L’extrême droite roumaine demande l’annulation de la présidentielle pour “ingérences”
Le candidat nationaliste George Simion, battu dimanche au second tour de la présidentielle en Roumanie, a fait volte-face mardi et décidé de saisir la justice pour obtenir l’annulation du scrutin, invoquant “des ingérences extérieures”, notamment de la France.”Je demande officiellement à la Cour constitutionnelle d’ANNULER l’élection”, a-t-il écrit sur le réseau social X. “Pour les mêmes raisons” qui avaient provoqué l’annulation du vote de novembre : “des INGERENCES EXTERIEURES”, a-t-il ajouté, accompagnant son message des drapeaux de la France et de la Moldavie.Dans un communiqué, le chef du parti AUR a ensuite précisé avoir “formellement soumis sa requête” tout en reconnaissant qu’elle avait “peu de chances” d’aboutir.Ce souverainiste de 38 ans, admirateur de Donald Trump, a pourtant concédé sa défaite après le dépouillement au vu du net écart avec son rival: il a recueilli 46,4% des suffrages, contre 53,6% pour le maire pro-européen de Bucarest, Nicusor Dan.Il a expliqué mardi “ne pas avoir voulu provoquer un bain de sang” en contestant cette “mascarade” le soir même, ce qui aurait pu pousser ses partisans à descendre dans la rue.Mais il dit disposer de “preuves irréfutables (…) d’une tentative orchestrée” visant à influer sur le résultat des élections.- Accusations de Telegram -Après une virulente charge la semaine dernière contre le président français Emmanuel Macron, George Simion a de nouveau accusé Paris d’ingérence en faveur de son adversaire, se réclamant du soutien de Pavel Durov, le fondateur de la messagerie Telegram.Dans un message posté peu après sur X, l’entrepreneur de 40 ans, Russe naturalisé français, s’est dit “prêt à venir témoigner si cela peut aider la démocratie roumaine”.Dimanche, il a directement accusé le chef des services secrets français. “Au printemps, Nicolas Lerner (…) m’a demandé de bannir les voix conservatrices en Roumanie avant les élections”, a-t-il écrit. Des allégations que la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, services de renseignement), sortant de son silence habituel, a réfutées “avec vigueur”.Après des mois de tensions, la Roumanie espérait enfin tourner la page avec cet épilogue électoral mais le recours de George Simion risque d’envenimer le climat dans une société extrêmement polarisée, où grondent la désillusion et la colère contre une classe politique jugée corrompue et arrogante.Le candidat, qui a régulièrement crié à la fraude pendant la campagne, a pris cette décision après des commentaires d’internautes l’appelant à défier le “système voleur” de victoire. Il leur a répondu sur la plateforme TikTok: “Oui je vais le faire! Pas de problème! Je suis un combattant, pas une mauviette, ni un traître !”- Forte mobilisation -Alors qu’il a dominé le premier tour, cet ancien hooligan a fait les frais d’une forte mobilisation dans l’entre-deux-tours des électeurs pro-européens craignant un tournant vers la Russie, dans un scrutin décisif pour l’avenir de ce pays de 19 millions d’habitants membre de l’UE et de l’Otan.Ce sont deux visions qui s’opposaient dans les urnes: d’un côté Nicusor Dan, fervent Européen et soutien de l’Ukraine voisine, de l’autre George Simion, très critique des “politiques absurdes” de Bruxelles et opposé à l’aide à Kiev.La Roumanie traverse depuis plusieurs mois une crise politique sans précédent depuis la chute du communisme en 1989.Tout a commencé le 24 novembre quand un candidat quasi inconnu, Calin Georgescu, est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle après une campagne massive sur TikTok. Les autorités ont conclu à des irrégularités sur fond de soupçons d’ingérence russe, et la Cour constitutionnelle a annulé le vote. Une décision rarissime dans l’UE qui a provoqué des manifestations parfois violentes et des accusations de “coup d’Etat” reprises par l’administration Trump.M. Georgescu a été exclu de cette nouvelle présidentielle et inculpé, passant le relais à George Simion pour briguer le poste suprême, doté du pouvoir de nommer des responsables à des postes clefs et de siéger aux sommets de l’UE et de l’Otan. Un pari qui semblait gagné au vu de sa large avance le 4 mai. Jusqu’à la douche froide de dimanche.
Kim Kardashian, star planétaire mais vraie victime, plaident ses avocats
Star planétaire certes, mais qui n’a rien “cherché” du tout, ni mérité ce qu’il lui est arrivé malgré l’exposition à outrance. Avant les réquisitions au procès de son braquage, les avocats de Kim Kardashian ont demandé mardi à la cour de voir l'”icône” comme une victime ordinaire.C’est une petite musique que ses conseils entendent depuis le début de l’affaire, disent-ils. Depuis cette nuit du 2 au 3 octobre 2016 où la reine des influenceuses aux 356 millions de followers s’est fait dépouiller en pleine Fashion week parisienne de 9 millions d’euros de bijoux dont une énorme bague qu’elle exhibait à tout va sur les réseaux sociaux.Une petite musique qui disait: “elle l’a bien cherché, elle l’a provoqué”. Comme on dit aux victimes d’agressions sexuelles dont on scrute la tenue, note Me Léonor Hennerick, l’une des avocats de Kim Kardashian. “Nauséabond”, complète le second, Me Jonathan Mattout.La souffrance de la superstar américaine a été “moquée” pendant des années après le braquage, “il a fallu attendre ce procès pour que sa parole soit entendue, qu’elle soit enfin perçue comme une victime”, poursuit Me Hennerick. Longuement, les deux avocats décrivent à nouveau la “terreur” de leur cliente cette nuit où elle n’était pas “Kim Kardashian” mais “une femme” face à deux hommes entrés dans sa chambre en pleine nuit, cagoulés et armés. “Elle est seule dans sa chambre d’hôtel, on l’agresse dans une langue qu’elle ne comprend pas. Ils la poussent, la traînent. Elle se demande s’ils vont la violer, s’ils vont la tuer… on est loin des followers et des shows”, lâche Me Hennerick.- “Trop visible” -Et de l’autre côté, sur le banc des accusés ? Des hommes à qui la presse a donné le surnom “sympathique” et “romanesque” de “papys braqueurs” – la moyenne d’âge tourne autour de 70 ans aujourd’hui – s’insurge-t-elle, alors qu’ils n’ont rien d'”amateurs” et n’ont offert à la cour qu’au mieux des “aveux du bout des lèvres”. “Serial menteurs” plutôt que “papys braqueurs”, avait ironisé un autre avocat de partie civile.Kim Kardashian est venue témoigner de sa “terreur” en personne, au palais de justice la semaine dernière, devant la foule des grands jours. Comme un pied de nez sans doute, elle ruisselait de diamants, portant notamment une bague étrangement similaire au fameux “ring” que les malfrats lui avaient soutiré, et un collier à trois millions de dollars autour du cou. Aux accusés, malgré les “séquelles” toujours présentes, l’impossibilité aujourd’hui encore de dormir sans gardes du corps chez elle, elle a accordé un “pardon franc et courageux”, rappelle Me Jonathan Mattout. Kim Kardashian est “une femme d’affaires, forte, accomplie, une star”. Elle est “suivie, épiée, scrutée, c’est une bête curieuse, “presque une icône, un mythe”. Mais “vous”, dit-il aux magistrats et jurés de la cour, “vous l’avez vue en chair et en os, vous avez vu cette véritable personne, cette femme que tout le monde veut voir, toucher, qu’on a envie d’appeler +Kim+, celle qu’il est facile de salir, de vilipender en feignant d’oublier qu’il s’agit d’un être humain, d’autant plus facilement qu’elle est trop visible”.”Il est plus difficile d’être victime quand on est anonyme et qu’on est pauvre”, avait nuancé avant eux Me Henri de Beauregard, l’avocat du réceptionniste de l’hôtel forcé à conduire les malfrats jusqu’à la chambre de Kim Kardashian. “On n’a pas toujours la possibilité d’avoir 4-5-6 gardes du corps autour de soi pour dormir mieux”.”On dit de la justice qu’elle est là pour rééquilibrer”, avait-il conclu. Ce qu’il s’est passé n’était pas “grave parce qu’elle était connue” comme on a pu l’entendre ici. “En réalité c’était grave parce que c’était grave”.Les réquisitions auront lieu mercredi matin, verdict vendredi.
Trois morts dans le Var, emportés par une brusque montée des eaux
Des pluies intenses ont provoqué mardi une brusque montée des eaux dans le Var, emportant trois personnes âgées dont un couple d’octogénaires au Lavandou, sur le littoral, où le maire a décrit “des scènes de guerre”.Dans cette station balnéaire, la saison touristique qui venait de commencer s’est transformée en cauchemar avec des routes recouvertes de boue, des mimosas à terre et des gens qui font la queue dans une salle communale pour récupérer des bouteilles d’eau, a constaté un journaliste de l’AFP.En début de matinée, un orage stationnaire a “engendré une lame d’eau significative” sur le secteur de Cavalière, a expliqué le lieutenant-colonel Michel Audier, chef du groupement de pompiers Centre Var, interrogé par l’AFPTV.Cette “brusque montée des eaux” d’un simple ruisseau, le Quicule, a probablement “pris par surprise” le couple d’octogénaires qui “n’ont pas eu le temps de s’échapper”, selon le lieutenant-colonel Gaëlle Rouault, commandante de la compagnie de gendarmerie de Hyères. Le corps de la femme, âgée de 84 ans, a été retrouvé dans des broussailles, puis celui de son époux de 85 ans, au large, dans la mer. Une enquête a été ouverte pour recherche des causes de la mort, selon le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz. Elle devra notamment éclaircir les circonstances précises de leur décès et établir s’ils ont tenté de fuir en voiture, comme indiqué dans un premier temps.Le troisième décès concerne une femme de 81 ans à Vidauban.  “Une conductrice et sa passagère se sont engagées sur un chemin de campagne totalement submergé”, tombant dans un fossé, mais seule la conductrice a pu être sauvée par l’intervention d’un élu municipal, a indiqué le maire de la commune, Claude Pianetti, sur Facebook.- état de catastrophe naturelle -“C’était un phénomène vraiment violent, méchant, incompréhensible”, a réagi le maire du Lavandou, Gil Bernardi. Il est tombé “255 mm d’eau en une heure, provoquant une vague énorme”, a-t-il ajouté, décrivant des “scènes de guerre” avec des routes et des ponts arrachés”.Dans un tweet, le président de la République Emmanuel Macron a adressé ses condoléances aux familles des victimes et promis que “la Nation sera là ”, pour “surmonter les prochaines heures” et “reconstruire”.Sur place dans la soirée, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a assuré de son côté que le gouvernement allait “aider la commune et le territoire, à travers vraisemblablement la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle” et faire en sorte qu’elle soit obtenue “le plus rapidement possible”.”Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour remettre les choses en l’état”, a ajouté le ministre notamment pour remettre en marche la station d’épuration mais pas avant plusieurs jours.”Un diagnostic est en cours pour évaluer les dégâts sur cette commune : accessibilité à l’eau potable, état des stations d’épuration, état des routes… Les communes de Vidauban et de La Môle ont également été lourdement impactées. L’aérodrome de La Môle/Saint Tropez est fermé”, selon la préfecture.”On a eu très peur”, “l’eau est montée jusqu’à notre balcon, à environ 1,60 mètre. Tous les rez-de-chaussée de notre immeuble ont été inondés. Chez nous l’électricité est revenue mais pas l’eau”, témoigne Nadine Vicente, une habitante du Lavandou de 64 ans.Sur le terrain, 200 pompiers du Var, renforcés par 120 pompiers des départements limitrophes sont mobilisés, alors que le Var est toujours en vigilance jaune crues et orage. Pendant l’épisode le plus violent, il était en vigilance orange.”En 12 heures, on a notamment relevé sur la commune du Lavandou 80 à 100 mm, et plus au nord dans l’intérieur du Var, 186 mm à Vidauban. Au moment le plus intense, les cumuls ont atteint en une heure 124 mm à Vidauban”, a indiqué Météo France assurant que son niveau de vigilance était adapté à la violence de l’épisode. “Ces cumuls correspondent bien au niveau de vigilance orange déclenché la veille, appelant à la plus grande prudence”.Avec le réchauffement de la planète, les risques d’épisodes de fortes précipitations vont augmenter, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d’autres facteurs liés notamment à l’aménagement du territoire, favorisent les inondations. Et la Méditerranée est considérée par les scientifiques comme une région du globe particulièrement exposée au réchauffement climatique.Dans le Var, plusieurs inondations meurtrières se sont produites ces dernières années.Lundi, des pluies diluviennes avaient occasionné des inondations et dégâts dans le sud-ouest, notamment sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse, sur laquelle aucun train ne pourra circuler pendant plusieurs jours.bur-faa-san-dac/cbn
Trois morts dans le Var, emportés par une brusque montée des eaux
Des pluies intenses ont provoqué mardi une brusque montée des eaux dans le Var, emportant trois personnes âgées dont un couple d’octogénaires au Lavandou, sur le littoral, où le maire a décrit “des scènes de guerre”.Dans cette station balnéaire, la saison touristique qui venait de commencer s’est transformée en cauchemar avec des routes recouvertes de boue, des mimosas à terre et des gens qui font la queue dans une salle communale pour récupérer des bouteilles d’eau, a constaté un journaliste de l’AFP.En début de matinée, un orage stationnaire a “engendré une lame d’eau significative” sur le secteur de Cavalière, a expliqué le lieutenant-colonel Michel Audier, chef du groupement de pompiers Centre Var, interrogé par l’AFPTV.Cette “brusque montée des eaux” d’un simple ruisseau, le Quicule, a probablement “pris par surprise” le couple d’octogénaires qui “n’ont pas eu le temps de s’échapper”, selon le lieutenant-colonel Gaëlle Rouault, commandante de la compagnie de gendarmerie de Hyères. Le corps de la femme, âgée de 84 ans, a été retrouvé dans des broussailles, puis celui de son époux de 85 ans, au large, dans la mer. Une enquête a été ouverte pour recherche des causes de la mort, selon le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz. Elle devra notamment éclaircir les circonstances précises de leur décès et établir s’ils ont tenté de fuir en voiture, comme indiqué dans un premier temps.Le troisième décès concerne une femme de 81 ans à Vidauban.  “Une conductrice et sa passagère se sont engagées sur un chemin de campagne totalement submergé”, tombant dans un fossé, mais seule la conductrice a pu être sauvée par l’intervention d’un élu municipal, a indiqué le maire de la commune, Claude Pianetti, sur Facebook.- état de catastrophe naturelle -“C’était un phénomène vraiment violent, méchant, incompréhensible”, a réagi le maire du Lavandou, Gil Bernardi. Il est tombé “255 mm d’eau en une heure, provoquant une vague énorme”, a-t-il ajouté, décrivant des “scènes de guerre” avec des routes et des ponts arrachés”.Dans un tweet, le président de la République Emmanuel Macron a adressé ses condoléances aux familles des victimes et promis que “la Nation sera là ”, pour “surmonter les prochaines heures” et “reconstruire”.Sur place dans la soirée, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a assuré de son côté que le gouvernement allait “aider la commune et le territoire, à travers vraisemblablement la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle” et faire en sorte qu’elle soit obtenue “le plus rapidement possible”.”Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour remettre les choses en l’état”, a ajouté le ministre notamment pour remettre en marche la station d’épuration mais pas avant plusieurs jours.”Un diagnostic est en cours pour évaluer les dégâts sur cette commune : accessibilité à l’eau potable, état des stations d’épuration, état des routes… Les communes de Vidauban et de La Môle ont également été lourdement impactées. L’aérodrome de La Môle/Saint Tropez est fermé”, selon la préfecture.”On a eu très peur”, “l’eau est montée jusqu’à notre balcon, à environ 1,60 mètre. Tous les rez-de-chaussée de notre immeuble ont été inondés. Chez nous l’électricité est revenue mais pas l’eau”, témoigne Nadine Vicente, une habitante du Lavandou de 64 ans.Sur le terrain, 200 pompiers du Var, renforcés par 120 pompiers des départements limitrophes sont mobilisés, alors que le Var est toujours en vigilance jaune crues et orage. Pendant l’épisode le plus violent, il était en vigilance orange.”En 12 heures, on a notamment relevé sur la commune du Lavandou 80 à 100 mm, et plus au nord dans l’intérieur du Var, 186 mm à Vidauban. Au moment le plus intense, les cumuls ont atteint en une heure 124 mm à Vidauban”, a indiqué Météo France assurant que son niveau de vigilance était adapté à la violence de l’épisode. “Ces cumuls correspondent bien au niveau de vigilance orange déclenché la veille, appelant à la plus grande prudence”.Avec le réchauffement de la planète, les risques d’épisodes de fortes précipitations vont augmenter, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d’autres facteurs liés notamment à l’aménagement du territoire, favorisent les inondations. Et la Méditerranée est considérée par les scientifiques comme une région du globe particulièrement exposée au réchauffement climatique.Dans le Var, plusieurs inondations meurtrières se sont produites ces dernières années.Lundi, des pluies diluviennes avaient occasionné des inondations et dégâts dans le sud-ouest, notamment sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse, sur laquelle aucun train ne pourra circuler pendant plusieurs jours.bur-faa-san-dac/cbn
Trois morts dans le Var, emportés par une brusque montée des eaux
Des pluies intenses ont provoqué mardi une brusque montée des eaux dans le Var, emportant trois personnes âgées dont un couple d’octogénaires au Lavandou, sur le littoral, où le maire a décrit “des scènes de guerre”.Dans cette station balnéaire, la saison touristique qui venait de commencer s’est transformée en cauchemar avec des routes recouvertes de boue, des mimosas à terre et des gens qui font la queue dans une salle communale pour récupérer des bouteilles d’eau, a constaté un journaliste de l’AFP.En début de matinée, un orage stationnaire a “engendré une lame d’eau significative” sur le secteur de Cavalière, a expliqué le lieutenant-colonel Michel Audier, chef du groupement de pompiers Centre Var, interrogé par l’AFPTV.Cette “brusque montée des eaux” d’un simple ruisseau, le Quicule, a probablement “pris par surprise” le couple d’octogénaires qui “n’ont pas eu le temps de s’échapper”, selon le lieutenant-colonel Gaëlle Rouault, commandante de la compagnie de gendarmerie de Hyères. Le corps de la femme, âgée de 84 ans, a été retrouvé dans des broussailles, puis celui de son époux de 85 ans, au large, dans la mer. Une enquête a été ouverte pour recherche des causes de la mort, selon le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz. Elle devra notamment éclaircir les circonstances précises de leur décès et établir s’ils ont tenté de fuir en voiture, comme indiqué dans un premier temps.Le troisième décès concerne une femme de 81 ans à Vidauban.  “Une conductrice et sa passagère se sont engagées sur un chemin de campagne totalement submergé”, tombant dans un fossé, mais seule la conductrice a pu être sauvée par l’intervention d’un élu municipal, a indiqué le maire de la commune, Claude Pianetti, sur Facebook.- état de catastrophe naturelle -“C’était un phénomène vraiment violent, méchant, incompréhensible”, a réagi le maire du Lavandou, Gil Bernardi. Il est tombé “255 mm d’eau en une heure, provoquant une vague énorme”, a-t-il ajouté, décrivant des “scènes de guerre” avec des routes et des ponts arrachés”.Dans un tweet, le président de la République Emmanuel Macron a adressé ses condoléances aux familles des victimes et promis que “la Nation sera là ”, pour “surmonter les prochaines heures” et “reconstruire”.Sur place dans la soirée, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a assuré de son côté que le gouvernement allait “aider la commune et le territoire, à travers vraisemblablement la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle” et faire en sorte qu’elle soit obtenue “le plus rapidement possible”.”Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour remettre les choses en l’état”, a ajouté le ministre notamment pour remettre en marche la station d’épuration mais pas avant plusieurs jours.”Un diagnostic est en cours pour évaluer les dégâts sur cette commune : accessibilité à l’eau potable, état des stations d’épuration, état des routes… Les communes de Vidauban et de La Môle ont également été lourdement impactées. L’aérodrome de La Môle/Saint Tropez est fermé”, selon la préfecture.”On a eu très peur”, “l’eau est montée jusqu’à notre balcon, à environ 1,60 mètre. Tous les rez-de-chaussée de notre immeuble ont été inondés. Chez nous l’électricité est revenue mais pas l’eau”, témoigne Nadine Vicente, une habitante du Lavandou de 64 ans.Sur le terrain, 200 pompiers du Var, renforcés par 120 pompiers des départements limitrophes sont mobilisés, alors que le Var est toujours en vigilance jaune crues et orage. Pendant l’épisode le plus violent, il était en vigilance orange.”En 12 heures, on a notamment relevé sur la commune du Lavandou 80 à 100 mm, et plus au nord dans l’intérieur du Var, 186 mm à Vidauban. Au moment le plus intense, les cumuls ont atteint en une heure 124 mm à Vidauban”, a indiqué Météo France assurant que son niveau de vigilance était adapté à la violence de l’épisode. “Ces cumuls correspondent bien au niveau de vigilance orange déclenché la veille, appelant à la plus grande prudence”.Avec le réchauffement de la planète, les risques d’épisodes de fortes précipitations vont augmenter, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d’autres facteurs liés notamment à l’aménagement du territoire, favorisent les inondations. Et la Méditerranée est considérée par les scientifiques comme une région du globe particulièrement exposée au réchauffement climatique.Dans le Var, plusieurs inondations meurtrières se sont produites ces dernières années.Lundi, des pluies diluviennes avaient occasionné des inondations et dégâts dans le sud-ouest, notamment sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse, sur laquelle aucun train ne pourra circuler pendant plusieurs jours.bur-faa-san-dac/cbn
Trois morts dans le Var, emportés par une brusque montée des eaux
Des pluies intenses ont provoqué mardi une brusque montée des eaux dans le Var, emportant trois personnes âgées dont un couple d’octogénaires au Lavandou, sur le littoral, où le maire a décrit “des scènes de guerre”.Dans cette station balnéaire, la saison touristique qui venait de commencer s’est transformée en cauchemar avec des routes recouvertes de boue, des mimosas à terre et des gens qui font la queue dans une salle communale pour récupérer des bouteilles d’eau, a constaté un journaliste de l’AFP.En début de matinée, un orage stationnaire a “engendré une lame d’eau significative” sur le secteur de Cavalière, a expliqué le lieutenant-colonel Michel Audier, chef du groupement de pompiers Centre Var, interrogé par l’AFPTV.Cette “brusque montée des eaux” d’un simple ruisseau, le Quicule, a probablement “pris par surprise” le couple d’octogénaires qui “n’ont pas eu le temps de s’échapper”, selon le lieutenant-colonel Gaëlle Rouault, commandante de la compagnie de gendarmerie de Hyères. Le corps de la femme, âgée de 84 ans, a été retrouvé dans des broussailles, puis celui de son époux de 85 ans, au large, dans la mer. Une enquête a été ouverte pour recherche des causes de la mort, selon le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz. Elle devra notamment éclaircir les circonstances précises de leur décès et établir s’ils ont tenté de fuir en voiture, comme indiqué dans un premier temps.Le troisième décès concerne une femme de 81 ans à Vidauban.  “Une conductrice et sa passagère se sont engagées sur un chemin de campagne totalement submergé”, tombant dans un fossé, mais seule la conductrice a pu être sauvée par l’intervention d’un élu municipal, a indiqué le maire de la commune, Claude Pianetti, sur Facebook.- état de catastrophe naturelle -“C’était un phénomène vraiment violent, méchant, incompréhensible”, a réagi le maire du Lavandou, Gil Bernardi. Il est tombé “255 mm d’eau en une heure, provoquant une vague énorme”, a-t-il ajouté, décrivant des “scènes de guerre” avec des routes et des ponts arrachés”.Dans un tweet, le président de la République Emmanuel Macron a adressé ses condoléances aux familles des victimes et promis que “la Nation sera là ”, pour “surmonter les prochaines heures” et “reconstruire”.Sur place dans la soirée, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a assuré de son côté que le gouvernement allait “aider la commune et le territoire, à travers vraisemblablement la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle” et faire en sorte qu’elle soit obtenue “le plus rapidement possible”.”Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour remettre les choses en l’état”, a ajouté le ministre notamment pour remettre en marche la station d’épuration mais pas avant plusieurs jours.”Un diagnostic est en cours pour évaluer les dégâts sur cette commune : accessibilité à l’eau potable, état des stations d’épuration, état des routes… Les communes de Vidauban et de La Môle ont également été lourdement impactées. L’aérodrome de La Môle/Saint Tropez est fermé”, selon la préfecture.”On a eu très peur”, “l’eau est montée jusqu’à notre balcon, à environ 1,60 mètre. Tous les rez-de-chaussée de notre immeuble ont été inondés. Chez nous l’électricité est revenue mais pas l’eau”, témoigne Nadine Vicente, une habitante du Lavandou de 64 ans.Sur le terrain, 200 pompiers du Var, renforcés par 120 pompiers des départements limitrophes sont mobilisés, alors que le Var est toujours en vigilance jaune crues et orage. Pendant l’épisode le plus violent, il était en vigilance orange.”En 12 heures, on a notamment relevé sur la commune du Lavandou 80 à 100 mm, et plus au nord dans l’intérieur du Var, 186 mm à Vidauban. Au moment le plus intense, les cumuls ont atteint en une heure 124 mm à Vidauban”, a indiqué Météo France assurant que son niveau de vigilance était adapté à la violence de l’épisode. “Ces cumuls correspondent bien au niveau de vigilance orange déclenché la veille, appelant à la plus grande prudence”.Avec le réchauffement de la planète, les risques d’épisodes de fortes précipitations vont augmenter, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d’autres facteurs liés notamment à l’aménagement du territoire, favorisent les inondations. Et la Méditerranée est considérée par les scientifiques comme une région du globe particulièrement exposée au réchauffement climatique.Dans le Var, plusieurs inondations meurtrières se sont produites ces dernières années.Lundi, des pluies diluviennes avaient occasionné des inondations et dégâts dans le sud-ouest, notamment sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse, sur laquelle aucun train ne pourra circuler pendant plusieurs jours.bur-faa-san-dac/cbn
EU to review cooperation deal with Israel over Gaza
The EU on Tuesday ordered a review of its cooperation deal with Israel and Britain halted trade talks with it as European nations took a tougher line over the Gaza war.France renewed its commitment to recognise a Palestinian state, a day after Israel’s Prime Minister Benjamin Netanyahu angrily hit back at Britain, France and Canada for threatening action over his country’s military offensive and blockade of Gaza.EU foreign affairs chief Kaja Kallas said “a strong majority” of the 27 member states at a foreign ministers’ meeting backed the move in a bid to pressure Israel.”Countries see that the situation in Gaza is untenable, and what we want is to really help the people, and… to unblock the humanitarian aid so that it will reach the people,” Kallas told journalists.Momentum to re-examine the EU-Israel Association Agreement, which forms the basis for trade ties, has grown since Israel resumed a military offensive in Gaza after a ceasefire expired.Diplomats said 17 EU states pressed for the review under an article of the agreement that calls for a respect for human rights, with the Netherlands spearheading the latest push.- Divided EU acts -The EU has long been divided between countries backing Israel and those considered more pro-Palestinian. In a sign of the splits, in a separate move, Hungary blocked imposing more sanctions on Israeli settlers in the occupied West Bank.Belgium’s foreign minister Maxime Prevot said he had “no doubt” about the violation of rights in Gaza, and the review could lead to the suspension of the entire deal.Britain meanwhile suspended free-trade negotiations and summoned Israel’s ambassador. Foreign Secretary David Lammy accused Netanyahu’s government of “egregious actions and rhetoric” over its expansion of military operations in the Palestinian territory.Lammy told the British parliament that the government was imposing new sanctions on individuals and organisations involved in West Bank settlements.”The world is judging, history will judge them. Blocking aid, expanding the war, dismissing the concerns of your friends and partners. This is indefensible and it must stop,” he said.He said Britain would be “reviewing cooperation” with Israel under a so-called 2030 roadmap for UK-Israel relations. The “Netanyahu government’s actions have made this necessary,” Lammy said.Israel responded by saying “external pressure” would not stop the country “defending its existence and security against enemies who seek its destruction”.”If, due to anti-Israel obsession and domestic political considerations, the British government is willing to harm the British economy — that is its own prerogative,” Israeli foreign ministry spokesman Oren Marmorstein said in a statement.France also renewed its diplomatic criticism of Israel, with Foreign Minister Jean-Noel Barrot reaffirming a commitment to recognise a Palestinian state.”We cannot leave the children of Gaza a legacy of violence and hatred. So all this must stop, and that’s why we are determined to recognise a Palestinian state,” Barrot told France Inter radio.French President Emmanuel Macron joined British Prime Minister Keir Starmer and Canadian Prime Minister Mark Carney in a rare joint statement on Gaza on Monday that angered Israel.The three threatened “concrete actions” if Israel continued to block aid. Netanyahu said the statement was a “huge prize” for Hamas, which set off the Gaza war with its October 7, 2023 attacks on Israel.
Cannes: Jafar Panahi défie Téhéran, Scarlett Johansson devient cinéaste
Pour la première fois depuis 15 ans, le cinéaste iranien Jafar Panahi a pu se déplacer en personne à Cannes pour présenter “Un simple accident”, un thriller en forme de défi aux autorités de Téhéran et d’introspection pour ses dissidents.La projection du film, en lice pour la Palme d’or, était l’un des évènements du jour, avec celle du premier long métrage de réalisatrice d’une star d’Hollywood, Scarlett Johansson, et le retour de l’actrice francophile et francophone Jodie Foster, dans un film français signé Rebecca Zlotowski.Peu de montées des marches auront été aussi symboliques que celle de Panahi, 64 ans, et de son équipe: très grand nom du cinéma iranien, le réalisateur de “Taxi Téhéran” ou “Trois visages” est habitué à voir ses oeuvres primées dans les plus grands festivals, beaucoup moins à fouler les tapis rouges.Depuis sa condamnation en 2010 pour “propagande contre le régime”, il n’avait pu se rendre à aucun de ces rendez-vous internationaux. Nul ne sait quel sort lui réserveront les autorités de Téhéran après ce onzième long-métrage qui s’en prend très directement à elles et à l’arbitraire des forces de sécurité.L’an dernier, un autre cinéaste iranien, Mohammad Rasoulof, a choisi l’exil, arrivant clandestinement à Cannes pour son film brûlot “Les graines du figuier sauvage” (prix spécial du jury). – La justice et la vengeance -Comme lui, Panahi a tourné dans la clandestinité. Au mépris des lois, plusieurs de ses actrices apparaissent cheveux nus, comme récemment dans “Mon gâteau préféré” du couple de cinéastes Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha, sélectionnés à Berlin l’an dernier puis condamnés à des peines de prison avec sursis pour “propagande contre le régime et obscénité”. Thriller très réussi, “Un simple accident” raconte l’histoire d’un homme enlevé par d’anciens détenus convaincus qu’il était leur tortionnaire en prison. Le long-métrage est aussi une réflexion sur la justice et la vengeance face à l’arbitraire.Avec ce film, Panahi, incarcéré à deux reprises dans son pays, devient un candidat très sérieux à la Palme d’or, décernée samedi par la présidente du jury Juliette Binoche. Actrice engagée, celle-ci l’a régulièrement soutenu.Son compatriote Saeed Roustaee présentera jeudi “Woman and Child”. Sa dernière venue à Cannes pour “Leïla et ses frères”, en 2022, lui a valu une peine de six mois de prison en Iran.- “Historique et très actuel” -Seconde star hollywoodienne à présenter un premier film dans la section Un certain regard cette année, après Kristen Stewart avec “The chronology of water”, Scarlett Johansson a, pour sa part, fait salle comble avec “Eleanor the Great” – “un rêve devenu réalité”, a-t-elle confié, citée sur le site spécialisé Variety.Le long métrage de l’actrice de 40 ans, vue dans “Lost in translation” et “Match Point”, suit Eleanor Morgenstein (June Squibb) qui, à 94 ans, retourne à New York pour prendre un nouveau départ après des décennies passées en Floride.”C’est un film sur l’amitié, sur le deuil, sur le pardon. Et je pense que ce sont tous des thèmes dont nous avons particulièrement besoin aujourd’hui (…) C’est un film que je trouve historique et également très actuel”, a poursuivi Scarlett Johansson.L’autre film en compétition, “Fuori”, adapte l’histoire d’une autrice italienne, Goliarda Sapienza, incarcérée pour vol en 1980. Ce long-métrage, réalisé par Mario Martone et avec Valeria Golino, signe le retour de l’Italien de 65 ans dans la course à la Palme, après “Nostalgia” en 2022 et “L’Amour meurtri” en 1995.Hors compétition (section Cannes Première), les festivaliers devaient découvrir en soirée “Vie privée”, le nouveau thriller psychologique de Rebecca Zlotowski (“Les enfants des autres”, “Une fille facile”) qui, aux côtés de Virginie Efira et Daniel Auteuil, a embauché Jodie Foster.Présent à Cannes pour le 25e anniversaire de son film “Amours chiennes”, le Mexicain Alejandro González Iñárritu a enfin annoncé préparer une installation artistique sur l’Å“uvre qui l’a révélé à partir de rushs non utilisés. Elle sera présentée en septembre et octobre à la Fondation Prada à Milan, puis à Los Angeles et au Mexique. Le cinéaste prévoit également de ressortir le film en septembre.