Essence de grands parfums, le jasmin égyptien se fane sous le réchauffement

Depuis des années, Wael al-Sayed sillonne les champs du delta du Nil pour récolter les fleurs de jasmin qui finiront dans les flacons des grandes maisons de parfum. Mais ces derniers étés, les pétales se raréfient et leur parfum s’évanouit.”C’est la chaleur”, soupire M. al-Sayed, 45 ans, qui cultive depuis près de dix ans le jasmin à Chobra Beloula, village du delta du Nil à une centaine de kilomètres au nord du Caire et haut lieu de cette production en Egypte.A mesure que les températures grimpent, explique-t-il, les floraisons se raréfient. En deux ans, sa récolte quotidienne est passée de six kilos à seulement deux ou trois. Dans cette région fertile, le jasmin fait vivre des milliers de familles depuis des générations. De juin à octobre, elles se rendent dans les champs entre minuit et l’aube, quand les fleurs exhalent leur parfum le plus intense. Mais les vagues de chaleur, les sécheresses prolongées et la prolifération de parasites liés au dérèglement climatique menacent cet héritage. Confrontés à des récoltes de plus en plus maigres, certains finissent par renoncer.D’autres, comme M. al-Sayed, s’accrochent. Cette année, il a dû faire appel à sa femme et deux de ses enfants – âgés de neuf et dix ans – pour l’aider sur leur parcelle de 350 m². “On n’a pas le choix”, explique-t-il, résigné.- Trop chaud pour fleurir -Selon A. Fakhry & Co, principal transformateur du pays, l’Egypte fournit près de la moitié de la concrète de jasmin produite dans le monde, cette pâte cireuse qui entre dans la composition des plus grands parfums de luxe.Dans les années 1970, le pays en produisait 11 tonnes par an, selon la Fédération Internationale des Huiles Essentielles. Aujourd’hui, la production plafonne à 6,5 tonnes, affirme A. Fakhry & Co.Ali Emara, 78 ans, cueille le jasmin depuis l’âge de 12 ans. “Les étés étaient chauds, mais pas comme maintenant”, dit-il.Mohamed Bassiouny, 56 ans, et ses quatre fils ont vu leur récolte fondre de 15 à 7 kilos, malgré des journées de plus de huit heures.Le jasmin de la région est particulièrement sensible à la chaleur et à l’humidité, explique Karim Elgendy, du Carboun Institute, un think tank néerlandais spécialisé dans le climat et l’énergie. “Les températures élevées peuvent perturber la floraison, altérer la concentration en huile essentielle  (…) et diminuer le rendement”, explique-t-il.Un rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie, publié en 2023, révèle que la température moyenne en Égypte a augmenté de 0,38°C par décennie entre 2000 et 2020 – soit plus vite que la moyenne mondiale.La chaleur émousse la puissance olfactive du jasmin, dépréciant l’huile précieuse qui en est extraite, explique Badr Atef, directeur chez A. Fakhry & Co. Dans le même temps, les nuisibles – acariens et vers des feuilles – prolifèrent sous ces températures extrêmes, aggravant encore la situation.A Grasse (France), capitale mondiale du parfum, Alexandre Levet, PDG de la French Fragrance House, constate lui aussi l’ampleur des dégâts: “Des dizaines d’ingrédients naturels souffrent déjà du dérèglement climatique”, explique-t-il à l’AFP, ajoutant que de nouveaux terroirs émergent à mesure que les anciens deviennent incertains.- Revenus dérisoires -Le delta du Nil se révèle particulièrement exposé: la montée de la Méditerranée modifie la salinité des sols, plaçant les cultivateurs de jasmin en première ligne.Ces derniers sont “complètement livrés à eux-mêmes”, dénonce le sociologue Saker El Nour. Ils n’ont “aucun pouvoir” dans une industrie qui dépend pourtant entièrement de leur travail.Alors que les grandes maisons de parfum écoulent le kilo d’absolue de jasmin – une huile essentielle pure – à plus de 5.000 euros, les cueilleurs égyptiens, eux, ne reçoivent que 105 livres égyptiennes, soit à peine deux euros, pour chaque kilo de fleurs récoltées. Or il faut près d’une tonne de pétales pour extraire seulement 2 à 3 kilos de concrète, et une quantité plus infime encore d’huile essentielle.”Que valent 100 livres aujourd’hui ? Rien”, tranche M. al-Sayed.Depuis 2022, la livre égyptienne a perdu plus des deux tiers de sa valeur, entraînant une flambée des prix et plongeant plusieurs familles dans une précarité extrême.En juin, les cueilleurs ont mené une grève inédite pour exiger que leur rémunération soit portée à 150 livres égyptiennes par kilo. Mais face à des prix verrouillés par une poignée de transformateurs privés, ils n’ont arraché qu’une maigre augmentation de 10 livres. D’année en année, les revenus s’érodent, tandis que le réchauffement climatique menace l’existence même de cette communauté. “Des villages entiers pourraient devenir invivables”, prévient M. Elgendy.

Essence de grands parfums, le jasmin égyptien se fane sous le réchauffement

Depuis des années, Wael al-Sayed sillonne les champs du delta du Nil pour récolter les fleurs de jasmin qui finiront dans les flacons des grandes maisons de parfum. Mais ces derniers étés, les pétales se raréfient et leur parfum s’évanouit.”C’est la chaleur”, soupire M. al-Sayed, 45 ans, qui cultive depuis près de dix ans le jasmin à Chobra Beloula, village du delta du Nil à une centaine de kilomètres au nord du Caire et haut lieu de cette production en Egypte.A mesure que les températures grimpent, explique-t-il, les floraisons se raréfient. En deux ans, sa récolte quotidienne est passée de six kilos à seulement deux ou trois. Dans cette région fertile, le jasmin fait vivre des milliers de familles depuis des générations. De juin à octobre, elles se rendent dans les champs entre minuit et l’aube, quand les fleurs exhalent leur parfum le plus intense. Mais les vagues de chaleur, les sécheresses prolongées et la prolifération de parasites liés au dérèglement climatique menacent cet héritage. Confrontés à des récoltes de plus en plus maigres, certains finissent par renoncer.D’autres, comme M. al-Sayed, s’accrochent. Cette année, il a dû faire appel à sa femme et deux de ses enfants – âgés de neuf et dix ans – pour l’aider sur leur parcelle de 350 m². “On n’a pas le choix”, explique-t-il, résigné.- Trop chaud pour fleurir -Selon A. Fakhry & Co, principal transformateur du pays, l’Egypte fournit près de la moitié de la concrète de jasmin produite dans le monde, cette pâte cireuse qui entre dans la composition des plus grands parfums de luxe.Dans les années 1970, le pays en produisait 11 tonnes par an, selon la Fédération Internationale des Huiles Essentielles. Aujourd’hui, la production plafonne à 6,5 tonnes, affirme A. Fakhry & Co.Ali Emara, 78 ans, cueille le jasmin depuis l’âge de 12 ans. “Les étés étaient chauds, mais pas comme maintenant”, dit-il.Mohamed Bassiouny, 56 ans, et ses quatre fils ont vu leur récolte fondre de 15 à 7 kilos, malgré des journées de plus de huit heures.Le jasmin de la région est particulièrement sensible à la chaleur et à l’humidité, explique Karim Elgendy, du Carboun Institute, un think tank néerlandais spécialisé dans le climat et l’énergie. “Les températures élevées peuvent perturber la floraison, altérer la concentration en huile essentielle  (…) et diminuer le rendement”, explique-t-il.Un rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie, publié en 2023, révèle que la température moyenne en Égypte a augmenté de 0,38°C par décennie entre 2000 et 2020 – soit plus vite que la moyenne mondiale.La chaleur émousse la puissance olfactive du jasmin, dépréciant l’huile précieuse qui en est extraite, explique Badr Atef, directeur chez A. Fakhry & Co. Dans le même temps, les nuisibles – acariens et vers des feuilles – prolifèrent sous ces températures extrêmes, aggravant encore la situation.A Grasse (France), capitale mondiale du parfum, Alexandre Levet, PDG de la French Fragrance House, constate lui aussi l’ampleur des dégâts: “Des dizaines d’ingrédients naturels souffrent déjà du dérèglement climatique”, explique-t-il à l’AFP, ajoutant que de nouveaux terroirs émergent à mesure que les anciens deviennent incertains.- Revenus dérisoires -Le delta du Nil se révèle particulièrement exposé: la montée de la Méditerranée modifie la salinité des sols, plaçant les cultivateurs de jasmin en première ligne.Ces derniers sont “complètement livrés à eux-mêmes”, dénonce le sociologue Saker El Nour. Ils n’ont “aucun pouvoir” dans une industrie qui dépend pourtant entièrement de leur travail.Alors que les grandes maisons de parfum écoulent le kilo d’absolue de jasmin – une huile essentielle pure – à plus de 5.000 euros, les cueilleurs égyptiens, eux, ne reçoivent que 105 livres égyptiennes, soit à peine deux euros, pour chaque kilo de fleurs récoltées. Or il faut près d’une tonne de pétales pour extraire seulement 2 à 3 kilos de concrète, et une quantité plus infime encore d’huile essentielle.”Que valent 100 livres aujourd’hui ? Rien”, tranche M. al-Sayed.Depuis 2022, la livre égyptienne a perdu plus des deux tiers de sa valeur, entraînant une flambée des prix et plongeant plusieurs familles dans une précarité extrême.En juin, les cueilleurs ont mené une grève inédite pour exiger que leur rémunération soit portée à 150 livres égyptiennes par kilo. Mais face à des prix verrouillés par une poignée de transformateurs privés, ils n’ont arraché qu’une maigre augmentation de 10 livres. D’année en année, les revenus s’érodent, tandis que le réchauffement climatique menace l’existence même de cette communauté. “Des villages entiers pourraient devenir invivables”, prévient M. Elgendy.

China Evergrande Group delisted from Hong Kong stock exchange

Shares in heavily indebted China Evergrande Group were taken off the Hong Kong Stock Exchange on Monday, capping a grim reversal of fortune for the once-booming property developer.A committee at the bourse had decided earlier this month to cancel Evergrande’s listing after it failed to meet a July deadline to resume trading — suspended since early last year.The delisting on Monday marks the latest milestone for a firm whose painful downward spiral has become symbolic of China’s long-standing property sector woes.Once the country’s biggest real estate firm, Evergrande was worth more than $50 billion at its peak and helped propel China’s rapid economic growth in recent decades.But it defaulted in 2021 after years of struggling to repay creditors.A Hong Kong court issued a winding-up order for Evergrande in January 2024, ruling that the company had failed to come up with a suitable debt repayment plan.Liquidators have made moves to recover creditors’ investments, including filing a lawsuit against PwC and its mainland Chinese arm for their role in auditing the debt-ridden developer.The firm’s debt load is bigger than the previously estimated amount of $27.5 billion, according to a filing earlier this month attributed to liquidators Edward Middleton and Tiffany Wong.The statement added that China Evergrande Group was a holding company and that liquidators had assumed control of more than 100 companies within the group.Evergrande’s saga — and similar issues faced by other property giants including Country Garden and Vanke — have been closely followed by observers assessing the health of the world’s second-largest economy.After a decades-long construction boom fuelled by rapid urbanisation, China’s property sector began to show worrying signs in 2020, when Beijing announced new rules to limit excessive borrowing.With Evergrande’s default the following year and other complications across the industry continuing, a return to the boom years has proven elusive for policymakers.The crisis has also dampened consumer sentiment at a time when economists argue that China must shift towards a new growth model driven more by domestic spending rather than investment.New home prices in a grouping of 70 Chinese cities continued to drop in July, official data showed earlier this month.

US Open: Djokovic au deuxième tour en grimaçant, Medvedev chute déjà

Le vétéran Novak Djokovic, encore en rodage, et la N.1 mondiale Aryna Sabalenka, davantage en contrôle, se sont qualifiés dimanche pour le deuxième tour de l’US Open, au contraire du lauréat de l’édition 2021 Daniil Medvedev (11e), fauché par le Français Benjamin Bonzi (51e).- Djokovic grimace mais passe -En quête à New York d’un 25e titre record en Grand Chelem, Novak Djokovic (7e) a peiné mais s’est tiré du piège tendu au premier tour par le jeune Américain Learner Tien, 50e mondial à 19 ans et quatre fois tombeur de membres du top 10 en 2025.Sur l’immense court Arthur-Ashe, le Serbe de 38 ans s’est imposé 6-1, 7-6 (7/3), 6-2 et jouera au deuxième tour contre un autre Américain, Zachary Svajda (145e).Pour son premier match officiel depuis sa défaite en demi-finale de Wimbledon le 11 juillet, le quadruple vainqueur de l’US Open a souvent semblé piocher physiquement et s’est fait soigner entre le deuxième et le troisième set, semblant souffrir d’ampoules au pied.”Je n’ai aucune blessure mais ça me préoccupe un peu, je devais beaucoup lutter physiquement durant les longs échanges”, a déclaré le Serbe en conférence de presse.Ex-N.1 mondial comme Djokovic, le Russe Daniil Medevdev a pour sa part subi une troisième défaite en autant de duels contre Benjamin Bonzi, qui l’avait déjà dominé pour son entrée à lice à Wimbledon au début de l’été.Retardée par un esclandre du Russe en fin de troisième set, la victoire du Français a finalement été actée en cinq manches: 6-3, 7-5, 6-7 (5/7), 0-6, 6-4.La campagne 2025 de Daniil Medvedev en Grand Chelem s’achève donc sur un maigre bilan d’une victoire, en janvier au premier tour de l’Open d’Australie, pour quatre défaites.Plus tôt dans la journée, les outsiders américains Taylor Fritz (4e) et Ben Shelton (6e) avaient eux validé leur présence au deuxième tour.Le finaliste de l’édition 2024 s’est débarrassé 7-5, 6-2, 6-3 de son compatriote Emilio Nava (101e) et a désormais rendez-vous avec l’Argentin Sebastian Baez ou le Sud-Africain Lloyd Harris.Récemment sacré à Toronto, son premier titre en Masters 1000, Shelton l’a pour sa part emporté 6-3, 6-2, 6-4 contre le Péruvien Ignacio Buse (135e) et se mesurera à l’Espagnol Pablo Carreno Busta pour une place au troisième tour.- Sabalenka et Pegula assurent, Eala et Tjen écrivent l’histoire -Sacrée pour la première fois à l’US Open en 2024, Aryna Sabalenka a bien entamé la défense de son titre en écartant 7-5, 6-1 la Suissesse Rebeka Masarova (108e), issue des qualifications. La Bélarusse, qui tente à New York de devenir la première joueuse depuis 2014 à gagner deux ans de suite le dernier Grand Chelem de la saison, se mesurera au deuxième tour à Polina Kudermetova. Finaliste en 2024 à New York, Jessica Pegula (4e) a écarté 6-0, 6-4 l’Egyptienne Mayar Sherif (102e) et se mesurera à la Russe Anna Blinkova au prochain tour.En début de journée, la Britannique Emma Raducanu n’avait elle non plus pas perdu de temps contre la Japonaise Ena Shibahara (128e), balayée 6-1, 6-2 en 1h02. La lauréate de l’édition 2021 défiera au deuxième tour la qualifiée indonésienne Janice Tjen (149e). Cette dernière, devenue vendredi la première joueuse de son pays à intégrer le tableau final d’un Grand Chelem depuis l’US Open 2004, a prolongé l’aventure en éliminant la 25e mondiale Veronika Kudermetova dominée 6-4, 4-6, 6-4. Autre pionnière tennistique de son pays, la Philippine Alexandra Eala (70e) a surpris une autre tête de série, la Danoise Clara Tauson (15e mondiale) vaincue 6-3, 2-6, 7-6 (13/11) au bout du suspense.Révélée par sa demi-finale au WTA 1000 de Miami en mars, la gauchère de 20 ans est la première femme de son pays à disputer le tableau final de l’US Open et a décroché sa première victoire dans le tableau final d’un Grand Chelem.Récente finaliste au WTA 1000 de Cincinnati et double finaliste en Grand Chelem, Jasmine Paolini (8e) n’a pas tremblé pour éliminer 6-2, 7-6 (7/4) la qualifiée australienne Destanee Aiava.

Washington makes military aid overtures to Sahel juntasMon, 25 Aug 2025 04:20:13 GMT

Under President Donald Trump the United States has reset relations with west Africa’s military leaders on a mutual back-scratching basis, bartering help fighting jihadists for the Sahel region’s mining riches, experts say. While Joe Biden was in office the US suspended most of the development and military aid it sent to Burkina Faso, Mali and Niger …

Washington makes military aid overtures to Sahel juntasMon, 25 Aug 2025 04:20:13 GMT Read More »

Bleak future for Rohingya, as Bangladesh seeks to tackle crisis

The rain was relentless the night Mohammad Kaisar fled for his life from his home in Myanmar’s Maungdaw township.Barefoot and exhausted, he trudged with his parents and four siblings on mud paths until they reached the Naf River.On a flimsy boat, they crossed into Bangladesh, joining around a million of the largely Muslim Rohingya minority, fleeing a military crackdown in Myanmar’s Rakhine state.That was in 2017. Eight years later, rain still lashes down on his simple shelter in the sprawling refugee camps of Cox’s Bazar.But for the 28-year-old refugee, nothing has washed away his despair.”War is raging. Hundreds are waiting at the border to enter Bangladesh. Every day, a new family from Rakhine takes refuge,” Kaisar told AFP by telephone, speaking outside his cramped hut in Balukhali camp.”How is it possible to return home? We were destined to stay in this crowded camp, sandwiched between small huts.”- ‘Like a hostage’ -Bangladesh on Monday is holding talks aimed at addressing the plight of Rohingya refugees, even as fresh arrivals cross over from war-torn Myanmar and shrinking aid flows deepen the crisis.The meetings in Cox’s Bazar are taking place ahead of a UN conference in New York on September 30.Both Bangladesh and the UN want to provide stable conditions in Myanmar for the Rohingya to eventually return.That seems unlikely any time soon.”I consistently hear from Rohingya refugees that they want to return to their homes in Myanmar, but only when it is safe to do so,” Nicholas Koumjian, who heads the UN’s Independent Investigative Mechanism for Myanmar, warned ahead of the meeting.”Ending the violence and atrocities against civilians from all communities in Rakhine is critical for the eventual safe, dignified, voluntary and sustainable return of those that have been displaced.”But Kaisar’s old homeland of Rakhine is the site of intense fighting in Myanmar’s civil war, triggered by the 2021 coup that ousted the democratic government.Bangladesh has recorded a surge of refugees from Myanmar since early 2024, with 150,000 more Rohingya arriving.For Kaisar, life in Myanmar was a spacious home, running a small grocery shop.Today, in the grim camps, it’s a battle for survival.Safety is fragile. Factional clashes have shaken the camp in recent months.”We had two armed groups fighting only a few months ago. It was like a hostage situation,” he said. “Violence is common; children are the most vulnerable.”- ‘Violence and atrocities’ -In Rahkine, restricted access due to fighting has been compounded by worldwide aid cutbacks spearheaded by US President Donald Trump’s freeze on humanitarian funding.The World Food Programme — which received nearly half its 2024 donations from the United States — warned this month that 57 percent of families in central Rakhine are now unable to meet basic food needs.In the camps, food too is a constant worry.Each refugee receives a ration card worth about $12 a month. Kaisar listed what that buys: 13 kilogrammes of rice, a litre of oil, a handful of onions and garlic, and a packet of salt.”It fills our stomachs, but there is no nutrition,” he said.”I have a three-year-old son. He needs milk, eggs, lentils, but we cannot afford them. Nutrition centres in the camps provide support to children under two. After that, we are left to struggle.”- ‘Used us as pawns’ -Education is the next looming hurdle, and Kaisar fears for his young son.”Will he be able to study and get a job? Or will he spend his whole life as a refugee like me?” Kaisar asked.He recalled how ordinary villagers in Bangladesh once handed him dry clothes and food after his escape. But beyond that generosity, the future looks bleak.The violence that uprooted him still rages across the border, and Rohingya militants working with the Myanmar junta have tried to recruit refugees, according to camp residents, UN reports and analysts.”We civilians have been continuously betrayed,” Kaisar said bitterly. “Every side has used us as pawns.”For now, the father’s appeal is simple: that Dhaka eases restrictions on education, to allow Rohingya children to attend regular Bangladeshi schools.”At least allow our children to attend school,” he said. “If they can stand on their own, maybe their future won’t be as hopeless as ours.”