Equity markets mostly on front foot, as bitcoin rally stutters

Major stock markets mostly rose Monday as traders welcomed Donald Trump’s pick for Treasury secretary, while bitcoin’s push to $100,000 ran out of steam after coming within a whisker of the mark last week.The equity gains came before key US data over coming days that could provide fresh clues about the Federal Reserve’s plans for interest rates.This came amid expectations the next president’s planned tax cuts and tariffs will reignite inflation, tempering bets on reductions to borrowing costs. The dollar was down against main rivals Monday after recent strength caused by interest rates staying high for longer. Equity investors gave the thumbs-up to news that billionaire investor Scott Bessent would lead the Treasury, with optimism he will take a considered approach to the economy.Bessent, CEO of hedge fund manager Key Square Group, has called for an extension of tax cuts from Trump’s first term. He also wants to reassert American energy dominance and believes it is necessary to deal with the budget deficit.”US president-elect Donald Trump’s pick for Treasury secretary got a warm reception from the market,” noted AJ Bell investment director Russ Mould.This week sees the Fed’s preferred gauge of inflation, minutes from the bank’s most recent policy meeting, economic growth, and jobless claims.Bitcoin sat at around $98,000, having set a record high of $99,728.34 Friday.The digital currency has soared about 50 percent in value since Trump’s election at the start of the month, with hopes he will usher in measures to ease regulation on the sector.Oil prices dipped after a recent run-up fuelled by concerns over Israel’s wars with Hamas and Hezbollah.Support had come also from the decision by major fossil-fuel producer Russia to hit Ukraine with a new-generation intermediate-range missile that ramped up tensions with the West.On the company front, shares in Anglo American gained 1.7 percent in London morning deals after the mining group agreed a multi-billion dollar deal to offload its remaining coal mines used for steel production.Italy’s second-largest bank Unicredit dropped 3.4 percent after bidding 10.1 billion euros ($10.6 billion) in an all-share deal for rival Banco BPM, which won 1.8 percent in midday Milan deals.- Key figures around 1045 GMT -London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 8,276.64 pointsParis – CAC 40: UP 0.2 percent at 7,267.42Frankfurt – DAX: UP 0.4 percent at 19,392.54Tokyo – Nikkei 225: UP 1.3 percent at 38,780.14 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.4 percent at 19,150.99 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,263.76 (close)New York – Dow: UP 1.0 percent at 44,296.51 (close)Euro/dollar: UP at $1.0489 from $1.0418 on FridayPound/dollar: UP at $1.2578 from $1.2530Dollar/yen: DOWN at 154.44 yen from 154.83 yenEuro/pound: UP at 83.41 pence from 83.11 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.4 percent at $70.97 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.3 percent at $74.38 per barrel

Emplois fictifs: la défense de François Fillon va demander le renvoi de son procès

La défense de l’ancien Premier ministre François Fillon va demander le renvoi de son procès prévu ce lundi, au cours duquel doivent être réexaminées les sanctions qui lui ont été infligées dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse.M. Fillon ne se rendra pas à la cour d’appel de Paris, a indiqué son avocat, Me Antonin Lévy, qui a confirmé qu’il allait demander le report du procès.L’ex-Premier ministre de 70 ans a été jugé définitivement coupable par la Cour de cassation en avril, mais celle-ci a ordonné une nouvelle audience pour réévaluer ses peines de prison, d’amende et d’inéligibilité.En appel, le 9 mai 2022, l’ancien locataire de Matignon avait été condamné à quatre ans d’emprisonnement, dont un an ferme, 375.000 euros d’amende et 10 ans d’inéligibilité.Son épouse, Penelope Fillon, avait pour sa part été condamnée à deux ans de prison avec sursis, ainsi que 375.000 euros d’amende, et son ex-suppléant, Marc Joulaud, à trois ans de prison avec sursis, avec des inéligibilités respectives de deux et cinq ans.Les trois prévenus avaient en outre été condamnés à verser un total d’environ 800.000 euros de dommages et intérêts à l’Assemblée nationale.La Cour de cassation a confirmé les peines de la Franco-Galloise de 69 ans et de l’ex-député de la Sarthe, âgé de 57 ans.En revanche, la haute juridiction, qui contrôle le respect des règles de droit et non le fond des dossiers, a estimé que la cour d’appel de Paris n’avait pas suffisamment motivé la partie ferme de la peine infligée à François Fillon. Par ailleurs, la Cour a jugé que le montant de 126.167 euros, accordé à l’Assemblée nationale en dommages-intérêts pour le contrat d’assistante parlementaire de Penelope Fillon auprès de son mari en 2012-2013, avait été mal évalué, dans la mesure où la cour d’appel avait reconnu que Penelope Fillon avait tout de même réalisé certaines tâches.D’autres dommages et intérêts sont définitivement dus par le couple Fillon.L’affaire avait éclaté en janvier 2017 avec les révélations du Canard enchaîné, alors que François Fillon était candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle. Héraut de l’intégrité, il avait été mis en examen et finalement éliminé au premier tour.

Budgets: l’entretien entre Barnier et Le Pen vire au dialogue de sourds

Michel Barnier va-t-il chuter sur les budgets ? Son entretien lundi avec Marine Le Pen, qui menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement, a semblé tourner au dialogue de sourds, selon cette dernière.Le Premier ministre “m’est apparu campé sur ses positions”, a affirmé la cheffe de file des députés du Rassemblement national, après une recontre d’une heure dix, en confirmant l’intention du parti d’extrême droite de voter la censure du gouvernement si le budget restait “en l’état” . “Ma position n’a pas évolué. Pas plus, semble-t-il, que n’a évolué celle du Premier ministre”, a-t-elle ajouté.La cheffe de file des députés RN, qui était accompagnée par le député Jean-Philippe Tanguy, spécialiste des questions économiques et par Renaud Labaye, secrétaire général du groupe à l’Assemblée nationale, a exposé de nouveau ses “lignes rouges”.Elle juge notamment “inadmissible” l’augmentation des taxes sur l’électricité et le compromis sur les retraites, et réclame des économies “claires” sur l’immigration et le fonctionnement de l’Etat. Juste après cette rencontre, qui ouvrait une série de consultations des groupes d’opposition, Michel Barnier s’est rendu à l’Elysée pour son rendez-vous hebdomadaire avec le président Emmanuel Macron.- “Chaos” -Michel Barnier avait déjà rencontré plusieurs responsables de l’opposition avant sa déclaration de politique générale, mais pas Marine Le Pen ni son homologue de La France insoumise Mathilde Panot, qui doit être reçue en fin d’après midi.Celle-ci entend lui répéter “qu’il n’a pas de légitimité démocratique” et que LFI déposerait, avec le reste de la gauche, une motion de censure en cas de recours au 49.3 sur le budget. Un vote de censure signifierait la chute du gouvernement Barnier et le rejet du texte.En recevant ses opposants, le Premier ministre veut marquer sa volonté “d’écoute” et de “dialogue constructif”, selon son entourage. Ce “moment important” porte “sur les textes financiers mais aussi sur les autres enjeux du pays”. Marine Le Pen a dit avoir parlé avec Michel Barnier de la future loi sur l’immigration, qui lui a paru “extrêmement prudente”, et de la proportionnelle, mais “le chemin semble long”, selon elle.La cheffe de file d’extrême droite qui, depuis les réquisitoires à son procès sur ses assistants au Parlement européen, a haussé le ton contre le gouvernement, s’est défendue d’emblée de provoquer ainsi le “chaos” ou la “chienlit”, à contre-courant de sa stratégie de dédiabolisation de son parti. “Si ce budget ne passe pas, c’est le budget de l’année dernière qui s’appliquera. Il est plutôt somme toute moins mauvais que celui-là puisqu’il y a moins d’impôts”, a-t-elle dit.- “Stabilité” -Car Michel Barnier entame un mois à hauts risques.Faute de majorité à l’Assemblée où il a préféré laisser les débats se dérouler, Michel Barnier a prévenu qu’il emploierait “probablement” dans les prochaines semaines l’article 49.3 sur le budget 2025. Et pour survivre à une motion de censure, il lui faut éviter que le RN joigne ses voix à celles de la gauche.Cette “coalition des contraires”, “je sais que ce n’est pas ce que souhaitent les Français, qui souhaitent aujourd’hui la stabilité, la sérénité”, a dit jeudi le Premier ministre.Mais selon un sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche, 53% des Français souhaitent voir le gouvernement tomber. Et la cote de Michel Barnier chute dans un autre sondage Ifop pour le JDD, à 36% contre 45% lors de sa nomination début septembre.Trois textes budgétaires sont susceptibles d’être soumis au 49.3.D’abord, le budget de la Sécurité sociale qui suscite aussi le malaise parmi les macronistes, membres de la coalition gouvernementale mais vent debout contre la réduction des allègements de cotisations patronales.Le projet de loi de Finances de fin de gestion pour 2024 ensuite, déjà rejeté en première lecture à l’Assemblée, et examiné lundi matin au Sénat.Mais les regards se tournent surtout vers le budget de l’Etat qui devrait être le moment décisif.Celui-ci arrive en séance lundi au Sénat, avec un vote solennel prévu le 12 décembre, prélude à la réunion d’une Commission mixte paritaire (CMP) réunissant des élus des deux chambres afin d’élaborer un texte de compromis.Selon le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI), la lecture définitive de l’Assemblée interviendra le 18 décembre avec très probablement un 49.3 et un vote sur une motion de censure deux jours plus tard.bpa-are/hr/dch  

Femmes afghanes: près de 160 sénateurs dénoncent un “apartheid de genre”

Près de 160 sénateurs se sont alarmés lundi de la situation des femmes en Afghanistan, dénonçant un “apartheid fondé sur le genre” dans ce pays en proie, écrivent-ils, à un “régime tyrannique” qui “prive les femmes de tous leurs droits”.”Déjà privées de visage, les femmes afghanes se retrouvent sans voix au chapitre, sans voix tout court”, s’indignent 158 sénateurs dans une tribune transpartisane transmise à l’AFP.Les élus de la chambre haute fustigent notamment la décision attribuée au régime afghan par des articles de la presse afghane en exil et des médias internationaux, d’interdire aux femmes afghanes de “s’exprimer à voix haute en présence d’autres femmes”. Une décision que démentent les autorités talibanes en Afghanistan.”Les talibans instaurent, sous nos yeux, le premier apartheid de genre de l’histoire moderne de l’humanité”, insistent les parlementaires, dans une initiative portée par la sénatrice centriste Dominique Vérien, présidente de la délégation aux droits des femmes. Ces élus de tous les groupes politiques du Sénat appellent l’ONU à “ne légitimer en aucune façon un système d’oppression institutionnalisé” visant à “l’effacement des femmes”. Ils demandent enfin aux partenaires européens de la France de “reconnaître que ces persécutions constituent un crime contre l’humanité fondé sur le genre”. L’ONU accuse également les talibans d’avoir instauré un “apartheid de genre” depuis leur retour au pouvoir en 2021, en chassant progressivement les femmes de l’espace public.Actuellement, les Afghanes ne peuvent plus étudier au-delà du primaire, aller dans les parcs, les salles de sports, les salons de beauté, ni quasiment sortir de chez elles sans chaperon.Une récente loi leur interdit de chanter ou de déclamer de la poésie, en vertu, comme les autres directives, d’une application ultra-rigoriste de la loi islamique. Elle les incite aussi à “voiler” leur voix et leurs corps hors de chez elles.

Violences sexuelles: le gouvernement va étendre le nombre d’hôpitaux permettant un dépôt de plainte

Le gouvernement va étendre le dispositif permettant à des femmes victimes de violences sexuelles de déposer plainte dans un hôpital doté d’un service d’urgences ou gynécologique, a annoncé lundi la secrétaire d’État chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Salima Saa.Le recours à ce dispositif, dans lequel l’hôpital contacte les forces de l’ordre ou le parquet pour le dépôt de plainte, est déjà possible dans de nombreux établissements hospitaliers français mais sera étendu à 377 structures d’ici à la fin 2025, a-t-elle expliqué sur Franceinfo.Cette mesure, qui doit être annoncée officiellement par le Premier ministre Michel Barnier lundi après-midi lors d’une visite à la Maison des femmes de l’Hôtel-Dieu, à Paris, fait déjà l’objet de 236 conventions avec des établissements, selon Salima Saa. “Pour tous les hôpitaux qui sont dotés d’un service d’urgences et d’un service gynécologique, à l’intérieur de cet hôpital, en effet, une femme qui se déplace là-bas pourra déposer plainte”, a expliqué la secrétaire d’Etat. A charge pour l’établissement de contacter le commissariat ou la gendarmerie pour que quelqu’un vienne “pour prendre le dépôt de plainte”.Salima Saa a aussi insisté sur l’importance du recueil des preuves de violences sexuelles, qui “est absolument clé dans la constitution du crime de viol”. Et “pour que la machine judiciaire se mette en place, il faut un dépôt de plainte”, a-t-elle poursuivi en insistant sur l’effort de formation dans ce domaine au moment de l’accueil des victimes.A cet égard, elle a souligné l’exemple de l’Hôtel-Dieu à Paris, hôpital qui peut conserver des preuves pendant trois ans. “Le dossier qu’il faut monter, c’est le plus important pour que la plainte puisse aller au bout”, a expliqué Salima Saa.La secrétaire d’Etat a annoncé que le gouvernement soutenait par ailleurs une campagne d’information lancée cette semaine pour aider les victimes potentielles de soumission chimique, qu’elle a qualifiée de “nouveau fléau”. Cette campagne, née dans la foulée du procès des viols de Mazan, est initiée par l’association M’endors pas, cofondée par la fille de Gisèle Pelicot, principale victime au cÅ“ur de cette affaire à l’écho international, et la plateforme d’écoute du Crafs (Centre de référence sur les agressions facilitées par les substances), en partenariat avec l’Ordre des pharmaciens.  Cette plateforme “peut répondre, et vous conseiller, et vous indiquer dans quel laboratoire, ce qu’il faut faire avec vos cheveux, des prises de sang, l’urine”, a dit Salima Saa.

Equity markets mostly on front foot, bitcoin rally stutters

Most markets rose Monday following a record close on Wall Street as traders welcomed Donald Trump’s pick for Treasury secretary, while bitcoin’s push to $100,000 ran out of steam after coming within a whisker of the mark at the end of last week.The gains came ahead of the release of key US data that could provide a fresh idea about the Federal Reserve’s plans for interest rates amid expectations the next president’s tax and tariffs plans will reignite inflation, tempering rate cut bets. Investors are also keeping tabs on the Ukraine and Middle East conflicts, which have helped push oil prices higher in recent weeks.Investors gave the thumbs-up to news that US president-elect Trump had chosen billionaire investor Scott Bessent to lead the Treasury, with optimism he will take a considered approach to the economy.Bessent, CEO of hedge fund manager Key Square Group, has called for an extension of tax cuts from Trump’s first term. He also wants to reassert American energy dominance and believes it is necessary to deal with the budget deficit.Recently, he has called for tax reform and deregulation to spur growth and wrote in a Wall Street Journal opinion piece that this would be key to “restarting the American growth engine” and keeping prices in check.This month, he called tariffs “a negotiating tool with our trading partners” in an opinion piece for Fox News, adding it was “a means to finally stand up for Americans”.While his views are seen as hawkish, markets started on a bright note.”(Bessent) brings this sense of almost gradualism to the administration as opposed to taking a big bang approach to making big policy changes,” Brian Jacobsen, chief economist at Annex Wealth Management, told Bloomberg TV.Markets may be relieved that the pick signals “an ‘America First’ kind of administration but not an ‘America Exclusively’ kind of administration”, he added.After a strong finish Friday on Wall Street — where the Dow ended on a record — Asian markets were broadly stronger.Tokyo advanced more than one percent, even as the yen pushed up against the dollar, while Sydney, Seoul, Singapore, Taipei, Mumbai, Bangkok, Wellington, Manila and Jakarta also sat in positive territory.However, after a healthy start, Hong Kong, Shanghai and Bangkok turned negative.London, Paris and Frankfurt rose at the open.Bitcoin sat at around $98,000, having set a record high of $99,728.34 on Friday, with traders awaiting the next catalyst to push it past the $100,000 mark.The digital currency has bounded about 50 percent higher since Trump’s election at the start of the month, with hopes he will usher in measures to ease restrictions on it.Attention this week will be on a series of releases out of Washington that could sway US central bankers ahead of their next rate decision in December.Among the key points of interest are the Fed’s preferred gauge of inflation, minutes from the bank’s most recent policy meeting, economic growth, and jobless claims.Oil prices dipped after a recent run-up fuelled by concerns over Israel’s ongoing wars with Hamas and Hezbollah, as well as Russia’s decision to hit Ukraine with a new-generation intermediate-range missile that ramped up tensions with the West.- Key figures around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 1.3 percent at 38,780.14 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.4 percent at 19,150.99 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,263.76 (close)London – FTSE 100: UP 0.5 percent at 8,301.95Euro/dollar: UP at $1.0464 from $1.0418 on FridayPound/dollar: UP at $1.2584 from $1.2530Dollar/yen: DOWN at 154.15 yen from 154.83 yenEuro/pound: UP at 83.15 pence from 83.11 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.9 percent at $70.59 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.8 percent at $74.54 per barrelNew York – Dow: UP 1.0 percent at 44,296.51 (close)

Budgets: Barnier entame avec Le Pen ses entretiens avec ses opposants

Michel Barnier va-t-il chuter sur les budgets ? Le Premier ministre a entamé lundi matin ses consultations des groupes parlementaires d’opposition en commençant par Marine Le Pen qui, avec les députés Rassemblement national, menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement.La cheffe de file des députés d’extrême droite est arrivée sans un mot vers 8H30 accompagné du député Jean-Philippe Tanguy, qui avait dit être prêt à voter “contre” le budget, et Renaud Labaye, secrétaire général du groupe à l’Assemblée nationale. “Michel Barnier crée les conditions d’une censure”, a jugé dimanche le vice-président Sébastien Chenu. Et le RN de lister ses griefs: revalorisation des retraites, taxe sur l’électricité, “hausse de la contribution de la France à l’Union européenne”, ou encore l’absence d’économies sur “le millefeuille de l’Etat” et “sur l’immigration”.Michel Barnier avait déjà reçu plusieurs responsables de l’opposition avant sa déclaration de politique générale, mais pas Marine Le Pen ni son homologue pour La France insoumise Mathilde Panot, qui doit être reçue en fin d’après midi.Celle-ci entend lui répéter “qu’il n’a pas de légitimité démocratique” et que LFI déposera, avec le reste de la gauche, une motion de censure en cas de recours au 49.3 sur le budget.En recevant les groupes d’opposition, le Premier ministre veut marquer sa volonté “d’écoute” et de “dialogue constructif”, selon son entourage. Ce “moment important” portera “sur les textes financiers mais aussi sur les autres enjeux du pays”, ajoute cette source. Ce qui pourrait inclure côté Marine Le Pen le futur texte sur l’immigration ou la proportionnelle, deux revendications du RN pour ne pas voter la motion de censure.- “Stabilité” -Les nuages s’amoncellent au-dessus de Matignon sur le plan budgétaire, avec la perspective d’un déclenchement de l’article 49.3 approchant à grand pas.Faute de majorité à l’Assemblée où, contrairement à Elisabeth Borne, il a préféré laisser les débats se dérouler, Michel Barnier a dit qu’il emploierait “probablement” dans les prochaines semaines cette arme constitutionnelle qui permet l’adoption du texte sans vote, sauf si une motion de censure venait renverser le gouvernement. Ce qui supposerait que le RN joigne ses voix à une motion déposée par la gauche.Cette “coalition des contraires”, “je sais que ce n’est pas ce que souhaitent les Français, qui souhaitent aujourd’hui la stabilité, la sérénité”, a dit jeudi le Premier ministre. Comme Emmanuel Macron qui depuis l’Argentine a également souhaité “la stabilité”.Mais selon un sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche, 53% des Français souhaitent voir le gouvernement tomber. Et la cote de Michel Barnier chute dans un autre sondage Ifop pour le JDD, à 36% contre 45% lors de sa nomination début septembre.Si le gouvernement est renversé, le budget n’est pas non plus adopté. La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a mis en garde dans Le Parisien contre “un scénario à la grecque” en pointant le risque de crise financière.”Il n’y a personne de responsable dans le pays qui puisse souhaiter que tombe un gouvernement qui a été nommé il y a deux mois”, a abondé l’allié du gouvernement François Bayrou.-“Ne pas faire peur aux Français”-“Il ne faut pas faire peur aux Français pour rien”, a répliqué le vice-président du RN Sébastien Chenu, évoquant l’adoption d’une “loi spéciale” budgétaire en cas de censure.Trois textes budgétaires sont susceptibles d’être soumis au 49.3. D’abord, le budget de la Sécurité sociale. Après un vote sur l’ensemble du texte mardi au Sénat, une Commission mixte paritaire députés-sénateurs (CMP) devrait être réunie mercredi. Le “socle commun” gouvernemental y est majoritaire. Mais les macronistes menacent de la faire capoter, vent debout contre la réduction des allègements de cotisations patronales sur les salaires.Une CMP conclusive déboucherait sur un vote définitif dans les deux chambres, avec 49.3 probable à l’Assemblée.Le projet de loi de Finances de fin de gestion pour 2024, également: déjà rejeté en première lecture à l’Assemblée, il est examiné lundi matin au Palais du Luxembourg.Mais les regards se tournent surtout vers le budget de l’Etat qui devrait être le moment décisif.Celui-ci arrive en séance lundi au Sénat, avec un vote solennel prévu le 12 décembre, prélude à la réunion d’une CMP.Selon le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI), la lecture définitive de l’Assemblée interviendra le 18 décembre avec très probablement un 49.3 et un vote sur une motion de censure deux jours plus tard.Outre Mmes Le Pen et Panot, Michel Barnier reçoit également lundi Stéphane Lenormand (Liot), Eric Ciotti (UDR).