Aide à mourir: la HAS invite à évaluer la “qualité” de vie restante plutôt que sa “quantité”

La Haute autorité de Santé juge “impossible”, faute de consensus médical, de déterminer qui pourrait bénéficier d’une aide à mourir en se basant sur un pronostic vital engagé “à moyen terme” ou sur une “phase terminale” de maladie, mais elle suggère de prendre en compte “la qualité du reste à vivre” de la personne.Très attendu, son avis, sollicité par le ministère de la Santé, va alimenter les débats sur l’évolution de la législation sur la fin de vie qui doivent reprendre le 12 mai dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Ce sujet sensible a été scindé en deux propositions de loi – l’une sur les soins palliatifs, l’autre sur une aide active à mourir – par le gouvernement Bayrou.”A ce jour, il n’existe pas de consensus médical sur la définition du pronostic vital engagé +à moyen terme+, ni sur la notion de +phase avancée+ lorsqu’elles sont envisagées dans une approche individuelle”, résume la HAS.Autrement dit, “on sait définir le court terme – ça a été fait pour la loi Leonetti – mais au-delà, on ne peut pas”, “nul ne peut dire: telle est l’espérance de vie d’un patient avec un certain nombre de pathologies”, déclare à l’AFP son président, le Pr Lionel Collet, et “c’est vraiment au cas par cas qu’on doit examiner les questions”. Les travaux rendus mardi, pour lesquels un comité d’experts a examiné la littérature scientifique, les législations internationales et auditionné des experts français et internationaux, n’ont “pas permis d’identifier de critère alternatif” dans “des conditions plus satisfaisantes”, note l’autorité.Faute de “certitude scientifique” sur l’appréciation d’un pronostic vital d’une personne, la HAS insiste sur la nécessité “d’un processus d’accompagnement et de délibération collective, centré sur la personne malade, en amont d’une éventuelle demande d’aide à mourir”.Ce “processus continu de discussion” associant malade, proches et soignants permettrait de reconnaître la “dimension existentielle et sociale de la souffrance” et “d’aborder la question du sens de ce qui est vécu et de ce qu’il reste à vivre”.Aussi tous les soignants doivent être formés “à l’écoute et au dialogue” sur la fin de vie, “pour éviter tout risque d’obstination déraisonnable conduisant à des impasses de vie pour les patients”, plaide la HAS.- “Dimension subjective” -Actuellement, le pronostic vital dépend “de nombreux paramètres, souvent évolutifs”: les soignants l’évaluent avec des outils à la “fiabilité insuffisante” et un “degré d’incertitude important”.Tenter d’établir un pronostic individuel serait donc “une erreur et reviendrait à nier les facteurs individuels et thérapeutiques qui le conditionnent”, argumente la HAS, notant qu'”aucun pays européen n’a retenu un critère d’ordre temporel dans la définition du +moyen terme+”. “Certains, comme le Québec, y ont même renoncé après une période d’application”, ajoute l’autorité.Le critère d’un pronostic vital engagé “à moyen terme” figurait dans le texte dont l’examen avait été interrompu par la dissolution de l’Assemblée. Jugée floue, cette formulation avait été retirée.Quant à la notion de “phase avancée” (ou terminale) d’une maladie incurable, qui “ne renvoie pas tant à l’échéance du décès” qu’au “parcours” du patient, la HAS la définit comme “l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade, qui affecte sa qualité de vie”.”S’il est impossible de mettre en oeuvre une logique de prédiction de la quantité de vie restante, il convient de retenir une logique d’anticipation et de prédiction de la qualité du reste à vivre, quelle que soit l’issue des débats parlementaires”, selon l’autorité.Pour Lionel Collet, “c’est la dimension subjective de la qualité de vie telle que perçue par la personne qui est à prendre en considération”.Vendredi, les députés ont approuvé en commission des Affaires sociales la proposition de loi d’Olivier Falorni (MoDem) créant un “droit à l’aide à mourir”, pour permettre à des malades avec une “affection grave et incurable” qui “engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale” et ne supportant plus leurs souffrances, de recevoir ou de s’administrer une substance létale.La HAS montre qu'”il faut avoir encore plus de prudence sur l’aide active à mourir et ses critères” et “ne pas envisager un saut sociétal alors que nous n’avons pas encore développé partout en France les soins palliatifs”, souligne à l’AFP le ministre chargé de l’Accès aux soins, Yannick Neuder (LR).

Stocks diverge as traders await Fed rates meeting

Stock markets diverged Tuesday as investors awaited a US Federal Reserve interest-rate meeting for signs of the outlook for the tariffs-hit economy.Oil prices staged a comeback after tanking on news of an output hike by key OPEC+ producers that came despite growing concerns over a slowdown in the global economy, which could hit demand. In Europe, Frankfurt’s stock market shed around one percent after German conservative leader Friedrich Merz failed to win a majority in the first parliament vote for chancellor, in an unexpected setback.Paris dropped while London was flat in early afternoon deals. “It’s a big week for central bank interest rate decisions,” noted AJ Bell investment director Russ Mould.The US Federal Reserve is expected to hold interest rates steady on Wednesday, even as President Donald Trump pushes for more cuts. While data last week showed that the US economy contracted in the first quarter, strong jobs and services sector figures suggest there is still some resilience.”The key focus will be on forward-looking commentary and whether the Fed is getting worried about Trump’s tariffs,” Mould added.Elsewhere, the Bank of England is Thursday expected to cut its key rate by a quarter point to 4.25 percent amid concerns of weak growth in Britain.In Asia Tuesday, stock markets benefited from some renewed optimism that governments are making progress in agreements to temper Trump’s levies, which have roiled global markets in recent months.US Treasury Secretary Scott Bessent told CNBC that the Trump administration had been approached by 17 countries and offered “very good” trade proposals.He also said there could be “substantial progress in the coming weeks” with China, which has been hit with tariffs of 145 percent. Hong Kong and Shanghai stock markets closed higher Tuesday as investors returned from a long weekend. Traders brushed off losses on Wall Street, with the S&P 500 snapping a nine-day winning streak and film studios hit by Trump’s warning of new tariffs on all films made outside the United States.Oil prices rose more than two percent, clawing back Monday’s losses that came after Saudi Arabia, Russia and six other members of the OPEC+ cartel agreed to boost output by 411,000 barrels a day in June.The move came a month after a similar announcement that caused prices to fall.In company news, US food delivery service DoorDash agreed to buy Deliveroo in a £2.9-billion ($3.9-billion) deal that values the UK group at less than half of its initial public offering price. Shares in Deliveroo rose around two percent on London’s second-tier FTSE 250 index. Danish wind turbine maker Vestas rose five percent in Copenhagen after it stuck to its annual earnings forecasts despite geopolitical uncertainty and US tariffs.- Key figures at around 1100 GMT -London – FTSE 100: FLAT at 8,593.68 pointsParis – CAC 40: DOWN 0.4 percent at 7,695.11Frankfurt – DAX: DOWN 0.9 percent at 23,139.69Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.7 percent at 22,662.71 (close)Shanghai – Composite: UP 1.1 percent at 3,316.11 (close)Tokyo – Nikkei 225: Closed for holidayNew York – Dow: UP 0.2 percent at 41,218.83 (close)Euro/dollar: UP at $1.1326 from $1.1319 on MondayPound/dollar: UP at $1.3350 from $1.3296Dollar/yen: DOWN at 143.11 yen from 143.72Euro/pound: DOWN at 84.84 pence from 85.10Brent North Sea Crude: UP 2.1 percent at $61.48 per barrelWest Texas Intermediate: UP 2.1 percent at $58.34 per barrel

Roussel (PCF) compare LFI à “une secte, sous l’emprise d’un couple”

Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, a dénoncé mardi le manque de “démocratie à l’intérieur” de La France insoumise, la comparant à “une secte sous l’emprise d’un couple”, après les révélations sur les pratiques internes à LFI d’un livre-enquête à paraître mercredi.”J’ai cru comprendre que les comportements de la direction de La France insoumise se rapprochaient des comportements d’une secte sous l’emprise d’un couple, celui de Jean-Luc Mélenchon et de sa compagne Sophia Chikirou”, elle-même députée de Paris, a commenté sur BFMTV-RMC le responsable communiste. Les journalistes Charlotte Belaïch et Olivier Pérou publient mercredi une enquête sur le mouvement créé par l’ancien socialiste en 2016, intitulé “La Meute” (Flammarion). Plusieurs extraits ont été publiés dans la presse. “C’est pas joli à voir”, a estimé M. Roussel, y voyant “un vrai sujet” pour la gauche, notamment dans la perspective de la présidentielle de 2027. “Il y a besoin de beaucoup de démocratie dans le mouvement de La France insoumise mais aussi en France”, a ajouté le secrétaire national du PCF, estimant que M. Mélenchon “n’est pas un bon candidat, un bon choix pour la France”. Fabien Roussel, dont le parti s’est allié avec LFI pour les législatives de 2022 (Nupes) et de 2024 (Nouveau Front populaire), n’a jamais caché ses réserves quant à la personnalité de Jean-Luc Mélenchon. Il a rappelé avoir décidé de se présenter face à lui au premier tour de la dernière présidentielle pour cette raison. Mais il a assuré faire “confiance à la démocratie, aux électeurs, aux électrices, aux Français, à ceux qui votent justement pour avoir la lucidité de faire en sorte que, au second tour de l’élection présidentielle, il y ait un candidat d’une gauche sincère, démocratique, républicaine, laïque, qui portera enfin les espoirs d’un vrai changement”.Les nouvelles révélations de ce livre-enquête s’ajoutent aux témoignages déjà recueillis notamment après la “purge” lors des dernières législatives de plusieurs anciens proches de M. Mélenchon, accusés notamment de s’opposer aux pratiques internes ou à certains positionnements du parti.”La France insoumise ne correspond absolument pas à ce que dit ce livre”, a balayé d’un revers de main la présidente des députés LFI, Mathilde Panot, en conférence de presse mardi, en dénonçant un ouvrage qui rapporte, selon elle, “mensonges après mensonges”.

Radiohead’s Jonny Greenwood says shows cancelled after ‘credible threats’

Radiohead’s Jonny Greenwood on Tuesday said two of his forthcoming shows with Israeli-born rock musician Dudu Tassa had been cancelled due to “credible threats”.The guitarist and keyboardist had been due to perform two dates with Tassa in the western English city of Bristol and in London in June.A pro-Palestinian activist movement that advocates political and economic action against Israel over its treatment of Palestinians welcomed the announcement.”Palestinians welcome the cancellation of both of their UK shows. We reiterate our call for all venues to refuse to programme this complicit event that can only artwash genocide,” the PACBI-BDS movement, which had campaigned against the performances, said on X.Announcing the axing of the shows, Greenwood, Tassa and their musicians said the “venues and their blameless staff have received enough credible threats to conclude that it’s not safe to proceed”. The letter posted on X said the decision would be “hailed as a victory by the campaigners… but we see nothing to celebrate and don’t find anything positive has been achieved”.”Forcing musicians not to perform and denying people who want to hear them an opportunity to do so is self-evidently a method of censorship and silencing,” it said.”We believe art exists above and beyond politics…artists should be free to express themselves regardless of their citizenship or their religion -– and certainly regardless of the decisions made by their governments,” it added.The letter comes after Irish rappers Kneecap had several concerts cancelled.British counter terrorism police last week launched an investigation into online videos of the Irish band after it denied supporting Hamas and Hezbollah or inciting violence against UK politicians.The police probe came as nearly 40 other groups and artists rallied around Kneecap with a joint statement in which they said that “as artists, we feel the need to register our opposition to any political repression of artistic freedom”.Greenwood and his fellow musicians added: “We have no judgement to pass on Kneecap but note how sad it is that those supporting their freedom of expression are the same ones most determined to restrict ours.”Radiohead performed in Tel Aviv in 2017 despite being urged to cancel as part of a cultural boycott.”Playing in a country isn’t the same as endorsing its government,” Yorke wrote on Twitter at the time. “We’ve played in Israel for over 20 years through a succession of governments, some more liberal than others. As we have in America,” he said.”We don’t endorse Netanyahu any more than Trump, but we still play in America,” he added.

A la frontière indo-pakistanaise, la bataille du chapardage des pigeons

Le face-à-face tendu entre l’Inde et le Pakistan a bloqué à leur frontière la circulation des hommes et des marchandises. Pas celle des pigeons, qui continuent à la franchir et perpétuent une bataille méconnue entre colombophiles des deux camps.Dans le petit village indien de Pangali, Pyara Singh, 33 ans, est l’un des combattants d’une étonnante bataille aérienne qui se joue le long de la “ligne de contrôle” entre les deux pays.Chaque jour, il essaie de capturer des pigeons voyageurs qui viennent du Pakistan, et s’efforce d’empêcher les siens de faire le chemin inverse.”Nous attrapons des pigeons du Pakistan. Et parfois, ils attrapent les nôtres”, résume-t-il.Depuis qu’un attentat a tué 26 civils le 22 avril dernier à Pahalgam, une ville touristique dans la partie indienne du Cachemire, l’Inde et le Pakistan sont à nouveau sur le pied de guerre.New Delhi a dénoncé l’implication dans l’attaque d’Islamabad, qui l’a aussitôt démentie. Les deux puissances nucléaires ont échangé des sanctions, expulsé leurs ressortissants et, chaque nuit, leurs soldats font le coup de feu.Les risques de confrontation militaire sont au plus haut mais pas au point, semble-t-il, de menacer la pratique centenaire du “kabutar-baazi”, l’art de contrôler le vol des pigeons.A Pangali, Pyara Singh entraîne une bonne centaine d’oiseaux, dont il guide les vols à coups de sifflet et ne se lasse pas d’admirer les arabesques en formation serrée dans le ciel.- “Meilleurs et plus forts” -Mais à ses yeux, les pigeons pakistanais sont d’une autre trempe. “Meilleurs et plus forts”, dit-il.”Ils sont très recherchés”, complète un de ses collègues du village voisin de Sainth, Aarav Khajuria, en présentant fièrement sa propre escadrille forte de 29 spécimens.Le jeune homme raconte être entré dans le métier il y a quatre ans. “J’étais fasciné”, se souvient-il. “Depuis je passe tout mon temps sur mon toit avant et après l’école”.Dans sa volée, Aarav Khajuria est particulièrement fier de ses trois pigeons pakistanais.”Ils sont meilleurs parce que mieux entraînés, ils peuvent voler plus longtemps dans les compétitions et ils perdent jamais leur chemin”, énumère le colombophile. “J’ai réussi à les attraper une fois qu’ils avaient franchi la frontière”.Les pigeons ne sont pas très farouches. Quelques grains de céréales, un peu d’eau où simplement la présence d’autres volatiles suffisent à les attirer.Alors les propriétaires les plus prudents les équipent d’une bague portant leur nom et leur numéro de téléphone.”Si on attrape un oiseau qui appartient à quelqu’un d’un village des environs ou que l’on connaît, on l’appelle et on le lui rend”, assure Pyara Singh.- “Pigeons sans frontières” -“Mais vu la situation et les risques qu’elle comporte, personne ne s’aventure à prendre contact si l’oiseau vient de l’autre côté”, s’empresse-t-il d’ajouter. “Personne ne veut d’ennui. Vous imaginez ? Un Indien qui communique avec un Pakistanais…”A chaque crise entre les deux pays, les colombophiles indiens confient observer d’un peu plus près les pigeons qui viennent d’en face, afin de s’assurer qu’ils ne jouent pas les espions…La police indienne a confirmé en avoir déjà intercepté plusieurs qui portaient des messages destinés au Pakistan ou la Chine.”Les Pakistanais identifient souvent leurs pigeons en les marquant d’un nom ou en les équipant d’une bague, mais nous n’avons vraiment rien remarqué de suspect jusque-là”, note Pyara Singh.”Si on en trouve un, on prévient l’armée. Mais on n’est encore jamais tombé sur un pigeon équipé d’une caméra”, s’amuse-t-il.Comme de nombreux autres frontaliers indiens, le colombophile s’inquiète d’une possible guerre avec le Pakistan. “J’espère que ça n’arrivera pas”, dit-il, même si l’attentat “est tellement grave qu’il ne devrait pas rester sans riposte”.Quoi qu’il arrive, Pyara Singh veut croire que des combats n’affecteront pas l’activité de ses pigeons.”Les oiseaux ne connaissent pas de frontière. Ces barrières et ces soldats ne sont là que pour nous”, se réjouit le colombophile. “Les oiseaux peuvent voler par-dessus, rien ne saurait les arrêter, eux”.

As Israel plans Gaza ‘conquest’, how strong is its army?

Israel’s military has called up tens of thousands of reservists for its planned expanded offensive in Gaza, which an official said entails the “conquest” of the Palestinian territory.With one of the best equipped armies in the world, what forces are available to Israel?A large part of the adult population has completed military service and they are required to remain reservists until at least the age of 41, depending on rank and branch of service.But it is not compulsory for reservists to respond to the call-up.Israel’s army has 169,500 soldiers, both conscripts and professionals, according to the Military Balance annual report by the London-based International Institute for Strategic Studies (IISS). It also has 465,000 reservists.In January 2024, 295,000 reservists and 45,000 volunteers joined to take part in the war triggered by Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, according to the latest available army figures.Brigadier General Rami Abudraham, head of planning for ground forces, told a parliamentary committee on Monday that the voluntary mobilisation rate for reservists is more than 75 percent.”It’s more than a miracle… after a year and a half of war,” he said.According to the Mediterranean Foundation for Strategic Studies (FMES), Israel’s army has 12 ground divisions and five independent brigades — such as paratroopers or commandos.An Israeli army division has between 13,000 and 20,000 troops and a brigade between 3,000 and 7,000, according to experts. Israel’s Air Force has 316 combat aircraft, including 175 that can operate within a radius of more than 1,000 kilometres, according to the IISS.By comparison, Britain’s Royal Air Force has 146 fighter jets.The IISS also says that Israel has five submarines, seven small warships known as corvettes and 42 patrol boats, including eight able to fire missiles. Israel has never confirmed or denied that it has nuclear weapons, but according to the Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) it has 90 nuclear warheads.- No shortage of soldiers -Since the Hamas attack in October 2023, Israel has operated on several fronts outside Gaza.These include the West Bank, a separate Palestinian territory which Israel has occupied since 1967, Lebanon, Syria, Yemen from where Iran-backed Huthi rebels have launched missile and drone attacks, and Iran itself, which directly attacked Israel twice in 2024.In Lebanon, a November ceasefire agreement ended more than a year of hostilities between Israel and the Tehran-backed militant group Hezbollah.But Israel has maintained several positions in south Lebanon and continues to carry out deadly strikes inside the country.Since Islamist-led forces ousted Syria’s former president Bashar al-Assad in December, Israel has carried out hundreds of air strikes against military targets there also. It has also sent troops into the demilitarised buffer zone in the Golan Heights — much of which Israel seized from Syria in the 1967 war.The Huthis, who control swathes of Yemen including the capital Sanaa, have launched missiles and drones at Israel throughout the Gaza war, saying they are acting in solidarity with Palestinians.Israel has responded with several retaliatory strikes.”There is no problem with a shortage of soldiers,” former brigadier general Yossi Kuperwasser, an expert at the Jerusalem Institute for Strategy and Security (JISS), told AFP.He said operations in Lebanon, Syria and Yemen do not currently require the mobilisation of reserve forces.”On most fronts, the army does not need to mobilise many men and there are enough soldiers and reservists for the upcoming operation in Gaza,” he added.

Des photographes travaillant pour l’AFP finalistes du Pulitzer pour leur couverture du conflit Israël-Hamas

Quatre photographes travaillant pour l’Agence France-Presse (AFP) ont été sélectionnés parmi les finalistes des prestigieux prix Pulitzer, récompenses annuelles de la presse et de la littérature remises lundi par l’université Columbia à New York.Le jury a salué le travail des photographes de l’AFP pour “une série d’images puissantes, réalisées entièrement par une équipe de journalistes palestiniens, qui témoignent de l’humanité persistante du peuple de Gaza au milieu de la destruction et du deuil.”Les photographes distingués dans la catégorie “Breaking News Photography” sont Mahmud Hams, Omar Al-Qattaa, Saïd Khatib et Bashar Taleb.Le photographe du New York Times Doug Mills a remporté la mise dans cette catégorie pour ses photos de la tentative d’assassinat de Donald Trump, dont une image d’une balle qui siffle dans les airs alors que le candidat, devenu depuis président, parle à la foule.Pour Mahmud Hams, cette nomination s’ajoute à une série de distinctions ces derniers mois: il a été lauréat en 2024 du Visa d’Or News au festival Visa pour l’Image de Perpignan, ainsi que du Prix Bayeux Calvados des correspondants de guerre, deux des plus prestigieuses distinctions internationales en photojournalisme.Depuis l’attaque sans précédent lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, l’AFP assure une couverture ininterrompue du conflit Israël-Hamas, avec des équipes mobilisées de part et d’autre de la ligne de front. Alors que depuis cette date, quasiment aucun journaliste étranger n’a pu entrer à Gaza, frontalière d’Israël et de l’Egypte, les journalistes locaux de l’AFP travaillent dans des conditions extrêmement périlleuses pour documenter les conséquences de la guerre sur les civils.”Cette reconnaissance rend hommage non seulement au talent et au courage de nos photographes, mais aussi à l’engagement constant de l’AFP à rapporter les faits avec rigueur et intégrité, partout où l’actualité l’exige”, a déclaré Phil Chetwynd, directeur de l’information de l’AFP. “Nous sommes profondément reconnaissants envers Mahmud, Omar, Saïd et Bashar, dont le travail donne une voix à ceux qui se trouvent au cÅ“ur du conflit”, a-t-il ajouté.

Renée et Dédée, 18 ans en 1945: résistantes, déportées et toujours amies

“Dédée, c’est marrant de se revoir après toutes ces années, on est devenues de vieilles nanas!”, s’esclaffe Renée, 98 ans, devant son écran, depuis les Etats-Unis. De l’autre côté de l’Atlantique, en France, est connectée Andrée, 97 ans. La dernière fois qu’elles se sont vues, c’était en avril 1945, à la libération d’un camp de travail dépendant du camp de concentration de Buchenwald, en Allemagne, où elles ont été déportées en juin 1944, pendant dix mois, pour faits de résistance contre l’occupant allemand.Elles ont échangé de vive voix pour la première fois depuis 80 ans, lors d’un appel en visioconférence organisé en avril, auquel l’AFP a assisté. “Renée, je suis toute émue de te revoir”, confie Dédée, d’une voix chevrotante. “Je t’embrasse bien fort ma poulette”, lui dit-elle, envoyant un baiser de sa main.”Pour toi aussi, les souvenirs reviennent?”, demande Dédée à Renée, qui vit aux Etats-Unis depuis les années 1970. “Oh oui ! Et encore, je suis au loin, mais ça sort pas de ma tête, il y a trop de choses qu’on ne peut pas exprimer”. – “Agent de liaison” -Andrée Dupont est née dans la Sarthe, en 1927. Renée Guette naît la même année, à Paris, et grandit dans le Cher, à 350 km du village d’Andrée. En 1943, âgées de 16 ans, toutes deux issues de familles de résistants, elles rejoignent les réseaux de leur village: Assé-le-Boisne pour Dédée, Beffes pour Renée. Andrée, que l’on appelle déjà “Dédée”, est blonde et jolie, atout jugés précieux pour faciliter les opérations clandestines. En tant “qu’agent de liaison”, elle parcourt la Sarthe à vélo pour transmettre des messages et parfois même des armes. Un jour, “j’avais une serviette d’écolier, avec un revolver démonté à l’intérieur, et je suis passée tout sourire” devant les Allemands, se rappelle-t-elle.”Ca oui, tu avais de beaux cheveux blonds et longs!”, s’exclame Renée, du Texas, où elle habite avec sa fille. En 1943, Renée est brune, et tout aussi jolie. Elle est employée des postes et fait passer clandestinement des tickets de rationnement et des messages aux résistants des Forces Françaises de l’Intérieur et des Francs-Tireurs et Partisans communistes. – Déportation -Le 26 avril 1944, Dédée est arrêtée avec le réseau de son village, 16 personnes en tout, dont son père et sa tante. “Je pliais du linge, il était 10h du soir. J’ai entendu des portières claquer. J’ai compris tout de suite”, se remémore-t-elle.Quatre jours plus tard, Renée était arrêtée par un agent français de la Gestapo, lors de la rafle du maquis de Beffes. “Il m’a dit: +alors, jeune fille de bonne famille qui a mal tourné+”, se remémore-t-elle. “Et moi, j’ai répondu, pour lui faire comprendre, qu’il avait pas mieux tourné, et il m’a giflée!”.Les deux jeunes filles se rencontrent à la prison de Romainville, près de Paris, où elles apprennent le débarquement. “On a cru qu’on était sauvées ! Mais les Allemands avaient besoin de nous pour travailler dans les usines de guerre”, explique Renée. Le 25 juin 1944, Renée Guette, matricule 43.133, arrive dans le camp de travail dit “kommando HASAG-Leipzig”, dans le même bloc que Dédée – matricule 41.129 – où près de 5.000 femmes ont été déportées pour fabriquer des armes. Elles se souviennent du travail de nuit, du papier journal caché contre leur peau pour se protéger du froid, des cheveux infestés de poux, puis tondus, des passages à tabac par les Allemands, des corps nus entassés, puis envoyés aux fours crématoires, de celles qui n’ont pas survécu.”Ils nous en ont fait, des vacheries”, lâche Renée.De leur déportation, elles ont conservé des objets fabriqués en cachette: une broche en fil de fer, des barrettes à cheveux. – Hôtel Lutetia -Mi-avril 1945, les nazis évacuent le camp de Leipzig. Les déportées partent alors sur les routes et entament les “marches de la mort”. Renée raconte avoir marché des jours et des nuits durant, les pieds en sang, chaussés de galoches, se nourrissant de colza et de pommes de terre. Elle se souvient de l’Elbe, dans lequel elle s’est lavée pour la première fois depuis des mois, ainsi que d’une balle de pistolet, tirée près de son oreille gauche lors d’affrontements entre “Boches” et Américains. Arrivée à l’hôtel Lutetia, devenu un centre d’accueil à Paris pour les exilés de guerre, Dédée retrouve sa mère. Son père, déporté lui aussi, est revenu des camps. Sa tante, elle, est morte gazée. Quant à Renée, elle a pris le train pour rentrer à Beffes. “Il y avait des soldats français, j’avais peur. On était très marquées”, dit-elle. “Tu sais Dédée, quand je suis arrivée, j’étais pas sûre que j’étais chez moi. Toi aussi ?”. “Moi, j’ai su que j’étais revenue quand j’ai vu le clocher de mon village”, répond-elle. Renée ne se rend plus en France. Mais elle aimerait revoir Dédée, quitte à arriver “à quatre pattes”.”Je t’embrasse Dédée, on se retrouvera peut-être là-haut”, dit-elle avant de raccrocher.Â