CEDH: la Russie condamnée pour de multiples violations des droits humains en Ukraine

Exécutions, torture, déplacements d’enfants, travail forcé, destruction du vol MH17: la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné mercredi la Russie pour les nombreuses exactions commises en Ukraine depuis 2014.A l’issue d’un délibéré lu pendant plus de 40 minutes par le président de la Cour européenne des droits de l’Homme, le juge français Mattias Guyomar, la Russie est reconnue coupable d’exécutions de “civils et de militaires ukrainiens hors de combat”, “d’actes de torture” ou de “déplacements injustifiés de civils”.La CEDH relève aussi la pratique “consistant à commettre des destructions, pillages et expropriations de biens appartenant à des personnes civiles et à des entreprises privées”, et pointe la responsabilité de Moscou dans la destruction du vol MH17.La décision a été rendue par les 17 juges de la Grande chambre, formation la plus solennelle de l’institution qui siège à Strasbourg.Celle-ci a joint dans cette même décision trois plaintes déposées par l’Ukraine contre la Russie après les opérations menées en 2014 dans le Donbass et la guerre déclenchée en février 2022, et une autre plainte des Pays-Bas pour la destruction du vol MH17, parti d’Amsterdam vers la Malaisie le 17 juillet 2014, abattu par un missile dans la région de Donetsk, dans le Donbass, et qui avait fait 298 victimes.Le ministère ukrainien de la justice a salué une décision “historique”, qui reconnait le caractère “systématiques et généralisées” des violations de droits fondamentaux commises par la Russie. “La Cour a souligné que l’agression russe ne se limite pas à l’Ukraine, mais représente une menace mondiale qui remet en question l’idée même de coexistence des États dans un cadre juridique”, a rappelé Kiev.- Caractère symbolique -Moscou “doit sans délai libérer ou renvoyer en toute sécurité toutes les personnes qui, sur le territoire ukrainien occupé par les forces russes ou sous contrôle russe, étaient privées de liberté (…) et qui sont toujours détenues par les autorités russes”, intime la CEDH.Celle-ci estime également que la Russie “doit apporter sans délai sa coopération à la mise en place d’un mécanisme international et indépendant destiné à assurer, le plus rapidement possible et en tenant dûment compte de l’intérêt supérieur des enfants, l’identification de tous les enfants transférés d’Ukraine vers la Russie ou le territoire contrôlé par la Russie”.Cependant, cette condamnation de la Russie revêt avant tout un caractère symbolique: depuis septembre 2022 et son exclusion Moscou ne donne plus aucun signe de vie devant la CEDH.Et si elle reste normalement responsable des violations des droits fondamentaux commises avant cette date, la Russie ne considère plus les décisions de la CEDH comme contraignantes à son égard: Moscou “ne compte pas se conformer” à cette décision, a déclaré mercredi matin le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov lors de son point presse quotidien. “Nous les considérons comme nulles et non avenues”.De son côté le Premier ministre néerlandais Dick Schoof s’est réjoui de la décision de la CEDH: cet arrêt “est un pas important vers la justice. La Cour a désigné la Russie comme responsable de la destruction du vol MH17 et de la mort de ses passagers, dont 196 ressortissants néerlandais. Mes pensées vont aujourd’hui à tous les parents qui ont perdu leur famille, leurs proches et leurs amis il y a plus de dix ans.”- Justice, reconnaissance… excuses ? -“C’est une décision historique, non seulement sur le MH17 mais aussi sur les crimes commis en Ukraine par les Russes”, a également déclaré à l’AFP Piet Ploeg, qui a perdu son frère, sa belle-sÅ“ur et son neveu dans la catastrophe, et préside l’association de proches de victimes “Stichting Vliegramp MH17″.”Je ne pense pas que la Russie paiera quoi que ce soit, mais ce n’est pas une question d’argent aujourd’hui, c’est une question de justice et de reconnaissance… et peut-être d’excuses, on ne sait jamais”, a-t-il ajouté.Si la plupart des requêtes émises devant la CEDH sont introduites par des individus, des sociétés ou des ONG, les Etats peuvent également en présenter une contre un autre Etat dans ce qui devient alors une “affaire interétatique”.Plus de 30 affaires interétatiques ont été présentées depuis 1953, et la Cour a parfois ordonné aux Etats ayant violé la Convention de verser des indemnités, parfois en centaines de millions d’euros.Quinze affaires interétatiques sont actuellement instruites par la Cour, dont trois autres concernant les événements dans la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en 2014 par la Russie, dans l’est de l’Ukraine et dans la mer d’Azov.

CEDH: la Russie condamnée pour de multiples violations des droits humains en Ukraine

Exécutions, torture, déplacements d’enfants, travail forcé, destruction du vol MH17: la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné mercredi la Russie pour les nombreuses exactions commises en Ukraine depuis 2014.A l’issue d’un délibéré lu pendant plus de 40 minutes par le président de la Cour européenne des droits de l’Homme, le juge français Mattias Guyomar, la Russie est reconnue coupable d’exécutions de “civils et de militaires ukrainiens hors de combat”, “d’actes de torture” ou de “déplacements injustifiés de civils”.La CEDH relève aussi la pratique “consistant à commettre des destructions, pillages et expropriations de biens appartenant à des personnes civiles et à des entreprises privées”, et pointe la responsabilité de Moscou dans la destruction du vol MH17.La décision a été rendue par les 17 juges de la Grande chambre, formation la plus solennelle de l’institution qui siège à Strasbourg.Celle-ci a joint dans cette même décision trois plaintes déposées par l’Ukraine contre la Russie après les opérations menées en 2014 dans le Donbass et la guerre déclenchée en février 2022, et une autre plainte des Pays-Bas pour la destruction du vol MH17, parti d’Amsterdam vers la Malaisie le 17 juillet 2014, abattu par un missile dans la région de Donetsk, dans le Donbass, et qui avait fait 298 victimes.Le ministère ukrainien de la justice a salué une décision “historique”, qui reconnait le caractère “systématiques et généralisées” des violations de droits fondamentaux commises par la Russie. “La Cour a souligné que l’agression russe ne se limite pas à l’Ukraine, mais représente une menace mondiale qui remet en question l’idée même de coexistence des États dans un cadre juridique”, a rappelé Kiev.- Caractère symbolique -Moscou “doit sans délai libérer ou renvoyer en toute sécurité toutes les personnes qui, sur le territoire ukrainien occupé par les forces russes ou sous contrôle russe, étaient privées de liberté (…) et qui sont toujours détenues par les autorités russes”, intime la CEDH.Celle-ci estime également que la Russie “doit apporter sans délai sa coopération à la mise en place d’un mécanisme international et indépendant destiné à assurer, le plus rapidement possible et en tenant dûment compte de l’intérêt supérieur des enfants, l’identification de tous les enfants transférés d’Ukraine vers la Russie ou le territoire contrôlé par la Russie”.Cependant, cette condamnation de la Russie revêt avant tout un caractère symbolique: depuis septembre 2022 et son exclusion Moscou ne donne plus aucun signe de vie devant la CEDH.Et si elle reste normalement responsable des violations des droits fondamentaux commises avant cette date, la Russie ne considère plus les décisions de la CEDH comme contraignantes à son égard: Moscou “ne compte pas se conformer” à cette décision, a déclaré mercredi matin le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov lors de son point presse quotidien. “Nous les considérons comme nulles et non avenues”.De son côté le Premier ministre néerlandais Dick Schoof s’est réjoui de la décision de la CEDH: cet arrêt “est un pas important vers la justice. La Cour a désigné la Russie comme responsable de la destruction du vol MH17 et de la mort de ses passagers, dont 196 ressortissants néerlandais. Mes pensées vont aujourd’hui à tous les parents qui ont perdu leur famille, leurs proches et leurs amis il y a plus de dix ans.”- Justice, reconnaissance… excuses ? -“C’est une décision historique, non seulement sur le MH17 mais aussi sur les crimes commis en Ukraine par les Russes”, a également déclaré à l’AFP Piet Ploeg, qui a perdu son frère, sa belle-sÅ“ur et son neveu dans la catastrophe, et préside l’association de proches de victimes “Stichting Vliegramp MH17″.”Je ne pense pas que la Russie paiera quoi que ce soit, mais ce n’est pas une question d’argent aujourd’hui, c’est une question de justice et de reconnaissance… et peut-être d’excuses, on ne sait jamais”, a-t-il ajouté.Si la plupart des requêtes émises devant la CEDH sont introduites par des individus, des sociétés ou des ONG, les Etats peuvent également en présenter une contre un autre Etat dans ce qui devient alors une “affaire interétatique”.Plus de 30 affaires interétatiques ont été présentées depuis 1953, et la Cour a parfois ordonné aux Etats ayant violé la Convention de verser des indemnités, parfois en centaines de millions d’euros.Quinze affaires interétatiques sont actuellement instruites par la Cour, dont trois autres concernant les événements dans la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en 2014 par la Russie, dans l’est de l’Ukraine et dans la mer d’Azov.

Mitre après mitre, les mains d’or de nonnes macédoniennes brodent les coiffes du clergé orthodoxe

Dans un silence que rien ne parait pouvoir troubler, sÅ“ur Élisabeth brode point après point au fil doré les motifs qui viendront orner la mitre d’un évêque, et qui font la renommée de son monastère de Macédoine du Nord à travers tout le monde orthodoxe.Entre ses mains expertes, la mitre -une coiffe que portent les prélats orthodoxes- qu’on lui a confiée pour réparation ressuscite et scintille comme si elle était faite d’or.Nichée en altitude à environ 130 km à l’ouest de la capitale Skopje, le monastère de Saint Georges le victorieux fabrique ou répare ces couvre-chefs ornés d’icônes, de perles, de fils d’or … dont la tradition remonte à l’empire byzantin.”Nous sommes les seules au monde à fabriquer ce type de mitre”, explique sÅ“ur Efimija, 44 ans, qui fait partie de l’atelier d’une dizaine de femmes. Avec deux novices, les sÅ“urs travaillent en équipe, chacune d’entre elles étant spécialisée dans une étape du processus de fabrication – et gardant précieusement leurs secrets. “Chaque sÅ“ur a sa propre tâche”, précise Efimija en observant les dernières retouches que sa collègue apporte à la mitre confiée par un responsable de l’église orthodoxe dont elle préfère taire le nom. D’abord habité par des moines, le monastère a été transformé en étable lorsque la Macédoine du Nord a fait partie de la Yougoslavie socialiste, de 1945 à 1990. Rouvert en 2001, il est habité par ces sÅ“urs orthodoxes qui ont, en près d’un quart de siècle, fabriqué 1.700 mitres, détaille Efimija.-Une mitre pour le pape François-Si seuls les hauts responsables de l’Eglise orthodoxe peuvent ceindre ces coiffes, les sÅ“urs ont déjà fait une exception, pour le Pape François, mort au printemps. Elles avaient passé 5 mois sur la coiffe offerte au pape par une délégation de Macédoine du Nord en visite au Vatican. “Il fut agréablement surpris”, explique la religieuse sans cacher sa fierté. Chaque mitre, brodée de couleurs flamboyantes et de bijoux, pèse entre un et deux kilos – et nécessite, si elle est simple, un mois de travail. Pour les plus richement ornées, cela peut monter à 6 mois.Les nonnes respectent le style byzantin, mais les secrets de fabrication du monastère ajoutent une touche de modernité, explique encore Efimija.Devenue richement décorée au fil des siècle, la mitre symbolise à l’origine la couronne d’épine qui fut placé sur la tête de Jésus pendant la crucifixion, selon la bible.Mais, met en garde Efimija, “si un évêque porte un objet aussi inestimable sur sa tête et ne ressent pas le poids des tourments de l’homme contemporain, alors il porte la mitre en vain”.

Publicités “trompeuses”: Lidl ira en cassation après sa condamnation à verser 43 millions

La chaîne de supermarchés Lidl va se pourvoir en cassation, suite à sa condamnation par la cour d’appel de Paris au versement de 43 millions d’euros de réparations à Intermarché pour des publicités illicites diffusées pendant près de sept ans à la télévision, les produits vantés par Lidl n’étant pas suffisamment disponibles en magasins.”Lidl fera valoir ses arguments devant la haute juridiction afin de donner à ce contentieux la dimension qu’il mérite”, a indiqué mercredi le groupe à l’AFP. Le distributeur allemand est déclaré “responsable de pratiques commerciales trompeuses” en raison de la diffusion, pendant plusieurs années, de spots publicitaires à la télévision présentant des promotions pour des produits “sans assurer leur disponibilité pendant une durée de 15 semaines dans l’ensemble de ses magasins”, ce qu’exige la loi, indique la décision de la cour d’appel de Paris datée du 4 juillet, relevée mercredi matin par le média La Lettre.Cela revient à “des agissements de concurrence déloyale” envers son concurrent Intermarché “ouvrant droit à réparation”, indique la décision.Les spots publicitaires décriés – 374 entre 2017 et 2023 pour un montant de 584 millions d’euros, selon la décision – “font la promotion de produits présentés à un prix attractif, à travers une utilisation du produit en situation et d’un affichage en gros du prix”, décrit la cour. Mais face à la difficulté d’achalander la totalité de ses plus de 1.500 magasins français pendant au moins quinze semaines – ce que prévoit la loi – Lidl avait adopté une autre méthode, pour laquelle elle a été condamnée : afficher une mention “Supermarchés concernés sur LIDL.FR” à la fin de chaque spot télévisé, d’abord à l’écrit, puis dès 2021 en voix off.  Mais “la Cour constate que cette mention ne figure pas dans les publicités de façon très apparente, dans la mesure où elle n’apparaît sur l’écran que l’espace de quelques secondes, en petits caractères, et tout en bas, à droite”, étant ainsi “susceptible de passer inaperçue aux yeux du consommateur ou à tout le moins d’être mal comprise”, explique l’institution judiciaire. – Pas les mêmes armes -Ces 43 millions d’euros d’indemnisation viennent ainsi réparer le préjudice subi par la société Intermarché, la cour reconnaissant que “du fait du caractère illicite des publicités, elle ne pourra utiliser les mêmes armes que la société Lidl avec des moyens légaux, et que ces publicités télévisuelles conjuguées aux publicités institutionnelles classiques ont un effet fortement fidélisant, augmentant, de ce fait, le coût des campagnes de publicité de reconquête” des clients. Le tribunal interdit également à Lidl de diffuser de nouveau des publicités télévisées pour des produits en promotion qui ne seraient pas disponibles pour une durée de quinze jours dans l’ensemble des magasins, et prévoit une astreinte de 10.000 euros par infraction constatée si cela n’était pas respecté. La société ITM (chargée de la politique commerciale du Groupement des Mousquetaires qui comprend Intermarché et Netto) avait assigné Lidl en justice en 2019 et avait été déboutée en première instance le 30 mai 2022, avant de faire appel. Contacté par l’AFP, Intermarché n’a pas souhaité faire de commentaire.En 2020, dans une précédente procédure judicaire, la Cour de Cassation avait condamné Lidl à verser 4 millions d’euros à Carrefour et 3,7 millions à Intermarché, qui l’avaient conjointement poursuivi en justice, déjà pour non-respect de la loi en matière de publicités à la télévision.  Mais cette fois-ci, Lidl espère l’emporter devant la plus haute instance judiciaire, estimant que “l’arrêt de la cour d’appel de Paris s’inscrit à l’opposé de ce que la même cour avait jugé en septembre 2023 et les autres décisions obtenues devant les tribunaux de commerce (Evry, Paris) et cours d’appel (Lyon) dans ces contentieux, donnant raison à Lidl”, dans une réponse à l’AFP.Le versement des 43 millions d’euros est bienvenu pour Intermarché, en pleine digestion de ses rachats de Casino et plus récemment du belge Colruyt. Pour Lidl, l’opération risque d’être plus douloureuse. D’après le média spécialisé LSA, Lidl France a perdu de l’argent en France au cours de ses deux derniers exercices, 72 millions d’euros en 2023-2024 et 9 millions en 2024-2025.Les deux distributeurs se renvoient la balle sur le terrain judiciaire.Selon le média L’Informé, “Lidl bataille depuis deux ans, au Tribunal de commerce de Paris, pour contester le slogan” d’Intermarché “producteurs et commerçants” estimant qu’il “induit les consommateurs en erreur” en pouvant laisser croire “qu’Intermarché travaille sans intermédiaire”. 

En 20 ans, le désir d’enfant a beaucoup reculé

En vingt ans, le désir d’enfant a nettement reculé, ce qui laisse augurer d’une poursuite de la baisse de la fécondité à venir, selon une étude de l’Ined publiée mercredi.”Les gens privilégient des familles plus petites et la fécondité va probablement baisser”, explique à l’AFP le sociologue Milan Bouchet-Valat, co-auteur de l’étude.L’étude, parue dans la revue Population et Sociétés, analyse les réponses à l’Etude des relations familiales et intergénérationnelles (Erfi 2), conduite en 2024 sur un échantillon représentatif de 12.800 personnes âgées de 18 à 79 ans en France.L’enquête informe sur “le nombre idéal d’enfants dans une famille” et le nombre d’enfants que les personnes interrogées ont l’intention d’avoir dans leur vie. Le nombre idéal d’enfants était de 2,3 en moyenne en 2024, contre 2,7 en 1998. Plus précisément, deux tiers (65%) des 18-49 ans considèrent deux comme le nombre idéal d’enfants dans une famille, contre moins de la moitié (47%) en 1998.En 1998, la moitié considéraient que la famille idéale avait trois enfants et plus, ils ne sont plus que 29% en 2024.La norme de la famille à deux enfants reste dominante, mais est de plus en plus considérée “comme un maximum et non plus comme un minimum”, selon l’Institut national des études démographiques.Alors que la chute de la natalité de 7% en 2023 puis 2% en 2024, dans un contexte de population qui vieillit, risque d’aggraver les difficultés de financement de la protection sociale basée sur la solidarité, l’étude laisse augurer d’une baisse à venir de la fécondité.En 2024, 663.000 bébés ont vu le jour en France, le plus faible nombre de naissances sur un an depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.Les chercheurs ont constaté un écart entre le nombre d’enfants souhaités et la taille réelle des familles. Les femmes nées en 1980 souhaitaient en 2005 2,5 enfants en moyenne, mais n’en ont eu que 2,1.Or en 2024, le nombre d’enfants souhaités a nettement reculé chez les jeunes de moins de 30 ans: entre 1,9 et deux enfants.- Conception égalitaire -Issue d’une famille de quatre enfants, Sara, consultante de 36 ans, avait avec son conjoint, d’une fratrie de trois, le projet d’avoir un seul enfant. “On s’est beaucoup posé la question de savoir si on voulait avoir un enfant, ce n’était pas une norme à suivre pour nous”, dit-elle à l’AFP. “On savait que cela allait bouleverser notre quotidien, notre rythme de travail, notre vie de couple. C’est épuisant, cela nous demande beaucoup d’énergie”, dit cette mère d’une fille de trois ans, qui se dit “beaucoup aidée par la famille”. La baisse des intentions de fécondité s’observe dans tous les groupes sociaux, quels que soient le milieu, le revenu, le niveau de diplôme ou le sexe, selon l’Ined.Entre 2014 et 2024, la fécondité en France est passée de 2,0 à 1,6 enfant par femme. Le renouvellement de générations n’est assuré qu’à partir de 2,1 enfants par femme, en l’absence de migrations.Les chercheurs avancent la piste d’un effet d’une prise en compte plus grande de l’égalité dans le couple.En 2024, les répondants qui ont une conception égalitaire des rôles des femmes et des hommes dans la société veulent moins avoir des enfants que ceux qui ont des conceptions plus traditionnelles, alors que cette opinion n’avait aucun effet en 2005. Les hommes plus traditionnels veulent plus d’enfants, “anticipant moins un effet sur leur carrière”, que les hommes “égalitaires”, “qui réalisent probablement combien un enfant va demander d’investissement parental”, précise M. Bouchet-Valat.Les chercheurs ont aussi examiné les effets des inquiétudes sur l’avenir: 35% des personnes “très inquiètes pour les générations futures” veulent avoir “un enfant ou un enfant de plus”, contre 46% des personnes moins inquiètes. Le ministre des Solidarités Catherine Vautrin, confirme, dans le magazine L’Express, continuer à “travailler” à un “congé de naissance” qu’elle souhaite “porter dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026”. Ce nouveau congé, annoncé par le président Emmanuel Macron en janvier 2024, pourrait être pris “par la mère et le père à la suite l’un de l’autre”, avec un “accompagnement financier plus important” que l’actuel congé parental, indemnisé 456 euros par mois.

Espagne: l’incendie de Tarragone stabilisé, le confinement en grande partie levé

Les pompiers sont parvenus mercredi à stabiliser l’incendie qui a ravagé plus de 3.300 hectares de forêt en trois jours près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, où une grande partie des mesures de confinement imposées aux habitants ont été levées.”Le confinement a pris fin dans les municipalités touchées par le feu de forêt”, à l’exception de Paüls, où il est “maintenu”, a annoncé dans un message sur X la Protection civile, qui avait appelé quelque 18.000 personnes au total à rester chez elles face à l’avancée des flammes.”Malgré le déconfinement, évitez les déplacements inutiles dans la zone où les opérations sont en cours”, a toutefois ajouté la Protection civile.Les pompiers ont précisé mercredi en milieu de journée avoir “stabilisé” le sinistre, après avoir “travaillé intensément” durant la nuit avec des “manoeuvres techniques” pour tenter de contenir les flammes. Malgré tout, il reste “de nombreux points chauds qu”il faut traiter”, ont-ils insisté dans un communiqué.Selon les agents forestiers de Catalogne, la superficie brûlée à cause de cet incendie, qui s’est déclenché lundi près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, atteint désormais plus de 3.300 hectares, dont 1.125 dans le parc naturel d’Els Ports à Paüls.L’Espagne a affronté ces derniers jours des températures caniculaires, qui ont asséché les sols et accru les risques d’incendies.Selon l’agence météorologique espagnole (Aemet), le pays a connu son mois de juin le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 23,6°C. L’agence souligne que la fréquence des épisodes de chaleur a triplé depuis dix ans en Espagne.En 2022, 300.000 hectares avaient été détruits par plus de 500 incendies dans le pays, un record en Europe, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis). En 2024, ce chiffre a nettement baissé à environ 42.000 hectares.Il y a quelques jours, la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen avait dit s’attendre à un été “très compliqué” sur le front des feux de forêt.

Espagne: l’incendie de Tarragone stabilisé, le confinement en grande partie levé

Les pompiers sont parvenus mercredi à stabiliser l’incendie qui a ravagé plus de 3.300 hectares de forêt en trois jours près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, où une grande partie des mesures de confinement imposées aux habitants ont été levées.”Le confinement a pris fin dans les municipalités touchées par le feu de forêt”, à l’exception de Paüls, où il est “maintenu”, a annoncé dans un message sur X la Protection civile, qui avait appelé quelque 18.000 personnes au total à rester chez elles face à l’avancée des flammes.”Malgré le déconfinement, évitez les déplacements inutiles dans la zone où les opérations sont en cours”, a toutefois ajouté la Protection civile.Les pompiers ont précisé mercredi en milieu de journée avoir “stabilisé” le sinistre, après avoir “travaillé intensément” durant la nuit avec des “manoeuvres techniques” pour tenter de contenir les flammes. Malgré tout, il reste “de nombreux points chauds qu”il faut traiter”, ont-ils insisté dans un communiqué.Selon les agents forestiers de Catalogne, la superficie brûlée à cause de cet incendie, qui s’est déclenché lundi près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, atteint désormais plus de 3.300 hectares, dont 1.125 dans le parc naturel d’Els Ports à Paüls.L’Espagne a affronté ces derniers jours des températures caniculaires, qui ont asséché les sols et accru les risques d’incendies.Selon l’agence météorologique espagnole (Aemet), le pays a connu son mois de juin le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 23,6°C. L’agence souligne que la fréquence des épisodes de chaleur a triplé depuis dix ans en Espagne.En 2022, 300.000 hectares avaient été détruits par plus de 500 incendies dans le pays, un record en Europe, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis). En 2024, ce chiffre a nettement baissé à environ 42.000 hectares.Il y a quelques jours, la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen avait dit s’attendre à un été “très compliqué” sur le front des feux de forêt.