Wauquiez annonce la suspension des aides régionales à l’université Lyon 2

Le candidat à la présidence de LR Laurent Wauquiez a annoncé mercredi la suspension des subventions de la région Auvergne-Rhône-Alpes à l’université Lyon 2 qu’il accuse de “dérive islamo-gauchiste”, s’attirant des comparaisons avec Donald Trump de la part de LFI.”Nous avons décidé avec le président de la région de supprimer toutes les aides à cette université”, a déclaré sur CNews/Europe 1 le chef de file des députés LR et ancien patron de la région devenu conseiller spécial de son successeur Fabrice Pannekoucke.Laurent Wauquiez a ensuite expliqué à l’AFP qu’il demande au ministère de l’Enseignement supérieur de mener une “mission d’inspection indépendante” pour déterminer “l’ampleur de la dérive islamo-gauchiste de cette université”.En attendant les résultats de cette mission, “on suspend toutes les coopérations” avec Lyon 2, “on refuse de fermer les yeux face à cette dérive grave”, a-t-il poursuivi, en assurant que des repas de rupture du jeûne du ramadan ou des “prières” avaient eu lieu dans l’établissement.Selon la région, ce moratoire financier se monte à “près de 19 millions d’euros”, et concerne principalement des paiements de projets immobiliers figurant dans le contrat de plan Etat-Région (CPER). Contactée par l’AFP, l’université, dans la tourmente depuis l’interruption d’un cours par des militants encagoulés le 1er avril, n’a pas souhaité commenter une décision dont elle dit ne “pas avoir été officiellement informée”.”Le Trumpisme vient de traverser l’Atlantique”, a réagi de son côté Jean-Luc Mélenchon. La “surenchère” de Laurent Wauquiez face au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qu’il affrontera lors d’un congrès LR les 17 et 18 mai, “vire à la police politique et à l’obscurantisme contre les universités”, a ajouté le leader de La France Insoumise sur X.L’opposition socialiste à la région, par la voix du vice-président du groupe Johann Cesa, a également dénoncé une décision “antirépublicaine”, “brutale, sans nuance”. La députée écologiste Marie-Charlotte Garin a jugé sur X que Laurent Wauquiez “inventait le délit d’opinion académique”.- “Intolérable” – En 2021, la région Auvergne-Rhône-Alpes avait déjà suspendu certains financements accordés à Sciences Po Grenoble, traversé par de vifs débats sur la notion d’islamophobie. L’université Lyon 2 est elle au coeur d’une intense polémique depuis l’irruption, il y a quelques semaines, d’un groupe de personnes au visage dissimulé lors d’un cours de Fabrice Balanche, spécialiste de l’Irak et de la Syrie. Vivement pris à parti par des militants le taxant de “raciste” et “sioniste”, il avait quitté la salle.L’incident a suscité une condamnation unanime et le parquet, saisi par l’université qui a accordé une protection fonctionnelle à Fabrice Balanche, a ouvert une enquête pour “entrave à l’exercice de la fonction d’enseignant”.Depuis, l’universitaire a multiplié les interviews pour dénoncer “l’islamo-gauchisme” en vigueur selon lui à Lyon 2 et reprocher à sa direction un manque de soutien. Dans un entretien à la presse locale la présidente de Lyon 2, Isabelle von Bueltzingsloewen, a estimé que l’interruption de son cours était “intolérable” mais a dénoncé les “paroles complotistes, délétères pour l’université” de l’enseignant. Elle a ensuite fait l’objet de menaces de mort, qui ont poussé le parquet à ouvrir une deuxième enquête.Le 29 avril, le parquet a reçu un autre signalement concernant des propos laudateurs sur le mouvement libanais Hezbollah, considéré comme terroriste par Israël ou les Etats-Unis, attribués au vice-président Willy Beauvallet-Haddad. Une enquête pour “apologie du terrorisme” a été ouverte dans la foulée. M. Beauvallet a démissionné lundi de la vice-présidence pour “faire baisser la pression”. 

Le commissaire européen au Commerce annonce l’accélération des négociations de libre-échange avec l’Asie

L’Union européenne (UE) accélère ses négociations de libre-échange avec l’Asie après l’instauration de droits de douane élevés par le président américain Donald Trump, a annoncé mercredi le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic.Les négociations avec Washington sont une priorité, mais elles ne se feront pas “à n’importe quel prix”, a déclaré M.Sefcovic, aux journalistes à Singapour.Il a tenu à “souligner que dans le contexte géopolitique actuel, nous veillons à ce que l’UE ne mette pas tous ses Å“ufs dans le même panier”. “Au niveau bilatéral, nous accélérons les négociations avec l’Indonésie, les Philippines, la Thaïlande et la Malaisie”, a-t-il ajouté.Ces quatre pays sont des membres clés de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), où vivent plus de 650 millions d’habitants.”Nous intensifions également nos relations avec l’Inde. Nous avons entamé un nouveau cycle de négociations la semaine dernière”, a déclaré M. Sefcovic.Il s’exprimait à Singapour après la signature mercredi d’un accord commercial portant sur le numérique entre l’UE et la cité-État.”Notre objectif est également très clair : continuer à signer des accords et rester un partenaire fiable, digne de confiance et prévisible dans un contexte mondial en rapide évolution”, a-t-il déclaré.Le commissaire a déclaré que l’UE envisageait également une “coopération renforcée”» avec les membres de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP).Signes de “désescalade”L’UE dégage un excédent de 154 milliards d’euros (175 milliards de dollars) vis-à-vis des États-Unis pour les échanges de biens, mais subit un déficit de 104 milliards d’euros pour les services, a déclaré M. Sefcovic, citant des données de l’Office européen des statistiques.L’UE se retrouve donc avec un excédent de 50 milliards d’euros, qui peut être rééquilibré en achetant davantage de gaz naturel liquéfié, de soja et de puces informatiques haut de gamme aux États-Unis, a ajouté M. Sefcovic.M. Trump a déclaré de son côté que le déficit s’élevait à plusieurs centaines de milliards de dollars par an et a imposé une série de droits de douane plus élevés à l’Europe depuis mars.Il a décrété l’imposition de droits de douane de 20% sur la majorité des marchandises européennes le mois dernier, avant d’annoncer une pause de 90 jours qui expirera en juillet.Un droit de base de 10% est actuellement appliqué aux marchandises en provenance des 27 pays de l’UE et d’autres pays du monde.Les négociateurs cherchent désormais à éviter une véritable guerre commerciale autour des droits de douane si ce niveau entre en vigueur.L’UE sera également attentive aux signes de désescalade lors de la rencontre des responsables américains et chinois, en Suisse ce week-end, pour des négociations sur les droits de douane, a déclaré le commissaire.

EU trade chief says accelerating free trade talks with Asia

The European Union is accelerating free trade talks with Asia following hefty tariffs by US President Donald Trump, the bloc’s trade chief said Wednesday.Trump has slapped a series of higher tariffs on Europe since March and in his biggest move, he imposed a 20-percent tariff on a majority of EU goods last month — before announcing a 90-day pause that is due to expire in July.Negotiations with Washington are a priority but such talks will not come “at any cost”, EU Trade Commissioner Maros Sefcovic told reporters in Singapore.”I would like to underscore that in today’s geopolitical context, we are making sure that the EU is not putting all its eggs in one basket,” he said.”Bilaterally, we are accelerating the negotiations with Indonesia, the Philippines, Thailand and Malaysia,” he said.All four countries are key members of the 10-member Association of Southeast Asian Nations (ASEAN), a region of more than 650 million people.”And we are also stepping up engagement with India. We just had another round of negotiations just last week,” said Sefcovic.He was speaking in Singapore after signing a digital trade agreement between the EU and the city-state on Wednesday.”Our goal here is also very clear: to keep signing agreements and remain a reliable, trusted and predictable partner in a rapidly shifting global landscape,” he said.The commissioner said the EU is also looking at “potential enhanced cooperation” with members of the Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership (CPTPP).  – Signs of ‘de-escalation’ -The EU has a surplus of 154 billion euros ($175 billion) against the United States in goods trade, but is in deficit for 104 billion euros in services, Sefcovic said, citing data from the European Statistics Office.This leaves the EU with a surplus of 50 billion euros, which can be rebalanced by buying more liquefied natural gas, soya beans and high-end computer chips from the United States, Sefcovic said.Trump has said the deficit is several hundred billion dollars a year.There is currently a “baseline” levy of 10 percent on goods from the 27-country EU and other nations around the world.Negotiators are now seeking to avoid a full trade war if the higher tariffs come into force in July.The EU will also be looking for signs of “de-escalation” when US and Chinese officials meet in Switzerland for tariff talks this weekend, the commissioner said.Trump has imposed tariffs totalling 145 percent on goods from China. Beijing has retaliated with 125 percent levies on imports from the United States.

Le Hamas veut un accord “global” pour mettre fin à la guerre à Gaza

Le Hamas a insisté mercredi sur la nécessité d’un “accord global” pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, où des frappes israéliennes ont fait plus de 40 morts, selon les secours, pendant que la catastrophe humanitaire s’aggrave de jour en jour.Plus de trente experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont appelé mercredi les Etats à “agir rapidement pour mettre fin au génocide en cours” et éviter “l’annihilation” de la population gazaouie. Après avoir placé le territoire palestinien en état de siège au début de son offensive contre le Hamas il y a 19 mois, Israël impose à Gaza un blocus hermétique depuis le 2 mars, empêchant toute entrée de l’aide humanitaire vitale pour ses 2,4 millions d’habitants.Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive, affirmant vouloir ainsi contraindre le Hamas à libérer les derniers otages enlevés lors de son attaque du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. Sur 58 otages encore retenus à Gaza, 34 sont morts selon l’armée israélienne. Le mouvement islamiste palestinien a rejeté mercredi des tentatives d’imposer un “accord partiel” avant une visite au Moyen-Orient du président américain, Donald Trump, prévue du 13 au 16 mai.Le Hamas “insiste sur la nécessité de parvenir à un accord global et complet pour mettre fin à la guerre”, a déclaré à l’AFP Bassem Naïm, un membre du bureau politique du mouvement.La veille pourtant, le Hamas avait estimé que des négociations pour une trêve n’avaient plus “aucun sens”, après l’annonce par Israël d’un plan de “conquête” de Gaza prévoyant un déplacement massif de sa population.Après l’annonce de ce plan et le rappel de dizaines de milliers de réservistes, un responsable sécuritaire israélien avait affirmé lundi qu’il restait une “fenêtre” de négociations en vue de la libération des otages jusqu’à la fin de la visite de M. Trump.- “Le monde nous regarde mourir” -Alors que les frappes israéliennes sont quotidiennes, la Défense civile palestinienne a annoncé mercredi que 42 personnes avaient été tuées, dont 15 dans le bombardement d’une école abritant des déplacés à Gaza-ville, dans le nord du territoire.Une autre frappe sur cette ville a fait au moins 16 morts, selon cette organisation de secouristes.Huit membres d’une même famille, âgés de deux à 54 ans, ont aussi péri dans une frappe contre une maison à Khan Younès, dans le sud, selon la Défense civile.”Ils dormaient et la maison s’est effondrée sur eux”, a témoigné Abir Shehab, qui a perdu son frère: “On meurt de faim, on meurt à cause de la guerre, on meurt de peur, on meurt de tout, et le monde entier reste là à nous regarder mourir”.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas fait de commentaire sur ces frappes.”Gaza sera totalement détruite”, avait affirmé mardi le ministre des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, en assurant que la population gazaouie, après avoir été déplacée vers le sud, commencerait à “partir en grand nombre vers des pays tiers”.L’annonce israélienne a entraîné de nombreuses condamnations, notamment du chef des droits humains des Nations unies, Volker Türk, qui a estimé que ce nouveau plan aggraverait “les inquiétudes” sur la capacité des Palestiniens à continuer à vivre à Gaza “en tant que groupe”.- “Armes de guerre” -La mise en oeuvre du plan, qui prévoit “d’établir une présence israélienne prolongée” à Gaza, reviendrait à “franchir une nouvelle ligne rouge”, a mis en garde mercredi l’Espagne dans une déclaration commune avec l’Irlande, la Norvège, la Slovénie, l’Islande et le Luxembourg.L’Espagne s’apprête à présenter une résolution devant l’Assemblée générale de l’ONU proposant des “mesures d’urgence pour arrêter le massacre des civils” et assurer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.Amnesty International a appelé mercredi Israël à “abandonner immédiatement tout plan d’annexion de Gaza et de déplacement de masse forcé des Palestiniens” qui constitueraient une “violation grave du droit international”.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.L’offensive israélienne menée en représailles a fait au moins 52.653 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Hamas veut un accord “global” pour mettre fin à la guerre à Gaza

Le Hamas a insisté mercredi sur la nécessité d’un “accord global” pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, où des frappes israéliennes ont fait plus de 40 morts, selon les secours, pendant que la catastrophe humanitaire s’aggrave de jour en jour.Plus de trente experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont appelé mercredi les Etats à “agir rapidement pour mettre fin au génocide en cours” et éviter “l’annihilation” de la population gazaouie. Après avoir placé le territoire palestinien en état de siège au début de son offensive contre le Hamas il y a 19 mois, Israël impose à Gaza un blocus hermétique depuis le 2 mars, empêchant toute entrée de l’aide humanitaire vitale pour ses 2,4 millions d’habitants.Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive, affirmant vouloir ainsi contraindre le Hamas à libérer les derniers otages enlevés lors de son attaque du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. Sur 58 otages encore retenus à Gaza, 34 sont morts selon l’armée israélienne. Le mouvement islamiste palestinien a rejeté mercredi des tentatives d’imposer un “accord partiel” avant une visite au Moyen-Orient du président américain, Donald Trump, prévue du 13 au 16 mai.Le Hamas “insiste sur la nécessité de parvenir à un accord global et complet pour mettre fin à la guerre”, a déclaré à l’AFP Bassem Naïm, un membre du bureau politique du mouvement.La veille pourtant, le Hamas avait estimé que des négociations pour une trêve n’avaient plus “aucun sens”, après l’annonce par Israël d’un plan de “conquête” de Gaza prévoyant un déplacement massif de sa population.Après l’annonce de ce plan et le rappel de dizaines de milliers de réservistes, un responsable sécuritaire israélien avait affirmé lundi qu’il restait une “fenêtre” de négociations en vue de la libération des otages jusqu’à la fin de la visite de M. Trump.- “Le monde nous regarde mourir” -Alors que les frappes israéliennes sont quotidiennes, la Défense civile palestinienne a annoncé mercredi que 42 personnes avaient été tuées, dont 15 dans le bombardement d’une école abritant des déplacés à Gaza-ville, dans le nord du territoire.Une autre frappe sur cette ville a fait au moins 16 morts, selon cette organisation de secouristes.Huit membres d’une même famille, âgés de deux à 54 ans, ont aussi péri dans une frappe contre une maison à Khan Younès, dans le sud, selon la Défense civile.”Ils dormaient et la maison s’est effondrée sur eux”, a témoigné Abir Shehab, qui a perdu son frère: “On meurt de faim, on meurt à cause de la guerre, on meurt de peur, on meurt de tout, et le monde entier reste là à nous regarder mourir”.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas fait de commentaire sur ces frappes.”Gaza sera totalement détruite”, avait affirmé mardi le ministre des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, en assurant que la population gazaouie, après avoir été déplacée vers le sud, commencerait à “partir en grand nombre vers des pays tiers”.L’annonce israélienne a entraîné de nombreuses condamnations, notamment du chef des droits humains des Nations unies, Volker Türk, qui a estimé que ce nouveau plan aggraverait “les inquiétudes” sur la capacité des Palestiniens à continuer à vivre à Gaza “en tant que groupe”.- “Armes de guerre” -La mise en oeuvre du plan, qui prévoit “d’établir une présence israélienne prolongée” à Gaza, reviendrait à “franchir une nouvelle ligne rouge”, a mis en garde mercredi l’Espagne dans une déclaration commune avec l’Irlande, la Norvège, la Slovénie, l’Islande et le Luxembourg.L’Espagne s’apprête à présenter une résolution devant l’Assemblée générale de l’ONU proposant des “mesures d’urgence pour arrêter le massacre des civils” et assurer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.Amnesty International a appelé mercredi Israël à “abandonner immédiatement tout plan d’annexion de Gaza et de déplacement de masse forcé des Palestiniens” qui constitueraient une “violation grave du droit international”.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.L’offensive israélienne menée en représailles a fait au moins 52.653 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Les portes de la chapelle Sixtine se referment sur les cardinaux en conclave

Le conclave chargé d’élire dans le plus grand secret le futur pape a commencé mercredi après-midi au Vatican où les cardinaux se sont enfermés dans la chapelle Sixtine, à l’issue d’un cérémonial très solennel.Plus de deux semaines après la mort de Jorge Bergoglio, les 133 cardinaux électeurs venant de 70 pays – un record – ont lancé ce processus extrêmement codifié, suivi avec attention par quelque 1,4 milliard de catholiques et des milliers de journalistes du monde entier.Après une messe dans la basilique Saint-Pierre en milieu de matinée, les prélats vêtus de rouge et blanc se sont retrouvés peu après 16H00 (14H00 GMT) pour une prière commune dans la chapelle Pauline avant de se rendre en lente procession dans la chapelle Sixtine voisine.La main posée à plat sur une page de l’Evangile, ils se sont alors engagés en latin (“je promets, je m’oblige et je jure”) à garder le secret sur ce conclave à huis clos, sous peine d’excommunication.”Extra omnes!” (“tous dehors!”) a ensuite lancé le maître des célébrations liturgiques pontificales, Mgr Diego Ravelli, pour faire sortir les personnes (officiants, infirmiers, religieux…) non autorisées à participer à cette réunion à l’isolement drastique: aucun téléphone portable n’est autorisé, et les réseaux de télécommunication sont coupés entre les murs du Vatican.Dehors, devant la basilique, l’annonce a été accueillie par des applaudissements parmi les fidèles suivant la cérémonie sur quatre écrans géants. A 17H45 (15H45 GMT), les portes se sont refermées sur les “princes de l’Eglise” et le secret de leur choix, face à la fresque majestueuse du Jugement dernier de Michel-Ange.- Intérêt massif -Dans la foulée aura lieu un premier vote, dont le résultat ne sera sans doute pas connu avant 19H00 (17H00 GMT). Ce premier tour permettant de jauger les forces en présence, il est peu probable que la majorité des deux tiers, c’est-à-dire 89 voix, soit déjà atteinte.L’élection devrait donc se poursuivre jeudi, avec deux tours prévus lors de la session du matin et deux autres l’après-midi.Le monde aura les yeux rivés sur la mince cheminée métallique fixée sur le toit de la chapelle Sixtine qui libérera, à la fin de chaque session, sa fumée annonciatrice: noire en l’absence de choix, et blanche si le pape est élu.Couvert par quelque 5.000 journalistes, ce conclave suscite un intérêt massif dans le monde, bien au-delà des sphères religieuses, comme en témoignent les millions d’euros de paris sur l’identité du prochain pape, le succès des jeux en ligne ou les records du film “Conclave”, sorti en 2024.La sécurité a été renforcée aux abords de la place Saint-Pierre dont le nombre de points d’accès a été limité, et des fouilles des sacs organisées par la police.”Nous avons su que le conclave commençait aujourd’hui et nous sommes venues (…) Ce serait merveilleux de voir la fumée, peu importe si elle n’est pas blanche!” a affirmé à l’AFP Gabriella Sanz Balsells, une Argentine de 48 ans, près de la place.Qui, parmi les 133 cardinaux, se présentera habillé de blanc au balcon de la basilique Saint-Pierre ? Des Italiens Pietro Parolin et Pierbattista Pizzaballa au Maltais Mario Grech en passant par l’archevêque de Marseille, le Français Jean-Marc Aveline, ou le Philippin Luis Antonio Tagle, plusieurs noms ont émergé parmi les “papabili”, considérés comme favoris.Mais ce conclave s’annonce particulièrement ouvert avec une représentation inédite des “périphéries” chères au pape François, qui a nommé 81% des cardinaux électeurs.”Il y a sans doute une opposition à la fois culturelle, et (faite) de ressentiment politique, de certaines Eglises du Sud à l’égard des Occidentaux et notamment des Européens”, affirme à l’AFP François Mabille, directeur de l’Observatoire géopolitique du religieux.Il existe aussi, selon lui, “un clivage qu’on a bien vu pendant tout le pontificat de François” entre “ceux qui estiment qu’il faut rappeler en permanence la doctrine, et les profils plus pastoraux, dans une logique d’accompagnement” des fidèles.Pour apprendre à se connaître et confronter leurs points de vue sur les défis de l’Eglise, les cardinaux ont tenu ces derniers jours 12 “congrégations générales” permettant de dessiner le profil du prochain pape.Mais dans cette élection très ouverte, le contexte géopolitique pourrait peser, entre montée des populismes, durcissement de la guerre entre Israël et le Hamas et pire affrontement entre l’Inde et le Pakistan en deux décennies.”On peut tout à fait imaginer que les cardinaux sensibles au contexte international qu’on connaît depuis le retour de Trump se disent qu’il faut une personne expérimentée à la tête de l’Eglise catholique, et notamment quelqu’un qui connaît parfaitement les relations internationales”, ajoute François Mabille.

Les portes de la chapelle Sixtine se referment sur les cardinaux en conclave

Le conclave chargé d’élire dans le plus grand secret le futur pape a commencé mercredi après-midi au Vatican où les cardinaux se sont enfermés dans la chapelle Sixtine, à l’issue d’un cérémonial très solennel.Plus de deux semaines après la mort de Jorge Bergoglio, les 133 cardinaux électeurs venant de 70 pays – un record – ont lancé ce processus extrêmement codifié, suivi avec attention par quelque 1,4 milliard de catholiques et des milliers de journalistes du monde entier.Après une messe dans la basilique Saint-Pierre en milieu de matinée, les prélats vêtus de rouge et blanc se sont retrouvés peu après 16H00 (14H00 GMT) pour une prière commune dans la chapelle Pauline avant de se rendre en lente procession dans la chapelle Sixtine voisine.La main posée à plat sur une page de l’Evangile, ils se sont alors engagés en latin (“je promets, je m’oblige et je jure”) à garder le secret sur ce conclave à huis clos, sous peine d’excommunication.”Extra omnes!” (“tous dehors!”) a ensuite lancé le maître des célébrations liturgiques pontificales, Mgr Diego Ravelli, pour faire sortir les personnes (officiants, infirmiers, religieux…) non autorisées à participer à cette réunion à l’isolement drastique: aucun téléphone portable n’est autorisé, et les réseaux de télécommunication sont coupés entre les murs du Vatican.Dehors, devant la basilique, l’annonce a été accueillie par des applaudissements parmi les fidèles suivant la cérémonie sur quatre écrans géants. A 17H45 (15H45 GMT), les portes se sont refermées sur les “princes de l’Eglise” et le secret de leur choix, face à la fresque majestueuse du Jugement dernier de Michel-Ange.- Intérêt massif -Dans la foulée aura lieu un premier vote, dont le résultat ne sera sans doute pas connu avant 19H00 (17H00 GMT). Ce premier tour permettant de jauger les forces en présence, il est peu probable que la majorité des deux tiers, c’est-à-dire 89 voix, soit déjà atteinte.L’élection devrait donc se poursuivre jeudi, avec deux tours prévus lors de la session du matin et deux autres l’après-midi.Le monde aura les yeux rivés sur la mince cheminée métallique fixée sur le toit de la chapelle Sixtine qui libérera, à la fin de chaque session, sa fumée annonciatrice: noire en l’absence de choix, et blanche si le pape est élu.Couvert par quelque 5.000 journalistes, ce conclave suscite un intérêt massif dans le monde, bien au-delà des sphères religieuses, comme en témoignent les millions d’euros de paris sur l’identité du prochain pape, le succès des jeux en ligne ou les records du film “Conclave”, sorti en 2024.La sécurité a été renforcée aux abords de la place Saint-Pierre dont le nombre de points d’accès a été limité, et des fouilles des sacs organisées par la police.”Nous avons su que le conclave commençait aujourd’hui et nous sommes venues (…) Ce serait merveilleux de voir la fumée, peu importe si elle n’est pas blanche!” a affirmé à l’AFP Gabriella Sanz Balsells, une Argentine de 48 ans, près de la place.Qui, parmi les 133 cardinaux, se présentera habillé de blanc au balcon de la basilique Saint-Pierre ? Des Italiens Pietro Parolin et Pierbattista Pizzaballa au Maltais Mario Grech en passant par l’archevêque de Marseille, le Français Jean-Marc Aveline, ou le Philippin Luis Antonio Tagle, plusieurs noms ont émergé parmi les “papabili”, considérés comme favoris.Mais ce conclave s’annonce particulièrement ouvert avec une représentation inédite des “périphéries” chères au pape François, qui a nommé 81% des cardinaux électeurs.”Il y a sans doute une opposition à la fois culturelle, et (faite) de ressentiment politique, de certaines Eglises du Sud à l’égard des Occidentaux et notamment des Européens”, affirme à l’AFP François Mabille, directeur de l’Observatoire géopolitique du religieux.Il existe aussi, selon lui, “un clivage qu’on a bien vu pendant tout le pontificat de François” entre “ceux qui estiment qu’il faut rappeler en permanence la doctrine, et les profils plus pastoraux, dans une logique d’accompagnement” des fidèles.Pour apprendre à se connaître et confronter leurs points de vue sur les défis de l’Eglise, les cardinaux ont tenu ces derniers jours 12 “congrégations générales” permettant de dessiner le profil du prochain pape.Mais dans cette élection très ouverte, le contexte géopolitique pourrait peser, entre montée des populismes, durcissement de la guerre entre Israël et le Hamas et pire affrontement entre l’Inde et le Pakistan en deux décennies.”On peut tout à fait imaginer que les cardinaux sensibles au contexte international qu’on connaît depuis le retour de Trump se disent qu’il faut une personne expérimentée à la tête de l’Eglise catholique, et notamment quelqu’un qui connaît parfaitement les relations internationales”, ajoute François Mabille.