De retour chez eux, des Gazaouis découvrent un territoire “devenu invivable”

Dans un paysage apocalyptique laissé par plus de 15 mois de guerre, des Gazaouis rentrent chez eux, beaucoup pour n’y retrouver que ruines, au premier jour du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël.L’immense majorité des 2,4 millions d’habitants du territoire pilonné sans relâche ont été jetés sur les routes, déplacés plusieurs fois dans des camps de tentes improvisés, dans des logements provisoires ou des écoles transformées en refuge.Sur la route, plusieurs confient qu’ils ne pensaient pas “survivre” jusqu’au cessez-le-feu.Tout juste rentré chez lui à Jabalia, épicentre depuis octobre d’une vaste offensive israélienne qui a chassé les habitants vers Gaza-ville, Walid Abou Jiab, est effondré. “Il ne reste plus rien, c’est devenu invivable.” Dans ce secteur du nord de la bande de Gaza, des enfants font rouler un gros réservoir d’eau en plastique qui leur sert à transporter des affaires, des femmes aux visages fermés charrient de gros sacs débordant de vaisselle ou couvertures.Choqué lui aussi par “l’immensité de la destruction” à Jabalia, Fouad Abou Jilboa veut pourtant tourner la page: “grâce à notre détermination, notre foi et notre force, nous reconstruirons”.A travers tout le territoire dévasté et assiégé, dans la poussière des rues défoncées, les colonnes de déplacés progressent, la plupart à pied, au milieu d’un océan  gris de décombres, blocs de béton effondrés et ferrailles tordues. Ca et là, des groupes de jeunes hommes chantent, certains formant un “V” de la victoire, devant des photographes de l’AFP, après plus de 15 mois de guerre déclenchée par une attaque du Hamas le 7 octobre 2023.”Je veux simplement rentrer”, s’exclame Wafaa al-Habil, originaire de la ville de Gaza (nord),  et réfugiée à Khan Younès, dans le sud, à cause des combats et des bombardements. “Je me suis tant languie de Gaza, et de nos proches.”Passant à côté d’elle au volant d’une voiture pleine à craquer, un homme extatique lance: “c’est la plus grande des joies… Je rentre à Rafah!”, plus au sud, à la frontière avec l’Egypte.- “Epuisés” -Ces célébrations ont toutefois été troublées pendant plusieurs heures.A la suite d’un retard présenté comme “technique” par le Hamas, la trêve est finalement entrée en vigueur à 11h15 GMT, avec 2h45 de retard. La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé que 19 personnes avaient été tuées dans l’intervalle par les derniers bombardements israéliens avant que les armes ne se taisent. Mahad Abed était assise devant sa tente d’al-Mawasi (sud), avec ses bagages, “dès l’aube”, attendant son mari pour regagner Rafah.”Il m’a appelée et m’a dit que nous ne reviendrions pas aujourd’hui” à cause des tirs des “hélicoptères”, dit à l’AFP cette femme de 27 ans.”Nous sommes épuisés”, souffle-t-elle, “je ne veux pas passer une nuit de plus dans cette tente!”Dans le chaos ambiant, le Hamas qui affirme vouloir maintenir l’ordre a déployé la police municipale. Ses patrouilles, comme les pick-up chargés de combattants armés paradant dans certains secteurs, laissent indifférents de nombreux marcheurs, aux traits tirés.- Camper avant de reconstruire -A Rafah aussi, à la pointe sud de Gaza, Mohammed al-Rabayaa affirme n’avoir trouvé que des “ruines” là où étaient les maisons de sa famille. Mais il se prépare à y planter sa tente: “on vivra ici jusqu’à ce que nos maisons soient reconstruites”.D’autres habitants restent muets à la vue de quartiers entiers dévastés.  La guerre a provoqué à Gaza d’après l’ONU un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, augurant, selon les experts, d’une très longue reconstruction au coût exorbitant.Selon l’accord de cessez-le-feu, les habitants du tiers nord du territoire réfugiés au sud ne pourront rentrer qu’après la première semaine de la trêve et le retrait prévu des soldats israéliens de plusieurs secteurs. Dans l’attente, l’armée coupe toujours en deux le territoire, au niveau du “couloir de Netzarim” au sud de la ville de Gaza. Mais déjà, à Gaza-ville, des pelleteuses ont commencé à déblayer une partie des décombres.

De retour chez eux, des Gazaouis découvrent un territoire “devenu invivable”

Dans un paysage apocalyptique laissé par plus de 15 mois de guerre, des Gazaouis rentrent chez eux, beaucoup pour n’y retrouver que ruines, au premier jour du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël.L’immense majorité des 2,4 millions d’habitants du territoire pilonné sans relâche ont été jetés sur les routes, déplacés plusieurs fois dans des camps de tentes improvisés, dans des logements provisoires ou des écoles transformées en refuge.Sur la route, plusieurs confient qu’ils ne pensaient pas “survivre” jusqu’au cessez-le-feu.Tout juste rentré chez lui à Jabalia, épicentre depuis octobre d’une vaste offensive israélienne qui a chassé les habitants vers Gaza-ville, Walid Abou Jiab, est effondré. “Il ne reste plus rien, c’est devenu invivable.” Dans ce secteur du nord de la bande de Gaza, des enfants font rouler un gros réservoir d’eau en plastique qui leur sert à transporter des affaires, des femmes aux visages fermés charrient de gros sacs débordant de vaisselle ou couvertures.Choqué lui aussi par “l’immensité de la destruction” à Jabalia, Fouad Abou Jilboa veut pourtant tourner la page: “grâce à notre détermination, notre foi et notre force, nous reconstruirons”.A travers tout le territoire dévasté et assiégé, dans la poussière des rues défoncées, les colonnes de déplacés progressent, la plupart à pied, au milieu d’un océan  gris de décombres, blocs de béton effondrés et ferrailles tordues. Ca et là, des groupes de jeunes hommes chantent, certains formant un “V” de la victoire, devant des photographes de l’AFP, après plus de 15 mois de guerre déclenchée par une attaque du Hamas le 7 octobre 2023.”Je veux simplement rentrer”, s’exclame Wafaa al-Habil, originaire de la ville de Gaza (nord),  et réfugiée à Khan Younès, dans le sud, à cause des combats et des bombardements. “Je me suis tant languie de Gaza, et de nos proches.”Passant à côté d’elle au volant d’une voiture pleine à craquer, un homme extatique lance: “c’est la plus grande des joies… Je rentre à Rafah!”, plus au sud, à la frontière avec l’Egypte.- “Epuisés” -Ces célébrations ont toutefois été troublées pendant plusieurs heures.A la suite d’un retard présenté comme “technique” par le Hamas, la trêve est finalement entrée en vigueur à 11h15 GMT, avec 2h45 de retard. La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé que 19 personnes avaient été tuées dans l’intervalle par les derniers bombardements israéliens avant que les armes ne se taisent. Mahad Abed était assise devant sa tente d’al-Mawasi (sud), avec ses bagages, “dès l’aube”, attendant son mari pour regagner Rafah.”Il m’a appelée et m’a dit que nous ne reviendrions pas aujourd’hui” à cause des tirs des “hélicoptères”, dit à l’AFP cette femme de 27 ans.”Nous sommes épuisés”, souffle-t-elle, “je ne veux pas passer une nuit de plus dans cette tente!”Dans le chaos ambiant, le Hamas qui affirme vouloir maintenir l’ordre a déployé la police municipale. Ses patrouilles, comme les pick-up chargés de combattants armés paradant dans certains secteurs, laissent indifférents de nombreux marcheurs, aux traits tirés.- Camper avant de reconstruire -A Rafah aussi, à la pointe sud de Gaza, Mohammed al-Rabayaa affirme n’avoir trouvé que des “ruines” là où étaient les maisons de sa famille. Mais il se prépare à y planter sa tente: “on vivra ici jusqu’à ce que nos maisons soient reconstruites”.D’autres habitants restent muets à la vue de quartiers entiers dévastés.  La guerre a provoqué à Gaza d’après l’ONU un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, augurant, selon les experts, d’une très longue reconstruction au coût exorbitant.Selon l’accord de cessez-le-feu, les habitants du tiers nord du territoire réfugiés au sud ne pourront rentrer qu’après la première semaine de la trêve et le retrait prévu des soldats israéliens de plusieurs secteurs. Dans l’attente, l’armée coupe toujours en deux le territoire, au niveau du “couloir de Netzarim” au sud de la ville de Gaza. Mais déjà, à Gaza-ville, des pelleteuses ont commencé à déblayer une partie des décombres.

Open d’Australie: Djokovic rejoint Alcaraz en quarts, Sabalenka et Gauff passent aussi

Novak Djokovic (7e) s’est tranquillement hissé en quarts de finale de l’Open d’Australie, où il affrontera mardi à Melbourne le N.3 mondial Carlos Alcaraz, également qualifié dimanche tout comme Alexander Zverev (2e), Aryna Sabalenka (1re) et Coco Gauff (3e).. Djokovic rejoint AlcarazDécuple vainqueur de l’Open d’Australie, Novak Djokovic n’a pas tremblé. Face au Tchèque Jiri Lehecka (29e), le Serbe s’est imposé 6-3, 6-4, 7-6 (7/4), et atteint pour la 15e fois les quarts de finale en Australie, un record qu’il partage avec le Suisse Roger Federer.Djokovic a néanmoins surpris le public en quittant le court sans donner la traditionnelle interview d’après-match. En conférence de presse, il a justifié sa sortie par des “commentaires insultants” d’un journaliste employé par le diffuseur officiel du tournoi.Depuis vendredi soir, une vidéo montrant le présentateur de Channel 9 Tony Jones se moquer des supporters de Novak Djokovic circule sur les réseaux sociaux. “Étant donné que Channel 9 est le diffuseur officiel” de l’Open d’Australie, l’ex-N.1 mondial a décidé de ne plus leur accorder d’interview tant que la chaîne ne s’excuserait pas.Le N.7 mondial retrouvera mardi Carlos Alcaraz (3e) pour l’affiche des quarts de finale à Melbourne, attendue depuis le tirage au sort.Plus tôt dans la Rod Laver Arena, Alcaraz a remporté les deux premiers sets face à Jack Draper (18e) avant que le Britannique abandonne.Présent en quarts de finale de l’Open d’Australie pour la deuxième année de suite, Alcaraz espère aller “plus loin” cette année et décrocher le seul titre du Grand Chelem qui lui manque.Le vainqueur du duel Djokovic-Alcaraz pourrait retrouver en demi-finales Alexander Zverev.Le N.2 mondial s’est défait 6-1, 2-6, 6-3, 6-2 du Français Ugo Humbert (14e), battu pour la troisième fois de sa carrière en huitièmes de finale d’un Majeur.En quête de son premier titre du Grand Chelem à 27 ans, l’Allemand affrontera en quarts l’Américain Tommy Paul (11e), vainqueur facile d’Alejandro Davidovich (66e) 6-1, 6-1, 6-1.”Il est proche du top 10. Il est très différent des dernières fois où je l’ai affronté”, a souligné Zverev au sujet de son futur adversaire avec qui il s’est déjà entraîné.”C’est un joueur très intelligent, capable de changer de tactique. Il peut tout faire sur un court de tennis. Je m’attends à une bataille très difficile”, a-t-il prévenu.. Sabalenka en démonstration, Gauff en trois setsDouble tenante du titre à Melbourne, Aryna Sabalenka, impériale contre la jeune Russe Mirra Andreeva (15e), a été dimanche la première joueuse à se qualifier pour les quarts.La Bélarusse, lauréate du tournoi de Brisbane début janvier, s’est imposée 6-1, 6-2 en un peu plus d’une heure et affrontera la Russe Anastasia Pavlyuchenkova (32e) pour tenter de s’offrir une place dans le dernier carré.Pavlyuchenkova, qui mène 2-1 dans ses confrontations avec la N.1 mondiale, a rappelé que ses victoires dataient (2019 et 2021).Sabalenka “est devenue clairement une autre joueuse désormais, très puissante. Je ne sais pas à quoi m’attendre”, a reconnu la doyenne du tableau féminin (33 ans).Dimanche, Sabalenka a remporté son 18e match d’affilée à Melbourne, une performance inédite depuis 2014.Après le succès expéditif de la Bélarusse, Coco Gauff a eu besoin de trois sets (5-7, 6-2, 6-1) et environ 2h30 pour venir à bout de l’ex-N.4 Belinda Bencic, retombée au 294e rang après une pause loin du circuit pour donner naissance à une fille.Championne olympique en 2021, Bencic “a super bien joué dans le premier set, j’avais du mal à être à l’offensive”, a affirmé Gauff après sa victoire, la première en trois sets depuis sa finale victorieuse début novembre aux Finales WTA en Arabie saoudite.”J’ai joué de façon plus agressive dans les 2e et 3e sets”, a poursuivi l’Américaine, invaincue depuis novembre et qui sera opposée à Paula Badosa (12e) pour une place dans le dernier carré.L’Espagnole a battu la Serbe Olga Danilovic (55e) sur le score de 6-1, 7-6 (7/2). Elle égale la meilleure performance de sa carrière en Grand Chelem, après avoir atteint les quarts de finale à Roland-Garros en 2021 et l’US Open en 2024.Une éventuelle première demi-finale “représenterait énormément” pour Badosa, qui a cependant averti qu’elle manquait encore d’expérience en quarts de finale des tournois majeurs.

Cancer du sein: des dessous pour reprendre le dessus

En body noir et talons hauts, Maude Rives rayonne. Jouant les mannequins pour une marque de lingerie destinée aux femmes ayant eu un cancer du sein, elle prend sa “revanche” sur la maladie.”C’est un peu une revanche de se sentir à nouveau femme et pas que malade”, affirme cette Colmarienne énergique aux cheveux frisés. A 46 ans, cette mère de trois enfants a subi une mastectomie avec reconstruction, enduré des séances de chimiothérapie et radiothérapie et, de son propre aveu, a “failli mourir”.Mais ce jour-là, bien loin des hôpitaux, elle retrouve trois autres femmes touchées par le cancer du sein dans le décor luxueux d’une suite d’hôtel. Toutes posent lors d’une séance photo mettant en valeur la première collection de lingerie spécialisée d’une créatrice de 24 ans, Fanny Barro.Une marque baptisée “Come prima”, “Comme avant” en italien.Titulaire d’un diplôme national des métiers de l’art et du design à Strasbourg, Fanny Barro s’est intéressée au cancer du sein dans le cadre d’un mémoire portant sur les contraintes vestimentaires des femmes.Avec quelque 60.000 nouveaux cas chaque année, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes en France: une sur huit en développera un au cours de sa vie.Fanny Barro a rencontré des dizaines de personnes concernées.”Elles m’ont expliqué qu’il y avait beaucoup de problématiques et très peu de solutions sur le marché”, raconte-t-elle à l’AFP dans son petit atelier de Luttenbach-près-Munster, dans lequel une affiche proclame “Nos corps nos choix”.- Se réapproprier son corps -“Pour moi, c’était hyper important de trouver un moyen d’aider les femmes et d’assouvir mon côté féministe”, explique la jeune femme. Elle s’est lancée dans ce marché de niche, en s’appuyant sur les besoins des premières concernées.Sa première collection est conçue avec des tissus doux comme le jersey de coton pour ne pas irriter la peau et les cicatrices, mais aussi de la dentelle de Calais pour des pièces “sensuelles, féminines”. Comportant tous une poche pour y glisser une prothèse mammaire, les soutiens-gorge sont assortis à des strings, des tangas et des porte-jarretelles.”Ces femmes-là ont envie de revivre et de pouvoir acheter leurs sous-vêtements comme tout le monde”, souligne Fanny Barro.”On se sent jolie et c’est confortable”, approuve Maude Rives, le comparant à la lingerie qu’elle avait trouvée en pharmacie, aux côtés des bas de contention et des chaussures orthopédiques… “ça ressemble aux soutiens-gorge de ma grand mère”.Elle explique qu’elle cherchait de la douceur car “avec la chimio, ma peau est devenue plus sensible”. “Il faut que je me réapproprie mon corps aussi”.”On peut être belle, même avec un sein cabossé”, renchérit Lili Spaeth, vendeuse de 54 ans.- Adapté aux prothèses -Marie-Ève Fleuchey, 46 ans, a elle subi une mastectomie totale du sein gauche et a choisi de ne pas faire de reconstruction. A la place, cette mère d’une petite fille “porte avec fierté” un tatouage représentant une femme enlaçant un enfant.”Quand on est une femme amazone et qu’on n’a plus qu’un seul sein, trouver de la lingerie adaptée et féminine, c’est très compliqué. Il y a un manque de choix et d’originalité”, témoigne cette formatrice en anglais aux cheveux bruns très courts.Jugeant “fabuleux” le projet de Fanny Barro, Marie-Ève Fleuchey lui a même dispensé quelques suggestions comme l’emplacement de la fente à l’intérieur du soutien-gorge dans laquelle glisser la prothèse mammaire.”Au départ, Fanny l’avait mise vraiment sur le côté. Et en fait c’est mieux de la mettre un peu plus haut, parce qu’on y accède plus facilement.””Elles m’ont toutes beaucoup aidée”, reconnaît Fanny Barro. La difficulté c’est que “chaque femme a un peu sa problématique”.Pour toucher un maximum de morphologies, les tailles des bas vont du XS au XL, et les bonnets de soutien-gorge du 85A au 105E, avec une clientèle-cible qui va de 30 à 75 ans.Sa collection est entièrement faite main et sera mise en vente uniquement en ligne pour des prix allant d’environ 80 euros pour un soutien-gorge et 110 euros pour un ensemble.La créatrice espère à terme développer sa gamme et proposer une collection de maillots de bain.

Bruno Retailleau sur l’AME: “on y touchera”

Le ministre LR de l’Intérieur Bruno Retailleau a assuré dimanche que le gouvernement Bayrou allait “toucher” à l’aide médicale d’Etat (AME), un dispositif permettant à des ressortissants étrangers sans titre de séjour régulier en France de se soigner.”On y touchera”, a affirmé le ministre, tenant d’une ligne de fermeté sur les questions migratoires. “C’est un sujet du PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale)”, a ajouté M. Retailleau qui était l’invité de l’émission BFM Politique. M. Retailleau demande que soient reprises les conclusions du rapport Evin/Stefanini, remis fin 2023 avant la dissolution, qui selon lui avait jugé que l’AME était un “encouragement à la clandestinité”.Dans ce document, l’ancien ministre PS Claude Evin et le préfet Patrick Stefanini, figure de LR, prônaient notamment un ajustement du panier de soins accessibles via l’AME. Ils ont aussi souligné le rôle du dispositif pour éviter la dégradation de l’état de santé des migrants clandestins, ainsi que la propagation de maladies à toute la population. La droite et l’extrême droite demandent la réduction du périmètre de soins éligibles à l’AME, voire sa disparition pure et simple. Le dispositif est en revanche défendu par la gauche et une partie du bloc centriste. En décembre dans le cadre de l’examen du budget de l’Etat, le Sénat a approuvé, avec l’appui du gouvernement, une diminution de 200 millions d’euros du budget alloué à l’AME sur un total de 1,3 milliard en augmentation de plus de 9% par rapport à 2024.L’Aide médicale d’État permet la prise en charge des personnes en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois, dont les ressources sont faibles et n’ouvrent pas droit à la couverture du système de droit commun. Plus largement sur la politique migratoire, Bruno Retailleau a redit “souhaiter” l’abolition du droit du sol à Mayotte même s’il a convenu qu’en l’état, les conditions politiques n’étaient pas réunies. Même constat pour un débat sur le droit du sol en métropole. “Il doit y avoir, non pas une automaticité, mais ça doit procéder d’un acte volontaire”, a déclaré le ministre qui veut ainsi revenir aux dispositions de la loi mise en place par l’ex-ministre RPR Charles Pasqua en 1993 avant d’être supprimées sous le gouvernement socialiste de Lionel Jospin. La loi Pasqua soumettait l’obtention de la nationalité française, pour un mineur né en France de parents étrangers disposant d’une carte de séjour, à ses 18 ans, à une déclaration préalable. 

Bruno Retailleau sur l’AME: “on y touchera”

Le ministre LR de l’Intérieur Bruno Retailleau a assuré dimanche que le gouvernement Bayrou allait “toucher” à l’aide médicale d’Etat (AME), un dispositif permettant à des ressortissants étrangers sans titre de séjour régulier en France de se soigner.”On y touchera”, a affirmé le ministre, tenant d’une ligne de fermeté sur les questions migratoires. “C’est un sujet du PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale)”, a ajouté M. Retailleau qui était l’invité de l’émission BFM Politique. M. Retailleau demande que soient reprises les conclusions du rapport Evin/Stefanini, remis fin 2023 avant la dissolution, qui selon lui avait jugé que l’AME était un “encouragement à la clandestinité”.Dans ce document, l’ancien ministre PS Claude Evin et le préfet Patrick Stefanini, figure de LR, prônaient notamment un ajustement du panier de soins accessibles via l’AME. Ils ont aussi souligné le rôle du dispositif pour éviter la dégradation de l’état de santé des migrants clandestins, ainsi que la propagation de maladies à toute la population. La droite et l’extrême droite demandent la réduction du périmètre de soins éligibles à l’AME, voire sa disparition pure et simple. Le dispositif est en revanche défendu par la gauche et une partie du bloc centriste. En décembre dans le cadre de l’examen du budget de l’Etat, le Sénat a approuvé, avec l’appui du gouvernement, une diminution de 200 millions d’euros du budget alloué à l’AME sur un total de 1,3 milliard en augmentation de plus de 9% par rapport à 2024.L’Aide médicale d’État permet la prise en charge des personnes en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois, dont les ressources sont faibles et n’ouvrent pas droit à la couverture du système de droit commun. Plus largement sur la politique migratoire, Bruno Retailleau a redit “souhaiter” l’abolition du droit du sol à Mayotte même s’il a convenu qu’en l’état, les conditions politiques n’étaient pas réunies. Même constat pour un débat sur le droit du sol en métropole. “Il doit y avoir, non pas une automaticité, mais ça doit procéder d’un acte volontaire”, a déclaré le ministre qui veut ainsi revenir aux dispositions de la loi mise en place par l’ex-ministre RPR Charles Pasqua en 1993 avant d’être supprimées sous le gouvernement socialiste de Lionel Jospin. La loi Pasqua soumettait l’obtention de la nationalité française, pour un mineur né en France de parents étrangers disposant d’une carte de séjour, à ses 18 ans, à une déclaration préalable.Â