mercredi qu’il avait été annulé. Nous avions pu prendre un autre billet gratuitement, pour vendredi soir, mais il a été supprimé à son tour”, explique-t-elle à l’AFP.”Il a fallu prendre en urgence des billets de train. Résultat, un surcoût de 100 euros et plusieurs heures de trajets en plus”, témoigne-t-elle.Autour de 1.000 vols sont annulés vendredi, au départ de la France ou à l’arrivée, selon la Direction générale de l’aviation civile, contre 933 jeudi. “Une catastrophe”, a dénoncé vendredi Laurent Abitbol, président du directoire des agences de voyage Selectour, sur France Inter. “J’ai beaucoup de clients qui sont bloqués dans le monde entier (…) Ce sera beaucoup d’argent perdu pour nos agents”, a-t-il ajouté.Le Premier ministre François Bayrou a jugé jeudi cette grève “choquante” en accusant les grévistes de “prendre en otage les Français” le jour où “tout le monde part en vacances”. – “La grève de trop” -Les effets du mouvement se font sentir au-delà des frontières nationales, la principale association européenne de compagnies aériennes, Airlines for Europe (A4E) ayant estimé qu’en Europe, 1.500 vols seraient annulés jeudi et vendredi, “affectant presque 300.000 passagers” sur le Vieux continent.”Cette grève est intolérable. Le contrôle aérien français est déjà responsable des retards parmi les pires en Europe, et maintenant, les agissements d’une minorité d’aiguilleurs du ciel français vont perturber les projets de vacances de milliers de personnes en France et en Europe”, a affirmé la directrice générale d’A4E, Ourania Georgoutsakou.Selon la DGAC, le taux de grévistes s’est établi à 26,2% jeudi, 272 contrôleurs ayant pris part au mouvement sur le millier de personnels de service.Le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’Unsa-Icna (17% des voix aux dernières élections professionnelles) a lancé ce mouvement pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Il a été rejoint par la troisième force syndicale de la profession, l’Usac-CGT (16%).Jeudi, des vols maintenus ont accusé d’importants retards, en particulier à Nice et Marseille. A4E a chiffré à “quasiment 500.000 minutes” cumulées jeudi les retards en Europe, sur près de 33.000 trajets commerciaux, de nombreux avions empruntant l’espace aérien français sans forcément atterrir dans le pays.La première compagnie aérienne européenne, Ryanair, a annoncé jeudi avoir dû annuler 400 vols, affectant 70.000 passagers. Son patron Michael O’Leary, familier des coups d’éclat, a dénoncé une situation provoquée “par un faible nombre de contrôleurs aériens français participant à des grèves récréatives” et exhorté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à réformer le contrôle aérien en Europe, où à défaut, à démissionner.La compagnie Air France a confirmé avoir été “contrainte d’adapter son programme de vols”, sans préciser le nombre d’annulations, mais souligné que tous les long-courriers étaient “maintenus” jeudi et vendredi.”La grève de trop” dans un contexte “problématique de performance globale médiocre de la navigation aérienne française pénalisant particulièrement les compagnies basées en France”, a dénoncé vendredi la Fédération nationale de l’aviation civile.- “Management toxique” -Une réforme contestée est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un “incident grave” à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Une enquête en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des aiguilleurs, en dehors du cadre légal et sans respect du tableau de service.Parmi les griefs de l’Unsa-Icna: “un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l’été”, des outils obsolètes et “un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés”.Le premier syndicat d’aiguilleurs du ciel, le SNCTA (60% des voix), n’a pas appelé à la grève.

Un millier de vols annulés en France au deuxième jour de grève de contrôleurs aériens

La fin de l’année scolaire en France ce vendredi rime avec galère pour des vacanciers qui comptaient voyager en avion: un millier de vols est encore annulé vendredi, en particulier dans les aéroports parisiens, au deuxième jour d’une grève de contrôleurs aériens.”Il faut se rendre compte qu’hier et aujourd’hui, 272 personnes dans notre pays vont impacter le bien-être de plus de 500.000 personnes. C’est inacceptable”, a déclaré vendredi matin sur CNews le ministre des Transports Philippe Tabarot. Des centaines de milliers de personnes ont déjà été affectées jeudi en France et en Europe par ce mouvement social, déclenché par deux syndicats minoritaires qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et des effectifs plus importants.Lara, 30 ans, devait prendre un vol Paris-Berlin avec son conjoint pour rendre visite à des amis. “Le vol était prévu jeudi soir, mais nous avons été informés mercredi qu’il avait été annulé. Nous avions pu prendre un autre billet gratuitement, pour vendredi soir, mais il a été supprimé à son tour”, explique-t-elle à l’AFP.”Il a fallu prendre en urgence des billets de train. Résultat, un surcoût de 100 euros et plusieurs heures de trajets en plus”, témoigne-t-elle.Autour de 1.000 vols sont annulés vendredi, au départ de la France ou à l’arrivée, selon la Direction générale de l’aviation civile, contre 933 jeudi. “Une catastrophe”, a dénoncé vendredi Laurent Abitbol, président du directoire des agences de voyage Selectour, sur France Inter. “J’ai beaucoup de clients qui sont bloqués dans le monde entier (…) Ce sera beaucoup d’argent perdu pour nos agents”, a-t-il ajouté.Le Premier ministre François Bayrou a jugé jeudi cette grève “choquante” en accusant les grévistes de “prendre en otage les Français” le jour où “tout le monde part en vacances”. – “La grève de trop” -Les effets du mouvement se font sentir au-delà des frontières nationales, la principale association européenne de compagnies aériennes, Airlines for Europe (A4E) ayant estimé qu’en Europe, 1.500 vols seraient annulés jeudi et vendredi, “affectant presque 300.000 passagers” sur le Vieux continent.”Cette grève est intolérable. Le contrôle aérien français est déjà responsable des retards parmi les pires en Europe, et maintenant, les agissements d’une minorité d’aiguilleurs du ciel français vont perturber les projets de vacances de milliers de personnes en France et en Europe”, a affirmé la directrice générale d’A4E, Ourania Georgoutsakou.Selon la DGAC, le taux de grévistes s’est établi à 26,2% jeudi, 272 contrôleurs ayant pris part au mouvement sur le millier de personnels de service.Le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’Unsa-Icna (17% des voix aux dernières élections professionnelles) a lancé ce mouvement pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Il a été rejoint par la troisième force syndicale de la profession, l’Usac-CGT (16%).Jeudi, des vols maintenus ont accusé d’importants retards, en particulier à Nice et Marseille. A4E a chiffré à “quasiment 500.000 minutes” cumulées jeudi les retards en Europe, sur près de 33.000 trajets commerciaux, de nombreux avions empruntant l’espace aérien français sans forcément atterrir dans le pays.La première compagnie aérienne européenne, Ryanair, a annoncé jeudi avoir dû annuler 400 vols, affectant 70.000 passagers. Son patron Michael O’Leary, familier des coups d’éclat, a dénoncé une situation provoquée “par un faible nombre de contrôleurs aériens français participant à des grèves récréatives” et exhorté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à réformer le contrôle aérien en Europe, où à défaut, à démissionner.La compagnie Air France a confirmé avoir été “contrainte d’adapter son programme de vols”, sans préciser le nombre d’annulations, mais souligné que tous les long-courriers étaient “maintenus” jeudi et vendredi.”La grève de trop” dans un contexte “problématique de performance globale médiocre de la navigation aérienne française pénalisant particulièrement les compagnies basées en France”, a dénoncé vendredi la Fédération nationale de l’aviation civile.- “Management toxique” -Une réforme contestée est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un “incident grave” à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Une enquête en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des aiguilleurs, en dehors du cadre légal et sans respect du tableau de service.Parmi les griefs de l’Unsa-Icna: “un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l’été”, des outils obsolètes et “un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés”.Le premier syndicat d’aiguilleurs du ciel, le SNCTA (60% des voix), n’a pas appelé à la grève.

Un millier de vols annulés en France au deuxième jour de grève de contrôleurs aériens

La fin de l’année scolaire en France ce vendredi rime avec galère pour des vacanciers qui comptaient voyager en avion: un millier de vols est encore annulé vendredi, en particulier dans les aéroports parisiens, au deuxième jour d’une grève de contrôleurs aériens.”Il faut se rendre compte qu’hier et aujourd’hui, 272 personnes dans notre pays vont impacter le bien-être de plus de 500.000 personnes. C’est inacceptable”, a déclaré vendredi matin sur CNews le ministre des Transports Philippe Tabarot. Des centaines de milliers de personnes ont déjà été affectées jeudi en France et en Europe par ce mouvement social, déclenché par deux syndicats minoritaires qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et des effectifs plus importants.Lara, 30 ans, devait prendre un vol Paris-Berlin avec son conjoint pour rendre visite à des amis. “Le vol était prévu jeudi soir, mais nous avons été informés mercredi qu’il avait été annulé. Nous avions pu prendre un autre billet gratuitement, pour vendredi soir, mais il a été supprimé à son tour”, explique-t-elle à l’AFP.”Il a fallu prendre en urgence des billets de train. Résultat, un surcoût de 100 euros et plusieurs heures de trajets en plus”, témoigne-t-elle.Autour de 1.000 vols sont annulés vendredi, au départ de la France ou à l’arrivée, selon la Direction générale de l’aviation civile, contre 933 jeudi. “Une catastrophe”, a dénoncé vendredi Laurent Abitbol, président du directoire des agences de voyage Selectour, sur France Inter. “J’ai beaucoup de clients qui sont bloqués dans le monde entier (…) Ce sera beaucoup d’argent perdu pour nos agents”, a-t-il ajouté.Le Premier ministre François Bayrou a jugé jeudi cette grève “choquante” en accusant les grévistes de “prendre en otage les Français” le jour où “tout le monde part en vacances”. – “La grève de trop” -Les effets du mouvement se font sentir au-delà des frontières nationales, la principale association européenne de compagnies aériennes, Airlines for Europe (A4E) ayant estimé qu’en Europe, 1.500 vols seraient annulés jeudi et vendredi, “affectant presque 300.000 passagers” sur le Vieux continent.”Cette grève est intolérable. Le contrôle aérien français est déjà responsable des retards parmi les pires en Europe, et maintenant, les agissements d’une minorité d’aiguilleurs du ciel français vont perturber les projets de vacances de milliers de personnes en France et en Europe”, a affirmé la directrice générale d’A4E, Ourania Georgoutsakou.Selon la DGAC, le taux de grévistes s’est établi à 26,2% jeudi, 272 contrôleurs ayant pris part au mouvement sur le millier de personnels de service.Le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’Unsa-Icna (17% des voix aux dernières élections professionnelles) a lancé ce mouvement pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Il a été rejoint par la troisième force syndicale de la profession, l’Usac-CGT (16%).Jeudi, des vols maintenus ont accusé d’importants retards, en particulier à Nice et Marseille. A4E a chiffré à “quasiment 500.000 minutes” cumulées jeudi les retards en Europe, sur près de 33.000 trajets commerciaux, de nombreux avions empruntant l’espace aérien français sans forcément atterrir dans le pays.La première compagnie aérienne européenne, Ryanair, a annoncé jeudi avoir dû annuler 400 vols, affectant 70.000 passagers. Son patron Michael O’Leary, familier des coups d’éclat, a dénoncé une situation provoquée “par un faible nombre de contrôleurs aériens français participant à des grèves récréatives” et exhorté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à réformer le contrôle aérien en Europe, où à défaut, à démissionner.La compagnie Air France a confirmé avoir été “contrainte d’adapter son programme de vols”, sans préciser le nombre d’annulations, mais souligné que tous les long-courriers étaient “maintenus” jeudi et vendredi.”La grève de trop” dans un contexte “problématique de performance globale médiocre de la navigation aérienne française pénalisant particulièrement les compagnies basées en France”, a dénoncé vendredi la Fédération nationale de l’aviation civile.- “Management toxique” -Une réforme contestée est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un “incident grave” à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Une enquête en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des aiguilleurs, en dehors du cadre légal et sans respect du tableau de service.Parmi les griefs de l’Unsa-Icna: “un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l’été”, des outils obsolètes et “un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés”.Le premier syndicat d’aiguilleurs du ciel, le SNCTA (60% des voix), n’a pas appelé à la grève.

Netflix et Gafam concentrent près de la moitié du trafic internet français

Les géants américains de la tech, et notamment le champion du streaming Netflix, ont représenté près de la moitié du trafic internet en France en 2024, a dévoilé vendredi l’autorité de régulation des télécoms (Arcep).L’an passé, “environ 47% du trafic entrant chez les quatre principaux fournisseurs d’accès à internet provient de cinq acteurs: Netflix, Akamai, Facebook, Google et Amazon”, selon le rapport annuel sur l’état d’internet en France, illustrant l’essor de la consommation de films et séries en streaming, TV en rattrapage et vidéos sur les réseaux sociaux.Netflix reste l’acteur avec la part la plus élevée (12,3%), même si celle-ci a nettement reculé par rapport à fin 2022, où elle avoisinait les 20%.”On optimise beaucoup la consommation de données, grâce à notre technologie et à l’adoption des nouvelles télévisions” dont les puces plus rapides permettent de décoder des compressions plus fortes et donc d’utiliser moins de données, a expliqué à l’AFP, Thomas Volmer, directeur monde de la politique de distribution des contenus chez Netflix.L’opérateur de serveurs Akamai, utilisé par de nombreux sites web et des plateformes comme Disney+, représente désormais 12,2% du total, quasiment stable par rapport à l’an dernier (12,3% en 2023). Amazon (9,9% en y incluant sa plateforme de vidéo en direct Twitch), Google (7,3%) et Meta (5,4%) complètent ce top 5. Le trafic global d’internet en France ne cesse par ailleurs d’augmenter, atteignant 50,8 térabits par seconde fin 2024, soit une hausse de 9,2% en un an.L’Arcep note en outre l’essor continu de l’intelligence artificielle (IA) générative. Or, cette dernière, dont les systèmes sont “souvent opaques quant aux sources et aux paramètres utilisés”, est susceptible “d’accentuer les risques d’enfermement, de biais et de +bulles algorithmiques+ du fait d’une perte de contrôle de l’utilisateur sur ses choix en ligne”, met en garde le régulateur. Il appelle ainsi la Commission européenne à une régulation du cloud et de l’IA qui veille “à l’ouverture du marché” pour “préserver une concurrence équitable et un cadre propice à l’innovation”. 

Inde: les inondations liées à la mousson font au mons 69 morts dans le nord

Les inondations et les glissements terrain qui accompagnent le début de la mousson estivale dans le nord de l’Inde ont causé la mort d’au moins 69 personnes ces deux dernières semaines, a-t-on appris vendredi auprès des autorités.Des centaines de personnes meurent chaque année pendant la saison des pluies dans le pays le plus peuplé de la planète, avec 1,4 milliard d’habitants.Inondations et glissements de terrain liés à la pluie sont fréquents dans toute l’Asie du Sud, mais les experts affirment que le changement climatique en accroît la fréquence et la gravité.Dans le seul Etat de l’Himachal Pradesh (nord), les fortes précipitations des derniers jours ont rapidement gonflé le débit des rivières qui prennent leur source dans l’Himalaya.Un bilan provisoire publié vendredi par les autorités locales fait état d’un total de 69 morts et 110 blessés au cours des quinze derniers jours.Les services météorologiques indiens ont émis jeudi une alerte aux “fortes, voire très fortes précipitations” pour les cinq prochains jours dans l’Himachal Pradesh et l’Etat voisin de l’Uttarakhand, très prisé des touristes.D’autres inondations meurtrières ont été signalées ces dernières semaines dans les Etats du Gujarat (nord-ouest) et du nord-est du pays. La mousson, qui s’étend de juin à septembre, apporte à l’Asie du Sud 70% à 80% de ses précipitations annuelles et s’avère vitale pour l’agriculture et pour la sécurité alimentaire d’une région qui compte 2 milliards d’habitants.