Foot: Haaland prolonge jusqu’en 2034 avec Manchester City

Le buteur norvégien Erling Haaland a signé un nouveau contrat d’une durée exceptionnellement longue, jusqu’en 2034, avec Manchester City, a annoncé le club de Premier League vendredi.La star de 24 ans avait un contrat qui expirait en 2027. Depuis son arrivée en Angleterre en 2022, il a déjà gagné deux fois le Championnat et a largement contribué au triplé Ligue des champions-Championnat-Coupe en 2023.Arrivé en provenance de Dortmund, où il a éclos au plus haut niveau, Haaland a déjà marqué 111 buts en seulement 125 matches sous le maillot des Citizens. Dès sa première saison, il a inscrit 36 buts en Premier League, battant le record de réalisations en un exercice en Angleterre.Machine à marquer, le géant d’1,95 m s’est délecté, dans une vidéo sarcastique publiée sur les réseaux sociaux de son club, de sa relation avec les défenseurs de Premier League pour annoncer sa prolongation.”Il y a eu beaucoup de rumeurs ces derniers temps, et je comprends que parfois, vous ne voulez pas de moi dans les parages (…) mais, désolé, je suis là pour rester” de longues années, dit-il à l’adresse des défenseurs d’Angleterre.Manchester City est toutefois en difficulté cette saison, pointant à la 6e place seulement en championnat. Deuxième meilleur buteur derrière Mohamed Salah Liverpool), Haaland a inscrit 16 buts en 21 matches.En Ligue des champions aussi, City est mal classé: l’équipe de Pep Guardiola est 22e avant le déplacement à haut risque à Paris contre le PSG (25e sur 36) mercredi prochain.

Wife of Ugandan opposition leader decries ‘sham’ trialFri, 17 Jan 2025 09:42:21 GMT

The wife of Ugandan former presidential candidate Kizza Besigye has called the trial against him a “sham”, as he faces a court martial in the capital, Kampala.Besigye is a former comrade-in-arms and personal physician to President Yoweri Museveni but has become a government target since he joined the opposition 25 years ago.His wife, Winnie Byanyima, …

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Ligue 1: à Montpellier, l’heure est grave

L’heure est grave à Montpellier, plombé par un début de saison catastrophique et cloué à la dernière place, à l’aube de la seconde partie qu’il entame face à l’ambitieux Monaco, vendredi à la Mosson en ouverture de la 18e journée.Assommé par la défaite devant Angers (1-3), la semaine passée, l’entraîneur montpelliérain Jean-Louis Gasset ne veut néanmoins pas abdiquer, ni céder à la fatalité d’une équipe distancée de sept points par le barragiste Saint-Etienne.Depuis le début de la semaine, le technicien, revenu dans son club formateur cet automne, s’active pour inverser le cours des choses et remobiliser, une fois encore, une équipe, quelque peu abandonnée par ses cadres.”J’ai dit (après Angers, ndlr) que la mission était pratiquement impossible, parce que j’étais vraiment sous le choc. Il reste un demi-championnat. Quand on joue l’avenir de pas mal de gens, on n’a pas le droit d’abandonner. Je dois mener cette révolte”, promet Gasset, un peu seul à la tête d’une embarcation à la dérive.A 17 journées de la fin du championnat, Montpellier n’avance pas. Avec un maigre pécule de neuf points, il est confronté à un défi rare et une panne généralisée de son équipe. Et il peine à entrevoir une issue à ce long tunnel initial au regard du rendement d’un groupe sans répondant, ni ressource mentale, ni constance.”Quand on a l’impression de tenir quelque chose, la semaine d’après, on ne le tient plus. Quand vous jouez un match à l’extérieur, comme à Lyon, vous vous dites que l’on avance. Et puis (devant Angers, patatras, patatras. Il n’y a pas d’acquis avec ce groupe. Il faut toujours être le berger et le chien en même temps, parce qu’ils ont besoin de ça”, observe le technicien, pointant en creux la défaillance des cadres.- Aucun signe d’un redressement -Attaque en panne, à l’image de son avant-centre Akor Adams, impuissance à l’extérieur et défense perméable: l’équipe de Jean-Louis Gasset, qui a succédé à Michel der Zakarian le 20 octobre après une déroute devant Marseille, n’offre aucun signe encourageant à un redressement.La défense de Montpellier, en particulier, inquiète, avec un record de 42 buts encaissés (seul Nice en 1978-79 a fait pire) et l’absence de +clean sheet+ depuis 23 matches.La blessure de Nikola Maksimovic, recrue arrivée fin octobre et indisponible jusqu’au terme de la saison, la fragilise un peu plus. Et, le revenant “Kiki” Kouyaté, remis d’une blessure à un genou, purge une suspension d’un match après son exclusion devant Angers.Touché par la baisse des droits télé et l’absence de transferts lors du mercato estival, Montpellier ne dispose d’aucune marge financière pour tenter un dernier coup de poker et se renforcer, à moins d’un transfert lucratif de l’une de ses rares valeurs marchandes (Tamari, Chotard).Pour éviter la relégation, 16 ans après sa remontée, Jean-Louis Gasset mise sur le ressort mental et le sens des responsabilités, qui font défaut à une équipe depuis juillet, voire depuis plus de trois saisons. “Dans un contexte difficile, il va falloir beaucoup de courage et de la dignité. Je veux de la dignité. Je veux que les gens à la fin du match soient morts et qu’ils aient tout donné”, espère l’entraîneur montpelliérain, qui interpelle ses hommes quant à la situation grave de la Paillade.

“Pas d’argent” à dépenser: dans les rues de Pékin, la crise économique inquiète

Des consommateurs frileux, des commerces désertés et un sentiment général que l’économie ne repart pas: dans les rues de Pékin, la population reste pessimiste alors que le pays a annoncé vendredi l’une des plus faibles croissances des dernières décennies.La Chine a officiellement enregistré en 2024 une croissance de 5% de son Produit intérieur brut (PIB), le rythme le plus faible depuis trois décennies hors période de pandémie, selon des chiffres gouvernementaux.Ce chiffre est conforme à l’objectif très politique “d’environ 5%” répété par les dirigeants chinois, mais plusieurs analystes invitent à le considérer avec prudence au vu des difficultés structurelles de la deuxième économie mondiale.Les autorités ont d’ailleurs reconnu que la conjoncture restait hérissée d'”obstacles et de défis”, même si les commentaires officiels ont surtout souligné le “succès” de ces résultats et le “redressement remarquable” de l’économie nationale.Loin de ce ton triomphaliste, dans les rues glaciales de Pékin, l’optimiste n’est pas au rendez-vous. “L’économie a clairement décliné”, affirme à l’AFP Yang Aihua, une vendeuse de thé de 35 ans originaire de la province centrale du Hubei.”Il y a une peur de consommer et de dépenser, parce qu’il n’y a pas d’argent”, ajoute-t-elle.La commerçante explique que la fréquentation de sa boutique a nettement baissé, et que les clients qui venaient encore dépensaient moins: “Pour nous les commerçants, il est évident qu’il y a beaucoup moins de clients (…), le niveau de consommation n’a rien à voir avec avant”.- Plus “d’achats superflus” -Pour Guo Jian, employé du secteur du pétrole et de la pétrochimie, la confiance des consommateurs a clairement décliné après le rebond ayant suivi la fin des restrictions liées à la pandémie de Covid-19. “Les niveaux de consommation sont plus bas qu’avant”, note ce quinquagénaire originaire de la province du Shaanxi (nord). Les gens limitent “leurs gros achats ou les achats superflus”, observe-t-il.Le faible niveau de consommation intérieure, pourtant un moteur de la consommation pendant des années, est devenu une préoccupation majeure des autorités.Les ventes de détail se sont nettement essoufflées, progressant de 3,5% seulement l’an dernier contre une augmentation de plus de 7% en 2023, les ménages inquiets préférant reporter leurs achats, d’autant que le marché du travail s’assombrit. Pékin a multiplié depuis l’an dernier les initiatives pour stimuler les dépenses, à l’image de l’élargissement la semaine dernière d’un programme de subventions à l’achat de produits ménagers – allant de purificateurs d’eau à des voitures électriques. Mais cela n’empêche pas la commerçante Yang Aihua de rester prudente sur ses achats. “J’ai peur de dépenser sans réfléchir”, dit-elle. “Avant, j’aurais peut-être acheté des sacs à main. Mais aujourd’hui, je sens clairement que je gagne moins, donc je ne peux pas dépenser autant qu’avant”, explique-t-elle.A quelques pas, Li Chunyu, une agente de nettoyage, juge que cette baisse du pouvoir d’achat la concerne moins: “Nous sommes des travailleurs, nous gagnons le salaire de base, le plus bas”, donc “nous ne pensons pas tellement à consommer”, rappelle-t-elle. – Perspectives moroses -Li Chunyu, qui raconte à l’AFP être arrivée à Pékin il y a dix ans, reconnaît que le travail a ralenti durant la pandémie. Mais elle juge que la vibrante capitale chinoise renferme toujours plus d’opportunités que sa ville natale, située dans la province voisine du Hebei: “Si c’était si difficile, ou alors si je n’en pouvais plus, je ne serais pas restée si longtemps, n’est-ce pas?”.Le rythme de progression de l’économie chinoise a de quoi faire pâlir la plupart des pays riches, qui stagnent autour de +1% de croissance annuel.Mais il reste loin des taux de croissance à deux chiffres des années 2000 qui ont propulsé le géant asiatique à la deuxième place des économies mondiales. Si les autorités ont assuré mercredi que l’économie allait reprendre son élan en 2025, les analystes s’accordent pourtant sur un nouveau ralentissement à venir.Signe d’une consommation atone faisant toujours pression sur les prix, la Chine a de nouveau frôlé la déflation en décembre.Pour Yang Aihua, la vendeuse de thé, le moral du pays reste morose: “Le ressenti de la plupart des gens, c’est qu’ils n’ont pas d’argent”. 

L1: Dernier test pour Paris avant le choc face à City, duel pour l’Europe Lille-Nice

Le Paris SG retrouve Lens pour la troisième fois depuis novembre, samedi à Bollaert (17h00), un dernier test avant le choc de Ligue des champions face à Manchester City, et Lille accueille Nice dans la lutte pour l’Europe vendredi (21h05) lors de la 18e journée de Ligue 1.. Le match: Lens-PSG, comme on se retrouveLes Parisiens (1er, 43 points) et les Lensois (7e, 27 points) ne se quittent plus. Ils ont déjà croisé le fer à deux reprises fin 2024. Deux matches âpres et serrés durant lesquels les hommes de Luis Enrique ont difficilement fait respecter leur statut (victoire 1-0 à 11 contre 10 au Parc des Princes le 2 novembre, puis qualification aux tirs aux buts en Coupe de France le 22 décembre).Le coach espagnol du PSG fera sûrement remarquer qu’il adore ces confrontations disputées. Mais la rencontre de samedi s’inscrit dans un contexte tendu pour le club, puisqu’elle donnera une tendance de la forme parisienne avant un rendez-vous crucial de Ligue des champions contre Manchester City mercredi.. Le joueur: un Gaëtan Laborde retrouvéAvec Nice, Gaëtan Laborde n’avait pour l’instant pas l’efficacité de ses années bordelaises, montpelliéraines et rennaises. A 30 ans, l’avant-centre est en train de réparer l’anomalie, puisqu’il vient de marquer quatre buts lors des cinq derniers matches de Ligue 1.Le Nice de Franck Haise lui doit beaucoup dans sa remontée au classement, qui lui a permis de chiper la place de 4e (30 points) à Lille (5e, 29 points), adversaire de vendredi soir, dans une partie importante dans la course aux places européennes.. Le derby: Rennes-Brest, en eaux profondesSur le papier, le duel entre les deux équipes samedi (19h00) est alléchant. Rennes affiche de grosses ambitions depuis la signature de Jorge Sampaoli sur le banc, et de Brice Samba et Seko Fofana côté joueurs. Brest pour sa part, 3e l’an dernier, est l’une des équipes surprises de la Ligue des champions. Mais les deux clubs peinent à confirmer en Ligue 1.Sans compter la désillusion en Coupe de France (élimination par Troyes mercredi), Rennes sort de trois défaites en quatre matches de championnat, contre des équipes qui auraient dû le motiver (Nantes, Nice, Marseille) et pointe à une inquiétante 14e place (17 points), loin des objectifs européens de début de saison.Brest, confronté à un calendrier démentiel entre phase de Ligue des champions à huit matches, Coupe de France et championnat, semble en conséquence choisir ses rencontres. La troupe d’Eric Roy (11e avec 22 points) a gagné un match sur deux de Ligue 1 depuis novembre.Le duel au Roazhon Park risque donc d’être équilibré, et tendu.Le programme de la 18e journée:Vendredi(19h00) Montpellier – Monaco(21h05) Lille – NiceSamedi(17h00) Lens – Paris-SG(19h00) Rennes – Brest(21h05) Lyon – ToulouseDimanche(15h00) Saint-Étienne – Nantes(17h15) Reims – Le HavreAngers -Auxerre(20h45) Marseille – StrasbourgClassement: Pts J G N P bp bc dif1. Paris SG 43 17 13 4 0 46 15 312. Marseille 36 17 11 3 3 39 20 193. Monaco 31 17 9 4 4 28 18 104. Nice 30 17 8 6 3 35 23 125. Lille 29 17 7 8 2 26 16 106. Lyon 28 17 8 4 5 29 22 77. Lens 27 17 7 6 4 21 16 58. Toulouse 24 17 7 3 7 19 19 09. Strasbourg 23 17 6 5 6 30 29 110. Auxerre 22 17 6 4 7 24 26 -211. Brest 22 17 7 1 9 26 30 -412. Reims 20 17 5 5 7 23 25 -213. Angers 19 17 5 4 8 19 27 -814. Rennes 17 17 5 2 10 23 25 -215. Nantes 16 17 3 7 7 20 27 -716. Saint-Etienne 16 17 5 1 11 16 37 -2117. Le Havre 12 17 4 0 13 13 36 -2318. Montpellier 9 17 2 3 12 16 42 -26NDLR: Les trois premiers sont directement qualifiés pour la phase de ligue de la Ligue des champions. Le quatrième est qualifié pour le 3e tour préliminaire de la Ligue des champions. Le 5e est qualifié pour la Ligue Europa. Le 6e est qualifié pour les barrages de la Ligue Conference. Les deux derniers sont relégués en Ligue 2 et le 16e dispute un barrage.

Chinese economic growth among slowest in decades

China posted one of its slowest rates of economic growth in decades Friday, as leaders nervously eye a potential trade standoff with incoming US president Donald Trump.Beijing has announced in recent months its most aggressive support measures in years in a bid to reignite an economy suffering on multiple fronts, including a prolonged property market debt crisis and sluggish consumer spending.However, calls for even further policy help came after official figures showed the Chinese economy grew five percent in 2024.While the reading from Beijing’s National Bureau of Statistics (NBS) was slightly above the 4.9 percent forecast in an AFP survey of analysts, it was still short of the 5.2 percent increase recorded in 2023.The growth took place in the face of a “complicated and severe environment with increasing external pressures and internal difficulties”, the NBS said.Retail sales, a key gauge of consumer sentiment, rose 3.5 percent — a major slump from the 7.2 percent growth seen in 2023 — although industrial output increased 5.8 percent from 4.6 percent the previous year.However, the 5.4 percent jump in economic growth seen in the final four months far outpaced the five percent forecast in a Bloomberg survey and was much better than the same period in 2023.The data provided “mixed messages”, said Zhiwei Zhang, president of Pinpoint Asset Management.Beijing’s recent policy shift had “helped the economy to stabilise in (the fourth quarter), but it requires large and persistent policy stimulus to boost economic momentum and sustain the recovery”, he said.Zichun Huang, China economist at Capital Economics, said she expected growth to “continue accelerating in the coming months”.”The government’s property support measures seem to be providing some relief, with the pace of house price falls slowing and new home sales showing some recovery,” she said.- Trouble ahead? -The GDP growth rate is the lowest recorded by China since 1990, excluding the financially tumultuous years of the Covid-19 pandemic.Analysts surveyed by AFP estimated growth could fall to 4.4 percent in 2025, and even drop below four percent the following year.China has so far failed to rebound from the pandemic, with domestic spending mired in a slump and indebted local governments dragging on growth.In a rare bright spot, official data this week showed that exports reached a historic high last year.But gathering storm clouds over China’s massive trade surplus mean Beijing may not be able to count on overseas shipments to boost an otherwise lacklustre economy.Trump, who will begin his second term next week, has promised to unleash heavy trade sanctions on China.NBS data also showed on Friday that output from thermal plants — fuelled primarily by coal — increased 1.5 percent year-on-year in 2024.China’s production of fossil fuels, including coal and natural gas also jumped, the data showed, casting doubt on hopes that the country’s emissions began to decline last year.Beijing has introduced a series of measures in recent months to bolster the economy, including cutting key interest rates, easing local government debt and expanding subsidy programmes for household goods.- Confidence ‘crisis’ -Observers were closely watching Friday’s data release for signs those measures had succeeded in reviving activity.China’s central bank has hinted that it will cut rates further in 2025, part of a key shift characterised by a “moderately loose” monetary policy stance.However, analysts warn more efforts are needed to boost domestic consumption as the outlook for Chinese exports becomes more uncertain.”Monetary policy support alone is unlikely to right the economy,” Harry Murphy Cruise of Moody’s Analytics told AFP.”China is suffering from a crisis of confidence, not one of credit,” he wrote.Ting Lu, Chief China Economist at Nomura, wrote that Beijing, “encouraged” by its achievement of last year’s goal, was unlikely to change its annual growth goal of around five percent for the year ahead.”We are concerned that Beijing may not ramp up its efforts enough in carrying out the hard work after seeing some short-term green shoots,” Lu wrote.”Despite today’s sanguine data, now is not the time for Beijing to rest on its laurels.”

A Los Angeles, les pompiers privés des ultra-riches font scandale

D’un côté de la rue, des maisons en ruine dont seule la cheminée a survécu aux flammes. De l’autre, un petit village de boutiques encore intactes, protégées par des camions citernes et des pompiers privés.Plus d’une semaine après le début des incendies qui martyrisent Los Angeles, le contraste est encore saisissant à Pacific Palisades. Dans ce quartier huppé de la mégapole américaine, les pompiers de la ville ont échoué à protéger les habitations, mais le milliardaire Rick Caruso a sauvé son centre commercial en engageant des sociétés privées.”Nous avons été embauchés et nous avons reçu l’ordre de rester ici. Je n’ai pas le droit de vous en dire plus”, glisse à l’AFP un homme en uniforme jaune et vert, avant son briefing avec une vingtaine de collègues.Dans leurs pick-ups immatriculés en Oregon, Etat voisin de la Californie, ces gros bras la jouent profil bas. Car au milieu d’une catastrophe ayant tué au moins 27 personnes et détruit plus de 16.000 hectares, leur présence pour protéger des enseignes de luxe comme Saint-Laurent ou Isabel Marant fait scandale.”C’est dommage que ça devienne aussi politique”, souffle l’un d’eux. “Nous voulons simplement faire notre travail et aider autant que nous le pouvons.”Ex-candidat malheureux à la mairie de Los Angeles, le promoteur immobilier Rick Caruso n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP. Mais à Pacific Palisades, repaire de célébrités hollywoodiennes et d’ultra-riches, il n’est pas le seul à avoir tout tenté contre les flammes.D’autres pompiers privés montent la garde devant certaines villas au faste princier, elles aussi indemnes.- “N’importe quel montant” -Le secteur avait déjà défrayé la chronique en 2018, lorsque Kim Kardashian et son ex-mari Kanye West avaient engagé des pompiers privés lors d’un incendie, pour préserver leur manoir dans la communauté cossue de Hidden Hills, au nord de la ville.En ravageant des endroits opulents comme Pacific Palisades aussi bien qu’Altadena, une ville de banlieue plus modeste, les feux des derniers jours ont remis sous les projecteurs les inégalités de la société américaine.Un autre promoteur immobilier, Keith Wasserman, s’est attiré une avalanche de critiques en passant une annonce directement sur X.”Quelqu’un a-t-il accès à des pompiers privés pour protéger sa maison?”, a lancé ce multimillionnaire de Pacific Palisades, prêt à payer “n’importe quel montant.” Ces services coûtent généralement entre 2.000 et 15.000 dollars par jour, selon plusieurs entreprises interrogées par les médias américains.Mais même pour ceux disposant de tels moyens, faire appel à des pompiers privés n’est pas si simple: le secteur reste principalement employé par des villes, des services gouvernementaux ou des compagnies d’assurance.En Californie, une loi de 2018 limite leurs marges de manoeuvre. Ils n’ont pas le droit d’utiliser des gyrophares ou des insignes similaires à ceux des pompiers publics, et ont l’obligation de se coordonner avec eux. Depuis ce texte, certaines entreprises refusent de servir les particuliers.-  “Protéger notre communauté” -Privés ou publics, les soldats du feu accomplissent la même mission, “protéger notre communauté”, rappelle à l’AFP Jake Heflin, un capitaine de Long Beach, porte-parole sur l’incendie de Pacific Palisades. S’ils travaillent “correctement et en partenariat, cela peut être très efficace.”Mais cela peut aussi engendrer des problèmes: le service public “n’a certainement pas besoin d’un défi supplémentaire (…) parce qu’ils sont mal équipés ou mal préparés et qu’ils se sont mis dans une situation difficile”, souligne-t-il.Le porte-parole reste toutefois incapable d’expliquer si les pompiers publics se sont coordonnés avec leurs homologues privés pour lutter contre le feu à Pacific Palisades.Un flou très critiqué par les Californiens, qui réclament des comptes sur la gestion des incendies. Pour certains, l’intervention de sociétés privées nourrit les accusations de négligence envers la maire démocrate, Karen Bass, accusée d’avoir réduit le budget des pompiers publics. D’autres réclament une véritable transparence sur l’approvisionnement en eau de ces entreprises, alors que des bouches incendies – financées par les impôts de tous – ont été rapidement asséchées.”J’espère vraiment qu’ils ont apporté leur propre eau”, soupire Jeff Ridgway, parmi les ruines de Pacific Palisades. “Il sera très intéressant de savoir s’ils ont utilisé les bornes incendies.”