Présidentielle en Roumanie: Simion vs Dan, le tribun face au mathématicien

L’un est expansif, l’autre sur la réserve. Au-delà de visions politiques divergentes, tout oppose les protagonistes du second tour de la présidentielle en Roumanie: George Simion, chef du parti nationaliste AUR, et Nicusor Dan, maire centriste de Bucarest.Les deux hommes s’affronteront dimanche pour décrocher le poste suprême, doté du pouvoir de nommer des postes clés et de participer aux sommets de l’UE et de l’Otan.- George Simion, le candidat MAGALe député de 38 ans, déjà candidat lors du scrutin du 24 novembre annulé sur fond de soupçons d’ingérence russe, s’était fait voler la vedette par l’inattendu Calin Georgescu, recueillant moins de 14% des voix. Un score qu’il a quasiment triplé au premier tour (40,9%) jonglant entre une campagne en ligne, la visite des marchés locaux et des voyages à l’étranger auprès d’une diaspora acquise à sa cause.”La Roumanie d’abord”: cet admirateur de Donald Trump, qui a assisté à l’investiture du président américain en janvier, se rêve en président MAGA (“Make America Great Again”), slogan affiché parfois sur ses casquettes.Son ambition: renforcer les liens avec les Etats-Unis et participer à une alliance souverainiste au sein de l’UE aux côtés de l’Italienne Giorgia Meloni, son autre modèle.L’air sûr de lui, chemise blanche immaculée, le fondateur du parti AUR (Alliance pour l’unité des Roumains) a émergé sur la scène politique en défendant des positions radicales contre les restrictions anti-Covid. Cet ancien hooligan, père d’un petit garçon, a modéré son discours officiel ces derniers mois et maîtrise parfaitement les codes des réseaux sociaux, partageant coulisses et intimité familiale avec ses 1,4 million d’abonnés sur TikTok.Refusant l’étiquette d’extrême droite, il crie régulièrement à la “fraude” électorale, reprenant une rhétorique non étayée chère au milliardaire républicain. Après la décision de la Cour constitutionnelle d’invalider l’élection puis d’exclure M. Georgescu, il s’était insurgé contre un “coup d’Etat” et a promis de le porter au pouvoir en cas de victoire.S’il a qualifié le président russe Vladimir Poutine de “criminel de guerre” et vante le rôle défensif de l’Otan, ce détracteur des “absurdes politiques de l’UE” veut réduire l’aide aux réfugiés ukrainiens et s’oppose à tout soutien militaire.Il fait l’objet d’une enquête du parquet pour incitation à la violence après avoir dit vouloir “écorcher vifs sur la place publique” les responsables ayant évincé Calin Georgescu.- Nicusor Dan, le réformateur pro-européenA 55 ans, le maire de Bucarest a décidé après “le choc” de novembre de se lancer dans l’arène en espérant pouvoir incarner le renouveau pro-européen. Ce diplômé en mathématiques de la Sorbonne a d’abord milité contre le développement urbain illégal avant de bifurquer vers la politique, une carrière qui l’accapare trop au goût de sa fille, raconte à l’AFP ce père de deux enfants.Elu depuis 2020 à la tête de la capitale, il se vante d’avoir modernisé le système de chauffage et les installations sportives, tout en sauvant la ville de la faillite.Il s’est vu en homme providentiel après avoir constaté que l’ascension de l’extrême droite était en grande partie due au rejet d’une classe politique “corrompue” et “arrogante”, aux manettes depuis la fin du communisme.”Une Roumanie honnête”: avec ce slogan, Nicusor Dan se veut l’homme du “changement” sauf dans le soutien à l’Ukraine et l’engagement occidental.Une carte qu’il met en avant pour l’emporter dans deux semaines face à “l’isolationniste” George Simion.Tout heureux à l’annonce de sa qualification au second tour avec quasiment 21% des voix, il a longtemps échangé avec ses supporters.Même s’il se dit réformateur, il ne prend pas position sur les sujets LGBT+, dans un contexte hostile en Europe centrale et orientale. Et ses détracteurs lui reprochent son manque d’aplomb, des vidéos TikTok moquant ses propos hésitants.

Germany, Israel mark 60 years of ties as Gaza war casts shadow

Israeli President Issac Herzog will visit Germany on Monday to mark 60 years of relations with the country that perpetrated the Holocaust, at a time when ties are complicated by the Gaza war.His German counterpart Frank-Walter Steinmeier will then visit Israel with Herzog, to emphasise Germany’s historic responsibility as one of its staunchest supporters. Together with their wives, they will tour Israel for two days to highlight a friendship that a grateful Berlin often labels “a miracle” and meet young people, politicians and kibbutz residents.But while Berlin, now led by conservative Chancellor Friedrich Merz, says support for Israel remains a core principle, relations have come under strain in recent years.Israel’s devastating war in Gaza prompted by the October 7, 2023 attack by Hamas has sparked charges from many countries and rights groups that its response has been disproportionate.The International Criminal Court last year issued warrants for alleged war crimes for Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu and others including Hamas military chief Mohammed Deif. Germany meanwhile has seen the surge of the far-right Alternative for Germany (AfD) party, whose leading figures have questioned the country’s “remembrance culture” to atone for Nazi crimes.Bjoern Hoecke, a key figure of the party that won a record 20 percent in February elections, has labelled Berlin’s Holocaust remembrance site for six million murdered Jews a “memorial of shame”.Germany has also voiced deep concern about a rise in anti-Semitism, be it from the far right, the far left or immigrants from Arab and Muslim countries.In this broad context, “the usual platitudes… no longer convince”, former Israeli ambassador Shimon Stein argued in an article for German news weekly Die Zeit co-written with Hebrew University professor Moshe Zimmermann.”Sixty years of German-Israeli relations –- we are entering a completely new chapter.”Israeli Ambassador Ron Prosor, speaking to AFP, said that Germany remained “Israel’s most important ally in Europe” and that the two countries are now bound by “a true friendship”.”Even if things sometimes get tough, it always remains a fair and friendly relationship.”- Dampened joy -As the Gaza war has drawn much international condemnation, Germany has been at pains to carefully calibrate its response.Last Tuesday, the day he took power, Merz said “Israel has the right to defend itself against the brutal attack by Hamas terrorists on October 7 and everything that followed”.”But Israel must also remain a country that lives up to its humanitarian obligations, especially as this terrible war is raging in the Gaza Strip, where this confrontation with Hamas terrorists is necessarily taking place,” he said.Germany’s new top diplomat Johann Wadephul, who visited Israel on Sunday, called for “serious discussions for a ceasefire” in Gaza, where the humanitarian situation “is now unbearable”.The 60th anniversary falls at a time “in which a mood of joy and celebration isn’t exactly apparent,” one of Steinmeier’s advisors told AFP.”How could it be?… We view the suffering of the civilian population in the Gaza Strip with the greatest concern.”Since World War II, Germany has paid reparations to Israel and the two countries have built close defence ties, with Israel buying German submarines and Berlin purchasing Israeli air defence systems.But Stein and Zimmermann argued that nurturing close ties had increasingly become an “elite project” in Germany.News weekly Der Spiegel said a Bertelsmann Foundation survey found that only 36 percent of Germans surveyed said they had a “very or fairly good opinion” of Israel, a slide of 10 points from 2021. During his Israel visit, Steinmeier is also expected to meet with Netanyahu.Merz, before his inauguration, suggested he was open to a Netanyahu visit to Germany, despite the ICC arrest warrant.This would present Germany with a dilemma, a former president of Germany’s Constitutional Court, Andreas Vosskuhle, told the Handelsblatt daily. “Normally, he would have to be arrested,” Vosskuhle said, adding that “it should be obvious that the Germans, given their own history, are reluctant to arrest the Israeli prime minister”. “I therefore hope that Netanyahu will be wise enough not to come here and spare himself and us this situation.”

La clim sans gaz polluants? La technologie des réfrigérants solides émerge à Cambridge

C’est une pâte molle comme de la cire, blanche et granuleuse, aux propriétés prometteuses: sa température varie de plus de 50 degrés sous la pression, ouvrant la voie à une génération révolutionnaire de climatiseurs sans gaz à effet de serre.Contrairement aux gaz utilisés dans les appareils actuels, ces “réfrigérants solides” ne fuient pas. Ils “sont aussi potentiellement plus économes en énergie”, résume Xavier Moya, professeur de physique des matériaux à l’université britannique de Cambridge.Environ 2 milliards de climatiseurs sont en service dans le monde et leur nombre grimpe à mesure que la planète se réchauffe. Entre les fuites et la consommation d’énergie, les émissions associées progressent elles aussi chaque année, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).Voilà 15 ans que Xavier Moya étudie les propriétés de ces “cristaux de plastique” dans son laboratoire au sein de la prestigieuse université britannique.Sur son plan de travail trône une imposante machine rouge et grise, surmontée d’un cylindre, qui teste la température de la matière en fonction de la pression.Objectif: identifier les meilleurs réfrigérants parmi cette classe de matériaux déjà utilisée par l’industrie chimique et assez facile à se procurer (la composition exacte des molécules retenues reste secrète).Le phénomène est invisible à l’oeil nu, mais ces cristaux sont composés de molécules capables de tourner sur elles-mêmes. Lorsqu’on les presse, leur mouvement se bloque et elles dissipent leur énergie sous forme de chaleur. Les relâcher fait à l’inverse baisser la température alentour. C’est “l’effet barocalorique”.- Canettes parfaitement fraîches -“La demande en climatisation augmentera considérablement à l’échelle mondiale d’ici 2050″, explique à l’AFP Cliff Elwell, professeur de physique du bâtiment à l’université UCL de Londres, pour qui les solides barocaloriques ont le potentiel pour être aussi efficaces, voire plus, que le gaz.”Mais quelle que soit la nouvelle technologie qui finira par être lancée, elle devra toujours répondre aux exigences de base”, notamment sur la taille de l’appareil ou le bruit qu’il produit, pour espérer se frayer un chemin dans les maisons et les voitures, prévient-il.Parallèlement à ses recherches à Cambridge, Xavier Moya a créé en 2019 une startup, Barocal, pour appliquer concrètement les découvertes de son groupe de recherche. Elle emploie neuf personnes et dispose de son propre laboratoire –pour l’instant un modeste conteneur sur un parking.Mais la “jeune pousse” fait des émules: elle a levé ces dernières années environ 4 millions d’euros, auprès notamment du Conseil européen de l’innovation, un programme de l’UE associant le Royaume-Uni, et Breakthrough Energy, organisation créé par le milliardaire américain Bill Gates.Elle compte porter son effectif à 25 ou 30 personnes cette année.A l’intérieur du conteneur, le premier prototype de climatiseur fait la taille d’une grosse valise: loin d’être un miracle de miniaturisation, il bourdonne en outre assez bruyamment lorsqu’un circuit hydraulique augmente ou diminue la pression dans les quatre cylindres remplis de cristaux.Mais il fonctionne. Un petit réfrigérateur est attaché au système et les canettes de soda qui s’y trouvent sont parfaitement fraîches.- Réduire les factures -Ce premier prototype “n’a pas encore été véritablement optimisé, ni sur sa masse, ni sur son volume, ni même sur le son”, reconnaît l’ingénieur matériaux chez Barocal Mohsen Elabbadi.Mais les nouveaux systèmes que l’entreprise est en train de perfectionner seront, eux, comparables en taille et aussi silencieux que ceux fonctionnant au gaz, promet-il.Si l’entreprise se concentre pour l’instant sur le froid, la technologie pourra aussi servir à produire du chaud.Plusieurs équipes étudient ces matériaux à travers le monde, mais celle de Cambridge est pionnière en la matière, selon Breakthrough Energy, qui estime que ces appareils “ont le potentiel de réduire les émissions jusqu’à 75%” par rapport aux systèmes traditionnels.Barocal espère lancer “un premier produit sur le marché dans 3 ans”, selon Florian Schabus, le directeur commercial. Il s’agira d’abord “d’unités de refroidissement pour de grands centres commerciaux, des entrepôts, des écoles” ou encore “des centres de données”.Les entreprises sont jugées plus faciles à convaincre sur une technologie qui sera initialement plus chère à l’achat, mais qui permettra de réduire les factures. Barocal vise à terme des prix équivalents aux systèmes traditionnels pour se lancer à l’assaut des particuliers.

La clim sans gaz polluants? La technologie des réfrigérants solides émerge à Cambridge

C’est une pâte molle comme de la cire, blanche et granuleuse, aux propriétés prometteuses: sa température varie de plus de 50 degrés sous la pression, ouvrant la voie à une génération révolutionnaire de climatiseurs sans gaz à effet de serre.Contrairement aux gaz utilisés dans les appareils actuels, ces “réfrigérants solides” ne fuient pas. Ils “sont aussi potentiellement plus économes en énergie”, résume Xavier Moya, professeur de physique des matériaux à l’université britannique de Cambridge.Environ 2 milliards de climatiseurs sont en service dans le monde et leur nombre grimpe à mesure que la planète se réchauffe. Entre les fuites et la consommation d’énergie, les émissions associées progressent elles aussi chaque année, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).Voilà 15 ans que Xavier Moya étudie les propriétés de ces “cristaux de plastique” dans son laboratoire au sein de la prestigieuse université britannique.Sur son plan de travail trône une imposante machine rouge et grise, surmontée d’un cylindre, qui teste la température de la matière en fonction de la pression.Objectif: identifier les meilleurs réfrigérants parmi cette classe de matériaux déjà utilisée par l’industrie chimique et assez facile à se procurer (la composition exacte des molécules retenues reste secrète).Le phénomène est invisible à l’oeil nu, mais ces cristaux sont composés de molécules capables de tourner sur elles-mêmes. Lorsqu’on les presse, leur mouvement se bloque et elles dissipent leur énergie sous forme de chaleur. Les relâcher fait à l’inverse baisser la température alentour. C’est “l’effet barocalorique”.- Canettes parfaitement fraîches -“La demande en climatisation augmentera considérablement à l’échelle mondiale d’ici 2050″, explique à l’AFP Cliff Elwell, professeur de physique du bâtiment à l’université UCL de Londres, pour qui les solides barocaloriques ont le potentiel pour être aussi efficaces, voire plus, que le gaz.”Mais quelle que soit la nouvelle technologie qui finira par être lancée, elle devra toujours répondre aux exigences de base”, notamment sur la taille de l’appareil ou le bruit qu’il produit, pour espérer se frayer un chemin dans les maisons et les voitures, prévient-il.Parallèlement à ses recherches à Cambridge, Xavier Moya a créé en 2019 une startup, Barocal, pour appliquer concrètement les découvertes de son groupe de recherche. Elle emploie neuf personnes et dispose de son propre laboratoire –pour l’instant un modeste conteneur sur un parking.Mais la “jeune pousse” fait des émules: elle a levé ces dernières années environ 4 millions d’euros, auprès notamment du Conseil européen de l’innovation, un programme de l’UE associant le Royaume-Uni, et Breakthrough Energy, organisation créé par le milliardaire américain Bill Gates.Elle compte porter son effectif à 25 ou 30 personnes cette année.A l’intérieur du conteneur, le premier prototype de climatiseur fait la taille d’une grosse valise: loin d’être un miracle de miniaturisation, il bourdonne en outre assez bruyamment lorsqu’un circuit hydraulique augmente ou diminue la pression dans les quatre cylindres remplis de cristaux.Mais il fonctionne. Un petit réfrigérateur est attaché au système et les canettes de soda qui s’y trouvent sont parfaitement fraîches.- Réduire les factures -Ce premier prototype “n’a pas encore été véritablement optimisé, ni sur sa masse, ni sur son volume, ni même sur le son”, reconnaît l’ingénieur matériaux chez Barocal Mohsen Elabbadi.Mais les nouveaux systèmes que l’entreprise est en train de perfectionner seront, eux, comparables en taille et aussi silencieux que ceux fonctionnant au gaz, promet-il.Si l’entreprise se concentre pour l’instant sur le froid, la technologie pourra aussi servir à produire du chaud.Plusieurs équipes étudient ces matériaux à travers le monde, mais celle de Cambridge est pionnière en la matière, selon Breakthrough Energy, qui estime que ces appareils “ont le potentiel de réduire les émissions jusqu’à 75%” par rapport aux systèmes traditionnels.Barocal espère lancer “un premier produit sur le marché dans 3 ans”, selon Florian Schabus, le directeur commercial. Il s’agira d’abord “d’unités de refroidissement pour de grands centres commerciaux, des entrepôts, des écoles” ou encore “des centres de données”.Les entreprises sont jugées plus faciles à convaincre sur une technologie qui sera initialement plus chère à l’achat, mais qui permettra de réduire les factures. Barocal vise à terme des prix équivalents aux systèmes traditionnels pour se lancer à l’assaut des particuliers.

La Corée du Sud se lance dans la campagne pour la présidentielle anticipée

Les six candidats enregistrés pour l’élection présidentielle du 3 juin en Corée du Sud sont entrés en campagne lundi, pour un scrutin qui doit permettre de tourner la page de plusieurs mois de crise qui ont abouti à la destitution de Yoon Suk Yeol.La tentative ratée de M. Yoon d’imposer la loi martiale en décembre dernier a ouvert une période de forte instabilité pour la quatrième économie d’Asie, qui vit depuis au rythme des démissions de dirigeants, procédures de destitution et enquêtes judiciaires retentissantes.A environ trois semaines de l’élection qui désignera son successeur, les sondages placent Lee Jae-myung, candidat du Parti démocrate (centre-gauche) principal mouvement d’opposition, largement en tête avec de 43% à 44% des intentions de vote, malgré les procès au pénal qui le visent, notamment pour corruption.Celui qui avait perdu de justesse le scrutin de 2022 face à Yoon Suk Yeol, qui concourait pour le Parti du pouvoir au peuple (PPP, conservateur) a remercié ses partisans rassemblés lundi matin dans le centre de Séoul qui l’ont “aidé à se reconstruire après cette douloureuse défaite”.”Je promets de leur rendre leur soutien par la victoire”, a-t-il déclaré à la foule qui l’acclamait.L’opposant de 61 ans, qui avait frôlé la mort en 2024 lors d’une tentative d’assassinat, est pourtant lui-même inquiété par la justice. La Cour suprême a annulé début mai la relaxe prononcée auparavant dans une affaire d’infraction à la loi électorale remontant à la présidentielle de 2022.S’il est élu, Lee Jae-myung risque donc de se retrouver convoqué pour un nouveau procès.- Conservateurs divisés -Après des revirements, le PPP a désigné dans la douleur dimanche, à la dernière minute, l’ancien ministre du Travail Kim Moon-soo comme candidat pour cett élection qui se tient alors que le pays négocie avec Washington pour échapper à des droits de douane punitifs pour des secteurs cruciaux comme les semi-conducteurs ou l’automobile.”Je crois sincèrement que je dois devenir un président pour le peuple: un président pour le pouvoir d’achat, un président pour l’économie”, a déclaré M. Kim, crédité de 29% d’intentions de vote, en lançant sa campagne sur un marché de Séoul.Kim Moon-soo avait remporté la primaire du PPP mais le parti avait envisagé samedi de le remplacer par l’ancien Premier ministre Han Duck-soo, avant finalement de se raviser.Les luttes intestines révélées par cet épisode pourraient affaiblir encore davantage les conservateurs dans un scrutin où il partent pénalisés par la destitution, le 4 avril, de Yoon Suk Yeol après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre dernier.Il avait provoqué la stupéfaction en envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés étaient parvenus à se réunir afin de faire échouer ce coup de force.Inculpé pour “abus de pouvoir” et “insurrection”, il a comparu lundi pour une nouvelle audience de son procès au pénal au tribunal central de Séoul.Malgré les très lourdes peines encourues allant jusqu’à la peine de mort, il comparaît toujours libre, sa détention provisoire prononcée après un assaut spectaculaire des forces de l’ordre sur sa résidence ayant été annulée pour vice de procédure le 8 mars.Selon le professeur de science politique à l’Université nationale de Séoul Kang Won-taek, “le camp conservateur semble être fortement divisé”, et l'”élection est susceptible de devenir une bataille entre Lee Jae-myung et ceux qui s’opposent à lui”.Le fait que deux anciens chef d’Etat issus du PPP, avec le précédent Park Geun-hye en 2017,  aient déjà été destitués par la justice “reflète une crise plus large” au sein du parti, a-t-il ajouté.Le politologue estime également que la prochaine élection pourrait montrer que le Parti du pouvoir au peuple “ne semble plus viable sous sa forme actuelle”.Présent lundi matin pour le lancement de la campagne de Kim Moon-soo, Lee Jung-ja, qui se présente comme un électeur du PPP, assimile la situation au sein des conservateurs à un “chaos”.”Tout ce qu’ils font, c’est se battre entre eux. Je parie que Lee Jae-myung jubile”, regrette le quinquagénaire, interrogé par l’AFP.

La Chine reçoit l’Amérique latine pour renforcer les liens face à Trump

La Chine accueille lundi à Pékin plusieurs dirigeants latino-américains, à la veille d’un grand forum diplomatique qui vise à renforcer ses relations avec la région dans un contexte de tensions commerciales avec les Etats-Unis.Le géant asiatique a intensifié ces dernières années sa coopération économico-politique avec les pays d’Amérique latine et espère qu’ils feront front commun avec elle face à l’actuelle campagne de droits de douane du président américain Donald Trump.Les deux tiers des pays latino-américains ont déjà adhéré aux “Nouvelles routes de la soie”, le grand programme commercial chinois de construction d’infrastructures (ponts, aéroports, ports, routes), mené principalement dans les nations en développement.Signe du poids grandissant du géant asiatique en Amérique latine: dans plusieurs pays de la région comme le Brésil, le Pérou ou le Chili, la Chine a supplanté les Etats-Unis comme premier partenaire commercial.Ce rapprochement sera célébré mardi avec l’ouverture à Pékin du forum entre la Chine et la Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes (Celac), un organisme intergouvernemental régional.Cette rencontre permettra de prendre le pouls des relations sino-latino-américaines, dans le contexte de la guerre commerciale lancée par Donald Trump et des pressions de Washington pour contrer l’influence de Pékin dans la région.- Lula invité -Des dirigeants latino-américains sont déjà présent en Chine, comme le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, arrivé samedi à Pékin pour une visite d’Etat de cinq jours.Depuis son retour au pouvoir début 2023, le dirigeant âgé de 79 ans s’efforce d’améliorer les relations de son pays à la fois avec Pékin et Washington.Symbole de relations bilatérales au beau fixe, les exportations brésiliennes vers la Chine ont dépassé les 94 milliards de dollars l’an dernier, selon la base de données Comtrade des Nations unies.Puissance agricole d’Amérique du Sud, le Brésil exporte principalement vers la Chine du soja et d’autres matières premières. Dans l’autre sens, le géant asiatique vend notamment des semi-conducteurs, des téléphones, des véhicules et des médicaments.Lundi, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a rencontré à Pékin ses homologues cubain Bruno Rodríguez Parrilla, vénézuélien Yvan Gil, péruvien Elmer Schialer et uruguayen Mario Lubetkin. Ils se sont entretenus à Diaoyutai, grand complexe composé de bâtiments officiels, de jardins et de lacs où sont accueillis les invités de marque.Parmi les autres participants attendus au forum Chine-Celac figurent le président colombien Gustavo Petro et son homologue chilien Gabriel Boric.- “Arrière-cour” -La semaine dernière, Gustavo Petro a annoncé qu’il signerait une lettre d’intention pour que son pays rejoigne les “Nouvelles routes de la soie” lors de son voyage en Chine.Axe central de la stratégie de Pékin depuis 2013 pour accroître son influence à l’étranger, ce programme, de son nom officiel “La Ceinture et la Route”, auquel plus d’une centaine de pays ont adhéré, vise notamment à construire des infrastructures maritimes, routières et ferroviaires.Le président chinois Xi Jinping doit par ailleurs s’exprimer mardi lors de la cérémonie d’ouverture du forum Chine-Celac.Un haut responsable du ministère chinois des Affaires étrangères, Miao Deyu, a affirmé dimanche que Pékin avait “toujours abordé le développement des relations sino-latino-américaines dans une perspective stratégique et à long terme”.”Les peuples d’Amérique latine et des Caraïbes entendent construire leur propre destin, et non servir d’arrière-cour à quelque pays que ce soit”, a-t-il déclaré devant la presse, dans une claire référence aux États-Unis.Face aux droits de douane américains, la Chine est “prête à renforcer la communication et la coordination avec les pays latino-américains” pour “Å“uvrer ensemble contre l’unilatéralisme et l’intimidation économique”, a-t-il ajouté.

Moins de béton face aux inondations, des localités anglaises tentent une nouvelle approche

Dans le bras d’un ruisseau près de Leicester, dans le centre de l’Angleterre, six bénévoles en salopettes imperméables et bottes aux pieds s’activent pour renforcer des structures en fagots de bois. L’objectif: ralentir l’écoulement de l’eau et réduire le risque d’inondation.Ces dernières années, la ville, comme de nombreuses autres au Royaume-Uni, a connu plusieurs épisodes pluvieux intenses, qui ont causé d’importants dégâts.Le réchauffement climatique, qui accentue ces phénomènes, pousse les autorités à renforcer leurs défenses. Et à réfléchir à des aménagements moins artificiels et moins invasifs pour l’environnement.Pieds bien campés dans le Saffron, affluent de la rivière Soar qui traverse Leicester, les volontaires s’assurent que les fagots sont bien fixés. Ces structures vont créer des virages pour “changer le comportement de la rivière” là où aujourd’hui elle s’écoule “tout droit et très rapidement”, explique Dan Scott, responsable de ce programme au sein du Trent Rivers Trust, association locale oeuvrant à protéger les cours d’eau. Régulièrement, il supervise l’installation de nouveaux aménagements. Comme sur les hauteurs de la ville de Loughborough, plus au nord, il y a quelques mois, où le Trust a creusé une sorte de mare et installé des dizaines de mini-barrages filtrants en bois pour mieux protéger les maisons en aval, inondées par le passé.Ces techniques sont “complémentaires” des infrastructures traditionnelles — barrages, bassins de rétention, canaux — qui sont de plus en plus mises à rude épreuve, explique Dan Scott.Elles “contribuent à stocker une partie de l’eau en amont afin que ces défenses traditionnelles ne soient pas dépassées”, ou moins rapidement. Et elles contribuent aussi au maintien de la biodiversité.Selon un récent rapport, plus de 6,3 millions de propriétés sont menacées d’inondations dans le pays, et elles seront plus de 8 millions d’ici 2050.”Les inondations sont un problème sociétal vraiment urgent”, souligne Steven Forest, directeur du programme sur la gestion du risque d’inondation à l’université de Hull (nord).Les évènements climatiques ont coûté plus de 400 millions de livres (472 millions d’euros) aux assureurs en 2022, et plus de 570 millions en 2023 et en 2024, dont la moitié liée aux inondations, selon leur organisation professionnelle. Au-delà des défenses traditionnelles, “nous devons penser comment vivre avec l’eau, et comment elle s’intègre dans les espaces urbains”, ajoute l’expert.Il prend pour exemple les Pays-Bas qui allouent de l’espace aux rivières pour s’écouler en cas de fortes précipitations et les Etats-Unis où des “zones tampon” végétales ont été intégrées après le passage de l’ouragan Sandy en 2012.Construire des infrastructures qui agissent comme des “camisoles de force” pour les cours d’eau ne peut plus suffire, insiste l’expert. D’autant que 7% d’entre elles étaient évaluées en “mauvais” ou “très mauvais” état par l’Agence britannique de l’environnement en 2022.- Convaincre -Pour autant, il reste parfois difficile de convaincre les habitants et les autorités.Il faut expliquer aux gens que “ce n’est pas parce que l’on ne voit pas de béton, que ce ne sera pas efficace”. Et convaincre les responsables politiques pour qui “il est plus simple de vendre (aux électeurs) quelque chose qui est plus visible dans le paysage”, note Dan Scott.Les aménagements traditionnels se sont d’ailleurs taillé la part du lion des 2,6 milliards de livres (3 milliards d’euros) de financements sur deux ans annoncés par le gouvernement en mars.Mais Dan Scott note un plus grand intérêt pour la gestion naturelle des inondations depuis environ cinq ans. Un programme spécifique doté de 25 millions de livres a été lancé en 2024 par le précédent gouvernement.Leicester va ainsi pouvoir aménager plusieurs cours d’eau au sud-est de la ville. Et 35 autres projets ont été sélectionnés en Angleterre.”C’est encourageant de voir que notre approche fructueuse autour des mesures de gestion naturelle des inondations continue d’être soutenue”, se félicite auprès de l’AFP Geoff Whittle, élu local en charge de l’environnement.En contemplant le fruit de son travail dans le Saffron, Lis Gibbs, bénévole de 50 ans, a “l’impression de pouvoir faire bouger les choses”, alors que face au changement climatique, “on peut se sentir un peu dépassé et impuissant”.

Les Indiens achètent 14 millions de climatiseurs par an et ça ne suffit pas

“Un climatiseur était devenu indispensable”. Comme des millions d’Indiens qui suffoquent chaque année à la saison chaude, Aarti Verma a fait de l’achat de cet équipement sa priorité, même s’il contribue au réchauffement du climat.Avec la hausse du niveau de vie et des températures, le nombre de climatiseurs vendus dans le pays le plus peuplé de la planète (1,4 milliard d’habitants) devrait passer de 14 millions d’unités en 2024 à 30 millions d’ici 2030.Mais pour alimenter ces appareils particulièrement énergivores, l’Inde devra, selon les experts, tripler sa production d’électricité. Le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde dépend encore du charbon, très polluant, pour son électricité. Il en a consommé un milliard de tonnes en 2024-2025.En outre, les gaz réfrigérants des climatiseurs, en fuitant, contribuent au réchauffement, tout comme l’air chaud qu’ils rejettent.Mais pour la commerciale Aarti Verma, 25 ans, qui arpente toute la journée les rues de New Delhi pour voir ses clients, la priorité est ailleurs. “Quand je rentre chez moi après une longue journée de travail, je veux un minimum de confort”, explique la jeune femme, qui gagne 30.000 roupies (310 euros) par mois.”Avant, je dormais sur la terrasse. Mais il fait désormais si chaud la nuit que le climatiseur est devenu indispensable”, explique-t-elle dans son modeste deux-pièces d’un quartier défavorisé de la capitale indienne.L’Inde est le marché de climatiseurs à la croissance la plus rapide au monde, bien que seulement 7% des foyers en soient équipés. – Plus un produit de luxe -“La progression de leurs ventes est essentiellement due à la météo, à la croissance de la classe moyenne, aux bonnes offres de financement et au large accès à l’électricité”, selon K.J. Jawa, directeur pour l’Inde du fabricant japonais Daikin.”Aujourd’hui, ce n’est plus un produit de luxe mais un investissement (…) car une bonne nuit de sommeil est indispensable à notre bien-être mental et physique”, explique-t-il à l’AFP.De plus en plus chauds et longs, les étés indiens ont poussé les consommateurs à s’équiper.Les habitants sont traditionnellement rompus à ces chaleurs torrides, d’avril à juin, mais le changement climatique a prolongé, multiplié et intensifié leurs épisodes dans le monde entier, ont montré les travaux des scientifiques.Les nourrissons, les personnes âgées ou malades et tous ceux qui travaillent en extérieur sont particulièrement vulnérables.Les températures caniculaires sont à l’origine de près de 11.000 décès entre 2012 et 2021, selon les données gouvernementales indiennes.L’année dernière a été la plus chaude dans le pays depuis 1901, avec la vague de chaleur la plus longue jamais enregistrée et des températures qui ont fréquemment dépassé 45°C.En mai 2024, la capitale New Delhi a égalé son record battu deux ans plus tôt: 49,2°C.Selon des études de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’ONU-Habitat, les climatiseurs contribuent à augmenter les températures dans les zones urbaines, d’au moins un degré en moyenne, à cause de l’air chaud qu’ils rejettent.Pour se rafraîchir, Aarti Verma s’est longtemps contentée d’un rafraîchisseur d’air, une énorme – mais rustique et bruyante – turbine posée devant un bac d’eau pour souffler de l’air frais.- Moins énergivores -Mais la contrainte de son ravitaillement permanent et la perspective d’y voir s’installer des moustiques l’ont convaincue d’acheter un climatiseur pour l’équivalent de 515 euros, une petite fortune pour elle.”J’aurais pu acheter de l’or avec cet argent, cela aurait été un bon investissement”, ironise-t-elle.Elle a versé un acompte de 130 euros à l’achat et paiera le reste en mensualités. En cette très chaude après-midi d’avril, le magasin Imperial Refrigeration, situé dans un vieux quartier de Delhi, ne désemplit pas.Japsahib Singh Ahuja, 22 ans, dont la famille tient ce commerce depuis 50 ans, se frotte les mains. Ses ventes de climatiseurs ont triplé depuis cinq ans, dopées par les nouveaux clients et ceux qui remplacent leurs vieux appareils.”Les climatiseurs ne durent pas longtemps car il y a beaucoup de polluants dans l’air de Delhi qui entraînent corrosion et fuites de gaz” réfrigérants, explique le commerçant.La mégapole de Delhi, qui compte plus de 30 millions d’habitants, est l’une des plus polluées de la planète.Selon l’ONU-Environnement, les climatiseurs seront responsables d’un quart des émissions de CO2 de l’Inde et absorberont près de la moitié de sa demande en électricité d’ici 2050.Mais à ce jour, le pays n’a pas adhéré à son Engagement mondial pour le refroidissement, destiné à réduire l’impact climatique de la climatisation.Japsahib Singh Ahuja ne s’en inquiète pas, qui constate tous les jours l’appétit de ses clients pour les appareils moins gourmands en électricité.Les modèles réversibles (chaud/froid), sur lesquels les fabricants règlent par défaut la température à 24°C, arrivent désormais en tête des ventes, remarque le vendeur.   “Les notations de consommation énergétique sont maintenant obligatoires”, ajoute-t-il, “nous en profiterons tous”.

Corée du Sud: lancement de la campagne officielle pour l’élection présidentielle

Les six candidats officiellement enregistrés à l’élection présidentielle en Corée du Sud sont entrés en campagne lundi, pour un scrutin qui doit désigner le successeur du président destitué Yoon Suk Yeol le 3 juin prochain.Les sondages placent Lee Jae-myung, candidat du Parti démocrate, principal mouvement d’opposition, largement en tête avec de 43% à 44% des intentions de vote, malgré les procès au pénal qui le visent notamment pour corruption.Des centaines de ses soutiens se sont rassemblés dans le centre de Séoul tôt lundi, ont constaté des journalistes de l’AFP.Celui qui avait perdu de justesse la présidentielle de 2022 face à Yoon Suk Yeol, qui concourait pour le Parti du pouvoir au peuple (PPP, conservateur) a remercié ses partisans qui l’ont “aidé à se reconstruire après cette douloureuse défaite”.”Je promets de leur rendre leur soutien par la victoire”, a-t-il déclaré à la foule qui l’acclamait.- Conservateurs divisés -Après des hésitations, le PPP a désigné comme candidat dimanche l’ancien ministre du Travail Kim Moon-soo.M. Kim, qui est crédité d’environ 29% d’intentions de vote, a entamé sa campagne officielle sur un marché local de Séoul.”Je crois sincèrement que je dois devenir un président pour le peuple: un président pour le pouvoir d’achat, un président pour l’économie”, a-t-il déclaré aux journalistes présents.Kim Moon-soo avait remporté la primaire du PPP mais le parti avait envisagé samedi de le remplacer par l’ancien Premier ministre Han Duck-soo, un candidat indépendant, avant finalement de se raviser et de l’adouber quand même.Les luttes intestines des conservateurs pourraient les affaiblir encore davantage dans un scrutin où il partent pénalisés par la destitution, le 4 avril, de Yoon Suk Yeol après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale début décembre.Selon le professeur de science politique à l’Université nationale de Séoul Kang Won-taek, “le camp conservateur semble être fortement divisé”, et l'”élection est susceptible de devenir une bataille entre Lee Jae-myung et ceux qui s’opposent à lui”.Le fait que deux anciens chef d’Etat issus du PPP, avec le précédent Park Geun-hye en 2017,  aient déjà été destitués par la justice “reflète une crise plus large” au sein du parti, a-t-il ajouté.Le politologue estime également que la prochaine élection pourrait montrer que le Parti du pouvoir au peuple “ne semble plus viable sous sa forme actuelle”.Présent lundi matin pour le lancement de la campagne de Kim Moon-soo, Lee Jung-ja, qui se présente comme un électeur du PPP, assimile la situation au sein des conservateurs à un “chaos”.”Tout ce qu’ils font, c’est se battre entre eux. Je parie que Lee Jae-myung jubile”, a déclaré le quinquagénaire à l’AFP.