Enlèvement à Paris du père d’un entrepreneur en cryptomonnaies: cinq jeunes hommes mis en examen

Cinq jeunes hommes ont été mis en examen mercredi, soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement en plein Paris du père d’un entrepreneur en cryptomonnaies, libéré après 58 heures de séquestration, une nouvelle affaire trois mois et demi après le kidnapping contre rançon du cofondateur de Ledger.Ces cinq suspects, âgés de 18 à 26 ans, ont été placés en détention provisoire, a annoncé la procureure de la capitale, Laure Beccuau.Ils sont poursuivis pour extorsion en bande organisée, enlèvement, et séquestration avec torture ou acte de barbarie commis en bande organisée. Ce dernier chef leur fait encourir la réclusion criminelle à perpétuité, a souligné la procureure dans son communiqué.Ils sont aussi mis en examen pour blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs.Ces suspects, “nés en Algérie, à la Réunion, au Chesnay et à Levallois, avaient déjà été condamnés, pour des faits de violences ou d’extorsion, ou de nature différente”, a précisé Mme Beccuau.Certains avocats en défense, joints par l’AFP, n’ont pas donné suite.- Enquête “d’anthologie” -L’enquête avait démarré le jeudi 1er mai, après que la justice a été avisée du kidnapping, en pleine rue du XIVe arrondissement, du père de l’entrepreneur, qui a fait fortune dans les cryptomonnaies.Une centaine de policiers de plusieurs services de police judiciaire étaient mobilisés pour constituer une taskforce, au 36 rue du Bastion, avec la BRB (Brigade de répression du banditisme) en service coordonnateur, mais également la Brigade criminelle, la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) et la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C).Comme lors d’attentats, des ateliers de travail ont été organisés en fonction des expertises des uns et des autres, pour traiter les données (téléphonie, applications, cryptomonnaies). Une enquête “hors norme”, d'”anthologie”, a souligné une source proche du dossier à l’AFP. Ces enquêteurs spécialisés étaient en effet mobilisés dans une course contre la montre: la famille de la victime recevait des ultimatums et des menaces de mutilations sur l’otage. L’homme, retenu dans des conditions “extrêmement difficiles”, a même eu un doigt sectionné, selon la source proche.- Mutilations -“Plusieurs millions d’euros” sous forme de cryptomonnaies ont été réclamés au fils, revenu de Malte, et qui était assisté par des négociateurs de la police et des psychologues durant les échanges avec les ravisseurs, a aussi relaté lundi sur RTL Fabrice Gardon, directeur de la police judiciaire de la préfecture de police.Le samedi soir, l’assaut a été donné dans le pavillon que les enquêteurs étaient parvenus à localiser, notamment pour éviter d’autres mutilations. La victime, blessée, a été prise en charge par les secours. Cinq personnes ont été interpellées lors de l’intervention des forces de l’ordre, “dans ou à proximité du logement”, ainsi que “deux autres le lendemain”, a détaillé mercredi la procureure. A ce stade des investigations, Fabrice Gardon les range plutôt dans la catégorie des “exécutants”.Parmi les personnes gardées à vue, deux ont été ensuite relâchées et “mises hors de cause, aucun lien suffisant n’ayant été établi avec la commission des faits”, a ajouté Laure Beccuau.Les investigations se poursuivent, désormais confiées à des juges d’instruction de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco).Cet enlèvement intervient trois mois et demi après le rapt du cofondateur de Ledger, société spécialisée dans les cryptoactifs.Le 21 janvier, au petit matin, David Balland et sa compagne avaient été kidnappés à leur domicile à Méreau (Cher).L’alerte avait été donnée par Eric Larchevêque, cofondateur de Ledger, qui avait reçu une vidéo d’un doigt coupé de David Balland, accompagnée d’une importante demande de rançon en cryptomonnaies. Séquestré à Châteauroux, David Balland a été libéré le 22 janvier. Sa compagne a été retrouvée ligotée dans le coffre d’un véhicule dans l’Essonne le lendemain.Au moins neuf suspects ont été mis en examen dans ce dossier, dont le commanditaire présumé.

Enlèvement à Paris du père d’un entrepreneur en cryptomonnaies: cinq jeunes hommes mis en examen

Cinq jeunes hommes ont été mis en examen mercredi, soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement en plein Paris du père d’un entrepreneur en cryptomonnaies, libéré après 58 heures de séquestration, une nouvelle affaire trois mois et demi après le kidnapping contre rançon du cofondateur de Ledger.Ces cinq suspects, âgés de 18 à 26 ans, ont été placés en détention provisoire, a annoncé la procureure de la capitale, Laure Beccuau.Ils sont poursuivis pour extorsion en bande organisée, enlèvement, et séquestration avec torture ou acte de barbarie commis en bande organisée. Ce dernier chef leur fait encourir la réclusion criminelle à perpétuité, a souligné la procureure dans son communiqué.Ils sont aussi mis en examen pour blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs.Ces suspects, “nés en Algérie, à la Réunion, au Chesnay et à Levallois, avaient déjà été condamnés, pour des faits de violences ou d’extorsion, ou de nature différente”, a précisé Mme Beccuau.Certains avocats en défense, joints par l’AFP, n’ont pas donné suite.- Enquête “d’anthologie” -L’enquête avait démarré le jeudi 1er mai, après que la justice a été avisée du kidnapping, en pleine rue du XIVe arrondissement, du père de l’entrepreneur, qui a fait fortune dans les cryptomonnaies.Une centaine de policiers de plusieurs services de police judiciaire étaient mobilisés pour constituer une taskforce, au 36 rue du Bastion, avec la BRB (Brigade de répression du banditisme) en service coordonnateur, mais également la Brigade criminelle, la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) et la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C).Comme lors d’attentats, des ateliers de travail ont été organisés en fonction des expertises des uns et des autres, pour traiter les données (téléphonie, applications, cryptomonnaies). Une enquête “hors norme”, d'”anthologie”, a souligné une source proche du dossier à l’AFP. Ces enquêteurs spécialisés étaient en effet mobilisés dans une course contre la montre: la famille de la victime recevait des ultimatums et des menaces de mutilations sur l’otage. L’homme, retenu dans des conditions “extrêmement difficiles”, a même eu un doigt sectionné, selon la source proche.- Mutilations -“Plusieurs millions d’euros” sous forme de cryptomonnaies ont été réclamés au fils, revenu de Malte, et qui était assisté par des négociateurs de la police et des psychologues durant les échanges avec les ravisseurs, a aussi relaté lundi sur RTL Fabrice Gardon, directeur de la police judiciaire de la préfecture de police.Le samedi soir, l’assaut a été donné dans le pavillon que les enquêteurs étaient parvenus à localiser, notamment pour éviter d’autres mutilations. La victime, blessée, a été prise en charge par les secours. Cinq personnes ont été interpellées lors de l’intervention des forces de l’ordre, “dans ou à proximité du logement”, ainsi que “deux autres le lendemain”, a détaillé mercredi la procureure. A ce stade des investigations, Fabrice Gardon les range plutôt dans la catégorie des “exécutants”.Parmi les personnes gardées à vue, deux ont été ensuite relâchées et “mises hors de cause, aucun lien suffisant n’ayant été établi avec la commission des faits”, a ajouté Laure Beccuau.Les investigations se poursuivent, désormais confiées à des juges d’instruction de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco).Cet enlèvement intervient trois mois et demi après le rapt du cofondateur de Ledger, société spécialisée dans les cryptoactifs.Le 21 janvier, au petit matin, David Balland et sa compagne avaient été kidnappés à leur domicile à Méreau (Cher).L’alerte avait été donnée par Eric Larchevêque, cofondateur de Ledger, qui avait reçu une vidéo d’un doigt coupé de David Balland, accompagnée d’une importante demande de rançon en cryptomonnaies. Séquestré à Châteauroux, David Balland a été libéré le 22 janvier. Sa compagne a été retrouvée ligotée dans le coffre d’un véhicule dans l’Essonne le lendemain.Au moins neuf suspects ont été mis en examen dans ce dossier, dont le commanditaire présumé.

Mondial-2026: à 400 jours du match d’ouverture, Mexico se prépare à l’accueil de millions de fans

Mexico, qui va accueillir le match d’ouverture de la Coupe du monde 2026 de football, “sera prêt” à recevoir des millions de visiteurs, ont déclaré les autorités mercredi à 400 jours du début de la compétition. Le Mondial-2026 (11 juin-19 juillet), le premier à 48 équipes, sera disputé à cheval sur trois pays: Mexique, Etats-Unis et Canada. Trois des 16 sites retenus sont situés au Mexique, avec les stades de Mexico, Guadalajara (centre) et Monterrey (nord), deux au Canada et 11 aux Etats-unis. “Plus de cinq millions de personnes sont attendues” à Mexico, a déclaré la ministre de l’Intérieur Rosa Icela Rodriguez lors de la présentation mercredi du programme et du comité d’organisation. Gouvernement et autorités locales travaillent ensemble “pour garantir que l’expérience soit sûre et fluide”, a-t-elle dit. Le mythique stade Aztèque, qui a déjà accueilli deux finales de Coupe du monde (en 1970 et 1986), est en cours de rénovation avec une enveloppe de travaux de plus de 100 millions de dollars. Il “sera prêt” pour le match d’ouverture le 11 juin, a affirmé le directeur général du stade, Felix Aguirre. Face aux préoccupations relatives à la sécurité, dans un pays en proie à des violences criminelles, la maire de Mexico, Clara Brugada, a annoncé que 40.000 nouvelles caméras seraient acquises, portant leur total à 123.000. “Nous serons la ville la plus vidéo surveillée de toutes les Amériques”, a-t-elle déclaré. Les organisateurs ont appelé à une Coupe du Monde exempte d’homophobie, de racisme et d’autres atteintes aux libertés civiles.La Fifa, l’organisme mondial du football organisateur de la compétition, a sanctionné à plusieurs reprises le Mexique pour des chants homophobes de supporters dans les stades. 

Déserts médicaux: feu vert des députés pour réguler l’installation des médecins

L’Assemblée nationale a adopté mercredi soir en première lecture un texte pour réguler l’installation des médecins pour lutter contre les “déserts médicaux”, porté par un groupe transpartisan de plus de 250 députés, contre l’avis du gouvernement et de nombreux médecins.Ce groupe, allant de LFI à près d’un tiers du groupe LR, a été lancé en 2022 par le député socialiste Guillaume Garot avec pour mot d’ordre “lorsque les déserts médicaux avancent, c’est la République qui recule”. “Ce soir, nous avons remis un peu de République dans notre organisation collective, cette République qui doit veiller sur chacun de nous, qui que nous soyons, où que nous habitions, parce que notre santé ne peut pas dépendre de notre code postal”, a déclaré le député, rapporteur de la proposition de loi, à l’issue du vote.Elle a été adoptée très largement par 99 voix contre 9. Le Rassemblement national s’est abstenu. Ce texte n’en reste pas moins inflammable pour la profession, et les débats à l’Assemblée ont été nourris, en particulier lors de l’examen début avril de son article-clé qui régule l’installation des médecins sur le territoire.Avant de s’installer, les médecins libéraux ou salariés devraient solliciter l’aval de l’Agence régionale de santé. Il serait de droit dans une zone manquant de soignants, mais dans les territoires mieux pourvus, le médecin ne pourrait s’installer que lorsqu’un autre s’en va.Un “indicateur territorial” tenant compte du “temps médical disponible par patient” et de “la situation démographique, sanitaire et socio-économique du territoire”, servirait à flécher la régulation, qui ne concernerait potentiellement que “13% du territoire” selon ses partisans.Une “pierre angulaire de toute politique réellement efficace”, insiste le groupe transpartisan. Mais un casus belli pour beaucoup de médecins, notamment des étudiants et internes en médecine, qui ont manifesté fin avril.”Ce n’est pas la liberté d’installation qui met en péril l’accès aux soins” mais “la pénurie structurelle de médecins (et le) manque d’attractivité du secteur libéral”, selon un communiqué du syndicat Jeunes Médecins lundi.Le ministre de la Santé et ancien cardiologue Yannick Neuder (LR), tout en saluant le travail du groupe transpartisan après le vote, a rappelé sa position contre la mesure.- Concurrencé au Sénat ? -“Si j’avais pensé que c’était le bon traitement, le bon remède à la situation, je l’aurais soutenu”, a-t-il déclaré dans l’hémicycle.Son gouvernement avec son plan anti-déserts médicaux propose lui de former davantage de soignants et considère qu’il faut plutôt supprimer le numerus, mais aussi d’imposer aux praticiens jusqu’à deux jours par mois de consultations dans des zones prioritaires.Le groupe transpartisan argue que régulation et augmentation du nombre de médecins doivent aller de concert.Ce texte ne “réglera pas tout (…) mais changera pour le mieux, un petit peu la vie des gens”, a salué la députée écologiste Marie Pochon. Outre la régulation de l’installation, la proposition de loi prévoit notamment de supprimer la majoration des tarifs pour les patients qui se trouvent sans médecin traitant. Elle instaure aussi le rétablissement de l’obligation pour les médecins de participer à la permanence des soins ou encore l’installation d’une première année de médecine dans chaque département.Adopté à l’Assemblée, le texte doit poursuivre sa navette au Sénat en trouvant de la place dans le calendrier, probablement à partir de l’automne, alors que la chambre basse va étudier à partir de lundi sa propre proposition de loi contre les pénuries de médecins dans les territoires.Le texte est vu d’un bon Å“il par le gouvernement qui pourrait tenter d’y introduire son plan anti-déserts médicaux, il a notamment activé la “procédure accélérée” d’examen, pour réduire la durée du parcours législatif de cette initiative.Le texte de la droite sénatoriale partage la philosophie de l’exécutif, qui rechigne à opter pour une régulation coercitive: ils proposent que dans les zones les mieux pourvues en praticiens, l’installation des généralistes serait conditionnée à leur exercice en parallèle à temps partiel dans une zone en déficit de soignants.

Déserts médicaux: feu vert des députés pour réguler l’installation des médecins

L’Assemblée nationale a adopté mercredi soir en première lecture un texte pour réguler l’installation des médecins pour lutter contre les “déserts médicaux”, porté par un groupe transpartisan de plus de 250 députés, contre l’avis du gouvernement et de nombreux médecins.Ce groupe, allant de LFI à près d’un tiers du groupe LR, a été lancé en 2022 par le député socialiste Guillaume Garot avec pour mot d’ordre “lorsque les déserts médicaux avancent, c’est la République qui recule”. “Ce soir, nous avons remis un peu de République dans notre organisation collective, cette République qui doit veiller sur chacun de nous, qui que nous soyons, où que nous habitions, parce que notre santé ne peut pas dépendre de notre code postal”, a déclaré le député, rapporteur de la proposition de loi, à l’issue du vote.Elle a été adoptée très largement par 99 voix contre 9. Le Rassemblement national s’est abstenu. Ce texte n’en reste pas moins inflammable pour la profession, et les débats à l’Assemblée ont été nourris, en particulier lors de l’examen début avril de son article-clé qui régule l’installation des médecins sur le territoire.Avant de s’installer, les médecins libéraux ou salariés devraient solliciter l’aval de l’Agence régionale de santé. Il serait de droit dans une zone manquant de soignants, mais dans les territoires mieux pourvus, le médecin ne pourrait s’installer que lorsqu’un autre s’en va.Un “indicateur territorial” tenant compte du “temps médical disponible par patient” et de “la situation démographique, sanitaire et socio-économique du territoire”, servirait à flécher la régulation, qui ne concernerait potentiellement que “13% du territoire” selon ses partisans.Une “pierre angulaire de toute politique réellement efficace”, insiste le groupe transpartisan. Mais un casus belli pour beaucoup de médecins, notamment des étudiants et internes en médecine, qui ont manifesté fin avril.”Ce n’est pas la liberté d’installation qui met en péril l’accès aux soins” mais “la pénurie structurelle de médecins (et le) manque d’attractivité du secteur libéral”, selon un communiqué du syndicat Jeunes Médecins lundi.Le ministre de la Santé et ancien cardiologue Yannick Neuder (LR), tout en saluant le travail du groupe transpartisan après le vote, a rappelé sa position contre la mesure.- Concurrencé au Sénat ? -“Si j’avais pensé que c’était le bon traitement, le bon remède à la situation, je l’aurais soutenu”, a-t-il déclaré dans l’hémicycle.Son gouvernement avec son plan anti-déserts médicaux propose lui de former davantage de soignants et considère qu’il faut plutôt supprimer le numerus, mais aussi d’imposer aux praticiens jusqu’à deux jours par mois de consultations dans des zones prioritaires.Le groupe transpartisan argue que régulation et augmentation du nombre de médecins doivent aller de concert.Ce texte ne “réglera pas tout (…) mais changera pour le mieux, un petit peu la vie des gens”, a salué la députée écologiste Marie Pochon. Outre la régulation de l’installation, la proposition de loi prévoit notamment de supprimer la majoration des tarifs pour les patients qui se trouvent sans médecin traitant. Elle instaure aussi le rétablissement de l’obligation pour les médecins de participer à la permanence des soins ou encore l’installation d’une première année de médecine dans chaque département.Adopté à l’Assemblée, le texte doit poursuivre sa navette au Sénat en trouvant de la place dans le calendrier, probablement à partir de l’automne, alors que la chambre basse va étudier à partir de lundi sa propre proposition de loi contre les pénuries de médecins dans les territoires.Le texte est vu d’un bon Å“il par le gouvernement qui pourrait tenter d’y introduire son plan anti-déserts médicaux, il a notamment activé la “procédure accélérée” d’examen, pour réduire la durée du parcours législatif de cette initiative.Le texte de la droite sénatoriale partage la philosophie de l’exécutif, qui rechigne à opter pour une régulation coercitive: ils proposent que dans les zones les mieux pourvues en praticiens, l’installation des généralistes serait conditionnée à leur exercice en parallèle à temps partiel dans une zone en déficit de soignants.

Déserts médicaux: feu vert des députés pour réguler l’installation des médecins

L’Assemblée nationale a adopté mercredi soir en première lecture un texte pour réguler l’installation des médecins pour lutter contre les “déserts médicaux”, porté par un groupe transpartisan de plus de 250 députés, contre l’avis du gouvernement et de nombreux médecins.Ce groupe, allant de LFI à près d’un tiers du groupe LR, a été lancé en 2022 par le député socialiste Guillaume Garot avec pour mot d’ordre “lorsque les déserts médicaux avancent, c’est la République qui recule”. “Ce soir, nous avons remis un peu de République dans notre organisation collective, cette République qui doit veiller sur chacun de nous, qui que nous soyons, où que nous habitions, parce que notre santé ne peut pas dépendre de notre code postal”, a déclaré le député, rapporteur de la proposition de loi, à l’issue du vote.Elle a été adoptée très largement par 99 voix contre 9. Le Rassemblement national s’est abstenu. Ce texte n’en reste pas moins inflammable pour la profession, et les débats à l’Assemblée ont été nourris, en particulier lors de l’examen début avril de son article-clé qui régule l’installation des médecins sur le territoire.Avant de s’installer, les médecins libéraux ou salariés devraient solliciter l’aval de l’Agence régionale de santé. Il serait de droit dans une zone manquant de soignants, mais dans les territoires mieux pourvus, le médecin ne pourrait s’installer que lorsqu’un autre s’en va.Un “indicateur territorial” tenant compte du “temps médical disponible par patient” et de “la situation démographique, sanitaire et socio-économique du territoire”, servirait à flécher la régulation, qui ne concernerait potentiellement que “13% du territoire” selon ses partisans.Une “pierre angulaire de toute politique réellement efficace”, insiste le groupe transpartisan. Mais un casus belli pour beaucoup de médecins, notamment des étudiants et internes en médecine, qui ont manifesté fin avril.”Ce n’est pas la liberté d’installation qui met en péril l’accès aux soins” mais “la pénurie structurelle de médecins (et le) manque d’attractivité du secteur libéral”, selon un communiqué du syndicat Jeunes Médecins lundi.Le ministre de la Santé et ancien cardiologue Yannick Neuder (LR), tout en saluant le travail du groupe transpartisan après le vote, a rappelé sa position contre la mesure.- Concurrencé au Sénat ? -“Si j’avais pensé que c’était le bon traitement, le bon remède à la situation, je l’aurais soutenu”, a-t-il déclaré dans l’hémicycle.Son gouvernement avec son plan anti-déserts médicaux propose lui de former davantage de soignants et considère qu’il faut plutôt supprimer le numerus, mais aussi d’imposer aux praticiens jusqu’à deux jours par mois de consultations dans des zones prioritaires.Le groupe transpartisan argue que régulation et augmentation du nombre de médecins doivent aller de concert.Ce texte ne “réglera pas tout (…) mais changera pour le mieux, un petit peu la vie des gens”, a salué la députée écologiste Marie Pochon. Outre la régulation de l’installation, la proposition de loi prévoit notamment de supprimer la majoration des tarifs pour les patients qui se trouvent sans médecin traitant. Elle instaure aussi le rétablissement de l’obligation pour les médecins de participer à la permanence des soins ou encore l’installation d’une première année de médecine dans chaque département.Adopté à l’Assemblée, le texte doit poursuivre sa navette au Sénat en trouvant de la place dans le calendrier, probablement à partir de l’automne, alors que la chambre basse va étudier à partir de lundi sa propre proposition de loi contre les pénuries de médecins dans les territoires.Le texte est vu d’un bon Å“il par le gouvernement qui pourrait tenter d’y introduire son plan anti-déserts médicaux, il a notamment activé la “procédure accélérée” d’examen, pour réduire la durée du parcours législatif de cette initiative.Le texte de la droite sénatoriale partage la philosophie de l’exécutif, qui rechigne à opter pour une régulation coercitive: ils proposent que dans les zones les mieux pourvues en praticiens, l’installation des généralistes serait conditionnée à leur exercice en parallèle à temps partiel dans une zone en déficit de soignants.

Joseph Nye, who coined ‘soft power,’ dies at 88

Joseph Nye, a versatile and influential political scientist and US policymaker who coined the term “soft power,” a concept of nations gaining dominance through attractiveness now scoffed at by President Donald Trump, has died, Harvard University announced Wednesday. He was 88.Nye, who died Tuesday, first joined Harvard’s faculty in 1964 and served as dean of the Harvard Kennedy School as well as in positions under presidents Jimmy Carter and Bill Clinton.The author of 14 books and more than 200 journal articles, the neo-liberal thinker studied topics as varied as arms control and pan-Africanism but became best known for developing the term “soft power” in the late 1980s.As opposed to hard power, such as weapons and economic sanctions, soft power includes values and culture that can win over others.”Soft power — getting others to want the outcomes that you want — co-opts people rather than coerces them,” Nye wrote in a 2004 book on the topic.Among other examples, he pointed to growing US influence in Latin America when Franklin Roosevelt instituted a “good neighbor policy” and, conversely, how the Soviet Union lost Eastern Europe through brutality even as Moscow’s hard power grew.Trump, since returning to office in January, has sharply reduced US soft power, including through dismantling foreign assistance and cracking down on international students, and has sought to ramp up military spending.In responses to AFP in February about how he saw Trump’s second term, Nye wrote: “Trump does not really understand power. He only thinks in terms of coercion and payment.” “He mistakes short-term results for long-term effects. Hard coercive power (such as a threat of tariffs) may work in the short term while creating incentives for others to reduce their reliance on the US in the longer term,” he wrote to AFP by email.”Our success over the past eight decades has also been based on attractiveness.”But he said that US soft power had seen cycles in the past, pointing to the unpopularity of the United States during the Vietnam War.”We will probably recover somewhat after Trump, but he has damaged trust in the US,” he wrote.- Nuclear thinker -Nye acknowledged the limitations of soft power alone. In his book, he wrote: “Excellent wines and cheese do not guarantee attraction to France, nor does the popularity of Pokemon games assure that Japan will get the policy outcomes it wishes.”Nye was considered a possible national security advisor if John Kerry won the White House in 2004. He was also particularly active on Japan, where former president Barack Obama considered appointing him ambassador.Always attentive to soft power, Nye took to the opinion pages of The New York Times in 2010 to criticize some in the Obama administration for seeking to play “hardball” with a new, inexperienced Japanese government over base relocation, calling for a “more patient and strategic approach” to the longtime US ally.Much of Nye’s time in government was focused on nuclear policy. He argued that the risk of nuclear weapons could have deterred major powers from entering World War I — but that the spread of nuclear weapons since the end of the Cold War posed new dangers.”He was proudest of having contributed both intellectually… and practically (in the Carter and Clinton administrations) to preventing nuclear war,” fellow Harvard scholar Graham Allison said in a statement.

Sur les lieux des émeutes de Brasilia, Bolsonaro promet de “continuer le combat”

Tout juste sorti de l’hôpital, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro s’est engagé devant ses partisans à “continuer le combat”, lors d’une manifestation mercredi à Brasilia pour réclamer l’amnistie des condamnés pour les émeutes du 8 janvier 2023 dans la capitale.Le cortège s’est élancé en milieu d’après-midi pour une “marche pacifique” d’environ trois kilomètres qui s’est achevée dans le calme à proximité du Parlement.Le lieu n’a rien d’anodin puisque le cortège a débouché non loin de la place des Trois-pouvoirs, où les bâtiments publics avaient été saccagés par des milliers de bolsonaristes une semaine après l’investiture de l’actuel chef de l’Etat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Jair Bolsonaro, 70 ans, est lui-même sous le coup d’un procès pour tentative de coup d’Etat en vue de se maintenir au pouvoir malgré sa défaite électorale face à Lula en octobre 2022.Sous bonne garde policière, plusieurs milliers de manifestants ont répondu mercredi à son appel, ont constaté des journalistes de l’AFP. Beaucoup portaient des t-shirts aux couleurs jaune et vert du Brésil et de l’équipe nationale de football, symbole que s’est accaparé le camp Bolsonaro ces dernières années. Certains brandissaient des pancartes réclamant “Amnistie maintenant !””Il ne faut pas perdre espoir, nous allons continuer le combat!”, a scandé Jair Bolsonaro, juché sur un camion aux côtés de soutiens, et lui aussi vêtu d’un maillot jaune et vert.- “Ultime espoir” -Il a participé à cette manifestation malgré l’avis de ses médecins, après être sorti dimanche de trois semaines d’hospitalisation en raison d’une lourde opération à l’abdomen.Cette intervention chirurgicale était liée aux séquelles d’un attentat à l’arme blanche en pleine campagne présidentielle en 2018.Déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuves sur la fiabilité du système brésilien d’urnes électroniques, Jair Bolsonaro encourt en outre jusqu’à 40 ans de prison pour tentative de coup d’Etat.Le parquet l’accuse d’avoir été “leader” d’une conspiration destinée à le faire rester à la tête du Brésil à l’issue de la présidentielle de 2022. La Cour suprême a décidé fin mars qu’il serait jugé au cours d’un procès, dont la date n’est pas encore fixée.Selon le parquet, les émeutes du 8 janvier ont constitué “l’ultime espoir” des supposés putschistes. Ce jour-là, des milliers de bolsonaristes ont envahi la place des Trois-pouvoirs, un assaut qui a rappelé celui du Capitole à Washington deux ans plus tôt par des partisans de Donald Trump. Les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et le palais présidentiel ont été vandalisés par les émeutiers, qui réclamaient une intervention militaire pour déloger Lula du pouvoir.M. Bolsonaro, qui était alors aux Etats-Unis, dénonce une “persécution”.”Ces patriotes (ceux qui ont pris part aux émeutes de 2023, ndlr) ont été injustement incarcérés. Il faut tous les libérer”, a déclaré à l’AFP Kleber Rocha, un soudeur de 46 ans venu manifester.- Rouge à lèvres -Le parti de l’ex-président tente de faire voter par le Parlement majoritairement conservateur une loi prévoyant “l’amnistie pour tous ceux qui ont participé à des manifestations sur le territoire national” après le 30 octobre 2022, jour du second tour de la présidentielle.Mais les résistances sont fortes et le texte n’a toujours pas été soumis au vote.”L’amnistie est du ressort du Parlement”, qui “représente la majorité du peuple brésilien”, a lancé Jair Bolsonaro durant la marche.Pour la gauche, ce projet est un subterfuge destiné à offrir une planche de salut à l’ancien chef de l’Etat, même si ce dernier s’en défend.Près de 500 personnes ont déjà été condamnées pour leur participation aux émeutes de Brasilia, dont 223 à des peines allant de 11 à 17 ans de prison. La plus connue est Débora Rodrigues, une coiffeuse de 39 ans condamnée mercredi à 14 ans de privation de liberté pour avoir tagué au rouge à lèvres une statue représentant la Justice devant la Cour suprême. Elle est devenue le symbole de la campagne bolsonariste pour l’amnistie. Mercredi, des manifestants brandissaient des faux tubes de rouge à lèvres géants en hommage à “Débora”.