Ligue 1: OM-Paris SG, indémodable classique
Il y a des doutes à Marseille et des blessés à Paris, il y a l’écart qui s’est creusé saison après saison entre les deux clubs mais il y a aussi, toujours, l’ambiance incomparable des “classiques” entre l’OM et le Paris SG, qui s’affrontent dimanche au Vélodrome.”Ce sont des matches que nous aimons jouer, car il y a de la passion”, a résumé samedi Luis Enrique, l’entraîneur du PSG, après avoir dirigé une séance ouverte à plusieurs centaines de supporters, signe que le match à venir n’est pas tout à fait comme les autres.”Pour nous, en tant qu’équipe, c’est beau de jouer à l’extérieur. On veut aussi calmer le stade. Si on gère bien le match, on calme le stade, même à l’extérieur”, a ajouté le technicien espagnol avec un sourire gourmand.Déjà bien rodé et vainqueur de cinq matches sur cinq (quatre en L1 et un en Ligue des champions), le club de la capitale s’apprête à vivre son premier “classique” de sa saison dans la peau d’un indiscutable favori, malgré plusieurs absences d’importance (Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Joao Neves).Un autre attaquant, Bradley Barcola, n’a pas participé à la totalité de l’entrainement samedi, en raison d’une gêne musculaire après avoir joué 90 minutes mercredi en Ligue des champions, a indiqué une source proche du joueur, précisant qu’il ne devrait pas débuter.En face, Marseille, deuxième du dernier championnat, a vécu un début d’exercice très compliqué et parasité par l’affaire Rabiot. L’écart avec le champion de France et d’Europe semble donc toujours très conséquent.- De Zerbi frustré -“On sait qu’il y a un écart, c’est une évidence. Mais l’ambition de l’équipe et du club reste d’aller chercher un peu plus, d’essayer de lutter”, a admis vendredi le gardien marseillais Geronimo Rulli.Il y a quelques mois, après s’être incliné 3-1 au Parc des Princes, Roberto De Zerbi lui-même avait déjà remis en cause la valeur des affrontements entre les deux grands rivaux du championnat de France.”C’est vous qui parlez de classique. Mais pour moi ça n’a pas grand-chose d’un classique. Parce qu’on ne peut pas comparer les effectifs et les forces économiques des deux clubs. Un classique c’est quand tu peux te battre, donner un coup, en prendre un, le rendre. Mais comme ça, c’est frustrant”, avait lâché l’Italien.Extrêmement renouvelée, comme souvent, avec 12 recrues dont six qui sont arrivées dans les 48 dernières heures du mercato, son équipe n’est aujourd’hui que 7e du classement, avec six points en quatre matchs.Mais elle s’est tout de même relancée face à Lorient le week-end dernier (4-0), avant de livrer un match encourageant par certains aspects sur la pelouse du Real Madrid mardi en Ligue des champions (défaite 2-1). – “Atmosphère hostile” -“On ne peut pas encore savoir ce qu’on peut faire cette saison. Pour l’instant, on est encore loin de ce que j’ai en tête. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs à intégrer”, a estimé “RDZ”.Le PSG, lui, est donc bien loin de ces considérations, déjà pleinement opérationnel, tout puissant en L1 et parfaitement lancé en Ligue des champions avec un large succès contre l’Atalanta Bergame (4-0) pour défendre son titre européen.Co-leaders du championnat avec Lyon, mais avec un match en moins et plus que jamais dans une autre sphère que l’OM, les Parisiens gardent pourtant toujours la même envie de jouer “le classique”, pimenté cette saison par les relations de plus en plus tendues entre les présidents des deux clubs, Pablo Longoria et Nasser Al-Khelaïfi.”J’ai hâte… Quand je regardais le +classique+ plus jeune, je me disais que c’était pas mal pour un joueur, rien que pour l’ambiance. C’est une atmosphère hostile que j’apprécie”, a ainsi confié le nouveau gardien parisien Lucas Chevalier. Même si les supporters parisiens ont été interdits de déplacement, le match, qui risque de se jouer sous une pluie battante, sera par ailleurs sous surveillance dans les tribunes, avec une attention particulière portée à d’éventuels chants insultants, notamment homophobes.
Ligue 1: Ansu Fati, petit rayon de soleil d’un Monaco obligé de rebondir
Ansu Fati, buteur à Bruges (1-4) pour sa première avec Monaco, est l’unique rayon de soleil d’un club princier encore groggy après son naufrage en Belgique, et obligé de rebondir dimanche contre Metz en L1.La façon dont Monaco a été battu à Bruges jeudi soir en Ligue des champions a “choqué” jusqu’à la direction du club. A commencer par le directeur général Thiago Scuro, qui attend une réaction rapide et pérenne. “On doit tous prendre nos responsabilités: moi, Adi (Hütter, ndlr), le staff et les joueurs, a-t-il pesté. Ce match doit être une leçon pour les échéances à venir. Car si on garde ce niveau, ce comportement et cette organisation sur le terrain, on ne pourra pas atteindre nos objectifs.”Monaco est tombé de haut jeudi. Depuis, entre réunions internes, séances vidéo, soin des égos comme des corps, l’heure est à la mobilisation pour rebondir. “Je me regarde dans la glace, c’est moi l’entraîneur, je dois assumer les criques comme trouver des solutions, indique Hütter. On doit retrouver nos bases après ce coup derrière la tête mérité. Il faut rester positif et soudé.”Il y a une obligation de résultat dès dimanche contre Metz. Mais plus encore, il faudra montrer ensuite, à Lorient, face à Manchester City, puis contre Nice, le 5 octobre, que ce n’était qu’un accident.Après ce choc, le coin de ciel bleu est venu du retour à la compétition d’Ansu Fati. Ex-star déchue du FC Barcelone, où il a défrayé la chronique sportive bien avant Lamine Yamal (plus jeune buteur de l’histoire de la C1 à 17 ans et 40 jours en décembre 2019, plus jeune buteur de la sélection espagnole à 17 ans et 311 jours, devancé depuis par Gavi), l’attaquant de 22 ans, prêté à Monaco avec une option d’achat de 11 millions d’euros, a enfin rejoué et marqué à Bruges.-“Je lutte pour revenir”-“S’il y a quelque chose à retenir de positif, c’est effectivement l’entrée d’Ansu, ont indiqué en chœur Scuro et Hütter. Il a montré ses qualités et eu l’opportunité de marquer son premier but pour Monaco.”C’est déjà un événement en soit. Car la saison dernière, Fati n’avait participé qu’à 11 matches du Barça (dont seulement trois comme titulaire), sans jamais les terminer, ni être décisif. Prêté la saison précédente à Brighton, alors dirigé par Roberto De Zerbi, il avait disputé 30 rencontres. mais ses quatre buts inscrits l’ont été entre le 30 septembre et le 9 novembre 2023. Depuis… plus rien.”Sur la demi-heure disputée à Bruges, il a montré qu’il peut nous aider, explique Hütter. On verra s’il débute contre Metz. Mais en tout cas, il mérite de revenir dans l’équipe après son long parcours, et montre qu’il est un joueur spécial.” Contacté très tôt au printemps, Monaco lui avait proposé de lui donner l’opportunité de retrouver son intégrité physique et sa confiance. “Après les premiers contacts, j’ai tout de suite voulu venir”, précise Fati, “pas revanchard” mais qui souhaite “saisir l’opportunité donnée par le club qui a montré le plus d’intérêt”. “Je suis à Monaco pour donner le maximum au club et j’espère pouvoir vivre de belles choses”, souligne-t-il. Son passage à Brighton est “une expérience positive contrairement à ce que pensent certains”, mais il n’a “pas pu avoir de la continuité en raison des blessures”. “J’espère que ce sera différent à Monaco, c’est le plus important”, souffle-t-il.”Je minimise les risques, j’essaie de travailler le mieux possible pour être le meilleur possible, indiquait-il à son arrivée. Si parfois, ça ne marche pas, je continue de me battre jusqu’au jour où ce sera à nouveau mon moment. Je lutte pour revenir à mon meilleur niveau.”Cette réception de Metz, dimanche, devient aussi déterminante pour lui que pour le collectif monégasque.
Italie: avec le derby de Rome, Gasperini passe son premier test
A 67 ans, Gian Piero Gasperini va vivre une première dimanche (12h30) dans sa longue carrière d’entraîneur en découvrant sur le banc de la Roma l’ambiance incandescente du derby de Rome contre la Lazio. Depuis ses débuts en 1994, “Gasp” a tout connu: des matches à enjeux comme la finale de la Ligue Europa remportée en 2024 avec l’Atalanta, aux tifosi adverses hostiles lorsqu’il a dirigé le Genoa ou Palerme, en passant par les échecs personnels comme son licenciement par l’Inter Milan en septembre 2011 après seulement cinq matches.Mais le technicien italien n’est jamais encore entré dans le Stade olympique transformé en ouragan bleu par les ultras de la Lazio (12ème) qui reçoit sa Roma (7ème) dans le cadre de la 4ème journée du Championnat d’Italie.”C’est un match particulier à tous les niveaux, au-delà du classement des deux équipes. C’est une rivalité historique, il y a aura de la tension”, a-t-il détaillé samedi en conférence de presse.Arrivé à Rome en juillet après neuf saisons aux commandes de l’Atalanta Bergame, Gasperini a vite compris que les duels contre la Lazio étaient pour les tifosi “romanistes” comme “laziales” les matches les plus importants de la saison. “Les derbys dont on se souvient, ce sont ceux qu’on gagne, pas ceux qui se terminent pas un nul. Celui-ci arrive très tôt dans la saison, les deux équipes sont encore en phase de construction”, a-t-il prévenu.- Violents affrontements -En avril dernier, le 164e “derby de la capitale” (en championnat, 42 victoires pour la Lazio, 58 pour la Roma, 62 nuls) avait donné lieu à de violents affrontements entre ultras et policiers aux abords du Stade olympique malgré un imposant dispositif de sécurité.Pour empêcher de nouveaux incidents alors que la presse italienne rapporte que les ultras des deux clubs auraient reçu des “renforts” venus de toute l’Europe, le coup d’envoi a été avancé à 12h30.Face à lui, Gasperini trouvera un autre entraîneur d’expérience Maurizio Sarri, 66 ans, de retour aux commandes de la Lazio depuis cet été après avoir été licencié en mars 2024.”Nous nous sommes affrontés (pour la première fois) en Serie C (3e division italienne, NDLR). Lui aussi a commencé tout en bas et a réussi à créer des équipes avec des caractéristiques fortes. Tout ce que nous avons réussi, nous l’avons conquis sur le terrain et avec nos résultats”, a-t-il rappelé.”C’est dommage qu’on ne le joue pas, ce derby, on aurait fait des ravages”, a plaisanté Gasperini.S’il garde son humour souvent décapant, l’ancien entraîneur de l’Atalanta, recruté par le très respecté Claudio Ranieri, sait que sa lune de miel avec les tifosi “romanistes” pourrait vite prendre fin.Son équipe a remporté deux de ses trois premiers matches, mais n’a marqué que deux buts et doit renouer avec la Ligue des champions, idéalement dès la saison prochaine.”Entraîner la Roma, c’est le plus grand défi de ma carrière, je suis convaincu d’avoir fait le bon choix, mais il faut que je tire le maximum de cette équipe en sortant de ma zone de confort”, a-t-il reconnu.”Gasp” va être servi: rien de mieux qu’un sulfureux derby pour sortir de son confort.
L1: Jean-Bouin apprend à jongler entre Paris FC et Stade français
Du rose au bleu marine en quelques jours, en gardant la tour Eiffel: le Paris FC prend ses marques à Jean-Bouin, qu’il partage avec le Stade français, avant son deuxième match de Ligue 1 à domicile contre Strasbourg, dimanche (15h00).”Je veux que ça devienne une forteresse”, lance l’entraîneur Stéphane Gilli. Lors du baptême victorieux contre Metz (3-2) le 31 août il a vu “un vrai stade de foot” et aimé “la proximité” des supporters. “On s’est sentis tout de suite chez nous”, ajoute le technicien.Cette première “s’est très bien passée d’un point de vue organisationnel”, estime pour l’AFP le secrétaire général du PFC Arnaud Campanella. “Le stade était quasiment plein et la belle victoire a ajouté à la joie d’arriver dans ce très bel écrin.”Le directeur général du Stade français, Thomas Lombard, présent à PFC-Metz, a aussi apprécié l’ambiance. “Pendant les 90 minutes, je n’ai pas entendu une seule invective, pas de sifflet. De bon augure”, raconte-t-il à l’AFP.Pour cette première en L1, on a vu quelques spectateurs un peu perdus, mais “on apprend, on va améliorer la signalétique pour que les gens comprennent bien où ils doivent se rendre”, poursuit Campanella.- “Escamotable” -Lors de PFC-Strasbourg, le club prévoit pour l’accueil “une vingtaine de personnes en plus”, pour un total de 500 personnes dont 350 stadiers, explique-t-il. Le club va notamment installer “des lignes de palpation supplémentaires, faire en sorte que tout soit le plus fluide possible.”Le défi pour les deux clubs est aussi de déshabiller et rhabiller assez vite l’enceinte qui jouxte le Parc des Princes.”C’est escamotable, le travail pour les équipes de changement de configuration n’est pas énorme, tempère Lombard. On a la chance d’avoir une couleur en commun, le bleu, et puis la tour Eiffel figure sur le maillot du PFC et celui du Stade français.” La tenue de la pelouse n’inquiète pas les deux clubs. “C’est un gazon naturel hybride, note Lombard, avec un ancrage au sol plus solide qu’une pelouse traditionnelle, qui résiste mieux et peut être soumis à un usage un peu plus intensif.”Le plus délicat reste le traçage des lignes pour le foot puis le rugby. “Quand on avait un terrain synthétique, on nettoyait les lignes au karcher, ça allait plus vite”, rigole le dirigeant stadiste, dont l’équipe reçoit Bordeaux-Bègles le 27 septembre.Il faudra faire diligence entre les 24 et 25 octobre, le vendredi le PFC reçoit Nantes et le samedi le Stade français accueille Montpellier.- “Un stade, il faut que ça vive” -“Ça va être un test, mais ça peut se faire en une journée, estime Campanella. Les sociétés avec lesquelles on travaille sont dimensionnées pour aussi bien retracer la pelouse, mettre tout en mode rugby, comme pour +rebrander+ (relooker, ndlr) entièrement le stade, qui reste celui du Stade français.”Ce manège plaît en tout cas à Lombard. “Un stade, il faut que ça vive, lance-t-il. Il vivait pour 15 matches par saison, maintenant il va vivre au moins pour 40 occurrences. C’est formidable. Ça va contribuer à faire découvrir Jean-Bouin à d’autres publics, peut-être que ça leur donnera envie de revenir.”Pour l’heure, le PFC “a un public familial qui nous suivait déjà à Charléty, qui s’est développé en venant à Jean-Bouin, note Campanella. Mais on a quand même plus de 1.000 ultras. Les Ultras Lutetia sont passés de 200 à 900 et les Old Clan d’une cinquantaine à 200. Ce sont des ultras avec qui on peut discuter et qui se comportent très bien”. Le PFC compte 7.000 abonnés cette saison et “plus de 90% de taux de remplissage pour les loges et hospitalités”, précise le secrétaire général.Contre Metz, “le stade poussait avec nous, on l’a bien ressenti, note le capitaine Maxime Lopez. A Charléty, on arrivait par moments à créer des trucs, mais c’était un peu compliqué en raison de la distance avec les supporters.”Désormais Gilli “espère une deuxième victoire à domicile pour encore plus d’engouement”.
Trump to lead tributes at memorial for US conservative leader Kirk
US President Donald Trump and top officials in his administration will lead tributes to Charlie Kirk on Sunday at a stadium gathering in Arizona, after the influential conservative activist was gunned down last week.Kirk, 31, was fatally shot in the neck on September 10 while speaking at a Utah university as part of his popular public debate series.Authorities arrested a suspect after a 33-hour manhunt, with prosecutors seeking the death penalty in the case.The killing of the young conservative leader, founder of the Turning Point USA right-wing youth action campaign, has further deepened acrimonious political divisions in the United States.Authorities say the suspected 22-year-old gunman cited the “hatred” he believed was stoked by Kirk — who was a vitriolic critic of transgender people, Muslims and others.Kirk used his millions of social media followers, the massive audience of his podcast and appearances at universities to bolster Trump with young voters and fight for a nationalist, Christian-centric political ideology.Even before the alleged killer was identified or arrested, Trump called Kirk “a martyr for truth and freedom” and blamed the rhetoric of the “radical left.”The US president has lauded Kirk’s role in helping him get re-elected in November last year.In Phoenix, outside Turning Point USA’s headquarters, hundreds marched on Saturday to lay flowers, American flags, and red, white and blue balloons.The sidewalk was filled with tributes to Kirk, depicted in photos with the slogan “Faith, Family, Freedom.””He was an amazing young man, who was taken away from us much too soon,” said Patti Peteque, 53.- Crackdown on liberal ‘terrorism’ -Trump, Vice President JD Vance, Secretary of State Marco Rubio and Defense Secretary Pete Hegseth will all speak at the memorial on Sunday.Also speaking will be Director of National Intelligence Tulsi Gabbard, Health Secretary Robert F. Kennedy Jr., conservative commentator Tucker Carlson and other prominent Trump administration officials.Kirk’s widow, Erika Kirk, who is taking over the reins of Turning Point USA, will also address the audience at the 63,000-seat State Farm Stadium in Glendale. In response to the killing, the White House last week declared it would crack down on what it terms “domestic terrorism” by the political left. Trump said he would designate “Antifa” — a shorthand term for “anti-fascist” used to describe diffuse far-left groups — as “a major terrorist organization,” a move he threatened in his first term.Prominent late-night talk show host Jimmy Kimmel was yanked off the air Wednesday, hours after the government threatened to cancel broadcasting licenses because of comments he made about Kirk’s killing.The moves have sparked alarm among Trump’s critics who warn of possible steps to silence dissent of his divisive right-wing White House tenure, marked by a rolling back of social justice policies and an immigration crackdown that has seen widespread complaints of rights abuses.”All over the world, Amnesty International has worked for decades to expose and document the silencing of dissent through a range of tactics, and we are deeply concerned such efforts are becoming normalized here,” said the rights group’s Executive Director Paul O’Brien on Friday.Many on the right-wing in the United States, however, see things differently.”The left is just getting a taste of their own medicine. Who stood up when we felt censored, when we felt canceled?” said Peteque, the mourner in Phoenix.





