Collège: le brevet ne sera finalement pas obligatoire pour entrer en seconde

L’obtention du brevet en classe de troisième ne sera finalement pas obligatoire pour passer en seconde, contrairement à ce qu’avait annoncé le précédent gouvernement pour 2027, a annoncé vendredi le ministère de l’Education lors d’un point presse.”Le brevet ne sera pas rendu obligatoire pour accéder à la classe de seconde”, a annoncé le ministère. La ministre Elisabeth Borne “est revenue” sur cette mesure, qui avait été annoncée en novembre par sa prédécesseure Anne Genetet pour juin 2027, a-t-on ajouté lors de ce point presse sur la répartition par académie des postes dans l’enseignement public à la rentrée 2025.”En d’autres termes, Elisabeth Borne souhaite faire confiance aux professeurs et aux conseils de classe. Lorsqu’un conseil de classe de fin de troisième estime qu’un élève est susceptible de passer en seconde, cet élève passe en seconde. Et le passage du brevet reste une obligation, mais l’obtention du brevet n’en est pas une”, a-t-on précisé.Anne Genetet avait annoncé en novembre vouloir poursuivre les mesures du “choc des savoirs” lancé par Gabriel Attal en décembre 2023 pour “remettre de l’exigence à l’école”, et notamment vouloir rendre le brevet obligatoire pour entrer en seconde à partir de la session de juin 2027.Cette décision avait été vivement critiquée par les syndicats enseignants, qui la voient comme un moyen de “tri social”.L’expérimentation de classes de “prépa-seconde” – des classes sur-mesure pour les élèves n’ayant pas eu leur brevet -, mise en place cette année, sera en revanche maintenue pour l’année scolaire 2025-2026 “le temps qu’on en évalue les effets”, a-t-on indiqué.Elisabeth Borne a par ailleurs “décidé la mise en place de nouveaux dispositifs de soutien qui sont destinés à accompagner les élèves dont les conseils de classe auraient décidé le passage en seconde et qui n’auraient pas nécessairement réussi le brevet”, a-t-il été précisé. Ces dispositifs sont “en ce moment à l’étude” et le ministère travaille sur “plusieurs hypothèses”.

En prison, une boulangerie pour “trouver un sens” et “préparer l’après”

Des effluves de pains, de la farine qui vole et des baguettes qui sortent du four: située en plein coeur du centre de détention de Châteaudun (Eure-et-Loir), cette boulangerie ressemble à toutes les autres. Mais en charge du fournil, des détenus néo-boulangers, qui préparent leur réinsertion.”Chaque jour, entre 07H30 et 11h30, ils sont moins d’une dizaine de détenus parés de blanc à se relayer aux différents postes de la boulangerie”, située à l’écart des cellules et près des ateliers, présente le chef de cet établissement, Ruddy Francius.D’abord au pétrissage, au façonnage, puis à la division et à la cuisson, ils produisent ainsi 700 baguettes, à destination des 548 détenus et du restaurant des personnels pénitentiaires.”Ca change du pain surgelé des autres prisons…”, soupire l’un d’eux, l’air rieur.Récompense de plusieurs mois d’apprentissage, ces apprentis boulangers valident ce matin-là un certificat de qualification professionnelle (CQP) en boulangerie, censé faciliter leur réinsertion une fois leur peine purgée.Reconnu par la fédération des entreprises de boulangerie (FEB) dont le secteur, en tension, cherchait à pourvoir 3.550 postes en 2024, ce diplôme a été décroché par 71 détenus en France, 18 d’entre eux ayant intégré le marché du travail après leur incarcération.- “Seconde chance” -Morgan (les prénoms des détenus ont été modifiés), lunettes sur le visage et cheveux longs cachés sous la charlotte, devrait être un des tout prochains diplômés. Entré en détention à 13 ans, il a enchaîné les prisons avant d’atterrir à Châteaudun.”Sans la boulangerie, j’avais du mal à trouver ma place. J’ai appris de A à Z ce métier, dans lequel j’ai trouvé un sens. C’est tellement important de se sentir utile”, confie-t-il, les mains recouvertes de farine.Avant sa sortie de détention, prévue pour les toutes prochaines semaines, il affirme avoir trouvé “une forme de discipline” et appris à avoir “confiance en lui”.”Quand les collègues voient notre travail, ça fait du bien d’avoir des compliments. Ca n’a pas toujours été le cas”, enchaîne-t-il.Avec ses camarades incarcérés, il est encadré par un boulanger professionnel, censé leur apprendre les gestes, les règles d’hygiène et leur accompagnement.Le développement de structures d’insertion par l’activité économique, comme SAS Formation à Châteaudun qui emploie les détenus et leur référent, découle notamment d’une réforme du travail carcéral pour permettre aux détenus de se projeter dans une vie professionnelle.Après avoir lui-même pétri pendant 25 ans, Jérôme Galerne chapeaute à présent ces élèves pas comme les autres, qu’il mène à la baguette jusqu’à la qualification.”Ici, on ne juge pas, on apprend à de nouveau respecter le travail et les horaires. On met tout en oeuvre pour que ces gars aient une seconde chance”, explique-t-il, alors que 52% des personnes entrées en détention en 2020 ne disposaient d’aucun diplôme.- “Exutoire” -Celui que l’on appelle ici “LK”, la trentaine et la barbe touffue, adhère au discours. “Pour l’instant, on est enfermés, mais grâce à la boulangerie, on prépare l’après et, en sortant, on n’aura plus d’excuses”, raconte ce fils de boulanger au sourire espiègle, pas peu fier de ces galettes de frangipane préparées pour l’épiphanie.Au travail, il a renoué avec son “rêve” de “monter une boulangerie qui ferait travailler des anciens détenus. En sortant, j’ai envie d’aider comme on m’a aidé”. “Les gens ont une certaine image de la prison, mais il y en a beaucoup qui ont envie de s’en sortir”, conclut-il.Face à lui, Romain acquiesce. “En sortant, je veux même continuer de me former avec un CAP”. Selon Laurent Jegot, premier surveillant en charge de l’activité travail et formation et clés à la ceinture, cette boulangerie est un “exutoire pour les détenus”.”Quand une place se libère, 300 candidatures arrivent sur mon bureau”, poursuit-il, précisant que les détenus restent en moyenne huit mois dans cette boulangerie, inaugurée en juillet 2022.Pour Omar, “travailler ici, permet de moins penser”. “Il n’y a pas de triche: si tu fais mal ton travail, le résultat du four n’est pas bon”. Lui-même boulanger pendant 17 ans, il aimerait aussi ouvrir sa propre boutique. “Peut-être qu’en gérant mon commerce, ça m’évitera de refaire des conneries…”

Mort de Geneviève Callerot, l’une des plus anciennes résistantes françaises, à l’âge de 108 ans

Geneviève Callerot, l’une des plus anciennes résistantes françaises, est morte jeudi soir à l’âge de 108 ans dans une maison de retraite de Dordogne, a-t-on appris vendredi auprès du maire de Saint-Aulaye-Puymangou, confirmant une information d’Ici Périgord.Née à Paris en 1916, la doyenne de Dordogne avait reçu la Légion d’honneur à l’âge de 102 ans pour avoir fait passer avec sa famille “plus de 200 personnes” en zone libre dans la Dordogne occupée par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, selon le maire Yannick Lagrenaudie. Juifs et autres clandestins faisaient halte dans leur maison près de la ligne de démarcation.En 2018, dans sa ferme où elle a encore vécu plusieurs années après, elle avait expliqué à l’AFP qu’elle ne voulait initialement pas recevoir cette récompense “parce qu’il y a des tas d’autres gens qui la méritaient beaucoup plus”, avant d’accepter de “la prendre en association avec (s)es parents, (s)es frères et soeurs”.Après la guerre, elle s’installa dans une ferme en polyculture avec son époux et éleva trois enfants. Et quand sonna l’heure de la retraite, elle se mit à l’écriture et publia six romans paysans. Le dernier s’intitulait “Deux filles sous la botte, chronique d’une famille pendant l’occupation”.”A 95 ans, elle allait encore labourer avec son tracteur”, relate M. Lagrenaudie, qui évoque une “personnalité forte, aux yeux rieurs et curieux des autres”. Se suffisant de peu, elle mena “une vie de labeur”, souvent “les pieds nus dans la terre”.”C’était une personne très cultivée et très sage qui faisait un bilan de sa vie sans acrimonie, ni amertume. Elle était intarissable et aimait partager son histoire avec les collégiens de la commune”, ajoute l’édile.

Aid agencies ready Gaza push but warn of mammoth obstacles

An Israel-Hamas ceasefire deal expected to take effect on Sunday has sparked hope for life-saving aid to reach Palestinians, but aid agencies warn of obstacles from destroyed infrastructure, massive need and collapsed law and order.Announcing the truce, United States President Joe Biden said on Wednesday it would “surge much needed humanitarian assistance to Palestinian civilians”.The United Nations’ humanitarian chief Tom Fletcher called it “a moment of hope and opportunity” but said “we should be under no illusions how tough it will still be to get support to survivors.”  On the ground in the territory, where nearly all 2.4 million people have been displaced at least once, aid workers worry nothing will be enough to meet the need.”Everything has been destroyed. Children are on the streets. You can’t pinpoint just one priority,” Doctors Without Borders (MSF) coordinator Amande Bazerolle told AFP by phone from Gaza.Speaking from the southern Gaza city of Khan Yunis, Mohammed al-Khatib, of Medical Aid for Palestinians, said local aid workers haven’t stopped for 15 months even though they themselves are displaced.”Everyone is exhausted,” he said.In the hunger-striken makeshift shelters set up in former schools, bombed-out houses and cemeteries, hundreds of thousands lack even plastic sheeting to protect from winter rains and biting winds, Gavin Kelleher, of the Norwegian Refugee Council, told AFP.- Aid surge ‘not feasible’ -Even if the bombs stop, agencies like his have to focus on the basics of emergency response, including bringing in “tarpaulins, rope and fixtures to close gaping holes” in buildings.”At least until we stop seeing children dying of hypothermia,” he said via text message from Gaza.By last week, hypothermia had killed at least eight people — four newborns, three infants and one adult — according to a health ministry toll used by the World Health Organisation.On Wednesday, Egypt’s state-linked Al-Qahera News reported coordination was underway to reopen the Rafah crossing on the Gaza border. It was one of the main humanitarian entry points but has been closed since Israeli forces seized the Palestinian side in May.The truce is based on a plan Biden presented in mid-2024 that foresaw a surge in aid to 600 trucks per day, or more than eight times the December average reported by the United Nations.The World Food Programme said Thursday it had enough food for one million people “waiting outside Gaza or on its way”.On the Egyptian side of the border, a source in the Egyptian Red Crescent told AFP up to 1,000 trucks are waiting “for their entry into Gaza”.But with air strikes continuing to pound the territory, where aid groups and the UN have regularly accused Israel of impeding aid flows — which Israeli denies — aid workers were sceptical.MSF’s Bazerolle said the promise of hundreds of trucks a day “is not even feasible technically”.”Since Rafah has been destroyed, the infrastructure is not there to be able to cope with that level of logistics,” she explained, with bombs audible in the background.- New ‘chapter of suffering’ -Aid that does arrive is subject to looting by both armed gangs and desperate civilians.”The Israelis have targeted the police, so there’s no one to protect the shipments” from looting, which Bazerolle said will continue “as long as there’s not enough aid entering”.After more than a year of the “systematic dismantling of the rule of law” in Gaza, NRC’s Kelleher called for “the resumption of a Palestinian civilian police force.”The situation is especially dire in northern Gaza.Bazerolle, who says MSF missions in the area have been targeted by Israel, says the group hopes to send teams to the north “to at least treat patients where they are,” in the absence of hospitals.According to the WHO, only one hospital, Al-Awda, is partially functioning in the north.WHO’s Rik Peeperkorn said that, in addition to hospital capacity, his agency will focus on “the very basic things” including water, electricity and waste management systems in Gaza.Still, the displaced will hope to head back — including Khatib himself — if the truce holds.Many, he said, “will return to find their entire neighbourhoods destroyed” and without food or shelter.”People aren’t even talking about rebuilding their houses, but just the most basic essential needs,” he continued.”We’re closing one chapter of suffering and opening a new one,” he predicted, before adding: “At least there is some hope of the bloodshed ending.”

De premières libérations d’otages à Gaza attendues dimanche

Le cabinet de sécurité israélien s’est réuni vendredi pour approuver l’accord de cessez-le-feu à Gaza, qui doit entrer en vigueur dimanche entre Israël et le Hamas avec de premières libérations d’otages attendues le jour même.Malgré l’annonce d’un accord devant mettre fin à 15 mois de guerre, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes aériennes sur le territoire palestinien, qui ont fait plus de cent morts depuis mercredi, selon les secours. L’armée avait annoncé jeudi avoir visé environ “50 cibles” en 24 heures.L’accord annoncé par le Qatar et les Etats-Unis prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.La fin définitive de la guerre sera négociée durant cette première phase.La réunion du cabinet de sécurité israélien, qui a débuté vendredi et sera suivie d’un conseil des ministres dans la journée ou samedi, fait suite aux garanties obtenues sur la libération des otages, selon le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu.De premières libérations devraient avoir lieu dimanche, a précisé le gouvernement, alors que les familles des otages ont été informées et que des préparatifs étaient en cours pour les accueillir.”Sous réserve de l’approbation (de l’accord) par le cabinet de sécurité et le gouvernement, et de la mise en oeuvre de l’accord, la libération des otages pourra avoir lieu selon le plan prévu, les (premiers) otages devant être libérés dès dimanche”, a indiqué le bureau de M. Netanyahu.Le Premier ministre est assuré d’obtenir une majorité en faveur de l’accord malgré l’opposition de ministres d’extrême droite.Israël avait affirmé jeudi que le Hamas était revenu “sur certains points” de l’accord pour “extorquer des concessions de dernière minute”, ce qu’un haut dirigeant du mouvement islamiste, Sami Abou Zouhri, a démenti.- “Embrasser ma terre” -Avant même le début de la trêve, des déplacés palestiniens chassés de chez eux par la guerre se préparaient à regagner leur maison.”J’attends dimanche matin, lorsqu’ils annonceront le cessez-le-feu”, a témoigné Nasr al-Gharabli, qui a fui sa maison de Gaza-ville, dans le nord, pour s’abriter dans un camp plus au sud.”Je vais aller embrasser ma terre, et je regrette déjà de l’avoir quittée. Si j’étais mort sur ma terre, cela aurait été mieux que d’être déplacé ici”, a-t-il ajouté.La guerre, qui a provoqué à Gaza un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, selon l’ONU, avait été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien. Cette attaque a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 94 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.788 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- Accord en trois phases -L’annonce de l’accord a suivi une accélération des négociations, qui piétinaient depuis plus d’un an, à l’approche du retour lundi de Donald Trump à la Maison Blanche.Ce dernier a assuré jeudi que l’accord n’aurait jamais été conclu sans la pression exercée par lui et sa future administration. “Nous avons changé le cours des choses, et nous l’avons changé rapidement”, a-t-il déclaré.La première phase de l’accord comprend “un cessez-le-feu total”, selon le président américain, Joe Biden, la libération de 33 otages, parmi lesquels des femmes, des enfants et des personnes âgées, un retrait israélien des zones densément peuplées et une augmentation de l’aide humanitaire.Israël de son côté “libèrera des centaines de prisonniers palestiniens”, a indiqué mercredi M. Biden.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages, a-t-il ajouté.La troisième et dernière étape doit être consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième phase, à savoir “une fin définitive de la guerre”, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants ont été déplacés. Le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique de Gaza, où le Hamas s’est emparé du pouvoir en 2007. Pilonné pendant 15 mois par l’armée israélienne, le mouvement islamiste apparaît très diminué mais encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé Benjamin Netanyahu, selon des experts.

De premières libérations d’otages à Gaza attendues dimanche

Le cabinet de sécurité israélien s’est réuni vendredi pour approuver l’accord de cessez-le-feu à Gaza, qui doit entrer en vigueur dimanche entre Israël et le Hamas avec de premières libérations d’otages attendues le jour même.Malgré l’annonce d’un accord devant mettre fin à 15 mois de guerre, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes aériennes sur le territoire palestinien, qui ont fait plus de cent morts depuis mercredi, selon les secours. L’armée avait annoncé jeudi avoir visé environ “50 cibles” en 24 heures.L’accord annoncé par le Qatar et les Etats-Unis prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.La fin définitive de la guerre sera négociée durant cette première phase.La réunion du cabinet de sécurité israélien, qui a débuté vendredi et sera suivie d’un conseil des ministres dans la journée ou samedi, fait suite aux garanties obtenues sur la libération des otages, selon le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu.De premières libérations devraient avoir lieu dimanche, a précisé le gouvernement, alors que les familles des otages ont été informées et que des préparatifs étaient en cours pour les accueillir.”Sous réserve de l’approbation (de l’accord) par le cabinet de sécurité et le gouvernement, et de la mise en oeuvre de l’accord, la libération des otages pourra avoir lieu selon le plan prévu, les (premiers) otages devant être libérés dès dimanche”, a indiqué le bureau de M. Netanyahu.Le Premier ministre est assuré d’obtenir une majorité en faveur de l’accord malgré l’opposition de ministres d’extrême droite.Israël avait affirmé jeudi que le Hamas était revenu “sur certains points” de l’accord pour “extorquer des concessions de dernière minute”, ce qu’un haut dirigeant du mouvement islamiste, Sami Abou Zouhri, a démenti.- “Embrasser ma terre” -Avant même le début de la trêve, des déplacés palestiniens chassés de chez eux par la guerre se préparaient à regagner leur maison.”J’attends dimanche matin, lorsqu’ils annonceront le cessez-le-feu”, a témoigné Nasr al-Gharabli, qui a fui sa maison de Gaza-ville, dans le nord, pour s’abriter dans un camp plus au sud.”Je vais aller embrasser ma terre, et je regrette déjà de l’avoir quittée. Si j’étais mort sur ma terre, cela aurait été mieux que d’être déplacé ici”, a-t-il ajouté.La guerre, qui a provoqué à Gaza un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, selon l’ONU, avait été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien. Cette attaque a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 94 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.788 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- Accord en trois phases -L’annonce de l’accord a suivi une accélération des négociations, qui piétinaient depuis plus d’un an, à l’approche du retour lundi de Donald Trump à la Maison Blanche.Ce dernier a assuré jeudi que l’accord n’aurait jamais été conclu sans la pression exercée par lui et sa future administration. “Nous avons changé le cours des choses, et nous l’avons changé rapidement”, a-t-il déclaré.La première phase de l’accord comprend “un cessez-le-feu total”, selon le président américain, Joe Biden, la libération de 33 otages, parmi lesquels des femmes, des enfants et des personnes âgées, un retrait israélien des zones densément peuplées et une augmentation de l’aide humanitaire.Israël de son côté “libèrera des centaines de prisonniers palestiniens”, a indiqué mercredi M. Biden.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages, a-t-il ajouté.La troisième et dernière étape doit être consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième phase, à savoir “une fin définitive de la guerre”, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants ont été déplacés. Le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique de Gaza, où le Hamas s’est emparé du pouvoir en 2007. Pilonné pendant 15 mois par l’armée israélienne, le mouvement islamiste apparaît très diminué mais encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé Benjamin Netanyahu, selon des experts.