C1: Aux portes de la finale, le PSG a rendez-vous avec son histoire

Sur la lancée de sa victoire à l’aller contre Arsenal (1-0), le PSG espère faire vivre à son public une soirée historique, mercredi au Parc des Princes, où se joue une place en finale de la Ligue des champions.A en croire le latéral Achraf Hakimi, l’équipe a d’ailleurs bien conscience des attentes autour du match, qui sera “une soirée très particulière pour tous les Parisiens”.Mercredi, le stade de la capitale va se parer de ses plus beaux atours pour soutenir son équipe, qui a su déjouer les pronostics après son début de saison laborieux en écartant déjà deux équipes anglaises: Liverpool en 8e de finale et Aston Villa en quart. Sans compter une renversante victoire en phase de groupe contre Manchester City, qui a fait office de déclic.C’est donc dans un Parc en fusion où tifo, chants et banderoles sont attendus que l’histoire du PSG doit s’écrire, que les Parisiens doivent livrer leur prestation la plus aboutie et que le destin du club de la capitale peut enfin basculer vers de grandes émotions.”Mercredi, peut-être vivrons-nous l’un des plus grands moments sous nos couleurs”, a insisté mardi dans un communiqué le Collectif Ultras Paris (CUP), prêt à “enflammer” l’enceinte parisienne. Plusieurs mois de rêve ont donné aux supporters l’espoir d’une première Ligue des champions, l’obsession du club depuis son rachat par Qatar Sports Investments en 2011.Le PSG a connu une finale, perdue en 2020 face au Bayern Munich à Lisbonne, mais la pandémie avait gâché la fête collective.- “Cinéma” -Cette fois, Paris veut être une fête: des groupes de supporters espèrent d’ailleurs pouvoir organiser des rassemblements aux abords du stade pour ceux qui n’auraient pas pu obtenir de billets.La préfecture de police de Paris a indiqué qu’elle déploierait 2.000 policiers autour du Parc et des lieux sensibles comme les Champs-Elysées que les fans rêvent d’envahir au coup de sifflet final. Le chiffre englobe les forces de sécurité déployées sur l’avenue en amont de la cérémonie de commémoration du 8 mai.Et c’est en premier lieu sur cette atmosphère enfiévrée que compte l’entraîneur Luis Enrique pour se qualifier: “Il faut s’appuyer sur nos supporters au Parc des Princes. Cette confiance déposée en nous, on doit leur rendre, en termes d’effort, d’intelligence émotionnelle”.Selon l’Espagnol, “le match va avoir des phases difficiles (…). Il faut se rapprocher de la performance de l’aller mais surtout rester fidèle aux principes qui nous ont menés jusque-là”: A Londres, mardi dernier, ses joueurs ont fait preuve d’une solidité défensive et d’une solidarité exemplaire pour maintenir l’ouverture du score rapide. Malgré l’enjeu, le PSG va, comme toute la saison, “offrir une manière de jouer très attractive: c’est ça le foot, les gens paient une entrée pour voir un spectacle, comme au cinéma”.- Dembélé, titulaire ? -A l’aller, le PSG avait surpris les Anglais dans leur stade avec un but précoce d’Ousmane Dembélé. La sortie sur blessure à la 70e minute de l’homme fort du PSG cette saison (28 buts depuis son replacement en “faux numéro 9″ en décembre) a ensuite alimenté quelques craintes.Mais Dembélé, préservé ce weekend, s’est depuis entraîné et va bel et bien pouvoir participer à la rencontre, a indiqué mardi Luis Enrique, sans dire s’il serait titulaire.”C’est l’un des joueurs qui donnent envie d’aller au stade, un génie avec le ballon, qui peut changer le cours d’un match et nous sommes ravis qu’il puisse jouer”, a confié Achraf Hakimi.De son côté, Arsenal pourra compter sur les retours du milieu de terrain Thomas Partey et des défenseurs Jurriën Timber et Riccardo Calafiori. “On va tout faire pour rendre cela possible sur le terrain. On a la conviction que l’on peut le faire”, a assuré mardi le coach des Gunners, Mikel Arteta. “Il faut que l’on gagne des trophées. Il faut croire en nous-mêmes”, a appuyé le milieu Declan Rice, qui veut qu’Arsenal remporte son premier titre européen. En cas de qualification pour la deuxième finale de son histoire, le PSG jouera la huitième finale de Ligue des champions d’un club français. Ce sera le 31 mai à Munich, la ville où Marseille a offert en 1993 au football français la seule C1 de son histoire.ali-bap-jta-sm/jac/cpb

La frontière entre l’Inde et le Pakistan s’embrase, violents échanges d’artillerie

D’intenses tirs d’artillerie opposent mercredi l’Inde et le Pakistan le long de leur frontière contestée au Cachemire, quelques heures après des frappes indiennes sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat meurtrier du 22 avril.Les missiles indiens qui se sont abattus sur six villes au Cachemire et au Pendjab pakistanais ont tué au moins huit civils, dont une fillette de trois ans, et en ont blessé 35 autres, selon le porte-parole de l’armée pakistanaise, le général Ahmed Chaudhry.L’Inde a pour sa part fait état de huit morts et 29 blessés dans le village cachemiri indien de Poonch (nord-ouest) lors des tirs d’artillerie opposant les armées des deux puissances nucléaires.Engagée dans la nuit, la bataille s’est poursuivie le matin autour du village visé par de nombreux obus pakistanais, selon des journalistes de l’AFP.La localité était surmontée d’un nuage de fumée noire et secouée à intervalles réguliers de très fortes explosions.”Nous avons été réveillés par des tirs (…) j’ai vu des obus tomber. J’ai dit à mes associés de sortir du bâtiment, j’ai eu peur que le toit ne s’écroule”, a rapporté à l’agence Press Trust of India (PTI) un habitant de Poonch, Farooq.  De violentes explosions ont également été entendues plus tôt dans la nuit autour de Srinagar, la principale ville de la partie indienne du Cachemire.- “Infrastructures terroristes” -Au matin, une source sécuritaire indienne a indiqué à l’AFP que trois chasseurs de l’armée de l’air indienne s’étaient écrasés, pour des raisons qui n’ont pas été immédiatement précisées.Les débris de deux appareils ont été retrouvés dans la partie indienne du Cachemire, l’autre dans l’Etat indien du Pendjab (nord-ouest), a précisé sous couvert d’anonymat cette source, sans donner de précision sur le sort des pilotes.Plus tôt, le ministre pakistanais de la Défense Khawaja Asif avait assuré à l’AFP que le Pakistan avait abattu “cinq avions ennemis” sans donner plus de détail. Il était également revenu sur une déclaration précédente dans laquelle il assurait que des soldats indiens avaient été capturés.Un photographe de l’AFP a observé les débris d’un aéronef portant des inscriptions en français dans un champ à Wuyan, non loin de Srinagar.L’avion est un Mirage 2000 de l’armée de l’air indienne, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire indienne. Le sort de son pilote n’était pas immédiatement connu, a-t-elle ajouté.L’armée indienne a annoncé qu’elle tiendrait un point de presse à 10H00 locales (04H30 GMT).Trente minutes plus tard, le Pakistan réunira son Comité de la sécurité nationale, convoqué uniquement pour les urgences extrêmes.Deux semaines après l’attaque qui a fait 26 morts à Pahalgam, dans la partie indienne du Cachemire, l’Inde, qui assure qu’Islamabad est derrière cette attaque malgré ses dénégations, a mis ses menaces à exécution.Dans la nuit de mardi à mercredi, elle a tiré des missiles sur neuf sites abritant selon elle des “infrastructures terroristes” au Pakistan.Islamabad a démenti toute implication dans l’attentat, le plus meurtrier à avoir visé des civils au Cachemire depuis plus de 20 ans.L’un des sites ciblés dans la nuit par l’armée indienne est la mosquée Subhan, à Bahawalpur, dans le Pendjab pakistanais, liée selon le renseignement indien à des groupes proches du mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba (LeT).L’Inde accuse ce groupe, soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008, d’avoir mené l’attentat de Pahalgam.- “Désamorcer la situation” -Les villes de Kotli et Muzaffarabad, à 120 et 130 kilomètres d’Islamabad, font partie des cibles visées par les missiles indiens, selon le Pakistan.A Muzaffarabad, la police et l’armée ont bloqué tous les accès à la mosquée Bilal, visée par sept projectiles indiens. Plusieurs habitations alentour ont été aussi été touchées et la population du quartier évacuée.Au Pendjab pakistanais, Mohammed Khourram, un habitant de Mouridke, une autre ville frappée, a raconté à l’AFP que tout avait commencé par “un grand boum, très bizarre”.”J’ai eu très peur, comme si c’était un tremblement de terre. Puis un missile est arrivé et a frappé, et un second une minute après, trois ou quatre ont suivi pendant les trois ou quatre minutes suivantes”, a-t-il poursuivi.G B Rajakumar, chauffeur à New Delhi, lui, se félicitait du fait que le Premier ministre indien Narendra “Modi fait ce qu’il dit”.”Il a vengé les morts (du 22 avril) en détruisant des cibles terroristes. Elles ont été visées une par une. C’est pour cela que ça a pris 10-15 jours pour les venger”, a-t-il assuré à l’AFP.La riposte pakistanaise n’a pas tardé, sous la forme de tirs d’artillerie visant plusieurs points en territoire indien.”La riposte a commencé et si Dieu le veut, elle va s’accentuer (…) il ne faudra pas beaucoup de temps pour régler le problème”, a menacé dans un entretien accordé à l’AFP le ministre Asif.Environ 200 Pakistanais ont défilé tôt mercredi matin dans la ville méridionale de Hyderabad, brûlant des drapeaux indiens et des portraits de Narendra Modi.Dans la nuit, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s’est entretenu avec ses homologues indien et pakistanais, les appelant au dialogue pour “désamorcer la situation et éviter une nouvelle escalade”, selon la Maison Blanche.Interrogé peu auparavant, Donald Trump a dit espérer que les affrontements “s’arrêtent très rapidement”.”Le monde ne peut pas se permettre une confrontation militaire”, a pour sa part plaidé l’ONU.La Chine a appelé les deux pays “à éviter de prendre des mesures qui compliqueraient davantage la situation”.- Guerre de l’eau -“Aucune installation militaire pakistanaise n’a été visée”, a assuré le gouvernement indien, estimant faire preuve d’une “retenue considérable” pour “éviter toute escalade”.”L’action irresponsable de l’Inde rapproche les deux Etats nucléaires d’un conflit majeur”, a pour sa part estimé la diplomatie pakistanaise.New Delhi doit recevoir mercredi le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qui était lundi à Islamabad pour une médiation.Juste avant les premières frappes de son armée, Narendra Modi avait annoncé son intention de “couper l’eau” des fleuves qui prennent leur source en Inde et irriguent le Pakistan — une menace impossible à mettre à exécution à court terme, selon les experts.”L’eau appartenant à l’Inde s’écoulait jusque-là vers l’extérieur, elle sera désormais stoppée pour servir les intérêts de l’Inde”, a déclaré M. Modi.Dès le lendemain de l’attentat, l’Inde avait suspendu sa participation à un traité de partage des eaux signé en 1960 avec son voisin.Mardi, le Pakistan avait accusé l’Inde de modifier le débit du fleuve Chenab, l’un des trois placés sous son contrôle selon le traité dit de l’Indus.Ce document accorde à New Delhi le droit d’utiliser les fleuves partagés pour ses barrages ou ses cultures, mais lui interdit de détourner des cours d’eau ou d’altérer le volume d’eau en aval.burs-pa/roc/tmt

La frontière entre l’Inde et le Pakistan s’embrase, violents échanges d’artillerie

D’intenses tirs d’artillerie opposent mercredi l’Inde et le Pakistan le long de leur frontière contestée au Cachemire, quelques heures après des frappes indiennes sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat meurtrier du 22 avril.Les missiles indiens qui se sont abattus sur six villes au Cachemire et au Pendjab pakistanais ont tué au moins huit civils, dont une fillette de trois ans, et en ont blessé 35 autres, selon le porte-parole de l’armée pakistanaise, le général Ahmed Chaudhry.L’Inde a pour sa part fait état de huit morts et 29 blessés dans le village cachemiri indien de Poonch (nord-ouest) lors des tirs d’artillerie opposant les armées des deux puissances nucléaires.Engagée dans la nuit, la bataille s’est poursuivie le matin autour du village visé par de nombreux obus pakistanais, selon des journalistes de l’AFP.La localité était surmontée d’un nuage de fumée noire et secouée à intervalles réguliers de très fortes explosions.”Nous avons été réveillés par des tirs (…) j’ai vu des obus tomber. J’ai dit à mes associés de sortir du bâtiment, j’ai eu peur que le toit ne s’écroule”, a rapporté à l’agence Press Trust of India (PTI) un habitant de Poonch, Farooq.  De violentes explosions ont également été entendues plus tôt dans la nuit autour de Srinagar, la principale ville de la partie indienne du Cachemire.- “Infrastructures terroristes” -Au matin, une source sécuritaire indienne a indiqué à l’AFP que trois chasseurs de l’armée de l’air indienne s’étaient écrasés, pour des raisons qui n’ont pas été immédiatement précisées.Les débris de deux appareils ont été retrouvés dans la partie indienne du Cachemire, l’autre dans l’Etat indien du Pendjab (nord-ouest), a précisé sous couvert d’anonymat cette source, sans donner de précision sur le sort des pilotes.Plus tôt, le ministre pakistanais de la Défense Khawaja Asif avait assuré à l’AFP que le Pakistan avait abattu “cinq avions ennemis” sans donner plus de détail. Il était également revenu sur une déclaration précédente dans laquelle il assurait que des soldats indiens avaient été capturés.Un photographe de l’AFP a observé les débris d’un aéronef portant des inscriptions en français dans un champ à Wuyan, non loin de Srinagar.L’avion est un Mirage 2000 de l’armée de l’air indienne, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire indienne. Le sort de son pilote n’était pas immédiatement connu, a-t-elle ajouté.L’armée indienne a annoncé qu’elle tiendrait un point de presse à 10H00 locales (04H30 GMT).Trente minutes plus tard, le Pakistan réunira son Comité de la sécurité nationale, convoqué uniquement pour les urgences extrêmes.Deux semaines après l’attaque qui a fait 26 morts à Pahalgam, dans la partie indienne du Cachemire, l’Inde, qui assure qu’Islamabad est derrière cette attaque malgré ses dénégations, a mis ses menaces à exécution.Dans la nuit de mardi à mercredi, elle a tiré des missiles sur neuf sites abritant selon elle des “infrastructures terroristes” au Pakistan.Islamabad a démenti toute implication dans l’attentat, le plus meurtrier à avoir visé des civils au Cachemire depuis plus de 20 ans.L’un des sites ciblés dans la nuit par l’armée indienne est la mosquée Subhan, à Bahawalpur, dans le Pendjab pakistanais, liée selon le renseignement indien à des groupes proches du mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba (LeT).L’Inde accuse ce groupe, soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008, d’avoir mené l’attentat de Pahalgam.- “Désamorcer la situation” -Les villes de Kotli et Muzaffarabad, à 120 et 130 kilomètres d’Islamabad, font partie des cibles visées par les missiles indiens, selon le Pakistan.A Muzaffarabad, la police et l’armée ont bloqué tous les accès à la mosquée Bilal, visée par sept projectiles indiens. Plusieurs habitations alentour ont été aussi été touchées et la population du quartier évacuée.Au Pendjab pakistanais, Mohammed Khourram, un habitant de Mouridke, une autre ville frappée, a raconté à l’AFP que tout avait commencé par “un grand boum, très bizarre”.”J’ai eu très peur, comme si c’était un tremblement de terre. Puis un missile est arrivé et a frappé, et un second une minute après, trois ou quatre ont suivi pendant les trois ou quatre minutes suivantes”, a-t-il poursuivi.G B Rajakumar, chauffeur à New Delhi, lui, se félicitait du fait que le Premier ministre indien Narendra “Modi fait ce qu’il dit”.”Il a vengé les morts (du 22 avril) en détruisant des cibles terroristes. Elles ont été visées une par une. C’est pour cela que ça a pris 10-15 jours pour les venger”, a-t-il assuré à l’AFP.La riposte pakistanaise n’a pas tardé, sous la forme de tirs d’artillerie visant plusieurs points en territoire indien.”La riposte a commencé et si Dieu le veut, elle va s’accentuer (…) il ne faudra pas beaucoup de temps pour régler le problème”, a menacé dans un entretien accordé à l’AFP le ministre Asif.Environ 200 Pakistanais ont défilé tôt mercredi matin dans la ville méridionale de Hyderabad, brûlant des drapeaux indiens et des portraits de Narendra Modi.Dans la nuit, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s’est entretenu avec ses homologues indien et pakistanais, les appelant au dialogue pour “désamorcer la situation et éviter une nouvelle escalade”, selon la Maison Blanche.Interrogé peu auparavant, Donald Trump a dit espérer que les affrontements “s’arrêtent très rapidement”.”Le monde ne peut pas se permettre une confrontation militaire”, a pour sa part plaidé l’ONU.La Chine a appelé les deux pays “à éviter de prendre des mesures qui compliqueraient davantage la situation”.- Guerre de l’eau -“Aucune installation militaire pakistanaise n’a été visée”, a assuré le gouvernement indien, estimant faire preuve d’une “retenue considérable” pour “éviter toute escalade”.”L’action irresponsable de l’Inde rapproche les deux Etats nucléaires d’un conflit majeur”, a pour sa part estimé la diplomatie pakistanaise.New Delhi doit recevoir mercredi le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qui était lundi à Islamabad pour une médiation.Juste avant les premières frappes de son armée, Narendra Modi avait annoncé son intention de “couper l’eau” des fleuves qui prennent leur source en Inde et irriguent le Pakistan — une menace impossible à mettre à exécution à court terme, selon les experts.”L’eau appartenant à l’Inde s’écoulait jusque-là vers l’extérieur, elle sera désormais stoppée pour servir les intérêts de l’Inde”, a déclaré M. Modi.Dès le lendemain de l’attentat, l’Inde avait suspendu sa participation à un traité de partage des eaux signé en 1960 avec son voisin.Mardi, le Pakistan avait accusé l’Inde de modifier le débit du fleuve Chenab, l’un des trois placés sous son contrôle selon le traité dit de l’Indus.Ce document accorde à New Delhi le droit d’utiliser les fleuves partagés pour ses barrages ou ses cultures, mais lui interdit de détourner des cours d’eau ou d’altérer le volume d’eau en aval.burs-pa/roc/tmt

Royaume-Uni: six Bulgares coupables d’espionnage au profit de Moscou dans l’attente de leur peine

Six Bulgares, quatre hommes et deux femmes membres d’un réseau d’espions surnommé “Les Minions”, comparaissent à partir de mercredi devant la justice londonienne et risquent plusieurs années de prison pour espionnage au profit de la Russie.Vanya Gaberova, 30 ans, Katrin Ivanova, 33 ans, Tihomir Ivanov Ivanchev, 39 ans, Orlin Roussev, 47 ans, Biser Dzhambazov, 43, et Ivan Stoyanov, 34 ans, encourent jusqu’à 14 années de prison et connaîtront leur peine à l’issue de plusieurs jours d’audience devant la Cour criminelle de l’Old Bailey à Londres.Entre 2020 et 2023, ils ont mené des opérations d’espionnage au Royaume-Uni, en Autriche, en Espagne, en Allemagne et au Monténégro, visant en particulier des dissidents du Kremlin et des journalistes.L’un des membres avait surnommé le groupe “Les Minions”: à l’image des petits personnages jaunes de la série d’animation qui travaillent pour le méchant Gru, eux ont mené leurs opérations au profit du GRU, le service de renseignement militaire russe.Les trois premiers accusés, qui avaient contesté les charges retenues contre eux, ont été jugés coupables début mars à l’issue d’un procès de plusieurs semaines, tandis que les trois autres ont reconnu les faits.Durant son enquête, la police a pu reconstituer six opérations, grâce à l’analyse de plus de 100.000 messages retrouvés sur la plateforme Telegram utilisée par Orlin Roussev, qui dirigeait les opérations du groupe depuis son domicile de Great Yarmouth (est de l’Angleterre).Il prenait notamment ses consignes de l’Autrichien Jan Marsalek, ancien directeur des opérations du fleuron déchu de la finance numérique Wirecard. Depuis sa fuite d’Allemagne en 2020 où il est recherché par la justice, Jan Marsalek se trouverait à Moscou sous une fausse identité, protégé par les services de renseignement russes, selon une investigation journalistique internationale parue en 2022.- “Echelle industrielle” -Orlin Roussev avait ainsi reçu plus de 200.000 euros pour financer ses activités. Après l’arrestation du groupe en février 2023, les enquêteurs ont retrouvé chez lui de nombreux équipements d’espionnage, comme des micros et caméras cachés dans une cravate, une pierre, une peluche ou une bouteille de soda, des logiciels, ou encore un kit de fabrication de faux passeports.Le groupe a notamment visé le journaliste d’investigation bulgare Christo Grozev, qui a enquêté sur le renseignement russe. Ainsi que Roman Dobrokhotov, un journaliste russe et dissident basé au Royaume-Uni, fondateur du site The Insider.Ils ont aussi ciblé Bergey Ryskaliev, un ancien homme politique kazakh ayant obtenu le statut de réfugié au Royaume-Uni.Ils ont également surveillé la base militaire américaine de Patch Barracks à Stuttgart, en Allemagne, pensant que des soldats ukrainiens y étaient formés à l’utilisation du système de défense aérienne Patriot.Le groupe pratiquait “l’espionnage pour la Russie à l’échelle industrielle”, a déclaré le commandant en chef de l’unité antiterroriste de la Metropolitan Police Dominic Murphy à l’issue du procès, ajoutant qu’il n’avait jamais vu cela en plus de 20 ans de carrière.Le ministre britannique à la Sécurité Dan Jarvis a affirmé que ce procès envoyait “un avertissement clair à ceux qui souhaitent nuire au Royaume-Uni”.Les relations entre Londres et Moscou sont particulièrement tendues depuis l’invasion de la Russie contre l’Ukraine, en février 2022. Les deux pays s’accusent régulièrement d’espionnage, ce qui se traduit par de fréquentes expulsions croisées de diplomates.Au Royaume-Uni, la justice a été saisie de plusieurs affaires d’espionnage présumé impliquant Moscou.Un homme de 64 ans, Howard Michael Phillips, accusé d’assistance envers le service de renseignement russe, doit notamment être jugé en juillet.

India and Pakistan: a history of armed conflict

India and Pakistan exchanged heavy artillery along their contested frontier in Kashmir on Wednesday in a major escalation between the nuclear-armed neighbours.The latest crisis erupted after New Delhi launched missile strikes on its arch-rival, with deaths subsequently reported on both sides.New Delhi accuses Pakistan of backing the deadliest attack in years on civilians in Indian-administered Kashmir on April 22, in which 26 men were killed.Islamabad rejects the charge. The two sides have fought multiple conflicts — ranging from skirmishes to all-out war — since their bloody partition in 1947.- 1947: Partition -Two centuries of British rule ends on August 15, 1947 with the sub-continent divided into mainly Hindu India and Muslim-majority Pakistan.The poorly prepared partition unleashes bloodshed that kills possibly more than a million people and displaces 15 million others.Kashmir’s monarch dithers on whether to submit to Indian or Pakistani rule.After the suppression of an uprising against his rule, Pakistan-backed militants attack. He seeks India’s help, precipitating an all-out war between the countries. A UN-backed, 770-kilometre (480-mile) ceasefire line in January 1949 divides Kashmir.- 1965: Kashmir -Pakistan launches a second war in August 1965 when it invades India-administered Kashmir.Thousands are killed before a September ceasefire brokered by the Soviet Union and the United States.- 1971: Bangladesh -Pakistan deploys troops in 1971 to suppress an independence movement in what is now Bangladesh, which it had governed since 1947 as East Pakistan.An estimated three million people are killed in the nine-month conflict and millions flee into India.India invades, leading to the creation of the independent nation of Bangladesh. – 1989-90: Kashmir -An uprising breaks out in Kashmir in 1989 as grievances at Indian rule boil over. Tens of thousands of soldiers, rebels and civilians are killed in the following decades.India accuses Pakistan of funding the rebels and aiding their weapons training.- 1999: Kargil -Pakistan-backed militants seize Indian military posts in the icy heights of the Kargil mountains. Pakistan yields after severe pressure from Washington, alarmed by intelligence reports showing Islamabad had deployed part of its nuclear arsenal nearer to the conflict. At least 1,000 people are killed over 10 weeks.- 2019: Kashmir -A suicide attack on a convoy of Indian security forces kills 40 in Pulwama.India, which is busy with campaigning for general elections, sends fighter jets which carry out air strikes on Pakistani territory to target an alleged militant training camp.One Indian jet is shot down over Pakistani-controlled territory, with the captured pilot safely released within days back to India.

Hit by Trump cuts, journalists at Dubai-based US channel face uncertain future

Sara, a Dubai-based journalist, joined the US-funded Alhurra TV news channel hoping for job security. But after it abruptly stopped broadcasting and fired most staff, she’s wondering how to make ends meet.Alhurra, the only Arabic-language US station in a region where anti-American feeling is common, went off-air last month, hit by widespread cuts under President Donald Trump.The station, which has struggled to compete in a crowded market that includes Qatar’s Al Jazeera, had already sacked 25 percent of its workforce after budget cuts last September.It is also out of kilter with Trump, a frequent critic of traditional media who will visit the United Arab Emirates and other Gulf monarchies this month.But Alhurra’s sudden closure came as a shock. On April 12, all 99 employees in Dubai, its Middle East headquarters, received an email titled “Thank you for your service”, informing them of their immediate dismissal.Sara, who asked to use a pseudonym to speak freely about the situation, said they are now fighting for the end-of-service payments mandated by law in the UAE.”We’re living a horror movie,” she told AFP. “My income was suddenly cut off, and I have family commitments and a bank loan. What will happen if I can’t pay the instalments?”The defunding of Alhurra, along with other outlets under the federal US Agency for Global Media (USAGM) such as Voice of America and Radio Free Asia, is being challenged in US courts.But the Dubai staff hold out little hope of being reinstated. Meanwhile, the stress has “driven us into psychological ruin”, said Sara, who is in her thirties.- ‘Dialogue between leaders’ -Dubai’s authorities are closely monitoring the case and providing assistance, including by relaxing the usual practice of quickly cancelling residence permits for those without a job, Alhurra journalists told AFP.According to Mutlaq al-Mutairi, a media specialist at Saudi Arabia’s King Saud University, the cuts were in line with shifts in messaging under Trump.The United States no longer uses media as “they used to do in the past to communicate their political vision, especially on the question of terrorism”, Mutairi said.Instead, Trump now directly “relies on dialogue between leaders and governments” to get his message across, he told AFP.Washington established Alhurra in 2004, the year after the invasion of Iraq, as a soft power tool to counterbalance the influence of Al Jazeera, which had been broadcasting since 1996.The US news channel claims a weekly audience of more than 30 million people in 22 Arab countries.It is the flagship of Middle East Broadcasting Networks (MBN), part of USAGM — an independent federal agency that funds media outlets.However, the Trump administration — which placed USAGM under the leadership of Kari Lake, an ultra-conservative former TV news anchor — condemned it as a “corrupt giant and a burden on American taxpayers”.USAGM had 3,384 employees in fiscal year 2023 and had requested $950 million in funding for the current fiscal year. – ‘Kill strategy’ -Jeffrey Gedmin, MBN’s president and CEO for just over a year, said the company had gone from around 500 employees to “about 40″.”The Trump administration, in my view, is not particularly fond of this kind of independent media,” he told AFP, describing the cuts as a “kill strategy”.”I think what the Trump administration is doing is simply unwise. I think it’s going to harm, reputationally, the United States of America.”Given the recent job losses, many of Alhurra’s staff were not surprised it closed. But they were taken aback by the speed of events.”The decision (to close) was expected, but we didn’t imagine it would happen so quickly,” said an employee at MBN’s Virginia headquarters.”They threw us out into the street,” the employee added.Michael Robbins, director of the Arab Barometer research network, pointed to Alhurra’s limited success competing with Al Jazeera, as well as the BBC, which “already provided news in Arabic from a Western perspective and had a much longer reputation”. “Few in the region turn to Alhurra as their primary source of information,” he added.Another Alhurra journalist in Dubai, who also did not want to be named, said he was facing an “uncertain professional future” after eight years at the channel. “We are shunned (by media) in most Arab countries because we worked for the Americans,” said the 56-year-old. Gedmin said he was “in complete solidarity” with the laid-off employees. “We’re fighting to see if we can help them at least somewhat,” he said.

Hit by Trump cuts, journalists at Dubai-based US channel face uncertain future

Sara, a Dubai-based journalist, joined the US-funded Alhurra TV news channel hoping for job security. But after it abruptly stopped broadcasting and fired most staff, she’s wondering how to make ends meet.Alhurra, the only Arabic-language US station in a region where anti-American feeling is common, went off-air last month, hit by widespread cuts under President Donald Trump.The station, which has struggled to compete in a crowded market that includes Qatar’s Al Jazeera, had already sacked 25 percent of its workforce after budget cuts last September.It is also out of kilter with Trump, a frequent critic of traditional media who will visit the United Arab Emirates and other Gulf monarchies this month.But Alhurra’s sudden closure came as a shock. On April 12, all 99 employees in Dubai, its Middle East headquarters, received an email titled “Thank you for your service”, informing them of their immediate dismissal.Sara, who asked to use a pseudonym to speak freely about the situation, said they are now fighting for the end-of-service payments mandated by law in the UAE.”We’re living a horror movie,” she told AFP. “My income was suddenly cut off, and I have family commitments and a bank loan. What will happen if I can’t pay the instalments?”The defunding of Alhurra, along with other outlets under the federal US Agency for Global Media (USAGM) such as Voice of America and Radio Free Asia, is being challenged in US courts.But the Dubai staff hold out little hope of being reinstated. Meanwhile, the stress has “driven us into psychological ruin”, said Sara, who is in her thirties.- ‘Dialogue between leaders’ -Dubai’s authorities are closely monitoring the case and providing assistance, including by relaxing the usual practice of quickly cancelling residence permits for those without a job, Alhurra journalists told AFP.According to Mutlaq al-Mutairi, a media specialist at Saudi Arabia’s King Saud University, the cuts were in line with shifts in messaging under Trump.The United States no longer uses media as “they used to do in the past to communicate their political vision, especially on the question of terrorism”, Mutairi said.Instead, Trump now directly “relies on dialogue between leaders and governments” to get his message across, he told AFP.Washington established Alhurra in 2004, the year after the invasion of Iraq, as a soft power tool to counterbalance the influence of Al Jazeera, which had been broadcasting since 1996.The US news channel claims a weekly audience of more than 30 million people in 22 Arab countries.It is the flagship of Middle East Broadcasting Networks (MBN), part of USAGM — an independent federal agency that funds media outlets.However, the Trump administration — which placed USAGM under the leadership of Kari Lake, an ultra-conservative former TV news anchor — condemned it as a “corrupt giant and a burden on American taxpayers”.USAGM had 3,384 employees in fiscal year 2023 and had requested $950 million in funding for the current fiscal year. – ‘Kill strategy’ -Jeffrey Gedmin, MBN’s president and CEO for just over a year, said the company had gone from around 500 employees to “about 40″.”The Trump administration, in my view, is not particularly fond of this kind of independent media,” he told AFP, describing the cuts as a “kill strategy”.”I think what the Trump administration is doing is simply unwise. I think it’s going to harm, reputationally, the United States of America.”Given the recent job losses, many of Alhurra’s staff were not surprised it closed. But they were taken aback by the speed of events.”The decision (to close) was expected, but we didn’t imagine it would happen so quickly,” said an employee at MBN’s Virginia headquarters.”They threw us out into the street,” the employee added.Michael Robbins, director of the Arab Barometer research network, pointed to Alhurra’s limited success competing with Al Jazeera, as well as the BBC, which “already provided news in Arabic from a Western perspective and had a much longer reputation”. “Few in the region turn to Alhurra as their primary source of information,” he added.Another Alhurra journalist in Dubai, who also did not want to be named, said he was facing an “uncertain professional future” after eight years at the channel. “We are shunned (by media) in most Arab countries because we worked for the Americans,” said the 56-year-old. Gedmin said he was “in complete solidarity” with the laid-off employees. “We’re fighting to see if we can help them at least somewhat,” he said.