Faure défend “l’avenir de l’idée socialiste”

Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, défend samedi “l’avenir de l’idée socialiste” pour faire “obstacle à la vague réactionnaire” et lutter contre “l’indolence climatique”, dans une tribune publiée à l’occasion du 44e anniversaire de l’élection de François Mitterrand. “La liberté vaincra si nous faisons obstacle à la vague réactionnaire, identitaire, qui monte et que la droite libérale déjà vaincue, s’ingénie à imiter”, affirme le candidat à sa réélection au mois de juin dans une tribune publiée dans Mediapart.”A nous de nous mobiliser contre les conséquences irréversibles que l’indolence climatique des gouvernements fait courir à la planète et à la cohésion future de nos sociétés”, ajoute-t-il. Rappelant la célèbre formule du président socialiste François Mitterrand, en 1995 devant le Parlement européen, “le nationalisme, c’est la guerre”, Olivier Faure estime que “nous en sommes là”.”Et c’est ici qu’à nouveau, il faut évoquer l’avenir d’une idée, l’idée socialiste !”, poursuit-il. “C’est tout le pacte humaniste issu de la victoire sur le nazisme qui est aujourd’hui remis en cause”, assure-t-il. “Et la tâche qui nous incombe est de donner à l’exigence de paix, de démocratie et de fraternité humaine, un nouveau socle”.Il prône dès lors l’invention d'”un socialisme écologique” soucieux de “combattre les forces qui détruisent le vivant parce que ce sont les mêmes qui exploitent le travail des hommes et les ressources de la planète, au risque de nous priver de ce qui fait notre humanité”.Il s’agit donc, argumente le député socialiste, de revoir “notre vision de la croissance”, davantage centrée sur le bien-être, d'”approfondir notre conception de la démocratie”, en associant plus les citoyens, et de mieux “lutter contre les inégalités”.Mais aussi à “assumer nos responsabilités dans la défense de la paix” en s’attaquant aux “inégalités de développement” et au “rôle dangereux joué par les sociétés transnationales dans l’accaparement des ressources naturelles”.”C’est cette ambition humaine intégrale, globale, que nous devons porter”, estime Olivier Faure. 

Chine et États-Unis : début des tractations commerciales de haut niveau pour calmer le jeu

Des tractations entre les États-Unis et la Chine, au plus haut niveau depuis la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump, ont débuté samedi à Genève pour tenter d’apaiser des tensions qui commencent à peser sur les deux premières économies mondiales.Signe de l’importance des enjeux, les deux capitales ont envoyé des poids-lourds au bord du lac Léman : le Secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, le Représentant au Commerce Jamieson Greer et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.”Les négociations économiques et commerciales de haut niveau entre la Chine et les États-Unis ont débuté à Genève, en Suisse”, a rapporté la chaîne de télévision publique chinoise CCTV en milieu de matinée.Les discussions sont prévues samedi et dimanche, mais les délégations restent discrètes et la rencontre se déroule dans un endroit caché des regards sur la rive gauche du lac près du Parc des Eaux-Vives, a constaté l’AFP.Peu après 09H30 (07H30 GMT), Scott Bessent, Jamieson Greer et une délégation d’une dizaine de personnes sont passés à grand pas dans le lobby de l’Intercontinental, un hôtel sur les hauteurs de Genève où les délégations américaines ont leurs habitudes. Interpellé par l’AFP sur ses attentes, le Secrétaire au Trésor a détourné la tête et n’a pas fait de commentaire, avant de s’engouffrer dans un SUV BMW noir.La veille de la rencontre, Donald Trump a fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois. – Désescalade -“Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a lancé vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, sur Fox News.Le geste reste symbolique, car à ce niveau les droits de douane ne seraient toujours pas supportables pour la plupart des exportations chinoises vers les États-Unis.Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane une arme politique. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants. Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” les surtaxes de Donald Trump, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains. Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.Les discussions prévues à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala à la veille des discussions.La présidente du pays hôte Karin Keller-Sutter en a appelé aux forces surnaturelles. “Hier (jeudi), le Saint-Esprit était à Rome. Il faut espérer qu’il descende maintenant à Genève pour le week-end”, a-t-elle espéré vendredi, en référence à l’élection du pape Léon XIV. Le vice-Premier ministre chinois semble arriver à la table des discussions avec un atout. Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes, mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%. – Possible “geste symbolique et provisoire”-Si l’on en croit les Chinois, ce sont aussi les Américains qui ont demandé à avoir ces discussions. Donald Trump “ne va pas unilatéralement baisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole, Karoline Leavitt.”Un résultat possible des discussions en Suisse serait un accord pour suspendre la plupart, voire la totalité, des droits de douane imposés cette année, et cela pendant la durée des négociations” bilatérales, déclare à l’AFP Bonnie Glaser, qui dirige le programme Indo-Pacifique du German Marshall Fund, un cercle de réflexion à Washington.Spécialiste de l’économie chinoise à l’Asia Society Policy Institute, organisation basée aux États-Unis, Lizzi Lee s’attend à un éventuel “geste symbolique et provisoire”, qui pourrait “apaiser les tensions, mais pas régler les désaccords fondamentaux”.Sur le plan “pratique”, cela coince aussi, selon Bill Reinsch, expert du Center for Strategic and International Studies.Donald Trump veut rencontrer son homologue Xi Jinping, “trouver un accord avec lui, et qu’ensuite leurs subordonnés règlent les détails”, décrit-il à l’AFP, alors que les Chinois “veulent que tous les sujets soient réglés avant une réunion” des deux présidents.Xu Bin, professeur à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS) de Shanghaï ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”burs-vog/nl/LyS

Macron, Merz, Starmer et Tusk à Kiev pour réclamer un cessez-le-feu de 30 jours à la Russie

Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk ont rencontré samedi matin à Kiev le président Volodymyr Zelensky pour afficher leur soutien à l’Ukraine et réclamer, de concert avec les États-Unis, un “cessez-le-feu complet” de 30 jours à Moscou.Le président français et le chancelier allemand ont, chacun de leur côté, menacé samedi d’un durcissement des sanctions contre la Russie si elle refuse ce cessez-le-feu, Friedrich Merz évoquant en outre la poursuite d’une “aide massive” à l’Ukraine faute de réaction du Kremlin.Cette visite des dirigeants français, allemand, britannique et polonais répond symboliquement aux commémorations en grande pompe des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie tenues vendredi sur la place Rouge autour du président russe Vladimir Poutine et d’une vingtaine de dirigeants étrangers, dont le président chinois Xi Jinping.Le président français, le chancelier allemand et les Premiers ministres britannique et polonais se sont rendus, avec le président ukrainien, sur la place centrale de Kiev, le Maïdan, pour déposer des bougies et observer une minute de silence au pied d’un mémorial aux soldats tombés depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Les Européens se rendent à Kiev forts de l’appel du président américain Donald Trump, qui a pressé jeudi la Russie d’accepter un “cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours”, voulu par l’Ukraine, mais repoussé par Moscou.La Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien, “tergiverse, pose des conditions, gagne du temps, et poursuit sa guerre d’invasion”, a accusé M. Macron samedi dans un message sur X, juste après son arrivée dans la capitale ukrainienne.Emmanuel Macron a aussi aussi appelé à des “discussions directes” entre l’Ukraine et la Russie. Dans le cas d’une trêve de 30 jours, “on engage des discussions directes Ukraine-Russie. Nous, on est prêt à aider”, a-t-il assuré.- Condition de Moscou -A la veille de leur arrivée en Ukraine, les quatre dirigeants ont publié une déclaration conjointe réclamant à Moscou d'”accepter un cessez-le-feu complet et inconditionnel de 30 jours afin de permettre la tenue de pourparlers en vue d’une paix juste et durable”.A Kiev, ils vont aussi participer à une réunion virtuelle avec la “coalition des volontaires”, composée de pays soutiens de Kiev et pilotée par Londres et Paris, pour discuter des “garanties de sécurité” pour l’Ukraine en cas de cessation des hostilités.Ils informeront les autres participants à ce groupe aux contours encore flous des “progrès réalisés en vue d’une future coalition rassemblant des forces aériennes, terrestres et maritimes” pour aider l’armée ukrainienne “après un éventuel accord de paix” avec la Russie.Vendredi à Moscou, Vladimir Poutine a lui célébré le “courage” des soldats russes engagés en Ukraine, dans le pire conflit armé en Europe depuis le Deuxième Guerre mondiale, qui a fait des dizaines de milliers de morts dans chaque pays.Sur la chaîne américaine ABC, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé qu’un cessez-le-feu devrait être précédé d’un arrêt des livraisons d’armes occidentales, faute de quoi cela donnerait “un avantage à l’Ukraine” à un moment où “les troupes russes avancent de manière assurée” sur le front.Moscou a donc rejeté pour l’instant les appels au cessez-le-feu, se contenant de décréter unilatéralement une trêve de trois jours qui doit s’achever samedi à minuit, à l’occasion des célébrations de la victoire sur l’Allemagne nazie.- Avertissement américain -L’Ukraine n’a pas fait état de frappes de missiles russes de longue portée sur ses villes depuis le début de cette trêve mais elle a accusé la Russie de centaines de violations sur la ligne de front. L’ambassade américaine en Ukraine a mis en garde vendredi contre le risque d’une importante “attaque aérienne” russe ces prochains jours. Des médias ukrainiens ont de leur côté affirmé samedi que la Russie avait notifié la fermeture de l’espace aérien au-dessus de son site militaire utilisé pour le lancement en 2024 de son missile de dernière génération Orechnik, signe potentiel de préparatif d’une nouvelle frappe balistique.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, et son début de rapprochement avec le maître du Kremlin, les Ukrainiens et les Européens redoutent un accord qui se nouerait sans leur consentement.Mais ils espèrent avoir réussi à accorder leurs violons avec le président américain, notamment depuis un tête-à-tête Trump-Zelensky à Rome à l’occasion des funérailles du pape François le 26 avril.Pour Emmanuel Macron, il s’agit de la deuxième visite en Ukraine depuis le début de la guerre après celle de juin 2022 — à l’époque avec les dirigeants allemand et italien.”Que les dirigeants de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la Pologne viennent en bloc quatre jours après l’élection du chancelier allemand, ça montre l’unité, la force, la réactivité de l’Europe”, estime un proche du président français. “Et puis c’est en miroir avec les célébrations de Poutine”.

Macron, Merz, Starmer et Tusk à Kiev pour réclamer un cessez-le-feu de 30 jours à la Russie

Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk ont rencontré samedi matin à Kiev le président Volodymyr Zelensky pour afficher leur soutien à l’Ukraine et réclamer, de concert avec les États-Unis, un “cessez-le-feu complet” de 30 jours à Moscou.Le président français et le chancelier allemand ont, chacun de leur côté, menacé samedi d’un durcissement des sanctions contre la Russie si elle refuse ce cessez-le-feu, Friedrich Merz évoquant en outre la poursuite d’une “aide massive” à l’Ukraine faute de réaction du Kremlin.Cette visite des dirigeants français, allemand, britannique et polonais répond symboliquement aux commémorations en grande pompe des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie tenues vendredi sur la place Rouge autour du président russe Vladimir Poutine et d’une vingtaine de dirigeants étrangers, dont le président chinois Xi Jinping.Le président français, le chancelier allemand et les Premiers ministres britannique et polonais se sont rendus, avec le président ukrainien, sur la place centrale de Kiev, le Maïdan, pour déposer des bougies et observer une minute de silence au pied d’un mémorial aux soldats tombés depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Les Européens se rendent à Kiev forts de l’appel du président américain Donald Trump, qui a pressé jeudi la Russie d’accepter un “cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours”, voulu par l’Ukraine, mais repoussé par Moscou.La Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien, “tergiverse, pose des conditions, gagne du temps, et poursuit sa guerre d’invasion”, a accusé M. Macron samedi dans un message sur X, juste après son arrivée dans la capitale ukrainienne.Emmanuel Macron a aussi aussi appelé à des “discussions directes” entre l’Ukraine et la Russie. Dans le cas d’une trêve de 30 jours, “on engage des discussions directes Ukraine-Russie. Nous, on est prêt à aider”, a-t-il assuré.- Condition de Moscou -A la veille de leur arrivée en Ukraine, les quatre dirigeants ont publié une déclaration conjointe réclamant à Moscou d'”accepter un cessez-le-feu complet et inconditionnel de 30 jours afin de permettre la tenue de pourparlers en vue d’une paix juste et durable”.A Kiev, ils vont aussi participer à une réunion virtuelle avec la “coalition des volontaires”, composée de pays soutiens de Kiev et pilotée par Londres et Paris, pour discuter des “garanties de sécurité” pour l’Ukraine en cas de cessation des hostilités.Ils informeront les autres participants à ce groupe aux contours encore flous des “progrès réalisés en vue d’une future coalition rassemblant des forces aériennes, terrestres et maritimes” pour aider l’armée ukrainienne “après un éventuel accord de paix” avec la Russie.Vendredi à Moscou, Vladimir Poutine a lui célébré le “courage” des soldats russes engagés en Ukraine, dans le pire conflit armé en Europe depuis le Deuxième Guerre mondiale, qui a fait des dizaines de milliers de morts dans chaque pays.Sur la chaîne américaine ABC, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé qu’un cessez-le-feu devrait être précédé d’un arrêt des livraisons d’armes occidentales, faute de quoi cela donnerait “un avantage à l’Ukraine” à un moment où “les troupes russes avancent de manière assurée” sur le front.Moscou a donc rejeté pour l’instant les appels au cessez-le-feu, se contenant de décréter unilatéralement une trêve de trois jours qui doit s’achever samedi à minuit, à l’occasion des célébrations de la victoire sur l’Allemagne nazie.- Avertissement américain -L’Ukraine n’a pas fait état de frappes de missiles russes de longue portée sur ses villes depuis le début de cette trêve mais elle a accusé la Russie de centaines de violations sur la ligne de front. L’ambassade américaine en Ukraine a mis en garde vendredi contre le risque d’une importante “attaque aérienne” russe ces prochains jours. Des médias ukrainiens ont de leur côté affirmé samedi que la Russie avait notifié la fermeture de l’espace aérien au-dessus de son site militaire utilisé pour le lancement en 2024 de son missile de dernière génération Orechnik, signe potentiel de préparatif d’une nouvelle frappe balistique.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, et son début de rapprochement avec le maître du Kremlin, les Ukrainiens et les Européens redoutent un accord qui se nouerait sans leur consentement.Mais ils espèrent avoir réussi à accorder leurs violons avec le président américain, notamment depuis un tête-à-tête Trump-Zelensky à Rome à l’occasion des funérailles du pape François le 26 avril.Pour Emmanuel Macron, il s’agit de la deuxième visite en Ukraine depuis le début de la guerre après celle de juin 2022 — à l’époque avec les dirigeants allemand et italien.”Que les dirigeants de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la Pologne viennent en bloc quatre jours après l’élection du chancelier allemand, ça montre l’unité, la force, la réactivité de l’Europe”, estime un proche du président français. “Et puis c’est en miroir avec les célébrations de Poutine”.

Macron, Merz, Starmer et Tusk à Kiev pour réclamer un cessez-le-feu de 30 jours à la Russie

Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk ont rencontré samedi matin à Kiev le président Volodymyr Zelensky pour afficher leur soutien à l’Ukraine et réclamer, de concert avec les États-Unis, un “cessez-le-feu complet” de 30 jours à Moscou.Le président français et le chancelier allemand ont, chacun de leur côté, menacé samedi d’un durcissement des sanctions contre la Russie si elle refuse ce cessez-le-feu, Friedrich Merz évoquant en outre la poursuite d’une “aide massive” à l’Ukraine faute de réaction du Kremlin.Cette visite des dirigeants français, allemand, britannique et polonais répond symboliquement aux commémorations en grande pompe des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie tenues vendredi sur la place Rouge autour du président russe Vladimir Poutine et d’une vingtaine de dirigeants étrangers, dont le président chinois Xi Jinping.Le président français, le chancelier allemand et les Premiers ministres britannique et polonais se sont rendus, avec le président ukrainien, sur la place centrale de Kiev, le Maïdan, pour déposer des bougies et observer une minute de silence au pied d’un mémorial aux soldats tombés depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Les Européens se rendent à Kiev forts de l’appel du président américain Donald Trump, qui a pressé jeudi la Russie d’accepter un “cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours”, voulu par l’Ukraine, mais repoussé par Moscou.La Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien, “tergiverse, pose des conditions, gagne du temps, et poursuit sa guerre d’invasion”, a accusé M. Macron samedi dans un message sur X, juste après son arrivée dans la capitale ukrainienne.Emmanuel Macron a aussi aussi appelé à des “discussions directes” entre l’Ukraine et la Russie. Dans le cas d’une trêve de 30 jours, “on engage des discussions directes Ukraine-Russie. Nous, on est prêt à aider”, a-t-il assuré.- Condition de Moscou -A la veille de leur arrivée en Ukraine, les quatre dirigeants ont publié une déclaration conjointe réclamant à Moscou d'”accepter un cessez-le-feu complet et inconditionnel de 30 jours afin de permettre la tenue de pourparlers en vue d’une paix juste et durable”.A Kiev, ils vont aussi participer à une réunion virtuelle avec la “coalition des volontaires”, composée de pays soutiens de Kiev et pilotée par Londres et Paris, pour discuter des “garanties de sécurité” pour l’Ukraine en cas de cessation des hostilités.Ils informeront les autres participants à ce groupe aux contours encore flous des “progrès réalisés en vue d’une future coalition rassemblant des forces aériennes, terrestres et maritimes” pour aider l’armée ukrainienne “après un éventuel accord de paix” avec la Russie.Vendredi à Moscou, Vladimir Poutine a lui célébré le “courage” des soldats russes engagés en Ukraine, dans le pire conflit armé en Europe depuis le Deuxième Guerre mondiale, qui a fait des dizaines de milliers de morts dans chaque pays.Sur la chaîne américaine ABC, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé qu’un cessez-le-feu devrait être précédé d’un arrêt des livraisons d’armes occidentales, faute de quoi cela donnerait “un avantage à l’Ukraine” à un moment où “les troupes russes avancent de manière assurée” sur le front.Moscou a donc rejeté pour l’instant les appels au cessez-le-feu, se contenant de décréter unilatéralement une trêve de trois jours qui doit s’achever samedi à minuit, à l’occasion des célébrations de la victoire sur l’Allemagne nazie.- Avertissement américain -L’Ukraine n’a pas fait état de frappes de missiles russes de longue portée sur ses villes depuis le début de cette trêve mais elle a accusé la Russie de centaines de violations sur la ligne de front. L’ambassade américaine en Ukraine a mis en garde vendredi contre le risque d’une importante “attaque aérienne” russe ces prochains jours. Des médias ukrainiens ont de leur côté affirmé samedi que la Russie avait notifié la fermeture de l’espace aérien au-dessus de son site militaire utilisé pour le lancement en 2024 de son missile de dernière génération Orechnik, signe potentiel de préparatif d’une nouvelle frappe balistique.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, et son début de rapprochement avec le maître du Kremlin, les Ukrainiens et les Européens redoutent un accord qui se nouerait sans leur consentement.Mais ils espèrent avoir réussi à accorder leurs violons avec le président américain, notamment depuis un tête-à-tête Trump-Zelensky à Rome à l’occasion des funérailles du pape François le 26 avril.Pour Emmanuel Macron, il s’agit de la deuxième visite en Ukraine depuis le début de la guerre après celle de juin 2022 — à l’époque avec les dirigeants allemand et italien.”Que les dirigeants de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la Pologne viennent en bloc quatre jours après l’élection du chancelier allemand, ça montre l’unité, la force, la réactivité de l’Europe”, estime un proche du président français. “Et puis c’est en miroir avec les célébrations de Poutine”.

India, Pakistan launch multiple attacks as US warns against ‘miscalculation’

Pakistan launched counterattacks against India Saturday after three of its air bases were struck overnight, and as the conflict between the nuclear-armed neighbours spiralled towards a full-blown war that sparked calls against “miscalculation”.Indian Wing Commander Vyomika Singh told a briefing Saturday there were “several high-speed missile attacks” on air bases, but “limited damage” to equipment.Pakistan earlier accused India of targeting three of its bases with missiles — including one in Rawalpindi, some 10 kilometres (six miles) from the capital, Islamabad.Authorities in Pakistan-administered Kashmir said 11 civilians were killed by Indian shelling overnight.In a live broadcast aired by state television in the middle of the night, Pakistan’s military spokesman Ahmed Sharif warned: “Now you just wait for our response.”Later Saturday, Prime Minister Shehbaz Sharif told senior officials “we have given India a befitting response and avenged the blood of our innocent citizens”, his office said in a statement.The clashes, involving fighter jets, missiles, drones and artillery, are the worst in decades and have killed more than 60 civilians.The fighting was touched off by an attack last month in the Indian-administered side of disputed Kashmir that killed 26 tourists, mostly Hindu men, which Delhi blamed on Islamabad.India accused the Pakistan-based Lashkar-e-Taiba — a UN-designated terrorist organisation — of carrying out the attack, but Islamabad has denied any involvement and called for an independent probe.The countries have fought several wars over the Muslim-majority Kashmir, which both claim in full but administer separate portions of since gaining independence from British rule in 1947.- ‘Avoid miscalculation’ -In a series of calls to senior officials in both countries, US Secretary of State Marco Rubio urged them to restore direct communication to “avoid miscalculation”.Rubio “emphasized that both sides need to identify methods to de-escalate and re-establish direct communication to avoid miscalculation”, State Department spokeswoman Tammy Bruce said.For the first known time since the conflict erupted, Rubio also spoke with Pakistan’s army chief, considered the country’s key powerbroker.China also made a similar appeal as did the G7 group of industrialised nations.The overnight Indian attack on the Rawalpindi air base could be heard from Islamabad.The air base is used to receive foreign dignitaries, and Saudi minister of state for foreign affairs Adel Al-Jubeir had departed just hours earlier. Separately, AFP journalists reported loud explosions in Srinagar, the capital of India-administered Kashmir.A police officer speaking on condition of anonymity said the Awantipora military airbase outside the city had been struck.”Pakistan’s blatant escalation with drone strikes and other munitions continues along our western border,” the army said on X. The army said “multiple enemy drones were spotted flying over” a military cantonment in Amritsar in Punjab, a state adjoining Kashmir, and were “instantly engaged and destroyed by our air defence units.”- Rush to leave -In Jammu, Indian-run Kashmir’s second biggest city, people scrambled to board a special train dispatched to ferry people out.”There are loud explosions the entire night,” said Karan Varma, a 41-year-old mason.”There is no choice but to leave”.The overwhelming majority were poor labourers from other parts of India seeking to return to their homes.On Friday, the Indian army said it had “repulsed” waves of Pakistani attacks using drones and other munitions overnight, and gave a “befitting reply”.Pakistan’s military spokesman denied that Islamabad was carrying out such attacks, and vowed revenge for India’s initial strikes, on Wednesday.Pakistani military sources said its forces had shot down 77 drones, with debris of many incursions seen by AFP in cities across the country.Pakistan’s military early Saturday claimed New Delhi’s forces had bombed their own territory in Amritsar, without providing evidence.Armed groups have stepped up operations in Kashmir since 2019, when Indian Prime Minister Narendra Modi’s Hindu nationalist government revoked its limited autonomy and took the state under direct rule by New Delhi.The countries have fought several wars over the Muslim-majority Kashmir, which both claim in full but administer separate portions of since gaining independence from British rule in 1947. The conflict has caused major disruptions to international aviation, with airlines having to cancel flights or use longer routes that do not overfly the India-Pakistan frontier.India has closed 32 airports, while schools in areas close to the border on both sides were shuttered, affecting millions of children.Pakistan’ aviation authority said its airspace would be closed until noon Sunday (0700 GMT). burs-ach-fox