Drones en Pologne: l’Otan avertit la Russie et dénonce son “comportement dangereux”

L’Otan a averti mercredi la Russie qu’elle défendrait “chaque centimètre” de son territoire après une incursion de drones dans le ciel polonais, jugée “dangereuse” et “irresponsable”.Une “évaluation complète” est en cours, mais que cette incursion ait été “intentionnelle ou non, elle est absolument irresponsable, dangereuse”, a affirmé mercredi le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte devant la presse.”Mon message à Poutine est clair: mettez fin à la guerre en Ukraine (…) cessez de violer notre espace aérien et sachez que nous sommes vigilants et que nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan”, a-t-il ajouté.Varsovie et ses alliés ont dénoncé mercredi une “provocation” russe après l’intrusion de drones dans l’espace aérien de la Pologne lors d’une attaque contre l’Ukraine, et l’interception de plusieurs de ces aéronefs par les armées polonaises et l’Otan.C’est “la première fois que des avions de l’Otan ont affronté des menaces potentielles dans l’espace aérien allié”, a indiqué de son côté un porte-parole du Shape, le quartier général des forces de l’Otan en Europe. Des avions polonais et néerlandais, des F-35 et F-16 notamment, sont intervenus pour “affronter” cette incursion de drones dans le ciel polonais. Mais des batteries allemandes de Patriot, systèmes de défense anti-aérienne de conception américaine, présentes en Pologne, ont également été activées, selon ce porte-parole. Un avion italien de surveillance aérienne est également entré en action, selon cette même source.Interrogé sur le caractère intentionnel de cette intrusion de drones dans le ciel polonais, M. Rutte a répondu qu’il fallait d’abord attendre une “évaluation complète” de la situation, en liaison avec les autorités polonaises. L’intentionnalité de la Russie est une question ambiguë, relèvent des diplomates à l’Otan. Des incursions de cette sorte se sont déjà produites dans le passé et il n’est pas rare que les drones russes visant l’Ukraine dévient fortement leurs trajectoires pour éviter la défense anti-aérienne de l’Otan, y compris en volant au-dessus de la Pologne.En revanche, selon Varsovie, “pour la première fois, une part significative de ces drones ont survolé la Pologne directement depuis le Belarus”.L’Otan pourrait être amenée à prendre des mesures à la suite de cette incursion, face à laquelle elle a été cette fois obligée de répliques, selon des diplomates à Bruxelles.Cela pourrait prendre la forme d’une augmentation des capacités de détection, voire de frappes, selon un diplomate à Bruxelles.Mais la séquence de la nuit dernière a également prouvé l’efficacité des systèmes de défense de l’Alliance, a souligné Mark Rutte.Le commandant suprême des forces de l’Otan en Europe, le général américain Alexus Grynkewich, a également jugé que l’Alliance avait réagi “rapidement et avec détermination à la situation”. 

Lecornu prend ses fonctions et promet des “ruptures”

Des “ruptures” dans “la méthode” mais aussi sur “le fond”: pour sa première prise de parole depuis sa nomination mardi soir, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a lancé un message aux Français et aux oppositions mercredi lors de sa prise de fonctions afin de trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement et l’adoption d’un budget.”Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond”, a déclaré M. Lecornu depuis le perron de Matignon lors d’une brève déclaration après la passation de pouvoirs avec François Bayrou, renversé lundi soir par les députés.Pour la traduction concrète de ces “ruptures”, M. Lecornu a indiqué qu’il s’exprimerait prochainement devant les Français après avoir lancé à partir de mercredi après-midi des consultations politiques puis syndicales.La passation de pouvoir dans la cour de Matignon a lieu le jour même d’une mobilisation pour “bloquer” le pays, symbolisée sur les chaînes d’informations par les écrans divisés en deux, montrant à la fois le tapis rouge ministériel et les tensions dans les rues.Sans y faire référence directement, M. Lecornu a affirmé  qu’il se fixait comme objectif de mettre fin “au décalage entre la vie politique du pays et la vie réelle” qui devient “préoccupant”.Sans majorité à l’Assemblée, il a promis d’être “plus créatif”, “plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions”. “On va y arriver (…), il n’y a pas de chemin impossible”, a-t-il plaidé.Quelques instants plus tôt, François Bayrou l’avait assuré que son “aide” lui était “acquise à tout instant” pour “rassembler” plus largement?Troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution de l’Assemblée, cinquième depuis le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu, 39 ans, est peu connu des Français malgré son long mandat aux Armées depuis 2022.- des consultations… -Première tâche confiée par le président Macron à ce fidèle compagnon venu de la droite, ministre de tous ses gouvernements depuis 2017: “Consulter” les forces politiques en vue de trouver des “accords” pour préserver la “stabilité institutionnelle” du pays, alors qu’il ne dispose à l’Assemblée nationale d’aucune majorité.Il recevra dès 14H30 un prédécesseur devenu président du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal.Un deuxième rendez-vous est prévu à 15H30 avec Les Républicains, ancien parti de M. Lecornu. Edouard Philippe, président de Horizons, sera reçu à 17H30.Concernant les oppositions, le PS et les écologistes ont été contactés par Matignon et devraient être reçus dans un second temps.Enfin, au Rassemblement national, deux proches de Marine Le Pen assuraient en fin de matinée n’avoir pas entendu parler d’une invitation.La mission de Sébastien Lecornu est à haut risque dans un paysage politique éclaté et au vu des réactions très fraîches voire hostiles des oppositions à l’annonce de sa nomination.-… pour quelles concessions ? -Alors que le président de la République a invité sa fragile coalition du centre et de la droite à “travailler” avec le Parti socialiste pour “élargir” son assise, celui-ci a estimé qu’il prenait le “risque de la colère sociale légitime et du blocage institutionnel du pays” en nommant M. Lecornu. Pour tenir, le futur gouvernement devra obtenir a minima une non-censure du PS, indispensable pour doter la France d’un budget pour 2026, dont la préparation vient de faire tomber le gouvernement sortant qui avait présenté un effort de 44 milliards d’euros.”Sans justice sociale, fiscale et écologique, sans mesures pour le pouvoir d’achat, les mêmes causes provoqueront les mêmes effets”, a prévenu le PS.Selon un interlocuteur régulier de M. Macron, ce dernier pourrait cette fois accepter de réelles concessions aux socialistes, par exemple sur la taxation des plus riches, jusqu’ici un tabou pour lui.Comme preuve de “changement de méthode”, le patron du PS Olivier Faure a demandé mercredi qu’il s’engage à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé pour faire adopter sans vote tous les budgets depuis 2022. Le Rassemblement national et la France insoumise ont pour leur part dénoncé la proximité entre le président et son nouveau Premier ministre, promettant la censure faute de changement de cap politique. LFI compte d’ailleurs déposer une motion de censure spontanée dès la reprise de la session parlementaire.A l’orée de discussions délicates, l’entourage de M. Lecornu loue le “calme” de l’ancien sénateur normand de 39 ans et son absence d’ambition présidentielle, un “négociateur” qui pu obtenir un “large consensus” sur la loi de programmation militaire.

Lecornu prend ses fonctions et promet des “ruptures”

Des “ruptures” dans “la méthode” mais aussi sur “le fond”: pour sa première prise de parole depuis sa nomination mardi soir, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a lancé un message aux Français et aux oppositions mercredi lors de sa prise de fonctions afin de trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement et l’adoption d’un budget.”Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond”, a déclaré M. Lecornu depuis le perron de Matignon lors d’une brève déclaration après la passation de pouvoirs avec François Bayrou, renversé lundi soir par les députés.Pour la traduction concrète de ces “ruptures”, M. Lecornu a indiqué qu’il s’exprimerait prochainement devant les Français après avoir lancé à partir de mercredi après-midi des consultations politiques puis syndicales.La passation de pouvoir dans la cour de Matignon a lieu le jour même d’une mobilisation pour “bloquer” le pays, symbolisée sur les chaînes d’informations par les écrans divisés en deux, montrant à la fois le tapis rouge ministériel et les tensions dans les rues.Sans y faire référence directement, M. Lecornu a affirmé  qu’il se fixait comme objectif de mettre fin “au décalage entre la vie politique du pays et la vie réelle” qui devient “préoccupant”.Sans majorité à l’Assemblée, il a promis d’être “plus créatif”, “plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions”. “On va y arriver (…), il n’y a pas de chemin impossible”, a-t-il plaidé.Quelques instants plus tôt, François Bayrou l’avait assuré que son “aide” lui était “acquise à tout instant” pour “rassembler” plus largement?Troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution de l’Assemblée, cinquième depuis le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu, 39 ans, est peu connu des Français malgré son long mandat aux Armées depuis 2022.- des consultations… -Première tâche confiée par le président Macron à ce fidèle compagnon venu de la droite, ministre de tous ses gouvernements depuis 2017: “Consulter” les forces politiques en vue de trouver des “accords” pour préserver la “stabilité institutionnelle” du pays, alors qu’il ne dispose à l’Assemblée nationale d’aucune majorité.Il recevra dès 14H30 un prédécesseur devenu président du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal.Un deuxième rendez-vous est prévu à 15H30 avec Les Républicains, ancien parti de M. Lecornu. Edouard Philippe, président de Horizons, sera reçu à 17H30.Concernant les oppositions, le PS et les écologistes ont été contactés par Matignon et devraient être reçus dans un second temps.Enfin, au Rassemblement national, deux proches de Marine Le Pen assuraient en fin de matinée n’avoir pas entendu parler d’une invitation.La mission de Sébastien Lecornu est à haut risque dans un paysage politique éclaté et au vu des réactions très fraîches voire hostiles des oppositions à l’annonce de sa nomination.-… pour quelles concessions ? -Alors que le président de la République a invité sa fragile coalition du centre et de la droite à “travailler” avec le Parti socialiste pour “élargir” son assise, celui-ci a estimé qu’il prenait le “risque de la colère sociale légitime et du blocage institutionnel du pays” en nommant M. Lecornu. Pour tenir, le futur gouvernement devra obtenir a minima une non-censure du PS, indispensable pour doter la France d’un budget pour 2026, dont la préparation vient de faire tomber le gouvernement sortant qui avait présenté un effort de 44 milliards d’euros.”Sans justice sociale, fiscale et écologique, sans mesures pour le pouvoir d’achat, les mêmes causes provoqueront les mêmes effets”, a prévenu le PS.Selon un interlocuteur régulier de M. Macron, ce dernier pourrait cette fois accepter de réelles concessions aux socialistes, par exemple sur la taxation des plus riches, jusqu’ici un tabou pour lui.Comme preuve de “changement de méthode”, le patron du PS Olivier Faure a demandé mercredi qu’il s’engage à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé pour faire adopter sans vote tous les budgets depuis 2022. Le Rassemblement national et la France insoumise ont pour leur part dénoncé la proximité entre le président et son nouveau Premier ministre, promettant la censure faute de changement de cap politique. LFI compte d’ailleurs déposer une motion de censure spontanée dès la reprise de la session parlementaire.A l’orée de discussions délicates, l’entourage de M. Lecornu loue le “calme” de l’ancien sénateur normand de 39 ans et son absence d’ambition présidentielle, un “négociateur” qui pu obtenir un “large consensus” sur la loi de programmation militaire.

François Bayrou et le MoDem, le mirage du pouvoir

“C’est pas une sortie à la Mendès-France, mais en rase-campagne”, ironise un cadre du camp présidentiel. Neuf mois après l’avoir supplanté, François Bayrou cède Matignon à Sébastien Lecornu, un échec pour le centriste qui devait forger des compromis au Parlement et avec les partenaires sociaux.François Bayrou ne s’est pas éternisé pour son discours de passation. Sébastien Lecornu non plus, qui l’a raccompagné à la porte du 57, rue de Varenne.Le patron du MoDem a auparavant promis “d’aider” son successeur à Matignon. Il a exhorté le pays et sa classe politique à se “rassembler”. Et comme il l’a souvent fait ces dix derniers mois, il a appelé à “inventer le monde nouveau” qui “va s’imposer” à partir de la “réalité”.Une claire allusion à l’état d’endettement du pays, son mantra depuis un quart de siècle, dont le constat maintes fois répété n’a pas empêché le renversement de son gouvernement par l’Assemblée.Sébastien Lecornu s’y est référé en évoquant l'”extraordinaire courage” avec lequel son prédécesseur a défendu ses “intimes convictions de militant et de citoyen”. Tout en ajoutant, dans un discours laconique: “il va falloir aussi changer, être sûrement plus créatif, plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions”.La scène résume bien l’état d’esprit du camp macroniste, où la mansuétude n’est guère de mise pour un Premier ministre qui, après s’être imposé à Emmanuel Macron, a semblé accélérer sa chute avant même l’examen du budget.La promesse d’un renouveau du dialogue social et politique, porté par le dirigeant centriste adepte de la “co-responsabilité”, a échoué lors du conclave entre partenaires sociaux sur les retraites, puis sur ce faux-départ budgétaire sans négociation estivale, après la présentation d’un plan drastique mi-juillet.Jusqu’à ce vote de confiance sollicité à la surprise générale. “C’est malin”, écrit, après cette annonce, une ex-ministre MoDem dans une boucle interne. Sauf que les conditions d’une issue positive du vote n’ont été négociées ni avec le PS, ni avec le RN. Surprise dans les rangs du parti, comme au sein du gouvernement, dont les membres n’ont été informés que quelques minutes auparavant.-“Jamais rêvé de Matignon”-Au sommet de l’Etat, on prend soin de ne pas accabler le Premier ministre, tout en insistant sur le caractère inédit de la méthode. Lors d’un déjeuner à l’Elysée, la semaine dernière, Emmanuel Macron aurait même évoqué l’idée de renoncer à ce vote de confiance, selon l’entourage de l’un des participants.François Bayrou “a échoué sur ce qui était pourtant censé être un mantra, c’est-à-dire une capacité à dialoguer. C’est quand même singulier d’entrer à Matignon en ayant la responsabilité de devoir trouver une voie de passage et de compromis et de se montrer inflexible à toute concession”, juge un cadre d’un des partis du bloc central.En témoigne le détail du vote de l’Assemblée lundi: seuls 194 députés lui ont accordé la confiance. François Bayrou n’a pas fait le plein dans le socle commun. 13 députés des Républicains ont même voté contre, et 9 se sont abstenus.”C’est d’une tristesse pour lui… Quarante ans de vie politique qui finit comme ça. Et puis dans l’indifférence générale. Voire dans le soulagement”, feint de s’émouvoir un cadre du camp macroniste.Carrière terminée ? C’est mal connaître le Béarnais, murmurent ses proches. Non, François Bayrou ne nourrit pas d’ambition présidentielle. “Ma liberté c’est que je savais, en passant le portail ici, que ça n’était pas compatible”, expliquait-t-il à l’AFP début août.Mais “son projet n’était pas d’être Premier ministre mais président de la République. Il n’a jamais rêvé d’être à Matignon”, glisse un de ses proches.Le Premier ministre sortant a déjà cédé le pas dans la course à l’Elysée au profit d’Emmanuel Macron en 2017. Et pour la suite ? Un soutien à Edouard Philippe ou à Gabriel Attal n’a rien d’une évidence, tant les relations sont fraîches. Et François Bayrou est encore, jusqu’en 2027, président du MoDem.

François Bayrou et le MoDem, le mirage du pouvoir

“C’est pas une sortie à la Mendès-France, mais en rase-campagne”, ironise un cadre du camp présidentiel. Neuf mois après l’avoir supplanté, François Bayrou cède Matignon à Sébastien Lecornu, un échec pour le centriste qui devait forger des compromis au Parlement et avec les partenaires sociaux.François Bayrou ne s’est pas éternisé pour son discours de passation. Sébastien Lecornu non plus, qui l’a raccompagné à la porte du 57, rue de Varenne.Le patron du MoDem a auparavant promis “d’aider” son successeur à Matignon. Il a exhorté le pays et sa classe politique à se “rassembler”. Et comme il l’a souvent fait ces dix derniers mois, il a appelé à “inventer le monde nouveau” qui “va s’imposer” à partir de la “réalité”.Une claire allusion à l’état d’endettement du pays, son mantra depuis un quart de siècle, dont le constat maintes fois répété n’a pas empêché le renversement de son gouvernement par l’Assemblée.Sébastien Lecornu s’y est référé en évoquant l'”extraordinaire courage” avec lequel son prédécesseur a défendu ses “intimes convictions de militant et de citoyen”. Tout en ajoutant, dans un discours laconique: “il va falloir aussi changer, être sûrement plus créatif, plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions”.La scène résume bien l’état d’esprit du camp macroniste, où la mansuétude n’est guère de mise pour un Premier ministre qui, après s’être imposé à Emmanuel Macron, a semblé accélérer sa chute avant même l’examen du budget.La promesse d’un renouveau du dialogue social et politique, porté par le dirigeant centriste adepte de la “co-responsabilité”, a échoué lors du conclave entre partenaires sociaux sur les retraites, puis sur ce faux-départ budgétaire sans négociation estivale, après la présentation d’un plan drastique mi-juillet.Jusqu’à ce vote de confiance sollicité à la surprise générale. “C’est malin”, écrit, après cette annonce, une ex-ministre MoDem dans une boucle interne. Sauf que les conditions d’une issue positive du vote n’ont été négociées ni avec le PS, ni avec le RN. Surprise dans les rangs du parti, comme au sein du gouvernement, dont les membres n’ont été informés que quelques minutes auparavant.-“Jamais rêvé de Matignon”-Au sommet de l’Etat, on prend soin de ne pas accabler le Premier ministre, tout en insistant sur le caractère inédit de la méthode. Lors d’un déjeuner à l’Elysée, la semaine dernière, Emmanuel Macron aurait même évoqué l’idée de renoncer à ce vote de confiance, selon l’entourage de l’un des participants.François Bayrou “a échoué sur ce qui était pourtant censé être un mantra, c’est-à-dire une capacité à dialoguer. C’est quand même singulier d’entrer à Matignon en ayant la responsabilité de devoir trouver une voie de passage et de compromis et de se montrer inflexible à toute concession”, juge un cadre d’un des partis du bloc central.En témoigne le détail du vote de l’Assemblée lundi: seuls 194 députés lui ont accordé la confiance. François Bayrou n’a pas fait le plein dans le socle commun. 13 députés des Républicains ont même voté contre, et 9 se sont abstenus.”C’est d’une tristesse pour lui… Quarante ans de vie politique qui finit comme ça. Et puis dans l’indifférence générale. Voire dans le soulagement”, feint de s’émouvoir un cadre du camp macroniste.Carrière terminée ? C’est mal connaître le Béarnais, murmurent ses proches. Non, François Bayrou ne nourrit pas d’ambition présidentielle. “Ma liberté c’est que je savais, en passant le portail ici, que ça n’était pas compatible”, expliquait-t-il à l’AFP début août.Mais “son projet n’était pas d’être Premier ministre mais président de la République. Il n’a jamais rêvé d’être à Matignon”, glisse un de ses proches.Le Premier ministre sortant a déjà cédé le pas dans la course à l’Elysée au profit d’Emmanuel Macron en 2017. Et pour la suite ? Un soutien à Edouard Philippe ou à Gabriel Attal n’a rien d’une évidence, tant les relations sont fraîches. Et François Bayrou est encore, jusqu’en 2027, président du MoDem.

Stock markets rise amid geopolitical unrest

Global stock markets rose Wednesday, with some Asian indices reaching record heights, as expectations of more cuts to US interest rates offset escalating geopolitical tensions.The dollar steadied ahead of US inflation figures Wednesday that are set to play a part in guiding Federal Reserve decision-making on rates for the rest of the year.Tokyo’s stock market ended at an all-time high, as did Seoul where South Korean traders were hopeful the government will not implement plans to lower the capital gains tax threshold for stocks.Wall Street indices had rocketed to fresh highs Tuesday as markets digested weak US jobs data that added to expectations of lower American borrowing costs. In Europe, the Paris CAC 40 gained in early afternoon trading as France welcomed a new prime minister.President Emmanuel Macron on Tuesday appointed Sebastien Lecornu as prime minister, one day after his predecessor Francois Bayrou lost a confidence vote in parliament over planned austerity measures to reduce France’s debt.”The failure of… (the) austerity push signals that compromise will be needed, but for now, investors are focusing on the near-term boost to sentiment rather than the longer-term fiscal risks,” noted Joshua Mahony, chief market analyst at Scope Markets.Kathleen Brooks, research director at XTB trading group, said “financial markets are once again defying gravity as we move through September, which is seasonally a weak month for stocks”. Wall Street’s “S&P 500 hit a record on Tuesday and brushed off concerns about an Israeli attack on Qatar”, she added.Traders appeared also to look past Russia’s overnight violation of Polish airspace. Gains for oil prices were relatively modest, while gas futures were unmoved after Israel’s strikes Tuesday against Hamas in gas-rich Qatar.Gold, a traditional safe haven investment, traded close to its recent record highs. Elsewhere, Jakarta’s stock market clawed back a large part of Tuesday’s heavy losses that came after President Prabowo Subianto removed finance minister Sri Mulyani Indrawati following deadly anti-government protests.While London was up overall, gains were capped slightly by a 10-percent plunge in the share price of Primark owner ABF following a poorly-received trading update regarding its clothing and food businesses.- Key figures at around 1045 GMT -London – FTSE 100: UP 0.4 percent at 9,280.75 pointsParis – CAC 40: UP 0.5 percent at 7,791.46Frankfurt – DAX: UP 0.2 percent at 23,774.00Tokyo – Nikkei 225: UP 0.9 percent at 43,837.67 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.0 percent at 26,200.26 (close)Shanghai – Composite: UP 0.1 percent at 3,812.22 (close)New York – Dow: UP 0.4 percent at 45,711.34 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1700 from $1.1707 on TuesdayPound/dollar: UP at $1.3538 from $1.3527 Dollar/yen: UP at 147.46 from 147.42 yen Euro/pound: DOWN at 86.44 pence from 86.57 penceBrent North Sea Crude: UP 0.8 percent at $66.94 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.9 percent at $63.17 per barrel

“Bloquons tout”: des centaines d’actions mais pas de France à l’arrêt

Lycées, routes… Des centaines de blocages ou de tentatives, rapidement contrés par des forces de l’ordre en nombre, ont essaimé mercredi en France, mais le mouvement “Bloquons tout” peine à mettre le pays à l’arrêt pour exiger une autre politique.”Les manifs, ça sert à rien alors il faut bloquer. Contre les milliards donnés aux riches, le budget de la guerre qui double, et pour la retraite à 60 ans”, a déclaré une jeune militante qui se fait appeler Camille, sur un barrage filtrant à l’entrée de Dijon, qui a provoqué un embouteillage monstre sous les yeux impuissants des policiers municipaux.Pour la plupart, les actions se sont déroulées dans un calme relatif mais il y a eu quelques débordements comme sur la rocade de Rennes où un bus a été saccagé et incendié par des manifestants, a rapporté Star, le réseau de transports en commun de la ville.Le ministre de l’Intérieur démissionnaire et président Les Républicains (LR) Bruno Retailleau a dénoncé cette action et a de nouveau accusé “la mouvance de l’extrême gauche” d’avoir “confisqué” cette mobilisation née sur les réseaux sociaux et soutenue par la gauche, de LFI au PS.Visant La France Insoumise, il a condamné les députés qui ont “des mots d’ordre d’appel à l’insurrection, au soulèvement, ou bien à la violence”. Il a opposé la “France du courage, celle de ces hommes et de ces femmes en bleu, et de l’autre côté, la France du sabotage en noir”.- une centaine de lycées perturbés -En fin de matinée, près de 200 personnes avaient été arrêtées dont 159 en agglomération parisienne. Les gendarmes décomptaient 241 actions dans leur zone, rassemblant environ 10.000 manifestants.Un peu partout sur le territoire, y compris à La Réunion, des actions ont été lancées mais sans atteindre des cibles stratégiques. Elles se sont heurtées le plus souvent à l’action préventive des forces de l’ordre, comme à Marseille, où, prépositionnées à l’avance, elles ont empêché 200 personnes d’accéder à l’autoroute venant de Toulon.A la gare du Nord à Paris, la situation était tendue en fin de matinée avec les forces de l’ordre qui filtraient les entrées. Des manifestants assez jeunes arboraient des pancartes comme “le mépris déclenche la colère” tout en reprenant l’hymne des gilets jaunes “on est là, on est là, même si Macron ne veut pas nous, on est là !”, a constaté l’AFP.Une centaine de lycées étaient perturbés et 27 bloqués, selon le ministère de l’Education nationale, notamment à Paris, à Montpellier, Rennes et Lille.”Bloquer notre lycée, c’est bloquer l’Education nationale, ça représente l’éducation comme la veut Macron”, témoigne Lucia, 17 ans et en première au lycée Claude Monet dans le 13e.Des mobilisations étudiantes ont été recensées à Paris, Rennes, Grenoble, Montpellier, Toulouse, Lyon, Mulhouse et Nice, selon l’Union étudiante et l’Unef. Côté transports, la circulation des trains est coupée par des occupations de voies à Cherbourg et Valence, selon la SNCF qui a aussi mentionné une tentative d’intrusion dans la Gare du Nord à Paris et des “actes de malveillance”. A Paris et en Ile-de-France, les transports en commun connaissent quelques perturbations, “conformes aux prévisions” selon les opérateurs de transport. Le musée du Louvre à Paris a prévenu sur X qu'”en raison d’un mouvement social, certaines salles sont exceptionnellement fermées”.- “Budget mal géré” -Signe toutefois que les blocages restaient limités à la mi-journée: dans les raffineries TotalEnergies, où la CGT avait appelé à faire grève, la mobilisation était “très faible”, selon un responsable syndical à l’AFP.Ce mouvement horizontal, sans chef de file identifié, rappelle celui des Gilets jaunes, il y a sept ans, mais rassemble des personnes plus jeunes et plus politisées, selon une enquête de la fondation Jean Jaurès.”Il y a un budget de l’Etat qui a été mal géré et on nous accuse d’être à l’origine de cette dette, et c’est à nous de travailler plus pour rembourser”, a déclaré à l’AFP Juliette, travailleuse sociale à Clermont-Ferrand âgée de 30 ans, qui n’a “pas l’habitude” de manifester et n’est pas syndiquée.Cette journée d’actions disparates est soutenu par certains syndicats. La CGT et Solidaires ont appelé à s’y joindre quand la CFDT et FO, notamment, ont préféré se concentrer sur la journée intersyndicale du 18.La convergence des colères se fait aussi, partiellement, avec celle du monde agricole. La Confédération paysanne, 3e syndicat agricole français, a annoncé sa participation.