Bolivie : le président élu promet de rétablir les relations avec Washington

Le président élu de la Bolivie, Rodrigo Paz, a annoncé lundi que les relations diplomatiques avec les États-Unis, rompues depuis 2008, seraient rétablies, confirmant sa volonté de ramener le pays sur la scène internationale après vingt ans de gouvernements socialistes.”Dans le cas précis des États-Unis (…), cette relation sera rétablie”, a assuré l’économiste de 58 ans, lors de sa première conférence de presse au lendemain de sa victoire au second tour de la présidentielle.Les relations entre la Bolivie et les États-Unis ont été rompues en 2008 lorsque l’ancien président Evo Morales a expulsé l’ambassadeur Philip Goldberg, l’accusant de soutenir un mouvement de droite qui aurait cherché, selon lui, à diviser le pays andin.Le Département d’État avait nié ces accusations et, par mesure de réciprocité, expulsé l’ambassadeur bolivien.Evo Morales, proche allié pendant ses mandats (2006-2019) de Cuba et du Venezuela, avait également expulsé l’agence antidrogue américaine (DEA) et l’agence américaine pour le développement international (USAID), sous les mêmes accusations. Le climat distant entre les États-Unis et la Bolivie s’est maintenu sous le mandat du président sortant Luis Arce. Ce rapprochement survient au moment où les relations des États-Unis avec plusieurs pays d’Amérique latine, dont le Venezuela et la Colombie, sont actuellement tendues, marquées par les menaces, les sanctions et la méfiance de Washington envers les gouvernements de gauche de la région.  Rodrigo Paz a remporté le second tour face à l’ancien président de droite Jorge “Tuto” Quiroga avec 54,6% des voix après le dépouillement de 97,8% des bulletins, selon le Tribunal suprême électoral (TSE).Dimanche, dans un discours prononcé après la publication des résultats, le président élu s’était félicité de voir la Bolivie “peu à peu retrouver sa place sur la scène internationale”. “Il faut ouvrir la Bolivie au monde et lui redonner un rôle”, avait-il plaidé. – “occasion de transformation” -Dans un communiqué dimanche, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio l’a félicité, saluant “une occasion de transformation”, après “deux décennies de mauvaise gestion”. Il avait ajouté que les États-Unis étaient prêts à coopérer avec la Bolivie sur la sécurité régionale, les investissements et la lutte contre l’immigration illégale.”Nous avons dialogué particulièrement avec le gouvernement des États-Unis. Je pense que c’est très important”, a ajouté lundi Rodrigo Paz, accompagné de son futur vice-président Edmand Lara.Le sénateur de centre droit accède au pouvoir dans un pays qui, sous Evo Morales, a poussé très loin le virage à gauche : nationalisation des ressources énergétiques, alliances avec le Venezuela d’Hugo Chavez, Cuba, la Chine, la Russie ou encore l’Iran.Héritier d’une influente dynastie politique, Rodrigo Paz est un modéré au ton populiste, qui se présente comme un homme de consensus. Il succédera le 8 novembre à l’impopulaire Luis Arce, qui a renoncé à se représenter et quittera le pouvoir au terme d’un mandat de cinq ans marqué par la pire crise économique que le pays ait connue en 40 ans.La chute des exportations de gaz, due au manque d’investissements, a tari les réserves en dollars et rendu intenable la coûteuse politique de subvention des carburants. Faute de devises pour les importer, la pénurie d’essence et de diesel s’aggrave et les prix s’envolent.L’inflation annuelle dépasse à présent 23%, et les longues files de véhicules attendant un hypothétique réapprovisionnement des stations-service sont devenues banales dans ce pays presque deux fois plus grand que la France, mais avec 11,3 millions d’habitants.Rodrigo Paz, comme son rival, a prôné pendant sa campagne des politiques fondées sur une forte réduction des dépenses publiques, notamment des subventions aux carburants, et une plus grande ouverture au secteur privé. Il a défendu un “capitalisme pour tous” et la rigueur budgétaire avant tout nouvel endettement.

Au Royaume-Uni, la pression monte pour retirer au prince Andrew tous ses titres

Les voix se multiplient au Parlement britannique pour demander le retrait des titres du prince Andrew, rattrapé par l’affaire Epstein, tandis que la famille royale se prépare à de nouvelles révélations embarrassantes avec la publication des mémoires posthumes de son accusatrice Virginia Giuffre.Une telle privation de ses titres marquerait une nouvelle étape dans le déshonneur pour le frère du roi Charles III, après qu’il eut annoncé lui-même vendredi renoncer au titre de duc de York.Andrew, 65 ans, est tombé en disgrâce en raison de sa proximité avec Jeffrey Epstein, le pédocriminel américain retrouvé mort dans sa prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels. Bien que mis à l’écart de la famille royale depuis 2019, le scandale n’a cessé de l’entourer depuis. Sa renonciation vendredi est intervenue sous pression de Charles III, après la publication des premiers extraits des mémoires de Virginia Giuffre, la principale plaignante dans l’affaire Epstein.Ces mémoires, “Nobody’s Girl”, sortiront en librairie mardi. Dans des extraits publiés par plusieurs médias, Virginia Giuffre, qui a mis fin à ses jours en avril dernier, raconte avoir été utilisée comme esclave sexuelle par Epstein et avoir eu des relations sexuelles avec Andrew à trois reprises, dont une quand elle avait 17 ans. Le prince a toujours rejeté ces accusations mais le scandale est une source permanente d’embarras pour le palais de Buckingham. Selon des sources citées par la BBC, le palais se prépare à affronter “encore des jours difficiles”.- Poursuites judiciaires -Pour Andrew Lownie, l’auteur d’une biographie consacrée au prince et à son ex-épouse Sarah Ferguson parue en août, ce dernier pourrait même faire face à des poursuites judiciaires.”Je crois que si la police de Londres avait correctement enquêté sur ces allégations de trafic sexuel, il aurait déjà été inculpé (…)”, a-t-il dit à l’AFP. La police a annoncé dimanche enquêter sur une information de presse selon laquelle Andrew a chargé un officier de chercher des informations pour discréditer Mme Giuffre.Dans l’immédiat, plusieurs députés ont appelé à un débat au Parlement sur le retrait officiel des titres d’Andrew.Rachael Maskell, députée de la ville de York, a déposé une proposition de loi visant à permettre au roi ou à une commission parlementaire de l’en priver.Cette élue indépendante entend adresser cette semaine un courrier aux ministres pour les inciter à soutenir ce texte.Précédent historique : en 1917, une loi avait été votée pour retirer les titres de pairs et de princes à ceux s’étant battus contre les Britanniques pendant la Première Guerre mondiale.- Règle non écrite -D’autres élus veulent aller plus loin et voudraient saisir l’occasion pour renforcer la supervision parlementaire de la famille royale.Ainsi, un membre travailliste de la Chambre des Lords, George Foulkes, a écrit dimanche aux autorités des deux chambres du Parlement afin de demander une révision des règles qui limitent les questions pouvant être posées sur la famille royale.”Il n’y a pas d’interdiction formelle mais l’usage veut qu’on ne pose pas de questions sur les membres de la famille royale”, a expliqué à l’AFP Robert Hazell, professeur de sciences politiques à University College London (UCL).Concrètement, “aucune question ne peut être posée qui mette directement en avant le nom du souverain ou l’influence de la Couronne devant le Parlement ou qui critique le souverain ou la famille royale”, explique-t-il.George Foulkes a également déclaré au Guardian que le bureau de dépôt des Lords avait systématiquement rejeté les questions qu’il avait voulu poser cette année sur Andrew et le rôle qu’il avait joué à l’époque où il était représentant spécial du Royaume-Uni pour le commerce et l’investissement – rôle qu’il a abandonné en 2011.Un rôle dernièrement revenu dans l’actualité à la faveur d’un autre scandale, dans lequel Andrew a aussi été mis en cause en raison de ses liens avec un Chinois soupçonné d’espionnage.

Polluants éternels: l’eau du robinet interdite à la consommation dans un 2e village des Vosges

L’eau du robinet a été déclarée lundi impropre à la consommation pour les personnes sensibles dans le village de Tendon (Vosges), à cause d’un taux anormalement élevé de PFAS, des polluants éternels, a indiqué la préfecture, qui avait déjà pris il y a six jours un arrêté similaire concernant un autre village du département.À Tendon, “la concentration totale des 20 principaux PFAS s’élève en moyenne à 0,14 microgramme par litre”, alors que la norme maximale autorisée est de 0,1, a précisé la préfecture des Vosges dans un communiqué.L’interdiction vaut pour les personnes sensibles, c’est-à-dire “âgées et très fragilisées”, les enfants de moins de deux ans, les femmes enceintes ou allaitantes, et les personnes immunodéprimées.Le 14 octobre, les services de l’État avaient pris un arrêté similaire pour le village des Arrentès-de-Corcieux, situé à une vingtaine de kilomètres, où les analyses de l’eau étaient encore plus alarmantes, avec 0,73 microgramme de PFAS par litre d’eau. L’interdiction de boire l’eau du robinet y est générale, et pas seulement pour les personnes sensibles.Dans les deux localités, la préfecture a interdit la consommation d’eau ainsi que son utilisation pour la préparation des biberons et prévoit de distribuer des bouteilles à la population.Dix-sept communes sont concernées par la même problématique dans les Ardennes et la Meuse.Dans ce dernier département, la préfecture a indiqué lundi à l’AFP qu’elle avait adressé un signalement à la justice concernant l’épandage irrégulier de boues d’épuration et de compost, qui pourrait être à l’origine de la pollution.Le préfet Xavier Delarue a signalé ces faits au parquet de Verdun sur la base de l’article 40 du Code de procédure pénale – qui fait obligation à une “autorité constituée” d’informer la justice d’un crime ou délit porté à sa connaissance. Lors d’une réunion publique la semaine dernière à Louppy-sur-Loison, un des quatre villages meusiens privés d’eau potable pour cause de PFAS, le préfet avait précisé qu’il visait la société Natura Verde, qui exploite une “plateforme de compostage” dans le village voisin de Juvigny-sur-Loison. Selon une enquête menée par plusieurs services de l’État, l’entreprise “n’aurait pas respecté les règles de compost et d’épandage”, affirme le quotidien régional l’Est Républicain. Utilisés dans de nombreux objets pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes ou leur résistance à la chaleur, les PFAS, substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, dits “polluants éternels”, peuvent avoir des effets délétères sur la santé (taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement des fœtus).Dans les Vosges, “plusieurs campagnes de prélèvement” ont déjà couvert “près de 99% du réseau d’eau à ce jour”, selon les services de l’Etat.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Brésil: feu vert à l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie

La compagnie pétrolière publique brésilienne Petrobras a annoncé lundi avoir obtenu l’autorisation d’explorer en quête de pétrole au large de l’Amazonie, un projet dénoncé par les écologistes qui se voit confirmé à quelques semaines de la COP30 au Brésil.Ce projet est poussé par le président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, qui accueillera la conférence climat de l’ONU en novembre dans la ville amazonienne de Belem.Pour ses détracteurs, ce chantier pétrolier est le symbole des contradictions de Lula, qui se veut en même temps à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique et pour la défense de la forêt amazonienne.Le forage doit débuter “immédiatement, pour une durée de cinq mois”, à l’aide d’une sonde déjà présente sur place, a annoncé le géant pétrolier dans un communiqué envoyé à l’AFP.”Petrobras a satisfait à toutes les exigences établies par (l’organe public de surveillance) Ibama, respectant intégralement le processus de licence environnementale”, a détaillé la compagnie.Concrètement, la licence porte sur “le forage d’un puits d’exploration” situé “en eaux profondes à 500 km de l’embouchure de l’Amazone et à 175 km de la côte”.Il se trouve dans une vaste région maritime nommée Marge Equatoriale, où le Guyana voisin a découvert d’énormes réserves de pétrole.L’Ibama a affirmé de son côté avoir délivré cette autorisation “à l’issue d’un rigoureux processus”.”Cette autorisation est un sabotage de la COP et va à l’encontre du rôle de leader climatique revendiqué par le président Lula sur la scène internationale”, a réagi l’Observatoire du climat dans un communiqué.Ce collectif d’ONG a annoncé son intention d'”aller en justice pour dénoncer les illégalités et les défauts techniques du processus de délivrance de licence, qui pourraient faire en sorte qu’il soit annulé”.- “Nouvelle frontière” -Le Brésil est le huitième producteur mondial de pétrole avec 3,4 millions de barils par jour en 2024. La moitié de son énergie provient cependant de sources renouvelables.”La Marge Equatoriale représente l’avenir de notre souveraineté énergétique. Nous défendons une exploration avec une responsabilité environnementale totale, en accord avec les standards internationaux”, a déclaré sur le réseau social X Alexandre Silveira, ministre brésilien de l’Energie.”À travers cette exploration, la compagnie cherche à obtenir plus d’informations géologiques et à évaluer la présence de pétrole et de gaz dans la zone à une échelle (viable du point de vue) économique. Il n’y a pas de production de pétrole à ce stade”, a expliqué Petrobras.”Nous espérons obtenir d’excellents résultats et prouver l’existence de pétrole dans la partie brésilienne de cette nouvelle frontière énergétique mondiale”, a fait savoir la présidente de la compagnie, Magda Chambriard.Lula argumente que l’argent du pétrole peut servir à financer la transition énergétique.Mais pour Ilan Zugman, directeur de l’ONG 350.org pour l’Amérique latine, l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie est une “erreur historique”.”Il est urgent de construire un plan de transition énergétique juste, basé sur les énergies renouvelables, qui respecte les peuples indigènes” et autres communautés traditionnelles, a-t-il ajouté.L’Ibama avait refusé à Petrobras une licence d’exploration en 2023, estimant que la compagnie n’avait pas présenté les garanties nécessaires pour protéger la faune en cas de fuite de pétrole. La compagnie avait présenté un recours pour que cette décision soit reconsidérée, et la pression a augmenté de la part de Lula, qui a déclaré il y a quelques mois que l’Ibama était une agence gouvernementale agissant comme si elle était “contre le gouvernement”. En février, une note technique de l’Ibama consultée par l’AFP recommandait de “refuser la licence environnementale”, soulignant le risque de “perte massive de biodiversité dans un écosystème marin hautement sensible”.L’approbation de la licence a été accordée après des tests pré-opérationnels réalisés par Petrobras en août pour montrer sa capacité à réagir à une éventuelle marée noire.

Brésil: feu vert à l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie

La compagnie pétrolière publique brésilienne Petrobras a annoncé lundi avoir obtenu l’autorisation d’explorer en quête de pétrole au large de l’Amazonie, un projet dénoncé par les écologistes qui se voit confirmé à quelques semaines de la COP30 au Brésil.Ce projet est poussé par le président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, qui accueillera la conférence climat de l’ONU en novembre dans la ville amazonienne de Belem.Pour ses détracteurs, ce chantier pétrolier est le symbole des contradictions de Lula, qui se veut en même temps à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique et pour la défense de la forêt amazonienne.Le forage doit débuter “immédiatement, pour une durée de cinq mois”, à l’aide d’une sonde déjà présente sur place, a annoncé le géant pétrolier dans un communiqué envoyé à l’AFP.”Petrobras a satisfait à toutes les exigences établies par (l’organe public de surveillance) Ibama, respectant intégralement le processus de licence environnementale”, a détaillé la compagnie.Concrètement, la licence porte sur “le forage d’un puits d’exploration” situé “en eaux profondes à 500 km de l’embouchure de l’Amazone et à 175 km de la côte”.Il se trouve dans une vaste région maritime nommée Marge Equatoriale, où le Guyana voisin a découvert d’énormes réserves de pétrole.L’Ibama a affirmé de son côté avoir délivré cette autorisation “à l’issue d’un rigoureux processus”.”Cette autorisation est un sabotage de la COP et va à l’encontre du rôle de leader climatique revendiqué par le président Lula sur la scène internationale”, a réagi l’Observatoire du climat dans un communiqué.Ce collectif d’ONG a annoncé son intention d'”aller en justice pour dénoncer les illégalités et les défauts techniques du processus de délivrance de licence, qui pourraient faire en sorte qu’il soit annulé”.- “Nouvelle frontière” -Le Brésil est le huitième producteur mondial de pétrole avec 3,4 millions de barils par jour en 2024. La moitié de son énergie provient cependant de sources renouvelables.”La Marge Equatoriale représente l’avenir de notre souveraineté énergétique. Nous défendons une exploration avec une responsabilité environnementale totale, en accord avec les standards internationaux”, a déclaré sur le réseau social X Alexandre Silveira, ministre brésilien de l’Energie.”À travers cette exploration, la compagnie cherche à obtenir plus d’informations géologiques et à évaluer la présence de pétrole et de gaz dans la zone à une échelle (viable du point de vue) économique. Il n’y a pas de production de pétrole à ce stade”, a expliqué Petrobras.”Nous espérons obtenir d’excellents résultats et prouver l’existence de pétrole dans la partie brésilienne de cette nouvelle frontière énergétique mondiale”, a fait savoir la présidente de la compagnie, Magda Chambriard.Lula argumente que l’argent du pétrole peut servir à financer la transition énergétique.Mais pour Ilan Zugman, directeur de l’ONG 350.org pour l’Amérique latine, l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie est une “erreur historique”.”Il est urgent de construire un plan de transition énergétique juste, basé sur les énergies renouvelables, qui respecte les peuples indigènes” et autres communautés traditionnelles, a-t-il ajouté.L’Ibama avait refusé à Petrobras une licence d’exploration en 2023, estimant que la compagnie n’avait pas présenté les garanties nécessaires pour protéger la faune en cas de fuite de pétrole. La compagnie avait présenté un recours pour que cette décision soit reconsidérée, et la pression a augmenté de la part de Lula, qui a déclaré il y a quelques mois que l’Ibama était une agence gouvernementale agissant comme si elle était “contre le gouvernement”. En février, une note technique de l’Ibama consultée par l’AFP recommandait de “refuser la licence environnementale”, soulignant le risque de “perte massive de biodiversité dans un écosystème marin hautement sensible”.L’approbation de la licence a été accordée après des tests pré-opérationnels réalisés par Petrobras en août pour montrer sa capacité à réagir à une éventuelle marée noire.

Former Israeli hostage ‘looking ahead’, determined to move on

After more than a year trapped in a dark tunnel under Gaza, Eli Sharabi is determined to move forward with his life, even as he knows that pain and grief will be constant companions.”It’s impossible to forget even a single moment of my captivity,” the 53-year-old Israeli former hostage told AFP in an interview on Monday.”But it does not define who I am.”Sharabi was abducted from his home in Kibbutz Beeri during the unprecedented Hamas attack on southern Israel on October 7, 2023. That day, he lost almost everything.Hamas gunmen killed his wife and two daughters and also seized his brother, Yossi Sharabi, dragging him to Gaza as well.While in captivity, Eli Sharabi learned of his brother’s death, but he remained unaware that the attackers had killed his wife and daughters until he was freed during a ceasefire earlier this year that ultimately collapsed.Yossi Sharabi’s remains were returned to Israel just days ago under a new truce brokered by US President Donald Trump.”The extended Sharabi family has been waiting for this for two years,” Sharabi said calmly.”We needed closure. It’s important to us. But it’s clearly a very sad ending.”Sharabi, dressed in jeans, a white T-shirt and a black blazer, wore a yellow ribbon pinned to his lapel, a symbol of solidarity with those still held in Gaza.Under the current ceasefire, all 20 surviving hostages have been released, and the remains of 12 hostages have been returned. The bodies of over a dozen more remain in Gaza.The deaths of his wife and daughters left him shattered but also strengthened him, he said.”The sadness and the loss of my wife, my daughters and my brother will stay with me until my last day,” Sharabi said.”But I’m a person who is always optimistic, always looking for solutions, always looking ahead.”- ‘I love life’ -While in captivity, Sharabi lost 30 kilograms and endured extreme conditions: hunger, darkness, deprivation and a lack of basic hygiene.Yet he remembers most of his conversations with fellow hostages and their small efforts to keep each other’s spirits alive.Among them was Alon Ohel, with whom he shared 14 months in a tunnel beneath Gaza.”We helped each other stay human,” Sharabi said, adding that he refused to let anger dominate him.”I love life,” he said.”The loss, the sadness and the anger will run alongside my life… but they won’t control it.”Soon after his release, Sharabi wrote a memoir, “Hostage”, in which he recounts his last moments before being dragged from his home.Turning to his daughters, Noya, 16, and Yahel, 13, he said: “I will come back. I promise.”That vow sustained him through captivity.Six weeks after his release, Sharabi addressed the United Nations Security Council, delivering an impassioned speech.”I stand before you to testify — and to ask: Where was the United Nations? Where was the Red Cross? Where was the world?” he said at the time.He sees his book as a historical record. “This book had to be written,” he said. “It’s a historical document for future generations.””Hostage” has become an instant bestseller in Israel, selling over 100,000 copies.Editions are now available in Hebrew, English and French, and Sharabi hopes for more translations.He, however, has no plans to return to Kibbutz Beeri, the site of one of the deadliest massacres on October 7, where Israeli forces say hundreds of Hamas gunmen killed more than 100 civilians and took 32 hostages.When asked what he felt about his captors, he said: “It will take two generations to bring some sanity in them and they need a sane leadership.””Otherwise it’s the same.”Sharabi now dreams of a quieter life in the future.”I want an anonymous, ordinary life, to start the morning with a walk by the sea… to have a normal life with friends and family around me,” he said, a faint smile crossing his face.

Trump rassure Canberra sur ses sous-marins

Donald Trump a déclaré lundi au Premier ministre australien Anthony Albanese, en visite aux Etats-Unis, que son pays recevrait des sous-marins dans le cadre d’un accord conclu en 2021, et signé un accord sur les minerais critiques dans l’espoir de desserrer l’étau chinois sur ce marché.”Les sous-marins que nous commençons à construire pour l’Australie avancent vraiment bien”, a affirmé le président américain aux journalistes aux côtés de M. Albanese à la Maison Blanche, alors qu’il avait précédemment émis des doutes au sujet de cet accord signé sous l’ancien président Joe Biden.”Nous avons travaillé longtemps et dur sur ce projet, et nous entamons ce processus dès maintenant. Et cela avance vraiment très rapidement, très bien”, a-t-il ajouté.Canberra cherchait à se rassurer à propos d’un pacte de 2021 visant à armer l’Australie en sous-marins US Virginia, des engins d’attaque nucléaires furtifs. La livraison d’au moins trois unités était prévue sous 15 ans, avec en prime un transfert de technologie, dans le cadre de leur alliance Aukus (qui comprend aussi le Royaume-Uni).Mais Donald Trump avait demandé en juin de passer en revue cet accord de coopération militaire pour s’assurer qu’il soit aligné avec sa politique défendant “l’Amérique d’abord”.En 2021, l’affaire avait provoqué une grave crise diplomatique avec la France après que l’Australie eut annulé un contrat de plusieurs milliards de dollars pour l’achat d’une flotte de sous-marins à moteur diesel à Paris et opté pour le programme Aukus à la place.- Minerais -Les deux dirigeants ont, par ailleurs, paraphé un accord sur les minerais critiques dont l’Australie regorge.”L’Australie et les Etats-Unis verseront un milliard de dollars au cours des six prochains mois pour des projets immédiatement disponibles”, a assuré le Premier ministre australien.L’Australie est assise sur des gisements importants de lithium, de cobalt, de manganèse et même de terres rares, utilisées dans des produits cruciaux tels que les semi-conducteurs, les équipements militaires, les véhicules électriques et les éoliennes.Le marché est actuellement archi-dominé par la Chine, accusée de profiter de sa position pour mettre la pression sur ses partenaires commerciaux, ce qui inquiète les Etats-Unis.De son côté, Canberra craint l’influence grandissante de Pékin dans le Pacifique et cherche à se présenter devant Washington comme un allié de choix.M. Albanese a dévoilé en avril un plan de réserve stratégique de minerais essentiels destinée aux “partenaires clés” de l’Australie, tels que les Etats-Unis, pour contourner la Chine.Donald Trump a brandi en octobre la menace de droits de douane supplémentaires de 100% pour la Chine en réponse à ses réductions d’exportations de ces terres rares, même s’il a ensuite assoupli son discours et que les deux parties se sont accordées sur de nouvelles négociations commerciales.- Echange avec l’ambassadeur australien -Interrogé au sujet des relations avec Pékin, Donald Trump a dit lundi qu’il rencontrerait le président chinois Xi Jinping en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en Corée du Sud à la fin du mois et qu’il se rendrait en Chine au début de l’année prochaine.”J’ai été invité en Chine, et j’irai sûrement en début d’année prochaine. C’est à peu près organisé”, a-t-il dit en louant sa relation privilégiée avec Xi malgré les différends. Il a dit que sa priorité était de conclure un accord commercial “équitable” avec la Chine.”Je veux être bon envers la Chine. J’apprécie beaucoup ma relation avec le président Xi. Nous avons une excellente relation”, a-t-il assuré.Seule fausse note, un échange à propos de l’ambassadeur d’Australie à Washington, Kevin Rudd, lorsqu’un journaliste a fait remarquer que l’ancien Premier ministre était dans la salle et a demandé au président américain s’il était gêné par ses commentaires.M. Rudd a supprimé une série de messages critiques à l’égard de Trump sur les réseaux sociaux après la victoire du républicain l’année dernière.”Je ne vous aime pas non plus. Pas du tout. Et probablement jamais”, a déclaré M. Trump sous le regard un peu médusé de M. Albanese.