Sécheresse et crues subites jettent des Afghans désemparés sur les routes

Dans le nord de l’Afghanistan, Marouf attend, ses maigres affaires près de lui, qu’une voiture l’amène vers un autre village, le sien étant frappé d’une telle sécheresse qu’il n’a plus d’autre choix que d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.La plupart des maisons en terre de son village, à 35 km de Mazar-e-Sharif, sont déjà désertées. Les habitants ont fui “la soif, la faim et une vie sans avenir”, explique à l’AFP ce père de famille de 50 ans.”Nos champs nous ont lâchés. Dans ces conditions, les gens sont forcés de partir”, dit-il. “Quand on a des enfants dont on est responsable, comment rester dans un tel néant?”Plusieurs décennies de guerres ont poussé des millions d’Afghans sur les routes, mais depuis que les talibans ont repris le pouvoir en 2021, la principale cause de déplacement n’est plus politique ou sécuritaire.En Afghanistan, l’un des pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, presque cinq millions d’habitants ont été affectés et 400.000 déplacés par des événements météorologiques début 2025, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).La majorité des 48 millions d’Afghans, déjà confrontés à l’une des pires crises humanitaires au monde, vivent dans des maisons en terre et dépendent de l’agriculture, directement affectée par la hausse des températures et des phénomènes climatiques extrêmes.Sur les cinq dernières années, quatre ont été marquées par une sécheresse accrue, tandis que certaines régions ont souffert de crues subites dévastatrices, emportant avec elles maisons, récoltes et bétail.- “Au bord d’un précipice” -“Mauvaises récoltes, pâturages secs et sources d’eau qui disparaissent poussent des communautés rurales au bord d’un précipice”, alerte l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). “Il devient de plus en plus difficile pour les familles de produire de la nourriture, de gagner un revenu et de rester où elles vivent.”Le nord du pays est le plus touché.Dans la province de Jawzjan, Abdul Jalil Rassouli a vu son village de Bakawal changer. Là où les melons poussaient comme par magie, il faut désormais en acheter en ville car la terre n’en donne plus.”Tout revient toujours à l’eau”, philosophe M. Rassouli, 64 ans, à l’ombre d’un des rares arbres qui en procure encore. “La pénurie d’eau ravage tout: l’agriculture est dévastée, les arbres dépérissent et on ne plante plus.”Des habitants ont gagné l’Iran et le Pakistan voisins il y a déjà une décennie, dans l’espoir d’un avenir meilleur. Mais beaucoup sont depuis rentrés, chassés de ces pays comme plus de 4 millions d’Afghans depuis fin 2023, selon l’Office international des migrations, quand le Pakistan a débuté des expulsions massives.De retour, ils ne travaillent pas la terre mais ont des petits boulots.Abdul Jalil Rassouli espère que le canal de Qosh Tepa, dans les tuyaux depuis des années, permettra d’irriguer les champs à partir de la rivière Amu Darya. Mais celui-ci pourrait encore mettre plus d’un an avant de voir le jour, d’après des responsables talibans.- “Jamais vu ça” -Enumérant des projets de barrages et de canaux, Abdul Latif Mansour, ministre de l’Energie et de l’Eau, a reconnu en juillet que “les mesures prises n’ont pas été suffisantes”. “Il y a de nombreux épisodes de sécheresse. Nous devons nous tourner vers Dieu”, a-t-il plaidé, alors que les autorités talibanes organisent régulièrement des prières pour la pluie.Mais celle-ci n’est pas toujours une bonne nouvelle.En cas de crues subites, la terre asséchée ne parvient pas à retenir l’eau.Or d’après l’ONU, les précipitations sont arrivées plus tôt que prévu cette année dans le pays, sur fond de températures plus élevées que d’ordinaire, augmentant le risque d’inondations.En juin, elles ont tout emporté sur leur passage dans la province de Maidan Wardak (centre).”J’ai 54 ans et nous n’avons jamais vu ça”, témoigne Mohammed Qassim, dans le lit craquelé d’une rivière, plein de cailloux.Wahidullah, 18 ans, a vu son bétail noyé et sa maison endommagée au point de ne plus être habitable.Sa famille de 11 personnes dort sous une tente sur une parcelle légèrement surélevée avec quelques affaires sauvées des eaux. Wahidullah ne peut s’empêcher d’imaginer le scénario catastrophe: “en cas de nouvelle inondation, nous n’aurons plus rien du tout et nulle part où aller”.

Sécheresse et crues subites jettent des Afghans désemparés sur les routes

Dans le nord de l’Afghanistan, Marouf attend, ses maigres affaires près de lui, qu’une voiture l’amène vers un autre village, le sien étant frappé d’une telle sécheresse qu’il n’a plus d’autre choix que d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.La plupart des maisons en terre de son village, à 35 km de Mazar-e-Sharif, sont déjà désertées. Les habitants ont fui “la soif, la faim et une vie sans avenir”, explique à l’AFP ce père de famille de 50 ans.”Nos champs nous ont lâchés. Dans ces conditions, les gens sont forcés de partir”, dit-il. “Quand on a des enfants dont on est responsable, comment rester dans un tel néant?”Plusieurs décennies de guerres ont poussé des millions d’Afghans sur les routes, mais depuis que les talibans ont repris le pouvoir en 2021, la principale cause de déplacement n’est plus politique ou sécuritaire.En Afghanistan, l’un des pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, presque cinq millions d’habitants ont été affectés et 400.000 déplacés par des événements météorologiques début 2025, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).La majorité des 48 millions d’Afghans, déjà confrontés à l’une des pires crises humanitaires au monde, vivent dans des maisons en terre et dépendent de l’agriculture, directement affectée par la hausse des températures et des phénomènes climatiques extrêmes.Sur les cinq dernières années, quatre ont été marquées par une sécheresse accrue, tandis que certaines régions ont souffert de crues subites dévastatrices, emportant avec elles maisons, récoltes et bétail.- “Au bord d’un précipice” -“Mauvaises récoltes, pâturages secs et sources d’eau qui disparaissent poussent des communautés rurales au bord d’un précipice”, alerte l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). “Il devient de plus en plus difficile pour les familles de produire de la nourriture, de gagner un revenu et de rester où elles vivent.”Le nord du pays est le plus touché.Dans la province de Jawzjan, Abdul Jalil Rassouli a vu son village de Bakawal changer. Là où les melons poussaient comme par magie, il faut désormais en acheter en ville car la terre n’en donne plus.”Tout revient toujours à l’eau”, philosophe M. Rassouli, 64 ans, à l’ombre d’un des rares arbres qui en procure encore. “La pénurie d’eau ravage tout: l’agriculture est dévastée, les arbres dépérissent et on ne plante plus.”Des habitants ont gagné l’Iran et le Pakistan voisins il y a déjà une décennie, dans l’espoir d’un avenir meilleur. Mais beaucoup sont depuis rentrés, chassés de ces pays comme plus de 4 millions d’Afghans depuis fin 2023, selon l’Office international des migrations, quand le Pakistan a débuté des expulsions massives.De retour, ils ne travaillent pas la terre mais ont des petits boulots.Abdul Jalil Rassouli espère que le canal de Qosh Tepa, dans les tuyaux depuis des années, permettra d’irriguer les champs à partir de la rivière Amu Darya. Mais celui-ci pourrait encore mettre plus d’un an avant de voir le jour, d’après des responsables talibans.- “Jamais vu ça” -Enumérant des projets de barrages et de canaux, Abdul Latif Mansour, ministre de l’Energie et de l’Eau, a reconnu en juillet que “les mesures prises n’ont pas été suffisantes”. “Il y a de nombreux épisodes de sécheresse. Nous devons nous tourner vers Dieu”, a-t-il plaidé, alors que les autorités talibanes organisent régulièrement des prières pour la pluie.Mais celle-ci n’est pas toujours une bonne nouvelle.En cas de crues subites, la terre asséchée ne parvient pas à retenir l’eau.Or d’après l’ONU, les précipitations sont arrivées plus tôt que prévu cette année dans le pays, sur fond de températures plus élevées que d’ordinaire, augmentant le risque d’inondations.En juin, elles ont tout emporté sur leur passage dans la province de Maidan Wardak (centre).”J’ai 54 ans et nous n’avons jamais vu ça”, témoigne Mohammed Qassim, dans le lit craquelé d’une rivière, plein de cailloux.Wahidullah, 18 ans, a vu son bétail noyé et sa maison endommagée au point de ne plus être habitable.Sa famille de 11 personnes dort sous une tente sur une parcelle légèrement surélevée avec quelques affaires sauvées des eaux. Wahidullah ne peut s’empêcher d’imaginer le scénario catastrophe: “en cas de nouvelle inondation, nous n’aurons plus rien du tout et nulle part où aller”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Aux Philippines: le marché du combat de coqs en ligne continue de prospérer, malgré son interdiction

Pendant des semaines cet été, des plongeurs ont exploré les profondeurs d’un lac au sud de Manille à la recherche de corps de disparus, victimes d’une véritable industrie nationale: les paris en ligne sur les combats de coqs.Des hommes tués, selon un témoignage, pour leur implication présumée dans des matchs truqués pendant la pandémie de Covid-19, durant laquelle une véritable folie de l'”e-sabong” s’est emparée du pays.A la suite de ces disparitions, l’ex-président Rodrigo Duterte a interdit en 2022 ces paris en ligne. Mais trois ans plus tard, le marché lucratif de l’e-sabong reste florissant.A Bulacan, une banlieue de Manille, dans un local bondé où s’affrontent des coqs équipés d’éperons métalliques tranchants, les billets passent de main en main.Marcelo Parang, 60 ans, y officie en toute sérénité: les paris en présentiel restent autorisés. “Nous n’avons pas peur… Ici, nous sommes tranquilles. Les matches se déroulent en toute légalité”, explique-t-il alors que montent les clameurs d’un combat qui se termine. Une ambiance bien différente de l’enfer du pari en ligne dans lequel Ray Gibraltar, comme de nombreux autres aficionados, est tombé lors de la pandémie.- “Je ne dormais plus” -Issu d’une famille d’amateurs de combats de coqs, il avait lui aussi longtemps fréquenté les “tarians”, ces arènes dédiées.Mais avec le confinement, il a commencé à parier en ligne, à un rythme effréné, gagnant ou – le plus souvent – perdant jusqu’à 15.000 dollars par jour. “Je ne mangeais pas. Je ne faisais que boire du café et fumer… je ne dormais plus”, raconte cet ancien cadre, ajoutant qu’avec l’argent perdu il aurait “pu acheter une maison et une voiture”. Avant d’entrer en cure de désintoxication, il a misé les derniers 300 pesos de son portefeuille électronique. “Dans les tarians, il faut se déplacer pour parier”, contrairement au pari en ligne, note Reagan Praferosa, qui a créé le Centre de rétablissement pour joueurs des Philippines.Celui-ci a accueilli ses premiers joueurs d’e-sabong en 2020. Aujourd’hui, ils représentent environ 30% de l’activité du centre.Jay, 24 ans, un artiste graphiste qui s’exprime sous couvert de l’anonymat, dit qu’il continue à se connecter dès qu’il reçoit son salaire.Il montre comment avec seulement 10 pesos (environ 0,15 euros) il peut miser sur les coqs qui apparaissent sur son écran de téléphone.”Je ne cherche pas à gagner de l’argent, c’est l’excitation”, explique-t-il.Les autorités estiment à des millions de dollars par semaine les revenus générés par cette industrie. Une manne qui alimente le crime organisé.- Sites fermés -Depuis l’interdiction de l’e-sabong, les autorités ont fermé plus de 6.800 sites, a indiqué à l’AFP le brigadier-général de police Bernard Yang.Mais l’utilisation de VPN rend l’identification des utilisateurs le plus souvent impossible.Tout en reconnaissant que les peines – des amendes ne dépassant pas 1.000 pesos (15 euros) – ne sont pas très dissuasives, M. Yang assure que le problème n’est “plus aussi grave” qu’auparavant.La situation reste toutefois assez préoccupante pour que la Banque centrale, interpellée au Congrès, ait ordonné vendredi aux entreprises de portefeuilles électroniques de cesser toute activité avec des sites illégaux dans les 48 heures.Car pour Rolando Valeriano, membre du Congrès, la situation reste “très alarmante”.Partout, “il y a des enfants qui savent (comment parier) sur l’e-sabong”, souligne pour l’AFP ce parlementaire, auteur d’une proposition de loi visant à alourdir les peines.Une entreprise qui n’est pas gagnée d’avance, concède-t-il.Début juillet, une photo vérifiée par l’AFP a commencé à circuler dans les médias. C’était l’image d’un élu fixant l’écran de son téléphone pendant un vote au Congrès. Il suivait un combat de coqs. 

Aux Philippines: le marché du combat de coqs en ligne continue de prospérer, malgré son interdiction

Pendant des semaines cet été, des plongeurs ont exploré les profondeurs d’un lac au sud de Manille à la recherche de corps de disparus, victimes d’une véritable industrie nationale: les paris en ligne sur les combats de coqs.Des hommes tués, selon un témoignage, pour leur implication présumée dans des matchs truqués pendant la pandémie de Covid-19, durant laquelle une véritable folie de l'”e-sabong” s’est emparée du pays.A la suite de ces disparitions, l’ex-président Rodrigo Duterte a interdit en 2022 ces paris en ligne. Mais trois ans plus tard, le marché lucratif de l’e-sabong reste florissant.A Bulacan, une banlieue de Manille, dans un local bondé où s’affrontent des coqs équipés d’éperons métalliques tranchants, les billets passent de main en main.Marcelo Parang, 60 ans, y officie en toute sérénité: les paris en présentiel restent autorisés. “Nous n’avons pas peur… Ici, nous sommes tranquilles. Les matches se déroulent en toute légalité”, explique-t-il alors que montent les clameurs d’un combat qui se termine. Une ambiance bien différente de l’enfer du pari en ligne dans lequel Ray Gibraltar, comme de nombreux autres aficionados, est tombé lors de la pandémie.- “Je ne dormais plus” -Issu d’une famille d’amateurs de combats de coqs, il avait lui aussi longtemps fréquenté les “tarians”, ces arènes dédiées.Mais avec le confinement, il a commencé à parier en ligne, à un rythme effréné, gagnant ou – le plus souvent – perdant jusqu’à 15.000 dollars par jour. “Je ne mangeais pas. Je ne faisais que boire du café et fumer… je ne dormais plus”, raconte cet ancien cadre, ajoutant qu’avec l’argent perdu il aurait “pu acheter une maison et une voiture”. Avant d’entrer en cure de désintoxication, il a misé les derniers 300 pesos de son portefeuille électronique. “Dans les tarians, il faut se déplacer pour parier”, contrairement au pari en ligne, note Reagan Praferosa, qui a créé le Centre de rétablissement pour joueurs des Philippines.Celui-ci a accueilli ses premiers joueurs d’e-sabong en 2020. Aujourd’hui, ils représentent environ 30% de l’activité du centre.Jay, 24 ans, un artiste graphiste qui s’exprime sous couvert de l’anonymat, dit qu’il continue à se connecter dès qu’il reçoit son salaire.Il montre comment avec seulement 10 pesos (environ 0,15 euros) il peut miser sur les coqs qui apparaissent sur son écran de téléphone.”Je ne cherche pas à gagner de l’argent, c’est l’excitation”, explique-t-il.Les autorités estiment à des millions de dollars par semaine les revenus générés par cette industrie. Une manne qui alimente le crime organisé.- Sites fermés -Depuis l’interdiction de l’e-sabong, les autorités ont fermé plus de 6.800 sites, a indiqué à l’AFP le brigadier-général de police Bernard Yang.Mais l’utilisation de VPN rend l’identification des utilisateurs le plus souvent impossible.Tout en reconnaissant que les peines – des amendes ne dépassant pas 1.000 pesos (15 euros) – ne sont pas très dissuasives, M. Yang assure que le problème n’est “plus aussi grave” qu’auparavant.La situation reste toutefois assez préoccupante pour que la Banque centrale, interpellée au Congrès, ait ordonné vendredi aux entreprises de portefeuilles électroniques de cesser toute activité avec des sites illégaux dans les 48 heures.Car pour Rolando Valeriano, membre du Congrès, la situation reste “très alarmante”.Partout, “il y a des enfants qui savent (comment parier) sur l’e-sabong”, souligne pour l’AFP ce parlementaire, auteur d’une proposition de loi visant à alourdir les peines.Une entreprise qui n’est pas gagnée d’avance, concède-t-il.Début juillet, une photo vérifiée par l’AFP a commencé à circuler dans les médias. C’était l’image d’un élu fixant l’écran de son téléphone pendant un vote au Congrès. Il suivait un combat de coqs. 

A Londres, la chasse aux pickpockets se fait aussi sur les réseaux sociaux

“Attention, pickpockets !”, lance Diego Galdino à des touristes interloqués. Ce Brésilien de 32 ans connaît le succès sur les réseaux sociaux avec ses vidéos où il se filme en train de pourchasser des voleurs, sur fond d’explosion des vols de téléphones à Londres.Ce livreur de repas à domicile a d’abord commencé par filmer les voleurs en train de commettre leurs méfaits, avant de se mettre à les interpeller. Publiées sur Instagram et TikTok sous le nom “pickpocketlondon”, ces vidéos connaissent un succès fulgurant. L’une d’elles, qui montre un voleur cracher en sa direction, totalise plus de 12 millions de vues.Ces vols à l’arraché – principalement de portefeuilles et de téléphones – ne sont pas l’apanage de la capitale britannique. Mais les vols de smartphones y ont explosé ces derniers mois. Selon la police londonienne, un téléphone y est volé toutes les six minutes. En un an, elle a enregistré quelque 32.000 “vols à la tire” dans le seul quartier de Westminster, qui abrite des musées, la tour horloge de Big Ben et le palais de Buckingham. Face à ce fléau, la ville a fait tracer une ligne violette le long du trottoir de plusieurs rues très fréquentées, avec cet avertissement: “Attention au vol de téléphone!”- Adrénaline -Diego Galdino, lui, est victime de son succès.”Ma vie a beaucoup changé”, confie-t-il à l’AFP, disant être désormais reconnu dans la rue.Avec l’expérience, M. Galdino, qui a grandi au Brésil dans une famille de policiers, s’est rendu compte que ces voleurs sont très organisés: ce sont souvent des femmes qui agissent en binôme et s’habillent comme des touristes pour mieux se fondre dans la masse, détaille-t-il.Une vingtaine d’autres livreurs l’aident, envoyant des signalements sur la messagerie WhatsApp.Son mode opératoire est rodé: armé d’une caméra fixée sur lui, il crie “Attention, pickpockets !” dès qu’il aperçoit un voleur sur le point d’agir.Des interventions qui font parfois de lui la cible de violences. Mais l’adrénaline prend le pas sur la peur, affirme-t-il, ajoutant être porté par “l’injustice” de ces situations.Londoniens et touristes semblent apprécier son action.”Continue ce que tu fais !”, l’encourage Tom, 37 ans, un passant qui l’a reconnu dans la rue, au moment où l’AFP le suit dans une de ses tournées.Mais cette activité suscite aussi un certain scepticisme.- Spectacle -“Je suis sûre que ce jeune homme est bien intentionné, mais ce n’est pas une méthode efficace pour lutter contre la criminalité”, critique auprès de l’AFP la criminologue Jennifer Fleetwood, qui pointe une pratique qui n’est là que pour “générer du clic”.”Il ne va pas faire ça pendant 10 ans, si ?”, questionne-t-elle.Le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, a annoncé avoir renforcé la présence policière dans le centre de la ville afin d’endiguer ce fléau.Sollicitée par l’AFP, la police a indiqué qu’elle continuera à concentrer ses patrouilles “sur les zones sensibles, en s’appuyant sur les progrès déjà réalisés”.Elle n’a pas souhaité commenter l’action de Diego Galdino, mais met en avant une baisse de 15,6% des “vols à la tire” dans les six semaines ayant suivi son opération lancée le 6 avril.Pour Jennifer Fleetwood, les vidéos de M. Galdino déforment la réalité. Elle rappelle, statistiques à l’appui, que ces vols ne sont pas plus fréquents à Londres que dans d’autres villes ou régions d’Angleterre.”J’ai vu énormément de contenus sur les réseaux sociaux qui présentent Londres comme une ville hostile ou dangereuse. Mais est-on plus susceptible d’être victime d’un délit à Londres ? En réalité, non !”, tranche-t-elle.Quoi qu’il en soit, Diego Galdino va continuer son action.”Je suis très heureux de ce que je fais actuellement”, souligne-t-il.

Ligue 1: le Jour J pour le Paris FC

Le grand jour est arrivé pour le Paris FC qui retrouve la Ligue 1 après 46 ans d’absence, dimanche à Angers, escorté par d’immenses attentes après son rachat par la famille Arnault, même si le club veut pour le moment cultiver une image modeste.L’affiche n’est certes pas très prestigieuse mais la remontée parmi l’élite d’une deuxième équipe de la capitale et sa prise de contrôle par la holding du propriétaire du groupe de luxe LVMH, Bernard Arnault, ont suscité une telle effervescence que ce premier déplacement est en soi un petit événement.Avec les moyens mis à disposition par les repreneurs (un budget évalué à plus de 100 millions d’euros) associés à l’expertise sportive de Red Bull, le PFC n’est pas revenu en L1 pour faire de la figuration. L’ambition est claire: “installer progressivement” le club en Europe, comme l’a assuré son président Pierre Ferracci, et tenter de se faire une place à Paris aux côtés du mastodonte PSG. Mais si géographiquement, un trottoir sépare seulement le stade Jean-Bouin, qui accueillera les matches du PFC à domicile, du Parc des Princes dans le 16e arrondissement de la capitale, il y a encore un monde entre les deux formations. Pas question donc de brûler les étapes pour le promu: cette première saison de l’ère Arnault sera d’abord celle de la découverte d’un nouvel environnement et l’objectif sportif reste mesuré à court terme.”On fait preuve d’une grande prudence”, explique ainsi Pierre Ferracci. Le discours est repris par l’entraîneur Stéphane Gili, en poste depuis 2023 et artisan de la remontée en L1.- “Deux tests” -“On est très contents d’écrire une page importante du club. On veut être conquérants, avec beaucoup d’ambition et de détermination. Mais il faut faire preuve d’humilité. La priorité c’est de se maintenir durablement en Ligue 1. Pour l’instant, le maintien, c’est le maître-mot”, a expliqué vendredi le technicien de 51 ans. Pour y parvenir, Gili va pouvoir s’appuyer sur l’essentiel du groupe qui a bouclé le championnat de L2, à la 2e place derrière Lorient, lors de l’exercice précédent. Mais la patte Red Bull se fait déjà sentir au niveau du recrutement avec les signatures de deux jeunes défenseurs, le Brésilien Otavio (23 ans), en provenance de Porto, et Nhoa Sangui (19 ans), transfuge de Reims. L’expérimenté attaquant nigérian Moses Simon (30 ans, ex-Nantes) complète un mercato qui n’est cependant pas terminé.Selon plusieurs médias, le gardien allemand Kevin Trapp, ancien du PSG (2015-2018) âgé de 35 ans, est en discussions avancées pour s’engager avec le Paris FC afin d’épauler l’international Espoirs Obed Nkambadio (22 ans).”On a toujours dit qu’on voulait six, sept joueurs. Aujourd’hui il y en a trois. Le mercato est toujours en cours et on travaille avec intelligence. On essaye d’être cohérents dans ce qu’on veut faire mais en étant discrets”, a affirmé Gili.En l’espace de deux journées, le PFC va avoir un joli aperçu des chausse-trappes qui le guettent en L1 en se frottant à deux profils totalement opposés. Il y aura d’abord Angers, qui a lutté pour sa survie la saison dernière (14e), avant un déplacement au Vélodrome, le 23 août, pour défier l’OM, cador du championnat et dauphin du PSG en 2024-2025. Une sorte de “clasico bis” qui risque d’être particulièrement tendu, surtout après la défaite des Marseillais à Rennes vendredi (1-0). “Notre préparation a été cohérente mais après il y a la compétition, un nouvel environnement, d’autres exigences. Ce seront deux tests. A Angers, il faudra lancer une dynamique positive et prendre les premiers points. On va se jauger. On verra à Angers où on se situe”, a estimé Stéphane Gili.

Protests held across Israel calling for end to Gaza war, hostage deal

Demonstrators took to the streets across Israel Sunday calling for an end to the war in Gaza and a deal to release hostages still held by militants, as the military prepares a new offensive.The protests come more than a week after Israel’s security cabinet approved plans to capture Gaza City, following 22 months of war that have created dire humanitarian conditions in the Palestinian territory.The war was triggered by Palestinian militant group Hamas’s October 2023 attack on Israel, during which 251 were taken hostage.Forty-nine captives remain in Gaza, including 27 the Israeli military says are dead.A huge Israeli flag covered with portraits of the remaining captives was unfurled in Tel Aviv’s so-called Hostage Square — which has long been a focal point for protests throughout the war.Demonstrators also blocked several roads in the city, including the highway connecting Tel Aviv and Jerusalem, where demonstrators set tires on fire and caused traffic jams, according to local media footage.Protest organisers and the main campaign group representing the families of hostages also called for a general strike on Sunday.”I think it’s time to end the war. It’s time to release all of the hostages. And it’s time to help Israel recover and move towards a more stable Middle East,” said Doron Wilfand, a 54-year-old tour guide, at a rally in Jerusalem.However, some government members who oppose any deal with Hamas slammed the demonstrations.Israel’s far-right Finance Minister Bezalel Smotrich decried “a perverse and harmful campaign that plays into the hands of Hamas”.He argued that public pressure to secure a deal effectively “buries the hostages in tunnels and seeks to push the State of Israel to surrender to its enemies and jeopardise its security and future”.APTFV footage showed protesters at a rally in Beeri, a kibbutz near the Gaza border that was one of the hardest-hit communities in the Hamas attack, and Israeli media reported protests in numerous locations across the country.Israeli plans to expand the war into Gaza City and nearby refugee camps have sparked an international outcry as well as domestic opposition.UN-backed experts have warned of widespread famine unfolding in the territory, where Israel has drastically curtailed the amount of humanitarian aid it allows in.According to Gaza’s civil defence agency, Israeli troops shot dead at least 13 Palestinians on Saturday as they were waiting to collect food aid near distribution sites.Hamas’s October 2023 attack on Israel resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Israel’s offensive has killed more than 61,897 Palestinians, most of them civilians, according to figures from the health ministry in Hamas-run Gaza which the United Nations considers reliable.