La Fed se réunit aux Etats-Unis, très problable statu quo sur les taux

La Réserve fédérale (Fed) américaine a débuté mardi deux jours de réunion à l’issue de laquelle elle devrait laisser ses taux d’intérêt inchangés en dépit des pressions répétées du président Trump qui veut les voir baisser.La réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) “a débuté à 08H30 (12H30 GMT) comme prévu”, a indiqué un porte-parole à la presse.L’institution monétaire, qui rendra sa décision mercredi à 14H00 (18H00 GMT) devrait laisser ses taux au niveau qui est le leur depuis décembre, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Ses responsables ont fait savoir qu’ils souhaitaient d’abord jauger comment l’économie allait atterrir face à l’ampleur de l’offensive protectionniste lancée par Donald Trump.Même si les baromètres économiques réguliers montrent une nervosité croissante, les indicateurs officiels restent contenus (4,2% de chômage en avril, 2,3% d’inflation en mars, légèrement au-dessus de la cible de la Fed). “Je pense qu’ils sont bien là où ils sont alors qu’il y a beaucoup de turbulences avec la guerre commerciale”, a déclaré à l’AFP l’ancien président de la Fed de St. Louis (centre des Etats-Unis), Jim Bullard.Mais pendant ce temps – et alors que les experts s’attendent à voir a minima la croissance ralentir aux Etats-Unis – le président Donald Trump ne cesse de pousser pour des baisses de taux, ce qui donnerait un coup de fouet à l’économie.”Il (Powell) devrait les baisser. Et à un moment, il le fera. Il préfèrerait ne pas avoir à le faire car il n’est pas fan de moi”, a affirmé le chef de l’Etat dans une interview à la chaîne de télévision NBC diffusée dimanche.Il a précédemment dit qu’il n’était lui-même “pas un grand fan” de Jerome Powell, dont le mandat court encore un an.Cible de toutes les critiques de Donald Trump, M. Powell ne compte que pour une voix parmi les douze membres du Comité qui votent sur les décisions de politique monétaire.

Camouflet historique pour Friedrich Merz sur la route de la chancellerie

Le camouflet est historique: le conservateur Friedrich Merz est contraint mardi à un second tour de scrutin devant les députés allemands pour tenter de se faire élire chancelier, après un premier échec qui a provoqué la stupéfaction et plongé le pays dans une crise inédite.Un tel échec pour un candidat chancelier est sans précédent dans l’histoire politique de l’Allemagne d’après-guerre. Il illustre la fragilité du dirigeant démocrate-chrétien et de la coalition avec laquelle il entend gouverner la première économie européenne, aux côtés des sociaux-démocrates, sous pression d’une extrême droite en plein essor .Dans un scénario totalement inattendu, l’élu de 69 ans n’a pas obtenu au premier tour de scrutin la majorité requise des 630 élus du Bundestag, la chambre basse du parlement.Après plusieurs heures d’incertitude, tous les groupes parlementaires, hormis l’extrême droite, se sont mis d’accord pour procéder à un deuxième tour à 15h15 (13h15 GMT).Mais la partie n’est pas gagnée pour Friedrich Merz. Avec 310 voix pour et 307 voix contre, il lui a manqué 6 voix pour être élu au premier tour. Neuf députés étaient absents, 3 se sont abstenus et un vote a été déclaré invalide. Ce vote à bulletin secret, qui devait n’être pour lui qu’une formalité, a tourné à l’humiliation publique, traduisant le déficit de confiance envers le futur dirigeant au sein même de la majorité composée des conservateurs (CDU/CSU) et des sociaux-démocrates (SPD).Dans le système parlementaire allemand, ce sont les députés qui élisent le chef du gouvernement, à la suite des élections législatives.- Instabilité -Ce contretemps est “un camouflet” et “aura forcément un impact sur ses débuts en tant que chancelier et ensuite sur la période gouvernementale à venir. Et au niveau international aussi, ce n’est vraiment pas bon signe”, a indiqué à l’AFP Claire Demesmay, professeure à la chaire Alfred Grosser de Sciences Po Paris et chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin.Il affaiblit le futur gouvernement, attendu avec anxiété par l’Europe entière après des mois d’instabilité politique en Allemagne, d’abord avec la chute du gouvernement d’Olaf Scholz fin 2024, puis des élections législatives anticipées fin février, difficilement remportées par les conservateurs de Friedrich Merz.Ces rebondissements pourraient aussi entraîner le report des premières visites du chancelier à l’étranger, prévues mercredi à Paris puis à Varsovie.Friedrich Merz savait qu’il ne bénéficierait d’aucun état de grâce mais ne s’attendait pas à ce fiasco, comme l’a laissé transparaître son visage fermé, dans les travées de l’assemblée, à l’issue du vote.Sur l’ensemble des forces de sa coalition, qui rassemble conservateurs et sociaux-démocrates, il est loin d’avoir fait le plein, avec 18 voix manquantes.Il fait probablement les frais, dans son propre camp conservateur, de sa décision récente d’assouplir les règles budgétaires très strictes du pays pour pouvoir financer son vaste programme de réarmement et de modernisation du pays à hauteur de centaines de milliards d’euros.De nombreux élus conservateurs s’en sont émus ces dernières semaines, faisant valoir que leur parti avait promis l’inverse durant la campagne électorale.S’il ne devait à nouveau pas obtenir de majorité durant la deuxième phase de vote des députés, qui peut s’étaler sur deux semaines, une majorité relative des députés serait alors suffisante, au troisième tour, pour qu’il devienne chancelier.- L’extrême droite en embuscade -Dans le chaos ambiant, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a immédiatement réclamé de nouvelles élections.”Nous sommes prêts à assumer la responsabilité gouvernementale”, a déclaré Alice Weidel, dont le mouvement dépasse aujourd’hui dans certains sondages les conservateurs, après avoir déjà obtenu 20% aux législatives.Ces turbulences surviennent alors que l’Allemagne se trouve à un moment de bascule géopolitique, contrainte de s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible et de réinventer son modèle économique.Partisan d’un soutien sans faille à l’Ukraine, M. Merz a promis un nouveau “leadership” en Europe, qui passe par un resserrement des liens avec Paris mais aussi Varsovie.Pour faire face à la menace russe, sa coalition veut poursuivre la remise à niveau de l’armée allemande. Mais aussi d’infrastructures essentielles comme les routes et les écoles, en mauvais état après des années de sous-investissement.Sur le plan intérieur encore, Friedrich Merz entend faire reculer l’AfD en se montrant dur sur l’immigration.S’il est finalement élu, son succès dépendra aussi de l’alignement des vues avec les alliés sociaux-démocrates.Avec les portefeuilles des Finances, revenu à Lars Klingbeil, et de la Défense où reste le sortant Boris Pistorius, le parti social-démocrate a les moyens de peser sur la politique du prochain gouvernement.

Camouflet historique pour Friedrich Merz sur la route de la chancellerie

Le camouflet est historique: le conservateur Friedrich Merz est contraint mardi à un second tour de scrutin devant les députés allemands pour tenter de se faire élire chancelier, après un premier échec qui a provoqué la stupéfaction et plongé le pays dans une crise inédite.Un tel échec pour un candidat chancelier est sans précédent dans l’histoire politique de l’Allemagne d’après-guerre. Il illustre la fragilité du dirigeant démocrate-chrétien et de la coalition avec laquelle il entend gouverner la première économie européenne, aux côtés des sociaux-démocrates, sous pression d’une extrême droite en plein essor .Dans un scénario totalement inattendu, l’élu de 69 ans n’a pas obtenu au premier tour de scrutin la majorité requise des 630 élus du Bundestag, la chambre basse du parlement.Après plusieurs heures d’incertitude, tous les groupes parlementaires, hormis l’extrême droite, se sont mis d’accord pour procéder à un deuxième tour à 15h15 (13h15 GMT).Mais la partie n’est pas gagnée pour Friedrich Merz. Avec 310 voix pour et 307 voix contre, il lui a manqué 6 voix pour être élu au premier tour. Neuf députés étaient absents, 3 se sont abstenus et un vote a été déclaré invalide. Ce vote à bulletin secret, qui devait n’être pour lui qu’une formalité, a tourné à l’humiliation publique, traduisant le déficit de confiance envers le futur dirigeant au sein même de la majorité composée des conservateurs (CDU/CSU) et des sociaux-démocrates (SPD).Dans le système parlementaire allemand, ce sont les députés qui élisent le chef du gouvernement, à la suite des élections législatives.- Instabilité -Ce contretemps est “un camouflet” et “aura forcément un impact sur ses débuts en tant que chancelier et ensuite sur la période gouvernementale à venir. Et au niveau international aussi, ce n’est vraiment pas bon signe”, a indiqué à l’AFP Claire Demesmay, professeure à la chaire Alfred Grosser de Sciences Po Paris et chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin.Il affaiblit le futur gouvernement, attendu avec anxiété par l’Europe entière après des mois d’instabilité politique en Allemagne, d’abord avec la chute du gouvernement d’Olaf Scholz fin 2024, puis des élections législatives anticipées fin février, difficilement remportées par les conservateurs de Friedrich Merz.Ces rebondissements pourraient aussi entraîner le report des premières visites du chancelier à l’étranger, prévues mercredi à Paris puis à Varsovie.Friedrich Merz savait qu’il ne bénéficierait d’aucun état de grâce mais ne s’attendait pas à ce fiasco, comme l’a laissé transparaître son visage fermé, dans les travées de l’assemblée, à l’issue du vote.Sur l’ensemble des forces de sa coalition, qui rassemble conservateurs et sociaux-démocrates, il est loin d’avoir fait le plein, avec 18 voix manquantes.Il fait probablement les frais, dans son propre camp conservateur, de sa décision récente d’assouplir les règles budgétaires très strictes du pays pour pouvoir financer son vaste programme de réarmement et de modernisation du pays à hauteur de centaines de milliards d’euros.De nombreux élus conservateurs s’en sont émus ces dernières semaines, faisant valoir que leur parti avait promis l’inverse durant la campagne électorale.S’il ne devait à nouveau pas obtenir de majorité durant la deuxième phase de vote des députés, qui peut s’étaler sur deux semaines, une majorité relative des députés serait alors suffisante, au troisième tour, pour qu’il devienne chancelier.- L’extrême droite en embuscade -Dans le chaos ambiant, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a immédiatement réclamé de nouvelles élections.”Nous sommes prêts à assumer la responsabilité gouvernementale”, a déclaré Alice Weidel, dont le mouvement dépasse aujourd’hui dans certains sondages les conservateurs, après avoir déjà obtenu 20% aux législatives.Ces turbulences surviennent alors que l’Allemagne se trouve à un moment de bascule géopolitique, contrainte de s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible et de réinventer son modèle économique.Partisan d’un soutien sans faille à l’Ukraine, M. Merz a promis un nouveau “leadership” en Europe, qui passe par un resserrement des liens avec Paris mais aussi Varsovie.Pour faire face à la menace russe, sa coalition veut poursuivre la remise à niveau de l’armée allemande. Mais aussi d’infrastructures essentielles comme les routes et les écoles, en mauvais état après des années de sous-investissement.Sur le plan intérieur encore, Friedrich Merz entend faire reculer l’AfD en se montrant dur sur l’immigration.S’il est finalement élu, son succès dépendra aussi de l’alignement des vues avec les alliés sociaux-démocrates.Avec les portefeuilles des Finances, revenu à Lars Klingbeil, et de la Défense où reste le sortant Boris Pistorius, le parti social-démocrate a les moyens de peser sur la politique du prochain gouvernement.

Lazaro Cardenas, le port mexicain en première ligne de la guerre commerciale lancée par Trump

À l’aube, deux navires de Singapour et Hong Kong déchargent des conteneurs dans le port mexicain de Lazaro Cardenas sur le Pacifique, en première ligne de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. Dans l’ouest du pays, Lazaro Cardenas (du nom d’un ex-président mexicain) couvre l’équivalent de 3.166 terrains de football. La grande façade maritime du Mexique sur le Pacifique reçoit et exporte des milliers de voitures et des millions de pièces automobiles. M. Trump a imposé des taxes de 25% à leur entrée aux Etats-Unis, où partent plus de 80% des exportations mexicaines.Jusqu’ici, pas d’impact sur Lazaro Cardenas: le mouvement des conteneurs a augmenté de 11% entre janvier et mars, malgré le retour de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier.Le port est à l’image de l’économie mexicaine, qui a aussi réussi pour le moment à esquiver la récession que lui promet le FMI en raison de la dépendance de son commerce extérieur aux Etats-Unis.Le PIB a augmenté de 0,6% en glissement annuel au premier trimestre de 2025, bien que les analystes avertissent des difficultés dans le secteur manufacturier, à cause des taxes douanières.A Lazaro Cardenas, la Marine mexicaine s’active aussi pour neutraliser le trafic de drogues.A son retour à la Maison Blanche, le président républicain a accusé le Mexique et le Canada de ne pas assez lutter contre le trafic de fentanyl (un opioïde responsable d’une crise sanitaire aux Etats-Unis) et la migration illégale.Dans une zone spéciale, des dizaines de militaires inspectent les produits de certains conteneurs pour s’assurer qu’il n’y a pas de drogues. Un militaire prélève des échantillons dans d’énormes sacs de farine de poisson pour les placer dans une machine capable de détecter des substances illégales telles que la cocaïne. La Marine affirme avoir saisi 2,7 tonnes de poudre blanche l’année dernière.Cependant, l’attention se porte également sur les “substances duales”, des produits chimiques qui peuvent être utilisés aussi bien pour fabriquer des médicaments que pour produire des drogues synthétiques, comme le fentanyl.”Si l’entreprise (propriétaire de la charge) prouve que c’est légalement” qu’elle l’importe, “alors nous vérifions juste que la substance a ces données”, explique le marin responsable de la surveillance du port.- Voitures et acier -Le port est connecté à un chemin de fer qui mène directement jusqu’aux Etats-Unis et au Canada, de sorte qu’un conteneur peut atteindre Chicago en sept jours.”C’est un point logistique stratégique pour la distribution de marchandises”, déclare Joel Méndez, directeur des opérations du port, lors d’une visite des installations avec l’AFP. Lazaro Cardenas est même devenu un concurrent important du port de Long Beach, en Californie, selon les autorités locales. Une extension de 1.100 hectares (916 terrains de football) est prévue.Depuis l’un des affluents du port, on observe des dizaines de véhicules de différentes marques être embarqués vers les Etats-Unis ou transportés par route vers des destinations nationales.Le terminal occupe la première place pour le chargement de véhicules avec 35% du total national dans cette industrie qui, pour sa part, représente 3,6% du PIB.En même temps, des matériaux arrivent pour l’industrie sidérurgique, qui exporte de l’acier fini vers plusieurs marchés. À Lazaro Cardenas est implanté ArcelorMittal, l’un des plus grands aciéristes du monde. L’acier et l’aluminium sont également frappés d’une taxe de 25% à leur entrée aux Etats-Unis. Toutefois, Donald Trump a exclu le Mexique du système de taxes réciproques qu’il a imposé à des dizaines de pays, notamment la Chine, et annoncé des mesures pour atténuer l’impact sur le secteur automobile.Au milieu des tensions commerciales, les travailleurs se préparent pour la haute saison de l’industrie, entre mai et juin, lorsque les entreprises exportent et importent des millions de produits en vue des festivités de fin d’année. “Nous voulons avoir les conditions les plus appropriées pour les accueillir”, résume le directeur des opérations Joel Méndez, certain que le port “continuera de croître”.

AFP Gaza photographers shortlisted for Pulitzer Prize

Four Palestinian photographers from Agence France-Presse (AFP) were finalists for their Gaza coverage in the “Breaking News Photography” category of the Pulitzer Prize, the most prestigious awards in US journalism.The jury for the award, presented on Monday by Columbia University in New York, praised the “powerful images” from Gaza by Mahmud Hams, Omar Al-Qattaa, Said Khatib and Bashar Taleb.The AFP photographers’ work encapsulated “the enduring humanity of the people of Gaza amid widespread destruction and loss,” they said.The Pulitzer nomination crowns an exceptional year for Hams, who also won the News award at the Visa pour l’Image festival in Perpignan and the Bayeux Calvados Prize for war correspondents — two of the most prestigious international awards in photojournalism.AFP has provided uninterrupted coverage of the war in Gaza since 2023, when Hamas launched its attack against Israel on October 7, with teams on both sides of the border to guarantee rigorous and impartial information.AFP’s local journalists are working in perilous conditions in Gaza to document the consequences of the war on civilians.Since the start of the war, virtually no journalist has been able to cross into Gaza, which borders Israel and Egypt.”This recognition is a tribute not only to the talent and bravery of these photographers, but also to AFP’s steadfast commitment to documenting events with accuracy and integrity, wherever they unfold,” Phil Chetwynd, AFP’s global news director, said in a statement.”We are deeply grateful to Mahmud, Omar, Said, and Bashar, whose work gives voice to those caught in the heart of the conflict,” he added.

AFP Gaza photographers shortlisted for Pulitzer Prize

Four Palestinian photographers from Agence France-Presse (AFP) were finalists for their Gaza coverage in the “Breaking News Photography” category of the Pulitzer Prize, the most prestigious awards in US journalism.The jury for the award, presented on Monday by Columbia University in New York, praised the “powerful images” from Gaza by Mahmud Hams, Omar Al-Qattaa, Said Khatib and Bashar Taleb.The AFP photographers’ work encapsulated “the enduring humanity of the people of Gaza amid widespread destruction and loss,” they said.The Pulitzer nomination crowns an exceptional year for Hams, who also won the News award at the Visa pour l’Image festival in Perpignan and the Bayeux Calvados Prize for war correspondents — two of the most prestigious international awards in photojournalism.AFP has provided uninterrupted coverage of the war in Gaza since 2023, when Hamas launched its attack against Israel on October 7, with teams on both sides of the border to guarantee rigorous and impartial information.AFP’s local journalists are working in perilous conditions in Gaza to document the consequences of the war on civilians.Since the start of the war, virtually no journalist has been able to cross into Gaza, which borders Israel and Egypt.”This recognition is a tribute not only to the talent and bravery of these photographers, but also to AFP’s steadfast commitment to documenting events with accuracy and integrity, wherever they unfold,” Phil Chetwynd, AFP’s global news director, said in a statement.”We are deeply grateful to Mahmud, Omar, Said, and Bashar, whose work gives voice to those caught in the heart of the conflict,” he added.

Between India and Pakistan, families divided by Kashmir

Four decades after she moved to India from Pakistan, got married and had six children, Nasreen Akhtar Bi’s life was upended — a case illustrating in one family the fractured history of contested Kashmir.Bi, 55, was not caught up in the April 22 attack in Indian-administered Kashmir when gunmen targeting tourists killed 26 mainly Hindu men, killings that New Delhi blames on its arch-rival Islamabad. Pakistan rejects the accusations.But the furious arguments since have triggered regular gunfire between their troops along the de facto frontier in Kashmir and sweeping tit-for-tat punitive diplomatic sanctions — including cancelling visas.Bi and her family, living in the usually sleepy farming village of Salwah in the Himalayan hills under Indian control, were dragged into a bitter quarrel between the leaders of the nuclear-armed nations.She, her four brothers and four sisters, were detained by police and taken to the border with Pakistan.”It was a very big shock,” Bi said. “I did not know what to do, I was shivering with chills and fever all over my body.”- ‘Roots and history’ -India and Pakistan have fought multiple times since the violent end of British rule in 1947, when colonial officers drew straight-line borders on maps to partition the nations, dividing communities.Muslim-majority Kashmir — claimed by both India and Pakistan — has been a repeated flashpoint.Rebels in the Indian-run area of Jammu and Kashmir have waged an insurgency since 1989, seeking independence or a merger with Pakistan.During previous conflict in 1965, her parents had fled fighting — and ended in Pakistan-controlled Kashmir.But in 1982, when borders eased, they returned to the Indian side.”All their lands, family roots and history were here,” said Bi’s older sister, Nasheen Akhtar, 60.Akhtar’s son, Faisal Majeed, 35, said they were shocked at the attack at Pahalgam, but had not thought it would impact them.”When the civilians were killed in Kashmir and our government announced expulsions, we didn’t think it could have a direct bearing on us,” said Majeed, Bi’s nephew.”It was like a ton of bricks had fallen on me.”Many of their neighbours were unaware of their family history.Bi arrived at the border with Pakistan, a place she barely has a memory of. “I’ve never been there since I came here with my late parents as a child,” she said. “All my siblings, family and relatives are here.”Bi said she understood the angry grief in response to the Pahalgam attack but that it was ordinary people like her who were suffering in the sweeping response.”I felt the pain for the people killed,” she said. “I also feel for those who’re being asked to leave after all these years.”But as Bi and her siblings readied to cross into Pakistan, a last minute Indian court order stopped their expulsion.”Thank God, it didn’t happen,” Bi’s husband Fazal Hussain said, sitting alongside his wife on the veranda of their simple hillside home.”We’d all have been orphaned,” 65-year-old Hussain said, with a long grey beard. “I’d have been just as lost here as she’d have been there, alone on the other side.”- ‘Boiling point’ -Bi is now back home on her farm, in Indian-run Jammu and Kashmir.The wider situation remains a concern.UN chief Antonio Guterres said on Monday relations between Pakistan and India had reached a “boiling point”, warning that “now is the time for maximum restraint and stepping back from the brink”.India’s army said on Tuesday its troops had exchanged gunfire with Pakistani soldiers overnight across the Line of Control in multiple sites, which it says has taken place every night since April 24.That includes gunfire near Bi’s home village.But for Bi and her family, her return was something to celebrate. “I realised I was home after I saw my buffaloes, goats and my husband, who cried with joy and put a garland of flowers on me,” she said. 

Rouvrir Alcatraz, une idée glanée par Trump dans les films ?

Donald Trump a-t-il eu l’idée de rouvrir la célèbre prison insulaire d’Alcatraz en regardant la télévision ? Certains Américains s’interrogent avec dérision, après la dernière décision choc du président américain, sortie de nulle part ce week-end.Sur son réseau Truth Social, le milliardaire républicain a soudainement ordonné dimanche à son administration “de rouvrir Alcatraz, après l’avoir considérablement agrandie et reconstruite, afin d’y accueillir les criminels les plus violents et les plus impitoyables des États-Unis”.Construite sur une île en face de San Francisco, cette forteresse carcérale a imprimé sa marque dans l’imaginaire américain avec l’évasion de trois détenus en 1962, qui a inspiré le film “L’Evadé d’Alcatraz” de Clint Eastwood.Ce long-métrage était diffusé samedi soir à la télévision en Floride, où se trouvait Donald Trump car il passait le week-end dans sa résidence Mar-a-Lago. Une coïncidence qui n’a pas échappé aux réseaux sociaux.”Est-il possible que Trump ait regardé le film et se soit laissé emporter ? Ce qui a conduit à la brillante idée de reconstruire Alcatraz ?”, s’interroge une utilisatrice sur X. “La politique américaine s’inspire-t-elle des programmes télévisés ?””Nous allons dépenser un demi-milliard de dollars pour rénover Alcatraz (…), tout cela parce qu’un vieil homme s’ennuyait et zappait devant la télévision un samedi soir”, plaisante un autre internaute. – “Cinéaste” -Interrogé lundi sur l’origine de son idée, M. Trump a entretenu l’ambiguïté.”Je suppose que j’étais destiné à être cinéaste”, a-t-il déclaré à la presse dans le Bureau ovale. La prison “représente quelque chose de très fort, de très puissant, en termes de loi et d’ordre”, a-t-il estimé. “Personne ne s’est jamais échappé”, a observé le président, en étayant son propos avec des approximations. “Une personne a failli y arriver, mais ils (…) ont retrouvé ses vêtements en lambeaux, avec de nombreuses morsures de requins.”Selon l’administration pénitentiaire américaine, 36 personnes ont tenté de s’échapper d’Alcatraz. Si la plupart ont été rattrapées ou sont mortes lors de leur tentative, le sort de cinq d’entre elles reste inconnu et elles sont répertoriées comme “disparues et présumées noyées”.Mais aucun fugitif n’a jamais été dévoré par un requin, contrairement aux légendes entourant la mythique prison.”Il n’y a pas de requins +mangeurs d’hommes+ dans la baie de San Francisco, seulement de petits requins qui se nourrissent au fond de l’eau”, précise l’administration pénitentiaire sur son site.Quoi qu’il en soit, l’administration pénitentiaire “mettra tout en Å“uvre pour soutenir et appliquer le programme du président”, a déclaré son nouveau directeur William Marshall.Il a ordonné “une évaluation immédiate afin de déterminer nos besoins et les prochaines étapes” pour rouvrir Alcatraz.- Coûts exorbitants -Construite pour abriter une garnison militaire, Alcatraz a ensuite été reconvertie en prison. Mais l’établissement pénitentiaire n’a opéré que pendant 29 ans, avant de fermer ses portes en 1963, à cause de ses coûts exorbitants.Il fallait acheminer chaque semaine sur l’île la nourriture, le matériel, l’essence et même l’eau potable nécessaire à son fonctionnement. La prison coûtait donc trois fois plus cher qu’un établissement pénitentiaire classique.Au moment de sa fermeture, Alcatraz était délabrée et son éventuelle rénovation était estimée à cinq millions de dollars. Les autorités ont préféré construire de nouvelles prisons ailleurs et mettre un terme à son activité.Après sa reconversion en attraction touristique en 1973, elle est devenue un passage quasiment obligé pour les voyageurs séjournant à San Francisco. Plus d’un million de visiteurs y défilent chaque année.Ils y découvrent les cellules spartiates, sans porte et avec de simples barreaux, qui permettaient aux gardiens de surveiller en permanence les détenus – dont le mafieux Al Capone, qui y a passé près de cinq ans.Ils visitent également les pièces d’isolement brutales et plongées dans l’obscurité totale, où les prisonniers étaient enfermés s’ils se mettaient en travers du chemin du redoutable directeur.Difficile de dire à quel point cet univers sera ressuscité par l’administration Trump. Mais en cas de réouverture une chose semble acquise : la boutique de souvenirs, qui vend des t-shirts et des affiches de la prison insulaire, semble condamnée à la fermeture.

Aide à mourir: la HAS invite à évaluer la “qualité” de vie restante plutôt que sa “quantité”

La Haute autorité de Santé juge “impossible”, faute de consensus médical, de déterminer qui pourrait bénéficier d’une aide à mourir en se basant sur un pronostic vital engagé “à moyen terme” ou sur une “phase terminale” de maladie, mais elle suggère de prendre en compte “la qualité du reste à vivre” de la personne.Très attendu, son avis, sollicité par le ministère de la Santé, va alimenter les débats sur l’évolution de la législation sur la fin de vie qui doivent reprendre le 12 mai dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Ce sujet sensible a été scindé en deux propositions de loi – l’une sur les soins palliatifs, l’autre sur une aide active à mourir – par le gouvernement Bayrou.”A ce jour, il n’existe pas de consensus médical sur la définition du pronostic vital engagé +à moyen terme+, ni sur la notion de +phase avancée+ lorsqu’elles sont envisagées dans une approche individuelle”, résume la HAS.Autrement dit, “on sait définir le court terme – ça a été fait pour la loi Leonetti – mais au-delà, on ne peut pas”, “nul ne peut dire: telle est l’espérance de vie d’un patient avec un certain nombre de pathologies”, déclare à l’AFP son président, le Pr Lionel Collet, et “c’est vraiment au cas par cas qu’on doit examiner les questions”. Les travaux rendus mardi, pour lesquels un comité d’experts a examiné la littérature scientifique, les législations internationales et auditionné des experts français et internationaux, n’ont “pas permis d’identifier de critère alternatif” dans “des conditions plus satisfaisantes”, note l’autorité.Faute de “certitude scientifique” sur l’appréciation d’un pronostic vital d’une personne, la HAS insiste sur la nécessité “d’un processus d’accompagnement et de délibération collective, centré sur la personne malade, en amont d’une éventuelle demande d’aide à mourir”.Ce “processus continu de discussion” associant malade, proches et soignants permettrait de reconnaître la “dimension existentielle et sociale de la souffrance” et “d’aborder la question du sens de ce qui est vécu et de ce qu’il reste à vivre”.Aussi tous les soignants doivent être formés “à l’écoute et au dialogue” sur la fin de vie, “pour éviter tout risque d’obstination déraisonnable conduisant à des impasses de vie pour les patients”, plaide la HAS.- “Dimension subjective” -Actuellement, le pronostic vital dépend “de nombreux paramètres, souvent évolutifs”: les soignants l’évaluent avec des outils à la “fiabilité insuffisante” et un “degré d’incertitude important”.Tenter d’établir un pronostic individuel serait donc “une erreur et reviendrait à nier les facteurs individuels et thérapeutiques qui le conditionnent”, argumente la HAS, notant qu'”aucun pays européen n’a retenu un critère d’ordre temporel dans la définition du +moyen terme+”. “Certains, comme le Québec, y ont même renoncé après une période d’application”, ajoute l’autorité.Le critère d’un pronostic vital engagé “à moyen terme” figurait dans le texte dont l’examen avait été interrompu par la dissolution de l’Assemblée. Jugée floue, cette formulation avait été retirée.Quant à la notion de “phase avancée” (ou terminale) d’une maladie incurable, qui “ne renvoie pas tant à l’échéance du décès” qu’au “parcours” du patient, la HAS la définit comme “l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade, qui affecte sa qualité de vie”.”S’il est impossible de mettre en oeuvre une logique de prédiction de la quantité de vie restante, il convient de retenir une logique d’anticipation et de prédiction de la qualité du reste à vivre, quelle que soit l’issue des débats parlementaires”, selon l’autorité.Pour Lionel Collet, “c’est la dimension subjective de la qualité de vie telle que perçue par la personne qui est à prendre en considération”.Vendredi, les députés ont approuvé en commission des Affaires sociales la proposition de loi d’Olivier Falorni (MoDem) créant un “droit à l’aide à mourir”, pour permettre à des malades avec une “affection grave et incurable” qui “engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale” et ne supportant plus leurs souffrances, de recevoir ou de s’administrer une substance létale.La HAS montre qu'”il faut avoir encore plus de prudence sur l’aide active à mourir et ses critères” et “ne pas envisager un saut sociétal alors que nous n’avons pas encore développé partout en France les soins palliatifs”, souligne à l’AFP le ministre chargé de l’Accès aux soins, Yannick Neuder (LR).