Législatives au Portugal: courte victoire de la droite au pouvoir

Le Premier ministre portugais de droite modérée, Luis Montenegro, a remporté les législatives anticipées de dimanche mais, comme il y a un an, il n’obtient pas une majorité suffisante pour assurer la stabilité politique du pays ibérique.L’extrême droite représentée par le parti Chega (“Assez”), qui continue de progresser par rapport au dernier scrutin, atteint pour la première fois la barre de 20% des voix et talonne l’opposition socialiste.Selon un sondage sortie des urnes diffusé par la télévision publique RTP, le camp du gouvernement sortant aurait obtenu entre 29 et 34% des suffrages, contre 21 à 26% pour le Parti socialiste et 20 à 24% pour Chega.M. Montenegro, un avocat de 52 ans qui a toujours refusé de gouverner avec le soutien de Chega, espérait pouvoir former une majorité plus large en négociant le ralliement de la formation Initiative libérale, qui serait arrivée en quatrième position avec 4 à 7% des voix.Les résultats officiels partiels seront connus plus tard dans la soirée.En termes de sièges, la coalition sortante aurait remporté 85 à 96 sièges sur un total de 230, ce qui reste en dessous du seuil de 116 élus synonyme de majorité absolue.Même en comptant six à douze mandats pour les libéraux, M. Montenegro risque de se retrouver à nouveau pris en tenaille entre le Parti socialiste de Pedro Nuno Santos, un économiste de 48 ans, et l’extrême droite emmenée par André Ventura, un ex-séminariste et juriste de 42 ans, qui s’est fait connaître comme truculent commentateur de football.- “Politique et affaires” -Contraint de démissionner en mars dernier sur fond de soupçons de conflit d’intérêts, le chef du gouvernement semble ainsi remporter le pari de s’en remettre au verdict des urnes pour assurer sa survie politique, mais ses gains semblent insuffisants pour modifier le rapport de forces à l’Assemblée.Il a peut-être pâti du fait d’avoir lui-même provoqué ces élections pour éviter de s’expliquer devant une commission d’enquête parlementaire au sujet des activités d’une société de conseil enregistrée à son domicile et au nom de ses enfants.”Personne n’a jamais été aussi transparent que moi”, a-t-il assuré lors de son dernier meeting de campagne, pendant que le chef de l’opposition socialiste l’accusait d’avoir “mêler politique et affaires” en touchant de l’argent d’entreprises privées après son entrée en fonctions.Le PS, battu de justesse en 2024 après huit années au pouvoir, reste tout de même le grand perdant de la soirée, puisqu’il risque même d’être dépassé par Chega en tant que premier parti d’opposition.Dans le Parlement sortant, la coalition au pouvoir comptait seulement deux députés de plus que les socialistes.- Politique migratoire -En un an, l’exécutif de M. Montenegro a pris plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat, en augmentant les retraites, le salaire minimum ou en acceptant les revendications de plusieurs catégories de fonctionnaires, dont les enseignants, les médecins ou les policiers.Il a également accordé des allègements fiscaux en faveur des jeunes.Il a par ailleurs durci la politique migratoire du précédent gouvernement socialiste d’Antonio Costa, qui était une des plus souples d’Europe.Alors que le nombre d’étrangers vivant au Portugal a quadruplé depuis 2017, atteignant désormais environ 15% de la population, sur 10 millions d’habitants au total, l’immigration a fait irruption dans le débat politique.Depuis sa fondation en 2019, Chega a connu une croissance fulgurante, obtenant en mars dernier 18% des voix pour passer de 12 à 50 députés.Son président André Ventura a vu sa campagne perturbée par deux malaises dont il a été victime devant les caméras de télévision, mais il est apparu plus en forme lorsqu’il a voté dimanche.Afin de tirer profit des déboires du Premier ministre et de l’afflux de travailleurs migrants venus d’Asie du Sud, il a martelé la rhétorique traditionnelle des partis populistes contre la corruption des élites politiques et les immigrés.

Vance et von der Leyen discutent des droits de douane à Rome

Le vice-président américain JD Vance a estimé dimanche à Rome que l’Europe était “un allié important” tout en reconnaissant des désaccords sur le plan commercial, lors d’une rencontre avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Ces entretiens, les premiers à un si haut niveau depuis la hausse des droits de douane décidée par Donald Trump, “seront j’espère le début de négociations commerciales sur le long terme et d’avantages commerciaux sur le long terme entre l’Europe et les Etats-Unis”, a-t-il estimé au début de la rencontre, en pleine guerre douanière.”L’Europe est un important allié des Etats-Unis, les pays d’Europe pris individuellement sont d’importants alliés des Etats-Unis, mais bien sûr nous avons quelques désaccords, comme des amis en ont parfois, sur des sujets comme le commerce”, a affirmé M. Vance au siège du gouvernement italien en présence de la Première ministre Giorgia Meloni.Les trois dirigeants “ont eu une discussion constructive sur de nombreux domaines, dont l’objectif du président Trump de rééquilibrer le commerce” et de “mettre fin au bain de sang en Ukraine”, a fait savoir la Maison Blanche dans un communiqué à l’issue de la rencontre.La présidente de la Commission a elle salué “la relation très spéciale et proche” entre les Etats-Unis et l’UE.”Tout le monde sait que le diable est dans les détails, mais ce qui nous unit est qu’à la fin, nous voulons obtenir ensemble un bon deal pour les deux parties”, a-t-elle ajouté.Plus tôt, Mme Meloni, M. Vance et Mme von der Leyen ont assisté à la messe inaugurale du pape Léon XIV place Saint-Pierre.Cette rencontre pourrait préparer la voie à une première entrevue très attendue entre Mme von der Leyen et le président américain Donald Trump.Le 9 mai, M. Trump, qui ne cache pas son peu de goût pour l’Union européenne et ses institutions, a dit espérer rencontrer la “fantastique” présidente de la Commission.Interrogé dans le Bureau ovale sur les discussions avec les 27, Donald Trump n’est pas rentré dans les détails mais s’est dit persuadé que l’UE voulait “vraiment conclure un accord”. “Tout le monde veut conclure un accord avec les Etats-Unis”, a-t-il ajouté.Le président américain et la présidente de la Commission européenne avaient brièvement échangé le 26 avril à Rome en marge des obsèques du pape François, et convenu de se rencontrer à une date ultérieure.

Espagne: Mbappé porte encore le Real, Villarreal gâche la fête du Barça

A nouveau porté par Kylian Mbappé, le Real Madrid est allé s’imposer (2-0) sur la pelouse du Séville FC dimanche lors de la 37e journée de Liga, tandis que Villarreal a gâché la fête du FC Barcelone (3-2), déjà sacré champion d’Espagne jeudi.Auteur de son 29e but en championnat, le 41e toutes compétitions confondues, l’attaquant français a permis au club madrilène, à onze contre neuf pendant 45 minutes après deux cartons rouges sévillans, d’ouvrir le score (75e, 1-0) avant que l’Anglais Jude Bellingham ne double la mise en fin de match (87e, 2-0).Cette nouvelle réalisation, la septième sur les cinq dernières journées, conforte son statut de “Pichichi”, le meilleur buteur de Liga, avec quatre longueurs d’avance sur le Polonais du FC Barcelone Robert Lewandowski, resté muet dans la défaite sans conséquence contre Villarreal (3-2).Elle rapproche aussi Mbappé du Soulier d’Or européen, à une longueur d’égaler le total du Suédois du Sporting Portugal Viktok Gyokeres.Officiellement sacré champion pour la 28e fois de son histoire jeudi, le Barça, qui avait commencé à célébrer son triplé national (Liga, Coupe du Roi, Supercoupe d’Espagne) vendredi dans les rues de la capitale catalane, a lui vu la seconde partie de sa fête un peu gâchée par Villarreal (5e), venu chercher sur la pelouse du stade olympique de Montjuic sa qualification pour la Ligue des champions (3-2).- L’Atlético Madrid prive le Betis de C1 -Les hommes de Marcelino, l’ex-entraîneur de l’Olympique de Marseille, ne peuvent plus être rattrapés par le Betis Séville (6e), corrigé (4-1) au Metropolitano par l’Atlético Madrid (3e) et qui voit ses rêves de C1 s’envoler.L’équipe d’Antoine Griezmann, distancée dans la course au titre depuis plusieurs semaines, est elle aussi assurée de retrouver la Ligue des champions, tout comme l’Athletic Bilbao (4e), vainqueur à Valence (1-0).La course aux deux autres compétitions européennes reste encore ouverte, avec trois équipes qui se tiennent en un point pour se qualifier en Ligue Europa et en Ligue conférence: le Celta Vigo (7e), le Rayo Vallecano (8e) et Osasuna (9e).Dans le bas du classement, Leganés (18e) a remporté trois points précieux dans sa mission pour le maintien en battant (1-0) Las Palmas (19e), déjà relégué, comme Valladolid (20e).Getafe (13e), Alavés (14e), Gérone (15e) et le Séville FC (16e) sont tous sauvés, mais pas l’Espanyol Barcelone (17e), encore en danger lors de la dernière journée, face à Las Palmas.

IPL action resumes with Gujarat, Punjab and Bengaluru into playoffs

Azmatullah Omarzai’s all-round show and an unbeaten century by Sai Sudharsan marked the return of Indian Premier League action on Sunday with victories for Punjab Kings and Gujarat Titans.Gujarat rode unbeaten knocks from Sudharsan (108) and skipper Shubman Gill (93) to hammer Delhi Capitals by 10 wickets in the day’s second match to book their play-off spot.The result also ensured play-off places for Punjab Kings, who won the first match of the day, and Royal Challengers Bengaluru.Punjab beat Rajasthan Royals by 10 runs in the first completed match since the IPL’s resumption after Saturday’s scheduled restart ended in a washout.The T20 tournament was paused last week because of a deadly conflict between India and Pakistan but officials decided to resume the competition after a ceasefire.On a batting-friendly pitch at Delhi’s Feroz Shah Kotla ground, impact substitute Sudharsan, who struck his second IPL century, and Gill helped Gujarat chase down 200 with one over to spare.”Feels amazing, I have talked about this couple of times, when I’m batting, I want to play and think as a batsman, not as a captain,” said Gill.”Last year was a learning (experience) for me as I was captain for the first time, the back end of last season I learnt that.”- Gill the leader -Gill, 25, is the frontrunner to lead India in five-day cricket after the recent Test retirements of skipper Rohit Sharma and Virat Kohli. Gujarat, who won the IPL in their debut season in 2022, reclaimed first place in the 10-team table.Delhi, five-time champions Mumbai Indians and Lucknow Super Giants are the three teams remaining in the hunt for one remaining play-off spot.The huge partnership between Gill and Sudharsan trumped KL Rahul’s unbeaten 112 that steered the home team to 199-3.Sudharsan came out attacking in response as he raced to 25 off nine balls and reached his fifty with a boundary.Gill soon changed gears as he took on Sri Lanka’s Dushmantha Chameera in a 19-run 13th over, with Sudharsan picking up the pace as well and completing his hundred before hitting the winning six.Sudharsan is the leading batsman this season with 617 runs in 12 matches, with Gill second on 601.- ‘In high spirits’ -Earlier Rahul, who was promoted to open the innings, struck 14 fours and four sixes en route to his fifth career IPL ton.In Sunday’s opening match in Jaipur, Punjab posted 219-5 after they elected to bat first.Nehal Wadhera top-scored with 70 off 37 balls before Shashank Singh made the team finish strong with his unbeaten 59.Omarzai boosted the total with his unbeaten nine-ball 21 before he returned with two key wickets to restrict Rajasthan to 209-7.Impact substitute Harpreet Brar stood out with figures of 3-22 with his left-arm spin and South African left-arm quick Marco Jansen took two wickets in the final over when Rajasthan needed 22 for a win.”Absolutely brilliant approach and attitude coming in after the break,” Punjab skipper Shreyas Iyer said.”The boys were in high spirits and we also needed a rest, going forward in the tournament, it was the right time we came in together and showed the kind of mindset to win irrespective of the situation.”Explosive opening knocks by Yashasvi Jaiswal and 14-year-old Vaibhav Suryavanshi came in vain after the two left-handers fired Rajasthan to 89-1 in the first six overs.Jaiswal hit a 25-ball 50 and Suryavanshi made 40 off 15 balls.Punjab were playing Delhi in Dharamsala when the match was halted midway on May 8 due to an apparent floodlight failure and the next day the IPL was suspended.Since the pause in the IPL, the tournament has been rescheduled with the final now set to take place on June 3.

Iran says to keep enriching uranium, even with a deal

Iran’s Foreign Minister Abbas Araghchi said Sunday his country would keep enriching uranium “with or without a deal” with world powers, despite ongoing negotiations over its nuclear programme.”If the US is interested in ensuring that Iran will not have nuclear weapons, a deal is within reach, and we are ready for a serious conversation to achieve a solution that will forever ensure that outcome,” Araghchi posted on X.”Enrichment in Iran, however, will continue with or without a deal,” he said.Iran currently enriches uranium to 60 percent, far above the 3.67-percent limit set in the 2015 deal but below the 90 percent needed for a nuclear warhead.Tehran says its nuclear ambitions are for civilian purposes only, and entirely peaceful.It also insists its right to continue enriching uranium for peaceful purposes is “non-negotiable”, but says it would be open to temporary restrictions on how much uranium it enriches and to what level.On Wednesday, Iranian atomic energy agency chief Mohammad Eslami reiterated that Tehran “does not seek nuclear militarisation”, and said enrichment was under the supervision of the UN nuclear watchdog.”The dismantling of enrichment is not accepted by Iran,” Eslami said.Araghchi also said Sunday the country was ready to rebuild trust with European powers considering whether to reimpose UN sanctions on the Islamic republic under a 2015 nuclear deal.”Iran is ready, should it observe genuine will and an independent approach from the European parties, to begin a new chapter in its relations with Europe,” he told a diplomatic forum in Tehran.”If Europe possesses the necessary will to rectify this path, Iran sees no obstacle to rebuilding mutual trust and expanding relations.” On Friday, senior Iranian diplomats met counterparts from Britain, France and Germany for talks on the status of US-Iran nuclear negotiations.- ‘Snapback’ mechanism -Tehran has held four rounds of nuclear talks with Washington, the highest-level contact between the two foes since the United States abandoned the 2015 nuclear accord.US President Donald Trump effectively torpedoed the deal in 2018 during his first term, by unilaterally pulling out and reimposing sanctions on Iran’s oil exports and banking sector.A year later, Iran began rolling back its commitments to the agreement, which had offered sanctions relief in return for UN-monitored restrictions on its nuclear activities.The three European powers — party to the 2015 accord — are weighing whether to trigger the “snapback” mechanism, which would reinstate UN sanctions in response to Iranian non-compliance. That option expires in October.Araghchi earlier this month warned of “irreversible” consequences if Britain, France and Germany moved to reimpose sanctions.He had previously proposed visiting London, Paris and Berlin for discussions on the nuclear issue as well as other areas “of mutual interest and concern”.In his speech on Sunday, he urged the Europeans to focus more on shared interests rather than differences.He said the Europeans should have a greater role in the US-Iran nuclear talks.”We want Europe to play its role, even if it has minimised its own role,” the IRNA news agency quoted Araghchi as saying.The Oman-mediated nuclear talks aim to conclude a new deal that would prevent Iran from acquiring nuclear weapons — an ambition Tehran has consistently denied — in exchange for lifting the sanctions.On the sidelines of the forum Araghchi met his Omani counterpart Badr Albusaidi and Qatari Prime Minister Sheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani.An Omani foreign ministry statement said Albusaidi and Araghchi discussed ways of reaching “the desired agreement between the United States and Iran”.

FBI identifies California bomb suspect as ‘nihilistic’ 25-year-old

The FBI on Sunday identified the suspect behind the bombing at a California fertility clinic as a 25-year-old man with “nihilistic ideation” who is believed to have died in the blast.The explosion Saturday morning tore through downtown Palm Springs, ripping a hole in the clinic and blowing out the windows and doors of nearby buildings.Akil Davis, the head of the FBI’s Los Angeles field office, reiterated Sunday that the attack was being considered an “intentional act of terrorism.”He said the suspect had been identified as Guy Edward Bartkus, 25, of Twentynine Palms, California.Authorities in the small city, about 50 miles (80 kilometers) from Palm Springs, had said on Saturday that federal agents were operating in the area, without providing further details.Davis told a press conference Sunday that “the subject had nihilistic ideations and this was a targeted attack against the IVF facility.”He said authorities were investigating a “possible manifesto” shared online ahead of the attack, which he said Bartkus “was attempting to live stream.”All of the embryos at the clinic had been saved, Davis said, thanking the quick work of fire, police and FBI personnel.”They understood the sensitivity and the precious nature of what was inside, and they took extreme care to ensure that there was no loss of any sensitive material,” he said.Palm Springs police chief Andrew Mills said he was “absolutely confident that this city is safe.””There is no continuing threat to our community as a result of this incident,” he said.Reproductive care, including abortion and fertility services, remains controversial in the United States, where some conservatives believe the procedures should be outlawed for religious reasons.Violence against clinics providing such services is rare, but not unheard of.US Attorney General Pam Bondi said Saturday on social media that “violence against a fertility clinic is unforgivable.”

Ukraine: rencontre Zelensky-Vance à Rome, à la veille de l’appel attendu entre Trump et Poutine

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est entretenu dimanche à Rome avec le vice-président américain, JD Vance, évoquant ensemble l’appel attendu lundi entre Donald Trump et Vladimir Poutine, après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou en Turquie.Sur le champ de bataille, la Russie continue, comme quasiment tous les jours depuis le début de son invasion de l’Ukraine en février 2022, d’attaquer son voisin. Elle a lancé dans la nuit un nombre “record” de plus de 270 drones explosifs, selon Kiev.A Rome, Volodymyr Zelensky et JD Vance ont assisté dans la matinée à la messe inaugurale du nouveau pape, l’Américain Léon XIV, avant de se retrouver, avec le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, pour un échange d'”environ une demi-heure”, selon un haut responsable ukrainien.Ils ont évoqué un “cessez-le-feu”, “la possibilité” de nouvelles sanctions contre Moscou, mais surtout “les préparatifs” avant l’appel “de lundi” entre Donald Trump et Vladimir Poutine, selon la même source.”Les dirigeants ont évoqué leur objectif partagé de mettre fin au bain de sang en Ukraine et ont fourni des informations supplémentaires sur l’état actuel des négociations en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix durable”, a de son côté déclaré la Maison Blanche. Son communiqué est accompagné d’une photo montrant JD Vance et Volodymyr Zelensky arborant un franc sourire, en contraste avec leur réunion fin février dans le Bureau ovale, qui s’était terminée par une spectaculaire altercation verbale entre le président ukrainien, son homologue américain, et le vice-président.- “Pression” -L’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, a estimé dimanche sur ABC qu’il s’attendait à une conversation “fructueuse” entre Donald Trump et Vladimir Poutine lundi. “Le président est déterminé à obtenir des résultats” sur l’Ukraine, a-t-il ajouté, avant de mettre en garde: “Si lui n’y parvient pas, alors personne ne le pourra”.”La pression sur la Russie doit se poursuivre jusqu’à ce qu’elle soit prête à mettre fin à la guerre”, a pour sa part insisté M. Zelensky sur les réseaux sociaux, évoquant sa “bonne” réunion avec JD Vance et Marco Rubio.De son côté, Vladimir Poutine a martelé dimanche vouloir “éliminer les causes” du conflit et “garantir la sécurité de l’État russe”.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump, qui a prévu de débriefer le président ukrainien après l’appel avec M. Poutine, appelle Moscou et Kiev à cesser les combats.Or, à ce stade, ses efforts n’ont pas permis d’avancée majeure dans le règlement du conflit, déclenché par l’invasion russe qui a fait, en plus de trois ans, plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires confondus.Vendredi, Russes et Ukrainiens s’étaient retrouvés pour la première fois depuis le printemps 2022 pour des pourparlers de paix directs, sous médiation turque, à Istanbul.Mais la réunion, qui a duré moins de deux heures, n’a pas abouti à une trêve, comme réclamée par Kiev et ses alliés –seul un échange de prisonniers a été convenu–, mettant en exergue le gouffre qui sépare les positions de Moscou et de Kiev.- Semaine “cruciale” -Le Kremlin maintient des revendications maximalistes: que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences et demande que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire. Ce dont Moscou n’a pas l’intention.Pour éviter une nouvelle invasion russe à l’avenir, Kiev dit aussi exiger des “garanties de sécurité” solides.Dans ce contexte, la semaine à venir sera “cruciale”, a jugé depuis Rome la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avant une rencontre avec JD Vance et la Première ministre italienne, Giorgia Meloni.Dans la nuit de samedi à dimanche, l’armée russe a lancé 273 drones explosifs contre l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne, “un record”, a précisé la vice-Première ministre, Ioulia Svyrydenko.Une femme a été tuée près de Kiev et trois personnes, blessées, ont été hospitalisées, dont un enfant de quatre ans, selon les autorités régionales.”Pour la Russie, les négociations d’Istanbul ne sont qu’une couverture, Poutine veut la guerre”, a cinglé le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.A l’avantage sur le front face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses, l’armée russe a revendiqué dimanche la prise d’une nouvelle localité, Bagatyr, dans la région de Donetsk (est).Enfin, Volodymyr Zelensky a échangé au Vatican avec le nouveau pape Léon XIV, qu’il a qualifié de “symbole d’espoir pour la paix”, après que le souverain pontife eut évoqué place Saint-Pierre “l’Ukraine martyrisée”.