Lecornu promet des “ruptures” en arrivant à Matignon

Des “ruptures” dans “la méthode” mais aussi sur “le fond”: le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a lancé un message aux Français et aux oppositions lors de sa prise de fonction à Matignon pour trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement et l’adoption d’un budget.”Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond”, a déclaré M. Lecornu depuis le perron de Matignon lors d’une brève déclaration après la passation de pouvoirs avec François Bayrou, renversé lundi soir par les députés.Il s’est ensuite attardé pour saluer les invités et les ministres démissionnaires présents.Pour la traduction concrète de ces “ruptures”, M. Lecornu a indiqué qu’il s’exprimerait prochainement, après avoir lancé mercredi après-midi des consultations politiques puis syndicales.La passation de pouvoir dans la cour de Matignon a eu lieu le jour même d’une mobilisation pour “bloquer” le pays, symbolisée sur les chaînes d’informations par les écrans divisés en deux, montrant à la fois le tapis rouge ministériel et les tensions dans les rues.Sans y faire référence directement, M. Lecornu a dit se fixer comme objectif de mettre fin “au décalage entre la vie politique du pays et la vie réelle” qui devient “préoccupant”.Privé de majorité à l’Assemblée, il a promis d’être “plus créatif”, “plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions”. “On va y arriver (…), il n’y a pas de chemin impossible”, a-t-il plaidé. Quelques instants plus tôt, François Bayrou l’avait assuré que son “aide” lui était “acquise à tout instant”.- Des consultations…Troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution de l’Assemblée, cinquième depuis le début du second quinquennat Macron, Sébastien Lecornu, 39 ans, est peu connu des Français malgré son long mandat aux Armées depuis 2022.Première tâche confiée par le président à ce fidèle compagnon venu de la droite, ministre de tous ses gouvernements depuis 2017: “consulter” les forces politiques en vue de trouver des “accords” pour préserver la “stabilité institutionnelle” du pays, alors qu’il ne dispose à l’Assemblée nationale d’aucune majorité.Il a reçu dès 14H30 un prédécesseur devenu président du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal, qu’il a raccompagné jusqu’à sa voiture garée dans la cour de Matignon.Le patron des Républicains, ancien parti de M. Lecornu, Bruno Retailleau, également ministre de l’Intérieur démissionnaire, est arrivé à son tour à 15H30 avec le chef de file des députés LR Laurent Wauquiez et son homologue du Sénat Mathieu Darnaud. Edouard Philippe, président d’Horizons, sera reçu à 17H30.Concernant les oppositions, le PS, les écologistes et le PCF ont été contactés par Matignon pour être conviés dans un second temps. La France insoumise, qui réclame le départ d’Emmanuel Macron, compte d’ailleurs déposer une motion de censure spontanée dès la reprise de la session parlementaire, si Sébastien Lecornu ne demande pas la confiance.Enfin, au Rassemblement national, on assure qu’une invitation devrait parvenir prochainement. “Soit il y a rupture, soit il y aura censure”, a grondé le président du RN Jordan Bardella depuis le Parlement européen, en prédisant un “bail très précaire” au Premier ministre.La mission de Sébastien Lecornu, qui arrive auréolé d’une réputation d’habile négociateur, est à haut risque dans un paysage politique éclaté et au vu des réactions très fraîches voire hostiles des oppositions à l’annonce de sa nomination.-… pour quelles concessions ? -Pour tenir, le futur gouvernement devra obtenir a minima une non-censure du PS, indispensable pour doter la France d’un budget pour 2026, dont la préparation vient de faire tomber le gouvernement sortant qui avait présenté un effort de 44 milliards d’euros.Mais “sans justice fiscale, sociale, écologique, sans mesure pour le pouvoir d’achat, sans mise à contribution des très gros patrimoines, les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets”, à savoir la censure, a prévenu le patron des députés socialistes Boris Vallaud sur RTL.Selon un interlocuteur régulier de M. Macron, le président pourrait cette fois accepter de réelles concessions aux socialistes, par exemple sur la taxation des plus riches, jusqu’ici un tabou pour lui.Comme preuve de “changement de méthode”, le patron du PS Olivier Faure a demandé mercredi qu’il s’engage à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé pour faire adopter sans vote tous les budgets depuis 2022. 

Lecornu promet des “ruptures” en arrivant à Matignon

Des “ruptures” dans “la méthode” mais aussi sur “le fond”: le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a lancé un message aux Français et aux oppositions lors de sa prise de fonction à Matignon pour trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement et l’adoption d’un budget.”Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond”, a déclaré M. Lecornu depuis le perron de Matignon lors d’une brève déclaration après la passation de pouvoirs avec François Bayrou, renversé lundi soir par les députés.Il s’est ensuite attardé pour saluer les invités et les ministres démissionnaires présents.Pour la traduction concrète de ces “ruptures”, M. Lecornu a indiqué qu’il s’exprimerait prochainement, après avoir lancé mercredi après-midi des consultations politiques puis syndicales.La passation de pouvoir dans la cour de Matignon a eu lieu le jour même d’une mobilisation pour “bloquer” le pays, symbolisée sur les chaînes d’informations par les écrans divisés en deux, montrant à la fois le tapis rouge ministériel et les tensions dans les rues.Sans y faire référence directement, M. Lecornu a dit se fixer comme objectif de mettre fin “au décalage entre la vie politique du pays et la vie réelle” qui devient “préoccupant”.Privé de majorité à l’Assemblée, il a promis d’être “plus créatif”, “plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions”. “On va y arriver (…), il n’y a pas de chemin impossible”, a-t-il plaidé. Quelques instants plus tôt, François Bayrou l’avait assuré que son “aide” lui était “acquise à tout instant”.- Des consultations…Troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution de l’Assemblée, cinquième depuis le début du second quinquennat Macron, Sébastien Lecornu, 39 ans, est peu connu des Français malgré son long mandat aux Armées depuis 2022.Première tâche confiée par le président à ce fidèle compagnon venu de la droite, ministre de tous ses gouvernements depuis 2017: “consulter” les forces politiques en vue de trouver des “accords” pour préserver la “stabilité institutionnelle” du pays, alors qu’il ne dispose à l’Assemblée nationale d’aucune majorité.Il a reçu dès 14H30 un prédécesseur devenu président du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal, qu’il a raccompagné jusqu’à sa voiture garée dans la cour de Matignon.Le patron des Républicains, ancien parti de M. Lecornu, Bruno Retailleau, également ministre de l’Intérieur démissionnaire, est arrivé à son tour à 15H30 avec le chef de file des députés LR Laurent Wauquiez et son homologue du Sénat Mathieu Darnaud. Edouard Philippe, président d’Horizons, sera reçu à 17H30.Concernant les oppositions, le PS, les écologistes et le PCF ont été contactés par Matignon pour être conviés dans un second temps. La France insoumise, qui réclame le départ d’Emmanuel Macron, compte d’ailleurs déposer une motion de censure spontanée dès la reprise de la session parlementaire, si Sébastien Lecornu ne demande pas la confiance.Enfin, au Rassemblement national, on assure qu’une invitation devrait parvenir prochainement. “Soit il y a rupture, soit il y aura censure”, a grondé le président du RN Jordan Bardella depuis le Parlement européen, en prédisant un “bail très précaire” au Premier ministre.La mission de Sébastien Lecornu, qui arrive auréolé d’une réputation d’habile négociateur, est à haut risque dans un paysage politique éclaté et au vu des réactions très fraîches voire hostiles des oppositions à l’annonce de sa nomination.-… pour quelles concessions ? -Pour tenir, le futur gouvernement devra obtenir a minima une non-censure du PS, indispensable pour doter la France d’un budget pour 2026, dont la préparation vient de faire tomber le gouvernement sortant qui avait présenté un effort de 44 milliards d’euros.Mais “sans justice fiscale, sociale, écologique, sans mesure pour le pouvoir d’achat, sans mise à contribution des très gros patrimoines, les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets”, à savoir la censure, a prévenu le patron des députés socialistes Boris Vallaud sur RTL.Selon un interlocuteur régulier de M. Macron, le président pourrait cette fois accepter de réelles concessions aux socialistes, par exemple sur la taxation des plus riches, jusqu’ici un tabou pour lui.Comme preuve de “changement de méthode”, le patron du PS Olivier Faure a demandé mercredi qu’il s’engage à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé pour faire adopter sans vote tous les budgets depuis 2022. 

Israeli strikes shake quiet Qatar, strain US ties

Ahmed was in a university lecture when he heard the bangs: loud explosions from unprecedented Israeli air strikes targeting Hamas that shattered Qatar’s peace and put the wealthy Gulf region on edge.”Honestly no one expected it to be an explosion (from an attack) here. I thought construction workers had dropped something heavy,” the 27-year-old Qatari student, who did not want to give his family name, told AFP.Shock rippled across the tiny, gas-rich emirate as the strikes hit the Palestinian militant group’s compound in an upscale neighbourhood of Doha on Tuesday, killing six.The attack, just three months after Iran attacked a US airbase in Qatar, again punctured the aura of calm that pervades the Gulf, which prides and promotes itself as an oasis of peace in the troubled Middle East.It also cast serious doubt on Qatar-mediated Gaza ceasefire talks and undermined security reassurances to the Gulf from key ally Washington.In a show of neighbourly solidarity, United Arab Emirates President Sheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan flew to Qatar on Wednesday, and Saudi Arabia’s de facto ruler, Crown Prince Mohammed bin Salman, will arrive on Thursday.”(Qatar) has long been under a US security umbrella,” said Asli Aydintasbas, a fellow at the Brookings Institution in a post on X. “Now the Gulf will question the credibility of US security guarantees.”- ‘Surprised we were struck twice’ -Any hint of instability could jeopardise Gulf economies that largely rely on foreign workers and are striving to draw tourism and investment to diversify their fossil fuel-reliant economies. “The entire region will now fear that Israel could act against its adversaries regardless of borders or national sovereignty,” said Prem Kumar, who oversaw US policy in the Middle East under the Obama administration.Assem, 29, whose family found refuge in Qatar from the Palestinian territories decades ago, voiced surprise at the recent turbulence.”For 29 years I’ve lived here safely… So I am very surprised that in a short period of time we were struck twice in a very protected and very safe country,” he said.Hamas says senior officials were not killed in Tuesday’s attack, which came as they met to discuss a new Gaza ceasefire proposal from Washington.An aide and the son of Khalil al-Hayya, the top Hamas negotiator, and three bodyguards died, along with a Qatari security officer, the group said.Doha has hosted several rounds of indirect Israel-Hamas talks in Doha and helped broker two short-lived truces, with the US and Egypt as fellow mediators. While Qatar’s prime minister insisted mediation efforts will continue, he said no negotiations were planned currently in light of the attack.Andreas Krieg, a senior lecturer at King’s College London, called it a “strike right at the heart of regional mediation” — and one that Washington failed to prevent.”It shows that Trump is unable to actually enforce the policy that he is setting, which was one built around mediation,” he told AFP.- Trump plane gift -A major Western ally, Qatar houses the biggest US base in the region and agreed to host the Hamas political bureau from 2012 only with US blessing.US President Donald Trump toured the Gulf in May, securing investment pledges worth hundreds of billions of dollars and a major order for Boeing planes from Qatar Airways.Qatar even gifted Trump a $400 million luxury aircraft to serve as the new Air Force One, the official presidential plane.Yet Qatar’s warm relations with the United States could not shield it from the Israeli strikes on Hamas.Trump said he was not notified in advance and when he heard, asked his envoy Steve Witkoff to warn Qatar immediately — but the attack had already started.The strike “will also put further strain on US-Qatar relations, which is exactly what Israel wants to do”, said Krieg.”It wants to drive a wedge between Qatar and the United States.”

Un salarié malade pendant ses congés payés peut les reporter, selon la Cour de cassation

Un salarié qui tombe malade pendant ses vacances a “le droit de voir son congé payé reporté”, selon un communiqué publié mercredi par la Cour de cassation.L’arrêt de la plus haute juridiction était attendu pour mettre le droit français en conformité avec le droit européen, qui prévaudra donc, pourvu que “l’arrêt maladie soit notifié par le salarié à son employeur”.En droit de l’Union européenne, “l’objectif du congé payé est de permettre aux salariés non seulement de se reposer, mais aussi de profiter d’une période de détente et de loisirs”, explique la Cour de cassation.L’objectif du congé de maladie est différent: il doit “permettre aux salariés de se rétablir d’un problème de santé”, poursuit le communiqué qui explique que “ces deux droits n’ont donc pas la même finalité”.Dans un autre arrêt publié mercredi, la Cour de cassation a décidé, à la suite d’un pourvoi de trois salariés, le droit au paiement d’heures supplémentaires pour un salarié au décompte horaire, y compris “sur la semaine au cours de laquelle il a posé un jour de congé payé et n’a donc pas réalisé 35 heures de travail effectif”.Là aussi, le raisonnement est fondé sur le droit européen qui veut que “toute mesure pouvant dissuader un salarié de prendre ses congés payés est interdite”.Or “un calcul des heures supplémentaires qui ne tient pas compte des jours de congé payé fait perdre au salarié un avantage financier qui peut le dissuader de se reposer”.

Un salarié malade pendant ses congés payés peut les reporter, selon la Cour de cassation

Un salarié qui tombe malade pendant ses vacances a “le droit de voir son congé payé reporté”, selon un communiqué publié mercredi par la Cour de cassation.L’arrêt de la plus haute juridiction était attendu pour mettre le droit français en conformité avec le droit européen, qui prévaudra donc, pourvu que “l’arrêt maladie soit notifié par le salarié à son employeur”.En droit de l’Union européenne, “l’objectif du congé payé est de permettre aux salariés non seulement de se reposer, mais aussi de profiter d’une période de détente et de loisirs”, explique la Cour de cassation.L’objectif du congé de maladie est différent: il doit “permettre aux salariés de se rétablir d’un problème de santé”, poursuit le communiqué qui explique que “ces deux droits n’ont donc pas la même finalité”.Dans un autre arrêt publié mercredi, la Cour de cassation a décidé, à la suite d’un pourvoi de trois salariés, le droit au paiement d’heures supplémentaires pour un salarié au décompte horaire, y compris “sur la semaine au cours de laquelle il a posé un jour de congé payé et n’a donc pas réalisé 35 heures de travail effectif”.Là aussi, le raisonnement est fondé sur le droit européen qui veut que “toute mesure pouvant dissuader un salarié de prendre ses congés payés est interdite”.Or “un calcul des heures supplémentaires qui ne tient pas compte des jours de congé payé fait perdre au salarié un avantage financier qui peut le dissuader de se reposer”.

US producer inflation unexpectedly falls in first drop since April

US producer prices unexpectedly fell in August, government data showed Wednesday, driven in part by a pullback in energy and trade — and prompting President Donald Trump to renew calls for lower interest rates.The producer price index (PPI) dipped 0.1 percent on a month-on-month basis, according to Department of Labor data — when analysts had expected a 0.3-percent increase.The last such monthly decrease was seen in April, and compared with a year ago, PPI was up 2.6 percent, cooling from July’s figure as well.”Just out: No Inflation!!!” Trump wrote on his Truth Social platform shortly after the data was published.He reiterated his calls for Federal Reserve Chair Jerome Powell to lower rates “right now,” calling the central bank chief “a total disaster.”The numbers come as policymakers try to gauge the effects of Trump’s sweeping tariffs on prices, and were reported just a week before the Fed is set to hold its next policy meeting on interest rates.Stubbornly elevated inflation could make it tougher for the Fed to cut rates.But relatively benign inflation, alongside a weakening labor market, has meant that traders widely expect the central bank to adopt a cut of 25 basis points this month.In recent months, Trump has been ramping up pressure on the independent central bank to slash rates, taking aim at Powell repeatedly for not doing so more quickly.A decline in services prices was a key factor behind the PPI drop in August, with margins for trade services in particular falling, said the Labor Department.Excluding food, energy and trade services, PPI rose 0.3 percent from a month ago, and 2.8 percent from a year ago — the largest 12-month advance since March.”The latest PPI data pose no obstacle to a Fed rate cut next week,” said Carl Weinberg, chief economist at High Frequency Economics.He added that the August PPI report “paints a much less scary picture of prices of goods ‘in the pipeline’ than the July report.”Looking ahead, analysts will be eyeing the key consumer price index report due on Thursday.Matthew Martin, senior US economist at Oxford Economics, warned that underlying goods inflation “is likely to push higher from here.””The balance between willingness and ability of businesses to absorb tariff costs versus their ability to pass along these increases to their customers will be an important dynamic in the coming months,” he added.Since returning to the presidency in January, Trump has imposed a 10-percent tariff on goods from almost all trading partners, alongside varying higher levels hitting dozens of economies.He has also slapped separate, steeper duties on sector-specific imports such as steel, aluminum and autos, and analysts warn it could take time for the cumulative effects to filter through to consumers.

Migrants: trois morts et trois disparus dans deux drames distincts dans la Manche

“Une nuit comme on n’en avait pas vécu depuis plusieurs mois”: trois migrants sont morts et trois autres ont “vraisemblablement” disparu lors de deux tentatives distinctes de traversée de la Manche entre mardi et mercredi, selon un bilan toujours provisoire.Tôt mercredi matin, le remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage Abeille Normandie a ramené au port de Boulogne-sur-Mer un groupe de 44 migrants, dont trois personnes inanimées, déclarées décédées peu après.Ces trois victimes ont “vraisemblablement” été “écrasées au fond” d’une embarcation partie de Sangatte, près de Calais, a déclaré le préfet du Pas-de-Calais Laurent Touvet lors d’un point presse à Boulogne-sur-Mer.Selon les premiers éléments à sa disposition, deux des personnes décédées seraient originaire de l’Asie du sud-est et la troisième “serait plutôt égyptienne, et ce sont des personnes jeunes (…) peut-être deux mineurs”. Il s’agirait d’une femme et de deux hommes, a ajouté M. Touvet.Trois autres personnes qui étaient à bord de la même embarcation ont été hospitalisées à Boulogne-sur-Mer, et les 38 autres personnes secourues ont été débarquées dans la même ville.Malgré ce drame, l’embarcation a poursuivi sa route, 28 autres de ses occupants ayant “refusé l’assistance proposée” par les moyens français, selon un communiqué de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar) diffusé ultérieurement.- Recherches en cours -Lors d’un autre incident mardi soir, trois personnes ont “vraisemblablement” disparu en mer lors du départ chaotique d’une autre embarcation près de Neufchâtel-Hardelot, au sud de Boulogne-sur-Mer, toujours selon le préfet.”Une personne a pu être réanimée par les gendarmes alors qu’elle était en train de se noyer”, mais “un peu plus tard, on a entendu des cris dans la mer de personnes plus éloignées”, selon M. Touvet.Les recherches menées par des moyens nautiques et aériens n’ont pas permis “de nouvelle détection de naufragé”, selon le communiqué de la Prémar. Mais des opérations de recherches étaient “toujours en cours” mercredi après-midi, a précisé un porte-parole de la Prémar à l’AFP.Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes sur ces deux affaires, a déclaré à l’AFP la procureure de Boulogne-sur-Mer Cécile Gressier. Dans celle de Neufchâtel-Hardelot, quatre naufragés doivent être entendus, dont la personne ayant été sauvée de la noyade, a-t-elle précisé.Cela porte à au moins 23 le nombre de décès survenus lors de tentatives de traversées clandestines de la frontière franco-britannique depuis le début de l’année, selon un comptage de l’AFP à partir de données françaises officielles.- Bateau surchargé record -C’est “une nuit comme on n’en avait pas vécu depuis plusieurs mois”, a résumé M. Touvet.”Le bilan aurait pu être beaucoup, beaucoup plus lourd” a-t-il toutefois souligné: un troisième bateau en difficulté a été secouru avec 115 personnes à bord, probablement un “record” pour une embarcation clandestine dans la région, selon le préfet.Cette embarcation partie de Dieppe comptait même 125 passagers initialement, dix ayant été secourus à bord quelques heures plus tôt, selon la Prémar.Ces traversées périlleuses se font avec des canots pneumatiques de quelques mètres de long surnommés “small boats”, souvent surchargés et dont peu de passagers ont des gilets de sauvetage.Plus de 30.000 personnes sont arrivées de la sorte sur les côtes anglaises depuis janvier selon le ministère de l’Intérieur britannique, un chiffre record à ce stade de l’année. La seule journée de samedi a vu 17 embarcations et plus de 1.000 migrants réussir la traversée, toujours selon les autorités britanniques.Mardi, une femme migrante a été déclarée décédée sur le rivage britannique à l’issue d’une tentative de traversée.Depuis son élection en juillet 2024, le gouvernement du travailliste Keir Starmer a multiplié les initiatives pour tenter de limiter les arrivées au Royaume-Uni, mais il peine à endiguer ce phénomène.Sa nouvelle ministre de l’Intérieur Shabana Mahmood, nommée vendredi, a promis que des expulsions de migrants vers la France, prévues dans le cadre d’un accord bilatéral entré en vigueur en août et censé avoir un effet dissuasif sur les traversées clandestines, débuteront “de manière imminente”.Londres a assuré début août avoir commencé à placer en détention des migrants arrivés par “small boats” dans le cadre de cet accord aux contours encore flous, régulièrement dénoncé par les associations.

Migrants: trois morts et trois disparus dans deux drames distincts dans la Manche

“Une nuit comme on n’en avait pas vécu depuis plusieurs mois”: trois migrants sont morts et trois autres ont “vraisemblablement” disparu lors de deux tentatives distinctes de traversée de la Manche entre mardi et mercredi, selon un bilan toujours provisoire.Tôt mercredi matin, le remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage Abeille Normandie a ramené au port de Boulogne-sur-Mer un groupe de 44 migrants, dont trois personnes inanimées, déclarées décédées peu après.Ces trois victimes ont “vraisemblablement” été “écrasées au fond” d’une embarcation partie de Sangatte, près de Calais, a déclaré le préfet du Pas-de-Calais Laurent Touvet lors d’un point presse à Boulogne-sur-Mer.Selon les premiers éléments à sa disposition, deux des personnes décédées seraient originaire de l’Asie du sud-est et la troisième “serait plutôt égyptienne, et ce sont des personnes jeunes (…) peut-être deux mineurs”. Il s’agirait d’une femme et de deux hommes, a ajouté M. Touvet.Trois autres personnes qui étaient à bord de la même embarcation ont été hospitalisées à Boulogne-sur-Mer, et les 38 autres personnes secourues ont été débarquées dans la même ville.Malgré ce drame, l’embarcation a poursuivi sa route, 28 autres de ses occupants ayant “refusé l’assistance proposée” par les moyens français, selon un communiqué de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar) diffusé ultérieurement.- Recherches en cours -Lors d’un autre incident mardi soir, trois personnes ont “vraisemblablement” disparu en mer lors du départ chaotique d’une autre embarcation près de Neufchâtel-Hardelot, au sud de Boulogne-sur-Mer, toujours selon le préfet.”Une personne a pu être réanimée par les gendarmes alors qu’elle était en train de se noyer”, mais “un peu plus tard, on a entendu des cris dans la mer de personnes plus éloignées”, selon M. Touvet.Les recherches menées par des moyens nautiques et aériens n’ont pas permis “de nouvelle détection de naufragé”, selon le communiqué de la Prémar. Mais des opérations de recherches étaient “toujours en cours” mercredi après-midi, a précisé un porte-parole de la Prémar à l’AFP.Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes sur ces deux affaires, a déclaré à l’AFP la procureure de Boulogne-sur-Mer Cécile Gressier. Dans celle de Neufchâtel-Hardelot, quatre naufragés doivent être entendus, dont la personne ayant été sauvée de la noyade, a-t-elle précisé.Cela porte à au moins 23 le nombre de décès survenus lors de tentatives de traversées clandestines de la frontière franco-britannique depuis le début de l’année, selon un comptage de l’AFP à partir de données françaises officielles.- Bateau surchargé record -C’est “une nuit comme on n’en avait pas vécu depuis plusieurs mois”, a résumé M. Touvet.”Le bilan aurait pu être beaucoup, beaucoup plus lourd” a-t-il toutefois souligné: un troisième bateau en difficulté a été secouru avec 115 personnes à bord, probablement un “record” pour une embarcation clandestine dans la région, selon le préfet.Cette embarcation partie de Dieppe comptait même 125 passagers initialement, dix ayant été secourus à bord quelques heures plus tôt, selon la Prémar.Ces traversées périlleuses se font avec des canots pneumatiques de quelques mètres de long surnommés “small boats”, souvent surchargés et dont peu de passagers ont des gilets de sauvetage.Plus de 30.000 personnes sont arrivées de la sorte sur les côtes anglaises depuis janvier selon le ministère de l’Intérieur britannique, un chiffre record à ce stade de l’année. La seule journée de samedi a vu 17 embarcations et plus de 1.000 migrants réussir la traversée, toujours selon les autorités britanniques.Mardi, une femme migrante a été déclarée décédée sur le rivage britannique à l’issue d’une tentative de traversée.Depuis son élection en juillet 2024, le gouvernement du travailliste Keir Starmer a multiplié les initiatives pour tenter de limiter les arrivées au Royaume-Uni, mais il peine à endiguer ce phénomène.Sa nouvelle ministre de l’Intérieur Shabana Mahmood, nommée vendredi, a promis que des expulsions de migrants vers la France, prévues dans le cadre d’un accord bilatéral entré en vigueur en août et censé avoir un effet dissuasif sur les traversées clandestines, débuteront “de manière imminente”.Londres a assuré début août avoir commencé à placer en détention des migrants arrivés par “small boats” dans le cadre de cet accord aux contours encore flous, régulièrement dénoncé par les associations.

Migrants: trois morts et trois disparus dans deux drames distincts dans la Manche

“Une nuit comme on n’en avait pas vécu depuis plusieurs mois”: trois migrants sont morts et trois autres ont “vraisemblablement” disparu lors de deux tentatives distinctes de traversée de la Manche entre mardi et mercredi, selon un bilan toujours provisoire.Tôt mercredi matin, le remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage Abeille Normandie a ramené au port de Boulogne-sur-Mer un groupe de 44 migrants, dont trois personnes inanimées, déclarées décédées peu après.Ces trois victimes ont “vraisemblablement” été “écrasées au fond” d’une embarcation partie de Sangatte, près de Calais, a déclaré le préfet du Pas-de-Calais Laurent Touvet lors d’un point presse à Boulogne-sur-Mer.Selon les premiers éléments à sa disposition, deux des personnes décédées seraient originaire de l’Asie du sud-est et la troisième “serait plutôt égyptienne, et ce sont des personnes jeunes (…) peut-être deux mineurs”. Il s’agirait d’une femme et de deux hommes, a ajouté M. Touvet.Trois autres personnes qui étaient à bord de la même embarcation ont été hospitalisées à Boulogne-sur-Mer, et les 38 autres personnes secourues ont été débarquées dans la même ville.Malgré ce drame, l’embarcation a poursuivi sa route, 28 autres de ses occupants ayant “refusé l’assistance proposée” par les moyens français, selon un communiqué de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar) diffusé ultérieurement.- Recherches en cours -Lors d’un autre incident mardi soir, trois personnes ont “vraisemblablement” disparu en mer lors du départ chaotique d’une autre embarcation près de Neufchâtel-Hardelot, au sud de Boulogne-sur-Mer, toujours selon le préfet.”Une personne a pu être réanimée par les gendarmes alors qu’elle était en train de se noyer”, mais “un peu plus tard, on a entendu des cris dans la mer de personnes plus éloignées”, selon M. Touvet.Les recherches menées par des moyens nautiques et aériens n’ont pas permis “de nouvelle détection de naufragé”, selon le communiqué de la Prémar. Mais des opérations de recherches étaient “toujours en cours” mercredi après-midi, a précisé un porte-parole de la Prémar à l’AFP.Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes sur ces deux affaires, a déclaré à l’AFP la procureure de Boulogne-sur-Mer Cécile Gressier. Dans celle de Neufchâtel-Hardelot, quatre naufragés doivent être entendus, dont la personne ayant été sauvée de la noyade, a-t-elle précisé.Cela porte à au moins 23 le nombre de décès survenus lors de tentatives de traversées clandestines de la frontière franco-britannique depuis le début de l’année, selon un comptage de l’AFP à partir de données françaises officielles.- Bateau surchargé record -C’est “une nuit comme on n’en avait pas vécu depuis plusieurs mois”, a résumé M. Touvet.”Le bilan aurait pu être beaucoup, beaucoup plus lourd” a-t-il toutefois souligné: un troisième bateau en difficulté a été secouru avec 115 personnes à bord, probablement un “record” pour une embarcation clandestine dans la région, selon le préfet.Cette embarcation partie de Dieppe comptait même 125 passagers initialement, dix ayant été secourus à bord quelques heures plus tôt, selon la Prémar.Ces traversées périlleuses se font avec des canots pneumatiques de quelques mètres de long surnommés “small boats”, souvent surchargés et dont peu de passagers ont des gilets de sauvetage.Plus de 30.000 personnes sont arrivées de la sorte sur les côtes anglaises depuis janvier selon le ministère de l’Intérieur britannique, un chiffre record à ce stade de l’année. La seule journée de samedi a vu 17 embarcations et plus de 1.000 migrants réussir la traversée, toujours selon les autorités britanniques.Mardi, une femme migrante a été déclarée décédée sur le rivage britannique à l’issue d’une tentative de traversée.Depuis son élection en juillet 2024, le gouvernement du travailliste Keir Starmer a multiplié les initiatives pour tenter de limiter les arrivées au Royaume-Uni, mais il peine à endiguer ce phénomène.Sa nouvelle ministre de l’Intérieur Shabana Mahmood, nommée vendredi, a promis que des expulsions de migrants vers la France, prévues dans le cadre d’un accord bilatéral entré en vigueur en août et censé avoir un effet dissuasif sur les traversées clandestines, débuteront “de manière imminente”.Londres a assuré début août avoir commencé à placer en détention des migrants arrivés par “small boats” dans le cadre de cet accord aux contours encore flous, régulièrement dénoncé par les associations.

Von der Leyen appelle l’Europe à “se battre pour sa place” dans un monde “hostile”

L’Europe doit “se battre pour sa place” au milieu d’un monde “hostile” et d’une “tempête” géopolitique qui va durer, a martelé mercredi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen devant les eurodéputés, affichant son soutien à la Pologne après l’interception de drones russes.La cheffe de l’exécutif européen a opté pour un ton résolument offensif à Strasbourg, dans un discours d’une heure et demie consacré à ses priorités politiques et à la nécessité de changements profonds face au “nouvel ordre mondial”.Elle a d’abord fustigé une “violation dangereuse” et sans précédent de l’espace aérien polonais par la Russie, après l’interception de drones entrés au cours d’une attaque russe contre l’Ukraine voisine.”L’Europe défendra chaque centimètre carré de son territoire”, a lancé la dirigeante allemande.Ursula von der Leyen a appelé le Vieux continent à muscler encore son effort de défense, afin de se doter “de moyens stratégiques indépendants”.En soutien à l’Ukraine, elle a indiqué que l’UE allait utiliser les intérêts des avoirs russes gelés pour accorder un nouveau “prêt de réparation” à Kiev, mais sans toucher directement à ces actifs eux-mêmes.Elle a également promis prochainement un sommet “pour le retour des enfants ukrainiens” enlevés par la Russie.L’UE prépare un 19e paquet de sanctions contre Moscou, qui pourrait aussi cibler certains pays achetant des hydrocarbures russes.- “Carcan de l’unanimité” -En matière diplomatique, Ursula von der Leyen était également très attendue sur le Moyen-Orient, au lendemain de raids israéliens au Qatar visant des responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas.La gauche est arrivée vêtue de rouge dans l’hémicycle pour dénoncer la guerre à Gaza et l’inaction européenne.”Allons-nous attendre qu’il ne reste plus rien de Gaza pour agir ?”, s’est indigné le chef des écologistes Bas Eickhout.Ursula von der Leyen a haussé le ton contre le gouvernement israélien en proposant des sanctions contre les “ministres extrémistes” et “une suspension partielle de l’accord d’association (UE-Israël) sur les questions liées au commerce”.Israël a aussitôt reproché à la cheffe de l’exécutif européen d’envoyer “un mauvais message, qui renforce le Hamas”.Les mesures proposées mercredi seront toutefois très difficiles à faire adopter par des Etats membres profondément divisés sur le sujet.Au sein de l’UE, “nous ne pouvons pas nous permettre d’être paralysés”, a tenté de conjurer la présidente de la Commission.Au passage, elle a plaidé pour une réforme institutionnelle, un serpent de mer de l’Union européenne. Afin de surmonter ses divisions, l’UE devrait se débarrasser du “carcan de l’unanimité” en matière de politique étrangère et passer à la majorité qualifiée, a-t-elle soutenu.- “Imaginez le chaos” -Confrontée à la colère des eurodéputés, elle a ensuite défendu bec et ongles l’accord commercial scellé fin juillet avec les Etats-Unis de Donald Trump, une “stabilité cruciale” dans “le chaos” géopolitique actuel.La présidente de la Commission est critiquée de toutes parts pour cet accord sur les taxes douanières, vécu par beaucoup comme une “humiliation”.”Je comprends les premières réactions”, mais “pensez aux répercussions d’une guerre commerciale totale avec les États-Unis. Imaginez le chaos”, a-t-elle lancé aux parlementaires.Elle a aussi assuré que l’Europe resterait intransigeante sur sa législation environnementale et numérique, que Donald Trump a encore fustigée vendredi après que la Commission a infligé une lourde amende à Google.L’Europe “semble faible” et “nous sommes en train de perdre” le soutien des citoyens, a mis en garde la cheffe du groupe centriste Valérie Hayer, qui dénonce un “très mauvais deal” avec Trump.Les eurodéputés devront se prononcer dans les mois qui viennent sur la baisse des taxes européennes sur les produits américains. La droite votera pour, mais les centristes entretiennent le suspense et les sociaux-démocrates menacent de voter contre.A l’extrême droite, Jordan Bardella (Patriotes) a indiqué avoir recueilli les voix nécessaires pour déposer une motion de censure contre Mme von der Leyen, qui pourrait être débattue dans les semaines qui viennent. La gauche radicale entend faire de même de son côté.Mais ces deux initiatives sont vouées à l’échec, puisque la droite, les centristes et les sociaux-démocrates n’ont pas l’intention de renverser la patronne de l’exécutif européen.