Stocks mark time as Trump postpones tariffs deadline
Europe eked out small gains but Wall Street was flat Tuesday after President Donald Trump extended his tariffs deadline and hinted at a further pushback, though uncertainty over US trade policy capped gains.Shortly before the three-month pause on his “Liberation Day” tariffs was set to expire, Trump said he would give governments an extra three weeks to hammer out deals to avoid sky-high levies on exports to the world’s biggest economy.”The Trump administration’s latest announcements on tariffs offered some relief to financial markets,” noted AJ Bell investment analyst Dan Coatsworth.”On the flipside, this only extends the uncertainty with markets likely to spend the next three weeks trying to guess the ultimate outcome.”Trump has sent out letters to more than a dozen countries — including top trading partners Japan and South Korea — setting out what he intends to charge should they not reach agreements by August 1, which replaces Wednesday’s deadline.Investors tentatively welcomed the delay amid hopes officials will be able to reach deals with Washington, with some observers seeing the latest move by the president as a negotiation tactic.The letters said Japan and South Korea would be hit with 25-percent tariffs, while Indonesia, Bangladesh, Thailand, South Africa and Malaysia faced duties ranging from 25 percent to 40 percent.When asked if the new deadline was set in stone, the president said: “I would say firm, but not 100 percent firm.”Wall Street stood flat two hours into trading while London, Paris and Frankfurt all ended with meagre gains of around 0.5 percent at the close.  EToro US investment analyst Bret Kenwell sees investors as being torn between risk and opportunity.”While trade tension may be on the rise again, investors should remember that we’re just one session removed from record highs in the S&P 500 and Nasdaq,” he said. Asian equity markets ended mostly higher, including a 0.3 percent gain in Tokyo.”Tokyo’s resilience suggested that investors are treating the move as a headline risk rather than a market-altering shock — at least for now,” said David Morrison, senior market analyst at Trade Nation.Wendy Cutler, vice president at the Asia Society Policy Institute, said the levies on Japan and South Korea “will send a chilling message to others”.”Both have been close partners on economic security matters,” she said, adding that companies from both countries had made “significant manufacturing investments in the US in recent years”.The dollar was trading mixed against main rivals while oil prices recovered from earlier dips as Brent crude clambered back to the $70 mark.- Key figures at around 1545 GMT -New York – Dow: FLAT at 44,346.89 pointsNew York – S&P 500: FLAT at 6,319.49New York – Nasdaq Composite: FLAT 0.2 percent at 20,413.80London – FTSE 100: UP 0.5 percent at 8,854.18 (close)Paris – CAC 40: UP 0.6 percent at 7,766.71 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.6 percent at 24,206.91 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 39,688.81 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.1 percent at 24,148.07 (close)Shanghai – Composite: UP 0.7 percent at 3,497.48 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1708 from $1.1710 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.3567 from $1.3602Dollar/yen: UP at 146.83 yen from 146.13 yenEuro/pound: UP at 86.30 pence from 86.09 penceWest Texas Intermediate: UP 0.4 percent at $68.22 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.2 percent at $70.01 per barrelburs-cw/giv
Faste royal au premier jour de la visite d’Etat de Macron au Royaume-Uni
Le président français Emmanuel Macron a été accueilli mardi avec faste par le roi Charles III au premier jour de sa visite d’Etat au Royaume-Uni, et a annoncé le prêt de la tapisserie de Bayeux au British Museum.C’est “un moment important pour nos nations” et “c’est aussi un moment important pour notre Europe”, a déclaré sur X à son arrivée Emmanuel Macron, premier dirigeant d’un pays de l’Union européenne à effectuer une visite d’Etat au Royaume-Uni depuis le Brexit.L’Europe et le Royaume-Uni doivent “ouvrir de nouvelles voies de coopération” face aux “grands défis” mondiaux, a-t-il ajouté.Comme un symbole du lien entre les deux pays, il a annoncé aux quotidiens Ouest-France et Paris Normandie que la France allait prêter au Royaume-Uni la célèbre tapisserie de Bayeux. Elle sera exposée au British Museum entre septembre 2026 et juin 2027. En échange, le musée britannique, où Emmanuel Macron doit se rendre mercredi, va prêter à la France des pièces issues notamment du trésor de Sutton Hoo, un des joyaux de sa collection.Le couple Macron a d’abord été accueilli dans la matinée par le prince héritier William et son épouse Kate, habillée en Dior, sur le tarmac de la base militaire de Northolt, à l’ouest de Londres.Le couple présidentiel a été conduit au château de Windsor (ouest de Londres) où il a rejoint le roi Charles III et la reine Camilla, près de deux ans après la visite d’Etat du couple royal en France.Après avoir écouté la Marseillaise, tous ont pris place dans des calèches royales, qui ont remonté la rue principale de Windsor pavoisée de drapeaux britanniques et français, jusqu’au château, où doit résider le couple présidentiel. Emmanuel Macron et le roi ont passé ensemble en revue des troupes lors d’une cérémonie dans la cour du château, avant d’aller déjeuner en compagnie de leurs épouses, de William et Kate et d’autres convives.- Affronter les menaces “ensemble” -Après le froid qui a caractérisé les relations bilatérales franco-britanniques depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2020, la visite d’Etat du président français a lieu dans un climat qui s’est réchauffé entre les deux pays, avec l’arrivée du travailliste Keir Starmer à Downing Street il y a un an.La guerre en Ukraine, qui a remis les enjeux de défense et de sécurité au centre des préoccupations en Europe, a encore rapproché les deux alliés, principales puissances militaires du continent et détentrices de l’arme nucléaire.”Nos deux pays sont confrontés à une multitude de menaces complexes, provenant de multiples directions. En tant qu’amis et alliés, nous les affrontons ensemble”, doit ainsi affirmer le roi lors de son discours avant le dîner d’Etat prévu mardi soir. “Ces défis ne connaissent pas de frontières”, doit-il ajouter.Cette visite d’Etat a été qualifiée d'”historique” par Downing Street, tandis que côté français, on veut y voir le signe d’une “reconvergence” autour d'”intérêts partagés”, dans le sillage de la relance des relations voulue par le Premier ministre Keir Starmer avec l’UE.- Parade militaire -Emmanuel Macron, premier président français en visite d’Etat au Royaume-Uni depuis Nicolas Sarkozy en 2008, doit prononcer dans l’après-midi un discours au Parlement de Westminster, devant les membres de la chambre des Lords et des Communes réunis dans la Galerie Royale. Sur le front économique, l’Elysée a annoncé mardi que l’énergéticien public EDF allait prendre une participation de 12,5% dans la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C, dans l’est de l’Angleterre. Mercredi, Emmanuel Macron verra Keir Starmer à Downing Street, participera à un évènement sur l’intelligence artificielle et à un dîner à la City de Londres. Sur le volet politique, un sommet bilatéral jeudi devrait acter un renforcement de la coopération en matière de défense et de lutte contre l’immigration illégale. Il s’agit d’adapter aux nouveaux enjeux de sécurité, en particulier à la menace russe, les accords de Lancaster House, signés en 2010 et colonne vertébrale de la coopération militaire bilatérale.- Immigration: traversées record -Attachés à peser sur le dossier ukrainien, Keir Starmer et Emmanuel Macron coprésideront jeudi une réunion en visioconférence des pays de la “coalition des volontaires”, mise sur pied pour garantir la sécurité de l’Ukraine dans la perspective d’un futur cessez-le-feu.Mais cette initiative reste tributaire des négociations entamées sous l’égide de l’administration Trump.Côté britannique, les attentes sont fortes en matière de lutte contre l’immigration illégale, après un nombre record d’arrivées par la Manche depuis janvier (plus de 21.000).Londres pousse depuis des mois pour que les forces de l’ordre françaises interviennent dans l’eau au départ afin de retenir les petites embarcations. Actuellement, conformément au droit de la mer, une fois ces bateaux à l’eau, les autorités françaises n’interviennent que pour du sauvetage mais Paris reconnaît travailler à une nouvelle doctrine.Sur ce sujet, Londres et Paris discutent aussi d’un échange de migrants, dans lequel le Royaume-Uni accepterait certains migrants et en renverrait autant en France. Le projet inquiète toutefois certains pays européens.
Faste royal au premier jour de la visite d’Etat de Macron au Royaume-Uni
Le président français Emmanuel Macron a été accueilli mardi avec faste par le roi Charles III au premier jour de sa visite d’Etat au Royaume-Uni, et a annoncé le prêt de la tapisserie de Bayeux au British Museum.C’est “un moment important pour nos nations” et “c’est aussi un moment important pour notre Europe”, a déclaré sur X à son arrivée Emmanuel Macron, premier dirigeant d’un pays de l’Union européenne à effectuer une visite d’Etat au Royaume-Uni depuis le Brexit.L’Europe et le Royaume-Uni doivent “ouvrir de nouvelles voies de coopération” face aux “grands défis” mondiaux, a-t-il ajouté.Comme un symbole du lien entre les deux pays, il a annoncé aux quotidiens Ouest-France et Paris Normandie que la France allait prêter au Royaume-Uni la célèbre tapisserie de Bayeux. Elle sera exposée au British Museum entre septembre 2026 et juin 2027. En échange, le musée britannique, où Emmanuel Macron doit se rendre mercredi, va prêter à la France des pièces issues notamment du trésor de Sutton Hoo, un des joyaux de sa collection.Le couple Macron a d’abord été accueilli dans la matinée par le prince héritier William et son épouse Kate, habillée en Dior, sur le tarmac de la base militaire de Northolt, à l’ouest de Londres.Le couple présidentiel a été conduit au château de Windsor (ouest de Londres) où il a rejoint le roi Charles III et la reine Camilla, près de deux ans après la visite d’Etat du couple royal en France.Après avoir écouté la Marseillaise, tous ont pris place dans des calèches royales, qui ont remonté la rue principale de Windsor pavoisée de drapeaux britanniques et français, jusqu’au château, où doit résider le couple présidentiel. Emmanuel Macron et le roi ont passé ensemble en revue des troupes lors d’une cérémonie dans la cour du château, avant d’aller déjeuner en compagnie de leurs épouses, de William et Kate et d’autres convives.- Affronter les menaces “ensemble” -Après le froid qui a caractérisé les relations bilatérales franco-britanniques depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2020, la visite d’Etat du président français a lieu dans un climat qui s’est réchauffé entre les deux pays, avec l’arrivée du travailliste Keir Starmer à Downing Street il y a un an.La guerre en Ukraine, qui a remis les enjeux de défense et de sécurité au centre des préoccupations en Europe, a encore rapproché les deux alliés, principales puissances militaires du continent et détentrices de l’arme nucléaire.”Nos deux pays sont confrontés à une multitude de menaces complexes, provenant de multiples directions. En tant qu’amis et alliés, nous les affrontons ensemble”, doit ainsi affirmer le roi lors de son discours avant le dîner d’Etat prévu mardi soir. “Ces défis ne connaissent pas de frontières”, doit-il ajouter.Cette visite d’Etat a été qualifiée d'”historique” par Downing Street, tandis que côté français, on veut y voir le signe d’une “reconvergence” autour d'”intérêts partagés”, dans le sillage de la relance des relations voulue par le Premier ministre Keir Starmer avec l’UE.- Parade militaire -Emmanuel Macron, premier président français en visite d’Etat au Royaume-Uni depuis Nicolas Sarkozy en 2008, doit prononcer dans l’après-midi un discours au Parlement de Westminster, devant les membres de la chambre des Lords et des Communes réunis dans la Galerie Royale. Sur le front économique, l’Elysée a annoncé mardi que l’énergéticien public EDF allait prendre une participation de 12,5% dans la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C, dans l’est de l’Angleterre. Mercredi, Emmanuel Macron verra Keir Starmer à Downing Street, participera à un évènement sur l’intelligence artificielle et à un dîner à la City de Londres. Sur le volet politique, un sommet bilatéral jeudi devrait acter un renforcement de la coopération en matière de défense et de lutte contre l’immigration illégale. Il s’agit d’adapter aux nouveaux enjeux de sécurité, en particulier à la menace russe, les accords de Lancaster House, signés en 2010 et colonne vertébrale de la coopération militaire bilatérale.- Immigration: traversées record -Attachés à peser sur le dossier ukrainien, Keir Starmer et Emmanuel Macron coprésideront jeudi une réunion en visioconférence des pays de la “coalition des volontaires”, mise sur pied pour garantir la sécurité de l’Ukraine dans la perspective d’un futur cessez-le-feu.Mais cette initiative reste tributaire des négociations entamées sous l’égide de l’administration Trump.Côté britannique, les attentes sont fortes en matière de lutte contre l’immigration illégale, après un nombre record d’arrivées par la Manche depuis janvier (plus de 21.000).Londres pousse depuis des mois pour que les forces de l’ordre françaises interviennent dans l’eau au départ afin de retenir les petites embarcations. Actuellement, conformément au droit de la mer, une fois ces bateaux à l’eau, les autorités françaises n’interviennent que pour du sauvetage mais Paris reconnaît travailler à une nouvelle doctrine.Sur ce sujet, Londres et Paris discutent aussi d’un échange de migrants, dans lequel le Royaume-Uni accepterait certains migrants et en renverrait autant en France. Le projet inquiète toutefois certains pays européens.
Faste royal au premier jour de la visite d’Etat de Macron au Royaume-Uni
Le président français Emmanuel Macron a été accueilli mardi avec faste par le roi Charles III au premier jour de sa visite d’Etat au Royaume-Uni, et a annoncé le prêt de la tapisserie de Bayeux au British Museum.C’est “un moment important pour nos nations” et “c’est aussi un moment important pour notre Europe”, a déclaré sur X à son arrivée Emmanuel Macron, premier dirigeant d’un pays de l’Union européenne à effectuer une visite d’Etat au Royaume-Uni depuis le Brexit.L’Europe et le Royaume-Uni doivent “ouvrir de nouvelles voies de coopération” face aux “grands défis” mondiaux, a-t-il ajouté.Comme un symbole du lien entre les deux pays, il a annoncé aux quotidiens Ouest-France et Paris Normandie que la France allait prêter au Royaume-Uni la célèbre tapisserie de Bayeux. Elle sera exposée au British Museum entre septembre 2026 et juin 2027. En échange, le musée britannique, où Emmanuel Macron doit se rendre mercredi, va prêter à la France des pièces issues notamment du trésor de Sutton Hoo, un des joyaux de sa collection.Le couple Macron a d’abord été accueilli dans la matinée par le prince héritier William et son épouse Kate, habillée en Dior, sur le tarmac de la base militaire de Northolt, à l’ouest de Londres.Le couple présidentiel a été conduit au château de Windsor (ouest de Londres) où il a rejoint le roi Charles III et la reine Camilla, près de deux ans après la visite d’Etat du couple royal en France.Après avoir écouté la Marseillaise, tous ont pris place dans des calèches royales, qui ont remonté la rue principale de Windsor pavoisée de drapeaux britanniques et français, jusqu’au château, où doit résider le couple présidentiel. Emmanuel Macron et le roi ont passé ensemble en revue des troupes lors d’une cérémonie dans la cour du château, avant d’aller déjeuner en compagnie de leurs épouses, de William et Kate et d’autres convives.- Affronter les menaces “ensemble” -Après le froid qui a caractérisé les relations bilatérales franco-britanniques depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2020, la visite d’Etat du président français a lieu dans un climat qui s’est réchauffé entre les deux pays, avec l’arrivée du travailliste Keir Starmer à Downing Street il y a un an.La guerre en Ukraine, qui a remis les enjeux de défense et de sécurité au centre des préoccupations en Europe, a encore rapproché les deux alliés, principales puissances militaires du continent et détentrices de l’arme nucléaire.”Nos deux pays sont confrontés à une multitude de menaces complexes, provenant de multiples directions. En tant qu’amis et alliés, nous les affrontons ensemble”, doit ainsi affirmer le roi lors de son discours avant le dîner d’Etat prévu mardi soir. “Ces défis ne connaissent pas de frontières”, doit-il ajouter.Cette visite d’Etat a été qualifiée d'”historique” par Downing Street, tandis que côté français, on veut y voir le signe d’une “reconvergence” autour d'”intérêts partagés”, dans le sillage de la relance des relations voulue par le Premier ministre Keir Starmer avec l’UE.- Parade militaire -Emmanuel Macron, premier président français en visite d’Etat au Royaume-Uni depuis Nicolas Sarkozy en 2008, doit prononcer dans l’après-midi un discours au Parlement de Westminster, devant les membres de la chambre des Lords et des Communes réunis dans la Galerie Royale. Sur le front économique, l’Elysée a annoncé mardi que l’énergéticien public EDF allait prendre une participation de 12,5% dans la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C, dans l’est de l’Angleterre. Mercredi, Emmanuel Macron verra Keir Starmer à Downing Street, participera à un évènement sur l’intelligence artificielle et à un dîner à la City de Londres. Sur le volet politique, un sommet bilatéral jeudi devrait acter un renforcement de la coopération en matière de défense et de lutte contre l’immigration illégale. Il s’agit d’adapter aux nouveaux enjeux de sécurité, en particulier à la menace russe, les accords de Lancaster House, signés en 2010 et colonne vertébrale de la coopération militaire bilatérale.- Immigration: traversées record -Attachés à peser sur le dossier ukrainien, Keir Starmer et Emmanuel Macron coprésideront jeudi une réunion en visioconférence des pays de la “coalition des volontaires”, mise sur pied pour garantir la sécurité de l’Ukraine dans la perspective d’un futur cessez-le-feu.Mais cette initiative reste tributaire des négociations entamées sous l’égide de l’administration Trump.Côté britannique, les attentes sont fortes en matière de lutte contre l’immigration illégale, après un nombre record d’arrivées par la Manche depuis janvier (plus de 21.000).Londres pousse depuis des mois pour que les forces de l’ordre françaises interviennent dans l’eau au départ afin de retenir les petites embarcations. Actuellement, conformément au droit de la mer, une fois ces bateaux à l’eau, les autorités françaises n’interviennent que pour du sauvetage mais Paris reconnaît travailler à une nouvelle doctrine.Sur ce sujet, Londres et Paris discutent aussi d’un échange de migrants, dans lequel le Royaume-Uni accepterait certains migrants et en renverrait autant en France. Le projet inquiète toutefois certains pays européens.
Bayrou renforce le rôle des préfets pour un Etat plus proche et plus lisible
François Bayrou a annoncé mardi à Chartres un renforcement du rôle des préfets, représentants de l’Etat dans les départements et les régions, afin de rendre les politiques publiques plus proches et plus lisibles dans ces territoires et tenter de faire au passage des économies.Les préfets de département auront “désormais la responsabilité de coordonner, de fédérer, de faire travailler ensemble tous ceux qui agissent au nom de l’Etat”, a résumé devant la presse le Premier ministre, après avoir échangé avec l’ensemble des préfets et les secrétaires généraux des ministères.”C’est le retour de l’Etat, un Etat fort au niveau local”, souligne une source gouvernementale.Son prédécesseur Michel Barnier (LR) a revendiqué sur X la paternité de cette réforme, “engagée en octobre”, “à (sa) demande” pour une action de l’État “plus simple, plus lisible”, a-t-il écrit, jugeant “bien et nécessaire que cette ambition soit poursuivie aujourd’hui”.Cette réforme est aussi “un moyen de rendre la dépense publique plus efficace, plus cohérente”, selon M. Bayrou, qui doit présenter mardi prochain son plan de redressement des finances publiques.Accompagné de plusieurs ministres, dont Bruno Retailleau (Intérieur), Catherine Vautrin (Santé et Travail) et Amélie de Montchalin (Comptes publics), le chef du gouvernement a auparavant rendu hommage au préfet et résistant Jean Moulin, qui occupa son dernier poste en Eure-et-Loir.- “Simplifier” -Le président Emmanuel Macron avait enjoint en mars 2024 aux hauts fonctionnaires de “simplifier plus vite” l’action publique et invité les préfets à devenir des “patrons de l’Etat”.Leur pouvoir est régi par un décret du 29 avril 2004, qui va être modifié et présenté en Conseil des ministres la “dernière semaine de juillet”, a précisé M. Bayrou. Le préfet deviendra “garant de la cohérence” de l’action de l’Etat et “coordonnera” l’action territoriale des établissements publics.Il s’agit de donner la capacité aux préfets “de mener avec le plus de souplesse possible des politiques territoriales adaptées aux besoins”, en tenant compte des différences entre les territoires, grâce à une “organisation plus lisible et mieux coordonnée”, alors que la création des grandes régions, la multiplication des interlocuteurs ont “éloigné” les lieux de décision des citoyens, explique une source gouvernementale.Cette “déconcentration” va “conforter” le département comme “échelon de référence” pour la mise en oeuvre des politiques publiques, souligne-t-elle.”Quand il y a des normes stupides ou qui ne correspondent pas à la vie du terrain, on peut déroger à ces normes. Pour ça aussi, il faudra que les préfets soient protégés”, a pointé le Premier ministre.Les prérogatives “managériales” des préfets seront renforcées: ils seront associés à la nomination des chefs de services de l’Etat, hors ceux nommés en Conseil des ministres, ainsi que des responsables des opérateurs publics, et contribueront à leur évaluation annuelle.- “Avis préalable” -Le préfet sera désormais le “délégué territorial” de l’ensemble des opérateurs, et non plus de quelques-uns seulement. Un récent rapport du Sénat relevait des carences dans la “capacité de pilotage” de ces agences, et recommandait d’en confier la tutelle aux préfets.Au nom d’une “plus grande proximité”, le préfet donnera un “avis préalable, systématique”, sur les implantations de services au public, y compris la carte scolaire, les finances publiques et l’offre de soins.Le préfet aura aussi le pouvoir de “réorienter un certain nombre de dépenses, par exemple de personnel, qui appartiennent à telle ou telle agence”, a précisé M. Bayrou.La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a promis de fusionner ou supprimer “un tiers” des opérateurs, escomptant en tirer 2 à 3 milliards d’euros d’économies d’ici à 2027, ce que conteste le rapport sénatorial qui ne chiffre les gains qu’à 540 millions d’euros.Dans ce cadre, le pouvoir de dérogation du préfet, possible depuis 2020 mais circonscrit à un nombre limité de matières, sera “élargi”. Il sera amené par exemple à privilégier les appels à projets locaux, et pourra boucler financièrement de “manière plus souple” les projets d’intérêt local. Le Sénat a adopté le 11 juin une proposition de loi dans ce sens.Â