Trois morts dans le Var, emportés par une brusque montée des eaux

Des pluies intenses ont provoqué mardi une brusque montée des eaux dans le Var, emportant trois personnes âgées dont un couple d’octogénaires au Lavandou, sur le littoral, où le maire a décrit “des scènes de guerre”.Dans cette station balnéaire, la saison touristique qui venait de commencer s’est transformée en cauchemar avec des routes recouvertes de boue, des mimosas à terre et des gens qui font la queue dans une salle communale pour récupérer des bouteilles d’eau, a constaté un journaliste de l’AFP.En début de matinée, un orage stationnaire a “engendré une lame d’eau significative” sur le secteur de Cavalière, a expliqué le lieutenant-colonel Michel Audier, chef du groupement de pompiers Centre Var, interrogé par l’AFPTV.Cette “brusque montée des eaux” d’un simple ruisseau, le Quicule, a probablement “pris par surprise” le couple d’octogénaires qui “n’ont pas eu le temps de s’échapper”, selon le lieutenant-colonel Gaëlle Rouault, commandante de la compagnie de gendarmerie de Hyères. Le corps de la femme, âgée de 84 ans, a été retrouvé dans des broussailles, puis celui de son époux de 85 ans, au large, dans la mer. Une enquête a été ouverte pour recherche des causes de la mort, selon le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz. Elle devra notamment éclaircir les circonstances précises de leur décès et établir s’ils ont tenté de fuir en voiture, comme indiqué dans un premier temps.Le troisième décès concerne une femme de 81 ans à Vidauban.  “Une conductrice et sa passagère se sont engagées sur un chemin de campagne totalement submergé”, tombant dans un fossé, mais seule la conductrice a pu être sauvée par l’intervention d’un élu municipal, a indiqué le maire de la commune, Claude Pianetti, sur Facebook.- état de catastrophe naturelle -“C’était un phénomène vraiment violent, méchant, incompréhensible”, a réagi le maire du Lavandou, Gil Bernardi. Il est tombé “255 mm d’eau en une heure, provoquant une vague énorme”, a-t-il ajouté, décrivant des “scènes de guerre” avec des routes et des ponts arrachés”.Dans un tweet, le président de la République Emmanuel Macron a adressé ses condoléances aux familles des victimes et promis que “la Nation sera là”, pour “surmonter les prochaines heures” et “reconstruire”.Sur place dans la soirée, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a assuré de son côté que le gouvernement allait “aider la commune et le territoire, à travers vraisemblablement la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle” et faire en sorte qu’elle soit obtenue “le plus rapidement possible”.”Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour remettre les choses en l’état”, a ajouté le ministre notamment pour remettre en marche la station d’épuration mais pas avant plusieurs jours.”Un diagnostic est en cours pour évaluer les dégâts sur cette commune : accessibilité à l’eau potable, état des stations d’épuration, état des routes… Les communes de Vidauban et de La Môle ont également été lourdement impactées. L’aérodrome de La Môle/Saint Tropez est fermé”, selon la préfecture.”On a eu très peur”, “l’eau est montée jusqu’à notre balcon, à environ 1,60 mètre. Tous les rez-de-chaussée de notre immeuble ont été inondés. Chez nous l’électricité est revenue mais pas l’eau”, témoigne Nadine Vicente, une habitante du Lavandou de 64 ans.Sur le terrain, 200 pompiers du Var, renforcés par 120 pompiers des départements limitrophes sont mobilisés, alors que le Var est toujours en vigilance jaune crues et orage. Pendant l’épisode le plus violent, il était en vigilance orange.”En 12 heures, on a notamment relevé sur la commune du Lavandou 80 à 100 mm, et plus au nord dans l’intérieur du Var, 186 mm à Vidauban. Au moment le plus intense, les cumuls ont atteint en une heure 124 mm à Vidauban”, a indiqué Météo France assurant que son niveau de vigilance était adapté à la violence de l’épisode. “Ces cumuls correspondent bien au niveau de vigilance orange déclenché la veille, appelant à la plus grande prudence”.Avec le réchauffement de la planète, les risques d’épisodes de fortes précipitations vont augmenter, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d’autres facteurs liés notamment à l’aménagement du territoire, favorisent les inondations. Et la Méditerranée est considérée par les scientifiques comme une région du globe particulièrement exposée au réchauffement climatique.Dans le Var, plusieurs inondations meurtrières se sont produites ces dernières années.Lundi, des pluies diluviennes avaient occasionné des inondations et dégâts dans le sud-ouest, notamment sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse, sur laquelle aucun train ne pourra circuler pendant plusieurs jours.bur-faa-san-dac/cbn

EU to review cooperation deal with Israel over Gaza

The EU on Tuesday ordered a review of its cooperation deal with Israel and Britain halted trade talks with it as European nations took a tougher line over the Gaza war.France renewed its commitment to recognise a Palestinian state, a day after Israel’s Prime Minister Benjamin Netanyahu angrily hit back at Britain, France and Canada for threatening action over his country’s military offensive and blockade of Gaza.EU foreign affairs chief Kaja Kallas said “a strong majority” of the 27 member states at a foreign ministers’ meeting backed the move in a bid to pressure Israel.”Countries see that the situation in Gaza is untenable, and what we want is to really help the people, and… to unblock the humanitarian aid so that it will reach the people,” Kallas told journalists.Momentum to re-examine the EU-Israel Association Agreement, which forms the basis for trade ties, has grown since Israel resumed a military offensive in Gaza after a ceasefire expired.Diplomats said 17 EU states pressed for the review under an article of the agreement that calls for a respect for human rights, with the Netherlands spearheading the latest push.- Divided EU acts -The EU has long been divided between countries backing Israel and those considered more pro-Palestinian. In a sign of the splits, in a separate move, Hungary blocked imposing more sanctions on Israeli settlers in the occupied West Bank.Belgium’s foreign minister Maxime Prevot said he had “no doubt” about the violation of rights in Gaza, and the review could lead to the suspension of the entire deal.Britain meanwhile suspended free-trade negotiations and summoned Israel’s ambassador. Foreign Secretary David Lammy accused Netanyahu’s government of “egregious actions and rhetoric” over its expansion of military operations in the Palestinian territory.Lammy told the British parliament that the government was imposing new sanctions on individuals and organisations involved in West Bank settlements.”The world is judging, history will judge them. Blocking aid, expanding the war, dismissing the concerns of your friends and partners. This is indefensible and it must stop,” he said.He said Britain would be “reviewing cooperation” with Israel under a so-called 2030 roadmap for UK-Israel relations. The “Netanyahu government’s actions have made this necessary,” Lammy said.Israel responded by saying “external pressure” would not stop the country “defending its existence and security against enemies who seek its destruction”.”If, due to anti-Israel obsession and domestic political considerations, the British government is willing to harm the British economy — that is its own prerogative,” Israeli foreign ministry spokesman Oren Marmorstein said in a statement.France also renewed its diplomatic criticism of Israel, with Foreign Minister Jean-Noel Barrot reaffirming a commitment to recognise a Palestinian state.”We cannot leave the children of Gaza a legacy of violence and hatred. So all this must stop, and that’s why we are determined to recognise a Palestinian state,” Barrot told France Inter radio.French President Emmanuel Macron joined British Prime Minister Keir Starmer and Canadian Prime Minister Mark Carney in a rare joint statement on Gaza on Monday that angered Israel.The three threatened “concrete actions” if Israel continued to block aid. Netanyahu said the statement was a “huge prize” for Hamas, which set off the Gaza war with its October 7, 2023 attacks on Israel.

Cannes: Jafar Panahi défie Téhéran, Scarlett Johansson devient cinéaste

Pour la première fois depuis 15 ans, le cinéaste iranien Jafar Panahi a pu se déplacer en personne à Cannes pour présenter “Un simple accident”, un thriller en forme de défi aux autorités de Téhéran et d’introspection pour ses dissidents.La projection du film, en lice pour la Palme d’or, était l’un des évènements du jour, avec celle du premier long métrage de réalisatrice d’une star d’Hollywood, Scarlett Johansson, et le retour de l’actrice francophile et francophone Jodie Foster, dans un film français signé Rebecca Zlotowski.Peu de montées des marches auront été aussi symboliques que celle de Panahi, 64 ans, et de son équipe: très grand nom du cinéma iranien, le réalisateur de “Taxi Téhéran” ou “Trois visages” est habitué à voir ses oeuvres primées dans les plus grands festivals, beaucoup moins à fouler les tapis rouges.Depuis sa condamnation en 2010 pour “propagande contre le régime”, il n’avait pu se rendre à aucun de ces rendez-vous internationaux. Nul ne sait quel sort lui réserveront les autorités de Téhéran après ce onzième long-métrage qui s’en prend très directement à elles et à l’arbitraire des forces de sécurité.L’an dernier, un autre cinéaste iranien, Mohammad Rasoulof, a choisi l’exil, arrivant clandestinement à Cannes pour son film brûlot “Les graines du figuier sauvage” (prix spécial du jury). – La justice et la vengeance -Comme lui, Panahi a tourné dans la clandestinité. Au mépris des lois, plusieurs de ses actrices apparaissent cheveux nus, comme récemment dans “Mon gâteau préféré” du couple de cinéastes Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha, sélectionnés à Berlin l’an dernier puis condamnés à des peines de prison avec sursis pour “propagande contre le régime et obscénité”. Thriller très réussi, “Un simple accident” raconte l’histoire d’un homme enlevé par d’anciens détenus convaincus qu’il était leur tortionnaire en prison. Le long-métrage est aussi une réflexion sur la justice et la vengeance face à l’arbitraire.Avec ce film, Panahi, incarcéré à deux reprises dans son pays, devient un candidat très sérieux à la Palme d’or, décernée samedi par la présidente du jury Juliette Binoche. Actrice engagée, celle-ci l’a régulièrement soutenu.Son compatriote Saeed Roustaee présentera jeudi “Woman and Child”. Sa dernière venue à Cannes pour “Leïla et ses frères”, en 2022, lui a valu une peine de six mois de prison en Iran.- “Historique et très actuel” -Seconde star hollywoodienne à présenter un premier film dans la section Un certain regard cette année, après Kristen Stewart avec “The chronology of water”, Scarlett Johansson a, pour sa part, fait salle comble avec “Eleanor the Great” – “un rêve devenu réalité”, a-t-elle confié, citée sur le site spécialisé Variety.Le long métrage de l’actrice de 40 ans, vue dans “Lost in translation” et “Match Point”, suit Eleanor Morgenstein (June Squibb) qui, à 94 ans, retourne à New York pour prendre un nouveau départ après des décennies passées en Floride.”C’est un film sur l’amitié, sur le deuil, sur le pardon. Et je pense que ce sont tous des thèmes dont nous avons particulièrement besoin aujourd’hui (…) C’est un film que je trouve historique et également très actuel”, a poursuivi Scarlett Johansson.L’autre film en compétition, “Fuori”, adapte l’histoire d’une autrice italienne, Goliarda Sapienza, incarcérée pour vol en 1980. Ce long-métrage, réalisé par Mario Martone et avec Valeria Golino, signe le retour de l’Italien de 65 ans dans la course à la Palme, après “Nostalgia” en 2022 et “L’Amour meurtri” en 1995.Hors compétition (section Cannes Première), les festivaliers devaient découvrir en soirée “Vie privée”, le nouveau thriller psychologique de Rebecca Zlotowski (“Les enfants des autres”, “Une fille facile”) qui, aux côtés de Virginie Efira et Daniel Auteuil, a embauché Jodie Foster.Présent à Cannes pour le 25e anniversaire de son film “Amours chiennes”, le Mexicain Alejandro González Iñárritu a enfin annoncé préparer une installation artistique sur l’Å“uvre qui l’a révélé à partir de rushs non utilisés. Elle sera présentée en septembre et octobre à la Fondation Prada à Milan, puis à Los Angeles et au Mexique. Le cinéaste prévoit également de ressortir le film en septembre.

US limits Covid boosters to over-65s or those at high risk

The United States will limit Covid-19 boosters to people over 65 or those at risk of serious illness, while requiring vaccine makers to run fresh clinical trials before offering shots to younger and healthier individuals, officials said Tuesday.Writing in the New England Journal of Medicine, the Food and Drug Administration’s Vinayak Prasad and Commissioner Martin Makary framed the policy shift as “evidence-based” and would align the United States more closely with guidance in Europe.But it comes as Health Secretary Robert F. Kennedy Jr., a longtime vaccine skeptic, pushes to remake federal public health policy.Kennedy previously led a nonprofit that was critical of immunization programs, and during the pandemic petitioned the FDA to revoke Covid vaccine authorizations, citing rare side effects including heart inflammation.Prasad and Makary praised the initial Covid-19 vaccine rollout as “a major scientific, medical, and regulatory accomplishment,” but argued that the benefits of repeated boosters for low-risk individuals are uncertain.They criticized the US approach of recommending boosters for all adults regardless of age or health status, calling it a “one-size-fits-all” model based on the mistaken belief that Americans couldn’t handle more nuanced, risk-based advice. Rather than building public trust, they wrote, it had backfired — fueling vaccine hesitancy that has spilled over into skepticism toward childhood shots, including those for measles.The FDA said it would rely on lab test results to approve boosters for people who are over 65, or over six months old with at least one underlying condition.But for healthy individuals between six months and 64 years, regulators will now require data from randomized trials.”We simply don’t know whether a healthy 52-year-old woman with a normal BMI (body mass index) who has had Covid-19 three times and has received six previous doses of a Covid-19 vaccine will benefit from the seventh dose,” they wrote.Some infectious disease experts welcomed the shift.Amesh Adalja of Johns Hopkins University said it matched with the approach taken by other countries in a population that already carries significant immunity. “For lower-risk individuals, the goal has always been less clear, as protection against infection is transient and they don’t have a high risk of severe disease,” he told AFP.But others voiced concern about the practical consequences. Paul Offit, a leading vaccine expert at the Children’s Hospital of Philadelphia, said it could limit access for people who still want boosters.”Any use, say in a healthy 35-year-old, would be considered off-label, and you wonder whether an insurance company would pay for it,” he told AFP.- Not like annual flu shot -Under the revised framework, companies like Pfizer and Moderna will be encouraged to test updated boosters in adults aged 50 to 64.These studies should measure whether the vaccines reduce symptomatic infections, hospitalizations and deaths.Rather than comparing new shots to earlier formulations, Prasad and Makary suggested placebo-controlled trials — with saline as the comparator — to better evaluate both benefit and potential side effects.The proposal, first floated by Kennedy earlier this month, has proved divisive. Critics argue that using a placebo — when authorized vaccines already exist — could expose participants to unnecessary harm.”Imagine if there was a death or two in the placebo group,” said Offit. “I don’t see how you conscience that.”Supporters of continued Covid-19 boosters often draw parallels to annual flu shots.But Makary and Prasad pushed back on that comparison, arguing the genetic changes in Covid variants haven’t been significant enough to justify automatically updating the vaccine each year.The FDA officials also sought to reassure Americans concerned they might lose access to boosters under the new framework.The Centers for Disease Control and Prevention’s (CDC) definition of risk factors is “vast, including obesity and even mental health conditions such as depression,” they wrote, noting that between 100 million and 200 million Americans would likely still qualify.

Ukraine: Zelensky accuse la Russie de “gagner du temps” dans les discussions

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé mardi la Russie de “gagner du temps” en faisant traîner les discussions en vue d’un cessez-le-feu afin de poursuivre son invasion de l’Ukraine, au lendemain d’un appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump sans résultats tangibles.Cet entretien téléphonique de deux heures entre les dirigeants russe et américain, trois jours après les premiers pourparlers de paix russo-ukrainiens depuis 2022, n’a pas abouti à l’annonce d’un cessez-le-feu, pourtant réclamé par Kiev et les Européens.Malgré l’absence d’avancée majeure, Donald Trump, qui pousse la Russie et l’Ukraine à faire taire les armes, a assuré que les deux belligérants allaient “démarrer immédiatement des négociations en vue” d’une trêve.En l’état, aucun calendrier n’a été annoncé et il n’y a aucune garantie que Moscou et Kiev trouvent un accord.- “Rien n’a bougé” -Volodymyr Zelensky a regretté mardi que “la Russie tente de gagner du temps afin de poursuivre sa guerre et son occupation”, qualifiant les conditions posées par Moscou d'”irréalistes”.A Washington, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a assuré que son pays n’a pas fait “la moindre concession” à Moscou. Il a expliqué que le président Trump ne souhaitait pas imposer de nouvelles sanctions à la Russie car “à l’heure actuelle, si vous commencez à menacer de sanctions, les Russes cesseront de parler, et il est utile que nous puissions leur parler et les pousser à s’asseoir à la table des négociations”.Il a évoqué la possibilité que les Russes ne soient “pas intéressés par un accord de paix” et qu’ils veuillent “simplement continuer à faire la guerre”.A Kiev, des habitants interrogés par l’AFP disaient leur déception.”Rien n’a bougé”, se désole ainsi Vitali, un ingénieur de 53 ans. Catégorique, Daryna, une étudiante de 21 ans, pense elle qu'”il est inutile de discuter avec l’agresseur”, tandis que Victoria, une enseignante retraitée, confie ne “plus (avoir) du tout” confiance en Donald Trump pour trouver une issue au conflit, plaçant désormais “ses espoirs” dans les dirigeants européens.A Moscou, Sofia, 72 ans, dit pour sa part ressentir de “l’incertitude”: “J’aimerais savoir ce qui va nous arriver, pas seulement concernant ma famille, mais concernant notre pays en général”.Sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky a une nouvelle fois appelé à “un cessez-le-feu” et à “une diplomatie honnête”, à l’issue d’un appel avec la Première ministre italienne, Giorgia Meloni.En l’état, les approches de l’Ukraine et de la Russie s’opposent: Kiev demande un cessez-le-feu “inconditionnel” de 30 jours pour permettre des discussions de paix, tandis que Moscou part du principe que les négociations doivent se faire “simultanément” aux combats.Les principales capitales européennes, fidèles soutiens de Kiev, menacent ainsi la Russie de sanctions “massives” faute de cessez-le-feu, mais Vladimir Poutine a balayé cette requête, considérant que cela donnerait du temps à l’armée ukrainienne pour se réarmer grâce aux livraisons occidentales.- “Mémorandum” -Dans ce qui ressemble à ce stade à une impasse diplomatique, Donald Trump a toutefois assuré “que des progrès ont été accomplis” lundi.Le ton de Vladimir Poutine était toutefois plus prudent, qualifiant la conversation d'”utile” et estimant que les discussions avec l’Ukraine allaient “dans la bonne voie”, après plus de trois ans d’invasion russe qui ont fait des dizaines de milliers de morts dans les deux camps.A la presse, il a affirmé que la Russie était prête à travailler avec l’Ukraine sur un “mémorandum”, étape préalable avant un “possible traité de paix”, et a souligné le besoin de “trouver des compromis”.Mais Volodymyr Zelensky a dit lundi soir “ne rien savoir” sur une telle feuille de route diplomatique.Depuis qu’il a ordonné à son armée d’envahir l’Ukraine en février 2022, Vladimir Poutine maintient des exigences maximalistes, notamment que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et qu’elle abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014.L’Ukraine rejette, elle, fermement ces exigences et demande que l’armée russe, qui occupe près de 20% de son territoire, s’en retire. Ce dont Moscou n’a pas l’intention.- “Victoire tactique” -Pour éviter une nouvelle invasion russe dans le futur, Kiev appelle également à des “garanties de sécurité” solides, notamment des Etats-Unis. Le président ukrainien a averti lundi que Vladimir Poutine “bénéficierait” d’un éventuel désengagement américain des pourparlers.Cette perspective inquiète également les Européens, qui ont adopté formellement mardi un 17e paquet de sanctions contre Moscou et attendent “une réaction forte” de Washington si Moscou continuait à camper sur ses positions.Les Occidentaux cherchent à “faire échouer le dialogue constructif” russo-américain, a dénoncé pour sa part l’émissaire de Vladimir Poutine pour les questions économiques à l’international, Kirill Dmitriev. “C’est une nouvelle victoire tactique pour Poutine”, analyse auprès de l’AFP le politologue indépendant Konstantin Kalatchev, selon qui le statu quo actuel va donner “du temps” à l’armée russe, qui “espère achever cet été la défaite des troupes ukrainiennes”.A l’avantage sur le front, les forces russes ont revendiqué ces derniers jours une poussée dans la région de Donetsk (est), épicentre des combats.

Ukraine: Zelensky accuse la Russie de “gagner du temps” dans les discussions

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé mardi la Russie de “gagner du temps” en faisant traîner les discussions en vue d’un cessez-le-feu afin de poursuivre son invasion de l’Ukraine, au lendemain d’un appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump sans résultats tangibles.Cet entretien téléphonique de deux heures entre les dirigeants russe et américain, trois jours après les premiers pourparlers de paix russo-ukrainiens depuis 2022, n’a pas abouti à l’annonce d’un cessez-le-feu, pourtant réclamé par Kiev et les Européens.Malgré l’absence d’avancée majeure, Donald Trump, qui pousse la Russie et l’Ukraine à faire taire les armes, a assuré que les deux belligérants allaient “démarrer immédiatement des négociations en vue” d’une trêve.En l’état, aucun calendrier n’a été annoncé et il n’y a aucune garantie que Moscou et Kiev trouvent un accord.- “Rien n’a bougé” -Volodymyr Zelensky a regretté mardi que “la Russie tente de gagner du temps afin de poursuivre sa guerre et son occupation”, qualifiant les conditions posées par Moscou d'”irréalistes”.A Washington, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a assuré que son pays n’a pas fait “la moindre concession” à Moscou. Il a expliqué que le président Trump ne souhaitait pas imposer de nouvelles sanctions à la Russie car “à l’heure actuelle, si vous commencez à menacer de sanctions, les Russes cesseront de parler, et il est utile que nous puissions leur parler et les pousser à s’asseoir à la table des négociations”.Il a évoqué la possibilité que les Russes ne soient “pas intéressés par un accord de paix” et qu’ils veuillent “simplement continuer à faire la guerre”.A Kiev, des habitants interrogés par l’AFP disaient leur déception.”Rien n’a bougé”, se désole ainsi Vitali, un ingénieur de 53 ans. Catégorique, Daryna, une étudiante de 21 ans, pense elle qu'”il est inutile de discuter avec l’agresseur”, tandis que Victoria, une enseignante retraitée, confie ne “plus (avoir) du tout” confiance en Donald Trump pour trouver une issue au conflit, plaçant désormais “ses espoirs” dans les dirigeants européens.A Moscou, Sofia, 72 ans, dit pour sa part ressentir de “l’incertitude”: “J’aimerais savoir ce qui va nous arriver, pas seulement concernant ma famille, mais concernant notre pays en général”.Sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky a une nouvelle fois appelé à “un cessez-le-feu” et à “une diplomatie honnête”, à l’issue d’un appel avec la Première ministre italienne, Giorgia Meloni.En l’état, les approches de l’Ukraine et de la Russie s’opposent: Kiev demande un cessez-le-feu “inconditionnel” de 30 jours pour permettre des discussions de paix, tandis que Moscou part du principe que les négociations doivent se faire “simultanément” aux combats.Les principales capitales européennes, fidèles soutiens de Kiev, menacent ainsi la Russie de sanctions “massives” faute de cessez-le-feu, mais Vladimir Poutine a balayé cette requête, considérant que cela donnerait du temps à l’armée ukrainienne pour se réarmer grâce aux livraisons occidentales.- “Mémorandum” -Dans ce qui ressemble à ce stade à une impasse diplomatique, Donald Trump a toutefois assuré “que des progrès ont été accomplis” lundi.Le ton de Vladimir Poutine était toutefois plus prudent, qualifiant la conversation d'”utile” et estimant que les discussions avec l’Ukraine allaient “dans la bonne voie”, après plus de trois ans d’invasion russe qui ont fait des dizaines de milliers de morts dans les deux camps.A la presse, il a affirmé que la Russie était prête à travailler avec l’Ukraine sur un “mémorandum”, étape préalable avant un “possible traité de paix”, et a souligné le besoin de “trouver des compromis”.Mais Volodymyr Zelensky a dit lundi soir “ne rien savoir” sur une telle feuille de route diplomatique.Depuis qu’il a ordonné à son armée d’envahir l’Ukraine en février 2022, Vladimir Poutine maintient des exigences maximalistes, notamment que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et qu’elle abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014.L’Ukraine rejette, elle, fermement ces exigences et demande que l’armée russe, qui occupe près de 20% de son territoire, s’en retire. Ce dont Moscou n’a pas l’intention.- “Victoire tactique” -Pour éviter une nouvelle invasion russe dans le futur, Kiev appelle également à des “garanties de sécurité” solides, notamment des Etats-Unis. Le président ukrainien a averti lundi que Vladimir Poutine “bénéficierait” d’un éventuel désengagement américain des pourparlers.Cette perspective inquiète également les Européens, qui ont adopté formellement mardi un 17e paquet de sanctions contre Moscou et attendent “une réaction forte” de Washington si Moscou continuait à camper sur ses positions.Les Occidentaux cherchent à “faire échouer le dialogue constructif” russo-américain, a dénoncé pour sa part l’émissaire de Vladimir Poutine pour les questions économiques à l’international, Kirill Dmitriev. “C’est une nouvelle victoire tactique pour Poutine”, analyse auprès de l’AFP le politologue indépendant Konstantin Kalatchev, selon qui le statu quo actuel va donner “du temps” à l’armée russe, qui “espère achever cet été la défaite des troupes ukrainiennes”.A l’avantage sur le front, les forces russes ont revendiqué ces derniers jours une poussée dans la région de Donetsk (est), épicentre des combats.

Rubio says Syria could be weeks away from ‘full-scale civil war’

US Secretary of State Marco Rubio warned Tuesday that Syria could be weeks away from a fresh civil war of “epic proportions,” as he called for support to the transitional leadership.The top American diplomat blamed a resurgence of the Islamic State extremist group in areas outside of the transitional government’s control, as well as Iran.He told a US Senate hearing that the government, “given the challenges they’re facing, are maybe weeks — not many months — away from potential collapse and a full-scale civil war of epic proportions, basically the country splitting up.”Rubio spoke after a series of bloody attacks on the Alawite and Druze minorities in Syria, where Islamist-led fighters in December toppled then-president Bashar al-Assad, capping a brutal civil war that began in 2011.US President Donald Trump last week on a visit to Saudi Arabia announced a lifting of Assad-era sanctions and met with the guerrilla leader who is now Syria’s transitional president, Ahmed al-Sharaa.Sharaa, clad in a suit and complimented by Trump as a “young, attractive guy,” was until recently on a US wanted list over jihadist connections. Rubio quipped: “The transitional authority figures, they didn’t pass their background check with the FBI.”But he added: “If we engage them, it may work out, it may not work out. If we did not engage them, it was guaranteed to not work out.”Rubio, who also met with Syria’s foreign minister in Turkey on Thursday, said Iran was looking to work with remnants of the fallen ally Assad, a largely secular leader who hailed from the Alawite sect.Rubio acknowledged concerns about Syria’s direction in Israel, which has kept pounding military sites in the neighboring country.But Rubio, who has spoken twice in recent days to Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, said a more stable Syria that did not serve as a “launchpad for attacks” would be an “extraordinary achievement for Israel’s security.”- EU ends sanctions -European Union countries, which had already suspended economic sanctions on Syria, gave the green light on Tuesday to lift all restrictions.”We want to help the Syrian people rebuild a new, inclusive and peaceful Syria,” top EU diplomat Kaja Kallas wrote on X after the bloc’s foreign ministers met in Brussels.EU diplomats said that move would unfreeze central bank assets and help reintegrate Syrian banks to the global system, although sanctions would remain on individuals over stirring ethnic tensions.Syria’s foreign ministry hailed the EU decision, saying it marked “the beginning of a new chapter in Syrian-European relations built on shared prosperity and mutual respect.”Syrian Foreign Minister Asaad al-Shaibani, welcoming his Jordanian counterpart to Damascus, said at a joint news conference that “the doors are open” for investment in Syria with the lifting of sanctions.The United States had previously insisted on key steps from Syria’s transitional authorities, including protection of minorities.Trump’s move on Syria was encouraged by Turkey — the main patron of the Islamist fighters who had battled Assad, an ally of Iran and Russia — and Sunni regional power Saudi Arabia.”The nations in the region want to get aid in, want to start helping them, and they can’t because they’re afraid of our sanctions,” Rubio said.Rubio has said Trump plans to waive the Caesar Act, which imposed sanctions for investment on Syria in an effort to ensure accountability regarding abuses under Assad.But such waivers would be temporary, and Syria remains classified by the US as a state sponsor of terrorism, a major impediment to business dealings.Rubio, asked if the administration sought to delist Syria from its terrorism blacklist, replied: “Yes, if they meet the standard.”

Rubio says Syria could be weeks away from ‘full-scale civil war’

US Secretary of State Marco Rubio warned Tuesday that Syria could be weeks away from a fresh civil war of “epic proportions,” as he called for support to the transitional leadership.The top American diplomat blamed a resurgence of the Islamic State extremist group in areas outside of the transitional government’s control, as well as Iran.He told a US Senate hearing that the government, “given the challenges they’re facing, are maybe weeks — not many months — away from potential collapse and a full-scale civil war of epic proportions, basically the country splitting up.”Rubio spoke after a series of bloody attacks on the Alawite and Druze minorities in Syria, where Islamist-led fighters in December toppled then-president Bashar al-Assad, capping a brutal civil war that began in 2011.US President Donald Trump last week on a visit to Saudi Arabia announced a lifting of Assad-era sanctions and met with the guerrilla leader who is now Syria’s transitional president, Ahmed al-Sharaa.Sharaa, clad in a suit and complimented by Trump as a “young, attractive guy,” was until recently on a US wanted list over jihadist connections. Rubio quipped: “The transitional authority figures, they didn’t pass their background check with the FBI.”But he added: “If we engage them, it may work out, it may not work out. If we did not engage them, it was guaranteed to not work out.”Rubio, who also met with Syria’s foreign minister in Turkey on Thursday, said Iran was looking to work with remnants of the fallen ally Assad, a largely secular leader who hailed from the Alawite sect.Rubio acknowledged concerns about Syria’s direction in Israel, which has kept pounding military sites in the neighboring country.But Rubio, who has spoken twice in recent days to Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, said a more stable Syria that did not serve as a “launchpad for attacks” would be an “extraordinary achievement for Israel’s security.”- EU ends sanctions -European Union countries, which had already suspended economic sanctions on Syria, gave the green light on Tuesday to lift all restrictions.”We want to help the Syrian people rebuild a new, inclusive and peaceful Syria,” top EU diplomat Kaja Kallas wrote on X after the bloc’s foreign ministers met in Brussels.EU diplomats said that move would unfreeze central bank assets and help reintegrate Syrian banks to the global system, although sanctions would remain on individuals over stirring ethnic tensions.Syria’s foreign ministry hailed the EU decision, saying it marked “the beginning of a new chapter in Syrian-European relations built on shared prosperity and mutual respect.”Syrian Foreign Minister Asaad al-Shaibani, welcoming his Jordanian counterpart to Damascus, said at a joint news conference that “the doors are open” for investment in Syria with the lifting of sanctions.The United States had previously insisted on key steps from Syria’s transitional authorities, including protection of minorities.Trump’s move on Syria was encouraged by Turkey — the main patron of the Islamist fighters who had battled Assad, an ally of Iran and Russia — and Sunni regional power Saudi Arabia.”The nations in the region want to get aid in, want to start helping them, and they can’t because they’re afraid of our sanctions,” Rubio said.Rubio has said Trump plans to waive the Caesar Act, which imposed sanctions for investment on Syria in an effort to ensure accountability regarding abuses under Assad.But such waivers would be temporary, and Syria remains classified by the US as a state sponsor of terrorism, a major impediment to business dealings.Rubio, asked if the administration sought to delist Syria from its terrorism blacklist, replied: “Yes, if they meet the standard.”