Eau: la consommation pourrait aller jusqu’à doubler en 2050, selon un rapport

La consommation en eau pourrait doubler d’ici 2050 en France si le réchauffement climatique s’intensifie et si les tendances d’usage actuelles se poursuivent, en raison notamment de l’augmentation des besoins liés à l’irrigation, estime lundi un rapport de France Stratégie.Ce rapport avait été commandé à l’automne 2023 par la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, quelques mois après la mise en place du Plan Eau destiné à limiter la consommation de cette ressource promise à la raréfaction en raison du changement climatique.D’ores et déjà, “en dix ans, l’eau douce renouvelable, c’est-à-dire celle qui se renouvelle à travers le cycle de l’eau, a diminué de 14%. De ce fait, des tensions entre usages émergent dans certains territoires et à certaines périodes de l’année”, constate France Stratégie en présentant ses travaux.Pour réaliser ce travail prospectif, l’organisme chargé d’évaluer les politiques publiques, s’est appuyé sur trois scénarios: le premier dit “tendanciel” s’apparente à conserver les habitudes de consommation actuelles sans rien changer. Le deuxième baptisé “politiques publiques” suppose l’application stricte des mesures de restriction et d’adaptation déjà mises en place par le gouvernement, notamment la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). Enfin un troisième scénario “de rupture” implique un usage sobre de l’eau.Elle y a ajouté différentes projections de réchauffement climatiques, avec des printemps-étés secs ou humides, en mesurant l’impact sur sept secteurs d’activité: élevage, irrigation, énergie, industrie, tertiaire, résidentiel et canaux de navigation.L’agriculture est le secteur pour lequel l’évolution du climat jouera un rôle essentiel, souligne le rapport: une diminution des précipitations engendrerait “une augmentation de la demande en eau d’irrigation si on veut maintenir les mêmes rendements”, exacerbée par l’augmentation des surfaces irriguées, souligne Hélène Arambourou, co-autrice du rapport.L’année de référence est 2020, pour laquelle les consommations en eau, c’est-à-dire la part de l’eau prélevée et non restituée aux milieux, était d’environ 5 milliards de mètres cube.En cas de réchauffement climatique mondial de +2,4°C entre 2041 et 2060 (l’un des scénarios du Giec) avec des sécheresses importantes, les consommations en eau pourraient aller jusqu’à doubler (+102%) entre 2020 et 2050 dans le scénario “tendanciel” et augmenter de 72% dans le scénario “politiques publiques”, indique le rapport. Seul le scenario de rupture contiendrait la hausse à +10%, avec des variations parfois fortes selon les régions et les moments de l’année.- Conflits d’usage -Les prélèvements, notamment de l’industrie, pourraient eux se stabiliser (“tendanciel”) voire diminuer (“politiques publiques” ou “de rupture”), en raison de l’arrêt ou de la modernisation des centrales nucléaires les plus anciennes. Cette baisse sera principalement concentrée dans la vallée du Rhône.Mais seul le scénario “de rupture”, caractérisé par une sobriété énergétique et une part moins importante du nucléaire, entrainerait “à la fois” une diminution des prélèvements et de la consommation, selon Simon Ferrière, co-auteur du rapport.Côté agriculture, d’ici 2050, la demande pour l’irrigation devrait augmenter “fortement” et devenir “majoritaire”. Et à la “différence de la production énergétique (qui restitue une fois retraitée une partie de l’eau dans les milieux naturels, ndlr), l’irrigation consomme la majorité de l’eau prélevée en raison de l’évapotranspiration des plantes”, souligne France Stratégie. Même dans le scénario de rupture, la consommation liée à l’irrigation augmenterait de 40%, ont expliqué les auteurs du rapport lundi lors d’un point presse. Et les retenues de substitution (“méga-bassines”) n’auront qu’un “effet limité” pour contenir cette hausse (-6% lors des pics de consommation).”Sans changement systémique” de l’agriculture, “il paraît compliqué de réduire la demande”, explique Hélène Arambourou, qui cite comme leviers l’amplification des pratiques agroécologiques, l’amélioration de l’efficacité de l’irrigation et une régulation du développement des surfaces et cultures nécessitant d’être irriguées.Avec cette prépondérance de l’agriculture dans les prélèvements, la demande en eau sera également davantage concentrée sur les mois d’été traditionnellement les plus chauds et où la ressource est contrainte, note l’organisme qui prévoit d’étudier dans un prochain rapport les tensions et conflits d’usages que cela pourrait engendrer.Les territoires les plus concernés sont ceux déjà très irrigués comme le Sud-Ouest, les terres autour du Marais poitevin ou de la Charente, dans lesquels on déplore déjà des conflits d’usage à certaines périodes de l’année.

Eau: la consommation pourrait aller jusqu’à doubler en 2050, selon un rapport

La consommation en eau pourrait doubler d’ici 2050 en France si le réchauffement climatique s’intensifie et si les tendances d’usage actuelles se poursuivent, en raison notamment de l’augmentation des besoins liés à l’irrigation, estime lundi un rapport de France Stratégie.Ce rapport avait été commandé à l’automne 2023 par la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, quelques mois après la mise en place du Plan Eau destiné à limiter la consommation de cette ressource promise à la raréfaction en raison du changement climatique.D’ores et déjà, “en dix ans, l’eau douce renouvelable, c’est-à-dire celle qui se renouvelle à travers le cycle de l’eau, a diminué de 14%. De ce fait, des tensions entre usages émergent dans certains territoires et à certaines périodes de l’année”, constate France Stratégie en présentant ses travaux.Pour réaliser ce travail prospectif, l’organisme chargé d’évaluer les politiques publiques, s’est appuyé sur trois scénarios: le premier dit “tendanciel” s’apparente à conserver les habitudes de consommation actuelles sans rien changer. Le deuxième baptisé “politiques publiques” suppose l’application stricte des mesures de restriction et d’adaptation déjà mises en place par le gouvernement, notamment la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). Enfin un troisième scénario “de rupture” implique un usage sobre de l’eau.Elle y a ajouté différentes projections de réchauffement climatiques, avec des printemps-étés secs ou humides, en mesurant l’impact sur sept secteurs d’activité: élevage, irrigation, énergie, industrie, tertiaire, résidentiel et canaux de navigation.L’agriculture est le secteur pour lequel l’évolution du climat jouera un rôle essentiel, souligne le rapport: une diminution des précipitations engendrerait “une augmentation de la demande en eau d’irrigation si on veut maintenir les mêmes rendements”, exacerbée par l’augmentation des surfaces irriguées, souligne Hélène Arambourou, co-autrice du rapport.L’année de référence est 2020, pour laquelle les consommations en eau, c’est-à-dire la part de l’eau prélevée et non restituée aux milieux, était d’environ 5 milliards de mètres cube.En cas de réchauffement climatique mondial de +2,4°C entre 2041 et 2060 (l’un des scénarios du Giec) avec des sécheresses importantes, les consommations en eau pourraient aller jusqu’à doubler (+102%) entre 2020 et 2050 dans le scénario “tendanciel” et augmenter de 72% dans le scénario “politiques publiques”, indique le rapport. Seul le scenario de rupture contiendrait la hausse à +10%, avec des variations parfois fortes selon les régions et les moments de l’année.- Conflits d’usage -Les prélèvements, notamment de l’industrie, pourraient eux se stabiliser (“tendanciel”) voire diminuer (“politiques publiques” ou “de rupture”), en raison de l’arrêt ou de la modernisation des centrales nucléaires les plus anciennes. Cette baisse sera principalement concentrée dans la vallée du Rhône.Mais seul le scénario “de rupture”, caractérisé par une sobriété énergétique et une part moins importante du nucléaire, entrainerait “à la fois” une diminution des prélèvements et de la consommation, selon Simon Ferrière, co-auteur du rapport.Côté agriculture, d’ici 2050, la demande pour l’irrigation devrait augmenter “fortement” et devenir “majoritaire”. Et à la “différence de la production énergétique (qui restitue une fois retraitée une partie de l’eau dans les milieux naturels, ndlr), l’irrigation consomme la majorité de l’eau prélevée en raison de l’évapotranspiration des plantes”, souligne France Stratégie. Même dans le scénario de rupture, la consommation liée à l’irrigation augmenterait de 40%, ont expliqué les auteurs du rapport lundi lors d’un point presse. Et les retenues de substitution (“méga-bassines”) n’auront qu’un “effet limité” pour contenir cette hausse (-6% lors des pics de consommation).”Sans changement systémique” de l’agriculture, “il paraît compliqué de réduire la demande”, explique Hélène Arambourou, qui cite comme leviers l’amplification des pratiques agroécologiques, l’amélioration de l’efficacité de l’irrigation et une régulation du développement des surfaces et cultures nécessitant d’être irriguées.Avec cette prépondérance de l’agriculture dans les prélèvements, la demande en eau sera également davantage concentrée sur les mois d’été traditionnellement les plus chauds et où la ressource est contrainte, note l’organisme qui prévoit d’étudier dans un prochain rapport les tensions et conflits d’usages que cela pourrait engendrer.Les territoires les plus concernés sont ceux déjà très irrigués comme le Sud-Ouest, les terres autour du Marais poitevin ou de la Charente, dans lesquels on déplore déjà des conflits d’usage à certaines périodes de l’année.

African players in Europe: Onana blunder sinks UnitedMon, 20 Jan 2025 11:07:27 GMT

A blunder by Cameroon goalkeeper Andre Onana contributed to a 3-1 home loss for struggling Manchester United against Brighton in the Premier League at the weekend. He gathered a cross, then lost possession, and Georginio Rutter netted to complete the scoring at Old Trafford. Gambian Yankuba Minteh was first to score for Brighton, who have won six …

African players in Europe: Onana blunder sinks UnitedMon, 20 Jan 2025 11:07:27 GMT Read More »

Eau: la consommation pourrait aller jusqu’à doubler en 2050, selon France Stratégie

La consommation en eau pourrait aller jusqu’à doubler en 2050 en France si le réchauffement climatique s’intensifie et si les tendances d’usage actuelles se poursuivent, en raison notamment de l’augmentation des besoins liés à l’irrigation, estime lundi un rapport de France Stratégie.Ce rapport avait été commandé à l’automne 2023 par la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, quelques mois après la mise en place par le gouvernement du Plan Eau, destiné à limiter la consommation de cette ressource promise à la raréfaction en raison du changement climatique.D’ores et déjà, “en dix ans, l’eau douce renouvelable, c’est-à-dire celle qui se renouvelle à travers le cycle de l’eau, a diminué de 14%. De ce fait, des tensions entre usages émergent dans certains territoires et à certaines périodes de l’année”, constate France Stratégie en présentant ses travaux.Pour réaliser ce travail prospectif, l’organisme chargé d’évaluer les politiques publiques s’est appuyé sur trois scénarios: le premier dit “tendanciel” s’apparente à conserver les habitudes de consommation actuelles sans rien changer. Le deuxième baptisé “politiques publiques” suppose l’application stricte des mesures de restriction et d’adaptation déjà mises en place. Enfin un troisième scénario “de rupture” implique de passer à un usage sobre de l’eau.Elle y a ajouté différentes projections de réchauffement climatique, avec des printemps-étés secs ou humides, en mesurant l’impact sur sept secteurs d’activité: élevage, irrigation, énergie, industrie, tertiaire, résidentiel et canaux de navigation.En cas de réchauffement climatique mondial de +2,4°C entre 2041 et 2060 (l’un des scénarios du Giec) avec des sécheresses importantes, les consommations en eau pourraient aller jusqu’à doubler (+102%) entre 2020 et 2050 dans le scénario “tendanciel” et augmenter de 72% dans le scénario “politiques publiques”, indique le rapport. Seul le scenario “de rupture” pourrait contenir la hausse des consommations à +10%, même s’il existera des variations parfois fortes selon les régions et les moments de l’année.Les prélèvements, notamment de l’industrie, pourraient eux se stabiliser (“tendanciel”) voire diminuer (“politiques publiques” ou “de rupture”), en raison de l’arrêt ou de la modernisation des centrales nucléaires les plus anciennes. Côté agriculture, d’ici 2050, la demande pour l’irrigation devrait en revanche augmenter “fortement et devient majoritaire”. Et à la “différence de la production énergétique (qui restitue une fois retraitée une partie de l’eau dans les milieux naturels, ndlr), l’irrigation consomme la majorité de l’eau prélevée en raison de l’évapotranspiration des plantes”, souligne France Stratégie. 

Inde: perpétuité pour l’homme coupable du viol et du meurtre d’une médecin qui ont choqué le pays

Un tribunal indien a condamné lundi à la prison à vie un homme reconnu coupable du viol et du meurtre d’une médecin, un crime qui avait choqué ce pays où les violences sexuelles à l’encontre des femmes sont très courantes.Les parents de la victime, qui avaient appelé à la condamnation à mort par pendaison du meurtrier, ont déclaré, en larmes, être “choqués” par la peine qui a été prononcée. Pour le juge Anirban Das, ce crime ne méritait pas la peine capitale car relevant du “plus rare des rares cas”. Il a ordonné que Sanjoy Roy, 33 ans, un bénévole travaillant dans le centre hospitalier de Calcutta où le corps ensanglanté de la praticienne de 31 ans a été découvert, passe sa vie derrière les barreaux.Arrêté en août dernier, le lendemain du crime, et déclaré coupable samedi par cette même cour, il a clamé son innocence tout au long de son procès, et une nouvelle fois lundi, affirmant avoir été “piégé”.Son avocat, Kabita Sarkar, a indiqué avoir l’intention de faire appel, estimant que son client n’est pas “mentalement équilibré”.Le père de la victime qui, comme son épouse, souhaitait que Sanjoy Roy soit exécuté par pendaison, a déclaré vouloir “continuer notre combat”. “Nous ne laisserons pas les enquêtes s’arrêter (…) quoi qu’il arrive, nous nous battrons pour que justice soit faite.”L’identité d’aucun des membres de la famille n’a été révélée, conformément à la législation indienne en matière de violences sexuelles.Ce drame avait suscité l’indignation à travers le pays et une partie du personnel soignant s’était mis en grève et avait manifesté, exigeant des mesures de sécurité plus strictes dans les hôpitaux publics. – “Justice n’a pas été rendue” -A l’issue de ce mouvement, la Cour suprême avait ordonné la création d’un groupe de travail composé de médecins, chargé de préparer un plan de prévention de la violence dans les établissements hospitaliers, où les conditions de travail sont souvent déplorables.Le procès a fait l’objet d’une procédure accélérée, le système judiciaire indien étant habituellement lent. Dans les semaines qui ont suivi ce crime, l’attitude des autorités locales et la conduite de l’enquête ont fait l’objet de vives critiques. Ainsi, le chef de la police de Calcutta et plusieurs responsables des services de santé régionaux ont été démis de leurs fonctions.Ce drame a rappelé celui dont avait été victime une jeune femme dans un bus de la capitale New Delhi en 2012, qui avait braqué une lumière crue sur le lourd silence autour des violences sexuelles dans le pays le plus peuplé de la planète, les carences de son système judiciaire en matière de lutte contre les viols et, au-delà, le traitement des femmes dans la société indienne.Sous la pression de l’opinion publique, le gouvernement avait durci la législation en matière de violences sexuelles, promulguant même la peine de mort pour les récidivistes.Les quatre hommes reconnus coupables du viol collectif de l’étudiante, avaient été exécutés, par pendaison, en mars 2020. Lundi, des milliers de personnes se sont rassemblées à proximité du tribunal en scandant “Pendez-le, pendez-le”. Rimjhim Sinha, 34 ans, qui a participé à l’organisation de nombreux rassemblements pour réclamer justice et une meilleure protection des femmes avant le procès, s’est déclarée “profondément déçue” par la peine qui a été prononcée. “Il s’agit d’un crime diabolique, d’un cas extrême de perversion”, selon elle, estimant qu'”il est grand temps que l’Inde endigue la vague de viols et de meurtres qui ne cesse de déferler”. Aniket Mahato, médecin et porte-parole des jeunes médecins qui ont observé des semaines de grève l’année dernière, a le le sentiment que “la justice n’a pas été rendue”

Eau: la consommation pourrait aller jusqu’à doubler en 2050, selon France Stratégie

La consommation en eau pourrait aller jusqu’à doubler en 2050 en France si le réchauffement climatique s’intensifie et si les tendances d’usage actuelles se poursuivent, en raison notamment de l’augmentation des besoins liés à l’irrigation, estime lundi un rapport de France Stratégie.Ce rapport avait été commandé à l’automne 2023 par la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, quelques mois après la mise en place par le gouvernement du Plan Eau, destiné à limiter la consommation de cette ressource promise à la raréfaction en raison du changement climatique.D’ores et déjà, “en dix ans, l’eau douce renouvelable, c’est-à-dire celle qui se renouvelle à travers le cycle de l’eau, a diminué de 14%. De ce fait, des tensions entre usages émergent dans certains territoires et à certaines périodes de l’année”, constate France Stratégie en présentant ses travaux.Pour réaliser ce travail prospectif, l’organisme chargé d’évaluer les politiques publiques s’est appuyé sur trois scénarios: le premier dit “tendanciel” s’apparente à conserver les habitudes de consommation actuelles sans rien changer. Le deuxième baptisé “politiques publiques” suppose l’application stricte des mesures de restriction et d’adaptation déjà mises en place. Enfin un troisième scénario “de rupture” implique de passer à un usage sobre de l’eau.Elle y a ajouté différentes projections de réchauffement climatique, avec des printemps-étés secs ou humides, en mesurant l’impact sur sept secteurs d’activité: élevage, irrigation, énergie, industrie, tertiaire, résidentiel et canaux de navigation.En cas de réchauffement climatique mondial de +2,4°C entre 2041 et 2060 (l’un des scénarios du Giec) avec des sécheresses importantes, les consommations en eau pourraient aller jusqu’à doubler (+102%) entre 2020 et 2050 dans le scénario “tendanciel” et augmenter de 72% dans le scénario “politiques publiques”, indique le rapport. Seul le scenario “de rupture” pourrait contenir la hausse des consommations à +10%, même s’il existera des variations parfois fortes selon les régions et les moments de l’année.Les prélèvements, notamment de l’industrie, pourraient eux se stabiliser (“tendanciel”) voire diminuer (“politiques publiques” ou “de rupture”), en raison de l’arrêt ou de la modernisation des centrales nucléaires les plus anciennes. Côté agriculture, d’ici 2050, la demande pour l’irrigation devrait en revanche augmenter “fortement et devient majoritaire”. Et à la “différence de la production énergétique (qui restitue une fois retraitée une partie de l’eau dans les milieux naturels, ndlr), l’irrigation consomme la majorité de l’eau prélevée en raison de l’évapotranspiration des plantes”, souligne France Stratégie. 

Eau: la consommation pourrait aller jusqu’à doubler en 2050, selon France Stratégie

La consommation en eau pourrait aller jusqu’à doubler en 2050 en France si le réchauffement climatique s’intensifie et si les tendances d’usage actuelles se poursuivent, en raison notamment de l’augmentation des besoins liés à l’irrigation, estime lundi un rapport de France Stratégie.Ce rapport avait été commandé à l’automne 2023 par la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, quelques mois après la mise en place par le gouvernement du Plan Eau, destiné à limiter la consommation de cette ressource promise à la raréfaction en raison du changement climatique.D’ores et déjà, “en dix ans, l’eau douce renouvelable, c’est-à-dire celle qui se renouvelle à travers le cycle de l’eau, a diminué de 14%. De ce fait, des tensions entre usages émergent dans certains territoires et à certaines périodes de l’année”, constate France Stratégie en présentant ses travaux.Pour réaliser ce travail prospectif, l’organisme chargé d’évaluer les politiques publiques s’est appuyé sur trois scénarios: le premier dit “tendanciel” s’apparente à conserver les habitudes de consommation actuelles sans rien changer. Le deuxième baptisé “politiques publiques” suppose l’application stricte des mesures de restriction et d’adaptation déjà mises en place. Enfin un troisième scénario “de rupture” implique de passer à un usage sobre de l’eau.Elle y a ajouté différentes projections de réchauffement climatique, avec des printemps-étés secs ou humides, en mesurant l’impact sur sept secteurs d’activité: élevage, irrigation, énergie, industrie, tertiaire, résidentiel et canaux de navigation.En cas de réchauffement climatique mondial de +2,4°C entre 2041 et 2060 (l’un des scénarios du Giec) avec des sécheresses importantes, les consommations en eau pourraient aller jusqu’à doubler (+102%) entre 2020 et 2050 dans le scénario “tendanciel” et augmenter de 72% dans le scénario “politiques publiques”, indique le rapport. Seul le scenario “de rupture” pourrait contenir la hausse des consommations à +10%, même s’il existera des variations parfois fortes selon les régions et les moments de l’année.Les prélèvements, notamment de l’industrie, pourraient eux se stabiliser (“tendanciel”) voire diminuer (“politiques publiques” ou “de rupture”), en raison de l’arrêt ou de la modernisation des centrales nucléaires les plus anciennes. Côté agriculture, d’ici 2050, la demande pour l’irrigation devrait en revanche augmenter “fortement et devient majoritaire”. Et à la “différence de la production énergétique (qui restitue une fois retraitée une partie de l’eau dans les milieux naturels, ndlr), l’irrigation consomme la majorité de l’eau prélevée en raison de l’évapotranspiration des plantes”, souligne France Stratégie. 

Nouveau record pour le bitcoin, en pleine euphorie avant l’investiture de Trump

Le bitcoin a battu lundi son record, dépassant la barre des 109.000 dollars quelques heures avant l’investiture de Donald Trump, qui promet des politiques favorables au secteur et a opportunément lancé ce week-end sa propre monnaie numérique.La première devise numérique par capitalisation a soudainement progressé aux alentours de 06H30 GMT jusqu’à atteindre un plus haut à 109.241,14 dollars. Elle s’échange à 107.959,25 dollars vers 10H15 GMT.En quête de crédibilité, le bitcoin évolue désormais à des hauteurs loin d’être imaginées il y a 16 ans lors de sa création, et bien au-delà de sa valeur du 5 novembre dernier, jour de l’élection présidentielle, où il oscillait autour de 69.000 dollars.Mais pour ce marché controversé, le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, surtout avec Elon Musk à ses côtés, est vécu comme une aubaine.Car après avoir qualifié les cryptomonnaies d’escroquerie durant son premier mandat, le futur président a finalement changé son fusil d’épaule pendant sa seconde campagne – en partie financée par le secteur.Le Républicain, qui doit être investi lundi président pour la seconde fois, a d’ailleurs lancé dans la nuit de vendredi à samedi sa propre devise numérique, avec un succès fulgurant: s’échangeant autour de 7 dollars peu après leur lancement, les 200 millions de jetons “Trump” sont montés jusqu’à environ 75 dollars pièce, avant d’osciller lundi autour de 54 dollars.- Cryptomonnaie Melania -Les spéculateurs ont interprété ce lancement “comme un signe que la promesse de Trump de faire des États-Unis la capitale mondiale du bitcoin” et des cryptomonnaies “sera honorée”. Ils se sont rués dans la foulée sur le bitcoin, “craignant de ne pas profiter de cette vague d’euphorie”, souligne Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.Le futur chef de l’Etat a présenté sa nouvelle devise comme un “memecoin”, une cryptomonnaie sans utilité économique ou transactionnelle, surfant sur l’engouement populaire autour d’une personnalité ou d’un phénomène viral sur internet — et souvent identifiée comme un actif purement spéculatif.Avant la création de cette devise numérique, des entrepreneurs associés à Donald Trump avaient mis en ligne, mi-octobre, une plateforme de cryptomonnaies, baptisée World Liberty Financial.Dimanche, la future Première dame, Melania Trump, a elle aussi lancé sa propre cryptomonnaie, baptisée Melania.Le républicain s’était attribué début en décembre les mérites du franchissement par le bitcoin de la barre symbolique des 100.000 dollars. “IL N’Y A PAS DE QUOI!!!”, avait-il commenté sur son réseau Truth Social.Le cours du bitcoin avait déjà été porté en fin de semaine passé par des informations de Bloomberg, selon lesquelles le président élu prévoirait de publier un décret élevant la cryptomonnaie au rang de priorité politique et donnant aux acteurs du secteur une voix au sein de son administration.- “Absence de cadre” -L’article rapporte également qu’est bel et bien envisagée la création d’une réserve stratégique nationale de bitcoins, qui engloberait les avoirs existants que le gouvernement détient dans cette crypto.Un tel projet “pourrait accélérer l’adoption institutionnelle” du bitcoin, souligne John Plassard, expert chez Mirabaud, interrogé par l’AFP. “Cependant, des défis tels que la volatilité” des prix, qui fluctuent fortement, les défis en matière de “cybersécurité et l’absence d’un cadre économique éprouvé pour son intégration freinent encore une généralisation complète”, souligne-t-il.Le bitcoin est né en 2008 d’un rêve libertarien: échapper au contrôle des institutions financières en s’appuyant sur une technologie, la “blockchain”, qui permet d’enregistrer de manière décentralisée et infalsifiable les transactions grâce à un réseau d’ordinateurs dans le monde entier.Au fil des années, le bitcoin, comme les autres cryptomonnaies, a été impliqué dans plusieurs scandales financiers, en tant que devise privilégiée par des pirates informatiques ou pour monnayer des activités illicites.Il est aujourd’hui en quête de respectabilité. Le Salvador a été en 2021 le premier pays à l’adopter comme monnaie légale, sans convaincre la population, suivi par la Centrafrique. Certains commerçants l’acceptent comme moyen de paiement, comme l’a fait Elon Musk pour ses voitures Tesla avant de faire volte-face.