Trump dénonce un “acte de terrorisme” et l’immigration après les tirs contre deux militaires
Donald Trump a dénoncé mercredi un “acte de terrorisme” et promis de renforcer ses politiques anti-immigration après des tirs imputés à un Afghan qui ont grièvement blessé deux militaires de la Garde nationale déployés à Washington.”Cette agression odieuse était un acte infâme, un acte de haine et un acte de terrorisme”, a affirmé le président Trump peu après l’attaque dans une adresse télévisée.Le suspect est un ressortissant afghan ayant travaillé avec les forces armées américaines en Afghanistan avant d’être exfiltré vers les Etats-Unis, ont affirmé des médias américains.La ministre à la Sécurité intérieure, Kristi Noem a indiqué sur X que cet “individu dépravé” avait été admis aux Etats-Unis en septembre 2021, un mois après le retrait précipité des forces américaines d’Afghanistan pendant la présidence du démocrate Joe Biden.Selon la chaîne Fox News, le suspect, âgé de 29 ans, avait travaillé avec l’armée américaine et la CIA en Afghanistan.Les médias américains l’ont identifié sous le nom de Rahmanullah Lakanwal.Les tirs visant des militaires de la Garde nationale ont eu lieu mercredi après-midi en plein centre de la capitale américaine, investie depuis août par des centaines de ces militaires de réserve pour y mener des patrouilles à pied, à la demande du président américain et contre l’avis des autorités locales démocrates.Les deux militaires touchés, originaires de Virginie-Occidentale, sont “grièvement blessés” et le tireur présumé est lui aussi “sévèrement blessé”, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, qualifiant l’auteur d'”animal” qui “paiera très cher” son acte.”Nos prières accompagnent ces courageux membres des forces armées, leurs familles et toute la communauté de la Garde”, a écrit le gouverneur républicain de Virginie-Occidentale, Patrick Morrisey, sur X.Depuis la Floride où il passe la fête de Thanksgiving, Donald Trump s’est livré à une véhémente diatribe contre l’immigration, qualifiée de “plus grande menace pour la sécurité nationale”, en reprochant à son prédécesseur démocrate Joe Biden (2021-2025) d’avoir laissé entrer des “millions” d’étrangers aux Etats-Unis.Le président républicain a dit que son gouvernement devait maintenant “réexaminer” le cas de tous les individus venus d’Afghanistan quand Joe Biden était au pouvoir.Peu après son allocution, le USCIS, une agence fédérale chargée de l’immigration, a indiqué sur ses réseaux sociaux la suspension immédiate et à durée indéfinie du “traitement de toutes les demandes d’immigration concernant des ressortissants afghans”, “dans l’attente d’un nouvel examen des protocoles de sécurité et de vérification”.AfghanEvac, une organisation chargée d’aider des Afghans à s’établir aux Etats-Unis après le retrait américain d’Afghanistan de 2021, s’est défendue, affirmant procéder à “des vérifications de sécurité (…) parmi les plus approfondies” en matière d’immigration.- “Tirs ciblés” -Il s’agit de la pire attaque commise contre la Garde nationale depuis son déploiement ces derniers mois dans des villes démocrates.Vers 14H15 (19H15 GMT), “un suspect est arrivé à l’angle de la rue, a soulevé son arme à feu et a tiré vers des gardes nationaux” en patrouille, a déclaré lors d’une conférence de presse Jeffery Carroll, un responsable de la police de Washington, parlant d’un “tireur solitaire.”D’autres gardes nationaux “sont parvenus” à le “maîtriser pour l’arrêter”, a-t-il ajouté.”Les tirs étaient ciblés”, a déclaré Muriel Bowser, la maire démocrate de Washington, lors de la même conférence de presse.Les deux militaires sont dans un “état critique”, a insisté devant les caméras Kash Patel, le directeur du FBI.La police de Washington a par ailleurs fait savoir qu’elle n’avait pour l’instant “connaissance d’aucun mobile”.La Maison Blanche a, elle, accusé l’opposition démocrate d’avoir “diabolisé” les soldats en critiquant leur déploiement.Sur les lieux des tirs, un quartier de bureaux à deux rues de la Maison Blanche, des journalistes de l’AFP ont vu une personne vêtue d’un uniforme militaire être évacuée sur un brancard.Mohammed Elkattabi venait juste de visiter la Maison Blanche en famille quand il a “vu plein de flics et de voitures de police passer à toute vitesse.” “On a vu deux civières”, a-t-il raconté à l’AFP.Le climat politique est très tendu aux Etats-Unis, secoués début septembre par l’assassinat de Charlie Kirk, un jeune influenceur ultraconservateur allié du président, lui-même victime d’une tentative d’assassinat pendant la campagne présidentielle de 2024.Ces derniers mois, le président a envoyé la Garde nationale à Los Angeles et Washington, contre l’avis des autorités locales démocrates, disant ces renforts nécessaires pour lutter contre la criminalité et l’immigration illégale.Le ministre de la Défense Pete Hegseth a annoncé mercredi l’envoi de 500 militaires supplémentaires à Washington, ce qui doit porter leur nombre à plus de 2.500.
Premier voyage à l’étranger pour Léon XIV, reçu à Ankara par Erdogan
Léon XIV s’envole jeudi pour une visite de quatre jours en Turquie où il sera reçu par le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, des débuts à l’étranger très attendus dans un contexte régional tendu.Le premier pape américain de l’Histoire a quitté Rome jeudi matin pour le premier voyage international de son pontificat, qui l’emmènera ensuite au Liban. Attendu à 12H30 (09H30 GMT) à Ankara, il s’exprimera devant les autorités, la société civile et le corps diplomatique avant de rejoindre Istanbul en début de soirée.En pleines négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine, les premiers pas de Léon XIV à l’étranger seront scrutés par les médias du monde entier, avec plus de 80 journalistes l’accompagnant à bord de l’avion papal.Depuis son élection en mai, l’évêque de Rome a affiché une aisance croissante avec les médias, répondant chaque semaine à la presse. Signe d’une volonté de toucher une large audience, il prononcera tous ses discours en anglais, sa langue maternelle, préférée à l’italien habituellement utilisé.Sa première allocution devrait évoquer le dialogue avec l’islam, dans un pays où les chrétiens sont ultraminoritaires, avec seulement 0,1% des 86 millions d’habitants, en majorité musulmans sunnites.Aux portes d’un Moyen-Orient traversé par les conflits, le pape – qui avait appelé, dès son élection en mai, à une paix “désarmée et désarmante” – devrait aborder les conflits et les crises qui troublent la région.Entre les colonnades du monumental palais présidentiel d’Ankara, il devra faire preuve d’adresse s’il évoque le sujet sensible des droits de l’Homme et les vagues massives d’arrestations d’opposants et de toute voix discordante en Turquie. Ou celui de la place réservée aux non-musulmans alors que les chrétiens du pays luttent toujours contre les inégalités et un sentiment d’exclusion.Malgré la montée du nationalisme religieux dans le pays et la politisation des symboles comme la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, transformée en mosquée en 2020, le Vatican cherche à maintenir un dialogue avec Ankara, considéré comme un acteur clé pour la paix dans la région.- “Promouvoir l’unité” -Le Saint-Siège reconnaît aussi l’effort consenti par la Turquie pour accueillir sur son sol plus de 2,5 millions de réfugiés, en grande majorité syriens, selon les autorités.Le chef des 1,4 milliard de catholiques s’est inscrit dans les pas de son prédécesseur François en critiquant récemment le traitement “extrêmement irrespectueux” des migrants par l’administration américaine de Donald Trump.Dans la capitale turque, Léon XIV se recueillera aussi en début d’après-midi sur le mausolée dédié à Mustafa Kemal Atatürk (1881-1938), fondateur de la Turquie moderne, un sanctuaire national symbole de la République laïque, érigé sur la colline d’Anittepe.Après cette journée à la tonalité politique, la visite embrassera vendredi un aspect plus religieux: la célébration à Iznik, ancienne Nicée, des 1.700 ans du premier concile œcuménique qui avait réuni en l’an 325 quelque 300 évêques de l’Empire romain, un moment considéré comme fondateur pour le christianisme.Invité par le patriarche de Constantinople, Bartholomée Ier, figure majeure et interlocuteur privilégié du Vatican chez des orthodoxes divisés, Léon prendra part sur les rives du lac d’Iznik à une prière œcuménique à laquelle devait initialement participer le pape François, décédé en avril.”Bartholomée et moi-même nous sommes déjà rencontrés à plusieurs reprises, et je pense que ce sera une occasion exceptionnelle de promouvoir l’unité entre tous les chrétiens”, a déclaré Léon XIV mardi à des journalistes.Catholiques et orthodoxes sont divisés depuis le grand schisme de 1054: les premiers reconnaissent l’autorité universelle du pape comme chef de l’Église, tandis que les seconds sont organisés en Églises autocéphales.Le monde orthodoxe apparaît aujourd’hui plus fragmenté que jamais, la guerre en Ukraine ayant accéléré la rupture entre les patriarcats de Moscou et de Constantinople.Après Paul VI (1967), Jean-Paul II (1979), Benoît XVI (2006) et François (2014), Léon est le cinquième pape à se rendre en Turquie.De dimanche à mardi, il poursuivra son voyage avec une visite au Liban, rongé par une crise économique et politique dévastatrice depuis 2019 et régulièrement bombardé par Israël ces derniers jours, malgré un cessez-le-feu.
South Africa slams Trump’s G20 ban as punitiveThu, 27 Nov 2025 07:29:22 GMT
South Africa denounced US President Donald Trump’s decision to bar it from the 2026 G20 summit, calling the move punitive and driven by distortions that erode global cooperation. The two countries are at odds over a range of domestic and foreign policies — a standoff that came to a head after Washington skipped the G20 summit …
South Africa slams Trump’s G20 ban as punitiveThu, 27 Nov 2025 07:29:22 GMT Read More »
Pope to meet Erdogan in Turkey in first overseas trip
Pope Leo XIV set off for Turkey Thursday for the first overseas trip of his papacy, which includes a meeting with President Recep Tayyip Erdogan and comes amid acute tensions in the region.The trip, which includes a second leg to Lebanon, begins in the Turkish capital Ankara, where the first American pope is expected to arrive shortly after midday.There, he will address authorities, civil society and the diplomatic corps before heading to Istanbul in the early evening.Leo’s first steps abroad will be scrutinised by the world’s media, with more than 80 journalists accompanying him on his papal plane.Since his election in May as the leader of the world’s 1.4 billion Catholics, the pope has shown himself to be adept at handling the media, talking to reporters weekly.In a sign of his desire to reach a wide audience, Leo will deliver all his speeches during the trip in English, his native language, rather than the Italian he usually uses.His first address in Turkey is expected to focus on dialogue with Islam in a country where Christians account for only 0.1 percent of the 86 million inhabitants — most of them Sunni Muslims.On the doorstep of a conflict-ridden Middle East, the pope who upon his election called for “unarmed and disarming” peace, is expected to address the crises troubling the region.But between the colonnades of Ankara’s monumental presidential palace, Leo will have to tread delicately if he plans to address the sensitive issue of human rights, a wave of arrests of Erdogan opponents, or the status of Turkey’s Christians, who continue to struggle against inequality and exclusion.Despite the rise of religious nationalism in Turkey and the conversion of the Hagia Sophia — a church for more than 1,000 years — from a museum into a mosque in 2020, the Vatican seeks to maintain a dialogue with Ankara, which is considered a key player for peace efforts in the region.- ‘Promoting unity’ -The Holy See also acknowledges Turkey’s efforts in taking in more than 2.5 million mostly Syrian refugees, according to authorities.On the subject of refugees and migrants, Leo has followed in the footsteps of his predecessor Francis, most recently criticising the “extremely disrespectful” treatment of migrants by the government of US President Donald Trump.In Ankara, Leo will also pay his respects on Thursday at the mausoleum dedicated to the founder of modern Turkey, Mustafa Kemal Ataturk, a national sanctuary symbolising the secular republic.Friday’s calendar will take on a more religious aspect with the celebration in Iznik of the 1,700th anniversary of the First Council of Nicaea, a gathering of bishops in the year 325 that resulted in a creed, or statement of faith, still central to Christianity.Invited by the Patriarch of Constantinople, Bartholomew I, leader of the world’s Orthodox Christians, Leo will take part in a prayer on the shores of Lake Iznik that was initially to include former Pope Francis, who died in April.”Bartholomew and I have already met several times, and I think this will be an exceptional opportunity to promote unity among all Christians,” Leo told journalists late Tuesday.Catholics and Orthodox Christians have been divided since a schism in 1054.Catholics recognise the universal authority of the pope as the head of the Church, while Orthodox Christians are organised into local Churches with their own leaders.Leo’s trip comes as the Orthodox world appears even more fragmented than ever, with the war in Ukraine accelerating the split between the Moscow and Constantinople patriarchates.The pope is the fifth pontiff to visit Turkey, after Paul VI in 1967, John Paul II in 1979, Benedict XVI in 2006 and Francis in 2014.On Sunday, Leo will head to religiously diverse Lebanon, a nation that has been crushed by a devastating economic and political crisis since 2019 and which has been the target of repeated bombings by Israel in recent days, despite a ceasefire.
A Hong Kong, la solidarité bat son plein après un incendie meurtrier
Kwok, une Hongkongaise de 69 ans, parcourt les réseaux sociaux près des tours fumantes d’un complexe résidentiel ravagé par un incendie meurtrier. La veille, elle a sauvé sa voisine des flammes, mais s’inquiète pour ceux dont elle est sans nouvelles.La métropole asiatique et haut lieu de la finance internationale s’est réveillée sous le choc de l’incendie qui s’est déclaré la veille, le pire qu’elle ait connu depuis des décenniesL’incendie a fait 55 morts, selon un nouveau bilan communiqué par ls pompiers. Un précédent bilan faisait état d’au moins 44 morts dans le brasier de Wang Fuk Court, un ensemble de huit immeubles de 31 étages en cours de rénovation où les échafaudages en bambou et les matériaux synthétiques ont accéléré la propagation des flammes. Des dizaines de personnes au moins, peut-être des centaines, étaient encore portées disparues jeudi matin.Comme d’autres, Kwok, retraitée, livre son récit qui parle d’épreuve, de solidarité et d’angoisse.Mercredi, elle a “vu les flammes arriver, elles étaient rouges et mon cœur brûlait aussi”, dit-elle.Elle s’est précipitée pour frapper aux portes de ses voisins et donner l’alerte.A aucun moment, elle n’a entendu retentir une alarme, relate-t-elle.Son propre appartement a été ravagé par le sinistre. Elle s’est souvenue d’une voisine âgée en chaise roulante et s’est ruée chez elle pour l’évacuer.Elle l’a mise à l’abri avant que l’incendie n’engloutisse leur résidence.Aux premières heures du jour,alors que le feu déclinait mais continuait à sévir, des groupes se sont formés dans les rues et les parcs du quartier de Tai Po pour regarder les dégâts. Beaucoup disaient avoir passé une nuit blanche.Les habitants se sont organisés en groupes de discussion WhatsApp pour rester en contact les uns avec les autres, dit-elle.”Il y a au moins trois personnes que nous n’arrivons pas à joindre, nous sommes très inquiets, et je vais me rendre au centre communautaire plus tard pour poursuivre les recherches”, dit Kwok.Comme elle, de nombreux habitants du quartier, sinistrés ou non, se sont mis au service des autres, suscitant une organisation d’entraide spontanée et dynamique.Ils ont fait circuler un tableur en ligne qui s’est rapidement transformé en une application performante permettant à chacun de signaler qu’il était en sécurité.- Bananes et boissons énergisantes -Des dizaines de noms restaient surlignés en rouge jeudi matin, signifiant que les personnes avaient besoin d’aide.Mme Leung, 70 ans, qui habite près de Wang Fuk Court, se dit “très inquiète” pour une amie qui vit dans l’un des immeubles dévorés par le feu. “J’ai essayé de l’appeler plusieurs fois, mais sans succès”, confie Mme Leung, qui fait partie des personnes évacuées par précaution et qui a passé la nuit dans un abri temporaire.”Je suis rentrée à cinq heures du matin parce que je n’arrivais pas à dormir”, dit-elle en se joignant à la foule qui observe l’incendie dans les odeurs persistantes de fumée.Des volontaires ont distribué des bananes et des boissons énergisantes aux pompiers, et ont fourni des vêtements, des chargeurs, de la nourriture et des bouillottes aux personnes déplacées.Près des lieux de l’incendie sur une estrade habituellement prisée par les personnes âgées pour se détendre l’après-midi, des dizaines de personnes trient les dons de vêtements.Une étudiante de 24 ans, Mme Zhang, a fait plus d’une heure de train pour venir prêter main forte. “Je me sentais très mal” en entendant les informations, dit-elle en pliant des vêtements. ” Avoir une personne de plus pour aider, c’est toujours mieux. Peut-être que cela apaisera ma peine”.





