Américains et Chinois font état de progrès importants dans leurs négociations commerciales

Américains et Chinois ont parlé d’une même voix à l’issue de deux jours de discussions à huis clos tenues à Genève sur l’épineux dossier des droits de douane, les deux parties faisant état d’importantes avancées dans leurs négociations.”Progrès importants” selon les Chinois, “progrès substantiels” pour les Américains: les deux plus grandes puissances économiques, engagées dans un bras de fer commercial depuis l’imposition de droits de douane prohibitifs par Donald Trump, diffuseront lundi un communiqué commun sur ce dossier.Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a affirmé dimanche que les discussions avaient permis de faire “des progrès substantiels”, dans une brève déclaration à la presse à l’issue de la rencontre de deux jours avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.Ce dernier lui a emboîté le pas quelques heures plus tard en évoquant devant les journalistes des “progrès importants” après deux jours de discussions qu’il a qualifiées de “franches, approfondies et substantielles”.Pékin et Washington se sont mis d’accord pour établir “un mécanisme de consultation” sur le commerce, a souligné He Lifeng. Le vice ministre du Commerce Li Chenggang a précisé que le mécanisme en question permettrait “des échanges réguliers et irréguliers relatifs aux questions commerciales”.”Ces discussions marquent un pas en avant significatif et, nous l’espérons, sont de bon augure pour l’avenir”, a déclaré la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala. “Ces progrès sont importants nous seulement pour les Etats-Unis et la Chine, mais aussi pour le reste du monde, notamment les économies les plus vulnérables.”- “Remise à zéro” -Les divergences commerciales entre les deux pays, pourtant enflammées par une guerre des droits de douane, “ne sont pas aussi grandes que l’on pouvait l’imaginer”, a ajouté Jamieson Greer, le représentant américain au Commerce, devant les journalistes en Suisse.Samedi soir, commentant les discussions à Genève, le président américain Donald Trump avait semblé vouloir repartir à zéro, après avoir imposé des droits de douane toujours plus élevés aux centaines de milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis. Pékin avait répondu du tac au tac.”Une remise à zéro a été négociée de manière amicale mais constructive”, avait écrit M. Trump sur le réseau Truth Social.L’importance de ces discussions se reflétait dans le haut niveau de représentation.Les tractations se sont tenues à huis clos dans la résidence du représentant suisse auprès des Nations unies, une villa cossue nichée sur la rive gauche du Léman. “Ces négociations reflètent le fait que l’état actuel des relations commerciales, avec ces droits de douane prohibitifs, n’est au final dans l’intérêt ni des Etats-Unis, ni de la Chine”, souligne auprès de l’AFP Nathan Sheets, économiste en chef chez Citigroup.La rencontre de Genève était la première en face à face de hauts responsables des deux plus grandes économies mondiales depuis que M. Trump a imposé le mois dernier une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” ces surtaxes, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.- “Perdant-perdant” -“C’est une proposition perdant-perdant d’avoir des droits de douane aussi élevés”, reprend Nathan Sheets.Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane qu’il a lui-même imposés à Pékin. Mais sa porte-parole Karoline Leavitt s’est empressée de préciser que Washington n’abaisserait pas ses taxes unilatéralement et que la Chine devait également faire des concessions.Le simple fait que ces discussions ont lieu “est une bonne nouvelle pour le commerce et les marchés financiers”, estime Gary Hufbauer, du Peterson Institute for International Economics (PIIE).”Des droits de douane de 145% sont absolument prohibitifs”, poursuit-il, ajoutant que même abaissés à 70% ou 80% comme il en est question, le niveau des transactions entre les deux pays serait divisé par deux.burs-vog/bdx/pno

Le Hamas annonce qu’il va libérer un otage israélo-américain

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche son intention de libérer à une date non précisée l’otage israélo-américain Edan Alexander après avoir fait état de négociations directes avec les Etats-Unis à Doha.Cette annonce intervient avant la visite au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, qui doit se rendre en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis du 13 au 16 mai.Edan Alexander, le seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu à Gaza, a été enlevé alors qu’il servait dans une unité d’élite dans le sud d’Israël, lors d’une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas. Cette attaque a déclenché la guerre à Gaza, où Israël, jurant de détruire le Hamas, a lancé une offensive de représailles dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. “Edan Alexander sera libéré dans le cadre des efforts déployés en vue d’un cessez-le-feu, de l’ouverture des points de passage et de l’entrée de l’aide et des secours à notre peuple à Gaza”, a indiqué le mouvement palestinien dans un communiqué.Il se dit “prêt à entamer immédiatement des négociations intensives en vue de parvenir à un accord définitif sur l’arrêt de la guerre, l’échange (d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens), la gestion de la bande de Gaza par un organisme indépendant (…) en plus de la reconstruction et de la fin du siège”.Le Hamas a confirmé des contacts avec l’administration américaine, annoncés plus tôt par deux responsables du mouvement sous couvert de l’anonymat. L’un d’eux avait fait état de “progrès réalisés” notamment sur un “échange de prisonniers impliquant Edan Alexander”.Début mars, les Etats-Unis ont confirmé des premiers contacts directs avec le Hamas, après consultation avec Israël. Le média américain Axios avait alors indiqué que l’envoyé spécial américain pour les otages, Adam Boehler, avait eu des entretiens directs à Doha avec le mouvement palestinien. – Douze Palestiniens tués à Gaza -Après une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza avec l’objectif déclaré d’en finir avec le Hamas et de le contraindre à libérer les otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre.Son armée interdit depuis le 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire dans Gaza, où elle assiège les quelque 2,4 millions d’habitants confrontés à une situation humanitaire catastrophique.Un cessez-le-feu entre le 19 janvier et le 17 mars avait permis de sortir de Gaza 33 otages israéliens – dont 8 morts – en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens.Le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007, réclame un “accord complet” qui mette fin à la guerre. Israël, qui a annoncé un plan de “conquête” de Gaza, exige le retour de tous les otages et une démilitarisation du territoire.Dimanche, la Défense civile à Gaza a fait état de 12 morts, dont des enfants, dans des frappes aériennes israéliennes, la plupart à Khan Younès (sud). Des avions de combat ont notamment pris pour cible trois tentes abritant des dizaines de déplacés.Des images tournées par l’AFP montrent des secouristes, dans l’obscurité, évacuant par ambulance des corps, l’un dans un sac en plastique blanc l’autre dans une couverture, ainsi qu’un bébé blessé.L’armée israélienne n’a pas commenté les frappes, mais a déclaré que ses forces aériennes avaient frappé “plus de 50 cibles terroristes à Gaza” depuis samedi.- “Mesures unilatérales” -L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.829 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Depuis des semaines, des responsables de l’ONU et d’ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant à Gaza.Par ailleurs, le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar a averti qu’une reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien conduirait Israël à prendre des “mesures unilatérales”. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est hostile à l’établissement d’un Etat palestinien, une solution défendue par de nombreux membres de la communauté internationale en vue d’un règlement du conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies.

Le Hamas annonce qu’il va libérer un otage israélo-américain

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche son intention de libérer à une date non précisée l’otage israélo-américain Edan Alexander après avoir fait état de négociations directes avec les Etats-Unis à Doha.Cette annonce intervient avant la visite au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, qui doit se rendre en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis du 13 au 16 mai.Edan Alexander, le seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu à Gaza, a été enlevé alors qu’il servait dans une unité d’élite dans le sud d’Israël, lors d’une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas. Cette attaque a déclenché la guerre à Gaza, où Israël, jurant de détruire le Hamas, a lancé une offensive de représailles dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. “Edan Alexander sera libéré dans le cadre des efforts déployés en vue d’un cessez-le-feu, de l’ouverture des points de passage et de l’entrée de l’aide et des secours à notre peuple à Gaza”, a indiqué le mouvement palestinien dans un communiqué.Il se dit “prêt à entamer immédiatement des négociations intensives en vue de parvenir à un accord définitif sur l’arrêt de la guerre, l’échange (d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens), la gestion de la bande de Gaza par un organisme indépendant (…) en plus de la reconstruction et de la fin du siège”.Le Hamas a confirmé des contacts avec l’administration américaine, annoncés plus tôt par deux responsables du mouvement sous couvert de l’anonymat. L’un d’eux avait fait état de “progrès réalisés” notamment sur un “échange de prisonniers impliquant Edan Alexander”.Début mars, les Etats-Unis ont confirmé des premiers contacts directs avec le Hamas, après consultation avec Israël. Le média américain Axios avait alors indiqué que l’envoyé spécial américain pour les otages, Adam Boehler, avait eu des entretiens directs à Doha avec le mouvement palestinien. – Douze Palestiniens tués à Gaza -Après une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza avec l’objectif déclaré d’en finir avec le Hamas et de le contraindre à libérer les otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre.Son armée interdit depuis le 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire dans Gaza, où elle assiège les quelque 2,4 millions d’habitants confrontés à une situation humanitaire catastrophique.Un cessez-le-feu entre le 19 janvier et le 17 mars avait permis de sortir de Gaza 33 otages israéliens – dont 8 morts – en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens.Le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007, réclame un “accord complet” qui mette fin à la guerre. Israël, qui a annoncé un plan de “conquête” de Gaza, exige le retour de tous les otages et une démilitarisation du territoire.Dimanche, la Défense civile à Gaza a fait état de 12 morts, dont des enfants, dans des frappes aériennes israéliennes, la plupart à Khan Younès (sud). Des avions de combat ont notamment pris pour cible trois tentes abritant des dizaines de déplacés.Des images tournées par l’AFP montrent des secouristes, dans l’obscurité, évacuant par ambulance des corps, l’un dans un sac en plastique blanc l’autre dans une couverture, ainsi qu’un bébé blessé.L’armée israélienne n’a pas commenté les frappes, mais a déclaré que ses forces aériennes avaient frappé “plus de 50 cibles terroristes à Gaza” depuis samedi.- “Mesures unilatérales” -L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.829 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Depuis des semaines, des responsables de l’ONU et d’ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant à Gaza.Par ailleurs, le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar a averti qu’une reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien conduirait Israël à prendre des “mesures unilatérales”. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est hostile à l’établissement d’un Etat palestinien, une solution défendue par de nombreux membres de la communauté internationale en vue d’un règlement du conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies.

Marvel’s ‘Thunderbolts*’ retains top spot in N.America box office

Marvel’s newest superhero film “Thunderbolts*” remained top dog at the North American box office for a second straight weekend, industry watcher Exhibitor Relations said Sunday.The film, starring Florence Pugh, Sebastian Stan and Julia Louis-Dreyfus, raked in an additional $33 million for the three-day period.The 55 percent drop from its debut was a “far better hold than recent Marvel adventures,” entertainment news outlet Variety reported.Seeking to boost interest heading into the second weekend, Marvel revealed that the asterisk in the movie’s name referred to the titular ragtag team of antiheroes becoming the “The New Avengers.”The group will also appear in next year’s “Avengers: Doomsday,” which Marvel and parent Disney hope will repeat the epic performance of its predecessors.The Warner Bros. period vampire thriller “Sinners” also maintained its second place, taking in another $21.1 million for a total domestic haul of $180 million.Director Ryan Coogler’s first original film, starring Michael B. Jordan, continued to benefit from rave reviews.”A Minecraft Movie” also held onto its third place position, raking in an additional $8.0 million to bring its domestic haul over $400 million.The Warner Bros. live-action film starring Jack Black and Jason Mamoa has made over $900 million globally, continuing a trend of highly successful video game adaptations.Fourth place went again to Amazon MGM Studios’ “The Accountant 2,” at $6.1 million. Ben Affleck plays a neurodivergent math genius with criminal ties, and Jon Bernthal is his hit man brother.New release “Clown in a Cornfield” took fifth place with $3.7 million.”This is a solid opening for an indie horror film, particularly for a micro-budget production,” said David A. Gross of Franchise Entertainment Research.Rounding out the top 10 were:”Shadow Force” ($2.0 million)”Fight or Flight” ($2.0 million)”Until Dawn” ($2.0 million)”The Amateur” ($2.0 million)”The King of Kings” ($1.1 million)

Nucléaire: pourparlers “sérieux” pour l’Iran, “encourageants” pour les Etats-Unis

Les Etats-Unis et l’Iran ont achevé dimanche à Mascate un quatrième cycle de négociations sur le nucléaire, sans annoncer de percée mais en affichant un optimisme prudent.  Dans un contexte d’opposition croissante des Etats-Unis à l’enrichissement de l’uranium par l’Iran, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et l’émissaire pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ont eu une nouvelle série de discussions via le médiateur omanais.Celle-ci est intervenue avant une tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, qui le conduira en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis du 13 au 16 mai.”Les négociations ont été beaucoup plus sérieuses et explicites que les trois cycles précédents” et elles “avancent”, a dit M. Araghchi, qui doit se rendre lundi aux Emirats.Il a réaffirmé que son pays continuerait à enrichir l’uranium et qu’il n’y avait “pas de place pour un compromis” à ce sujet. Mais il a souligné que l’Iran “pourrait être ouvert à limiter le taux d’enrichissement pour aider à instaurer la confiance”.De son côté, un haut responsable américain a indiqué, sous le couvert d’anonymat, que les Etats-Unis étaient “encouragés par les résultats des discussions” et attendaient “avec impatience la prochaine rencontre (…)”.  Lancés le 12 avril, les pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d’une levée des sanctions qui paralysent l’économie iranienne.- “Inacceptables” -L’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord nucléaire de 2015, alors qu’un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.Les Occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis, et Israël soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, mais ce pays affirme que son programme est destiné à des fins civiles.”L’Iran ne renoncera pas à ses droits nucléaires pacifiques”, a affirmé le président iranien Massoud Pezeshkian après les discussions à Mascate. La question du “démantèlement de l’ensemble des installations nucléaires iraniennes est inacceptable pour nous”, a-t-il ajouté.Dans une déclaration vendredi au média Breitbart News, M. Witkoff avait souligné l’opposition de l’administration Trump à tout enrichissement. “Cela signifie le démantèlement, l’interdiction de la militarisation, et que Natanz, Fordo et Ispahan (trois installations d’enrichissement en Iran) doivent être démantelées.”Quant aux pourparlers, “s’ils ne sont pas productifs dimanche, ils ne continueront pas et nous devrons emprunter une autre voie”, avait-il averti.Aux négociations dimanche, il y a eu un échange d'”idées utiles et originales reflétant une volonté de parvenir à un accord honorable”, a dit le médiateur omanais.Et les Affaires étrangères à Téhéran ont évoqué des pourparlers “difficiles mais utiles pour (…) trouver des moyens raisonnables et réalistes pour surmonter les divergences”.L’Iran avait dit qu’il réclamerait dimanche la levée des sanctions et la reconnaissance de son droit à l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.- “Le régime le plus dangereux” -Après son retour à la Maison Blanche en janvier, M. Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran, visant notamment le secteur pétrolier, et pressé la République islamique de négocier tout en menaçant de la bombarder en cas d’échec de la diplomatie.Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l’accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.L’accord de 2015 prévoit de rétablir des sanctions internationales en cas de non-respect par l’Iran de ses engagements, une option qui expire en octobre prochain.Les discussions entre l’Iran et les Etats-Unis, qui n’ont pas de relations diplomatiques depuis 1980, sont les premières à ce niveau depuis le retrait américain de l’accord nucléaire. Israël a réaffirmé dimanche que l’Iran, son ennemi juré, ne devrait pas pouvoir se doter de l’arme nucléaire. “Le régime le plus dangereux ne doit en aucun cas obtenir l’arme la plus dangereuse au monde”, a affirmé son chef de la diplomatie Gideon Saar.

Nucléaire: pourparlers “sérieux” pour l’Iran, “encourageants” pour les Etats-Unis

Les Etats-Unis et l’Iran ont achevé dimanche à Mascate un quatrième cycle de négociations sur le nucléaire, sans annoncer de percée mais en affichant un optimisme prudent.  Dans un contexte d’opposition croissante des Etats-Unis à l’enrichissement de l’uranium par l’Iran, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et l’émissaire pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ont eu une nouvelle série de discussions via le médiateur omanais.Celle-ci est intervenue avant une tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, qui le conduira en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis du 13 au 16 mai.”Les négociations ont été beaucoup plus sérieuses et explicites que les trois cycles précédents” et elles “avancent”, a dit M. Araghchi, qui doit se rendre lundi aux Emirats.Il a réaffirmé que son pays continuerait à enrichir l’uranium et qu’il n’y avait “pas de place pour un compromis” à ce sujet. Mais il a souligné que l’Iran “pourrait être ouvert à limiter le taux d’enrichissement pour aider à instaurer la confiance”.De son côté, un haut responsable américain a indiqué, sous le couvert d’anonymat, que les Etats-Unis étaient “encouragés par les résultats des discussions” et attendaient “avec impatience la prochaine rencontre (…)”.  Lancés le 12 avril, les pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d’une levée des sanctions qui paralysent l’économie iranienne.- “Inacceptables” -L’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord nucléaire de 2015, alors qu’un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.Les Occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis, et Israël soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, mais ce pays affirme que son programme est destiné à des fins civiles.”L’Iran ne renoncera pas à ses droits nucléaires pacifiques”, a affirmé le président iranien Massoud Pezeshkian après les discussions à Mascate. La question du “démantèlement de l’ensemble des installations nucléaires iraniennes est inacceptable pour nous”, a-t-il ajouté.Dans une déclaration vendredi au média Breitbart News, M. Witkoff avait souligné l’opposition de l’administration Trump à tout enrichissement. “Cela signifie le démantèlement, l’interdiction de la militarisation, et que Natanz, Fordo et Ispahan (trois installations d’enrichissement en Iran) doivent être démantelées.”Quant aux pourparlers, “s’ils ne sont pas productifs dimanche, ils ne continueront pas et nous devrons emprunter une autre voie”, avait-il averti.Aux négociations dimanche, il y a eu un échange d'”idées utiles et originales reflétant une volonté de parvenir à un accord honorable”, a dit le médiateur omanais.Et les Affaires étrangères à Téhéran ont évoqué des pourparlers “difficiles mais utiles pour (…) trouver des moyens raisonnables et réalistes pour surmonter les divergences”.L’Iran avait dit qu’il réclamerait dimanche la levée des sanctions et la reconnaissance de son droit à l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.- “Le régime le plus dangereux” -Après son retour à la Maison Blanche en janvier, M. Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran, visant notamment le secteur pétrolier, et pressé la République islamique de négocier tout en menaçant de la bombarder en cas d’échec de la diplomatie.Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l’accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.L’accord de 2015 prévoit de rétablir des sanctions internationales en cas de non-respect par l’Iran de ses engagements, une option qui expire en octobre prochain.Les discussions entre l’Iran et les Etats-Unis, qui n’ont pas de relations diplomatiques depuis 1980, sont les premières à ce niveau depuis le retrait américain de l’accord nucléaire. Israël a réaffirmé dimanche que l’Iran, son ennemi juré, ne devrait pas pouvoir se doter de l’arme nucléaire. “Le régime le plus dangereux ne doit en aucun cas obtenir l’arme la plus dangereuse au monde”, a affirmé son chef de la diplomatie Gideon Saar.

Tollé du Crif et de la Licra après des propos d’Ardisson sur la situation à Gaza

La Licra et le Crif ont condamné dimanche les propos tenus la veille par l’animateur et producteur Thierry Ardisson sur France 2 comparant Gaza à Auschwitz, des propos pour lesquels il a demandé pardon, dimanche, auprès de “ses amis juifs”. Gaza, “c’est Auschwitz, voilà, c’est tout ce qu’il y a dire”, a déclaré Thierry Ardisson samedi soir dans l’émission “Quelle Epoque!” présentée par Léa Salamé, faisant référence au camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau en Pologne.”On nous dira +mais vous saviez+, c’est ça qui est fou”, a-t-il ajouté, en évoquant la situation dans la bande de Gaza.Dimanche, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a “condamné une nouvelle fois la banalisation des comparaisons outrancières et le confusionnisme ambiant. Le nazisme et la Shoah ne sont pas l’alpha et l’oméga de toutes les crises nationales et internationales. Gaza n’est pas Auschwitz”, a-t-elle écrit sur le réseau social X.Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, a lui aussi lancé: “Non, Thierry Ardisson, Gaza n’est pas Auschwitz !”, sur le même réseau.”La Mémoire de la Shoah n’est jamais autant convoquée dans le débat public que par ceux qui veulent la retourner contre les Juifs”, a déclaré M. Arfi. “Je déplore depuis le 7 Octobre (2023, ndlr) la détresse de toutes les populations civiles, israéliennes et palestiniennes. Mais pour quel autre conflit utilise-t-on ces comparaisons avec la Shoah ? Aucune critique d’Israël ne justifie de le nazifier”, a-t-il encore écrit.Selon lui, “la situation au Proche-Orient est suffisamment compliquée et difficile pour ne pas avoir besoin de ces confusions coupables”.Dans un communiqué transmis à l’AFP dimanche, M. Ardisson est revenu sur ses déclarations. “L’émotion était sans doute trop forte et mon propos exagéré”. “Je prie mes amis juifs de bien vouloir me pardonner”, ajoute-t-il, rappelant avoir à plusieurs reprises pris position publiquement contre l’antisémitisme.Il a notamment exemple pris part à la “marche contre l’antisémitisme”, qui a eu lieu le 12 novembre 2023.L’équipe de l’émission a également tenu “à exprimer sa compréhension devant les réactions et l’indignation suscitées par les propos tenus par Thierry Ardisson”, sur X, rappelant que ce dernier avait présenté ses excuses.”Quelle Époque a consacré de nombreuses émissions aux massacres du 7 octobre, à la montée de l’antisémitisme et à la Shoah. Et nous tenons à réaffirmer qu’en aucune manière la Shoah ne saurait être banalisée”, ajoute l’équipe. Elle souligne en outre que la “séquence en question venait (…) après un long développement sur l’horreur de l’antisémitisme en France”.En guerre contre le Hamas depuis l’attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, Israël bloque depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, où celle-ci est vitale pour les 2,4 millions d’habitants.Depuis des semaines, des responsables de l’ONU et d’ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé.Affirmant qu’il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza, Israël dit que le blocus mis en place le 2 mars, vise à contraindre le Hamas à libérer les otages qui y sont toujours retenus depuis l’attaque du 7 octobre 2023.