Le ferry d’Istanbul, transport amoureux entre deux continents

Les ferries blancs qui glissent sur le bleu du Bosphore, image familière d’Istanbul, résistent à la concurrence des ponts et métros malgré des eaux de plus en plus encombrées.Depuis près de deux siècles, les “vapurs” assurent un trait d’union iconique dans la mégapole turque, à cheval entre l’Asie et l’Europe, à au moins 40 millions de passagers annuels pour la principale compagnie, Sehir Hatlari (863 liaisons quotidiennes).”Toute vue d’Istanbul doit montrer la tour de Léandre (qui gardait autrefois l’entrée du Bosphore, ndlr), un ferry et une mouette”, sourit Adil Bali, spécialiste de l’histoire des vapeurs stambouliotes. “C’est l’une des rares villes traversées par la mer, les ferries y sont indispensables”.Leur apparition en 1843, 130 ans avant qu’un premier pont n’enjambe le Bosphore, a transformé de simples villages de pêcheurs en lieux de villégiatures courus, suscité la construction de palais de bois le long de l’eau et activé le commerce sur ce bras de mer.Aux commandes du Pasabahçe (le Jardin du Pacha), fleuron des trente bâtiments de la compagnie Sehir Hatlari, le capitaine Ekrem Özçelik a vu le trafic croître.”Moins de passagers mais plus de monde sur l’eau”, résume-t-il: des ferries, des porte-conteneurs et des cargos qui relient la mer Noire à l’Egée via les Dardanelles. Plus les paquebots, les croisières et les yachts.- Vent et courants -Selon les autorités, 41.300 bâtiments ont transité en 2024 sur le Bosphore, l’une des voies navigables les plus fréquentées au monde. Soit 113 par jour en moyenne, sans compter les plaisanciers, parfois peu au fait des difficultés de navigation.”Piloter dans les eaux d’Istanbul demande une certaine expérience”, glisse le capitaine. Surtout les jours de Lodos, le vent du sud qui soulève des vagues de deux, trois mètres à rebours du courant dominant.”Enfant du Bosphore”, fils et petit-fils de marin et de pêcheurs, il rêvait gamin de l’uniforme blanc et de la casquette de capitaine. À 52 ans, il savoure “la liberté” de la navigation et “l’aura” du métier: “Être capitaine au coeur d’Istanbul est source de grande fierté, c’est unique au monde”.Surtout à bord du Pasabahçe, sauvé de justesse du désarmement et remis à flots à 70 ans, en 2022, appuie son second, Semih Aksoy, 36 ans: “Il est plus difficile que les autres à manoeuvrer, plus lourd. On le dit +muet+: les virages sont compliqués.” Mais il n’en changerait pour rien au monde, avec ses trois ponts et ses guéridons de bois, témoins des premières classes d’autrefois: “Ce navire a une beauté unique, une atmosphère particulière”, insiste-t-il en tançant depuis la tourelle un père dont la fillette se balance sur le bastingage. “Certains s’installent carrément dans les canots de sauvetage!”, assure-t-il.- Scooters des mers -C’est aussi la tâche de Burak Temiz de tempérer la frénésie des passagers qui se ruent pour gagner les ponts. Campé au milieu des cordages, le marin de 24 ans guette le signal du capitaine pour abaisser sa passerelle en surveillant l’accostage.Son trajet d’une vingtaine de minutes est l’un des plus fréquentés, entre Kadiköy (Asie) et Besiktas (Europe). Des scooters des mers viennent de frôler l’étrave du ferry.”Cet été, des gens sautaient dans l’eau depuis la tour de Léandre, ça a duré des heures. Et puis il y a les filets des pêcheurs”.Avec six membres d’équipage par bateau (neuf pour le Pasabahçe) dont deux mécaniciens, plus ceux aux 53 embarcadères, c’est tout un peuple de marins qui oeuvre aux ferries, que les habitués finissent par connaître et saluer.Ibrahim Bayus, ingénieur de 62 ans né à Büyükada, la plus grande des îles des Princes, en mer de Marmara, se souvient: “Gamin, j’oubliais souvent mon porte-monnaie mais le capitaine me connaissait”.La navigation est assurée toute l’année, sauf violente tempête, neige ou brouillard. Et encore.Le capitaine se souvient, un jour de mauvais temps à Büyükada, avoir vu accourir trois étudiants: “Le trafic était suspendu. Ils m’ont dit que s’ils ne pouvaient passer leurs examens, leur année serait perdue. J’ai pris l’initiative de les conduire à Kadiköy. Tous ont réussi. L’un est avocat, l’autre vétérinaire”. Et continuent de lui rendre visite.

Vogue appoints Chloe Malle to replace fashion doyenne Wintour

Chloe Malle will follow Anna Wintour as editor of Vogue, the magazine said Tuesday, resolving an intrigue that has gripped fashion and journalism circles for months.Wintour has sat on the glossy fashion monthly’s throne for more than 40 years, and the announcement in June that she was stepping away from the position sparked speculation about who would take on the top job.An advert was even posted on professional networking site LinkedIn to recruit for a successor, although Wintour will retain her role as Vogue’s global editorial director and publisher Conde Nast’s global chief content officer.Malle, who described herself in an interview with The New York Times as a “proud nepo baby,” is the daughter of actor Candice Bergen and director Louis Malle.In a twist of fate, Bergen played the head of Vogue on the popular sitcom “Sex and the City.”- Wintour ‘down the hall’ -“Chloe Malle is Head of Editorial Content for American Vogue, effective immediately,” Vogue said on its website.”In this new position, Malle, who is currently the editor of Vogue.com and co-host of The Run-Through, Vogue’s weekly fashion and culture podcast, will lead the creative and editorial direction of the title and join Vogue’s 10 existing Heads of Editorial Content around the world, reporting to Anna Wintour.”Malle’s work has also appeared in The New York Times, The Wall Street Journal and Architectural Digest, according to a statement from the magazine.”Fashion and media are both evolving at breakneck speed, and I am so thrilled — and awed — to be part of that,” said Malle. “I also feel incredibly fortunate to still have Anna just down the hall as my mentor.”British-born Wintour came to public renown as the inspiration for “The Devil Wears Prada,” a hit 2003 novel and 2006 movie, for which Meryl Streep earned an Oscar nomination for her role as tyrannical magazine editor Miranda Priestly.A sequel is due out next year.Wintour, who was raised in the United Kingdom by a British father and an American mother, reigned over Vogue in the heyday of glossy magazines.US Vogue was a staid title when she took it over in 1988 and transformed it into a powerhouse that set trends — and could make or break designers, celebrities and brands.She took the title to a global audience, with huge budgets for models, design, photographs and journalism funded by lavish advertisements and high subscription rates.”Chloe has long been one of Vogue’s secret weapons when it comes to tracking fashion. But she is not so buried in the industry that she misses the world,” Wintour said of Malle.

Ukraine: les Européens “prêts” sur des garanties de sécurité, attendent la contribution de Trump

Les soutiens européens de l’Ukraine se sont réunis jeudi à Paris pour afficher leur détermination à lui fournir des garanties de sécurité et demander à Donald Trump quelle sera la contribution des Etats-Unis, une fois un cessez-le-feu en place.Ce sommet d’environ 35 dirigeants, certains présents à l’Elysée et d’autres en visioconférence, “va nous permettre de finaliser les garanties de sécurité robustes pour l’Ukraine”, a déclaré à l’ouverture des travaux le président français Emmanuel Macron, à la tête de la coalition avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.Les Européens vont acter qu’ils sont “prêts” sur l’octroi des ces garanties, pour mieux signifier qu’ils attendent désormais des gestes concrets des Américains dans le même sens.”L’Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d’engagement et d’intensité”, avait annoncé mercredi Emmanuel Macron, ajoutant que le travail de “préparation” pour ces garanties était “achevé” et qu’il allait être “endossé politiquement” à la réunion.Les alliés de l’Ukraine attendent maintenant “de voir ce que les Américains souhaitent apporter concernant leur participation”, a relevé le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte.Les Etats-Unis sont représentés à la réunion parisienne par Steve Witkoff, l’émissaire de Donald Trump. Ensuite, le président américain s’entretiendra en visioconférence avec ses homologues à l’issue de leur sommet à 14H00 (12H00 GMT).Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, présent à l’Elysée, donneront ensuite une conférence de presse à 15H00 (13H00 GMT).Le président américain, se disant “très déçu” par son homologue russe Vladimir Poutine, a averti qu’il “se passerait quelque chose” si Moscou ne répondait pas à ses attentes de paix.Les Européens vont lui demander une nouvelle fois d’augmenter la pression sur la Russie qui ne montre aucun “signe”, selon le président ukrainien, de vouloir arrêter les combats, en lui imposant de nouvelles sanctions.Outre Volodymyr Zelensky, sept dirigeants européens, dont le Premier ministre polonais Donald Tusk et la Danoise Mette Frederiksen, sont présents à l’Elysée. Keir Starmer y assiste en distanciel, de même que l’Allemand Friedrich Merz et l’Italienne Giorgia Meloni.La “Coalition des volontaires” rassemble les soutiens militaires de l’Ukraine, pour l’essentiel européens, mais aussi le Canada, l’Australie ou le Japon. Elle est disposée à contribuer au renforcement de l’armée ukrainienne, voire pour certains pays – dont la France, le Royaume-Uni et la Belgique – à déployer des soldats en Ukraine, une fois un cessez-le-feu conclu, pour dissuader la Russie de toute nouvelle agression.- Réserves -Mais certains alliés se sont montrés hésitants dans l’attente de la contribution américaine, que plusieurs pays européens jugent indispensable avant tout engagement de leur part.Jusqu’à un cessez-le-feu, “il n’y aura certainement pas de déploiement de troupes en Ukraine et même après”, a rappelé le chancelier Merz.L’Allemagne entend plutôt contribuer au renforcement de la défense antiaérienne de l’Ukraine et à l’équipement de ses forces terrestres, ont indiqué des sources gouvernementales à l’AFP.La Russie martèle qu’elle n’acceptera aucune “intervention étrangère quelle qu’en soit la forme”, la porte-parole de sa diplomatie Maria Zakharova qualifiant les protections demandées par Kiev de “garanties de danger pour le continent européen”.”Ce n’est pas à eux de décider”, a rétorqué jeudi Mark Rutte au nom de l’Otan, en déplacement à Prague.Donald Trump a promis lors d’une réunion avec six dirigeants européens le 18 août à Washington que les Etats-Unis apporteraient des garanties de sécurité, sans préciser lesquelles.Ce “filet de sécurité” américain, ou “backstop” en anglais, pourrait prendre différentes formes – renseignement, soutien logistique, communications -, le président américain ayant exclu l’envoi de troupes américaines au sol.En attendant, Vladimir Poutine, qui affiche un retour en force sur la scène internationale avec une présence très remarquée mercredi aux côtés du président chinois Xi Jinping et du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Pékin, après le sommet d’Anchorage le 15 août avec Donald Trump, multiplie les déclarations offensives.Moscou atteindra ses objectifs en Ukraine par la voie militaire si les négociations avec Kiev échouent, a-t-il averti depuis la Chine, assurant que ses troupes demeuraient “à l’offensive” sur l’ensemble du front.

Ukraine: les Européens “prêts” sur des garanties de sécurité, attendent la contribution de Trump

Les soutiens européens de l’Ukraine se sont réunis jeudi à Paris pour afficher leur détermination à lui fournir des garanties de sécurité et demander à Donald Trump quelle sera la contribution des Etats-Unis, une fois un cessez-le-feu en place.Ce sommet d’environ 35 dirigeants, certains présents à l’Elysée et d’autres en visioconférence, “va nous permettre de finaliser les garanties de sécurité robustes pour l’Ukraine”, a déclaré à l’ouverture des travaux le président français Emmanuel Macron, à la tête de la coalition avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.Les Européens vont acter qu’ils sont “prêts” sur l’octroi des ces garanties, pour mieux signifier qu’ils attendent désormais des gestes concrets des Américains dans le même sens.”L’Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d’engagement et d’intensité”, avait annoncé mercredi Emmanuel Macron, ajoutant que le travail de “préparation” pour ces garanties était “achevé” et qu’il allait être “endossé politiquement” à la réunion.Les alliés de l’Ukraine attendent maintenant “de voir ce que les Américains souhaitent apporter concernant leur participation”, a relevé le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte.Les Etats-Unis sont représentés à la réunion parisienne par Steve Witkoff, l’émissaire de Donald Trump. Ensuite, le président américain s’entretiendra en visioconférence avec ses homologues à l’issue de leur sommet à 14H00 (12H00 GMT).Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, présent à l’Elysée, donneront ensuite une conférence de presse à 15H00 (13H00 GMT).Le président américain, se disant “très déçu” par son homologue russe Vladimir Poutine, a averti qu’il “se passerait quelque chose” si Moscou ne répondait pas à ses attentes de paix.Les Européens vont lui demander une nouvelle fois d’augmenter la pression sur la Russie qui ne montre aucun “signe”, selon le président ukrainien, de vouloir arrêter les combats, en lui imposant de nouvelles sanctions.Outre Volodymyr Zelensky, sept dirigeants européens, dont le Premier ministre polonais Donald Tusk et la Danoise Mette Frederiksen, sont présents à l’Elysée. Keir Starmer y assiste en distanciel, de même que l’Allemand Friedrich Merz et l’Italienne Giorgia Meloni.La “Coalition des volontaires” rassemble les soutiens militaires de l’Ukraine, pour l’essentiel européens, mais aussi le Canada, l’Australie ou le Japon. Elle est disposée à contribuer au renforcement de l’armée ukrainienne, voire pour certains pays – dont la France, le Royaume-Uni et la Belgique – à déployer des soldats en Ukraine, une fois un cessez-le-feu conclu, pour dissuader la Russie de toute nouvelle agression.- Réserves -Mais certains alliés se sont montrés hésitants dans l’attente de la contribution américaine, que plusieurs pays européens jugent indispensable avant tout engagement de leur part.Jusqu’à un cessez-le-feu, “il n’y aura certainement pas de déploiement de troupes en Ukraine et même après”, a rappelé le chancelier Merz.L’Allemagne entend plutôt contribuer au renforcement de la défense antiaérienne de l’Ukraine et à l’équipement de ses forces terrestres, ont indiqué des sources gouvernementales à l’AFP.La Russie martèle qu’elle n’acceptera aucune “intervention étrangère quelle qu’en soit la forme”, la porte-parole de sa diplomatie Maria Zakharova qualifiant les protections demandées par Kiev de “garanties de danger pour le continent européen”.”Ce n’est pas à eux de décider”, a rétorqué jeudi Mark Rutte au nom de l’Otan, en déplacement à Prague.Donald Trump a promis lors d’une réunion avec six dirigeants européens le 18 août à Washington que les Etats-Unis apporteraient des garanties de sécurité, sans préciser lesquelles.Ce “filet de sécurité” américain, ou “backstop” en anglais, pourrait prendre différentes formes – renseignement, soutien logistique, communications -, le président américain ayant exclu l’envoi de troupes américaines au sol.En attendant, Vladimir Poutine, qui affiche un retour en force sur la scène internationale avec une présence très remarquée mercredi aux côtés du président chinois Xi Jinping et du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Pékin, après le sommet d’Anchorage le 15 août avec Donald Trump, multiplie les déclarations offensives.Moscou atteindra ses objectifs en Ukraine par la voie militaire si les négociations avec Kiev échouent, a-t-il averti depuis la Chine, assurant que ses troupes demeuraient “à l’offensive” sur l’ensemble du front.

Ukraine: les Européens “prêts” sur des garanties de sécurité, attendent la contribution de Trump

Les soutiens européens de l’Ukraine se sont réunis jeudi à Paris pour afficher leur détermination à lui fournir des garanties de sécurité et demander à Donald Trump quelle sera la contribution des Etats-Unis, une fois un cessez-le-feu en place.Ce sommet d’environ 35 dirigeants, certains présents à l’Elysée et d’autres en visioconférence, “va nous permettre de finaliser les garanties de sécurité robustes pour l’Ukraine”, a déclaré à l’ouverture des travaux le président français Emmanuel Macron, à la tête de la coalition avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.Les Européens vont acter qu’ils sont “prêts” sur l’octroi des ces garanties, pour mieux signifier qu’ils attendent désormais des gestes concrets des Américains dans le même sens.”L’Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d’engagement et d’intensité”, avait annoncé mercredi Emmanuel Macron, ajoutant que le travail de “préparation” pour ces garanties était “achevé” et qu’il allait être “endossé politiquement” à la réunion.Les alliés de l’Ukraine attendent maintenant “de voir ce que les Américains souhaitent apporter concernant leur participation”, a relevé le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte.Les Etats-Unis sont représentés à la réunion parisienne par Steve Witkoff, l’émissaire de Donald Trump. Ensuite, le président américain s’entretiendra en visioconférence avec ses homologues à l’issue de leur sommet à 14H00 (12H00 GMT).Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, présent à l’Elysée, donneront ensuite une conférence de presse à 15H00 (13H00 GMT).Le président américain, se disant “très déçu” par son homologue russe Vladimir Poutine, a averti qu’il “se passerait quelque chose” si Moscou ne répondait pas à ses attentes de paix.Les Européens vont lui demander une nouvelle fois d’augmenter la pression sur la Russie qui ne montre aucun “signe”, selon le président ukrainien, de vouloir arrêter les combats, en lui imposant de nouvelles sanctions.Outre Volodymyr Zelensky, sept dirigeants européens, dont le Premier ministre polonais Donald Tusk et la Danoise Mette Frederiksen, sont présents à l’Elysée. Keir Starmer y assiste en distanciel, de même que l’Allemand Friedrich Merz et l’Italienne Giorgia Meloni.La “Coalition des volontaires” rassemble les soutiens militaires de l’Ukraine, pour l’essentiel européens, mais aussi le Canada, l’Australie ou le Japon. Elle est disposée à contribuer au renforcement de l’armée ukrainienne, voire pour certains pays – dont la France, le Royaume-Uni et la Belgique – à déployer des soldats en Ukraine, une fois un cessez-le-feu conclu, pour dissuader la Russie de toute nouvelle agression.- Réserves -Mais certains alliés se sont montrés hésitants dans l’attente de la contribution américaine, que plusieurs pays européens jugent indispensable avant tout engagement de leur part.Jusqu’à un cessez-le-feu, “il n’y aura certainement pas de déploiement de troupes en Ukraine et même après”, a rappelé le chancelier Merz.L’Allemagne entend plutôt contribuer au renforcement de la défense antiaérienne de l’Ukraine et à l’équipement de ses forces terrestres, ont indiqué des sources gouvernementales à l’AFP.La Russie martèle qu’elle n’acceptera aucune “intervention étrangère quelle qu’en soit la forme”, la porte-parole de sa diplomatie Maria Zakharova qualifiant les protections demandées par Kiev de “garanties de danger pour le continent européen”.”Ce n’est pas à eux de décider”, a rétorqué jeudi Mark Rutte au nom de l’Otan, en déplacement à Prague.Donald Trump a promis lors d’une réunion avec six dirigeants européens le 18 août à Washington que les Etats-Unis apporteraient des garanties de sécurité, sans préciser lesquelles.Ce “filet de sécurité” américain, ou “backstop” en anglais, pourrait prendre différentes formes – renseignement, soutien logistique, communications -, le président américain ayant exclu l’envoi de troupes américaines au sol.En attendant, Vladimir Poutine, qui affiche un retour en force sur la scène internationale avec une présence très remarquée mercredi aux côtés du président chinois Xi Jinping et du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Pékin, après le sommet d’Anchorage le 15 août avec Donald Trump, multiplie les déclarations offensives.Moscou atteindra ses objectifs en Ukraine par la voie militaire si les négociations avec Kiev échouent, a-t-il averti depuis la Chine, assurant que ses troupes demeuraient “à l’offensive” sur l’ensemble du front.

Transport scolaire: 182 conducteurs positifs à l’alcool ou aux stupéfiants depuis début 2025

Sur près de 30.000 cars de transport scolaire contrôlés entre janvier et fin août, 119 conducteurs ont été testés positifs à un stupéfiant et 63 à l’alcool, a annoncé le ministre des Transports Philippe Tabarot en visite dans l’Eure-et-Loir jeudi.Ce déplacement intervient sept mois après le décès d’une lycéenne de 15 ans dans un accident de car scolaire dont le chauffeur avait consommé du cannabis, le 30 janvier à Châteaudun, dans le même département. Le ministère des Transports avait lancé le 30 avril le plan Joana – du prénom de la victime – pour le renforcement de la sécurité routière du transport scolaire. Chaque jour, 1,9 million d’élèves prennent le car scolaire, rappelle le ministère. “C’est un des modes de transport les plus sûrs”, a souligné M. Tabarot devant des journalistes jeudi matin, puisqu’il représente 5% des déplacements et seulement 0,3% des accidents de la route (chiffres de l’Association nationale pour les transports éducatifs de l’enseignement public, ou Anateep). Entre le 1er janvier et le 31 août, 103 accidents impliquant des cars scolaires ont eu lieu en France, dont 50 ayant fait des victimes. Il y avait eu 138 accidents d’autocars en 2024, le plus haut niveau depuis 10 ans. L’Anateep relève trois décès depuis le début de l’année, 108 blessés légers et aucun grave. Le plan Joana impose aux chauffeurs de se soumettre à un dépistage aléatoire au moins une fois par an et “les entreprises le font maintenant quasi-systématiquement”, a souligné M. Tabarot. Son ministère travaille aussi, avec ces transporteurs, à mettre en place un “stupotest” comme ce qui existe pour l’alcool. “Une personne sous l’effet de drogue soufflera dans un +stupotest+ et ne pourra pas faire démarrer son véhicule”, a expliqué le ministre. Il réfléchit également à “comment le matériel peut évoluer”, avec par exemple des “ceintures de sécurité à +bip+ qui pourraient être mises en place systématiquement” pour obliger les élèves à s’attacher, a-t-il poursuivi. Ou encore à des dispositifs pour briser rapidement les vitres. Le ministre souhaite aussi mettre en place un numéro de téléphone pour permettre aux élèves de “dénoncer le comportement étrange d’un conducteur”. Le plan Joana proposait enfin de renforcer les sanctions. M. Tabarot a salué à ce sujet l’instauration, en juillet, du délit d’homicide routier. 

France’s Ozon under the gun with big screen take on Camus classic

French director Francois Ozon has dared to do what so many other filmmakers have shied away from — adapting one of French literature’s most-read classics, Albert Camus’s “The Stranger”, for the big screen.The “8 Women” director said this week he had rediscovered Camus’s 1942 novel after first reading it in school like so many other French teenagers — but not really understanding its deeper absurdist meaning.”I was shocked reading it because the book was still so strong, so powerful, so mysterious and so I was excited,” Ozon told journalists at the Venice Film Festival where “The Stranger” premiered on Tuesday.”It was a big challenge because when I decided to make it, so many French people told me, ‘It’s my favorite book, I’m curious to see what you will do’, so it was a big pressure.”Ozon said it was crucial to bring a more contemporary view to the novel, which takes place in 1930s Algeria under French colonialism, where Meursault, the Algerian-born French protagonist, kills an Arab man, who is never named in the book. It was “impossible” for the Arab victim to remain nameless, said Ozon, who gives him a name in the film while fleshing out the character of his sister, whose honour the murdered man tried to defend.”It was important to give a name to this man who is dead because during the trial (of Mersault), we never speak about him,” he said.He said that choice was “political, especially today where there is a real invisibility of the victims in Gaza, for example.”The only other well-known film version of “L’Etranger”, whose stage adaptation is a fixture in French theatres, is a 1967 film by Italian maestro Luchino Visconti starring Marcello Mastroianni.Ozon said he told Camus’s daughter Catherine that a too-faithful rendering of the book — as he believes Visconti did — would not work. “I said to her, ‘We have to look at the story with the eyes of today.’ It’s impossible to follow the book like someone in 1942,” he told AFP.- Colonial tensions –  Filmed in Morocco and starring Benjamin Voisin as the detached Meursault — who is sentenced to be beheaded for his crime — Ozon’s “The Stranger” is set under a blinding sun and shot in black and white.”For me it was quite obvious to shoot in black and white, to show the sun… to have something very abstract, very pure and not to be disturbed by colours,” Ozon said. The film begins with archival footage of Algiers — images of the wealthy white French elite in Algeria contrasted with those of Algerians — that hint at the tensions simmering just under the surface of colonial rule. “I wanted to be realistic about the situation in Algeria. I wanted to show both communities. I wanted to show that these two communities live side by side,” he said.The Hollywood Reporter said Camus’s classic “works splendidly on the page but does not necessarily translate well to the screen.”Yet it said Ozon’s new adaptation “gets many, many things right”.Variety called it “a superb portrait of disaffection”.

Un peu moins d’animaux recueillis cet été par la SPA, malgré un afflux de chatons

La SPA a recueilli 7.628 animaux en juillet et août, en légère baisse par rapport à l’été précédent, malgré un afflux de chatons, souvent malades et nécessitant d’importants soins, au cours d’une saison qui a “cumulé des difficultés”.Au total, les 62 refuges et maisons SPA ont recueilli 7.628 animaux au cours des deux mois estivaux, un peu moins que les 7.951 qui avaient été recueillis durant l’été 2024, indique la Société protectrice des animaux, dans un communiqué publié jeudi.”Fait marquant de l’été, il s’achève avec 2.256 animaux – essentiellement des chatons – pris en charge par les familles relais, maillon essentiel de la chaîne de sauvetage, soit une augmentation de plus de 14% par rapport à l’année précédente”, précise la SPA.Elle explique ainsi avoir fait face à une “explosion des portées de chatons, souvent très jeunes et malades, ce qui prolonge leur séjour en familles relais”, soulignant qu'”ils sont encore très nombreux en refuges aujourd’hui”.Le niveau d’adoptions, néanmoins, est resté “presque équivalent à celui de l’été dernier: 6.989 animaux ont trouvé une nouvelle famille en juillet et août”.L’été a été particulièrement difficile pour la SPA, qui fait état de “facteurs aggravants en série”, au cours d’une saison estivale qui a “cumulé des difficultés qui ont lourdement pesé sur les équipes et sur les capacités d’accueil des refuges”.A commencer par un “contexte économique et social tendu: inflation et incertitudes pesant sur les foyers, freinant les projets d’adoptions et rendant la prise en charge des animaux plus complexe”.Les réquisitions pour maltraitance ont également augmenté, tandis que les canicules et des épisodes d’incendie ont “bloqué des sites et diminué la fréquentation du public”, précise la SPA.Elle a par ailleurs fait face à des “épidémies de typhus dans certains refuges, paralysant temporairement l’accueil de nouveaux chats”.”Chaque été, nous anticipons une période critique, mais cette année encore, nous avons dû faire face à des tensions majeures: davantage de réquisitions, des arrivées en urgence et des besoins logistiques considérables, notamment pour les chatons”, a commenté Jacques-Charles Fombonne, président bénévole de la SPA, cité dans le communiqué.

Consentement: la France condamnée par la CEDH

La France a été condamnée jeudi par la Cour européenne des droits de l’homme, notamment pour les “lacunes” de son cadre juridique relatif au consentement et les “défaillances” d’une enquête portant sur un pharmacien accusé d’avoir imposé à une collègue une relation sadomasochiste.Dans un arrêt rendu jeudi, la Cour considère que la France “a manqué à ses obligations positives, qui lui imposaient d’instaurer des dispositions incriminant et réprimant les actes sexuels non consentis et de les appliquer de façon effective”.   Elle dit qu’il y a eu violation des articles 3 et 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, touchant à l’interdiction de la torture et au droit au respect de la vie privée.La France devra verser à la requérante, E.A., 20.000 euros au titre du dommage moral et 1.503,77 euros pour ses frais de justice.Celle-ci, identifiée par ses initiales pour protéger son anonymat, née en 1983, était préparatrice en pharmacie à l’hôpital de Briey (Meurthe-et-Moselle) en 2010, quand elle a entamé une relation sadomasochiste avec un chef de service, K.B., né en 1967.- “Lacunes du cadre juridique” -Elle a porté plainte en 2013 pour “viol avec torture et actes de barbarie par une personne abusant de son autorité”, “violences physiques et psychologiques” et “harcèlement et agression sexuels”.Mais le prévenu, condamné en première instance pour violences volontaires et harcèlement sexuel, a été totalement relaxé en 2021 par la cour d’appel de Nancy, les juges estimant que comme les deux protagonistes avaient signé un contrat “maître/chienne” régissant leur relation, celle-ci était consentie.Ayant épuisé les voies de recours en France, la plaignante a saisi la CEDH.Celle-ci lui a donné raison, pointant du doigt les “lacunes du cadre juridique” ainsi que “des défaillances rencontrées lors de sa mise en œuvre”, citant “l’exclusion des atteintes sexuelles dénoncées par E.A. du cadre de l’enquête”, le “caractère parcellaire des investigations”, “la durée excessive de la procédure”, et les “conditions dans lesquelles le consentement d’E.A. a été apprécié par les juridictions”.La Cour réaffirme dans cet arrêt que “le consentement doit traduire la libre volonté d’avoir une relation sexuelle déterminée, au moment où elle intervient et en tenant compte de ses circonstances”. “Dès lors, aucune forme d’engagement passé – y compris sous la forme d’un contrat écrit – n’est susceptible de caractériser un consentement actuel à une pratique sexuelle déterminée, le consentement étant par nature révocable”, souligne la cour.- Audience “cauchemardesque” -La cour a donné raison aux avocates de la requérante qui réclamaient que la France soit condamnée pour la “victimisation secondaire” de leur cliente, c’est-à-dire le fait de s’être sentie traitée elle-même comme fautive, du fait de questions déplacées ou de remarques culpabilisantes lors de la procédure.En opposant à E.A. la signature d’un contrat passé avec son supérieur, “la cour d’appel de Nancy l’a exposée à une forme de victimisation secondaire, un tel raisonnement étant à la fois culpabilisant, stigmatisant et de nature à dissuader les victimes de violences sexuelles de faire valoir leurs droits devant les tribunaux”, tacle la CEDH.Cette audience en appel “est décrite par l’avocate mais aussi par mes collègues comme cauchemardesque”, témoigne Nina Bonhomme Janotto, juriste à l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), partie civile dans l’affaire. “C’était une mise au pilori”, insiste-t-elle.- “Loi plus protectrice” -Avant l’annonce de cet arrêt, l’avocate de la plaignante, Me Marjolaine Vignola, espérait qu’une condamnation puisse “motiver le gouvernement français à rendre effective une loi qui soit plus protectrice des femmes” et pousser les juges à “améliorer leur interprétation de la loi”.”Ce qui est profondément en jeu dans cette décision de la CEDH, c’est la définition du viol”, expose Nina Bonhomme Janotto.En droit français, le viol est défini comme une pénétration imposée par “violence, contrainte, menace ou surprise”.Une proposition de loi en cours d’examen au parlement vise à modifier cette formulation, définissant le viol comme “tout acte sexuel non consenti” et le consentement comme “libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable”.De cette façon, comme c’est déjà le cas en Espagne ou en Suède, il ne reviendrait plus aux victimes de prouver la contrainte mais aux mis en cause de démontrer que le rapport était consenti.